dimanche 10 février 2019 - par Vera Mikhaïlichenko

Michel Onfray : « Les Gilets jaunes votent Hitler »

Acte13 : Aujourd'hui Michel Onfray dénonce les médias qui cachent les revendications anti-maastrichtiennes des gilets-jaunes et démonte le procédé infâme des européistes qui essaient de faire passer toute critique de l'UE pour du néo-nazisme.

Texte publié, samedi 9 février 2019, sur son site personnel :

Si Hitler n’avait pas existé, il est probable que BHL l’eût inventé -lui et tous les européistes qui le remettent sans cesse en selle, partout, tout le temps, en permanence, et ce ad nauseam, dans la moindre de leur intervention dès qu’il s’agit de discréditer leurs adversaires… Pour ce genre de propagandiste, le monde se partage entre ceux qui défendent les mêmes préjugés qu’eux, la crème de l’humanité, et les autres, tous les autres : la lie.

  On sent bien que, comme Saint-Just, les européistes aimeraient bien que tous ceux qui ne pensent pas comme eux n’aient qu’une seule tête afin de pouvoir la leur couper en une seule fois ! Ces bien-pensants sont les dignes héritiers de la loi robespierriste sur les suspects, du Tribunal révolutionnaire qui abolit les droits de la défense et de la guillotine qui règle tout les conflits de façon tranchante : on a le droit de penser, certes, mais comme eux, sinon on perd la tête qu’ils font rouler dans la sciure médiatique à l’aide de journalistes liges qui agissent en exécuteurs de leurs basses œuvres.

  J’ai nommé ailleurs "négationnisme" cette façon inadéquate d’utiliser Hitler, le nazisme, la Shoah, les chambres à gaz. Car, si les CRS sont des SS, comme le disaient les soixante-huitards qui invitent aujourd’hui Macron à ne pas trop se gauchiser et à taper fort contre les pauvres (Daniel Cohn-Bendit & Romain Goupil, Henri Weber & Serge July, BHL & Pascal Bruckner par exemple…), alors ces SS de Mai 68 qui n’ont tué personne permettent de relativiser ce que furent les SS auxquels on doit vraiment la mort de millions de gens… 

  Si Emmanuel Macron croit bon, avant le deuxième tour des présidentielles, de se rendre à Oradour-sur-Glane, le village martyr ravagé par la division SS, des vrais ceux-là, "Das Reich", puis au mémorial de la Shoah qui commémore six millions de morts, des vrais eux-aussi, c’est pour faire comprendre que Marine Le Pen est la candidate des nazis alors que lui serait celui des victimes et des opposants au national-socialisme !

  Si Marine Le Pen c’est Hitler, alors il faut le dire et le montrer : quel est son projet génocidaire ? Qui veut-elle tuer ? Lesquels a-t-elle pour projet d’exterminer ? Les Roms, les Juifs, les homosexuels, les francs-maçons, les communistes, les témoins de Jéhovah ? Avec quels moyens ? Des rafles ? Des déportations ? Des convois de train vers des camps d’extermination ? Où sont ses chambres à gaz ? S’agit-il de ses universités d’été ? Avec quel Zyklon B ? Sont-ce ses passages sur BFMTV ou France-Inter ? Qui sont ses SS ? Les dénommés Gilbert Collard ou Wallerand de Saint-Just ?

  Comment les professeurs vont-ils pouvoir enseigner l’Histoire à des jeunes si le CRS est un SS, si Marine Le Pen c’est Hitler, si la présence de Marine Le Pen au second tour de l’élection c’est la destruction d’un village comme Oradour ou bien encore le projet de Solution finale ? Pourrait-on un peu raison garder et ne pas instrumentaliser les victimes du nazisme aux petites fins électoralistes des petites politiques politiciennes ?

  Après ce viol perpétuel de l’histoire, quel professeur pourra encore enseigner la Shoah dans les classes de collèges et de lycées des banlieues où sévit un antisémitisme rabique ? Ce détournement du national-socialisme se retourne contre ses utilisateurs : en relativisant le nazisme, ils gravent l’avers d’une médaille sur laquelle on trouve en revers les négationnistes du genre Faurisson. Ce dernier disait que la Shoah n’avait pas eu lieu, les autres disent qu’elle est assimilable au refus de voter Macron aux prochaines élections européennes, ce qui est une même façon d’insulter la mémoire des millions de victimes juives.

  J’exagère ?

  Hélas non.

  En voici deux preuves.

  La première :

  Le dimanche 27 janvier dernier, Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes qui fut directrice de l’Ecole nationale d’administration après avoir fait Science Po, catholique pratiquante, juppéiste devenu macronienne, commémore le 74 ème anniversaire de la libération d’Auschwitz avec deux tweets. Le premier instrumentalise le visage, le nom et les mots de Simone Veil : "La construction européenne est née à la réaction à la barbarie du XX° siècle. Qu’ont donc en tête ceux qui aujourd’hui veulent affaiblir l’UE ? En ce jour de la commémoration d’Auschwitz, n’ayons pas la mémoire courte." Comme si l’obscénité de cette récupération intellectuelle ne suffisait pas, la dame en remet une couche trois heures plus tard, toujours dans un tweet, car il semble que ce soit dans ce format que sa pensée complexe brille le mieux : "Ma grand-mère devait porter une étoile jaune sur son manteau. Moi j’ai de la chance d’avoir douze étoiles sur mon (sic) drapeau !" Au cas où les mots n’auraient pas suffi, elle ajoute un dessin d’enfant -à moins qu’il ne soit d’elle.... Puis ceci : "L’étoile jaune fut la honte de l’Europe. Les douze étoiles du drapeau européen nous le rappellent : plus jamais ça." Qu’on comprenne donc la ministre : quiconque n’ira pas voter Macron en mai prochain travaille au retour de la Solution finale…



  Deuxième preuve :

  Deux jours plus tard, le mardi 29 janvier Serge, Beate et Arno Klarsfeld et "Les Fils et Filles des déportés juifs de France" achètent une pleine page du Figaro pour y publier un texte intitulé : "L’Union européenne est la chance et l’avenir des Européens". Pourquoi pas, encore que cela reste à démontrer. On ne s’étonnera pas que, dans cette page vendue par le service publicité du journal, les arguments soient ceux de la réclame mais nullement ceux de la vérité historique.

  Voici l’entrée en la matière : "Il y a soixante-dix ans, le 27 janvier 1945, à Auschwitz combien parmi les survivants de l’extermination des Juifs pouvaient croire à une réconciliation de la France et des Juifs avec l’Allemagne ? Et pourtant elle a eu lieu ! On doit cette réconciliation à la construction progressive de l’Europe par la CECA, la CEE et par l’Union européenne ainsi que par la volonté d’une pléiade d’hommes et de femmes d’Etats français et allemands."

 Suit alors un éloge de l’Europe à laquelle on devrait : protection, paix, croissance, "avancées sociales", barrage à l’antisémitisme. Mais "le retour des populismes, avant-garde nauséabonde (sic) d’une extrême-droite ardente à ranimer un antisémitisme populaire, est un danger si évident que les Juifs en Europe doivent se mobiliser pour s’y opposer ou se préparer à devoir quitter l’Europe".

  Il s’agit d’extrême droite ; chacun aura donc compris que Marine Le Pen est ici visée. Dès lors, on aimerait les preuves que l’antisémitisme populaire, qui se trouve effectivement ranimé ces temps-ci, l’est davantage par elle (où ? quand ? comment ? par qui ? avec qui ? avec quels propos ? et quelles plaintes en justice ?) que par l’islamo-gauchisme qui infuse tous les partis de gauche à des degrés divers. Dénoncer "l’islam fondamentaliste" sans jamais dénoncer la gauche coupable de lui trouver des excuses est intellectuellement malhonnête et politiquement partisan-ou bien, ce qui revient au même, politiquement partisan, donc intellectuellement malhonnête.

  Cette publicité politique qui instrumentalise la Solution finale à des fins de politique politicienne appelle "à défendre les valeurs humanistes en allant voter pour des parti pro-européens". Et puis ceci : « "L’immense tragédie de la Shoah s’est déroulée sur tout le continent ; on ne peut faire obstacle à la haine anti-juive qu’en renforçant l’Union européenne." On n’a pas demandé son avis à Anne Frank, mais on lui fait voter Macron ! J’ai honte, pour sa mémoire, de cette profanation !  

  L’utilisation d’Hitler par les européistes qui voient d’un mauvais œil les gilets-jaunes questionner leur modèle libéral semble en progression constante. Si l’on en croit la réclame des Klarsfeld, cette Europe libérale apporte "protection", mais à mes yeux pas à tous, "paix", mais pour certains seulement, "croissance", pour moins de personnes encore, "avancées sociales", chacun s’en sera rendu compte, et "barrage à l’antisémitisme", il suffit de porter une kippa dans les territoires perdus de la République (dont les collectivités locales sont aux mains du Rassemblement national, comme il est facile de s’en persuader, bien sûr…), pour en être convaincu ! Mais si l’on en croit le réel, les choses sont moins jolies que cela -les gilets-jaunes en apportent la démonstration flagrante depuis des semaines en faisant revenir sur le devant de la scène le réel congédié par les européistes.

  Faire silence est une façon médiatique des plus redoutable de traiter une information. Si j’en juge par la multiplication des affiches des gilets-jaunes sur Caen, les revendications ne sont pas ce que les médias du système rapportent sans cesse. Il existe en effet chez eux une mise en cause radicale de l’Europe maastrichtienne dont la presse évite soigneusement de parler. On braque le projecteur sur d’autres sujets (RIC, ISF, 80 km/h…) afin éviter d’aborder ce sujet qui fâche.

  Naïvement, je m’étonnais que l’Europe maastrichtienne ne soit pas remise en cause par les gilets-jaunes : or, elle l’est. Mais les médias passent sous silence cette revendication centrale pour interdire les questions qui fâchent et les vrais débats qui pourraient dessiller les Français. Il faut sauver le soldat Macron qui combat en première ligne pour la cause de l’Etat libéral maastrichtien.

  Le président de la République parle tous les jours (quand travaille-t-il ?) de choses majeures pour la République : isolation des greniers et permis de conduire, limitation de vitesse sur les routes et orientation dans les collèges, retraite des veuves et remboursement des prothèses auditives, parc de voitures électriques et harcèlement scolaire, dyslexie et autisme…

 Mais il évite absolument que LA question soit posée : celle qui veut qu’avec le traité de Maastricht aucune politique intérieure française ne soit plus possible en dehors des ukases de l’État maastrichtien. La France n’est plus un Etat souverain : elle ne peut donc plus faire autre chose que ce que l’Etat maastrichien veut pour elle à sa place. A quoi bon dès lors pinailler à propos de ce sur quoi la France n’a pas ou plus de pouvoir depuis 1992 ?

  Les gilets-jaunes souhaitent que le peuple français reprenne la parole parce qu’il a constaté que ses propres élus la lui confisquent -notamment depuis la négation de son vote de 2005 contre le traité constitutionnel européen. Ils aspirent à un référendum d’initiative citoyenne pour recouvrer leur souveraineté confisquée par leurs élus constitués en castes qui se réclament du peuple pour mieux gouverner sans lui, malgré lui ou contre lui. La revendication du RIC s’enracine dans ce coup d’Etat du Congrès qui décide en 2008 d’aller à rebours du peuple en votant contre son vote.

  Si la démocratie représentative représentait vraiment, alors les électeurs auraient confiance en elle. Mais comme elle ne les représente pas puisqu’elle agit régulièrement contre eux, ou sans prendre leur avis, alors la proposition de démocratie directe apparaît comme le meilleur remède à cette maladie de la démocratie qu’est l’oligarchie dans laquelle nous vivons. Si l’élu se moque depuis longtemps de l’électeur une fois investi, alors l’électeur se moque depuis peu d’un élu qui obéit plus à son parti qu’à son mandataire. D’où le surgissement d’un désir de démocratie directe et le souhait du référendum d’initiative citoyenne.

  C’est ici qu’Hitler reprend du service…

  On l’a vu lors du Brexit, et on le voit chaque fois que l’Europe libérale est refusée par les peuples lors de consultations électorales, les oligarques maastrichtiens mettent tout en œuvre pour négliger, passer outre, dédaigner, mépriser le vote populaire. Il s’agit d’un véritable populicide dont les exemples abondent -le dernier en date est le dernier épisode de l’empêchement du Brexit puisque, pour quitter l’Etat maastrichtien, il faut obtenir son autorisation ! Si Louis XVI avait dû donner son autorisation pour abolir la monarchie, nul doute qu’on y serait encore.

  Parmi les éléments de langage des intellectuels tout au service de cette cause, l’idée que le peuple peut parfois mal voter ! "Errer" dit même explicitement BHL. A l’époque du Brexit, outre BHL, Minc, Cohn-Bendit, Ferry, un grand nombre d’intellectuels organiques du pouvoir maastrichtien avaient pris pour élément de langage que le peuple pouvait se tromper en votant, la preuve : Hitler avait été élu démocratiquement.

  Cette variation sur le thème du point Godwin [1] est régulièrement réactivée par les mêmes aujourd’hui quand ils veulent discréditer ou disqualifier le souhait qu’ont les gilets-jaunes d’instaurer un référendum d’initiative citoyen. Puisque Hitler aurait été élu démocratiquement par le peuple, le RIC du peuple serait l’occasion d’élire de nouveaux Hitler. Et pourquoi pas sa fille naturelle, Marine Le Pen ? N’est-ce-pas ?

  Or, si l’on veut penser, et non pas insulter, il faut faire un peu d’Histoire afin de montrer que, d’une part, le peuple n’a pas voté pour Hitler au suffrage universel direct, comme si la république de Weimar avait été relookée par le général de Gaulle, et que, d’autre part, l’accession de Hitler au pouvoir, et la politique qui s’en est suivie, ont été massivement préparés et nourris par la collaboration de professeurs, de scientifiques, de journalistes, d’écrivains, de juristes, de philosophes, mais aussi de banquiers, d’industriels, de militaires -autrement dit moins par le petit peuple que par… les élites !

  Précisons.

  Le peuple n’a pas voté pour Hitler au suffrage universel direct. Je m’appuie pour ma démonstration sur le remarquable travail de Ian Kershaw [2]. Electoralement, Hitler est toujours minoritaire : ce qui veut dire que le peuple ne le porte pas massivement au pouvoir. Entre 1924 et 1933, il y a sept élections législatives dans la république de Weimar : il ne passe jamais la barre des 50% d’électeurs. Il est majoritaire par un jeu qui ne relève pas du suffrage universel direct mais, par les combines électoralistes des partis -déjà…- grâce auxquelles il se trouve propulsé à la tête du pouvoir. En novembre 1932, c’est-à-dire quelques semaines avant son arrivée au pouvoir le 30 janvier 1933, la majorité échoit à une coalition de gauche et du centre, donc nullement aux nazis. Le président du Reich, le maréchal von Hindenburg, propose un gouvernement d’union nationale à ces deux partis gagnants. Or, les socio-démocrates refusent. C’est donc leur refus qui conduit Hindenburg à proposer le poste de chancelier à Hitler. Ça n’est donc pas le peuple qui a porté Hitler démocratiquement au pouvoir, mais la gauche après qu’elle eut refusé une alliance avec le centre… De la cuisine de politique politicienne : voilà la généalogie de l’arrivée de Hitler au pouvoir -et non un vote massif du peuple pour le dictateur. 

  Il faut également faire rendre gorge à une deuxième mythologie en vertu de laquelle le peuple, et lui seul encore, aurait rendu possible le nazisme. Pour ce faire, l’adhésion aveugle des foules aux discours des tribuns fanatiques est présentée comme une vérité de psychologie sociale expliquant tout. Il est en effet facile d’en appeler aux thèses de Gustave Le Bon sur la psychologie des foules pour accabler une fois de plus le peuple coupable par sa bêtise et sa naïveté, sa candeur et son imbécillité, son ignorance et son inculture, de succomber au pouvoir hypnotique de l’orateur hystérique.

  Mais c’est oublier la responsabilité des "élites", pour parler le langage du jour, dans la construction du national-socialisme, mais aussi dans sa propagation et dans son expansion. 

  Cette fois ci, je m’appuie sur les travaux d’un autre historien, Max Weinreich : "Hitler et les professeurs" (Les Belles Lettres) qui a été publié juste après la chute du III° Reich. A l’issue d’une enquête accablante pour les universitaires et les scientifiques, les écrivains et les journalistes, Weinreich écrit dans les dernières lignes de son livre : "Aucune des disciplines scientifiques pouvant être utile au régime ne se déroba. Les centaines (sic) de noms que nous avons rencontrés proviennent de tous les champs du savoir, de l’anthropologie physique et culturelle à la philosophie, l’histoire, le droit, l’économie, la géographie et la démographie, la théologie, la linguistique et la médecine. Seuls les noms des ingénieurs qui ont mis tant d’habileté à construire les chambres à gaz et les fours crématoires sont demeurés dans l’ombre, mais leurs réalisations plaisent en leur faveur, ils connaissaient leur métier" (337-338)… L’auteur conclut à la culpabilité des "élites intellectuelles" (340) dans la préparation, l’avènement, l’être, la force, la puissance et la durée de la barbarie hitlérienne.

  Dénoncer la seule culpabilité du peuple dans l’avènement d’Hitler au pouvoir est donc bien la thèse de ceux qui, justement, ont rendu possible cette créature et son oeuvre maléfique : la caste des politiciens professionnels, les acteurs du petit jeu électoraliste des partis, les intellectuels au service du pouvoir, mais aussi les banquiers qui ne prêtent qu’aux riches et les bourgeois qui défendent leurs privilèges, les propriétaires soucieux de protéger leurs biens du péril rouge et les militaires obsédés par l’ordre. Rien n’a vraiment changé, y compris dans l’art d’attribuer la responsabilité aux autres, en l’occurrence le peuple, à savoir ceux sur lesquels s’exerce le pouvoir, ce dont l’élite est elle-même responsable.

  Si la rue est aujourd’hui pleine de colères qui se disent enfin après une accumulation silencieuse et digne pendant de si longues années, la faute en incombe moins à ceux qui dénoncent la misère qu’à ceux qui en sont à l’origine et qui, de ce fait, en sont responsables -donc coupables. Hitler n’a pas été produit par le peuple mais par ceux qui n’ont que mépris pour lui.


[1] Wikipédia : La loi de Godwin est une règle empirique provenant d'un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet, et popularisée depuis sur Internet : 'Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1."

[2] Parlant de l’arrivée de Hitler au pouvoir, Yann Kershaw écrit : "Les évènements de janvier 1933 forment un extraordinaire drame politique, mais un drame qui se joua largement loin des yeux du peuple allemand" (Hitler, Flammarion, 301) – c’est moi qui souligne. 



115 réactions


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 10 février 2019 19:31

    Bonjour,

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    ’’Aujourd’hui Michel Onfray dénonce les médias qui cachent les revendications anti-maastrichtiennes des gilets-jaunes et démonte le procédé infâme des européistes qui essaient de faire passer toute critique de l’UE pour du néo-nazisme.’’

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    C’est intéressant de voire comme les sionistes défendent farouchement cette UE anti-démocratique qui est une prison à ciel ouvert dans laquelle nous sommes les esclaves de l’oligarchie financière.

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    Hors les sionistes nous cachent que cet HITLER qui à voulu construire la grande Europe !

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    ’’1941 sera l’année historique du grand regroupement de l’Europe’’ a déclaré le Führer à Berlin
    Journal Paris Soir du 1er février 1941
    https://www.youtube.com/watch?v=nwS0E1N1OCg&t=4m0s

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    Puis on nous cache aussi que le premier président de la COMMISSION EUROPEENNE était un ex-NAZI, nommé Walter Hallstein !
    https://www.youtube.com/watch?v=nwS0E1N1OCg

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    L’UE se caractérise par un mépris de la démocratie !
    Nous vivons dans uns système ploutocratique, un système ou les riches sont au pouvoir et ceci bel et bien depuis 200 ans !

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    Quand la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau utilise la Shoah pour épingler les eurosceptiques

    Nathalie Loiseau n’est pas la ministre la plus connue mais elle bat des records de dévotion à la cause de l’Union européenne (UE) telle qu’elle est, dans un exécutif qui n’en est pourtant pas dépourvu. Ce dimanche 27 janvier 2019, pour commémorer le 74e anniversaire de la libération d’Auschwitz, l’ancienne directrice de l’Ecole nationale d’administration (ENA) n’a pas hésité à mobiliser le souvenir des camps de la mort et de l’extermination des Juifs pour mettre en accusation ceux qui osent remettre en cause le modèle actuel de l’UE.

    https://www.marianne.net/politique/quand-la-ministre-loiseau-utilise-la-shoah-pour-epingler-les-eurosceptiques

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    En fait les sionistes ne se gênent plus à transposer la stratégie sioniste qui consiste à instrumentaliser la SHOAH pour faire taire ceux qui osent encore de critiquer la politique israélienne sur d’autres domaines de la politique... cette fois ce sont les Eurosceptiques qui sont taxe d’être des antisémites.

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    Comment empêcher la critique de la politique criminelle d’Israël explique par l’ex-ministre israélienne Shulamit Aloni stratégie aujourd’hui transposé aux euroscpeticques

    https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwj_wOCC4LHgAhUB2OAKHQfCB2EQtwIwAXoECAkQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.dailymotion.com%2Fvideo%2Fx1p8zci&usg=AOvVaw3k0RCwbr8zWOxrIE08pl02


    • JC_Lavau JC_Lavau 10 février 2019 19:49

      @eau-du-robinet. « Or », pas « Hors ». Question de grammaire élémentaire.


    • Emohtaryp Emohtaryp 10 février 2019 23:12

      @eau-du-robinet

      De Walter Hallstein (ex officier nazi) à Jean Claude Drunker, la dictature post nazie ue est en train de sombrer dans la cirrhose du foie........

      https://www.youtube.com/watch?v=tLX7hIvON2A


    • Galilée Galilée 10 février 2019 23:24

      @eau-du-robinet
      La « politique criminelle » d ’Israël consisteessentiellement à éviter que les héritiers Arabes de Hadj Amin el Husseini , grand copain de Eichmann et de Hitler, ne réussisse à finaliser le grand projet de « l’Allemagne victorieuse sur tous les fronts »

      https://www.youtube.com/watch?v=eVuIht_nzDU

      Quand à l UE , qui en digne héritière de cette Allemagne là, fait tout pour permettre aux Ayatollahs d ’éliminer Israël avec une bombe atomique, elle ne vaut guère mieux ..


  • Galilée Galilée 10 février 2019 23:16


     « Si Marine Le Pen c’est Hitler, alors il faut le dire et le montrer : quel est son projet génocidaire ? »

    Je ne sais si l ’intention vaut vraiment l ’action, mais le doute reste parmis :

    J’ ai en mémoire le rire gaulois de Marine le Pen quand son SS de père (s’ il avait eu l ’âge), à déclaré en plaisantant :

    « le prochain congrès du FN , on le fera au tel d ’hiv »

    Ca ce n ’ est pas de l ’humour Juif , mais bien de l ’humour boche..


  • zygzornifle zygzornifle 11 février 2019 07:44

    On peut voter Hitler , on s’en fiche il est mort il ne reviendra pas nous importuner , l’ennemi du présent c’est Macron , qu’on l’on se débarrasse déjà de lui les autres viendrons après .....


  • lala rhetorique lala rhetorique 11 février 2019 09:24

    Les gilets jaunes me font plutôt penser à des résistants, comme ceux de la dernière guerre mondiale ; certes ils ne représentent pas la majorité des français dans les défilés, mais une majorité de français est pour que le peuple reprenne ses droits. Nous sommes dans une guerre économique bien organisée ; si le peuple se révolte trop, les financiers feront un crash organisé, et maintenant que l’impôt est prélevé à la source, les français ne pourront pas, si les financiers le décident, disposer de leur argent, ça peut aller très loin, cette confiscation de la liberté de disposer de son argent.... surtout dans un monde où tout n’est que valeur marchande.... Quant à Hitler, notre Macrounet ressemble terriblement à Pétain, et la propagande est devenue publicité, mais est bien présente au quotidien. Tout est bien organisé, même les séries télévisées sont orientées politiquement, il n’y a donc plus un seul espace de liberté, ou si peu !


  • alanhorus alanhorus 11 février 2019 10:31

    Mieux que de prendre l’histoire à rebrousse poil historiquement d’où que signifie la couleur jaune ?

    Une vidéo m’a appris que juda était vetu d’une tauge jaune et que le jaune est symbole de trahison.

    https://youtu.be/I-eoWmvKFWQ?t=169

    https://www.youtube.com/watch?v=iwxYU45Ejrs

    Yellow Jackets - Submission toward Revolution

    https://www.youtube.com/watch?v=vz4RER2dZME

    version française


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 11 février 2019 11:36

    En France toutes revendications sont sujets à une campagne de dénigrement .

    Faire appel à l’histoire avec un H c’est se mettre en danger.

    Car les différentes interprétations et les négationnistes de toutes origines , de toutes confessions vous diront n’importe quoi .

    Il y a autant de négationniste en Europe que de juif politicien .

    Ils n’ont jamais accepté les faits et les conséquences de la déclaration de lord Balfour(1917) ni l’existence du plan Haavara . Et je ne parle pas du parlement juif Européen, curieuse structure tombé du ciel dans un silence assourdissant .

    Ceci dit ce qui agacent les pro-européens c’est la possible de la disparition de L’ Euro/Dollar .....

    Et sa manne financière car l’Europe qui exige que toutes les économies des pays européens soit dans les 3% de déficit alors que l’Europe déverse des millions d’Euro/Dollars à des pays non utiles au développement de l’Europe .

     L’Allemagne devrait par défaut , c’est un minimum, s’ acquitter de sa dette de guerre et de la dette de sa réunification, jamais payées .

    En 1938 le pétrole livré en Allemagne venait massivement des entreprises pétrolières exploitantes en Amérique du sud . 50 % de son acier était Suèdois..


  • Ecométa Ecométa 11 février 2019 13:56

    Excellent mise au point de toute cette période et excellent rapprochement avec notre époque en ce qui concerne les « ELITES » … à monter dans toutes les écoles, collège, et universités !
    Il faut le dire partout, ce sont les Elites de l’époque qui ont portée Hitler au pouvoir et non le peuple… ce qui devrait nous amène à réfléchir aujourd’hui car les même causes produisent exactement les mêmes effets !
    Nazisme serait la contraction de National- Socialisme, mais ne faudrait-il pas plus précisément le rapprocher, et plus simplement, de « Nationalisme », de la simple contraction de « nationalisme » : d’un nationalisme à l’allemande ! Un nationalisme allemand qui n’a rien perdu de sa verve même avec la construction de l’Europe tellement elle est dominante économiquement. Ainsi l’Allemagne s’est plus servie de l’Europe qu’elle n‘a réellement servi l’Europe ; ses excédents commerciaux sont là pour en témoigner !
    « Pragmatisme » économique allemand diront certains ! Le pragmatisme est défini comme une « doctrine », celle de la réalité comme étant une vérité absolue, qui plus est portée à son paroxysme… à l’abus ! D’une réalité exclusivement factuelle qui serait forcément une vérité indépassable ; sous l’antiquité c’était le cheva l de bataille des sophistes et des cyniques… et ceci, ce simplisme, fonctionne toujours de nos jours !
    Réalité, et loin s’en faut, n’est pas « vérité » au sens complexe du terme, la vérité, celle métaphysique humaine, en termes de savoir, est un peu plus complexe et passe précisément par une analyse critique en termes d’entendement, de logique d’ensemble et non de celle de l’individualisme méthodologique de la science. Cette vérité, du moins y tendre le plus possible, en sachant que la perfection n’existe pas, et qu’elle soit accessible et acceptable par le plus grand nombre, doit être déterminée en ayant toujours à l’esprit le « principe d’humanité » et être abordée dans la pratique, le « pragma », d’un point de vue Ontologique (le pourquoi) , puis Déontologique (le comment en accord avec le pourquoi) et Éthique. En toute circonstance le « moi » doit penser « nous »… c’est là le vrai « cogito » ! Je suis donc je pense… et je pense « nous », ce qui est largement suffisant pour satisfaire le « moi », mon « moi » ; le plus (le nous) peut suffisamment satisfaire le moins alors que le moins (le seul moi), ne satisfera jamais le plus : il y a là une impossibilité !
    Dans une « union commerciale », un partenariat comme est censé être l’ « Union Européenne », la confiance devrait être de mise, être régit par la règle d’ensemble au sens complexe du terme d’« économie », un tel pragmatisme à l’allemande ne relèverait-il pas d’un égoïsme, d’un égocentrisme de très mauvais aloi… un libéralisme égotiste exacerbé ? L’excédent commercial allemand, que certains regardent comme une sacrée performance, qui se fait au détriment du reste des pays de l’Union, est en réalité une anomalie économique au sein de l’union Européenne ! Est-ce une bonne façon de procéder entre partenaire que de profiter des différences entre les Euros ?
    Au moment de la construction, les pays de l’Union étant tellement disparates économiquement, même sociétalement, qu’au moins économiquement, il aurait fallu des « mécanisme de compensation monétaire » réellement efficaces entre les différents Euros, ceci, de sorte à balayer ces différences économiques au fil du temps ! En fait elles ont été maintenues ces différences, même exacerbées par une concurrence même européenne, nous les constatons vivement aujourd’hui et c’est la démocratie qui en souffre ! L’union européenne ne nous a pas protégés de nos démons économiques et les mêmes causes produisent exactement les mêmes effets.
    En réalité il y a au moins « deux europes », celle de l’Union Européenne et celle de l’Union Monétaire… de cette « pseudo union monétaire » car il y a autant d’Euros que de pays ayant adhéré à cette union monétaire : les différences économiques, tellement marquantes, n’ont pas été réellement gommées !
    L’Europe, par le truchement de l’Allemagne et la complicité des différents gouvernements de la France, est vouée corps et âme au libéralisme économique et à son corollaire le libre échangisme. Il n’y a là que des paroxysmes, autant d’abus économiques, ceci, par le jeu perfide anglo-saxon, jeu conjugué de l’Allemagne et de la grande Bretagne chacune à leur façon et dans leur coin sans tenir réellement compte de leurs partenaires ! Et nous irons de plus en plus dans ce sens car Macron veut que la France soit comme l’Allemagne : vouée au libéralisme économique ! Bonjour, les « zéro- contrat » et les travailleurs pauvres à la mode anglo-saxonne.
    Si le libéralisme économique est la tasse de thé de Macron et de ses thuriféraires français et européens, ce n’est pas, historiquement et sociétalement, celle de la majorité des Français .
    Durant la crise des années trente, et de ce point de vue la France était une exception liée à sa culture économique, la France est sans aucun doute le pays qui a le moins souffert et l’Allemagne celui qui a le plus souffert ! Nous souffrirons bien plus pour la prochaine crise à venir, qui viendra à coup sûr car tant va la cruche à l’eau …


  • pipolo 12 février 2019 10:32

    le complotisme deuxième mot écrit le plus dans les journaux libéraux après celui de populisme la classe technocrate s’inquiète de la perte de terrain électorale et a peur de laisser échapper le parlement Européen donc ne sait plus comment contrecarrer la descente aux enfers de ces candidats a grands coups de manchettes  ils nous promettent des lendemains qui chantent et l hégémonie ," honni soit qui mal y pense ,fascisme , antisémitisme , homophobie et jj en passe a la une des journaux on ne voit que cela représentation de la séparation du peuple et de ses élites actuellement désavoué par la population . en conséquence vont t ils nous imposer encore des lois liberticide qui leurs permettraient de museler l’opposition rien n’est moins sûre . 


  • eddofr eddofr 12 février 2019 11:43

    Voilà un bien beau texte.

    C’est à dire un texte que j’aurai voulu avoir le talent d’écrire.

    Brillant !

    Les règles de la démocratie :

    1. Le peuple à toujours raison.
    2. Quand le peuple à tort, appliquer la règle n°1
    3. Si vous n arrivez pas à appliquer la règle n°2, c’est que vous vous trompez de combat, reprenez tout à zéro et appliquez la règle n°1

    • Ecométa Ecométa 12 février 2019 16:12

      @eddofr
      Excellent pour expliquer la prise en compte du vote blanc comme vote de protestation... d’insatisfaction, et le refus de promesses fallacieuses !

      Ainsi il faudra refaire votre copie Messieurs et Mesdames les politiciens jusqu’à ce qu’elle soit acceptable pour tous et pas seulement 17 % des citoyens !


    • pipolo 3 mars 2019 11:27

      @eddofr
      c est d’un puéril ! dans le genre c est celui qui dit qui l’ est , quel simplisme !


  • Traroth Traroth 12 février 2019 15:48

    Sa défense de Le Pen, bof bof... Hitler n’a pas clamé avoir un projet d’extermination avant d’arriver au pouvoir, hein !


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