lundi 27 novembre 2017 - par L’apostilleur

Les Balkans peuvent-ils échapper aux recommandations de Houellebecq ?

A La Haye, le tribunal a jugé les actes de Ratko Mladić. Dont acte. Après cela, quelle garantie reste-t-il qu’un nouveau Srébrénica ne se reproduira pas puisque la cause subsiste et notamment en Bosnie et Herzégovine ?

Qu’en est-il de la cause ?

Comme toujours, les germes du drame s’éparpillent au gré des événements qui jalonnent l’histoire du territoire où se mêlent cultures donc religions, envahisseurs, guerres et massacres qui imprègnent la mémoire des peuples.

Quelques repères révèlent les causes et les origines de la déflagration.

En 1203, la Hongrie marque les Balkans de son empreinte catholique en imposant à différents courants religieux (principalement cathare), « la conversion ou la mort » reprenant à son compte la « loi du fer de Dieu » - le baptême ou la mort - imposée aux Saxons en 775 par Charlemagne.

Le catholicisme s’établit et ne sera supplanté que partiellement par l’islam des ottomans, l’instabilité religieuse s’installe.

Les musulmans utiliseront d’autres stratagèmes au milieu du XVe s. en Bosnie–Herzégovine, comme ailleurs. Les pratiques ottomanes (paiement du haraç, impôt supporté par les non musulmans et le devşirme, enlèvement organisé des enfants chrétiens destinés à devenir mercenaires notamment) se heurtèrent à la résistance des catholiques et orthodoxes qui représentent encore la moitié de la population quand ils se révoltent après quatre siècles d’occupation, en 1831 (Bosnie) et 1875 (Herzégovine). Les bachi-bouzouks, mercenaires musulmans massacrent alors les révoltés. S’ensuit, une guerre Russie et Autriche-Hongrie contre les ottomans, la Yougoslavie et ses événements...

En février 1992, un référendum d'autodétermination de la Bosnie est organisé. Seuls les Croates et les musulmans votent. Les serbes de Bosnie qui représentent un tiers de la population ne reconnaissent pas le résultat. Karadzić, Président de la République des Serbes de Bosnie et Herzégovine auto-proclamée, déclare alors « une guerre inter-ethnique et religieuse est inévitable ».

Le décor est planté, on connaît la suite mais peut-être pas la fin.

L’indélébile mémoire des antagonistes leur rappelle leur histoire dont les ressentis demeurent, ils nourrissent l’adversité et exacerbent les différences communautaires. En l’occurrence, l’envahisseur turc a marqué les Balkans et jusqu’à Vienne au XVIIe s. La conversion forcée des populations soumises, moins radicale que celles de l’empereur romain THÉODOSE Ier LE GRAND, qui impose en 380 le christianisme comme religion officielle de l'Empire, de Charlemagne ou de la Reconquista espagnole, laissera les ferments de la révolte à venir chez les non convertis.

Après des siècles, leurs héritiers éduqués des stigmates du passé se réveillent. A Srebrenica, Mladic parlera d’une « revanche contre les Turcs ». A Trebinje, petite ville dans le sud de la Bosnie-Herzégovine en 1992 ; les nationalistes serbes éradiquent toute trace du long passé ottoman de la région. Etc.

Pourquoi ces phénomènes de « mémoire collective » devraient-il disparaitre ici alors qu’ailleurs le « devoir de mémoire » s’impose ?

Alors comment prévenir ces désastres ? Qu’elle est la situation aujourd’hui ?

Après l’éclatement de la Yougoslavie en 2001, la Bosnie-Herzégovine décrète une « nation Serbe » au sein de la Fédération croato-musulmane qui devient dès lors la « Fédération de Bosnie et Herzégovine ».

L’enchevêtrement des territoires des cultures et des religions (50% musulmans, 45% orthodoxes et catholiques, 5% juifs et autres) ne pouvait pas garantir pour longtemps la stabilité de cette fédération.

Le statuquo actuel laisse émerger des signes avant-coureurs inquiétants qui se multiplient.

(**) Les églises bosniaques, croates et slovènes s’inquiètent des vieilles crispations qui demeurent. « L’Accord de paix de Dayton a mis fin au sang versé, mais il n’a généré ni justice ni équité pour l’ensemble des citoyens … il existe un conflit politique constant entre les sujets nationaux et les politiques qui rend l’État de la Bosnie-Herzégovine toujours plus instable et sans perspectives », écrivent dans un message les présidents des commissions Justice et paix de Slovénie, de Croatie et de Bosnie-Herzégovine.

Ils dénoncent « les privations des droits des citoyens et des peuples en Bosnie-Herzégovine, ainsi que l'organisation anti-démocratique, irrationnelle et dysfonctionnelle de cet état multi-ethnique né à Dayton ». Ils sont, en particulier, inquiets pour « la situation dramatique du peuple croate qui reste encore à 45% privé de ses terres, et à plus de 90% dans la dite "République de Serbie" ».

Ils demandent « pour tous les réfugiés et les déplacés (que) soient créés les conditions pour un retour sûr et soutenable », une réforme constitutionnelle qui irait dans le sens « du fédéralisme, d’une décentralisation, d’une subsidiarité, et de la représentation légitime des peuples constitutifs et des minorités nationales ». (*)

Les serbes de leur côté qui reconnaissent sept communautés religieuses, privilégient l’Église orthodoxe et mènent la vie dure aux musulmans, en mai juste avant le ramadan, une mosquée en construction à Zemun est détruite par les autorités de la ville. En 45 ans pas un seul édifice religieux musulman n’a été construit. Le premier ministre, Aleksandar Vucic, s’est déclaré « très inquiet pour l’avenir des Balkans » si Serbes et Bosniaques se montrent incapables de vivre ensemble en Bosnie-Herzégovine.

Miljenko Jergović, écrivain croate de Bosnie, met en garde contre un nouveau conflit et invite l’Union européenne à se réengager. S’agissant des liens entre la Bosnie-Herzégovine et la Turquie « Erdogan lui-même rappelle souvent que le père d’Izetbegovic… a déclaré sur son lit de mort qu’il plaçait la Bosnie-Herzégovine sous la tutelle de la Turquie. (***) Se rappeler l’ingérence turque à Chypre lorsqu’il s’est agi de « protéger » les musulmans et la partition de l’île qui s’en suivit, permet d’envisager la menace qui pèse sur le règlement Bosniaque.

Les exemples des tensions persistantes sont nombreux, leurs caractères ethniques et religieux manifestes mériteraient d’anticiper les événements qui couvent.

La partition de la Fédération de Bosnie et Herzégovine, sur une base ethnique et religieuse, est une nécessité urgente que son peuple fracturé et meurtri doit espérer. Cette fédération multiculturelle née après les ravages de la guerre et constituée de ses belligérants, développe inexorablement ses particularismes divergents sur fond de corruption. Le temps n’efface pas les cicatrices, les déchirements ethniques rémanents font craindre l’implosion d’une Fédération sans domination communautaire. Ce multiculturalisme dont les composantes se neutralisent illustre l’échec des décisions supranationales appliquées à des communautés qui se juxtaposent sans jamais s’intégrer. Leurs cultures s’appuient sur des histoires et des religions différentes, en l’occurrence, aucune n’est capable de s’imposer. L’intégration en matière culturelle dépend de la volonté des individus ou de la force qui les contraint.

Est-ce pour éviter cela que Houelllebecq préconise une religion d’Etat, c’est-à-dire dominante ? Cette idée semble à priori inconcevable dans une Europe qui a envisagé puis abandonné l’idée de mentionner ses origines chrétiennes dans ses textes fondateurs. Suggère-t-il, sans remettre en cause l’égalité des religions d’une façon générale, que leur déploiement égalitaire dans une société est une utopie, quelles que soient les sociétés ?

Cette même Europe a vanté un temps le multiculturalisme et s’est retournée en 2010 pour en faire le constat d’échec. (https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-multiculturalisme-est-il-une-187579). Le Conseil de l’Europe a alors envisagé timidement l’interculturalisme que Gérard Bouchard (Université de Québec) précise « L'interculturalisme reconnaît le statut de la majorité culturelle… » 

(https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-l-echec-du-multiculturalisme-187608)

Les points de vue de Bouchard et de Houellebecq sont de la même veine.

La création d’Israël repose sur ce même principe aussi ; laisser une communauté de croyants se développer sur un territoire sous l’égide de sa religion d’Etat à l’écart de ceux qui s’y opposent. Que deviendrait Israël si des instances internationales décidaient la création d’une fédération à composantes juives et musulmanes à égalité de droits comme en Bosnie et Herzégovine ?

Les trois communautés de Bosnie et Herzégovine ont certainement la même espérance d’une séparation maîtrisée pour éviter une nouvelle guerre civile et s’épanouir.

Si les Balkans révèlent encore cette nécessité, y aurait-il alors une condescendance européenne à considérer que ces maux ne l’atteindront pas ?

 

 (*) https://www.la-croix.com/Monde/Europe/En-Bosnie-Herzegovine-tension-monte-avant-referendum-conteste-2016-09-22-1200790957

(**)http://fr.radiovaticana.va/news/2017/05/10/leglise_sinqui%C3%A8te_de_linstabilit%C3%A9_de_la_bosnie-herz%C3%A9govine/1311287

(***)http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/07/01/l-europe-va-t-elle-perdre-les-balkans_5154313_3232.html



13 réactions


  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 27 novembre 2017 11:00

    "La partition de la Fédération de Bosnie et Herzégovine, sur une base ethnique et religieuse, est une nécessité urgente que son peuple fracturé et meurtri doit espérer."

    Et qu’en est-il chez nous ?


    • mmbbb 27 novembre 2017 20:12

      @Gilles Mérivac les petits copains de BHL les dirigeants de UCK du Kosovo se seraient rendus aussi coupable de crime contre l humanite Une commission d enquête européenne a révélé ces criles Mais il ne me semble pas qu un dirigeant n ait ete arrête et déferré devant le TPI . Desoramais le KOSOVO est devenu une base arrière d islamiste BHL est fort peu loquace comme sur la Lybie Quant a nous, il faut patienter encore un peu 25 ans ? 50 ans au plus le temps de remplacements des generations L immigration parachèvera l oeuvre 


    • mmbbb 27 novembre 2017 21:00

      @Jelena merci je ne connaissais pas cette photo avec notre cher humaniste Kouchner


    • L'apostilleur L’apostilleur 29 novembre 2017 10:49

      @Gilles Mérivac


      Tout est question de temps. Suivant que l’intégration des arrivants sera réussie ou pas et du point de vue que l’on considère. 
      Exemple.
      S’agissant des musulmans en France, Tarik Ramadan expose la situation et décompose l’intégration en deux points de vue. Celui des musulmans, dont il dit qu’ « ….ils sont intégrés » et celui des français dont il considère qu’ « ils ont peur ».
      Il pense que « Les français ont changé la loi (à propos du voile) parce qu’ils avaient peur d’eux(=> les musulmans)… la France a changé, il faut qu’elle reconnaisse ces réalités plurielles »
      A propos des français de confession musulmane, « ….ils sont intégrés, c’est à vous de les intégrer (ndlr dans votre intellect). Les lois ne changent ni les mentalités ni les comportements. »

      Reste à voir si ce point de vue qui « décrète » unilatéralement la réussite de l’intégration est partagé pour qu’elle le soit réellement... 

  • njama njama 27 novembre 2017 11:41

    @l’auteur
    Ratko Mladić, commandant serbe condamné par le TPI
    Je n’ai pas suivi l’actualité, mais on se demande si le procès a été sérieux ou non, car Slobodan Milosévic a été blanchi de toutes accusations qui étaient portées portées contre lui
    http://arretsurinfo.ch/slobodan-milosevic-disculpe-tandis-que-lotan-passe-a-autre-chose/

    A se demander si on ne cherchait pas à tout prix un coupable ? pour un génocide qui ne semble pas avoir existé


  • njama njama 27 novembre 2017 15:34

    La partition de la Fédération de Bosnie et Herzégovine, sur une base ethnique et religieuse, est une nécessité urgente

    ethnique ET religieuse ?

    mais ça ne tient pas la route ce que vous dites, au fil des siècles des personnes dans les Balkans s’étaient converties à l’Islam quand d’autres restèrent chrétiennes 
    même ethnie non ? 


    • L'apostilleur L’apostilleur 27 novembre 2017 18:35

      @njama


      Le mot ethnie dans son acceptation la plus récente se rapporte, pour faire simple, à un groupe de même culture. Il n’est pas employé ici, comme parfois en ce qu’il caractérise des « races ». C’est le sens qui convenait à la triste formule « nettoyage ethnique » utilisée pour parler des événements en ex-Yougoslavie et par le TPI à La Haye.

    • njama njama 28 novembre 2017 08:46

      @L’apostilleur

      ah, parce qu’ils ne parlent pas la même langue ? parce qu’ils n’ont pas partagé une même histoire politique, économique, depuis des siècles, ...

      Je sais bien que la langue serbe a quelques variantes, mais tous se comprennent assez bien à ce que j’en sais ... et ce qu’en dit Wiki
       https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_en_Serbie#Serbe

      Vouloir jouer sur des supposées incompatibilités religieuses c’est très néosioniste comme point de vue


    • L'apostilleur L’apostilleur 28 novembre 2017 09:27

      @njama


      Les groupes sociaux homogènes apprécient de vivre ensemble, ce n’est pas le cas en Bosnie et Herzegovine. On peut se comprendre et ne pas s’entendre. Je vous renvoie à la définition de l’UNESCO pour sa définition, que je partage, de la « culture » composante essentielle de vie des groupes sociaux.

      « La culture est au cœur de l’identité individuelle et sociale et elle constitue un élément majeur de la conciliation d’identités de groupe dans un cadre de cohésion sociale. »

      « ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social ... outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ».

      S’agissant des sociétés islamiques, en Bosnie et Herzegovine comme ailleurs, l’histoire a démontré son incompatibilité avec les autres sociétés. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-immiscibilite-historique-des-189285&nbsp ;

      Sauf a démontrer par un exemple le contraire... 

      Lire l’histoire n’a rien de néo-sioniste. 


    • njama njama 28 novembre 2017 10:01

      @L’apostilleur
      Lire l’histoire n’a rien de néo-sioniste.

      J’entends par ce qualificatif, une volonté délibérée de créer un apartheid une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées, ...
      telle qu’elle s’accomplit sous nos yeux en Israël après avoir affecté l’Afrique du Sud

      L’humain mérite mieux il me semble que ces dérives endogamiques archaïques, « ethnocentrées », qui vont à l’inverse complet d’une pensée humaniste
       https://fr.wikipedia.org/wiki/Endogamie

      enfin, c’est mon point de vue


    • L'apostilleur L’apostilleur 28 novembre 2017 11:19

      @njama

      En l’occurrence où doit aller la préférence, contenir des antagonistes dans une société hétérogène dont les tensions menacent son existence et celle de ces habitants ou organiser une meilleure vie pour chaque communauté dans un nouvel espace institutionnel accepté par tous ?
      Ce que vous percevez comme « apartheid » doit pouvoir être vu sous l’angle d’un pragmatisme politique capable d’éviter les conflits au lieu de na pas les régler ensuite. Il ne s’agit pas « d’affecter les populations » mais de les protéger les unes des autres. L’apartheid qui renvoie à l’Afrique du Sud notamment conserve un caractère traumatisant.qui peut être perçu différemment. Ce n’est pas une fin en soi, mais une étape rendue nécessaire par les événements dont on peut espérer qu’elle permettra une meilleure compréhension mutuelle après que les exacerbations se seront estompées. 
      Les individus doivent manifester leur volonté de vivre avec« l’autre », cela ne se décrète pas pour eux.
      Les indispensables ressorts et aspirations humanistes doivent être frottées aux réalités.
      Une visite en Israël et à Jérusalem en particulier et le constat s’impose rapidement du monde qui sépare pour longtemps les comunautés. Inutile d’avoir le niveau de perspicacité de Régis Debray pour avoir la même vision que lui dans « Un candide en Terre sainte ». 

  • njama njama 28 novembre 2017 09:00

    Sur la responsabilité des dirigeants serbes, au départ l’armée de la RFS de Yougoslavie s’en prend aux sécessionnistes, et donc son intervention est revêtue d’une certaine légitimité nationale.

    Remis dans le contexte du projet de construction €uropéenne, il fallait faire éclater le dernier « bastion communiste » qui subsistait encore sur le continent pour étendre l’€urope vers l’est > carte des États membres de l’UE en 1992
    Les histoires de rivalités ethniques (ou ethnico-religieuses) dans les Balkans ont servi à cet objectif avec la bénédiction et le concours des US et des €uropéistes.

    Mur de Berlin, date de destruction : 9 novembre 1989

    Le traité sur l’Union européenne (TUE) = traité de Maastricht, 7 février 1992

    Éclatement de la fédération
    Le 25 juin 1991, les républiques de Croatie et de Slovénie proclament leur indépendance ; En janvier 1992, alors qu’un cessez-le-feu croato-serbe a été conclu, la CEE et les États-Unis reconnaissent l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie. L’ONU déploie une force d’interposition. En avril 1992, la communauté internationale reconnaît l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine. La Yougoslavie n’est plus constituée dans les faits que par la Serbie et le Monténégro.

    (notons que le sécessionnisme est à géométrie très variable, en fonction des intérêts politiques, on le voit bien avec la Crimée, avec les républiques de Donetsk et de Lougansk, ou la question kurde).


  • JPCiron JPCiron 7 novembre 2020 12:04

    « des communautés qui se juxtaposent sans jamais s’intégrer »

    C’est une situation qui évoque pour moi l’image du ’’panier de crabes’’ : chacun s’activant pour passer sur le dessus du panier... dans ses domaines de prédilection.

    .

    « Que deviendrait Israël si des instances internationales décidaient la création d’une fédération à composantes juives et musulmanes à égalité de droits comme en Bosnie et Herzégovine ? »

    Il n’adviendrait quelque chose que si ladite communauté était en mesure d’imposer des sanctions. Avec le système de veto, c’est selon l’humeur des Chrétiens fondamentalistes US, et des autres.

    Ladite fédération avait été proposée en 1947 ’’à la dernière minute’’ par plusieurs Etats « Arabes », et n’a pas même été considérée, car si l’objectif officiel était deux états démocratiques sans discriminations aucune entre les communautés, l’objectif réel continuait à être la création d’un Etat Juif.

    En tout cas, la communauté internationale ne peut discriminer : la fédération ne pourrait être qu’en intégrant Juifs et non-Juifs (comme c’est le cas pour la Loi Etat-nation) c’est-à dire sans laisser de côté non-Juifs non-musulmans.

    .

    En outre, si les situations économico-environnementales continuent à se dégrader rapidement, il sera difficile de faire se tenir tranquille les communautés de crabes juxtaposés >> tensions/ conflits >> refuge identitaire/ religieux.

    Pour avoir la paix, revenir en Europe à un découpage territorial ’’tribal’’ des communautés selon le système actuel d’Israël pourrait être une solution qui, dans ces situations extrêmes, serait peut-être viable, bien que contraire à nos ’’valeurs’’ déclarées. Mais imposerait la soumission forcée des minorités à la majorité dans les territoires nationaux actuels, qui seraient sans doute à redécouper...

    .


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