Les migrants : du billard à trois bandes
Première bande : Ces migrants, on le sait, représentent de la main d’œuvre à trois francs six sous dont le capitalisme a besoin. « Venez chez nous, les petits enfants », on ira même vous chercher pour vous payer une misère qui sera plus, pour vous, que manger l’herbe chez vous. Autre projet, que ces mecs, jeunes, fassent des enfants avec les européennes et ainsi participent au paiement des retraites. Puisque les blancs appauvris font moins d’enfants. Il faut penser à tout.
Deuxième bande : la presse de ces mêmes capitalistes se fait souvent l’écho d’exactions provoquées par les « étrangers ». C’est là qu’on se pose des questions. Puisqu’ils en ont besoin, pourquoi les rendre haïssables ? C’est paradoxal ; car, après tout, des meurtres et des viols, il y en a tous les jours et toutes les nations, hélas ! y participent. Pourquoi ? La raison est simple : faire monter ce qu’on appelle l’extrême-droite, les fascistes, les racistes, qui ne sont souvent, comme dans le célèbre film de Coline Serreau « La crise », que de pauvres malheureux lassés d’être bousculés dans leurs quartiers populaires. Cette clientèle est généralement adoptée par la famille Le Pen qui, on le sait, est indispensable au bon déroulement des élections. On l’a vu récemment.
Mais la troisième bande est non moins assurée. Il s’agit de piquer au vif les bonnes âmes que ces images de pauvres malheureux abandonnés en mer émeuvent. Ils votent pour Mélenchon. Et ce qui serait terrible, pour le capitalisme, ce serait que certains qui votent le Pen passent tout à coup chez notre nouveau Jaurès ! Il faut donc dresser les uns contre les autres, les uns et les autres étant les pauvres malheureux de notre pays. Le fameux : « Diviser pour régner. »
Or, je remarque, aujourd’hui par exemple, avec la nouvelle histoire de l’Aquarius, que tout ce qui est FI se répand sur les réseaux sociaux en appels à l’amour du prochain et à l’accueil de ces malheureux migrants dont on ne voit pas la fin.
Sans vouloir moraliser, observons simplement le mécanisme. Cette position « pro-invasion », surtout quand cette invasion devient de plus en plus forte (C’est la presse des milliardaires qui nous le dit), fait passer la FI et assimilés pour de dangereux et stupides crétins qui veulent que les racines de notre pays disparaissent.
Le mécanisme des ennemis est clair, simple et bien rôdé. Il sont futés, ces maléfiques. C’est leur job. Rendre les peuples esclaves et en tirer le maximum. Ils font ça depuis la nuit des temps…
Voilà pourquoi je dirai aux représentants et aux militants de la FI : continuez à clamer à tous les échos, :« Accueillons les migrants » et vous condamnez votre pays au capitalisme monstrueux et à la fin de ce monde.
Ou vous êtes stupides ou vous êtes manipulés.
Mais alors ? La France va-t-elle verser à l’extrême-droite ?
Comme d’autres pays d’Europe qui en ont marre de ces invasions organisées ?
À cette question deux réponses :
-Non.
Jamais l’extrême-droite avec les le Pen et assimilés n’aura assez de voix en France pour prendre le pouvoir.
-Oui.
Elle y est déjà avec Macron.
Là, c’est rusé. La bille glisse dans le trou ! Bingo !
Pour autant, comme il est obligé de saigner la patrie, il est cuit, notre poudré, et devra bientôt décamper…
Pour qu’un autre, qui est en train de cuire dans la manufacture des marionnettes politiques du capitalisme effréné, soit bientôt prêt.
Cercle vicieux. Très vicieux.
Le problème des migrants, créé et entretenu par la grande industrie, très industrieuse quand il s’agit de ses bénéfices, est lié à l’équilibre culturel, historique, économique d’un pays. Les bons sentiments n’ont rien à voir là-dedans.
La FI se tue, tweet après tweet, quand elle crie : « Laissez entrer les migrants »
Soit ceux qui twittent sont payés par l’ennemi.
Soit ils confondent émotion et gestion d’une situation de guerre.
Que fait-on des migrants ?
Oui, nous sommes en guerre. Eux et nous sommes les victimes désignées. Eux, pauvres Africains à qui on a tout volé et qu’on jette maintenant sur les mers pour aller crever de faim en Europe.
Pauvres de nous, Européens qui coûtons trop cher et qui sommes les derniers Indiens à anéantir.
L’élite est maintenant internationale et se fout de nos vieilles et sublimes patries.
Si les peuples de droite et les peuples de gauche, également piétinés, ne s’unissent pas, les grands Molochs internationaux nous saigneront jusqu’au bout.
Voilà pourquoi l’initiative de Mélenchon, invitant d’autres groupes politiques à assister aux journées de réflexion de la FI est une excellente et intelligente initiative.