jeudi 31 janvier 2019 - par Paul Leleu

Liberté d’internet : elle n’existe pas et n’existera jamais

Liberté d’internet : elle n’existe pas et n’existera jamais.

Réseaux sociaux, médias, liberté d’expression, GAFA, géants du web, crypto-monnaies, dissidence politique, anonymat, censure... Récemment, le (très bon) chroniqueur Michel Drac, vient de publier une courte vidéo sur sa chaine You-Tube mettant en alerte sur la censure du réseau, qui commence aux USA. Notamment en s’attaquant à la monétisation (Pay-Pal et Visa) qui permet aux youtubers politiques de gagner leur vie et financer leur activité dissidente. Il me semble important de rebondir sur cette alerte. Le Web est considéré à tort comme un média libre. Ce n’est pas un « média libre », mais un « média participatif ». En clair, chacun peut poster un contenu, mais tout cela reste sous le contrôle du gérant du réseau. C’est un peu comme la « libre antenne » dans les radios : tu peux téléphoner au standard et parler à l’antenne, mais uniquement sous le contrôle de l’animateur. Et derrière « l’animateur », les propriétaires des réseaux physiques du web.

L’illusion de la « joie internet ».

Malheureusement, internet bénéficie d’une insolente bonne réputation dans les dissidences de gauche ou de droite. Et rien à faire pour en démordre. Il y a quelques années à un séminaire dans un parti politique radical sur l’utilisation d’internet, la salle était remplie de gens enthousiastes. Chacun se félicitait des chiffres flatteurs d’audience procurés par le web. C’est vrai en partie, je ne le nie pas. Mais dans la salle, il y a eut un seul type pour poser la question de la vraie liberté du web ; c’est à dire des réseaux durs eux-mêmes. Ca m’a mis la puce à l’oreille. Qui possède les serveurs, les câbles, et l’énergie qui alimente le réseau ? Mais il est rabroué par le leader, ainsi que par la salle. Effectivement, ce pauvre garçon n’avait pas l’air aussi charismatique que les grandes gueules qui étaient là. Et pourtant...

Alain Soral (quoi qu’on pense de sa ligne politique) a été victime il y a quelques mois de censure de la part de Facebook et de You-Tube. En un clic, ces entreprises basées aux USA, peuvent « éteindre », au propre comme au figuré, une expression politique. On peut toujours aller se réfugier sur un réseau « russe » : mais dans la pratique, c’est une fausse solution. D’une part, les français ordinaires ne fréquentent pas les réseaux russes, et on perd donc 95% d’audience, et on retombe dans la marginalité. L’intérêt d’internet est justement de permettre de diffuser ses idées auprès des gens ordinaires : et donc de fréquenter les réseaux « mainstream ». D’autre part, le réseau « russe » ou « chinois » ou « iranien » (ou ce que vous voulez), est sous l’emprise d’un autre état. En clair, vous ne pourrez nullement critiquer l’état hôte. Mais en plus, dans la cadre des arrangements de « bonnes manières » entre blocs géopolitiques, vous risquez un jour de servir de pièce de négociation. Et de vous voir, derechef, censuré en un clic. Il n’y a donc pas de solution miracle.

Il faut aussi démythifier internet. Il est faux de croire qu’avant internet nous n’avions ni moyens de communication ni sources d’informations. Bien-sûr qu’on ne pouvait pas écouter en streaming la dernière vidéo de notre dissident favori. Ni naviguer pendant des heures sur les différents sites, et de se faire des petits « trips » underground pour se divertir. Certes. En fait, la quantité d’information dissidente a énormément augmenté. Mais si on réfléchit honnêtement, la qualité de l’information dissidente n’a pas fondamentalement augmentée. En fait, les classiques marxistes ou nationalistes (selon ses idées), datent pour la plupart du 19ème et du 20ème siècle ! Et nos aînés, depuis des générations, nous en transmettent l’essentiel. Et il n’y a pas si longtemps, de nombreuses librairies et bouquinistes (toutes opinions confondues), nous permettaient de naviguer avec la même fantaisie parmi les mille-et-une variations de la dissidence, y compris dans ses aspects plus folkloriques ou complotistes (on a tous nos petits péchés-mignons de ce côté). Et nous avions nos lieux de socialisation, pour échanger et faire des rencontre à échelle humaine.

Aujourd’hui, en raison de l’évolution du coût du logement et du mode de vie dans les grandes villes, nombre d’entre-nous vivent dans la France périphérique. Nos cafés, nos librairies et nos lieux de vie finissent par s’éteindre. Tout le réseau informel est en train de disparaitre. Bien sûr, ce réseau informel est remplacé par le réseau virtuel, internet. On me dira aussi que de nombreux lieux informels et amicaux continuent d’exister. Mais quand même... Est-ce-que le « réseau virtuel » remplace vraiment le « réseau informel » ? Le « réseau informel » était extrêmement dur à fermer d’un coup pour les autorités. Parce-qu’il est possible de fermer une librairie, une brochure ou un café, mais qu’il est impossible de fermer tout. Il y avait donc une grande résilience. Peut-on en dire autant du « réseau virtuel » internet ?

L’exemple inquiétant de la Bibliothèque Google, du GPS et de Wikipédia

Depuis des années, Google ou Wikipédia sont en train de mettre la main sur tout le savoir humain, dans une totale indifférence. On parle du brevetage du vivant, mais on ne parle pas de l’accaparement du savoir. Google est en train de créer sa « bibliothèque universelle » : il va donc vers les bibliothèques nationales ou régionales des différents pays, et propose fort généreusement de numériser les archives. Les bibliothèques sans budget acceptent souvent. Non seulement, on ouvre toute notre mémoire à Google (mais ce n’est peut-être pas si grave). Mais en revanche, Google choisit ce qu’il numérise. Eh oui, les contraintes budgétaires. En fait, Google choisit de facto, ce qui va figurer ou non en ligne. Et comme plus personne ne se rend dans les archives poussiéreuses dans un entrepôt improbable, Google choisit tranquillement ce que nous avons le « besoin de connaitre ». Bien-sûr, tout cela ne se présente pas comme une censure mais simplement comme un service commercial banal (et même humanitaire !) qui va permettre d’aider les états à mettre à la disposition du monde entier « une bonne partie » des bibliothèques mondiales. Reste à savoir quelle « partie », et sur quels critères. Et aucun recours n’est possible, car il ne s’agit pas du droit d’accès aux bibliothèques, mais d’un simple service commercial informel.

Wikipédia procède de la même façon. Jusque dans les années 1990 vous aviez de nombreuses encyclopédies en France (Universalis, Bordas, Encarta, etc.). Ils vendaient des encyclopédies produites par des professionnels qu’ils rémunéraient. Wikipédia a ensuite été créé par un ancien magna du porno, pour s’occuper de notre savoir ! Les gens se sont mis à collaborer gratuitement, et à déverser tout leur savoir bénévolement. Au début, ça semble sympathique, « anarchiste », horizontal, libertaire : on se débarrasse de la « tutelle » de quatre ou cinq éditeurs qui font « payer » l’accès au savoir. Les « lobbys » qui contrôlent ces éditeurs sont également battus en brèche. Rapidement vient la question de « réguler » les conflits de savoir, et une « gouvernance » (bienveillante, ouverte et gentille, on vous l’assure) se charge, dans l’opacité la plus totale et la cooptation, de dire la vérité sur le savoir encyclopédique. Autrefois, les encyclopédies, c’était comme les libraires : vous aviez le choix, et vous saviez si vous ouvriez un livre produit par un facho, un libéral ou un marxiste (vous aviez donc une lecture critique). Aujourd’hui, c’est la pensée unique, « bienveillante ». Et si vous voulez aller voir ailleurs... ben il n’y a plus rien ! Puisque la concurrence Wikipédia gratuite a coulé en quelques années toutes les encyclopédies historiques, en France, et dans chaque pays du monde ! Car le même phénomène se produit chez nos voisins ! Alors c’est vrai que vous pouvez consulter sur Wikipédia des informations que vous ne trouviez pas dans l’Universalis, comme la biographie d’un footballeur en vogue ou les origines familiales palpitantes d’une starlette de la télé-réalité. Le tout, alimenté par des « sources fiables » notées en bas de page : des articles de presse, parfois contradictoires, publiés par des journaleux dans des médias « fiables » possédés par une poignée de milliardaires. Et si un jour vous voulez recréer une encyclopédie indépendante et professionnelle, et si vous trouvez le moyen de la financer, vous n’aurez plus aucun professionnel vivant de ce métier disparu. Et puis vous aurez le problème des sources : Wikipédia qui collecte tout le savoir mondial, vous dira peut-être que c’est propriété privée ! Pareil pour le Wikitionnaire, qui va éradiquer Larousse, Littré et Robert : c’est la langue elle-même, qui est en train de passer sous contrôle privé américain ! Et puis, il faut remarquer cette nouvelle tendance, par exemple sur Wikipédia : « faites un don pour aider la Fondation Wikipédia »... bref, un jour qu’elles seront devenues monopolistiques, ces entreprises pourront décider de nous faire payer l’accès à notre propre culture !

Vous pouvez encore appliquer cette logique au GPS, ce service satellitaire américain qui est en train d’anéantir nos cartes Michelin et IGN, qui ne peuvent plus se financer. De toutes façons, qui sait encore lire une carte ? Sans parler des plans de banlieue ! Les gens ne savent même plus se repérer dans l’espace, ou même lire un panneau (on les supprimera peut-être un jour, avec GPS obligatoire). C’est à dire que la connaissance même de notre territoire deviendra la propriété privée d’une entreprise américaine, accessible uniquement par réseau satellite, après avoir payé l’appareil adéquat.

Bien-sûr, ces entreprises « bienveillantes » ne présentent jamais l’affaire sous cet angle. Elles proposent un « simple service commercial librement consenti »... mais qui débouchera de manière certaine sur notre esclavage.

Réseaux sociaux : vers la fin de la presse.

De la même façon, les « réseaux sociaux » sont en train de faire disparaitre la presse, et la liberté d’expression qui y est attachée. Comme pour les bibliothèques, les librairies, les lieux de sociabilité physiques, les cartes ou les encyclopédies, la presse est en train d’être tuée par internet.

Au début, c’est l’extase ! Comme pour les radios-libres. Un grand élan libertaire, un joyeux foutoir, une ivresse d’expression. Tout semble enfin possible.

Les médias français (les « merdias » jubilent certains !) sont possédés à 90% par 10 milliardaires. Chacun pousse de cris de joie en apprenant que leur audience s’effondre. Sauf que les réseaux sociaux Facebook, Twitter ou You-Tube sont possédés par qui ? Par 3 milliardaires même pas basés en France ! En fait, internet n’est pas en train de décentraliser l’information, mais au contraire de la centraliser à outrance. Et là encore, il ne s’agit pas seulement d’une centralisation française, mais mondiale ! Et dans la joie et la bonne humeur. Avec la dissidence (nous !) à la manoeuvre. Nous creusons notre propre tombe !

J’ai eu l’occasion de discuter il y a quelques années avec un ancien des radios-libres. Un vrai de vrai, un dur de dur. Ils ont déboulonnés l’ORTF, et pendant 2 ou 3 ans ils ont diffusé à fond. Avant de se planter financièrement, et de devoir revendre leur fréquence. Leur fréquence appartient aujourd’hui à je ne sais plus quelle radio-poubelle ordinaire. Et voilà le travail. On est juste passé de la « propagande gaulliste », au capitalisme sans-filtre, directement dans le cerveau des masses. Et l’ORTF, pour suivre l’évolution du goût du public modelé par les radios-poubelles, s’est transformé en France-Info, France-Inter, qui ne brillent ni par leur qualité ni par leur liberté. C’est ce qui est en train de se passer avec les réseaux sociaux.

Une mutation du domaine juridique : du droit de presse vers le droit commercial.

Mais cette fois-ci, c’est différent. Car, comme pour Google, Wikipédia ou GPS, les réseaux sociaux sont en train de transformer la nature juridique des médias. Jusqu’à présent, les médias, même possédés par des capitalistes, doivent respecter le droit de la presse. Ils sont obligés d’inviter tous les candidats en période de campagne électorale, ou de publier des droits de réponse, etc. C’est peu, mais finalement c’est beaucoup, comparé à ce qui nous attend.

En effet, les réseaux sociaux se présentent à juste titre comme des gentilles (toujours la gentillesse !) « plateformes de divertissement » entre particuliers. C’est un simple service de divertissement, et non une entreprise de presse avec toutes ses obligations. C’est un peu comme la différence entre un café ordinaire où tout le monde peut rentrer du moment qu’il respecte la loi, et une discothèque privée où le vigile peut choisir à la tête du client. Lorsqu’ils censurent, les opérateurs du web en appellent aux « valeurs de la communauté », au « règlement intérieur », ou d’autres genre de prétextes. Et en fait, il est difficile juridiquement d’en appeler à la « liberté d’expression ». Car, juridiquement, internet c’est pas comme la presse ou une élection organisée par l’Etat. C’est juste une entreprise commerciale qui vous offre un « espace de divertissement », et qui peut décider de chasser les « mauvais coucheurs » à sa guise. En fait, internet c’est une soirée privée. Au début tu peux dire des gros mots, mais à la fin, tu te fais jeter sans recours possible.

En outre, les opérateurs de réseaux sociaux ne sont nullement responsables de la diversité et de l’équité de contenus qu’ils diffusent. En clair, le « plébiscite du public » fait la loi, et fait monter les tendances. On se met à tous penser la même chose, et lire les mêmes choses sans nous en rendre compte. Et puis, la concurrence est « libre et non faussée », entre le simple you-tubeur qui poste sa petite vidéo artisanale, et les géants capitalistes qui peuvent produire massivement des millions de contenus. Il serait grand temps que les dissidents en tous genres, relisent les « thèses de Lénine » au Premier Congrès de la 3ème Internationale, notamment sur « la liberté de la presse », et sur la « démocratie en général ».

Il faut donc éviter de voir internet comme le veau d’or de la dissidence. Car, on risque de tomber sous le charme et la fascination pour un outil virtuel, qui n’a en fait rien de virtuel du tout. Internet est un réseau physique avant tout. Internet est même un moyen extrêmement efficace pour contrôler et espionner, de manière à la fois centralisée et détaillée, l’ensemble des dissidences. Internet est le moyen de ficher individuellement et en détail les opinions politiques et le réseau d’amitié de chaque personne. En outre, internet peut être aussi un moyen d’entrisme de masse avec les faux-comptes (comme les manifestations sans service d’ordre).

Demain, il n’y aura plus de « médias pourris », mais il n’y aura plus de médias du tout ! Il ne restera que les « réseaux sociaux ludiques de la bonne-ambiance et de la communauté bienveillante des amis ». Avec exclusion pour les « discours de haine » et ceux qui « ne respectent pas les valeurs de la communauté ». Et aucun recours. Nous ne sommes plus sous droit de la presse, mais sous le droit commercial. On ne parle plus de droit, mais de règlement intérieur. On n’est plus au tribunal, mais au conseil de discipline.

Dans le même temps, les réseaux traditionnels télévision herzien, ainsi que le téléphone fixe sont en train de disparaitre tout à fait. Ils ne sont plus réactivables, ils sont démantelés. En fait, nous ne disposons même plus de réseaux alternatifs en cas de conflit avec les propriétaires du web ! L’industrie du livre et de la presse-papier, ses réseaux de création et de distribution sont également en train de disparaitre. Les lieux de socialisation non virtuelle disparaissent. Les gens habitent de plus en plus dans les zones « périphériques » où les loyers sont bas, et si demain il n’y a plus d’internet et que le pétrole se raréfie, il ne reste plus rien comme lien. En fait, nous devenons hyper dépendants de réseaux de droit privé, dont nous ne maitrisons rien.

Comment monétiser sur internet ? Les Crypto-monnaies.

Selon Michel Drac et son interlocuteur dans la vidéo, la censure américaine frappe la dissidence au porte-monnaie. Ce sont donc les opérateurs de paiement tels que Pay-Pal, SWIFT ou Visa qui sont à la manoeuvre dans la censure qui commence aux USA. Mais quoi de surprenant ? Les capitalistes ne vont quand même pas se laisser faire ! Certains suggèrent donc de recourir aux Crypto-monnaies... ou l’art de s’enfoncer toujours plus loin dans l’aliénation.

Autrefois, on payait une brochure ou un bouquin dissident avec de l’argent liquide. Aucune trace, aucun contrôle. Et l’auteur artisanal pouvait, sans se faire pister, aller régler avec cet argent les dépenses de la vie courante.

Mais avec les Crypto-monnaies tout devient compliqué et opaque. En outre, à un moment donné, il faut passer par les réseaux bancaires contrôlés. Et puis même, il faut se poser la question de savoir ce que sont ce prétendues crypto-monnaies. En fait les crypto-monnaies ont une seule fonction : préparer la disparition de la monnaie fiduciaire, de l’argent-liquide. Les crypto-monnaies sont une expérimentation numérique pour remplacer les bonnes vieilles valises de billets. En effet, si la monnaie fiduciaire disparait, l’argent sale aura du mal à circuler. Le système anticipe donc avec les crytpo-monnaies.

On veut nous faire croire que les crypto-monnaies sont créées par de « joyeux lurons inconnus » et « bienveillants » (encore la bienveillance !), de sympathiques geek préoccupés de faire sauter les banques centrales, et les méchants états corrompus qui les dirigent. Qui peut croire décemment que les dites « banques centrales corrompues » vont tranquillement se laisser piller par une bande de joyeux drilles libertaires ?

Qui peut croire décemment que les services secrets américains, russes ou chinois qui connaissent à tout instant la couleur de votre slip et le nom de jeune-fille de votre arrière-grand-mère ne connaissent pas les inventeurs de ces crypto-monnaies ? Ils connaissent obligatoirement ces créateurs, si ce ne sont pas eux-mêmes qui les ont créés. Et si on nous dit qu’on ne connait pas qui a créé le Bitcoin, c’est qu’on nous ment effrontément. Bien-sûr, comme dans toute « guerre de 4ème génération », tout un tas d’entrepreneurs libéraux-libertaires sont de la partie, sans savoir exactement à quelle farce ils participent. Chaque animateur de radio-poubelle sincère n’est pas sensé savoir qu’il participe à un dessein plus large d’abrutissement massif de la population. Il en est de même pour les excités du Bitcoin, et autres crypto-monnaies. D’ailleurs, comme on nous dit « que personne ne les contrôle », alors on ne prend même pas la peine de se demander si par hasard on nous ment encore une fois, et qu’elles sont gérées bien tranquillement de manière opaque ! Vu que personne ne se pose la question : on n’enquête pas sur une question qui ne se pose pas.

Lorsque les crypto-monnaies (qui ne sont crypto que pour les citoyens) seront au point, l’oligarchie passera à la destruction de la monnaie fiduciaire, et au contrôle total du financement de la dissidence. Il ne sera pas possible de donner un petit billet à un bouquiniste, ou à une feuille militante.

La question de la monétisation des contenus de la dissidence sur internet est donc encore une fausse question. Tous les chemins sont pourris, et ils mènent tous à « Rome » (ou plutôt à Babylone).

Qu’est-ce qu’internet, en vrai ?

Car à la fin, il faut se poser la seule question qui vaille, celle que ce foutu militant avait posé dans ce symposium politique. C’est quoi internet, en vrai ?

Internet ce n’est pas « de l’information » comme nous le raconte la publicité pour Wanadoo ou SFR. Internet n’est pas un « réseau virtuel ». Internet c’est d’abord des réseaux de câbles bien concrets (les fameux câbles-transocéaniques), des noeuds, des serveurs, des opérateurs, des centrales électriques nucléaires ou conventionnelles qui alimentent en électricité. Ce sont aussi des ordinateurs, des logiciels, des virus, des mises-à-jour, des terres-rares, des guerres, des normes, des algorithmes, et je ne sais quoi encore. Les satellites en orbite complètent ce réseau hautement technologique. Internet est un réseau entièrement entre les mains d’entreprises géantes et d’états puissants. Internet pousse à la caricature le capitalisme ultra-moderne, opaque et totalitaire. La liberté d’internet est un gentil oxymore.

Il faut prendre la peine d’aller consulter (sur internet !) les cartes des câbles transocéaniques, leur histoire et les articles de presse qui s’y rapportent. Prendre le temps de regarder les photos, pour voir à quoi ça ressemble. Ils sont curieusement les descendants des premiers câbles de télégraphe et de téléphone, et l’Angleterre en l’Amérique (bref, les anglo-américains...) possèdent les principaux noeuds du réseau. Ces noeuds sont des genres d’entrepôts ultra-sécurisés, gérés directement par les Services Secrets, qui bien sûr n’espionnent pas les contenus qui passent dessus. Un ingénieur d’Orange (ex-France Télécom) s’est dit « tellement inquiet qu’il préfère ne même pas se poser la question ».

La « liberté d’internet » ne peut être qu’une concession accordée par l’oligarchie qui possède ces réseaux. Les conflits entre les producteurs de soft et les producteur de hard, à propos de la bande-passante sont parfaitement superfétatoires. Ils ne concernent pas notre liberté, mais le partage du magot entre capitalistes. Les opérateurs de hard, des réseaux physiques, faisant d’ailleurs bien sentir aux opérateurs de soft que les « géants du web », ce sont aussi eux. Ce qui confirme mon propos sur la nature physique du réseau internet.

En guise de conclusion poétique : « lorsque nous n’aurons plus de papier, nous ne pourrons même plus écrire à la main, ni lire à la lumière du jour ».



48 réactions


  • MagicBuster 31 janvier 2019 10:27

    Cela dépend de la définition de la liberté.

    il y a une petite nuance entre « Faire ce qu’on veut » et « Faire n’importe quoi ».

    « Faire n’importe quoi » ou déranger les autres ne peut pas être assimiler à de la liberté.


    • Arogavox Arogavox 31 janvier 2019 10:54

       Passons sur la douteuse cohérence de dénigrer les techniques sans lesquelles ce dénigrement n’aurait aucune audience ! ...

      L’auteur, comme toujours, donne avant tout à voir les biais de son argumentation : c’est comme le nez au milieu de la figure ; chacun est aveugle à son propre nez !

        

      Un point cependant m’a amusé :

      " Google est en train de créer sa « bibliothèque universelle » : il va donc vers les bibliothèques nationales ou régionales des différents pays, et propose fort généreusement de numériser les archives. Les bibliothèques sans budget acceptent souvent.

      « 

       Cela devrait nous remémorer la fougueuse bataille menée jadis à LYON par notre Gérard Collomb national, pour créer des »partenariats" entre Sa ville et les plus puissants monopoles au monde, pour faire numériser ’gratuitement’ les bibliothèques locales, au grand dam des structures nationales et européennes officielles ! Les bibliothèques lyonnaises sans budget ?

        

       Et dans les mascarades de débats citoyens locaux organisées en dehors d’Internet pour faire gober ces ’partenariats’ avons nous pu constater un quelconque contre-pouvoir ? Une quelconque capacité à alerter ?

        Le pouvoir d’expression permis par Internet et par le numérique, même s’il s’est bien sûr révélé insuffisant, a cependant permis d’atteindre un auditoire beaucoup plus large.


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 16:02

      @Arogavox

      je pense que vous passez un peu vite sur mes arguments, pour vous empresser de me dénigrer... c’est bien votre droit...

      je remets justement en cause le mythe qu’il n’y avait pas de dissidence avant internet :

      - les classiques du nationalisme et du marxisme datent du 19ème et du 20ème siècle. Et nos anciens les connaissaient, sans internet !
      - les groupes politiques en tous genres existaient, avec leurs réseaux, leurs publications, leurs librairies, leurs lieux de réunion... sans internet.

      il y a donc un « mythe internet » qui s’est mis en place. Je reconnais que la « quantité » d’information disponible est beaucoup plus grande, mais que la « qualité » n’est pas forcément plus grande... Les anciens avaient déjà tout analysé correctement et sobrement.

      Je mets donc en relief qu’il y a surtout une « migration vers internet » de l’ensemble des structures dissidentes d’autrefois... c’est vrai qu’elles s’y croisent (mais finalement on se croisait déjà avant... éventuellement avec bastons à l’appui, pour mémoire). Mais aussi, elles s’y regroupent, et se trouvent toutes « contenues », dans un système unique, opaque, capitaliste, hyper-technologique et centralisé qu’est internet...

      après, si ça vous fait pas réfléchir d’être « nassés » de la sorte... moi je cherche juste à ouvrir une réflexion sur le sujet... est-il besoin de haïr les porteurs de mauvaises nouvelles ?


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 16:04

      @Arogavox

      Ensuite, le fait que j’utilise moi-même internet n’a rien d’incohérent. Je suis simplement quelqu’un de mon temps, et je parle là où je peux être entendu. Sur le fond, c’est pas plus con que les survivalistes qui vous parlent de potager autonaume sur internet... vu qu’en cas « d’effondrement » il n’y aurait plus d’internet... mais cela s’appelle communiquer...

      Et je mets simplement en garde contre la « fragilité » de nos outils de communication numériques... Et je fais juste remarquer que nous en sommes devenus extrêment dépendants pour notre liberté d’expression...


  • ticotico ticotico 31 janvier 2019 10:37

    Merci d’éclairer d’un jour nouveau cette dimension d’internet qui m’avait totalement échappé.

    Je vais me lancer dans l’élevage de pigeons voyageurs OGM capables de franchir les océans...


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 15:43

      @ticotico

      je sais que je passe pour un con, de balancer une grosse vérité dans votre jardin de certitudes...

      c’est rigolo le pigeon voyageur...

      mais après tout, c’est ce que prônent les survivalistes, et on les trouve super à la mode...

      alors, moi je dis un truc juste moins caricatural que les survivalistes, mais on se fout de ma gueule...


    • ticotico ticotico 31 janvier 2019 20:16

      @Paul Leleu

      C’était pas méchant...

      Internet a été identifié par les gouvernements soucieux de contrôle comme un moyen de mieux identifier et surveiller les citoyens qui pensent trop.

      C’est sûr que c’est pas une nouveauté pour grand monde, vu que même les dinosaures du gouvernement cubain ont été enfin convaincus (par les chinois ?) que le développement d’internet était bon pour le pouvoir.

      Sinon, l’espoir réside aussi dans la connerie des dirigeants... Dernière preuve, cette demande de censure de Macron/Pinochet qui a permis à cette photo de faire 100 fois le tour du monde. Aujourd’hui, des sites d’infos du monde entier la diffusent, ce qui n’était peut-être pas le but recherché.


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 20:27

      @ticotico

      OK. merci...

      c’est vrai que parfois je me fais mal recevoir quand je critique internet... alors je suis un peu sur mes gardes forcément (c’est logique !).

      oui... en fait je ne fais que discuter... ouvrir du débat à propos d’internet lui-même... c’est pas pour ennuyer les gens, mais pour partager (à ma petite échelle) mes réflexions.


  • foufouille foufouille 31 janvier 2019 10:46

    articlee écrit par un ignare. entre les réseaux P2P crypté ou pas, le darkweb, etc la liberté est bien là. contourner le réseau de fil ne sera pas un problème avec du wimax ou une simple box wifi raspberry avec une bonne antenne.


    • Arogavox Arogavox 31 janvier 2019 11:03

       Sans compter qu’il est encore plus aisé, pérenne et accessible à n’importe qui de réaliser de gros échanges de données par l’intermédiaire de simples clé USB
       Voir la suggestion de ’contacts privés de proche en proche’ (échanges anonymes et cryptés) pour la piste démocratiques de cahiers de « doléances Kdo » ... 


    • Yanleroc Yanleroc 31 janvier 2019 11:39

      La question de savoir si le Net est un formidable espace de liberté d’ expression couplé à la plus grande bibliothèque qui soit, comme on le pense généralement, 

      ou un formidable outil pour la manipulation et la surveillance de masse, et la rétention d’ information, comme l’ Aurore Rouge révélée par SergeMonast, le prétend,

      n’ est pas facile à trancher !

      Pour ma part, j’ en suis à penser aujourdhui, que les deux sont vrais !

      (pas envie de développer, mais en fait c’ était ça, le vrai sujet de l’ article, dont on peut se demander, par ailleurs pourquoi l’ auteur n’ a pas fait mention de l’ Aurore Rouge. Sans doute est-ce un sujet dit complotiste, pourtant le complotisme est partout sur le Net, c’ est même sa marque de fabrique et ce n’ est pas un mal !)


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 15:40

      @foufouille

      je me demande si vous avez vraiment lu mon article... c’est vrai qu’il est long... mais dans ce cas, évitez un jugement à l’emporte pièce...

      j’explique notamment que le but des intellectuels et journalistes dissidents sur internet, est de se faire entendre du grand nombre... et donc de fréquenter le réseau mainstream, pour y croiser le chemin des gens ordinaires...

      donc l’enjeu, c’est pas de savoir si vous pouvez rester entre vous dans un petit réseau crypté, mais si vous pouvez vous exprimer librement sur le réseau mainstream... capito ? C’est pas trop compliqué à comprendre comme raisonnement ?

      le réseau privé, c’est un peu comme si vous colliez les affiches électorales dans votre salon... alors que leur place et dans la rue, au contact du grand nombre... toi comprendre ?


    • foufouille foufouille 31 janvier 2019 19:10

      @Yanleroc
      il existe des tas de forums pour s’informer. ta merde on s’en fout.


    • foufouille foufouille 31 janvier 2019 19:15

      @foufouille
      c’était pour @paul leleu


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 20:32

      @foufouille

      merci pour ta réponse profonde et argumentée... chacun pourra se faire un avis...

      je suis un imbécile qui ne sait rien et qui ne comprend rien au génie irréprochable d’internet... Internet, la nouvelle Rome de la liberté intégrale virtuelle des hommes libres du futur radical renouvelé dans la liberté anti-marconiste... amen...

      OK...

      pour info, je n’ai pas renoncé à mon cerveau (si minable soit-il comparré au tien), ni à ma pensée (même si bien sûr je suis une larve rampante face aux geeks qui se masturbent sur Facebouc).

      Quant à ma « merde », si tu l’aimes pas, passe ton chemin aimablement, en me disant juste que tu n’es pas d’accord... si jamais tu trouves tellement inconcevable dans ton auguste supériorité d’apporter le moindre arguement au sous-être que je suis.


    • foufouille foufouille 1er février 2019 09:28

      @Paul Leleu
      désolé mais les gens qui écrivent des articles sans s’informer me fatigue.
      la liberté sur internet est comme la protection des logiciels avec les pirates qui ont toujours un moyen de contourner la protection.
      je n’ai même pas aborder les solutions plus techniques avec série de proxy. et encore moins la quantité de serveur nécessaire pour surveiller tout le monde.


    • Paul Leleu 1er février 2019 23:47

      @foufouille

      je crois que c’est vous qui ne vous informez pas... et d’ailleurs je pense que vous n’avez pas lu mon article, parce-que votre commentaire tape à côté de ce que je raconte...

      ensuite, ça me fait juste rire, puisqu’en ce moment même des gens sont censurés... mais Môssieur Foufouille Lui-Même sait mieux tout que tout le monde...

      ça vous stresse de savoir qu’internet n’est pas la solution magique, le nouveau petit-jésus, le néo-phallus existantiel ? Le syndrome du Geek en manque du sein maternel... c’est le seuvrage...

      on est parvenu à un degré de fétichisation tel, qu’il est devenu impossible de porter la moindre critique sur internet, pour certaines personnes...


  • leypanou 31 janvier 2019 10:50

    Bel article qui fait réfléchir.

    Ce qu’il faut retenir, surtout, c’est que Wikipedia n’est pas neutre comme beaucoup le pensent : Wikipedia est très censurée et seules certaines vérités ont le droit d’être lues.

    Il faut aussi espérer que les gens qui mettent des vidéos sur youtube gardent une copie car pareil, youtube censure.

    Les facebook et autres, c’est en train de devenir pire avec les prétendues lois contre les fake news (n’ayant ni compte facebook, google, tweeter, linkedIn, je m’en fous un peu).

    Bref, le combat est sur tous les fronts, dont celui de l’information exhaustive.


    • Arogavox Arogavox 31 janvier 2019 11:34

      Seuls des bizounours ne savent pas encore que Wikipedia n’est pas la seule ’plateforme’ qui ne soit pas neutre, est même qu’aucune plateforme n’est neutre.

        

       C’est aussi l’écueil (voire le piège ?) de l’actuelle unique plateforme montée par des « Gilets Jaunes » pour opposer LEUR forum baptisé « Le Vrai Débat » au machin du gouvernement appelé « Le Grand Débat ».

        Plusieurs indices sont pourtant là pour éveiller le soupçon lorsqu’on a l’oeil averti.

      * Déjà, le titre « Le Vrai Débat » dénote d’une intention des possesseurs et mainteneurs de la plateforme informatique d’accaparer toute l’audience Internet des Gilets Jaunes, et de leurs sympathisants, voire plus encore.

       Cela dénote alors aussi d’une absence de compréhension et/ou de réflexion sur les ressorts de base de l’idéal démocratique (JJ Rousseau, qui est pourtant connu, l’avait énoncé dès le siècle des Lumières : 

      « […] s’il y a des sociétés partielles, il en faut multiplier le nombre et en prévenir l’inégalité[…] »

       Pour être crédibles il eût été préférable de se nommer « un vrai débat » et d’inciter à la création plusieurs plateformes autonomes, différentes mais complémentaires et convergentes.

      * Ensuite, que penser d’une plateforme unique pilotée par un groupe restreint non démocratiquement choisi ?

      * Que penser d’outils et services utilisés par cette plateforme qui semblent ignorer toute la culture du logiciel libre, des licences Open source, des Open document ?
       sans moteur de recherche interne ! sans archivage ouvert à tous des efforts produits par les intervenants ! sans traçabilité des échanges !

      * et puis que penser d’un charte interdisant un « hors sujet » non clairement détaillé, et ne convenant pas d’abord par une recherche de consensus préalable de qui se chargera de cette interdiction et comment ?!

      Certes, il faut bien avancer, et c’est de bonne guerre, mais ça va mieux en le disant.


    • leypanou 31 janvier 2019 12:03

      @Arogavox
      en tout cas, la censure marche très bien sur agvx : pour avoir demander pourquoi l’auteur croit aux fadaises du parti gouvernemental, mon message a été supprimé par l’auteur.


    • pemile pemile 31 janvier 2019 12:25

      @Arogavox « sans moteur de recherche interne ! sans archivage ouvert à tous »

      100% d’accord, un accès opendata ouvert à tous est le b-a-ba de la transparence et permet ensuite de faire des analyses au fil des contributions et mieux les partager entrer intervenants.


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 15:33

      @leypanou

      12h33 « en tout cas, la censure marche très bien sur agvx : pour avoir demander pourquoi l’auteur croit aux fadaises du parti gouvernemental, mon message a été supprimé par l’auteur. »

      il est 15H30, et j’ouvre mon ordinateur, et je découvre que mon article est publié... alors, j’imagine que votre commentaire ne s’adresse pas à moi ! je ne vois pas comment j’aurais pu vous censurer, vu que je n’y étais pas.

      si votre commentaire de « message supprimé par l’auteur » s’adressait à moi, alors vous êtes un simple menteur, doublé d’un malveillant...

      soit-dit en passant...


    • leypanou 31 janvier 2019 16:49

      @Paul Leleu
      Vous n’êtes pas un supporter du parti gouvernemental (à mon avis) donc le commentaire ne s’adresse pas à vous (l’auteur en question affiche son affiliation au parti gouv. et son article est en ligne actuellement avec 33 réactions.).
      Je tiens seulement à souligner que pour un oui ou non, des commentaires sont supprimés par certains auteurs, ou même des pseudos sont bannis sous certains articles.
      C’est ce que font Facebook ou autres déjà, à sa discrétion.


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 20:37

      @leypanou

      OK. D’accord... pas de problème... je comprends... c’est pour ça que j’avais précisé pour savoir si c’était moi l’auteur, vu qu’il s’agissait de mon article... je n’étais pas sûr de comprendre... Bonne soirée à vous...


  • Jeff Parrot Jeff Parrot 31 janvier 2019 11:59

    En complement, bien comprendre que si google , Facebook , Amazon, uber etc .. ont ete finances a perte de milliards pendant tant d’annees, c’est bien grace a leur bizene$$ plan monopolistique.

    C’est juste le capital qui fait de la vente a perte face a l’economie reelle pendant x annees pour agrandir son monopole economique.

    Aussi, les invetissements IA sont colossaux, et les gros se servent de internet et des objets connectes pour collecter des monstre de donnees, necessaires pour entrainer les algo de IA.


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 15:51

      @Jeff Parrot

      oui... je regrette que peu de militants politiques (de tous bords) puissent avoir un regard pondéré sur internet...

      il y a comme un « blocage affectif » sur internet... le fétichisme de la marchandise, en quelques sortes... une forme d’incorporation narcissique du web, qui rend toute remise en cause extrêmement conflictuelle... et c’est d’autant plus dangereux...

      mon article part justement de la censure internet dont Alain Soral a été victime il y a quelques mois... mais les soraliens sont ceux qui sont le plus agressifs contre moi... c’est paradoxal !


    • pemile pemile 31 janvier 2019 22:07

      @Paul Leleu « ces câbles sont partagés pour TOUS les flux d’internet »

      Ben oui, et donc aussi par tous les flux marchants sur lesquels est basée l’économie, donc impossible à couper smiley

      « quant au filtrage, au calibrage et à l’espionage, il est possible aisément à tous les niveaux... et c’est bien tout le problème. »

      Ben non, depuis la généralisation de HTTPS, quand un flux passe en moyenne par une vingtaine de routeurs trans-nationaux, c’est plus si facile. C’est surtout possible aisément aux extrémités des flux (coté datacenters ou FAI clients)


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 22:18

      @pemile

      Edward Snowden et quelques autres nous ont appris que les Services Secrets pratiquent l’espionnage de masse, justement grâce à internet... la Chine semble même arriver à un niveau de contrôle numérique de sa polpulation, grâce à des technologies qui pourraient bien inspirer nos propres oligarques. Après, si vous voulez rester persuadés que tout va bien, c’est votre problème...

      Quant au fait que toute notre économie, toute notre vie culturelle, intellectuelle et politique est entièrement entre les mains d’une petite oligarchie, ça semble vous remplir d’extase et de joie... le but n’est pas de couper, mais de contrôler... et c’est ce qu’ils font très bien... visiblement avec votre assentiment jubilatoire... c’est « le contrat de confiance » comme disait la publicité...

      votre argument sur le fait que l’oligarchie peut pas couper les réseaux, c’est un peu comme les arguments des gens qui pensent qu’il faut rester dans l’Euro, car grâce à l’Euro l’oligarchie dépend de nous... j’ai surtout l’impression que c’est nous qui dépendons d’eux...


    • pemile pemile 31 janvier 2019 22:33

      @Paul Leleu « Après, si vous voulez rester persuadés que tout va bien, c’est votre problème... »

      Evitez de parler à ma place, svp smiley

      Il est juste évident que vous ne maitrisez pas le sujet et que vous nous vendez de la soupe pseudo-technique.

      "le but n’est pas de couper, mais de contrôler... et c’est ce qu’ils font très bien... visiblement avec votre assentiment jubilatoire... c’est « le contrat de confiance » comme disait la publicité« 

      Plutôt que de pérorer sans savoir, vous m’expliquer ce que vous appelez »réseau mainstream" ?


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 22:43

      @pemile

      vous aussi évitez de parler à ma place, et de nous servir une soupe pseudo-technique...

      quant au « réseau mainstream », je signifiais par là tout simplement les principaux réseaux sociaux et sites que fréquente le grand public... on me dit que pour contourner la censure il suffit d’échanger sur des réseaux privés. C’est bien joli, mais le but d’un militant politique c’est de s’adresser au grand public. L’oligarchie se fiche totalement de ce que vous racontez en privé sur internet ou dans votre salon. Mais elle s’occupe beaucoup plus de ce que vous racontez au grand public. Parler de « liberté d’expression sur internet » en absolu n’a donc pas grand intérêt. C’est bien la liberté d’expression dans les principaux médias internet qui est en jeu.


    • pemile pemile 31 janvier 2019 23:01

      @Paul Leleu « on me dit que pour contourner la censure il suffit d’échanger sur des réseaux privés »

      Pas moi et le Sudiste vous a dit avec raison que vous faites surtout une confusion entre réseaux sociaux/GAFAM et sites publics.

      Dans un pays fermé et sous dictature, l’internet est un outil parfait de contrôle et de censure, mais est-ce vraiment le fond de votre article ?


    • pemile pemile 31 janvier 2019 23:03

      @Le Sudiste « Ah... ben la conversation est terminée alors ! »

      Oui, de toute façon, vu le titre de l’article, autant en rire !


    • Paul Leleu 1er février 2019 00:09

      @pemile

      « Dans un pays fermé et sous dictature, l’internet est un outil parfait de contrôle et de censure, mais est-ce vraiment le fond de votre article ? ».

      le « monde libre » n’est-il pas au fond un genre de pays fermé sous dictature ?


  • sweach 31 janvier 2019 17:05

    *Liberté d’internet : elle n’existe pas et n’existera jamais.*

    Heu ça dépend.

    Techniquement internet est un espace de liberté et c’est parce que certain cherche à tout prit à le centraliser et à en prendre le contrôle, qu’il perd cette notion de liberté.

    Avoir une IP fixe, le filtrage Qos, utiliser sa vrai identité, ne pas utiliser le peer to peer, c’est plutôt ça les problèmes sur internet.

    Je rêves d’un accès à internet décentralisé et sans FAI, ce n’est pas que une utopique

    Rien ne vous dit que demain un ado dans son garage inventera une antenne magique qui connectera en réseaux tout les ordis dans un rayon de plusieurs kilomètres, techniquement c’est jouable.

    Dans son fonctionnement de base internet est indestructible et incontrôlable, suffi juste de bien l’exploiter.


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 20:55

      @sweach

      avouez que concrètement et massivement ce n’est qu’une utopie aujourd’hui... dans la réalité, internet est entièrement possédé par un nombre restreint d’opérateurs, appartenant à l’oligarchie...

      songez déjà simplement aux câbles par lesquels transitent l’info... songez à l’éléctricité qui alimente tout ça... rien que ces deux aspects absoluments fondamentaux sont entièrement sous la propriété, le contrôle, et l’espionnage total et opaque de quelques structures oligarchiques...

      c’est juste un constat...

      je ne comprends pas en quoi le fait de le dire pose problème.


    • sweach 1er février 2019 10:18

      @Paul Leleu
      Non aucun problème, vous avez raison, je dis juste qu’il ne faut pas sous-estimer les possibilités du net, aujourd’hui quelqu’un qui veut être indétectable pour des applications malhonnête peu le faire.
      Le Flicage intensif est contre productif car il y a de plus en plus d’outil anti-contrôle qui se mettent en place.
      En tapant sur les libertés du geek, ces organismes favorisent les dérives du net.

      Mais leur but n’est pas lutter contre ces dérives mais bien de manipuler les masses comme vous le dénoncez.


  • Fanny 31 janvier 2019 19:01

    Très bonne analyse. Ce que vous mettez en évidence est que nous vivons dans un monde dangereux à maints égards.

    Les mégalopoles de 10 à 40 millions d’habitants sont dangereuses à habiter. Les flux d’eau, d’électricité et de gaz sont vulnérables et gérés de façon centralisée. Une coupure peut produire des catastrophes effroyables.

    Internet devient dangereux par la captation et la centralisation (le hardware, les noeuds, les GAFA) de toute l’information. C’est un nouvel univers en soi, dont nous devenons de plus en plus dépendants. Le fait qu’il soit géré de façon centralisée et selon les règles et décisions au bon vouloir du marché privé est aussi inquiétant que la gestion de l’eau et de l’électricité.

    On commence à percevoir les dangers du système : la censure se met en marche commandée par les banques liées aux Etats (à l’Ouest), par les Etats (à l’Est). Un contrôle de l’information sur Internet est à l’ordre du jour partout, en Chine, en Russie, en France … Quand il s’est agi de fermer la cagnotte du boxeur GJ, c’est une banque qui s’en est chargée sur Internet, sous pression de l’Etat. Pour qui connaît bien un épisode de l’Histoire, un tour sur Wikipedia permet de se rendre compte que le « story telling » est à l’œuvre, avec ses « bons » et ses « méchants », schéma viral qui infecte aujourd’hui tout le mainstream.

    Des contre mesures à ce poison du conformisme orienté, à cette uniformisation paradoxale du monde culturel marchandisé (paradoxale car la concurrence est un contre poison, mais elle est écrasée par d’immenses groupes et banques à la capitalisation stratosphérique, groupes liés aux Etats contrôlant – encore - la maison mère) sont à rechercher. Des geeks qui commentent l’article ont déjà des pistes. Des contre mesures vont émerger, sous une forme ou une autre. Si elles échouent localement, cela finira par des blocs continentaux alignés sur les blocs d’alliances militaires, chacun contrôlant ses tuyaux, ses systèmes d’exploitation, et bien sûr son information et sa culture, avec ses « bons » et ses « méchants » de part et d’autre (pas les mêmes). Si la guerre des grandes puissances se limite à la guerre de l’information, ce sera un moindre mal. Mais à l’intérieur de chaque bloc, nous serons « conformés ».


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 21:14

      @Fanny

      merci pour votre analyse que je partage largement...

      les geeks qui commentent l’article ici ou ailleurs n’apportent malheureusement aucune solution. Et ce n’est pas leur ton de scandale et d’insulte (malheureusement) qui change quelque chose. Les outils des geeks tournent autour du « cryptage » et autre stratagèmes du genre. Mais cela revient par exemple à tenir des conversations privées chez soi avec des amis... C’est très sympathique, mais ça n’a rien à voir la liberté d’expression publique. Les geeks appartiennent à une mentalité qui place un messianisme dans la technologie : en ce sens, ils sont en fait très proches des géants du web (la même « religion »). Par ailleurs, les services d’espionages sont capables (quand ça leur est utile) d’espionner Merkel ou Sarkozy... les israélien ont réussi en 2009 à entrer à distance dans le contrôle du centrale nucléaire iranienne... mais les petits geeks s’estiment supérieurs à tout cela... ça me semble légèrment présomptueux.

      A ma connaissance, la Chine est le seul pays qui ait réellement un contrôle sur son propre web. Tout le reste est sous contrôle anglo-américain. Mais comme vous le dite, les blocs géopolitiques vont se partager le monde, et contrôler leurs sphères.

      A mon avis, l’esprit « technologie-dissidence » qui fait florès est déjà une forme « d’orientation culturelle » générée par l’oligarchie... et ça marche très bien... le geek, même le plus radical, travaille objectivement pour l’oligarchie... concrètement, le geek radical apporte sa caution objective de dissident à une technologie massivement contrôlée par l’oligarchie. Il sert de « caution morale » à une entreprise d’asservissement technologique. C’est un peu « le noir de service » à la télé. Bien-sûr, ils n’en sont pas conscients, et réagissent avec agressivité quand on pose le problème.

      Je partage aussi totalement votre avis que la dissidence artisanale a « course perdue » face à l’industrie oligarchique, dans le façonnage des esprits. C’est pourquoi il me semble que la dissidence doit s’en prendre à l’internet lui-même, comme outil d’aliénation des masses. Au moins oser le critiquer ou le questionner. Mais les réactions à mon article prouvent que l’imprégnation idéologique est déjà très forte, et qu’il est presque interdit de critiquer le web en tant que tel... ça laisse songeur...


  • lufugiv 31 janvier 2019 19:33

    Bonjour !

    Ouvrez votre esprit a la notion réseau local privé. Ouvrez votre esprit a la notion de réseau privé virtuel. Ouvrez la loi / cryptographie et voyez vos rêves enchaînés. Ouvrez le bide du logiciel et du matériel et voyez le mouchard.

    A ma connaissance, la notion de micro a diversité spatiale, et le contrôle d’un très faible pourcentage des micros actuellement « en ligne », donne plus ou moins l’omniscience, avec pleins de détails et de limites technique diverses.

    Vous vivez dans un monde ou des dizaines et des dizaines de personnes et d’organisations pourrais, peuvent, vous one-shot personnellement, instantanément, et a peu de frais, et ne le font pas par ce qu’elle n’ont aucune raison de le faire.

    Miles fois plus savent tout sur vous, et s’en foute royalement. Cent mille fois plus en savent un peu moins, et s’en servent pour vous faire acheter, voter, bosser, vous comporter selon leurs intérêt, ceux de leurs écoles et employeurs.

    Vous vivez dans une zone grise, jouissez d’une liberté qui vous ai accordé par pragmatisme, tout simplement par ce que ce que vous faites est « dans les paramètres ». Sachez que vous êtes vraiment libre de parler en privé, vraiment.

    Il est très rare de déduire un truc qu’il ne faut pas répéter et en général c’est évident, armes et poisons simple, manipulation des singes entraînant des désordres publiques, des suicide, des crimes. Dans l’énergie c’est juste simple et totalitaire.

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    Shit !



    • Paul Leleu 31 janvier 2019 20:51

      @lufugiv

      mon article est extrêmement clair... je ne parle pas des réseaux privés...

      le militant politique (quelles que soient ses idées) cherche à les diffuser auprès du grand public, et non pas dans le cercle clos des gens déjà convaincus... l’enjeu n’est donc pas le réseau privé, mais le réseau mainstream...

      par comparaison, c’est un peu comme une conversation à l’oral... vous pouvez dire ce que vous voulez chez vous... ok, mais le but d’un militant politique est de toucher les gens dans la rue... donc la question c’est la liberté de parole dans la rue...


    • lufugiv 31 janvier 2019 21:07

      @Paul Leleu

      A ma connaissance, d’expérience, et bien que je ne sois ni un extrémiste d’une part, ni un de ceux qui nient la dérive autoritaire d’une autre, pécher et inviter des inconnus dans les cercles ou l’on raconte des diableries anticommunistes ou antinationales n’est pas illégal, ne mène pas en prison.

      Sinon fiouuuu, ce ménage a faire localement^^ Le fait que des juges se soit permis d’enfermer des gents pour des propos publics, les condamne a l’échafaud. Il le savent et s’accrocheront a leurs mafias, condamnerons des menaces de mort théâtrales et des outrage a deux balles a du ferme, tant qu’il y aura de la place.

      Ca suffira !


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 21:32

      @lufugiv

      on n’a jamais attendu internet pour avoir des cercles plus ou moins privés où on racontre des diableries !! et on n’a pas attentdu internet non plus pour faire des révolutions ... et on n’a pas attendu non plus internet pour produire une parfaite critique du système (les grands classiques du marxisme et du nationalisme datent du 19eme et 20ème sicèle).

      Donc, je fais juste remarquer qu’il y a une « extase internet » qui n’a pas vraiment de justification.

      En revanche, internet est un outil technologique que personne n’interroge vraiment. Car derrière le virtuel, il y a le réseau réel, physique, dur, concret (les cables, les noeuds, la technologie, l’alimentaiton électrique, etc.). Et ça, personne n’en parle. Sauf que concrètement, on est en train de centraliser sur un réseau entièrement aux mains de l’oligarchie mondiale, des pans entiers de notre vie humaine, politique et intellectuelle.

      C’est juste un constat que je fais.

      Et je m’inquiète de voir que personne dans les milieux dissidents n’en parle. C’est pourtant assez inquiétant... Et quand je vois qu’on peut censurer un Soral (quoi qu’on pense de ses idées), ou qu’un mec comme Michel Drac informe qu’aux USA la dissidence est victime de censure sur internet, je me dis que ça fait réfléchir... et moi, je me fais insulter par certains commentaires plus haut, juste parce-que je mets en garde contre notre vulnérabilité à la censure.


    • lufugiv 1er février 2019 12:13

      @Paul Leleu

      Essaye d’expliquer de l’architecture des systèmes d’informations aux singes polo.
      J’ai étudié ce bazar pendant 5 ans et je n’ai qu’une vision superficielle.
      Je tank le suivit des technologie depuis dix ans et je suis tout le temps surpris.

      De toute façon maintenant on est au niveau totalitaire, fin du débat.
      Homologation pré distribution du logiciel par le cadre logiciel propriétaire « STORE ».
      Militarisation du libre, bridage géographique des outils publiques étrangers.
      La neutralité a la source et a la destination est une maxime stérile et inusité.
      Chaque secteur de métier as un mouchard obligatoire a installer en interne.
      Chaque machines est traîtresse de cent dispositions bolchevique d’uzine.
      Il y a des identifiant matériel et de protocoles d’identification cachés, partout.

      Et je ne me permet de vous parler que ce que vous pouvez croire facilement.
      La réalité de la surveillance de masse, brutalement révélée, est insupportable.
      Même le plus brillant, le plus sage, le plus stable, chancelle et nie férocement.

      ++


    • Paul Leleu 1er février 2019 23:56

      @lufugiv

      oui...


  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 31 janvier 2019 22:20

    Mais pourquoi êtes vous toujours si pessimiste et si puriste.

    C’est pas parce que le roi était de droit divin qu’il n’est pas passé à la guillotine.

    C’est pas parce que Macron dirige l’armée et la police qu’il est invincible.

    Tous ces gens qui s’octroient des titres, des pouvoirs, des câbles et des routeurs sont incapables de les défendre efficacement. Spécialement dans le monde du virtuel, très peu de monde se donne les moyens face au premier troll venu, en témoignent tous les hacks quotidiens. Même la NSA n’a pas le choix que de faire appel à des prestataires externes (Snowden, Manning...)

    Le virtuel est nettement plus vulnérable que le réel.


    • Paul Leleu 31 janvier 2019 22:50

      @La Voix De Ton Maître

      « Le virtuel est nettement plus vulnérable que le réel » ...

      l’assassinat de Kennedy... ou même la tentative contre Chirac en 2002, ça vous dit rien ? les grèves, les blocages, les guerres, les insurections... Le réel est aussi très vulnérable. Ni plus ni moins que le réel.

      je ne suis ni puriste ni pessimiste... je suis juste pas en extase jubilatoire à l’idée que toute notre vie culturelle, politique, sociale, intellectuelle, économique, médiatique ou financière, se centralise de plus en plus sur les réseaux de quelques oligarques mondialisés... c’est tout ce que je dis...


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 31 janvier 2019 23:02

      @Paul Leleu

      L’extase c’est pas mon truc non plus. Par expérience. Par contre je suis d’accord : il va falloir ne pas attendre qu’on nous serve de solutions sur un plateau. Il faut qu’on s’habitue à se bouger le cul, il faut se désaccoutumer de la cantine de la république du fast food politique de Bruxelles. Le gilet jaune c’est le premier pas.


    • Paul Leleu 1er février 2019 00:14

      @La Voix De Ton Maître

      - « Il faut qu’on s’habitue à se bouger le cul, il faut se désaccoutumer de la cantine de la république du fast food politique de Bruxelles ».

      d’accord avec vous... mais aussi se désaccoutumer au fast-food politique d’internet, car c’est une liberté fragile à mon avis... (du moins c’est un peu le sens de mon article).

      - « il va falloir ne pas attendre qu’on nous serve de solutions sur un plateau » ... entièrement d’accord avec vous... je ne suis pas pessimiste... mais j’essaye de ne pas tomber dans un excès d’opitimisme... mais je crois qu’il est possible de se concientiser comme l’ont fait nos ancêtres en différentes époques.


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