samedi 24 octobre 2020 - par SELLIER

Liberté d’expression, respect et éducation

  L'émotion ressentie suite à l'assassinat récent du professeur Samuel Paty a été le déclencheur pour faire naître une nouvelle réflexion sur ce sujet hautement polémique qu'est la 'Liberté d'expression'. 

  La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 est très claire sur ce point. Dans l'article 11, celle-ci pose que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

  De son côté, la Loi de 1881 sur la liberté de la presse apporte le complément suivant : 
 
  Cette loi reconnaît la liberté d'expression dans toutes formes de publications sauf dans quatre cas déjà prévus dans le code pénal : 
 > Insulte, 
 > Diffamation, calomnie, 
 > Incitation à commettre des délits ou des crimes, si elle est suivie d'actes, 
 > Outrage aux bonnes mœurs et à la décence publique. 



  Les limites sont donc relativement claires. Ce qui en revanche l'est moins, c'est l'impact que peut générer cette 'liberté d'expression' à laquelle nous sommes tellement attachés. Prenons l'exemple des journaux satiriques, nés à la Révolution française. 'Le corsaire', 'La caricature', 'Le charivari' sont quelques titres apparus entre 1830 et 1835. Plus près de nous, naissent en 1915 'Le canard enchaîné', ou encore 'Hara-Kiri' apparu en 1960 et devenu 'Charlie hebdo' en 1970. Le fondement même de ces journaux, tout comme celui des chansonniers de jadis ou des humoristes d'aujourd'hui, est de pourfendre par tous les moyens écrits ou visuels les innombrables causes, sujets, attitudes, croyances ou personnes qui leur semblent d'excellents sujets pour ces traitements satiriques. Force est de reconnaître que leurs saillies sont souvent très pertinentes et drôles. 

  Mais peut-être est-il bon de regarder, au-delà du plaisir basique ressenti, les deux conséquences intimement liées qui en découlent :

 > L'impact de ces sarcasmes sur la vie de nos concitoyens.
 > La responsabilité de ceux qui en sont les auteurs.

  Examinons d'abord leur rôle sur l'éducation. L'un des piliers fondamentaux de celle-ci est l'exemple. Considérons la sphère de la santé. Quel poids un médecin fumeur aura-t-il pour persuader un de ses patients d'arrêter le tabac ? Dans le domaine de l'enseignement, comment un professeur violent dans son couple pourra-t-il induire chez les élèves de sa classe une attitude de respect et de paix mutuels ? De manière plus générale, de quelle manière d'innombrables organisations, même porteuses de buts nobles, peuvent-elles espérer favoriser une harmonie ou une concorde en 'luttant' contre quelque chose. Celles et ceux qui sont dans une position d'enseignant ou d'informateur ne doivent-ils pas être les premiers à donner l'exemple de ce qu'ils désirent voir éclore ?

  Depuis plusieurs décennies, les responsables de tous bords pointent la disparition du respect envers les institutions et leurs représentants. C'est un fait indéniable. Mais là encore une interrogation majeure se présente. Certes il est marrant de voir François Hollande assimilé à Flamby ou Emmanuel Macron déguisé en mousquetaire. Mais peut-on ensuite s'étonner que les jeunes - et les moins jeunes - ne manifestent plus de respect envers les éléments et personnalités qui incarnent l'état, puisque les journaux et les télévisions entrent dans le jeu du sarcasme ? L'équilibre est plus que difficile à tenir, c'est évident. Si les émissions humoristiques disparaissaient de nos écrans, il manquerait certes un pan de notre culture française. Mais jusqu'où est-il possible de rire sans devenir agressif vis à vis de l'autre, et de tourner en dérision telle cible sans balayer le respect que l'on doit à chaque être humain ? Certains se souviendront de cette superbe scène du 'Cercle des poètes disparus', dans laquelle le professeur Keating dit à l'un de ses élèves : "Nous ne rions pas de vous, nous rions avec vous'. La nuance est particulièrement subtile.

  C'est ici qu'intervient la responsabilité de chaque amuseur, conséquence logique et inéluctable de ce qui a été soulevé ci-dessus. Nous avons déjà abordé le sujet il y a quelques années dans l'article : 'Liberté de la presse et responsabilité journalistique'. Tout ce qui, il y a une quarantaine d'années, n'était accessible que de manière réduite, se voit aujourd'hui répandu à l'instant dans n'importe point du globe aussi reculé soit-il.

  Il est évidemment difficile de demander au premier tweeter venu de s'interroger sur les conséquences de ce qu'il envoie sur le Net. En revanche, lorsqu'on est un journaliste, un enseignant, un animateur de programmes, un humoriste public, n'est-on pas censé se questionner sur les répercussions générées par les paroles ou les images que l'on transmet à autrui ? Après, le choix de la réponse appartient évidemment à chaque intervenant. Celui qui crée le 'Lâcher de salopes' est forcément conscient que le sketch ne va pas encourager le respect de la femme chez un grand nombre d'individus parfois déjà peu enclins à manifester des égards à leur encontre, et il l'assume.

  Pourtant, il semble que cette interrogation nécessaire sur le pouvoir des mots et des représentations, sur l'influence qu'ils ont dans une importante frange de la population, n'effleure personne. Tout se passe comme si le poids d'une 'liberté d'expression' impérative écrasait totalement toute amorce de réflexion sur les conséquences de celle-ci. Il est capital d'avoir la liberté de dire tout ce que la loi permet, mais il semble non seulement superflu, mais presque incongru, de regarder les effets de cette liberté sur autrui. C'est la raison pour laquelle il est d'autant plus étonnant que certains soient surpris de voir le respect envers les institutions et leurs représentants s'effilocher de plus en plus rapidement. 

  On ne saurait mieux conclure cette modeste réflexion qu'avec cette citation superbe de Victor Hugo, en parfaite adéquation avec le sujet :

  'Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité. Etre libre, rien n'est plus grave ; la liberté est pesante, et toutes les chaînes qu'elle ôte au corps, elle les ajoute à la conscience'. 
 
                                      Actes et Paroles (1875-1876)



33 réactions


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 24 octobre 2020 13:08

    Certains se souviendront de cette superbe scène du ’Cercle des poètes disparus

    Voyez la version alternative : Le cercle des citoyens constituants disparus


    • tonimarus45 24 octobre 2020 18:17

      @Opposition contrôlée( bonjour ;Faut t’il rappeller que l’education considerait deja que montrer de telles caricatures etait innaceptable puis un professeur avait ete deja sanctione par sa hierarchie, a mulhouse pour des faits totalement semblables ??? je pense qu’il aurait ete plus judicieux et pertinent de s’appuyer par ex sur les cas « assange » et « snovdens ».CECI DIT CELA NE MERITAIT ABSOLUMENT D’ETRE ASSASSINE PAR UN FOU D’ALLAH


    • tonimarus45 24 octobre 2020 18:24

      @tonimarus45 «  »puisque un professeur«  »sanctionne"


    • foufouille foufouille 24 octobre 2020 21:16

      @OMAR

      il a pas demander connard de nazislamiste mais proposé.


  • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 24 octobre 2020 14:53

    Excellent article,

    Et oui, ceux qui pensent faire le bien ont tendance à ne pas voir le mal que cela provoque chez ceux qui pensent les choses différemment. Ne pas faire subir à autrui ce qui serait détestable pour soi-même, si il a une morale à enseigner, c’est bien celle-ci.

    « Alors ça veut dire qu’on ne peut plus rigoler, ni porter un jugement sur quoi que ce soit »

    Non, on peut rigoler ou porter un jugement sur autrui mais il y a plusieurs façon de l’aborder en fonction du contexte. Une astuce consiste à mettre la personne en confiance avant d’aborder les sujets qui fâchent

    Par exemple : J’apprécie la façon dont tu fais tel ou tel chose, je te respecte pour ce que tu es, non attention n’est pas de te culpabiliser...MAIS il faut que tu sache...

    La liberté d’expression, c’est toujours mieux avec une préparation psychologique attentionnelle dédié au destinataire. 

     


    • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 24 octobre 2020 15:05

      Par exemple : « Tu argumente bien Florian, mais tu pourrais quand même te relire pour corriger l’orthographe »


    • Decouz 24 octobre 2020 15:09

      @Florian LeBaroudeur
      Là, c’est la faute à Agoravox qui ne permet pas la correction des messages après envoi.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 24 octobre 2020 15:39

      @Florian LeBaroudeur

      Excellent article

      Tu parles ! Article complètement à côté de la plaque comme la plupart. 

      Disserter doctement sur la satire et ses conséquences, c’est mignon mais ce n’est pas le problème. La question serait plutôt de savoir pourquoi un torchon du plus bas niveau a reçu les honneurs des médias, une sur-médiatisation à ce degré, tandis que son contenu était affligeant, même au regard de la satire.
      Quand on veut étouffer une affaire, faire taire un gêneur, il y a une solution simple : les médias MS n’en parlent pas. Et ça ne fait ni « Buzz », ni rien, parce que n’existe que ce qui est médiatisé et passé en boucle sur les plateaux télé et dans la presse subventionnée.
      Quand, au contraire, cette engeance journalistique s’acharne à faire monter la mayonnaise autour d’un sujet de troisième catégorie, il faut se dire qu’il y a des intérêts derrière...


    • Decouz 24 octobre 2020 17:19

      @Florian LeBaroudeur
      « argumentes » avec un « s » à la deuxième personne smiley svp


    • tonimarus45 24 octobre 2020 18:22

      @Decouz-bonjour -bien repondu .pour moi ce genre d’individu ne merite que d’etre qualifie par un mot qui commence par un grand C

       

    • Trelawney 24 octobre 2020 18:45

      @Opposition contrôlée
      Quand, au contraire, cette engeance journalistique s’acharne à faire monter la mayonnaise autour d’un sujet de troisième catégorie, il faut se dire qu’il y a des intérêts derrière...
      Et c’est quoi l’intérêt derrière ? Une civilisation s’agrège autour d’une religion. Ce n’est pas moi qui le dit c’est Malraux. Visiblement ces individus veulent agréger leur civilisation autour de leur religion et la république qui trouve ses origine dans le christianisme n’existe pas.
      Si on n’y prête pas garde on va tout droit à une guerre civile et ca n’a franchement rien à voir avec une quelconque critique d’une quelconque revue.
      Mais vous vous en êtes encore à croire que tout ca c’est pour diviser. Dans les quartiers musulmans personne n’est divisé. Tout le monde est même très unis, mais contre les kouffar


  • Decouz 24 octobre 2020 15:08

    Ce qui n’est pas clair c’est « les bonnes moeurs et la décence publique », puisque ce sont des notions évolutives. On voit, on lit des choses qui auraient été interdites il y a quelques dizaines d’années.

    Est ce que le rire, la moquerie sont toujours gentils et acceptables, ou comme n’importe quelle forme d’expression peuvent véhiculer des sentiments variés, y compris la haine et le mépris ?

    La marque « Dolce and Gabanna » a été quasiment bannie en Chine, parce qu’elle avait fait une publicité montrant des Chinois essayant de manger des pizzas et des plats italiens avec des baguettes, ce qui était montré comme impossible et se voulait un message comique ( mais comme d’autres marques, elle se sert de la provocation volontaire, là elle a fait une erreur psychologique) elle a été interprétée comme véhiculant un message raciste.


    • agent ananas agent ananas 25 octobre 2020 12:34

      @Decouz
      Ce qui n’est pas clair c’est « les bonnes moeurs et la décence publique », puisque ce sont des notions évolutives. On voit, on lit des choses qui auraient été interdites il y a quelques dizaines d’années.

      La régression est aussi vraie ... Il est à parier qu’aujourd’hui Desproges serait ostracisé et poursuivit comme Dieudonné.


  • res non verba 24 octobre 2020 22:53

    Représenter Mahomet à poil, les couilles pendantes et une étoile dans le cul, n’est pas de la caricature, mais de l’insulte, comme JC sodomisant Dieu.

    Certainement pas de sang à verser, donc, mais des poursuites en justice sérieuses pour venger l’insulte et la bêtise des auteurs qui produisent ce genre de conséquences sans réfléchir.

    Je suis athée, mais je pense qu’il y a des moyens bien plus intelligents pour faire réfléchir les jeunes sur les religions, ne serait-ce qu’en montrant leurs origines païennes.


    • agent ananas agent ananas 25 octobre 2020 12:26

      @The White Rabbit

      Allo Siné ?


    • pemile pemile 25 octobre 2020 15:42

      @The White Rabbit « Merci pour la confirmation de la nature de votre équipe de revivificateurs pour qui  »charlie hebdo est un journal d’extrême-droite » !!! :-))"

      Tant que leurs délires ne touchent pas la santé publique, on peut ou moins en rire smiley


    • pemile pemile 25 octobre 2020 16:04

      @MA’EL STROM « Tout y est , vous avez tout ressucité , tu voit mieux pour quel ideologie dogmatique tu travaille , la memoire te revient ? »

      Ta manie de mettre en gras et de souligner ne donnera pas plus de validité à tes âneries smiley


    • pemile pemile 25 octobre 2020 16:07

      @MA’EL STROM

      PS : et coté santé publique, il semble qu’en Europe c’est surtout l’extrême droite qui pleurniche et est incapable de penser collectif, non ?


    • foufouille foufouille 25 octobre 2020 17:28

      @MA’EL STROM

      les fachos sont dans ton camp qui censure.


    • foufouille foufouille 25 octobre 2020 17:59

      @MA’EL STROM

      c’est ton camp car les insultes des tarés de ton camp ne sont pas supprimé.

      genre doctorix.


    • foufouille foufouille 25 octobre 2020 18:22

      @MA’EL STROM

      ton fifi s’en est vanter avant que ce soit supprimé.

      c’est totorix qui insulte et délire complètement.


    • foufouille foufouille 25 octobre 2020 18:58

      @MA’EL STROM

      tout professionnel de santé a ses vaccins à jour comme les étudiants en médecine et c’est obligatoire ............


    • foufouille foufouille 25 octobre 2020 19:13

      @MA’EL STROM

      il ne passe pas à travers mais est fou, schizo.


  • agent ananas agent ananas 25 octobre 2020 12:40

    Examinons d’abord leur rôle sur l’éducation. L’un des piliers fondamentaux de celle-ci est l’exemple.

    En effet, comment inculquer à nos mahométans nos principes laïques républicains établis suite à la décapitation de Louis XVI et de Marie Antoinette ?


  • troletbuse troletbuse 25 octobre 2020 13:14

    Depuis au moins 2 mois

    Notre objectif est d’assurer la meilleure expérience possible pour nos utilisateurs et de créer une communauté respectueuse de chacun. Nous travaillons à l’amélioration de cette expérience et pendant cette période, le module commentaires a la fin de nos articles n’est pas disponible. Merci de votre compréhension.


    Yahoo réflechit

    Mais il n’y a qu’un seul objectif : la censure et les commentaires sont censurés définitivement


  • Aristide Aristide 25 octobre 2020 13:21

    Prôner la liberté d’expression, ce peut être noble. Tout dépend ce qu l’on intègre dans ce terme d’« expression ». S’il s’agit de se moquer de celui qui est à côté de nous, s’il s’agit d’insulter le voisin parce qu’il ne pense pas de notre manière, s’il s’agit de provoquer volontairement celui que l’on sait enfermé dans des convictions extrémistes, ce n’est plus s’affirmer de manière infantile ou stupide, ce n’est plus désirer son émancipation, c’est se montrer irresponsable, pour ne pas dire criminel ! 


    Voilà comment ce mossieur parlait de la publication des caricatures danoises par Charlie Hebdo en 2012.





    • foufouille foufouille 25 octobre 2020 14:33

      @Aristide

      C’est le cas pour certains articles de publicité sur Gogovox depuis des années.

      Il faut aussi souvent être de l’’avis de l’ auteur ce qui permet d’insulter les autres.


  • Léon 26 octobre 2020 08:42

    On va remettre Clovis Trouille en avant pour illustrer la liberté d’expression. En s’écrasant sur la laïcité https://www.google.fr/search?q=clovis+trouille&ie=UTF-8&oe=UTF-8&hl=fr-fr&client=safari#imgrc=_


  • zygzornifle zygzornifle 26 octobre 2020 09:42

    La liberté d’expression est en cellule de haute sécurité et on ne sait pas quand elle reverra le jour ....


  • zygzornifle zygzornifle 26 octobre 2020 09:43

    Voila le monde sous Macron :

    La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage ou, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude.
    Aldous Huxley


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 26 octobre 2020 09:51

    Enfin un article qui aborde le sujet de la liberté d’expression avec intelligence et maturité..


  • uleskiserge uleskiserge 27 octobre 2020 12:09

    Toutes les Unes de Charlie Hebdo de ces dernières années qui prennent pour cibles les Musulmans et les Arabes, si elles devaient être transposées auprès de la communauté juive, homosexuelle ou les femmes, n’auraient pas tenues plus d’une après-midi : toutes auraient été condamnées pour antisémitisme, homophobie et sexisme ; le journal, procès après procès, aurait fini par mettre la clé sous la porte.

    C’est Philippe Val, un temps leur patron à tous qui a conduit le virage idéologique de cet hebdo avant d’être nommé à la tête de France Inter en 2009 sous la présidence de Sarkozy - virage qui rapprochera l’hebdomadaire d’une idéologie mondialiste, atlantiste, sioniste et islamophobe : cocktail détonant ! Volte-face éditoriale (droite dure) qui ne pouvait que conduire l’hebdomadaire et ses salariés droit dans le mur.


  • uleskiserge uleskiserge 27 octobre 2020 12:12

    Peu nombreux sont ceux qui ont besoin de la liberté d’expression ; c’est la raison pour laquelle elle est si mal défendue car cette liberté concerne prioritairement ceux qui souhaitent faire savoir « qu’ils ne sont pas d’accord » sans craindre aucune vexation quelle qu’elle soit ; autant dire, ceux qui, le plus souvent, se sont « arrangés » pour qu’aucune menace de sanction puisse les en dissuader ; sanction principalement professionnelle.

    Combien sont-ils au passage à s’être arrangés pour ne pas craindre des représailles dommageables ? Très peu ; d’où cette liberté dans la soumission qui caractérise nombre d’intervenants médiatiques ou autres.

    Placés dans un contexte de type « régime autoritaire », là encore, rares sont ceux qui demeurent conscients du fait suivant : 90% des informations diffusées par les médias dominants (de masse ou confidentiel comme FC) trouveraient tout naturellement leur chemin vers une diffusion non-restrictive au sein de ce type de régime : prenons n’importe quel journal télévisé... donnez-lui une identité… disons… russe ( tout son personnel serait alors de nationalité russe en Russie... si vous me suivez) , force est de constater que ce programme et son personnel ne rencontreraient aucune difficulté de la part du « régime autoritaire » de Poutine… la tête de Turc à tous parce qu’ils sont aussi payés pour ça ! D’autant plus qu’un journaliste ou un éditorialiste pro-Poutine, pro-Trump, pro-Johnson, pro-Bolsonaro est impensable dans vos médias ; ce qui signifie que vous nous avez donné à comprendre que vos médias sont ouvertement anti… - est-ce le rôle des médias de l’être ? - tout en gardant à l’esprit que vous tous êtes ainsi formatés que vous devez très certainement vous dire : « Tiens, si ce type nous reproche notre anti c’est qu’il est pro… »


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