Les tabous de l’affaire Clément Méric et des « commémorations »...
Ce premier week-end de juin a été marqué par la commémoration - qui risque de devenir un rituel - de la mort du "militant" dit "antifasciste" Clément Méric. Quelques centaines de rebelles à papa-maman ont défilé dans les rues pour demander justice, et appeler à la "tolérance". Vous aurez remarqué l'usage des guillemets, que je pense justifié.
C'est décidemment une habitude au pays des droits de l'homme. L'homme dit de "gauche" aura toujours le dernier mot face à celui dit de "droite". "Militant", "Fascisme", "tolérance", "droite/gauche" etc. ces jeunes engagés connaissent-ils le sens historique de ces mots ? Et contre quoi se battent-ils au juste ?
Paix à la mémoire du jeune Clément, cependant. Pauvre gars à l'avenir garanti par un passage à Sciences-Po, et promis à une carrière chez Libé ou au Nouvel Obs... il fallait bien qu'il s'encanaille un peu avant de sombrer dans la vie monotone d'un sympathisant socialiste des beaux quartiers. Alors il s'est lancé avec quelques potes à la chasse aux fachos. A l'occasion d'une vente de fringues pour gros bras et d'une embrouille, tout est parti en vrille. Chacun connait l'histoire, où il fut avéré que les "antifas" ont cherché les "fas"... le brave Clément y a laissé la vie, terrassé par un autre jeune, Esteban, issu d'un milieu ouvrier et abonné aux petits boulots. Lutte des classes (?), entre deux mondes qui s'opposent et s'ignorent, les riches cultivés contre les pauvres sous-éduqués. Dialogue de sourds. Malheureux, quand on pense que ces deux gamins auraient pu faire la révolution ensemble, s'il n'y avait pas eu la question de l'immigration entre eux. Dix-huit ans, âge de révolte.
Le plus gerbant, comme d'habitude, est la récupération de ce genre de drame par les tartuffes et les sophistes de service, du PS à l'extrême-gauche. Qui n'a pas rit des larmes de crocodiles d'un sénateur socialiste devant les caméras de BFM-TV ? Ou de cette chorale improvisée de gamins bobos de sciences-po entonnant... le chant des partisans ! Rien que çà ! On apprend d'ailleurs qu'une commune du sud-ouest dénommée Garros (le patelin de Roland ?) entend débaptiser une de ces places publiques pour la renommer Clément Méric ! Pourquoi ne pas rebaptiser le tournoi de tennis éponyme ? Tant qu'à délirer, me direz-vous...
Deux points de commentaires s'imposent. Le premier, c'est l'éternel deux poids deux mesures entre les morts de "droite" et ceux de "gauche". Il y a vingt ans, un jeune "fa" fut tué à l'issue d'une manifestation interdite au dernier moment, à Paris. Il s'appelait Sébastien Deyzieu. En voulant fuir un contrôle de police, il grimpa le long d'une goutière, puis fit une chute fatale. Les médias se fichèrent du sort du malheureux gamin, qui pourtant n'avait rien d'un terroriste. Seulement il était du mauvais côté du "mur", pour parler comme Dieudonné. Qui se souvient, en outre, du supporter du PSG Julien Quemeneur, abattu par un policier véreux (révoqué depuis pour affaires louches) à la sortie du parc des princes ? Aucune larme d'édile de la république ou de chorale pour honorer la mémoire de ces deux mômes, dont les combats n'étaient pas plus idiots que ceux de Clément.
C'est le second point. Car qu'est-ce que le "fascisme" qu'il prétendait combattre ? Où sont les chemises noires ? Les gugusses "antifas" entendent-ils pourchasser tout ce qui représente autorité, ordre juste et immigration contrôlée ? Alors ils auront à combattre une bonne partie de la population, sans doute majoritaire aujourd'hui.
D'ailleurs certains ont bien compris l'intérêt de laisser prospérer ces "milices" de boutonneux enervés. Lors des manifs pour tous, les "antifas" ont été actifs pour cogner les pères de famille et leurs gamins qui défilaient pour revendiquer leurs principes. Ce qui était leur droit en démocratie. De même, plusieurs militants du FN ont eu droit eux-aussi aux faveurs de ces guerilleros. Quels sont donc les liens entre ces jihadistes du gauchisme et le pouvoir en place ? Pourquoi n'ont-ils pas été interdits comme les groupuscules d'extrême-droite ?
Jeu de mains, jeu de vilains. Qui vit par le feu périt par le feu. Chacun connait ces dictons. Que ceux, de tous bords, qui cherchent à manipuler les jeunes prennent conscience de leurs responsabilités. De même, le ridicule des pseudo-commémorations de faits divers n'arrangeront pas les choses. Rien ne ramènera à la vie Clément, Sébastien et les autres. Fichons leur la paix. Que les politicards pleurnichards et les chanteurs des grandes écoles s'occupent de trouver des solutions au chômage des jeunes, à leur précarité, il n'y en aura que moins d'extrêmistes...