Les contradictions autodestructrices de l’Occident
L’Occident qui veut encore dominer le monde, est devenu le lieu d’insoutenables contradictions qui le menacent à terme.
La première, la plus importante, peut-être ontologique, est celle de son capitalisme qui a changé de paradigme.
En passant du capitalisme classique au capitalisme immatériel, que je nomme également turbo-capitalisme, il est parvenu à une étape décisive à partir de laquelle sa chute est la perspective la plus probable de son avenir.
Fondé sur une alliance entre les GAFAM, le big pharma et la finance déterritorialisée, le système a visé essentiellement à se débarrasser le plus possible de ce qui est matériel, physique, construit à base de matière et d’énergie et demandant un travail, pour le remplacer par des services immatériels, ou des objets eux-mêmes, par exemple connectés, contenant plus d’immatériel que de matériel.
Pour cela, il faut désindustrialiser les pays les plus avancés, l’Europe et les USA, et remplacer le travail de fabrication par celui de l’information. De la même façon, cela nécessite de se débarrasser d’une partie de la population, via les hausses vertigineuses des prix, la rareté de l’énergie, la disparition des soins et de la justice, l’allongement sans fin de l’âge de la retraite.
Pour imposer ce modèle à la planète, justifié par la modération énergétique et la décarbonisation, les USA et l’UE ont décidé d’attaquer la Russie et la Chine, qui n’entrent pas dans un tel paradigme de destruction des populations par les élites.
La folie hystérique des Ukrainiens a fait le bon job, russophobes attaquant sans cesse les russophones jusqu’à ce que la Russie décide de les protéger.
Les sanctions économiques auraient dû la faire disparaître rapidement, la désorganisation et l’incapacité légendaire des Russes à défendre leur territoire achevant sur le terrain la déroute économique. En quelques mois, Biden et La Hyène auraient dû débarquer à Moscou dans l’acclamation du peuple russe enfin libéré d’un tyran épuisé et malade.
La Russie n’a pas craqué, bien au contraire et ce sont les peuples occidentaux qui, comme au Royaume-Uni ou en France, défilent dans les rues et font grève, face à des gouvernements qui nient tout droit au peuple auquel ils ont demandé les scrutins et qu’ils haïssent ouvertement.
Le désastre économique n’est pas du côté où il aurait dû être, mais touche ceux qui ont décidé des sanctions. Sur le terrain, le désastre est le même via le nombre de disparus du côté du bien, le seul, c’est-à-dire le nôtre.
Le dilemme occidental se situe entre le fait de renforcer le côté industriel traditionnel, au risque de perdre l’avancée antérieure sur les taux de profits, ou bien garantir ceux-ci au risque de voir l’équilibre des forces basculer en faveur des ennemis déclarés de l’occident, la Russie, le Chine et désormais des pays de plus en plus nombreux qui se détachent du modèle occidental à la vue de ce qu’il est devenu.
L’effondrement industriel est programmé depuis longtemps, entre la baisse systématique de l’enseignement, de la recherche, et la perte de prestige des emplois qui y sont liés, face à un gonflement spectaculaire des secteurs de la communication, du marketing, et bien entendu de la sphère de haute technologie numérique et d’interneti(i).
L’Union européenne, par exemple, ne cesse de vouloir désindustrialiser et digitaliser, pour entrer dans une ère numérique avec le mythe que cette transformation résoudrait y compris les problèmes de santé ou d’énergie. Bien entendu, le contrôle systémique des citoyens est l’une des clefs de cette réussite hypothétique.
Remplacer l’homme par la machine, n’avoir des relations humaines qu’à travers les écrans maîtrisés par les GAFAM, nous faire manger des insectes, ne plus nous chauffer, ne plus rien posséder de concret, rencontrer des médecins virtuels, c’est l’avenir qui nous est prévu, avec en justification l’avenir de la planète, qui n’est qu’un slogan destiné à nous faire accepter ce totalitarisme vert.
Mais si les peuples anesthésiés de l’Europe épuisée et soumise aux États-uniens acceptent le pire des avenirs dystopiques, le reste du monde garde la tête froide et se rend compte de la supercherie. Ils sont non pas dans le paradis immatériel que veulent nous faire avaler nos dirigeants psychotiques, mais dans le réel.
Dans une entrevue remarquable, Jacques Sapirii(ii) a bien expliqué la problématique actuelle et l’incapacité occidentale à produire ce qu’ils ont besoin pour réaliser leurs promesses.
La contradiction à l’œuvre n’aide pas à ouvrir les yeux, mais au lieu de l’affronter, elle aide à créer un monde dichotomique où la démophobie, c’est-à-dire la haine des peuples, pousse les gouvernements à généraliser les mensonges afin de se cacher de la vérité, et nous enfoncent encore plus.
La deuxième contradiction, qui en découle, est de demander une adhésion sans borne à une population que l’on voue à la destruction.
C’est au sein de l’UE que cette contradiction est la plus flagrante, car elle s’affiche en donneuse de leçon universelle, avec des règles qu’elle invente et recrée à sa guise.
L’UE basée sur des valeurs universelles, est censée nous garantir la démocratie, la paix et la prospérité. Mais en vérité, au-delà du discours, c’est exactement l’inverse qui advient.
Lorsqu’elle parle d’égalité, il s’agit uniquement d’assurer celle-ci sur les marchés, que ce soit de l’emploi, de la consommation, des capitaux, voire de la détresse. L’unique souci en la matière de l’UE est que nul ni rien n’échappe au marché, afin d’assurer la concurrence libre et non faussée de tous contre tous. Il n’y a derrière cela aucun humanisme, aucun respect de l’être humain dans son intégrité, aucun souci de la dignité personnelle de chacun.
Lorsqu’elle parle de démocratie, de la même façon, il faut non pas entendre la libre expression des citoyens, mais la soumission de la population à la règle précédente, à savoir l’obéissance au marché qui est estimé être la valeur en soi de la démocratie européenne. Cette obéissance inclut désormais l’acceptation des contraintes imposées par l’idéologie du réchauffement et l’écologie totalitaire, impliquait restrictions, abandon de la réflexion, et soumission des nations au marché du carbone, car bien entendu la seule vision d’une solution passe par… le marché. Il est inutile dans ce cas de dire que le but est l’enrichissement d’entreprises « vertes », comme peuvent l’être les mégapoles capitalistiques de l’énergie. Les médias sont désormais ouvertement sommés de trier les idées adéquates au système de celles indésirables jusqu’à rendre celles-ci illégales et passibles de poursuite.
Lorsqu’elle parle de prospérité, c’est pour nous faire avaler l’effacement progressif des conditions de vie qui nous ont permis jusque-là de vivre. Destruction des pavillons avec leurs jardinets remplacés par des écoquartiers où pas un brin d’herbe ne pousse ni le moindre animal ne vit, suppression drastique de l’énergie bon marché, remplacement de la nourriture traditionnelle par des ersatz que pas même les nazis n’avaient pensé, comme les insectes ou leurs larvesiii(iii), mise en fiche générale des citoyens tant dans leurs déplacements que dans la gestion de leur santé, de leur consommation quotidienne à travers les objets connectés, de leurs ressources énergétiques, ou de leurs idées via internet, en lien direct avec la perte de la vraie démocratie dans un monde où penser hors de la norme peut mener en prison.
L’utopie universaliste que devait représenter l’Europe s’est transformée en dystopie totalitaire, notamment à partir du Covid où la propagande de masse associée à une multiplication des interdictions a permis de voir jusqu’où les peuples pouvaient être aliénés. L’expérience a malheureusement montré que les populations européennes n’avaient aucune limite, comme déjà le nazisme l’avait démontré, seule une fraction minimale de la population ayant résisté, ce qui a sauvé malgré tout la bonne conscience des autres.
Aujourd’hui, les résistants, qui à l’époque étaient vilipendés comme « juiverie internationale » ou « milieux interlopes » sont dénoncés comme complotistes et l’affaire est jouée. Les mêmes mécanismes produisent les mêmes effets, même si les mots changent.
La cerise sur le gâteux, si l’on veut bien admettre l’expression, est bien entendu l’idéal de paix soi-disant à la base de la construction européenne, transformée désormais ouvertement en machine de guerre. Appuyée par les USA qui s’en lavent les mains, assistant avec joie à son suicide, l’UE, avec à sa tête l’Allemagne, suivie benoîtement par une France félonne, veut de nouveau ouvrir un vaste front de l’Est via l’Ukraine et marcher sur Moscou avec ses chars. Il va sans dire que le retour du même est effarant, puisque tout le monde avait pensé « plus jamais ça ! ». Eh bien voilà, nous y retournons. L’horreur n’a pas de limite chez ces gens-là.
S’il reste aux peuples un tant soit peu de jugeote, il est temps, grand temps, de dire « non », avant que tout ne soit détruit d’une Europe qui une fois de plus s’emploie à de détruire elle-même sous la houlette de son mentor états-unien. Mais cette fois-ci, le reste du monde n’est plus passif et sait que le temps de sa domination est fini, définitivement. La résurgence économique via le pillage d’autrui n’aura plus lieu.
D’autres contradictions secouent l’Occident, dont le risque systémique lié au dollar, une des causes de l’agression anti-russe, mais qui, au lieu d’imposer la « redollarisation » pousse au contraire nombres de pays à se dédollariser, entraînant une probabilité accrue d’effondrement financier, notamment aux USA. Plus ils sont agressifs, plus ils deviennent problématiques et plus nombre de pays cherchent à se défaire du système-dollar, entraînant, non pas un ralliement par la contraire, mais un éloignement par l’anticipation des risques.
Nous sommes peut-être entrés dans une ère de perfect storm dont il est difficile de savoir comment on en sortira.
iVoir « Horizon Europe » : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32021R0695&qid=1663086148076
iiVoir la vidéo sur le site de vu du droit : https://www.vududroit.com/2023/02/la-guerre-en-ukraine-video-n-25/
iiiVoir le site les règlements d’exécution : https://eur-lex.europa.eu/eli/reg_impl/2023/58/oj et https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32022R0188&qid=1675971409746 sur les nouvelles catégories d’aliment permettant que les farines puissent contenir soit des larves, pour le premier, soit des grillons pour le second !