lundi 23 mai 2016 - par alinea

Mama mia ! Tous Ensemble peuchère !

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L' Espagne et le Portugal viennent de recevoir une correction ; il faut dire qu'ils se sont mal comportés, ils se sont engagés et n'ont pas honoré leurs engagements ; vient un moment, quand on ne peut pas faire confiance à ses gosses, il faut sévir, les priver de dessert, c'est fait, ne leur laisser qu'un bol de soupe par jour jusqu'à ce qu'ils comprennent que l'ordre c'est l'ordre et qu'il faut s'y plier. La Grèce est rouée de coups, et elle en a reçu une, bien claquée, avec les deux autres récemment aussi.

Alors nous, si nous traînons encore un peu les rues, on l'aura notre baffe, on l'aura bien cherchée.

Au fond, on se demande s'ils ne veulent pas les répudier, ces traîne-savates, ces buveurs de vin, toutes ces tignasses noires qui préfèrent Bacchus à Merkel. Tous ces péquins qui ont encore des cambrousses et bien que pas protestants protestent. Tous ces enfants prodigues, ces ingrats, ces flemmasses, ces graines d'anarchistes ! Et puis on sait bien qu'on peut faire pousser des tomates sans terre et sans soleil, que l'huile d'olive n'est pas très prisée là-haut et qu'on y préfère la bière.

Si on se faisait une monnaie commune, on l'appellerait Bacchus, hein ? Mais on n'aurait pas intérêt, on voit ce que ça a donné et notre paresse aidant on sait que c'est moins fatigant de tirer les leçons du passé que de s'entêter dans les mêmes erreurs éternellement.

On aurait avec nous l'Italie et la Slovénie, on embarquerait la Serbie puisque la Croatie risque bien de nous préférer leurs cousins germains, la méditerranée pèserait de tout son poids. Le hic, c'est la France, blonde au nord, brune au sud, bière au nord, vin au sud, protestants à l'est, cathos à l'ouest. Ah, cette France braque de bric et de broc. On leur laisserait Paris Strasbourg Lille - provinces allemandes, ça ne changerait pas beaucoup- et on enrôlerait le reste ?

Mais on mettrait des frontières, les Turcs ne passeraient plus comme l'eau dans une passoire jusqu'à ce que leur pays change de visage, et on rendrait au nord tous les intrus du sud, ça ferait de la place. On n'a pas encore réfléchi à ce qu'on ferait de la droite, car au sud, c'est la droite dure et la gauche dure, on est paresseux mais on est durs. On commence par un étourdissant charivari, et que le meilleur gagne. Le meilleur, tout le monde sait qui c'est, après, une fois place faite nette, on s'organise.

À chacun sa monnaie, à chacun ses frontières mais on est potes. On se serre les coudes, on s'entraide, on commerce avec qui on veut, sauf avec le nord ; pendant un temps, pour leur montrer. Quand tout est calmé, on voit. Les marchés se cogneront à nos portes closes, rira bien qui rira le dernier ; on n'aura pas de pétrole mais on aura du gaz : on sait faire tourner les moteurs de voitures avec du gaz, puisque tout le monde n'est pas comme moi à vouloir revenir au cheval sans vapeur et à la bougie, d'ailleurs celle de préchauffage n'aura plus d'usage.

Le TGV s'arrêtera à Lyon, ils pourront, vite fait, aller voir s'ils le veulent, les illuminations du 8 décembre. Et la fête de Fourvière. Mais pas plus.

On sait tout faire au sud, les fringues, les avions, les trains, on nationalise.Un petit effort à faire question écologie avec l'Espagne, mais ce n'est pas insurmontable.

Moins on est de fous, mieux on vit. On dégage les importuns, d'ailleurs beaucoup partiront d'eux-mêmes n'ayant plus rien à espérer dans le coin, on se déplie dans nos campagnes, serpettes et houes au poing. Nous n'aurons de frontières physiques qu'au nord puisque au sud les immigrés de ses colonies ne viendront pas chez nous, nous serons aussi pauvres qu'eux. Dans un premier temps, puisque tout reconstruire pourra nous rendre heureux.

Oh là ! Nous ne dégagerons pas de haine pour nos anciens bourreaux, nous leur tournerons le dos ; la chose sera aisée, la méditerranée en reflet de nos âmes comme une visée rétrograde nous avisera d'un éventuel danger. Tous autour de la mer, d'abord nous la nettoierons et nos échanges seront clairs exempts d'abominables contritions. La France, son nom, sera-ce eux, sera-ce nous ? Eux privés de leurs mers, une Manche !

Ceux qui se sentiront pousser des ailerons de requins seront manu militari reversés à leurs origines, il s'y soigneront peut-être car chez des peuples de cette trempe, et tous autant qu'ils sont, ces anomalies ne seront pas mises en camps ou en travaux forcés, mais rendus à leur paradis. Ils y seront accueillis à la hauteur de leurs mérite ; en échange, nous recevrons ceux d'en haut que la malchance a posés là mais dont le cœur et les bras sont avec nous. Nos échanges culturels seront libres, c'est plutôt en haut qu'il y a des blocages et le Vatican choisira l'appartenance de son enclave.

On ne pourra pas empêcher les fleuves de descendre de l'enfer et quant au nucléaire on tâchera d'être au clair.

Le choix des hymnes :

https://www.youtube.com/watch?v=JLxa33HR3gY&list=PLfRgBJmsltwkKHRp2noSUy8UymkKAA4yg

https://www.youtube.com/watch?v=QnaHyUteA14&list=PL9EA33F78AC1F95F8&index=2

https://www.youtube.com/watch?v=TegxC5hIE-k&list=PLA0BF6DFF9A2521EE

https://www.youtube.com/watch?v=pq4Ft_OmzJk&index=2&list=PL89Dzyvtq7TkqKampdi54ER_YP_HzHeV-

 

Hélas, nous ne sommes pas tous égaux devant le chant des luttes.

 

Notre capitale ? Nice, Marseille, Toulouse ?

Nous garderons le français, en y incluant peuchère ! Mais l'accent ne sera pas obligatoire.

Mais qui sait, Paris soi-même voudra-t-il bien venir avec nous ?

 

Non, non, ce n'est pas un délire, pas un rêve, mais une prémonition. Regardez vous-mêmes :

 

Ce que Bruxelles compte faire

Mais les autorités européennes ne s’en tiennent pas à la seule Grèce. Selon les informations publiées sur les sites bruxellois Euractiv et Politico et dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, l’Espagne et le Portugal devraient faire face à de nouvelles exigences de Bruxelles sur le plan budgétaire. Le collège des commissaires mardi 10 mai se serait mis d’accord sur ce principe. Les budgets espagnols et portugais avaient été validés avec des réserves lors du semestre européen et la Commission estime désormais que les deux pays n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour réduire leur déficit et le ramener dans les clous du « pacte de croissance et de stabilité » qui prévoit un déficit public inférieur à 3 % du PIB.

En théorie, Bruxelles pourrait proposer d’infliger aux deux pays des sanctions pécuniaires allant jusqu’à 0,2 % du PIB. Mais elle pourrait aussi décider de nouvelles mesures de correction, en donnant « une dernière chance » aux États concernés. Apparemment, la Commission n’a pas encore décidé de la voie à suivre. Mais une chose est certaine : selon les nouvelles règles européennes, le Conseil européen doit, pour « casser » la décision de la Commission disposer d’une majorité qualifiée deux deux tiers, ce qui donne beaucoup de poids à Bruxelles.

Le cas portugais

Le cas des deux pays est un peu différent. Au Portugal, le nouveau gouvernement socialiste soutenu par la gauche radicale arrivé au pouvoir en novembre avait proposé un budget revenant sur un certain nombre de mesures d’austérité, mais en théorie dans les clous des 3 %. En février, la Commission avait contesté ce budget en doutant des prévisions de croissance de l’économie portugaise puis, moyennant des mesures supplémentaires d’austérité, l’avait validé temporairement. Elle reprendrait aujourd’hui cette validation, considérant sans doute que l’application de l’austérité n’est pas suffisante.

Le cas espagnol

En Espagne, le gouvernement de Mariano Rajoy a accusé en 2015 un déficit budgétaire nettement supérieur aux attentes, 5,1 % du PIB contre 4,2 %. Le budget de 2016 qui prévoyait un retour à 2,8 % du PIB du déficit a, là aussi, été mis en doute par la Commission sur les prévisions de croissance, devient donc largement caduc. L’Espagne connaît un vide gouvernemental depuis les élections du 20 décembre et revotera le 26 juin. Il est donc difficile pour le gouvernement Rajoy de procéder à un collectif budgétaire. Pour le moment, les autorités espagnoles estiment pouvoir suivre la trajectoire budgétaire tracée, mais les Communautés autonomes (régions) contestent les réductions de dépenses qui leur sont imposées. Bruxelles estime, là aussi, que l’Espagne, n’en fait pas assez. (1)

….....................

Plus sérieusement...

À faire le tour de tous les pays concernés, au nord comme au sud, on ne voit de démocratie historique qu'en Grande-Bretagne, au Benelux et en France ; pour le reste, régimes autoritaires ou totalitaires. C'est pourquoi les peuples du sud qui ont souffert de dictatures semblent plus à même de donner un coup de pied dans la fourmilière que les Allemands, par exemple, dont le peuple a été hissé au rang de supérieur par ses dictatures, bien que sacrifié sur les champs de bataille. La France quant à elle, et cela semble logique, n'a pas su exactement sur quel pied danser. Elle est un peu l'intruse, à cause de son mélange des genres.

Néanmoins, il semble plus facile de s'entendre avec ses semblables qu'avec ses opposés même si idéalement la contradiction est source de progrès intérieur. Avant de chercher la difficulté donc, essayons de nous stabiliser sur un socle d'affinités.

L'UE telle qu'on la vit aujourd'hui n'a pas su réduire ou s'accommoder des différences, elle les a envenimées. Les Protestants qui nous ont concocté ce monde-ci ont pensé que nous pourrions nous plier à leur efficacité, à leur quête incorruptible de fric, que par admiration de leurs résultats nous nous efforcerions de les suivre. Mais non, nous sommes indécrottables, il faut s'en faire une raison.

Mais n'oublions jamais que les grandes détresses communes n'engendrent jamais la solidarité ; la déroute, l'usure, l'exploitation en sont le plus souvent les fruits ; aussi, le temps presse. Tisser une union libre pas prévue par les Américains !

 

Alors, à condition que chacun sache bien que sortir de l'enfer c'est sortir du capital intrusif... ah mais j'y pense, il faut faire, avant de planifier, sinon on file tout droit vers du déjà vu ! Il nous faut donc nous requinquer un peu pour que déborde notre envie de vivre et ne pas la confondre avec l'arrogance du petit coq qui sort de la brimade en bombant le torse, gonflant ses plumes et en chantant à tue-tête les pattes sur les cadavres de sa gloire passée.

Et ce n'est pas parce que cette attitude est habituelle qu'il nous faut faire pareil : nous avons courbé l'échine et subi, un coup de rein pour virer le joug et fi de la vengeance, on a mieux à faire.

 

1) Tiré du billet de Romaric Godin, publié par le site Les Crises)

 



26 réactions


  • Jean Keim Jean Keim 23 mai 2016 15:01

    Facile pour ceux qui habitent au nord ou au sud de trouver leur place, mais les habitants du centre eux ils font quoi.




    • alinea alinea 23 mai 2016 15:05

      @Jean Keim
       smiley , comme ils sentent, en toute honnêteté : soit ils choisissent d’en baver un moment, être pauvres, mais libres et moralement irréprochables, soit ils préfèrent les barreaux de la prison dorée !!! car si la prison n’est pas dorée, le choix est vite fait !!


    • Jean Keim Jean Keim 23 mai 2016 17:33

      @alinea
      ... Ça me va bien !


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 23 mai 2016 15:11

    J’entends bien mais si vous appliquiez ce programme, JL Mélenchon, que vous défendez par ailleurs vous traiterait de quasi raciste, alors quand est-ce qu’on redevient sérieux ?


    • alinea alinea 23 mai 2016 15:19

      @Olivier Perriet
      Oh non ! Il ne me traiterait pas de raciste !!! parce que :
      c’est très sérieux ! ça n’en a pas l’air, mais j’ai ouï et lu beaucoup d’analyses sur l’UE, que je n’aie retenu que celles qui me convenaient, on est bien d’accord !! smiley
      Je ne suis pas raciste, et je ne laisse rien entendre de la sorte, j’ai bien pris garde à dire que nous, les gens du sud, ne sommes pas sérieux ! mais je laisse entendre, oui, que n’être pas sérieux, c’est être vivants.
      Du reste je prends très au sérieux les luttes passées des gens du sud !


  • Daniel Roux Daniel Roux 23 mai 2016 16:38

    Un article, pas sérieux, qui prône la bonne humeur.

    On dit que rire vaut un beefsteak. Faudra beaucoup nous faire rire, parce que, vu le programme de « Vive le Sud », c’est la famine qui nous guette.

    Pourquoi est-on en déficit ? Jamais on en parle mais c’est tout de même la clé du problème ou plutôt la serrure de notre prison.

    Et bien, je vais vous le dire. On est en déficit parce qu’on dépense plus qu’on ne gagne.

    « Ah oui ? » Me rétorquerez-vous, « mais encore.. »

    Soit on dépense moins, c’est la rigueur..." Non ! pas la rigueur ! La rigueur, c’est moins de profit pour les gros et plus de chômage pour les petits. C’est pas bien. "

    Soit on gagne plus, c’est à dire on fait rentrer plus d’impôts.. "Vous êtes un malade ! Plus d’impôts alors qu’on en paie déjà tellement !..« 

    Soit on emprunte, pour boucher le déficit . »Pas de rigueur, pas d’impôt ? Alors oui, ça c’est bien. !!! Je vote pour.. "

    Voilà, vous savez tout.


    • alinea alinea 23 mai 2016 16:59

      @Daniel Roux
      Il y a une autre voie : on arrête le gaspillage, on arrête de penser que consommer c’est la vie !!
      On se dit qu’une partie de pétanque, ou une partie de belote, avec ses voisins, c’est bien aussi sympa que bouffer des chips devant son écran plat !!
      Oui, je sais, je suis désuète ! smiley, mais c’est du vécu récent pour moi, pourtant ! smiley


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 mai 2016 18:00

      @alinea

      Arrêter le gaspillage ? Vivre, enfin, sans artifice ?

      Vous ai-je parler de la déflation ?

      Je rigole.  smiley

      Bonne soirée !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 mai 2016 21:59

      @Daniel Roux
      Faudrait arrêter avec ces légendes urbaines sur la dette...
      La dette a été fabriquée de toute pièces pour enrichir les banques, en interdisant aux Etats d’emprunter à taux 0% à leur Banque Centrale.
      Traité de Maastricht 1992 et le suivant (articles 104 puis 123 du TFUE)


      C’est la BCE qui prête aux banques, qui prêtent aux Etats, avec intérêts, évidemment.
      Evolution des intérêts de la dette avec et sans cette interdiction.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 mai 2016 08:45

      @alinea
      Faites attention, l’idée de la décroissance est soutenue par les Libertariens, encore pires que les néos cons ! Leur but est de détruire l’Etat redistributeur, de manière très sournoise, en vantant la liberté de chacun et la protection de l’environnement.


      Ils critiquent fortement ceux qui veulent protéger le rôle de l’ Etat redistributeur :
      " Mais dans la réalité, les partisans de la décroissance sous-entendent l’intervention de l’État pour provoquer la décroissance, et ainsi veulent forcer tout le monde à adopter leur mode de vie. Ainsi ils prônent taxes, réglementations, expropriations et autres atteintes à la liberté. Leur attitude est donc fondamentalement incompatible avec le respect des droits des individus.« 

      C’est le chacun pour soi, pendant qu’ils s’en mettront plein les poches..., du genre Attali » Débrouillez-vous ! "

       


    • alinea alinea 24 mai 2016 09:42

      @Fifi Brind_acier
      Je sais bien !! même qu’ils se prennent pour des anarchistes ! smiley


    • Alren Alren 24 mai 2016 12:04

      @Daniel Roux

      On est en déficit parce qu’on dépense plus qu’on ne gagne.


      Pas du tout du tout !

      On est en déficit parce que les propriétaires des moyens de production retirent trop d’argent du cycle économique, ce qui appauvrit automatiquement les producteurs de biens et de services dont les salaires ou revenus pour les indépendants sont rognés d’autant.

      Cette saignée sur le circuit entraîne une baisse de consommation dont sont victimes en aval les commerçants, artisans, professions libérales. les gouvernants félons se chargeant de répercuter cet assèchement financier en gelant le salaires des fonctionnaires.

      Tous les économistes savent que l’on ne peut retirer du circuit pas plus de 3-4 %, et encore s’il y a de la croissance, phénomène qui tend naturellement à diminuer en l’absence de destructions massives comme celles qui ont dévasté l’Europe « de l’Atlantique à l’Oural » à cause du pion anticommuniste des capitalistes, à savoir Hitler. Or certains d’entre eux voulaient du 10 voire du 15 % ! Si encore ils l’avaient réinvesti dans l’économie réelle, cela aurait pu passer un temps puisque ces investissements auraient entraîné une croissance ultérieure par amélioration de l’offre et à condition que le prélèvement revienne à 3 % pour que les consommateurs puissent acheter ces nouveaux produits.

      Mais ils ont préféré tenter leur chance dans la spéculation financière où ils n’ont eu l’impression de gagner du numéraire que parce que les USA, voulant masquer leur déclin tous azimuts, inondait le monde de dollars « hélicoptère ».

      Le problème est évidemment que tout cela ne peut durer indéfiniment. L’économie réelle ne peut que suivre, avec cette saignée létale, un cercle vicieux de baisse des revenus des producteurs (les 98-99% de la population) entraînant une baisse de la consommation et donc des commandes aux entreprises, entraînant une hausse du chômage, entraînant une baisse de la consommation et ainsi de suite.


      Soit on gagne plus, c’est à dire on fait rentrer plus d’impôts.. "Vous êtes un malade ! Plus d’impôts alors qu’on en paie déjà tellement !..


      Vous parlez là des impôts directs. Mais la plus grande rentrée fiscale est constituée par la TVA et les taxes sur les carburants que consomment de plus en plus les travailleurs pour se rendre à leur travail du fait que la spéculation foncière et immobilière les en éloignent toujours plus.

      L’impôt direct, à la différence de la TVA que paient davantage en proportion les revenus modestes, peut être modulé, vous le savez d’ailleurs très bien, en multipliant les tranches fiscales et en alourdissant le pourcentage de prélèvement des plus hauts revenus.

      Il faudrait aussi lutter contre le vol fiscal, qui devrait être considéré comme un délit à l’égal d’une escroquerie (ce qu’il est) relevant de la correctionnelle, mais comme on est libéraux, sans aller jusqu’à le qualifier de crime, jugé en cours d’assises, comme c’est le cas pour punir les fabricants de fausse monnaie.

      Il faudrait taxer également les revenus des filiales dont la maison mère est à l’étranger avant qu’elles transfèrent massivement et sans raison vers elle des capitaux colossaux.

      Elles partiront diront les naïfs. Tant mieux, c’est une bonne chose de se débarrasser d’entreprises qui puisent sans contrepartie dans le circuit financier dont je parle plus haut, comme c’est une bonne chose de se débarrasser d’un parasite. Qui aimerait garder sur sa peau une tique suçant son sang ?

      Et rassurez-vous, elles seront remplacées rapidement car le retour de capitaux vers l’économie réelle sera inévitable après les déceptions tout aussi inévitables que connaîtront les spéculateurs et traders de « l’économie poker » où il faut que certains d’entre eux perdent pour que d’autres gagnent. Un jeu à somme nulle.


  • Fergus Fergus 23 mai 2016 16:40

    Bonjour, Alinea

    Tu fais une grave erreur de jugement : dans les cités, de Marseille à Lille en passant par Paris et les métropoles régionales, l’accent est le même, et le mot « peuchère » (en réalité « pécaïre » en occitan) n’y a cours quasiment nulle part. Désormais, c’est plutôt « Moi, j’te le djis, les partchis sont tous pourris ! » smiley

    Plus sérieusement, aucun danger de partition de la France, les clivages sont nombreux et ils n’opposent pas uniquement le nord au sud, mais aussi l’est à l’ouest, les départements riches aux pauvres, etc.


    • alinea alinea 23 mai 2016 16:56

      @Fergus
      Dans les campagnes, ce n’est pas le cas ; ici, « peuchère », c’est surtout dans ce type de phrase : « il est mort peuchère » ou « il est malade peuchère » ; comme tout le monde vieillit, on l’entend souvent ! smiley
      La partition de la France, non, je n’y crois pas non plus ! je n’ai pas insisté, mais c’est quand même vrai que la France et pluriculturelle, même plus que l’Italie, autant que j’en sache !
       La France braque de bric et de broc !! ça pourrait jouer en sa faveur !


    • Jean Keim Jean Keim 23 mai 2016 17:29

      @alinea
      Le partage peuchère c’est pas couteux.


    • alinea alinea 23 mai 2016 19:43

      @oncle archibald
      Non !! Je ne connaissais pas du tout ; ce sont des sons qui sonnent comme des éclats de pierres chutant d’une falaise ! smiley, j’aurais pu ajouter de barques et de banques !! ou des branques baroques qui braquent des banques !!! smiley ou beurk !!!
      Je n’ai pas trouvé la musique !


  • Clofab Clofab 23 mai 2016 22:00

    Super article, joie et désinvolture mais pourtant si réaliste.


    • alinea alinea 23 mai 2016 22:03

      @Clofab
      merci, je suis contente, c’est ce que je voulais ! car rien n’est faux n’est-ce pas ? smiley


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 mai 2016 22:11

      @alinea
      Merci pour ce texte plein d’humour, mais dans les pays du sud, vous avez fait l’impasse sur la Grèce, où cela se passe très mal, malgré la Vraie Gauche au pouvoir, la Gauche Européenne de Pierre Laurent, celle de Podémos, de Mélenchon et de Syriza...

      Grèce : Tsipras redouble de violence contre le mouvement social.
      "Les interpellations, arrestations, perquisitions, expulsions, saisies de matériel et tentatives d’intimidations se multiplient.

      La tension monte un peu partout et les luttes s’intensifient depuis trois mois : grèves, manifestations, blocages, occupations, grèves générales, émeutes…

      Même les camarades et compagnons qui accueillent généreusement des réfugiés dans les îles sont persécutés. Plusieurs cantines solidaires ont été détruites par la police, ainsi qu’un local destiné aux familles les plus vulnérables. Toute personne essayant de filmer est menacée, y compris des professionnels accrédités, au point de subir la confiscation de leur caméra.

      Le régime devient de plus en plus autoritaire et le programme de Thessalonique est depuis longtemps à la poubelle. La promesse de septembre de compenser les conséquences dramatiques du troisième mémorandum par un dispositif social et solidaire a également été abandonnée.

      A l’instar de son ami Hollande, Tsipras n’a jeté qu’un peu de poudre aux yeux : union civile des homosexuels, minuscules progrès en matière de laïcité et autres arbustes cachant la forêt en flammes.

      Une trahison bourgeoise de plus dans la longue marche de l’humanité vers l’émancipation sociale.

      Ceux qui défendent encore Tsipras depuis le 13 juillet feraient mieux de se taire et de raser les murs.

      Yannis Youlountas

      Ce sont les retraités qui vont faire les frais du 3e memorandum .


    • alinea alinea 23 mai 2016 22:20

      @Fifi Brind_acier
      mais je sais bien Fifi, je n’y suis pour rien !
      En tout cas, si on se libère tous ensemble, ça ira beaucoup mieux ! smiley
      Youlantas, je l’avais dit à jaja, est un pote à une amie ; je lui avais posé la question de savoir pourquoi « ils » ne parlaient jamais de leur problème de gaz et pétrole ! Il a fait une pirouette que je n’ai pas appréciée !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 mai 2016 08:11

      @alinea
      Votre projet des pays du sud ressemble furieusement à celui de Sarkozy, « l’ Union de la méditerranée », copiée par Martin Shulz, et sans lendemain, mais passons...


      Pour cela, il faudrait que chacun de ces pays sorte de l’ UE unilatéralement, et acceptent de construire d’autres accords. Il est peu probable que l’ Espagne et le Portugal soient d’accord, depuis des siècles ils sont tournés vers l’Amérique du Sud et le Mexique, et se fichent bien du reste de la Méditerranée.

      Pour le pétrole dans les eaux grecques, son sort est plié pour l’instant, c’est une entreprise US, Noble Energy qui a signé un contrat léonin, 20% pour la Grèce, 20% pour la Turquie et 60 % pour elle. 
      Le hasard faisant bien les choses, Bill Clinton, est lobbyiste à Washington pour le compte de Noble Energy ...


    • alinea alinea 24 mai 2016 09:44

      @Fifi Brind_acier
      furieusement !! dia !
      On vous a déjà dit que vous étiez trouble-fête ? smiley
      Il y a dans les peuples, une âme, et l’âme est immortelle.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 mai 2016 20:22

      @alinea
      L’âme immortelle des peuples demande qu’on lui lâche les baskets, et qu’on cesse de tirer des plans sur la comète à la place des peuples.... Respectons la liberté des peuples à disposer d’eux mêmes.


    • alinea alinea 24 mai 2016 20:29

      @Fifi Brind_acier
      Ça serait une grande première ! mais je vous rassure je n’ai aucune intention de me mêler de ce que veut le peuple ; par exemple le nôtre qui semble désirer marine à l’unisson ; mais le nôtre a perdu son âme, c’est pour ça !


    • glenco01 24 mai 2016 21:08

      @alinea Le peuple ne veut pas de Marine qui, pourtant, est propulsée par les médias. Elle a atteint son plafond de verre peut-être parce que ses électeurs ont compris qu’elle leur mentait : https://www.youtube.com/watch?v=1YfvmmIyNVI

      L’âme du peuple français est dans l’abstention, ils attendent qu’on leur explique pourquoi l’Europe est-elle comme elle est : https://www.upr.fr/conferences/pourquoi-europe-comme-elle-est

    • alinea alinea 24 mai 2016 22:36

      @glenco01
      Vous êtes bien optimiste ! si les potentiels électeurs de marine le Pen l’avaient écoutée, jamais ils n’auraient eu envie de voter pour elle ! l’irrationnel est là qui s’arc-boute ! C’est vrai qu’elle n’a jamais dit qu’elle sortirait de l’UE ni de l’euro !! et pourtant, ils veulent voter pour elle, parce qu’elle a dit qu’elle bouterait hors de France les immigrés ; l’irrationnel est si fort que lorsqu’on rétorque que d’émigrés il y a peu, moins en France que partout ailleurs en Europe, mais qu’en revanche beaucoup de maghrébins sont français, les lépénistes font comme les chiens face à un chat qui se hérisse, ils tournent la tête, sifflotent et passent à autre chose !
      Peu de gens veulent voir la situation en face ! c’est un peu perdre son âme non ?
      Quant à vous, à l’UPR, personne n’a de grâce à vos yeux, c’est une forme d’entêtement suicidaire, non ?


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