Le virus neutralisera-t-il certains « politiciens » et ce qu’ils font ?
Le virus neutralisera-t-il certains politiciens et ce qu’ils font ?
I.
Ce n’est peut-être pas actuellement le moment de démarrer une polémique, puisqu’elle n’empêchera pas les gens de continuer à mourir.
Mais il y aura vraisemblablement, quand le virus aura fini de frapper, quelques « comptes à régler ». Il faudra inévitablement que des « responsables » ayant possiblement commis des infractions pénales en exerçant (mal) leurs fonctions, soient jugés par les juridictions ordinaires.
Et non plus (allusion à la Cour de justice de la République) par des membres de la classe politique, qui ont applaudi à leur installation, les ont soutenus ou laissés faire ou ne pas faire.
II.
Si les dirigeants ont administré la preuve qu’ils étaient remarquablement formatés pour prêter la main à l’installation d’une nouvelle société et à la transformation des rapports entre les humains (la mondialisation), ils n’ont pas manifesté une grande agilité d’esprit pour se rendre compte des effets secondaires (et les pallier) de la mise en œuvre de leur religion commune et de leurs comportements collectifs et individuels.
On l’a vu de manière éclatante, à la limite de la caricature, dans l’affaire du coronavirus : les hôpitaux tels qu’ils ont été réformés, ont été rapidement saturés ; on a découvert que les médicaments tels qu’on a organisé la délocalisation de leur fabrication, venaient de l’étranger ; on a constaté, qu’après la décision de ne plus avoir de stocks, on n’arrivait pas à se procurer des masques de protection en temps utile, ou qu’il était « fort de café » que les personnes auxquelles les dirigeants faisaient appel à grand renfort de remerciements et d’hommages empressés, ne recevaient pas, des mêmes, les protections nécessaires.
A .
D’où la nécessité de casser la mécanique qui fabrique une telle classe politique.
1. Interdire les pantouflages - rétro pantouflages (public - administration ou politique - / privé). En refusant l’éligibilité ou en faisant perdre leur mandat à ceux qui se sont mis dans la boucle.
2. Constater, par des procédures faciles à mettre en œuvre, la nullité des conflits d’intérêt lorsqu’ils se produisent ou lorsqu’ils sont découverts
3. Exiger de chaque représentant qu’il ait, sur réquisition de toute autorité, et sous peine de perdre son mandat, à établir l’origine des fonds qui expliquent ses dépenses.
B.
D’où la nécessité de supprimer les tutelles qui restreignent ou amputent l’exercice de ses compétences par l’Etat, et l’exercice de ses doits (art. 3 de la constitution) par le peuple.
1. L’Etat redevient maître de la création de toutes les monnaies (y compris la monnaie scripturale).
2. L’ Etat peut à nouveau réglementer les activités financières et économiques et dispose de la faculté d’exercer celles qui lui paraissent nécessaire d’exercer (soit à titre de monopole soit à titre concurrentiel) dans l’intérêt de la Nation et celui de la population.
3. Les traités ne peuvent avoir ni pour effet, ni pour objet de priver le peuple de l’exercice, par l’intermédiaire de ses représentants ou par référendum, de sa souveraineté.
III.
Ces quelques règles de bon sens ne figurent pas dans la constitution.
C’est qu’en 1958 les rédacteurs du texte constitutionnel ont voulu faire en sorte que certaines mœurs politiciennes, bien ancrées dans les habitudes, n’empêchent pas de gouverner surtout quand il y va des intérêts vitaux de la Nation.
Mais le texte de 1958 n’a pas prévu, puisque le général de Gaulle était désintéressé et avait une tournure d’esprit assurant que l’exécutif ne serait pas au service des groupes de pression ou de l’étranger, que s’installeraient dans les charges de l’exécutif des individus ayant d’autres dispositions.
Celle consistant pour certains à s’insérer dans des réseaux leur assurant la carrière moyennant des renvois d’ascenseur. Et pour les autres à ne donner de la voix que pour autant que cela leur assure leur réélection.
Il faudra donc modifier le texte de la constitution (1) . Non pour y mettre le contenu d’une politique quelconque. Ce qui serait déraisonnable puisque les décisions à prendre dépendent du contexte, lequel varie selon le moment. Et ce qui priverait les citoyens, comme ils le sont actuellement du fait du contenu de plusieurs traités, d’exprimer leur volonté. Mais pour y mettre des garde-fous.
Un peu comme le code de la route qui ne supprime pas les abrutis, mais qui les empêche de nuire et qui les sanctionne.
Marcel-M. MONIN
m. de conf. hon. des universités.
(1) Il restera à trouver le personnage qui conduira l’affaire.
Réflexion sur l’avenir, qui relève un peu de la démarche familière à certains médias, qui meublent en faisant jouer à leurs invités, paraphraseurs, débatteurs et autres donneurs d’opinions personnelles labellisés spécialistes, le rôle des cartomanciennes.
Risquons nous quand même à émettre l’hypothèse qu’il faudra qu’un personnage apparaisse certes au bon moment, et qui manifeste une envie, celle de faire quelque chose, qui recouvre l’envie des citoyens d’obtenir cette même chose.
A cet égard, c’est peut-être l'hypothèse que l'on peut émettre à partir de l’analyse de faits.
Avec le général de Gaulle. Qui a démontré qu’il avait, chevillée au corps, l’envie de permettre à la Nation de se sortir d’une impasse dans laquelle les pratiques de la classe politique l’avait menée. Envie qui était celle des citoyens.
Et ce qui s’est probablement passé avec N. Sarkozy et avec E. Macron. Qui ont séduit parce qu’ils ont été capables de montrer qu’ils avaient des envies. Et qu’ils ont réussi à en convaincre une partie suffisante des électeurs pour participer au deuxième tour de l’élection présidentielle. A ceci près qu’il s’est avéré avec le temps que ces envies n’auraient pas été, comme au printemps 1958, celles des citoyens. Au moins si l’on s’appuie (*) sur les analyses de certains : l’envie de N. Sarkozy aurait été de « faire du fric ». L’envie d’E. Macron aurait été d’obtenir par la séduction, la reconnaissance de sa personne et les avantages en découlant.
Ce qui expliquerait que dans le premier cas (de Gaulle) les choses ont changé. Mais que dans le deuxième, elles ne l’ont pas pu.
(*) ces analyses ne relèvent pas de notre champ de connaissances.