vendredi 31 octobre 2014 - par guylain chevrier

Mères voilées encadrant les sorties scolaires : une négation très politique du service public laïque de l’Ecole !

L’actuelle ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a déclaré que : « dès lors que les mamans ne sont pas soumises à la neutralité religieuse (…), l'acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus l'exception ». On notera la forme choisie pour prendre cette position en donnant l’impression par ce « dès lors », que la ministre ne ferait que suivre un état donné de la loi qu’il s’agirait finalement simplement d’appliquer, alors que cette décision lui revient de pleine responsabilité. Elle a mis un terme par cette déclaration à la circulaire Châtel de 2012, qui posait la possibilité d'interdire de sortie les parents manifestant « leurs convictions religieuses, politiques ou philosophiques » et que Vincent Peillon, ministre de l’Education, n’avait pas souhaité remettre en cause. 

Une décision qui nie la mission d’éducation laïque de l’école

Le Défenseur des enfants précédent, Dominique Baudis, avait interrogé le Conseil d’Etat qui, dans le prolongement de ses avis devait choisir l’ambiguïté, comme cela est par trop dans l’esprit ambiant dès qu’il est question de laïcité, estimant que les accompagnateurs n'étaient ni « agents » ni « collaborateurs » du service public, et n'étaient donc pas soumis aux « exigences de neutralité religieuse », en laissant possibles pour faire bonne mesure certaines restrictions liées au trouble à l'ordre public.

C’est devant l’Observatoire national de la laïcité, initié par le Président de la République (2013), que la ministre a choisi de faire cette annonce. Cette même institution qui expliquait, dès ses tous premiers pas, par la voie de son président Jean-Louis Bianco, qu’il n’y avait aucun problème avec la laïcité en France ! Une déclaration sidérante pour les acteurs de terrain dans ce domaine, qui relèvent une augmentation constante des revendications communautaires à caractère religieux venus principalement d’un islam pratiquant et militant, qui dispute régulièrement la règle commune pour en obtenir des aménagements, mettant à mal notre République et ses valeurs.

La ministre a choisi délibérément de promouvoir l’affichage de signe religieux de mères d’élèves lors de sorties scolaires. Pourtant, à l’intérieur où à l’extérieur des murs de l’établissement scolaire, les enfants sont pris en charge dans le cadre d’une mission pédagogique qui relève de l’école, et donc sous ses obligations, sous ses valeurs, dont la neutralité religieuse est une de ses dimensions essentielles avec l’obligation et la gratuité. C’est un fait depuis sa fondation en 1881-1882 par un certain Jules Ferry. L’école publique, l’école de tous, a pu voir le jour grâce au dégagement de la tutelle religieuse de l’Etat, pour pouvoir jouer ce rôle d’éducation à la citoyenneté qui est le sien. Le rôle de l’école, ce n’est donc pas simplement d’éduquer de futurs salariés à un marché concurrentiel, mais d’éduquer à des valeurs collectives, sur lesquelles repose notre République laïque et sociale. C’est bien ce à quoi s’oppose totalement les manifestations religieuses ostensibles de parents accompagnateurs qui remplissent bien, qu’on veuille le voir ou non, un rôle d’encadrant secondant le service public de l’école et donc devant se conformer à ses valeurs et missions.

Cette posture de la ministre s’inscrit dans le prolongement de la fameuse Feuille de route sur la politique de l’intégration du gouvernement Ayrault, qui entendait la refonder dans le sens d‘une reconnaissance des communautés religieuses ou/et culturelles. C’était tirer un trait sur la conception d’une intégration républicaine fondée sur la citoyenneté, c’est-à-dire, des droits et des devoirs, des libertés et des responsabilités au regard d’un même bien commun à tous. Une démarche qui était allée jusqu’à la proposition de l’abrogation de la loi d’interdiction des signes religieux ostensibles dans l’école publique du 15 mars 2004, dévoilant là un véritable choix de société.

C’est bien cela qui se dessine derrière cette posture, qui n’a rien du hasard pour redonner ici à la religion, peut importe laquelle, du pouvoir sur l’école publique qui devrait être un sanctuaire de la laïcité.

Un enfermement communautaire nuisible aux musulmans eux-mêmes 

On sait combien une forte tendance de l’islam communautaire, qui s’identifie pour beaucoup au port du voile, milite à travers celui-ci à un retour du religieux dans le politique, refusant la supériorité de la loi sur la foi en ce qui concerne les principes qui définissent la vie commune au sein de notre société. Aussi, par là, on sait que les signes religieux ostensibles, dont le voile fait partie, manifestent le refus du mélange au-delà de la communauté de croyance. Ainsi donc, ces signes concourent à l’enferment religieux, à la séparation qui conduit au communautarisme, autrement dit, à des communautés séparés et concurrentes sur le fondement des différences, des particularismes. Encourager cette revendication du port du voile pour ces mères qui entendent encadrer les sorties scolaires de tous les enfants, c’est encourager une vision éclatée et séparée de ces derniers selon des appartenances qui submergent l’appartenance à la communauté nationale et divise.

Cette décision interroge le sens même donné à une gauche qui est censée être du côté du peuple, et se révèle du côté d’un retour du religieux contre son école qui a toujours joué contre l’intérêt du grand nombre. Cette décision fait le lit du multiculturalisme qui segmente la société pour faire voler en éclats les forces sociales, celles grâce auxquelles ont été conquis nos acquis sociaux qui bénéficient à tous au-dessus des différences. Des acquis sociaux qui ont tant été mis à mal, de la droite à la gauche au pouvoir, ces dernières années.

Le retour voulu du religieux pour réencadrer le peuple :

« Le marché, plus Dieu ! »

Il faut tout de même bien voir que l’attaque menée contre la laïcité de l'école et l’ouverture à une pénétration du religieux et du différencialisme partout dans notre société, constitue un instrument de division et par là-même, de domination. La formule, « le marché, plus Dieu ! », traduit sans doute le mieux dans quel sens converge cette décision. Elle reflète l’installation d’un libéralisme ayant pour seul valeur l’enrichissement individualiste contre les autres, dont l’immoralité en appelle à une « caution morale » des religions. On entend ainsi réencadrer par les Eglises le peuple, mis en lambeau par cette logique à la fois individualiste et identitaire qui démantèle la Nation. Voilà pourquoi aussi, combat laïque et combat social sont si étroitement liés ! C’est notre cohésion sociale qui est mise en péril et notre vivre-ensemble, notre mixité sociale et culturelle, notre capacité au mélange qui a fait le succès du creuset français et de l’intégration républicaine, à être des égaux en droit avant nos diverses appartenances.

La laïcité assure la liberté de conscience pour tous les citoyens, a fortiori les enfants qui doivent y être éduqués. Les enfants doivent pouvoir déposer à la porte de l’école la tradition et la religion, pour qu’ils puissent trouver par l’instruction qui émancipe, le chemin des libres choix de chacun et donc, de la liberté.

L’école doit garantir sa neutralité religieuse aux enfants et à leurs parents

Des encadrants de sorties scolaires, exprimant de façon ostensible leur appartenance religieuse, vont ainsi pouvoir jouer d’influence sur l’ensemble des enfants qu’ils accompagnent au nom de l’école laïque, ce qui est proprement scandaleux ! Les autres parents seraient en droit de réclamer des comptes au regard de la façon dont ici on bafoue leur autorité parentale, alors que les choix de conviction ou de religion de leurs enfants sont du seul ressort de leur autorité parentale. L’école doit garantir aux parents de tous les enfants que ceux-ci seront pris en charge de façon neutre, égale. Il faut appeler les parents, qui veulent voir respecter ce principe, à refuser l’application de cette directive de la ministre !

De plus, cette dernière par cette décision donne un drôle d’exemple aux enfants, particulièrement aux filles de même origine que ces mères portant le voile, créant les conditions d’une assignation à celui-ci. Rappelons, comme l’expose le Coran, qu’il est un signe de « vertu » religieuse (Sourate XXXIII, verset 59) qui signifie la soumission à un ordre patriarcal inégalitaire entre hommes et femmes (Sourates II verset 282 et IV verset 38). On peut s’interroger de ce fait si l’on se remet en mémoire un instant, que Mme Najat Vallaud-Belkacem fut, il y encore peu, ministre des Droits des femmes…Il en va donc aussi, pour le moins, du respect dû aux enfants, et de l’esprit dans lequel ils feront société en se considérant ou non, par-delà leurs sexes, égaux, demain.

Guylain Chevrier



114 réactions


  • A. Nonyme A. Nonyme 1er novembre 2014 22:06

    Sacré Najat ! Ou effrayante Najat, car brillante et intelligente et il faut être assez retors pour lui faire rendre les armes, comme Aymeric Caron la semaine dernière au sujet des mandats que cumule la ministre.
    Bref, la Najat qui défend l’ABCD dans les écoles pour lutter contre les stéréotypes vient défendre le voile de manière à peine voilée si j’ose dire. C’est vrai que le voile n’est pas un stéréotype ni une marque d’avilissement de la femme. smiley


  • COVADONGA722 COVADONGA722 1er novembre 2014 22:51

     yep , bonsoir à tous , il m’est insupportable qu’une personne faisant allégeance à un autre état que la France ai voix « officielle » au chapitre ceci posé ! Que se dissimule t il 

     sous le discours des raisonnables raisonneurs ?« une maman voilée peut être une bonne mère » ben voyons comme si c’était cela l’objet de la discussion !
    nan l objet de la discussion c’est le énième coup de boutoir de l’islam contre le socle sociétal et républicain de ce sol !
    qu’ils se trouvent parmi les deux religions sœurs des applaudisseurs en sourdine  n’a rien d’étonnant après deux siècles de contingentements a la chambre à coucher et au lieu de culte !
    Ils se découvrent deux nouveau alliés un islam invasif et le marché dérégulateur qui lui bien sur et foutrement plus intéressés par des communautarismes clients , que par des citoyens !


    tout ceci procède d’une volonté délibérée le modeste voile comme couvre chef aujourd’hui et demain le voile intégral ! Venez à Marseille ou les tests ont commencés dans les bus et les autres services publics ,Avec bien sur comme par hasard quasiment toujours la présences de barbus en renforts prés a crier et provoquer l’émeute ! Bien sur certain ici vous dirons et protesterons à l’amalgame alors que leur connaissance personnelle des agissements « des freres » leur est journellement familière sous d’autres cieux ! Mais vous diront ils:légende !
    ben non fourrez vous dans la tète que ce que vous acceptez au nom de la liberté aujourd’hui 
    SERVIRA DEMAIN A RESTREINDRE LA VOTRE DE LIBERTÉ !

    asinus : ne varietur 


    • Pere Plexe Pere Plexe 2 novembre 2014 14:07

      Vous regrettez l’islamisation de la France.C’est votre droit.

      Pour ma part je m’en fout...
      Et pour être honnête la réaction de la droite et de l’extrême droite, qui en favorisant avec constance les catholiques ont démoli la laïcité, est risible.
      C’est grâce à eux et aux brèches énormes qu’ils ont fait aux principes de laïcité que l’islam prospère.
      Mais pour revenir à l’islamisation de la France il ne faut pas oublier que c’est d’abord une question individuelle.Rien ne peut, et rien ne doit empêcher chaque citoyen de choisir sa religion ! 
      Pour ce qui est de restreindre les libertés c’est le cas de toutes les religions...et c’est pourquoi elles doivent être respectueuses de la République et des libertés qu"elle accorde à tous. 
      .
      Ps évitez donc d’écrire en gras c’est chiant pour tout le monde et ne donne pas plus de poids à vos propos.

    • karibo karibo 2 novembre 2014 17:28

      Merci pour votre témoignage, entièrement d’ accord, mais devant le déni des embrayages pour tous, avec des anus en manque de coups de lattes mais en quête de verges manifestement !


    • COVADONGA722 COVADONGA722 2 novembre 2014 20:11

       @pere plexe 


      yep pour le gras c’est lié au logiciel que j’utilise quand je veux argumenter je m’applique « mon orthographe et syntaxe sont défaillantes » puis je reviens sur le site pour coller une fois sur deux cela sort en gras qui n’est effectivement pas utile à mon argumentation les faits la réalité me donne raison et l’avenir le prouveras ! 
      Vous remarquerez que je ne méconnais pas l’attrait des deux autres religions pour ce qui se passe !
      Les coupables de la situation sont nos décideurs dont un dernièrement à revendiqué la supériorité du curé sur l’instit !
      S’agissant de religion c’est méconnaître l’islam que de croire qu’il puisse aller de pair avec notre société « ici aucun concept de supériorité de ma part juste un constat d’inadéquation »
      La société civile telle que vous « un croyant je suppose » et moi la percevons est une aberration
      pour un musulman voire une abomination quand on voit par ailleurs avec qu’elle férocité ils combattent les tentatives de laïcisation de leur propre société !
      Comme dans quasi toute les culture le fait religieux est prégnant pour autant cela ne suffit pas a qui se réclame de l’islam « vrai » .Voyez la féroce guerre civile qui se livre régulièrement en Algerie ,
      par exemple .
      Je ne me pense pas plus intelligent ou supérieur à un musulman nos concepts et référents moraux sont différents ;Je ne crois pas tous les musulmans « méchants » ils obéissent à des règles et des lois qui pour la plupart d’entres eux doivent primer sur les lois us coutumes de ce sol !
      le hiatus est la ! eux joue leur partie c’est dans l’ordre des choses par contre les décideurs qui valident cet envahissement du sol devront le payer tôt ou tard ! 
      Je sais mon cher je passe pour Jérémie ici car j’annonce une chose déplaisante :une guerre est faites au peuple de ce sol , d’autres plus terribles encore s’annoncent n’en percevez vous pas les prémices ? 
      1. je souffre au dedans de mon cœur,
        Le cœur me bat, je ne puis me taire ;
        Car tu entends, mon âme, le son de la trompette,
        Le cri de guerre.
      2. JEREMIE 4/19

  • Pere Plexe Pere Plexe 2 novembre 2014 14:48

    Quelle belle hypocrisie !

    D’un coté on pousse des cris d’orfraie parce que des gamins seront peut être, très épisodiquement soumis au contact de maman potentiellement prosélytes.
    De l’autre on laisse plus de DEUX MILLIONS d’enfants (17% des élèves) aux mains de religieux, prosélytes affirmés vêtus comme ils l’entendent (la loi du n° 2004-228 du 15 mars 2004 ne s’applique pas au privé) entourés de croix de ménorah ou de croissant de lune étoilé, de manière constante continue habituelle sans que personne ne moufte ! 

    • Alren Alren 2 novembre 2014 18:26

      Les partisans hypocrites de l’islamisation de la France pourraient créer, avec l’argent du Qatar et de l’Arabie saoudite, un enseignement privé confessionnel sous contrat d’association comme le font les catholiques et le juifs. Mais ils ne le veulent pas ! 

      Leur objectif est de détruire la laïcité de la République à travers son école publique, non de s’enfermer dans des écoles communautaristes dont le manque d’élèves montrerait qu’ils n’ont pas la confiance et le soutien de la majorité des musulmans de France !

  • njama njama 2 novembre 2014 18:52

    La question du voile n’existait pas avant avril 2003

    Tout cette agitation n’est que manipulation politique.

    Nicolas Sarkozy pour une redessiner une laïcité à sa sauce s’est appuyé sur la déclaration de ce Cheik, imam d’obédience sunnite de l’Université al-Azhar , dont l’avis ne saurait représenter ceux de tous les musulmans, ni les obliger.
    .

    Cheik Mohamed Sayed Tantawi : « La question du voile, en ce qui concerne la femme musulmane, est une obligation divine. [...] Cependant, si [...] les responsables de ce pays, décident d’adopter des lois opposées au port du voile, c’est leur droit le plus absolu. »
    .
    Nicolas Sarkozy : « Il ne faut pas y voir un manque de respect pour votre religion. Il faut que vous compreniez que la laïcité c’est notre tradition, c’est notre choix. [...] La contrepartie du respect de la loi du pays c’est la garantie pour les musulmans pratiquants de France qu’ils auront les même droits que les autres. »
    http://www.voltairenet.org/article11691.html

    On notera l’exploitation abusive qu’en fait NS, car si la laïcité est une tradition, elle est tradition républicaine qui oblige le corps politique, et pas les citoyens.
    Comme le rappelle souvent Orelien Perreol sur le site, il y a depuis une dizaine d’années une lecture inversée du sens de la laïcité, « La laïcité n’est pas une tradition »

    "La laïcité n’est pas une tradition. La laïcité, c’est l’Etat. C’est une obligation de l’Etat. C’est une qualité, une caractéristique de l’Etat. C’est une « méthode » de l’Etat, qui consiste à réguler les relations entre les religions et entre les religions et l’Etat, en toute équité entre elles et dans le respect de la liberté.
     
    Une loi a rompu cette institution si nécessaire et généreuse. Une loi, qui est justifiée dans les commentaires par le mot laïcité, a interdit le port des signes religieux à l’école. C’est une inversion du sens de la laïcité. Au lieu d’être une charge de l’Etat, cette « laïcité » nouvelle charge le citoyen de porter un habit, habit décrété soudain laïque. Cette « laïcité » porte sur le comportement du citoyen. Elle renverse la laïcité de l’Etat sur le citoyen."

  • njama njama 2 novembre 2014 19:13

    « L’erreur magistrale de la France a été d’avoir confié à l’Islam Wahhabite, (dans la foulée de l’usage de l’arme de pétrole en 1973), la gestion de l’Islam domestique français dans le but de détourner la jeunesse arabo musulmane des luttes syndicales revendicatives pour les confiner à leur retour aux sources de l’Islam, supposé être géré par un pays allié l’Arabie saoudite, dont l’agenda, l’agenda wahhabite, est radicalement différent de l’agenda français. Si la jeunesse avait participé aux luttes revendicatives, elle aurait mieux assurée son intégration, dans une communauté de lutte avec les Français, non dans un repli frileux sur leur bunker péri-urbain et les dirigeants de la revendication française auraient été contraints d’intégrer le péril jeune beur dans leurs paramètres, par un discours adapté, hors de toute démagogie et populisme. »
    Du racisme institutionnel en France
    Par René Naba
    Mondialisation.ca, 01 novembre 2014

    http://www.mondialisation.ca/du-racisme-institutionnel-en-france/5411330


  • citizenzen 2 novembre 2014 19:44

    1. Une femme voilée, c’est une femme qui cache son visage avec un voile. Une femme qui porte un foulard sur ses cheveux n’est pas une femme voilée. Dire qu’elle est voilée, c’est déjà semer la discorde entre les citoyens.
    2. La laïcité s’applique à l’administration, aux fonctionnaires, pas aux usagers, ni aux enfants ni aux parents.
    Merci de laisser les mères de famille tranquilles ! Elles ne sont agitées que comme bouc-émissaire par le pouvoir pour nous tromper pendant que « les patrons » de Etat/Régions/Départements/partis politiques/syndicats se gavent en pompant un max de taxes, impôts et cotisations.


  • Bastienou Carcajou 2 novembre 2014 19:45

    @Héliogabale

    Avé, Impérator

    Le contrat avec les parents d’élèves existe. Bénévole ou non, en participant à une mission dans le cadre de l’Éducation Nationale, vous acceptez les lois et les règlements qui régissent l’institution.

    Vous vous occupez d’enfants dont les parents n’ont peut-être pas les mêmes convictions que vous. Vous ne sauriez d’une quelconque façon leur imposer vos vue. Relisez les instructions que Jules Ferry donnent aux instituteurs, vous serez édifié sur le sen qu’il faut donner à la notion d’instruction de nos chères têtes blondes.

    Vous devriez également vous renseigner sur Najat Vallaud-Belkacem et particulièrement sur son rôle au sein du CCME. Peut-être alors verrez-vous son action avec un autre regard ?

    Cordialement.


    • tf1Groupie 2 novembre 2014 22:07

      A priori ce que vous dites est totalement faux, mais je veux bien que vous me donniez les sources de ce que vous avancez.

      Et heureusement que c’est faux, sinon pratiquement aucun parent n’accepterait d’accompagner si il se retrouvait être soumis à une quelconque obligation spécifique à l’E.N.

      Le parent ne signe rien, il n’est pas en mission et il n’a aucune responsabilité officielle.


  • Bastienou Carcajou 2 novembre 2014 21:16

    Dans une situation donnée, le catholicisme chapeautant la société par le biais de son clergé, des penseurs inspirés ont établi la laïcité. D’évidence, la loi de séparation des églises et de l’État visait cette religion.

    Dès lors, les religieux ne pouvait plus faire valoir de privilèges dans les institutions de la République. Le combat a été rude, mais finalement cette façon de rendre à César ce qui lui appartient et à Dieu ce qui lui revient a accouché d’une société apaisée. Qui peut citer depuis l’après-guerre une revendication religieuse dans l’administration générale du pays ?

    Des demandes particulières sont reparues dans le milieu des années 80, toutes marquées au sceau de l’islam. Les politiques, ne se sentant pas à l’aise, ont accordé certaines prérogatives enfreignant la loi de 1905, par exemple en acceptant des menus particuliers dans les écoles ou en accordant des créneaux horaires réservés dans les piscine publique.

    Ces politicards ont même violé les lois de la République en étendant démesurément les exceptions de l’abattage rituel.

    Il faut donc repenser la laïcité dans cette nouvelle situation. La laïcité est un bloc, elle ne se discute pas. La moindre brèche ouverte mènera inéluctablement à l’écroulement de l’édifice car chaque religion, chaque chapelle pourra revendiquer ses propres règles. Il en sera fini du vivre ensemble que nos pères ont imposé par des luttes parfois violentes. La société sera de nouveau confrontée à des querelles religieuses.

    Cordialement


  • CHALOT CHALOT 3 novembre 2014 19:09

    Voici un excellent texte


    COMMUNIQUÉ des DDEN SUR L’ENCADREMENT DES SORTIES SCOLAIRES

    Le principe constitutionnel de laïcité de l’enseignement public impose un cadre religieusement neutre à l’école pour la maintenir à l’écart des conflits du monde extérieur et créer les conditions de la construction de la liberté de conscience des élèves. Les sorties scolaires font partie de l’enseignement au même titre que les cours, c’est pourquoi, tous les intervenants doivent respecter cette neutralité.

    Quand les parents se présentent à l’école à titre personnel, ou de représentants de parents d’élèves, ils sont libres de manifester leur croyance. Leur situation est radicalement différente quand ils deviennent accompagnateurs d’élèves en activité scolaire.

    La Fédération nationale des DDEN, avec le Collectif laïque tient à exprimer son profond désaccord avec les propos de Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, concernant le port de signes religieux par des parents accompagnant les sorties scolaires : « Le principe c’est que dès lors que les mamans (les parents) ne sont pas soumises à la neutralité religieuse, comme l’indique le Conseil d’État, l’acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus l’exception ». 
    Rien ne justifie qu’on prenne le risque d’attiser ainsi les tensions. L’intérêt des enfants et la garantie pour les parents que leurs enfants bénéficieront d’un enseignement laïque doivent être les priorités.

    La Fédération nationale des DDEN attend du gouvernement qu’il se donne les moyens de faire appliquer la laïcité.


    FÉDÉRATION NATIONALE DES DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX DE L’ÉDUCATION NATIONALE
    DDEN:partenaires institutionnels de l’Ecole Publique et Laïque depuis 1886


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