vendredi 16 novembre 2007 - par alberto

Les déprimés de la ligne B, suite...

Cet article fait suite à celui du 22 octobre dernier dans lequel je faisais part de mon témoignage et de mon désespoir devant les inconvénients auxquels devaient faire face les malheureux utilisateurs de cette ligne B, qui dysfonctionne même en temps « normal », mais dont ce dysfonctionnement s’accélère dès la moindre alerte de mouvement social, pour aboutir généralement à la paralysie quasi-totale en cas d’appel à la grève d’une quelconque des catégories de personnels de la RATP ou de la SNCF.

Cet article du 22 octobre avait reçu de nombreuses critiques contestant le bien fondé du témoignage sur lequel il était établi et dont la plus vive était celle de la demande de preuves.

N’ayant pas à ce jour eu accès aux statistiques des dysfonctionnement que la RATP aurait l’heur de mettre à la disposition de ses « usagers », sachant par ailleurs les « pondérations » dont ces statistiques font en général l’objet quand elles sont publiées par l’auteur desdits dysfonctionnements, je n’ai malheureusement pas de ce côté de chiffres fiables à proposer.

Comme par ailleurs, les quelques associations qui militent le long de cette ligne pour son amélioration n’ont pas la possibilité de poster des vigiles permanents, afin d’enregistrer les incidents divers qui pourraient se produire au cours du service, et que les quelques témoignages qui leur sont éventuellement transmis ne rendent pas nécessairement compte de la totalité des problèmes rencontrés par les voyageurs, de ce côté aussi les choses sont difficiles à quantifier.

Ce mercredi 14 novembre 2007, alors que depuis plusieurs mois les appels à la grèves des transports pour cette journée sont relayés de toutes parts, tandis que dirigeants syndicaux et représentants du gouvernement se disent tous autant déterminés à ne pas modifier leur position quant à la réforme des retraites, et bien qu’à la veille de cette journée de grève les uns et les autres semblent vouloir avancer vers la négociation, il s’avère que programmée depuis si longtemps, cette grève attendue par tous comme un temps fort de la respiration sociale du pays ne pouvait être décommandée ni même reportée : trop d’attente, trop de force d’inertie, voire trop d’envie d’en découdre...

J’avais indiqué le 22 octobre qu’il ne s’agissait pas de porter un jugement sur la justification de ces formes d’actions, ni de d’entrer dans le débat sur le bien fondé de la réforme des retraites des personnels concernés.

Tout ce que je peux ajouter concernant ces questions, c’est que de mon point de vue la grève devrait être l’arme de dernier recours des salariés, quand leurs représentants sont en butée de négociation, sachant que trop souvent le jeu stupide de la part de l’employeur consiste à charger la barque d’amblée pour acculer ses employés à la grève...

Tout restant alors affaire d’appréciation de chacun !

Pour ce qui est de la réforme des retraites, toujours de mon point de vue, le gouvernement, tente de justifier sa rigidité par le fait qu’il veut remédier à ce que beaucoup de Français considèrent comme une injustice, puisque, les uns dont certains au travail pénible, peu payés et à l’emploi précaire, doivent financer les pensions d’autres dont la sécurité de l’emploi est garantie et qui prétendent partir plus tôt en retraite.

Les cheminots et les employés de la RATP ne sont pas pour autant des riches et des nantis et par ailleurs bien d’autres injustices subsisteront après que celle-ci aura été probablement aplanie : je serai le premier à militer pour la limitation des retraites « chapeau » des dirigeants des grandes entreprises, pour une vraie taxation des stock-options offertes aux copains, tout en étant bien d’accord pour reconnaître que si ces dernières actions avaient été entreprises en premier, le gouvernement aurait eu plus de légitimité pour présenter sa réforme devant les syndicats !

Ces choses ayant été exprimées, je vous propose de retourner sur la ligne B de la RATP !

Donc, ce mercredi 14 novembre 2007, dès potron-minet à l’écoute de mes radios préférées, hors France-Culture, mais France-info, Europe 1, RTL, RMC, sur toutes sans exception, l’info revenait en boucle : « pour les RER, trafic quasi inexistant sur la ligne A, complètement nul sur la ligne B » !

Ainsi, si sur certaines lignes, la fréquence des rames pouvait être rare et aléatoire, sur la ligne B, l’affaire était claire et nette : interruption TOTALE du trafic !

Je ne sais ce qu’il en sera de la reprise du service sur cette ligne, mais mes expériences passées en ce domaine me rappellent qu’elle sera longue et laborieuse, avec un service redevenant normal probablement après que toutes les autres lignes auront régularisé le leur...

Aujourd’hui encore, je m’interroge sur les raisons d’une telle spécificité : travail plus difficile sur cette ligne ? Encadrement plus répressif ? Critères de sélection lors du recrutement ? Personnel plus combatif et pour quelle raison ?

Toujours est-il que cet article sera transmis par courrier à son PDG, Pierre Mongin, et je ne manquerai pas (au cas où !) d’en retransmettre la réponse aux lecteurs d’AgoraVox.

Bien à vous



58 réactions


    • Nemo 16 novembre 2007 19:04

      @ D.W.

      Quand vous saurez écrire, vous pourrez vous permettre de donner des leçons aux autres...

      Rendez-vous aux calendes grecques !


    • Halman Halman 17 novembre 2007 10:59

      Le bac et la licence ne sont pas une référence en matière d’orthographe, la plupart des étudiants font 3 fautes par ligne !


  • jaguar jaguar 16 novembre 2007 09:14

    Utilisateur de la ligne B, je suis aussi scandalisé que toi. Incroyable cette ligne. Je suis en otage smiley, je ne sais pas si je pourrais rentrer chez moi ce soir. Des coups de pieds aux c#$ qui se perdent je vous le dit ! smiley


    • Frog007 Frog007 16 novembre 2007 10:12

      « Otage »...

      Pourquoi se soucier du sort d’Ingrid en Amérique du Sud, alors que dans notre pays il existe des milliers (voir des millions ?) « d’otages » ?

      A force de galvauder le sens des mots, vous desservez votre opinion.


  • illumen 16 novembre 2007 09:48

    « si ces dernières actions avaient été entreprises en premier, le gouvernement aurait eu plus de légitimité pour présenter sa réforme devant les syndicats !  »

    Notre gouvernement souhaite le combat direct avec les syndicats. Il ne souhaite pas seulement appliquer ses recettes de cuisine à la France mais il veut idéologiser le conflit.

    C’est pour cette raison qu’il a d’abord offert un cadeau fiscal aux foyers de la « France d’en bas des Champs Elysées » et qu’il s’est ensuite octroyé une plaisante augmentation de 140%.

    Les Français ont élu un président qui veut atteindre ses objectifs en écrasant ses adversaires politiquement et en arrivant à ses fins par la force.

    Les gens vont -ils commencer à comprendre que Ns est un malade mental


    • fxpa 18 novembre 2007 09:50

      Mais qu’il utilise l’armée s’il le faut... De quel droit une profession entière bloquerait notre pays pour la raison simple qu’on veut les faire travailler autant que les autres Français ??? smiley

      Les malades mentaux sont ceux qui croient encore qu’ils ont le droit en toute impunité de voler l’argent du régime général pour aller en parallèle conduire des Trains au Japon alors qu’ils sont partis en retraite en France plus tôt à cause de la « pénibilité » du travail qu’ils ont choisit.

      Le problème avec les employés de la SNCF c’est qu’ils y rentrent pour partir en retraire plus tôt, quand ce ce privilège de Nanti sera aboli nous aurons enfin des employés motivés. LA SNCF appartient à l’état, l’état c’est nous, alors licencions nos employés récalcitrants.

      Enfin pour parler des 140% de NS vas prendre ca place c’est tu t’en sens le courage et vas le faire pour le SMIC...

      Les dernières grève cumulés vont bientôt atteindre les 500 millions d’euros de perte cumulés, bien loin de l’’augmentation.

      Tu as vu j’ai trouvé un chiffre plsu gros que les 140% de NS smiley


  • LE CHAT LE CHAT 16 novembre 2007 11:30

    salut Alberto , pour calmer tous ces passagers exédés attendant désesperemment le long des quais de gare un train hypothétique , notre président fera diffuser par haut parleur dans toutes les gare la lettre de Guy Môquet ...

     smiley


  • ZEN ZEN 16 novembre 2007 11:58

    Une seule solution : dormez dans votre bureau ou votre entreprise smiley . Vu à la télé !


    • Halman Halman 17 novembre 2007 11:02

      Sérieusement, à l’hôpital ça s’est fait ! Des agents ont dormi dans le service !


  • Forest Ent Forest Ent 16 novembre 2007 14:05

    AMHA, ce courrier devrait plus être adressé au STIF qu’à la RATP, d’autant plus que la ligne B est co-exploitée par RATP et SNCF.


    • alberto alberto 16 novembre 2007 14:17

      Vous avez raison, Forest, l’un n’empêchant sans doute pas l’autre.

      Mais c’est surtout la partie RATP qui coince, la partie cheminote étant plutôt atypique : par exemple, ce soir, j’ai entendu que la partie SNCF allait mettre quelques rames en service pour permettre aux supporters de l’équipe de France de se rendre au stade...et d’en revenir, mais toujours rien du côté RATP !

      Bien à vous.


    • Forest Ent Forest Ent 16 novembre 2007 14:26

      Il existe des éléments de statistiques de régularité (pas fort récents, mais comparatifs), sur le site :

      www.stif.info

      _


    • alberto alberto 16 novembre 2007 14:44

      Merci, Forest, mais j’ai vu que les mesures de régularités de trafic étaient effectuées par la SNCF, seulement sur les portions de la ligne gèrée par elle !


  • T.REX T.REX 16 novembre 2007 14:16

    Puisqu’il faut le répéter : Cette ligne étant co-gérée par la RATP et la SNCF, elle multiplie les inconvénients par 2 ! mais peut-être aussi les avantages quand elle fonctionne bien ?

    L’interconnexion pose problème, mais franchement cet article en période de grève semble déplacé.

    Salut au Chat et à tous les petits amis


    • alberto alberto 16 novembre 2007 14:21

      Trex, et article en période de grève est écrit pour montrer cette spécificité : que la ligne B est une ligne de RER qui coince plus que les autres.


    • LE CHAT LE CHAT 16 novembre 2007 16:49

      Salut T REX ! aujourd’hui c’est le groupe rock des seventies ! cool !


  • TrégoDan 16 novembre 2007 14:43

    Tout le monde commente, se plaint de la durée de la grève, mais en fait je crois qu’il serait temps de se demander comment soutenir activement le mouvement des grévistes.

    C’est sans doute un moyen à ne pas négliger pour finir la prise d’otage imposée par le gouvernement. Abonder à des caisses de grève dans les gares serait peut-^tre un moyen de base, mais en se creusant il en existe sans doute d’autre pour éviter le pourrissement par l’usure.


    • Gypse Gypse 18 novembre 2007 19:01

      Actuellement, nous soutenons tous les grévistes...par nos cotisations retraite que nous payons à leur place. Pas la peine d’en faire plus.  smiley


  • zgrouik zgrouik 16 novembre 2007 14:50

    c’est vrai, pourquoi ne pas écrire sur la raréfaction des lépidoptères entre Roissy CDG et St Rémy les Cheuvreuses, qui est inversement proportionnelle au QI des neu-neu qui pensent que c’est pas le moment de s’indigner sur le bordel made in ligne B !

    Et puis libérez Bétancourt, c’est vachement + important. C’est la seule otage qui compte dans le monde... !


  • tvargentine.com lerma 16 novembre 2007 14:50

    En 1994,c’était déjà un problème En 2004,c’était déjà un problème

    Et aujourd’hui c’est le cumul des sous-investissements des différents gouvernement dans les infrastructures qui manquent au développement économique de la région

    D’ailleurs au lieu de « subventionner » des bidonvilles à Madagasgar,le Conseil Général d’Ile de france ferait mieux d’investir dans les infrastructures pour les habitants d’Ile de France avec l’argent des contribuables


  • Matéo34 Matéo34 16 novembre 2007 15:56

    @ l’auteur.

    Bonjour,

    Bon article subjectif et équilibré.

    Je vois que la fameuse ligne B, comme la C, manque toujours autant d’investissements et d’emplois. Et ca, c’est pas le service minimum qui changera quoique ce soit... Mais à tous les coups, c’est encore la faute aux gauchistes dangeureux etc...

    Si je suis bien d’accord avec toi sur le fait de faire cotiser les stock options, cela ne suffit pas : dans une économie capitaliste où la finance domine, c’est tous les flux et revenus financiers qu’il faut faire cotiser et imposer. C’est adapté nos système fiscal et nos cotisations à la situation économique actuelle en favorisant la politique industrielle et les entreprises à main d’oeuvres qualifiées.

    La seule taxation des stock option ne suffira pas à faire des investissemnts pour les transports régionaux.

    Bonne journée.

    Mathieu


  • CT 16 novembre 2007 16:11

    Ces grèves sont politiques. Je n’ai aucune raison de les soutenir. Le gouvernement a raison de vouloir reformer une société totalement inadaptée au reste du monde et bloquée par l’immobilisme.

    Et de toute façon, quand on veut agir et intervenir contre des réformes que l’on croit injustifiées on commence par négocier. La France utilise toujours des méthodes moyennageuses.

    Si Sarkozy lâche la France est foutue


    • Halman Halman 17 novembre 2007 11:13

      Parce que vous vous imaginez naïvement que le gouvernement est à même de mieux gérer votre quotidien que vous même ?

      Mais il est incompétent le gouvernement en ce qui concerne votre vie professionnelle et votre vie quotidienne.

      C’est Sarkozy qui sait mieux qu’un cheminot s’il faut telle locomotive à tel endroit à tel moment ?

      C’est Bachelot qui va percuter que les 35 heures à l’hôpital c’est matériellement impossible dans les services, elle qui n’a jamais mis une blouse blanche de sa vie ?

      Le gouvernement est là pour diriger la France, mais tant qu’il perdra de vue que c’est l’ouvrier qui connait le mieux son métier et qui est le mieux à même de le gérer et de l’organiser, il prendra des décision qui ne feront que détruire les administrations et les sociétés privées.

      Tant que vous n’aurez pas compris que le gouvernement vit dans sa bulle théorique et ignore les réalités du quotidien vous continuerez à admirer un Sarkozy qui tape dans le dos d’un président américain comme à un vieux copain et qui débarque en blue jean à la Maison Blanche. Pour les gens comme vous, tout est tellement normal, du moment qu’on a du charisme et de la gueule !


  • Barberousse 16 novembre 2007 16:14

    Mon expérience de tous les jours, en contexte hors grève, tend à approuver l’auteur de cet article.

    En moyenne une fois par semaine, lorsque je rentre du travail, l’affichage de la destination des trains est défaillant et on est bien souvent obligé de prendre le train au petit bonheur la change en espérant qu’il va s’arrêter dans la gare où l’on compte se rendre (la gare de mon domicile n’est pas systématiquement desservie) ou que le conducteur de train daigne faire une annonce, en général peu audible lorsqu’on attend sur le quai, et encore, lorsqu’annonce il y a.

    Ma femme vit régulièrement la même expérience lorsqu’elle revient de son lieu de travail.

    Il est même arrivé qu’alors que plusieurs trains avaient été supprimés sans explication, et qu’aucun affichage n’indiquait où le train en gare allait se rendre, que les « usagers », non informés, se sont jetés en désespoir de cause dans les voitures alors que le signal sonore annonçant la fermeture imminentes des portes retentissait. Et là, enfin, une annonce du conducteur : « ne génez pas la fermeture des portes ! ».

    Aucun civisme ces « usagers » !


    • alberto alberto 17 novembre 2007 10:01

      Merci, Barberousse pour votre témoignage « d’usager » régulier de cette ligne dont les incidents quotidiens lui semblent attachés depuis si longtemps qu’ils font parti du décor pour accompagner la vétusté de voitures !

      Bien à vous.


  • Grosquick 16 novembre 2007 16:31

    Il est toujours intéressant de noter qu’à la SNCF et à la RATP on parle toujours d’usagers, et jamais de clients Curieux Non !?


    • Barberousse 16 novembre 2007 16:44

      C’est pour marquer le fait qu’ils sont un service public et non une entreprise privée qui a des clients.

      De la même manière, on parle de patients dans le monde médical.

      Le client est roi, mais le patient attend son tour et l’usager usé use et subit...


    • Halman Halman 17 novembre 2007 11:17

      Si certains patients abusaient moins, il y aurait plus de place dans les hopitaux et vous attendriez moins dans les salles d’attentes. On dit patient pour ne pas dire malade, afin d’utiliser un vocabulaire un peu moins déprimant pour eux.


  • Yohan Yohan 16 novembre 2007 17:32

    En quoi conduire un TGV ou un rame de métro est pénible ?. Vous avez le cul vissé sur un fauteuil et des systèmes pour vous faciliter la conduite. De ce point de vue, le travail du routier est bien plus pénible, car lui se démerde sans assistance et doit composer avec les aleas de la route. Ces messieurs versent des larmes de crocodile que des millions de benêts viennent essuyer. A part peut-être des horaires décalés, qui ne sont pas de la pénibilité mais de la contrainte. Cette contrainte est d’ailleurs bien prise en compte quand on voit leurs salaires avoisinant les 3.000 euros, sans compter les primes qui sont données en contrepartie des contraintes.

    Si vous persistez à dire que c’est pénible, alors 75% des travailleurs peuvent se mettre ne grève dès demain. vous remarquerez que ce sont toujours les mêmes qui se plaignent. Les mêmes qui n’ont de cesse de développer leur cagnotte et qui au fond se foutent royalement de leurs congénères laborieux.


    • Frog007 Frog007 16 novembre 2007 17:53

      il serait peut etre utile de dire que les « alentours » de 3000 euros concernent les conducteurs en fin de carrière et de citer vos sources (comme par exemple le site de la ratp et/ou de la sncf qui donne le salaire net mensuel d’un conducteur s’échelonnant de 1 500 à 1 800 euros au début (primes comprises).


    • C.C. C.C. 16 novembre 2007 19:22

      A mettre en relation avec les moins de 2000 € que gagne un chercheur en début de carrière ... Le problème n’est pas tant un problème de valeur absolue que de valeur relative, n’est-ce pas ?


    • Gasty Gasty 16 novembre 2007 19:26

      1500 tonnes et 35 tonnes ! Pfff... quelle différence.

      La distance nécessaire pour arrêter un train. on élève au carré le chiffre des dizaines de la vitesse en km/h. à 50 Km/h, on s’arrête donc en 5x5= 25m ; à 80 Km/h, en 8x8= 64m ; à 160 Km/h en 16x16= 256m

      Pour les trains, il faut prendre en compte plusieurs éléments : le coefficient de décélération, le temps de réaction du frein, la déclivité, l’adhérence (contact roue-rail) il est donc difficile de trouver une approximation analogue. On peut toutefois estimer qu’un train s’arrête (en gros) sur une distance 4 fois plus importante qu’une voiture à la même vitesse, en notant que plus la vitesse du train est faible plus la différence est importante.

      Pour exemple, un TGV lancé à 300 Km/h a besoin de 3200 mètres, un train corail de 15 voitures lancé à 160 Km/h s’arrête sur environ 900 mètres et un train de marchandises à 30 Km/h sur 80 mètres. 1 - Le coefficient de décélération

      La formule utilisée pour le calcul des courbes KVB est : distance = vitesse au carré divisée par 2 fois la décélération

      Mais la décélération est très variable selon le type de train ! Si pour un train Corail normalement freiné on tourne autour de 0,93, il n’en est pas de même pour les trains de messagerie (minimum 0,57) et de marchandises (minimum 0,45).

      Le minimum pour un train voyageur apte à circuler à 160 Km/h est 0,79 (avec Fep) et 0,87 (sans Fep il faut freiner plus puisque le frein répond moins vite) ; 140 Km/h : 0,71 et 120 Km/h : 0,68. 2 - Le temps de réaction du frein

      Le temps de réaction du frein a pour valeur :

      - 2 secondes pour un train avec FEP (Frein Electro-Pneumatique)
      - 2 secondes + longueur^2*10E-5 pour un train freiné continu voyageur
      - 12 + longueur/200 pour un train freiné continu marchandises 3 - La déclivité

      La déclivité est transposable en coefficient de freinage : une rampe de x pour mille « augmente » la capacité de freinage de x/100 m/s2 et inversement... 4 - L’adhérence

      Une roue en acier sur un rail en acier ne peut « s’accrocher » aussi bien qu’un pneu en caouchouc sur une route en bitume. Même lorsque le rail est sec, il se produit toujours un glissement qui fait que le freinage n’a pas l’efficacité maximum. En cas d’urgence, le mécanicien peut envoyer du sable sous les roues pour augmenter la granulosité du contact et ainsi améliorer le freinage. De plus, il peut arriver lors de freinages prononcés que les roues se bloquent et glissent sur le rail. La plupart des matériels modernes sont équipés d’anti-enrayeurs

      (extrait)


    • Yohan Yohan 16 novembre 2007 20:39

      3000 c’est en brut. Normalement les salaires ça se donne en brut, car vous pouvez fausser le net avec tout un tas de bricoles (mutuelles familiales, caisses sup etc...) déduites sur vos charges. Je ne crois pas me tromper sur la moyenne du conducteur de TGV

      http://www.journaldunet.com/management/dossiers/050165salairo/salaires_3000 .shtml


    • alberto alberto 16 novembre 2007 23:27

      Là, Gasty, tu t’es laché : on reconnait le pro !

      Bien à toi.


    • Halman Halman 17 novembre 2007 11:23

      Pas vraiment Frog.

      Je connais des agents RATP qui gagnent plus de 2 fois la paie d’un aide soignant et qui sont loin de la retraite. (encore à plus de 15 ans)

      Il suffit d’aller voir les parkings des agents de la RATP dans les dépots de bus, ils se paient des voitures qu’un smicard n’ose même pas rêver.

      On en discutte entre soignants, et franchement, la RATP comparé à nous c’est la planque, on se demande souvent pourquoi on ne démissionne pas de l’hôpital public pour se faire embaucher à la RATP.

      Chacun voit par le petit trou de sa propre lorgnette.


    • Halman Halman 17 novembre 2007 11:26

      Quand on parle de nos salaires, c’est toujours en net pour éviter ce genre de confusions !


  • MS92 16 novembre 2007 18:40

    Je commence surtout à me demander si la RATP ne se servirai pas du personnel de la ligne B pour faire tourner les autres lignes.

    Je ne vois vraiment pas pourquoi il y a plus de raison que la ligne B (Sud) soit en grève qu’une autre, ou que la ligne 1 du metro soit moins en grève. Hors c’est systématiquement le cas, 1 train sur 4 sur la 1 et zéro sur la B ...

    Et si tout simplement ils avaient réaffecté tout le personnel disponible à faire fonctionner d’autres lignes ? La RATP applique peut-être des priorités que l’usager ignore ? En cas de grève c’est peut être plus rentable de fermer totalement cette ligne (et ses gares) plutot que d’y faire passer un train toutes les demi/heure.

    De plus on peut se demander qui est l’humoriste qui fait les prévisions de trafic pour le lendemain, laissant à supposer qu’il puisse y avoir des trains (trafic quasi nul, trafic très perturbé, 1 train sur 10 ...). Le lendemain, le client constate que de toute façon, comme d’habitude, le trafic est totalement interrompu, et que sa gare est fermée.


    • C.C. C.C. 16 novembre 2007 19:27

      Je pose la question sans malice, les problèmes techniques rencontrés sur la ligne B (et dans une moindre mesure sur la ligne C) pourraient-ils, à l’instar du niveau d’exaspération des personnels, être correlé à un type de comportement caractéristique des usagers de cette ligne ?


    • alberto alberto 16 novembre 2007 23:14

      Très bonne rmarque, CC, mais pouvez-vous, SVP, approfondir un peu ? Merci.

      Bien à vous.


    • Halman Halman 17 novembre 2007 11:28

      Bien sur, le voyageur passe d’un niveau de connerie à un autre à chaque fois qu’il change de ligne. Ah bin tiens sur la ligne b je vais devenir super con et quand je reviens dans la ligne 14 du métro je me transforme en pas con du tout.

      N’importe quoi.


    • Frog007 Frog007 18 novembre 2007 02:34

      @ Halman

      Hé bien je parlais de net bien entendu (voir les sites cités plus haut), tu remarqueras d’ailleurs que l’auteur des chiffres, pour retomber sur ses pieds, cite ensuite le salaire d’un conducteur de tgv (plus élevé) et oublie le métro. Tu t’imagines toi que pour parler des salaires des aides soignants on prenne par exemple les salaires des chefs de service ?

      Que l’on soit emmerder, moi le premier par cette grève est un fait (la ligne 13 du métro n’a rien a envier a sa consœur B du rer :) ).

      Seulement voila je constate que l’on monte les gens les uns contre les autres, que ca marche en manipulant des chiffres et un vocabulaire totalement décalé. Pour reprendre ton exemple moi aussi je connais une personne qui travaille a la RATP (chef d’équipe il me semble), mais bon, comme un con je lui ai jamais demandé son salaire (faut dire que ca m’intéresse moyen), un indice peut être elle roule en picasso.

      Quand j’entends otage dans la bouche ou sous la plume des mécontents je ne peux m’empêcher de penser a tout ceux qui sont réellement otages en Irak ou ailleurs (je ne recommencerais pas avec bettancourt puisque certains n’avaient pas compris mon propos.) Quand j’entends parler des « privilégiés » je n’arrive pas a imaginer Robert XIII et Sa majesté Ginette partirent de leur maison de campagne pour aller taffer a la ratp, sncf ou autres fonctionnariat... et puis, fais gaffe quand même, aide soignant si tu es dans l’AP-HP tu as des (petits) privilèges on pourrait te les supprimer (je ne te parle même pas des voitures dans le parking de l’ H.E.G.P Pompidou ;) )...

      Tu pourras aussi me dire que la France n’a plus les moyens. Je suis d’accord puisque on ne cesse de le dire partout et sous toutes les formes. On dit aussi que le bouclier fiscal voté il y a peu coute très cher, a comparer les régimes spéciaux c’est une paille. Je ne te parlerais pas te nos élus (Députés, Sénateurs).

      Et puis tu ne trouves pas bizarre que le bon peuple doit être nivelé par le bas (c’est pas normal qu’ils gagnent plus que nous), alors que pour le salaire du Président de la république on nivelle par le haut(c’est pas normal que le président gagne moins que le 1er ministre !)...

      Je suis tout à fait d’accord avec toi, le gros problème c’est que l’on voit du bout de sa lorgnette, je dirais même que le vrai problème est là : l’individualisme. Alors bon, avec ma lorgnette de fonctionnaire « privilégié » et « fainéant », même si je ne fais pas parti des métiers incriminés, même si je vais au boulot à pied (pour tout te dire ca me fait du bien), je vais continuer à les soutenir.


  • Fergus fergus 16 novembre 2007 19:34

    Désolé, Grosquick, mais je préfère être un « usager » de service public bien traité (ce qui, je l’admets bien volontiers, n’est pas toujours le cas) qu’un « client » pris pour une vache à lait ou un cochon de payant comme c’est de plus en plus souvent le cas dans les sphères commerciales privées motivées par la seule recherche du profit. Les mots ne sont souvent que des leurres destinés à masquer la réalité de motivations beaucoup plus triviales. Sachez à cet égard que les boîtes qui communiquent le plus sur la « qualité » sont celles qui la mettent le moins en pratique, un peu à l’image de ces pervers qui militent avec une farouche énergie dans des associations de sauvegarde des valeurs morales de la famille ! Allez savoir qui, du Dr Jekill ou de Mr Hyde, est le « client » ou l’« usager » ?


    • alberto alberto 16 novembre 2007 23:17

      Fergus : peut-être, mais il arrive aussi (trop souvent) que l’usager soit mal traité et serve de vache à lait !

      Bien à toi.


  • Marc Bruxman 16 novembre 2007 20:32

    Tant que Sarkozy n’aura pas envoyé l’armée cela sera ainsi. Il faut déclarer l’état d’urgence réquisitionner les trains et en cas de bloquage déloger très violamment les bloqueurs et saboteurs.

    Et on s’en coge des dégats collatéraux. Si un bolchos se prend un coup de matraque un peu trop fort il l’aura bien cherché sur ce coup.

    Car d’une part c’est littéralement une prise d’otage, d’autre part je ne suis pas atteint du syndrome de stockolm et dernio je serai peut être solidaire si on me demandait mon avis avant.

    Et le pire c’est que si le gouvernement fait ca y’a 80% des parisiens qui vont applaudir.

    Dans les facs libérés des sangsues par les flics, les gens criaient « Allez les bleus ! ». C’est le monde a l’envers. La gauche qui voulait libérer le peuple est devenue son oppresseur. Elle doit être éradiquéee comme on éradique les cafards.

    D’ailleurs ces cafards n’osent pas se montrer ni tracter en ce moment. C’est bizarre ! Auraient ils peur que les citoyens fassent le boulot que le gouvernement ne veut pas faire ?

    PS : A certains,, n’engeulez pas les agents que vous voyez dans le métro à moins qu’ils fassent du militantisme. Ils bossent eux contrairement à certains. Par contre si vous avez un voisin syndiqué, la vous pouvez aller coller un portrait de staline sur sa porte. Faites savoir qu’il s’agit d’un gréviste ! Qu’ils doivent aller se terrer pour sortir de chez lui comme un rat qu’il est !


    • alberto alberto 16 novembre 2007 23:21

      Marc , on ne trouve plus de portraits de Staline : le PC les a tous détruit !


    • Gasty Gasty 18 novembre 2007 10:54

      @ Marc Bruxman

      C’est malheureux que Marc Bruxman s’intéresse au conditions sociale des gens comme il le dit dans sa biographie. Faites qu’il n’est pas l’idée du Vél’ d’Hiv’ après le marquage des portes d’habitations.


    • Marc Bruxman 18 novembre 2007 15:28

      Vos comparaisons sont déplacées : Les juifs n’avaient rien fait pour mériter ce qui leur est arrivé pas plus que les tziganes ou autres victimes d’un génocides quel qu’il soit. On ne choisit pas sa race ni son pays de naissance. On choisit par contre de faire gréve. Votre comparaison c’est donc du flan.

      La les grévistes cherchent la merde en ce moment... Et il est étonnant qu’il n’y ait pas déja des conséquences...


    • Gasty Gasty 19 novembre 2007 09:19

      Dans l’absolu ! vous cherchez quoi ???


  • 65beve 65beve 16 novembre 2007 21:19

    Bonsoir,

    Commençons par le début s’il vous plait, Où se trouve cette ligne B ? Départ ? terminus ?

    J’ai hate de le savoir !

    Vive la France d’en bas (dans les Pyrénées) !


    • MS92 16 novembre 2007 23:20

      Ligne de RER B, train express regional Francilien.

      Partie Sud gérée par la RATP : de St Remy les Chevreuses (78) à Gare de Nord (Paris 10eme) en passant par Orsay(91), Antony (92), Gentilly(94), avec une branche qui part de Bourg la Reine(92) dessert Sceaux(92), Fontenay aux roses (92).

      Partie Nord, gérée par la SNCF De Roissy Charles-de-Gaulle Aéroport(93), à la Gare du Nord (Paris 10eme) Avec une branche qui part de Aulnay-sous-Bois(93) vers Mitry - Claye(93) et dessert le Stade de France(93), Le Bourget(93) etc.

      Elle traverse Paris du Nord au Sud de La Gare du Nord(10eme) à la Cité Universitaire internationale(14eme), en traversant les arrondissements de Paris suivant : 18eme, 10eme, 2eme, 1er, 6eme, 14eme. Et est totalement interconnectée au reste du réseau francilien notemment au niveau de la gare souterraine de Chatelet les Halles(1er) avec le RER A,D Metro 1 4 7 11 14 et de nombreux Bus, ou encore avec l’Aéroport d’Orly(91) au Sud avec l’Orly Val au départ de la gare d’Antony (92).

      Elle traverse les départements suivant : 78,91,92,94,75,93

      Pour plus de détails Internet est riche en articles sur cette ligne, sinon un petit tour en Ile de France pour se rendre compte par soi-meme.


    • alberto alberto 16 novembre 2007 23:24

      Merci, MS 92 : on ne peut mieux l’expliquer ! @ 65beve : t’as raison, vive les Pyrénées !

      Bien à vous.


  • manusan 17 novembre 2007 02:53

    les entreprises parisiennes et l’Etat doivent réagir, il est plus que temps de privilégier le télétravail.

    Les infrastructures télécom existent, les outils informatiques aussi, je ne comprend toujours pas pourquoi il est indispensable pour quelqu’un qui travail dans un bureau de se taper 3h de trajet par jour, 5 jours dans la semaine, ... et de devoir stopper le boulot pour cause de grève.


  • hollyhollyo 17 novembre 2007 03:08

    faut arreter ..

    1- dans l’informatique, on saurait faire pareil surtout reserver quelques suprises aux grevistes ( belle blague non ? )

    2- nous payons tous pour les grevistes : Hotel, velo, essence, fatigue .. c’est vraiment SUPER Classe !

    3- les grevistes nous n’etes pas seuls.. vous rendez notre quotidien encore Plus pénible .. ! Le probleme ce n’est pas de tirer vers le haut ou vers le bas.. simplement quand on n’a plus de sous .. on arrete de vivre comme des nababs et a vivre au dessus de ses moyens à credit !!

    4-où sont les associations d’usagers ? pas bcp de bruits a la télé , ni a la radio .. que font les journalistes ??

    alors les 40 millions de consomateurs .. faut se reveiller là ! .. une petite bagarre generale contre les bloqueurs de tourner en rond !

    5- pour le droit de greve .. mais contre le droit de tenir en otage ! faut changer qq chose dans la loi !


  • Gilles Gilles 17 novembre 2007 08:24

    J’ai crû qu’il parlait, l’auteur, de la ligne B du métro toulousain entrée en service en juillet...hi hi hi.... qui est elle aussi souvent en panne !

    La malédiction du B ?


  • alberto alberto 18 novembre 2007 16:27

    @ Tous : merci pour vos commentaires et espérons que les actions conjuguées du Conseil Général de l’Ile de France, du Syndicat des Transports de l’Ile de France (STIF) de La RATP et de la SNCF, en concertation avec les associations « d’usagers » permettront d’améliorer les conditions de transports sur les lignes franciliennes les plus « malades ». Pour info, outre la ligne B, cogérée par RATP et SNCF (une gestion sous contrôle unique de la RATP est attendue...) les autres lignes malades sont principalement la ligne 13 du métro, surchargée au nord de Saint Lazare, la ligne A du RER surchargée par manque de voitures à deux étages et enfin la ligne C avec ses sept directions, s’étendant sur sept départements mais dont la trafic est géré par un système informatique obsolète datant de la fin des années 70. Ce billet était un fin de compte un coup de gueule contre les petits ennuis de tous les jours et un message en direction des instances chargées de transports en Ile de France :

    Bien à vous tous.


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