vendredi 10 novembre 2006 - par L’enfoiré

Moderato cantabile

Anniversaires à petites doses, pourrais-je dire. Plus d’un an et demi sur mon site propre, près d’un an chez AgoraVox en tant que rédacteur, et près de trois mois comme modérateur. Un petit flashback s’impose.

Le moment de réflexion s’impose en effet, en arrière-plan et avec le recul du temps. La minute de silence interrompue (bizarre de parler comme ça pour moi) ; je me la devais.

Beaucoup m’ont demandé ce qui a motivé cette "folie" épistolaire et parfois "guerrière" qui prend beaucoup de mon temps.

- "Donne-nous un peu d’articles plus "soft". Un peu plus de "mou" dans la fréquence. Sois moins engagé", disaient certains de mes collègues.

 

Ma réponse a toujours été la même :

- "Je suis engagé. Je le sens ainsi, et je ne peux être court. Tu n’as pas lu entre les lignes et détecté l’humour que je veux y mettre en filigrane."

 

Les "Réflexions du miroir", titre que j’ai choisi pour mon site, n’est pas une marque déposée. C’est quelque chose que l’on a en soi pendant un bon morceau de sa vie, prêt à l’emploi. Je n’aurais jamais revendiqué une telle manière de penser plus jeune.

Cela germait déjà depuis un moment, inconsciemment. Dans ce statut, une étincelle perso avec la vie, complétée par une "truelle" comme outil ad hoc qui se présente. La suite vient de soi, et cela s’embrase très vite.

Mon pseudo, "L’enfoiré", je l’ai choisi en mon âme et conscience. Beaucoup de commentateurs se sentaient même gênés de donner une opinion à un type qui se dit enfoiré. Comique, ce quiproquo.

Entraîner l’ensemble des troupes de "mots" avant celles des commentateurs agressifs ou non. J’aime.

Désolé pour ceux auxquels mes pistes de réflexion n’ont pas plu. J’aime charcuter avec humour les idées toutes faites.

Peu de commentaires, en somme, à domicile, sur mon site jeune. On aime bien à la rigueur lire les articles gratis, mais de là à prendre la plume par clavier interposé...

Du côté fréquentation, pas trop à se plaindre. Le compteur, généreusement offert par le distributeur, tourne et indique une moyenne de 100 à 200 "accrochages". Les différences sont parfois notables et étranges d’un jour à l’autre. On se demande si on a déconné quelque part, un jour, pour constater que le thermomètre reprend l’ascension le lendemain.

Innocent, j’ai osé lancer un "survey", demander l’appréciation des lecteurs pour en avoir le fin mot. Sans beaucoup de découvertes au bout.

Alors, fin 2005, place à la "grande école d’AgoraVox", après un petit coucou sous forme d’e-mail du distributeur.

Ici, pas de soucis à avoir du côté commentaires. On se trouve tout de suite plongé dans l’arène de la critique à poil redressé en général. Les spectateurs-lecteurs vocifèrent de partout, avec parfois des extrapolations très "particulières".

Les troll et bus sont du parcours, et il vaut mieux se tenir à la barre offerte généralement dans ce moyen de transport.

Plus d’un rédacteur a déjà eu l’envie de baisser les bras dès l’entrée, en croyant s’être trompé de crèmerie.

Les lecteurs se plaignent néanmoins de la valeur intrinsèque (toujours gratuite) des parties qui se jouent.

Depuis près d’un trimestre, j’ai décidé de passer le tain du miroir.

Modérateur, moderato cantabile, car prendre ce drapeau-là, c’est aussi du sport, qui passe au bleu de l’insouciance des autres qui continuent la litanie par l’habitude de l’ignorance.

Une bonne trentaine d’articles à se farcir tous les jours, et cela en prenant une certaine responsabilité pour être consistant. Ne pas tout prendre, si l’on ne sait pas de quoi ou de qui il est question. Dès à présent, je compte plus de mille articles "trashés" dans mon gmail.

Je dois dire haut et fort qu’il y a de bon, de très bons articles qui défilent devant mes yeux surpris de la richesse des idées qui transitent par mon jugement candide, le plus souvent.

Donner son "ok" sur l’un, refuser l’autre bien écrit pourtant, avec amour, mais qui n’aura été que le énième d’une série, par malchance. Cela fait mal pour le fournisseur, mais aussi pour le juge de ces "cinq dernières minutes".

Après les mécontentements, on se questionne. Pourquoi certains articles ne passent-ils pas la rampe des applaudissements ? Trop subversifs ? Trop peu documentés ?

Ils ne sont pas des journalistes, ces bougres de rédacteurs. Ils écrivent avec leurs tripes. Sans le budget de la presse officielle.

Voilà bien le reproche le plus grave que j’ai à l’encontre de la manière de travailler d’AgoraVox et de ses règles de conduite.

La volonté de faire comme si c’était un journal.

De toute façon, ce ne sera en définitive qu’une copie, qu’un ersatz, un remake de la presse en procédant de la sorte.

Si je veux avoir des infos de l’actualité, j’achète un journal. Un euro, et hop, le voyage dans les horreurs de notre monde est servi à domicile et en couleurs.

Ce qui fait la différence, la chiquenaude de plus, c’est l’interprétation des gens qui prendraient le temps d’analyser, de comparer les écrits de toutes origines, avec le temps du recul. L’actualité crue, je n’ai rien à y changer. Elle existe malgré moi. C’est le rôle du journaliste d’aller la chercher, là où elle est, avec le budget de Vandam KH.

Le journal citoyen, c’est autre chose. Il faut du temps pour la sortir avec le recul de la réflexion. Un article se relit, de multiples fois. On sait quand il commence à germer dans l’esprit. On ne sait jamais quand ce sera terminé. Pour peu que ça le soit un jour.

Pour moi, un article vit. Il occupe mes pensées. La plupart des articles sur mon site sont écrits longtemps avant la parution et, en plus, il n’est pas rare qu’ils soient corrigés, après, avec des ajouts. Je les ai tous sous le chapeau prêts à se voir corrigés, adaptés.

Je suis un buvard de l’info, avec couche de protection et de correction intégré.

Normal qu’ils deviennent lourds, trop longs, trop en désynchro, pour cette antenne.

C’est autre chose, ça creuse un peu plus, ça pioche tous azimuts, ça n’a plus rien à voir avec le journalisme médiatisé.

La voie AgoraVox est là, à mes yeux, il faut dévier un peu sous peine de mourir de sa belle mort sous les palmiers des sirènes médiatiques habituelles.

Voilà ce que moi, humble serviteur de cette longueur d’onde, avais à dire d’AgoraVox, que j’ai aimé très vite malgré tout. Je l’ai dit dans les forums. Pas de réaction.

Je ne sais si je passerai le mur de la modération avant qu’il ne devienne celui des lamentations. Je ne jouerai pas le jeu de modérateur, cette fois, de toute manière.

Une fois de plus, je suis en plein domaine perso, sans aucun moyen de documenter quoi que ce soit.

Je serai tout de même un peu dans l’actualité, car on cherche à améliorer l’environnement et notre "blogs party" en général.

A vos marques et à vos réflexions, lecteurs d’élucubrations orchestrées.


L’enfoiré



40 réactions


  • Marie Pierre (---.---.102.50) 10 novembre 2006 10:33

    Ma non troppo....

    Réflexion intéressante mais qui me laisse un peu sur ma faim : « Voilà bien le reproche le plus grave que j’ai à l’encontre de la manière de travailler d’Agoravox .et de ses règles de conduite ». Quid de ces règles ?

    Effectivement, les articles écrits avec un certain recul, la volonté de ne pas coller à l’actualité, font preuve, dans leur majorité, d’une bonne réflexion.

    Certains articles d’actualité vont également dans ce sens, dans la mesure où le lecteur sent une « ana-lyse ».

    Cependant, est-ce que le journalisme citoyen est simplement du ressort du rédacteur ? Nous apprenons également beaucoup de la part des intervenants.

    Je pense également à d’autres articles que j’ai plaisir à lire, mais rien à ajouter. Ne pas interrompre le charme. Là, un simple « merci » pour ne pas laisser le rédacteur seul.


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 10:52

      Salut Marie-Pierre,

      Voilà, je le dis : « Merci » pour le commentaire. Une question « réflexion qui laisse sur ta faim ? ». Quelle faim ? Est-ce toujours les « dernières » affaires bien salées en général qui surgissent dans l’actualité, la recherche du fait divers, le chien écrasé qu’il faille analyser ? Prendre du recul, c’est de l’analyse au bout d’office comme tu le dis. Agir au quart de tour, à l’affut de l’article à écrire pour remuer la « boue », manque pour moi d’originalité. Je sais, c’est notre monde moderne qui veut ça. Tout doit aller vite. Le scoop sinon rien. L’outil « internet » a pris la place de la bonne vieille lettre. A ce rythme, on perd un temps soi peu de temps de réflexion. Oui, bien sûr, il y a le livre pour exprimer des idées bien reposées. Mais cela, il faut en avoir du temps et surtout pour se faire éditer, c’est pas la carte d’accès assuré. Et puis cela manque d’interactivité. Il ne faut pas perdre ce côté positif du modernisme. Alors, Agoravox devrait donner une chance différente en parallèle. S’ouvrir à de vrais dossiers complétés à la rigueur par de nombreux rédacteurs. La Wiki mania a du bon. Cette manière a déjà été proposée en forum. A+


    • Sam (---.---.145.134) 10 novembre 2006 10:56

      Marie-pierre

      Nous apprenons également beaucoup de la part des intervenants.

      Oui, c’est une différence majeure. Le rôle des lecteurs-commentateurs est aussi important que celui des « journalistes », si ce n’est plus.

      Et leurs interventions - sans vouloir nous cirer les pompes - sont bien souvent plus intéressantes, pertinentes et esthétiques que bien des articles dont les auteurs sont persuadés d’être des deus ex machina dispensant la bonne parole aux boeufs.

      En ce sens, on peut parler d’articles-supports d’échange.

      On est pas dans l’échange argent contre information, dans la dynamique hiérarchique et consumériste de l’info, on est beaucoup plus dans le devenir humain de la société.

      Un devenir où les valeurs proprement humaines, qui ne sont pas économiques et ne réfèrent pas à l’économie, mais ont a voir avec la morale et la mort, devront guider l’information.

      Par contre, aujourd’hui, l’information marchande passe son temps à biaiser, influer sur les humains et leurs valeurs pour qu’ils adoptent le principe de l’échange marchand comme fondamental pour l’humanité.

      Alors, que sous peine d’en crever, c’est la vitatilaté de l’échange gratuit qui nous permettra de survivre et d’aller plus loin. smiley


    • Marie Pierre (---.---.102.50) 10 novembre 2006 11:02

      Bonjour l’Enfoiré,

      Ce qui me laisse sur ma faim, c’est « la manière de travailler d’Agoravox et ses règles de conduite ». D’où ma question : quid de ces règles de conduite ?

      Ce qui est étonnant, c’est que les rubriques « chiens écrasés » et autres people apparaissent et fassent de l’audience comme on dit maintenant. En fait, suffit-il au rédacteur de mettre un brin de sociologie ou de consonnance politicienne pour que l’article soit retenu ?


  • Sam (---.---.145.134) 10 novembre 2006 10:43

    J’aurais aimé savoir qui choisit les modérateurs et selon quels critères ?..

    Assez d’accord avec ta différence entre journal citoyen et presse vendue.

    M’est avis que Revelli veut faire un vrai journal, parce qu’après le vrai journal sera vendu, comme les vrais journaux.

    Une entreprise citoyenne, c’est encore une entreprise, comme dirait Ferré. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 11:05

      @Sam,

      Je sens le « journaliste » qui sommeille en toi et qui a été quelque part frustré de ne pas le devenir. Je crains le pire avec les idées de vente d’info agoravoxienne. L’argent pervertit tout. Je sais qu’il fait vivre un peu, beaucoup, à la folie... mais, imagine que l’on doive payer pour ce genre de « sport » intellectuel. Là, nous seront devenu un journal, à part entière, oui. Véritables concurrents vengeurs de la presse officielle. On enverra des « raid acteurs » sur le terrain. et tout y quanti. Chez qui ira les bénéfs. Les vautours sont là à l’affut. Une entreprise citoyenne est une entreprise de conscience avant tout. Mais c’est mon avis...


    • Sam (---.---.145.134) 10 novembre 2006 11:22

      Marc

      Merci pour ton lien, mais il est écrit : « Afin de postuler au statut de modérateur, il vous faut avoir publié trois articles au minimum sur AgoraVox. »

      C’est la condition pour devenir modérateur, pas les critères de choix. Je précise, si untel se présente avec trois articles et tel autre avec aussi trois articles, sur quelle base l’un sera retenu et pas l’autre ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 11:37

      @Sam, Je crois que les trois articles en question c’est pour estimer si un rédacteur a de bonnes dispositions « naturelles » pour devenir modérateur. Le nombre est purement d’évaluation suffisante. Le « temps » est par contre un point bien plus dur à trouver. c’est vraiment un « trou à temps », le rôle de modérateur. Je peux en parler. C’est un sacerdoce en parlant de manière un tantinet « religieuse ». Rester objectif et consistant demande une réflexion aussi « religieuse ». (oh là, je vais bientôt faire mon signe de croix si ça continue...). Ne pas faire ostensiblement parti à une seule manière de voir les choses...A+


    • Sam (---.---.145.134) 10 novembre 2006 11:38

      L’enfoiré

      Je sens le « journaliste » qui sommeille en toi et qui a été quelque part frustré de ne pas le devenir. Je crains le pire avec les idées de vente d’info agoravoxienne.

      Tu diagnostique trop vite et tu te trompes. Rassure-toi, si je n’ai pas poursuivi mes activités de journalisme, je n’en suis aucunement frustré.

      J’ai compris il y a assez longtemps où j’en étais et ce que je voulais obtenir de l’info et de l’écriture.

      Ma créativité et mon identité s’expriment aujourd’hui en liberté, de la façon dont je le souhaitais véritablement, et ça n’a pas à voir avec le journalisme.

      D’ailleurs, le fait que l’info soit consumériste et hiérarchique, comme je te le disais - crainte que tu sembles éprouver aussi pour AV - a joué dans mon éloignement de cette profession.

      Et, d’un point de vue strictement professionnel, si l’on regarde l’infotainment généralisé, la précarité de la majorité des journalistes, les rênes serrées et l’argent-roi, pas à dire, je ne regrette pas d’avoir choisi une autre voie. smiley


    • Sam (---.---.145.134) 10 novembre 2006 11:46

      L’enfoiré

      Oui, je me doute bien que c’est prenant...Mais ne prends pas le voile quand même, je te le déconseille.

      Ceci dit, je ne suis pas plus éclairé.

      Quels sont les critères qui font qu’untel est retenu modérateur ? Mis à part les trois publications et, sans doute, les forfaits, because trente articles/jour...

      Tu comprendras que j’insiste. Comment on choisit le « comité éditorial » révèle comment « on pense » le journal et induit son ortientation future.

      Je ne t’apprendrais pas que la Presse ordinaire et les patrons de presse sont tellement discret sur leurs orientations, motivations de création, et d’orientation de leurs journaux. Transparence, c’est un beau mot pour un organe citoyen, non ?..

      Alors, répond sans détours : le modérateur doit être bac+2, joeur de cricket, copain de la petite nièce de Revelli, catho intégriste, ou libéral intégriste ?.. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 12:21

      @Sam,

      Bien sûr que tu as raison d’insister. En fait, tu en as le devoir, à mon avis. Sinon, vive la dérive de l’entonoir trop étroit. Je ne peux te répondre. D’autres pourraient pour une fois le faire de manière très précise (et documenté, comme il est demandé de le faire pour les articles). Je suis un « maillon faible » dans la chaîne. Je suis très loin de savoir, ce qui motive le lancement définitif d’un article. Est-ce à la proportionnelle ? A la discussion passionnée ? A l’arraché ? J’ai donné mes raisons simples pourquoi je pensais que je pouvais pousser le bouchon et faire de la modération. J’ai été accepté. Je devrais plus regarder le Miroir au lieu de voir au travers. C’est peut-être un défaut. La balle est ailleurs, maintenant.


    • Sam (---.---.212.55) 10 novembre 2006 23:32

      L’enfoiré

      J’ai été accepté. Je devrais plus regarder le Miroir au lieu de voir au travers. C’est peut-être un défaut. La balle est ailleurs, maintenant.

      Merci de ta réponse, sybilline mais assez claire quand même, finalement.


  • La Taverne des Poètes 10 novembre 2006 11:11

    Veux-tu lire ce qu’il d’écrit au-dessus de ta partition ? demanda la dame.
    - Moderato cantabile, dit l’enfant. La dame ponctua cette réponse d’un coup de crayon sur le clavier. L’enfant resta immobile, la tête tournée vers sa partition.
    - Et qu’est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ?
    - Je ne sais pas. Une femme, assise à trois mètres de là, soupira. Tu es sûr de ne pas savoir ce que ça veut dire, moderato cantabile ? reprit la dame. L’enfant ne répondit pas. La dame poussa un cri d’impuissance étouffé, tout en frappant de nouveau le clavier de son crayon. Pas un cil de l’enfant ne bougea. La dame se retourna.
    - Madame Desbaresdes, quelle tête vous avez là, dit-elle. Anne Desbaresdes soupira une nouvelle fois.
    - A qui le dites-vous, dit-elle. L’enfant, immobile, les yeux baissés, fut seul à se souvenir que le soir venait d’éclater. Il en frémit.
    - Je te l’ai dit la dernière fois, je te l’ai dit l’avant-dernière fois, je te l’ai dit cent fois, tu es sûr de ne pas le savoir ?

    (Marguerie Duras, « Moderato cantabile », page 7)


    • La Taverne des Poètes 10 novembre 2006 11:22

      Je devine qu’un élairage de ma part est attendu car tout le monde ne navigue pas dans les sphères de la pensée poétique. smiley

      L’enfant ne comprend pas le sens d’une expression qu’on veut lui inculquer de force en la martelant. L’auteur de l’article explique au contraire sa démarche de modérateur. Ce qui est bien.

      Mais pour jouer juste une partition, Agoravox doit jouer tantôt moderato voire adagio, et tantôt andante, vivace, presto... C’est une question de dosage et de respect des sensibilités nombreuses et contrastées qui s’expriment sur ce site.


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 11:41

      @Taverne des Poètes, La musique est construite de tous ces mouvements, merci de le rappeler. Merci aussi, d’éclairer les paroles de Margueritte. On ne lit pas assez aujourd’hui (du moins, de livres) et il n’était pas nécessairement évident de trouver le rapport avec la belle histoire racontée.


  • lebaron (---.---.132.72) 10 novembre 2006 11:42

    @ l’auteur votre sincérité est rafraîchissante, mais ne trouvez vous pas étrange que certains redacteurs arrivent à publier 2 à 3 articles par semaines alors que d’autres sont systématiquement mis aux oubliettes ? est-ce un gage de qualité, de liberté, de mimetisme(par rapport à la prese écrite), ou de copinage.... ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 11:54

      @Lebaron,

      Je ne vous ai rien dit, mais nous venons de vivre une petite crise de jeunesse sur Agoravox. Je n’en dit pas plus pour ne pas relancer l’affaire mais, aussi, parce que je ne suis pas sûr que la hache de guerre a regagné son fourreau.

      Ce que tu dis est vrais. Je regarde rarement les noms des auteurs d’articles qui me parviennent. Je l’ai fait, pourtant, une fois tout de même, à la suite d’un cas que je trouvais trop flagrant d’overdose. Signalé à Agoravox, « père », j’ai arrêté le flux monoparental. Pas eu de réponse. Je crois que tous ceux qui sont en arrière plan ne savent plus où donner de la tête. Je n’ai pas d’autres raisons sous la main.


    • lebaron (---.---.132.72) 10 novembre 2006 12:08

      @ à l’auteur Merci une fois de plus de votre franchise et bon courage pour votre fonction nouvelle, j’aime à esperer que votre liberté d’opinion reste appréciée ...et non censuré...car ce sont des gens comme vous qui feront évoluer certaines mentalités....je suis légitisme éclairé donc pas du tout de votre obédiance mais je crois savoir reconnaître un libre penseur... et je vous félicite à nouveau en tant que tel.


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 15:11

      @Lebaron,

      Je me suis posé une question bête et méchante mais très enfoireuse : « Par quels chemins de la modération passe les textes de Carlo Revelli ? ». Blasphématoire ?

      Je n’ai jamais vu un texte de Carlo en dehors de la première place du journal de la journée. Là, je suis excommunié.

      Si vous voulez me garder, surtout ne lui racontez pas mes incartades innocentes. Sinon, adieu, veau, vache, cochon couvée... Je n’ose plus dire A+


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 10 novembre 2006 18:46

      @ L’enfoiré : tu portes bien ton nom et je te l’ai toujours dit ! smiley Et en plus tu te trompes, à commencer par mon dernier article qui n’était pas à la une. Depuis environ 18 mois, j’ai écris une dizaine d’articles et probablement 6 ont été à la une. Je suis un des auteurs qui publie le moins sur AgoraVox.... smiley

      @Sam : Mes articles comme ceux des autres auteurs suivent le même cheminement, à savoir ils sont envoyés par mail à la vingtaine de modérateurs qui ensuite les votent. Tu as donc reçu mes articles par mail cher Guy, vérifie bien... smiley

      Ensuite, ils sont votés et passent en ligne à la majorité simple. En moyenne un article est voté au minimum par 4-5 personnes et au maximum par une douzaine. Enfin, une fois le vote terminé nous assurons la mise en ligne après avoir vérifié les problèmes juridiques (copyright, diffamation, etc.) car nous sommes juridiquement responsables de ce que nous publions.

      N’importe quel rédacteur qui a publié quelques articles et qui est sérieux peut devenir modérateur et recevoir ainsi une quarantaine d’articles par jour à lire et à voter. Tu peux voir que les profils sont très hétéroclytes tant politiquement que sociologiquement. Voir ici la liste : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8843

      En espérant avoir répondu aux différentes interrogations.


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 19:20

      @Carlo,

      Merci, pour me garder au sein de la grande famille. Je suis sûr que tu m’attendais au tournant. L’article actuel dérive un peu de mes objectifs. Ce n’était pas pour remettre en question la modération. Le processus m’intéressait donc j’ai poussé ma briquette dans la marre. La réponse me satisfait complètement.

      Comme je te prends un peu de temps d’antenne, j’en profite. Le but, et je l’ai exprimé plus haut, c’est de créer un chemin parallèle dans la manière d’aborder les sujets. Plus de restrictions de longueur d’article, d’actualité en déphasage, de manque d’objectivité. Comme je le dit sur mon site en sous titre, j’aime travailler avec un peu de subjectivités dans l’objectivisme. Le style d’article qui se construit avec une foule de données venant de tous les provenances, de tous les horizons de Rédacteurs. Les idées ne viennent pas du même chapeau et je serais intéressé de créer ces articles de longue haleine avec ceux qui se sentent en synchro avec l’entreprise. L’actu en tant que telle ne me passionne qu’à moitié ou que pour un départ aux idées émises.

      Le buvard bavard. (un nouveau pseudo ? je vais y penser). smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 19:34

      @Carlo,

      Je m’aperçois que je n’ai pas répondu à ta question. Comme je l’ai dit plus haut, je ne regarde pas souvent le nom de l’auteur des articles qui défilent. Il est donc probable que tu sois passé à la « moulinette », comme les autres. Tu m’excuseras de ne pas perdre mon temps à rechercher la preuve de tes dires. Je te fais confiance. Quand à la procédure de « vérification copyright ou de la vérité vraie », je dois avouer que je ne m’en préoccupe pas trop. smiley Il faut en avoir de la docu à disposition pour faire ce travail. Sorry pour ma désinvolture.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 10 novembre 2006 21:30

      Guy, tu abordes une question complexe. Personnellement, je ne suis pas super chaud à inciter davantage la publication d’articles encore plus longs et plus subjectifs. C’est déjà un peu le cas je trouve ! smiley

      Cela dit, ce n’est que mon opinion et je t’invite à poser la question au sein du forum des rédacteurs et à en débattre.

      Bonne soirée et encore merci pour l’énorme boulot que tu fais tous les jours ! smiley


    • Sam (---.---.212.55) 10 novembre 2006 23:50

      Carlo Revelli

      @Sam : Mes articles comme ceux des autres auteurs suivent le même cheminement, à savoir ils sont envoyés par mail à la vingtaine de modérateurs qui ensuite les votent. Tu as donc reçu mes articles par mail cher Guy, vérifie bien...

      Ensuite, ils sont votés et passent en ligne à la majorité simple. En moyenne un article est voté au minimum par 4-5 personnes et au maximum par une douzaine. Enfin, une fois le vote terminé nous assurons la mise en ligne après avoir vérifié les problèmes juridiques (copyright, diffamation, etc.) car nous sommes juridiquement responsables de ce que nous publions.

      Mis à part le fait que je ne m’appelle pas Guy et que je n’ai jamais reçu aucun mail de toi, je précise que je demandais à l’Enfoiré comment étaient choisis les modérateurs.

      Par ailleurs, j’induisais que tu voulais faire un journal payant en ligne.

      Idée inférée par la présentation d’AV, similaire à celle d’un journal, mis à part les liens que proposent les rédacteurs, et par la remarque que tu nous avais faite il y a quelques temps sur le fait qu’AV n’était pas « porteur » dans ton projet global Cybion.

      Ce qui, logiquement, m’amenait à penser que tu pourrais avoir envie d’alléger la charge AV en en faisant un organe en ligne, qui pourrait s’auto-financer, au moins.

      Est-ce le cas ? Je parle, après toutes ces explications, toujours de la création d’un journal payant.

      PS : je ne serais pas a priori contre cette idée, tout dépend du format du journal en ligne proposé.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 11 novembre 2006 03:12

      Mais non Guy c’est le vrai nom de l’enfoiré !!! smiley

      Non AgoraVox est gratuit et restera toujours gratuit. smiley


  • cestpaspermis (---.---.146.112) 10 novembre 2006 12:27

    Mais ce lebaron a toutes les audaces,tous les culots,et c’est un véritable cuistre !Il va nous les briser longtemps avec son racisme et sa connerie ?


    • lebaron (---.---.132.72) 10 novembre 2006 13:10

      @c’estpaspermis Que vous n’aimiez pas les nobles c’est votre problême(d(ordre psychanalitique selon moi), que vous soyez injurieux cela ne plaide guere en votre faveur il me semble, alors reprenez vous car il n’est pas bon de se montrer integristes sans raison...ce fil n’est pas le lieu d’une de vos expeditions anti-nobles....cessez je vous prie de troller les fils avec votre venin...


    • lebaron (---.---.132.72) 10 novembre 2006 13:12

      @ c’estpaspermis j’ai voté pour vous, ainsi les gens pourront lire la qualité de vos commentaires.


    • cestpaspermis (---.---.237.247) 11 novembre 2006 12:53

      Mon cher baronnet,comme je ne veux rien vous devoir,à mon tour de voter pour vous, et pour les mêmes raisons ! Vive Marie-Antoinette !


  • ohlala (---.---.124.230) 10 novembre 2006 19:40

    @ L’enfoiré, bonjour. Merci de vos éclaircissements et de votre spontanéité. Egalement d’être apparu sur le fil un jour où je me plaignais comme beaucoup d’autres d’un article vraiment foutraque. C’est un détail, mais votre franchise ce jour là m’a rassuré.

    « La volonté de faire comme si c’était un journal » : c’est évidemment l’attirance et le piège, puisqu’on en connaît l’impossibilité matérielle , exemple facile : les élections aux USA, les infos, etc. Donc rebondir plutôt que sauter à pieds joints. D’accord.

    Aucun média n’a cette réaction immédiate, vitale et salutaire. Si on veut bien ne pas tenir compte des émissions radios « l’auditeur a la parole »,pas plus de 10 secondes car « François Hollande va vous répondre » le temps presse.

    Devenir un vrai journal est un leurre qu’il faut définitivement oublier. L’imprimer, une erreur marketing.

    Honnêtement, il n’est pas toujours facile ici pour un lecteur « moyen » (ni philo, ni scientifique, ni informatique, mais un peu mon genre) d’apporter une quelconque contribution à certains sujets très pointus mais récursifs. Ne citant pas Platon dans le texte, j’essaie Zen (enfin mollo celui-là) et Voltaire, l’origine de la vie du Bigbang pour ne pas mourir idiot car j’essaie d’en penser quelque chose, puis je passe à côté. Ajouter quelque chose au sujet de l’Islam, on l’a encore vu hier, non. Même Marsu fatigue.

    Je trouve donc, qu’Agvx aide à se structurer -oui et shit à ceux qui rigolent- dans le sens où l’article allègrement bombardé, pilonné, bazooké, et par là multiplié se trouve devenir plus éclairant.

    Je regrette que la culture -comprendre large- soit si peu présente à l’esprit des lecteurs autrement qu’en bas de page et si peu commentée. Pas assez citoyen(ne) sans doute.

    Pour ces raisons, et comme la plupart, je lis cent fois plus que je ne poste. Pas plus mal.

    Votre réflexion, je n’ai pas dit confession, vient à point. Je la place un peu sur la même étagère qu’une superbe flânerie de Bernard Dugué, de ce début de semaine. Ce qui me fait remarquer que le sujet n’a pas toujours a être cadré dans le marbre pour donner de l’intérêt, façon la fille de Villepin (rien à dire non plus), même si celle-ci explose l’audimat sur le média citoyen.


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 novembre 2006 20:04

      @OhLaLa (pas mal le pseudo),

      « ... d’être apparu sur le fil un jour où je me plaignais comme beaucoup d’autres d’un article vraiment foutraque. C’est un détail, mais votre franchise ce jour là m’a rassuré »

      >>Je ne me souviens plus de l’événement. C’est avec le plus grand plaisir que je l’ai fait. Tu n’es pas le seul à vouloir te donner une baffe pour avoir voulu mettre un doigt dans un engrenage plein de « cambuis ».

      « ...pas toujours facile ici pour un lecteur »moyen"

      >>Je dirais que je n’en ai rien à cirer de savoir que j’ai à faire à Monsieur « de la Filandière » plein de connaissances en tous domaines scientifiques ou autre. Pour cela, je vais chez « Sciences et Vie » que j’aime aussi et qui m’instruit de données contresignées de toutes part. La culture, c’est comme celle que l’on dit « générale », c’est ce qui reste quand on a tout oublié.

      « ...qu’Agvx aide à se structurer -oui et shit à ceux qui rigolent- dans le sens où l’article allègrement bombardé, pilonné, bazooké, et par là multiplié se trouve devenir plus éclairant »

      >> Là, je te suis à fond la caisse. Mon épouse, qui sans le savoir me donne des sujets de blog, m’a déjà dit que j’ai changé depuis le début de cette histoire épistolaire. Elle n’en est pas satisfaite car je lui consacre un peu moins de temps.

      Je suis très content de voir qu’il y a un lecteur dans les rangs. Flâner dans la rêverie, n’est ce pas une manière d’espérer un « Monde ailleurs » comme dans la chanson. A+


    • Antoine Diederick (---.---.191.74) 10 novembre 2006 20:43

      Aîe, qui néglige sa mie, néglige son âme smiley


    • ohlala (---.---.124.230) 10 novembre 2006 20:45

      ...par lecteur moyen, j’entendais « généraliste » bien sûr. Mon prochain pseudo sera Touchatout.


    • roumi (---.---.74.206) 10 novembre 2006 22:21

      ah c’est top ze moumoutte !!!

      il « l’enfoire » est retraite , depuis peu ; donc du du temps de liberte .pas + qu’avant peut etre mieux me tromp’aije !!

      j’ai eu la meme impression quand j’avais descendu tres rapidement , carrement dans le feu et hop il est partis au creneau ; je l’ai soutenu et voila , du brut .

      mais bon maintenant la reponse est pertinente ou pas ;

      foin du pet sur la table ciree !!!

      je ressens comme une forme d’entonnoir a idees , d’ou le role des moderateurs ? succes oui comment ?

      le site deviens trop farcis en matiere ; entre les liens et les construction personnelles .

      celui sur l’ecrit et l’education nationnale en est un bon exemple : ne pourrait’ on pas simplifier les titres pour le flux rss ( sans u avant ) merci

      roumi


  • Selim (---.---.98.98) 10 novembre 2006 23:49

    Moderato cantabile 10.9.6

    Pas mal décalé-horaire par rapport à la France, je prends ce fil alors que vous êtes sans doute tous couchés. Bon dodo. Fil intéressant pour les rédacteurs comme les simples lecteurs, il me semble.

    En tant que lecteur, je suis souvent déçu par le fait que j’en apprends moins - en général - sur AgX qu’à la lecture du Monde. Heureusement, je ne lis pas le Monde tous les jours (AgX non plus, d’ailleurs). Qu’apporte réellement AgX sinon des commentaires de l’actualité (sauf exception et pour des raisons bien exposées dans l’article) ? Et souvent des commentaires de commentaires. On n’apprend donc pas, à proprement parler, grand-chose. Néanmoins AgX m’apporte qqc de précieux, des commentaires souvent libérés de la langue de bois qui règne dans les médias officiels, et parfois des idées inédites.

    En tant qu’auteur, je tiens d’abord à remercier les modérateurs et les éditeurs qui accomplissent ce travail très lourd de lecture, sachant que nous ne voyons que le meilleur et que les modérateurs voient aussi - et surtout - le pire. N’ayant jamais eu (jusqu’ici) d’article refusé, je n’ai pas à me plaindre des décisions de ces messieurs-dames. Re-merci. Alors que ma manière de présenter les questions, plutôt abrupte, et sans aucun respect pour la « rectitude politique » (comme disent les Québécois) fait qu’un journal comme le Monde, par exemple, n’a jamais accepté un de mes papiers (dans les pages « Débats » en tout cas) ! AgX est donc pour moi une tribune précieuse, où je peux m’exprimer.

    Ensuite, les réactions du public : evidemment, l’égo de l’auteur est facilement blessé. On ne l’a pas compris, alors que ce qu’il voulait dire était tellement évident, croyait-il... Et puis il y a les « trolls » qui se lancent dans des débats oiseux. Mais, ça ne fait rien, c’est toujours bien pour un auteur d’avoir un feed-back, comme on dit (à tort), quel qu’il soit. Et, là encore, parfois, on est heureusement surpris par la pertinence du commentaire.

    En conclusion : La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Merci à AgX qui nous donne beaucoup.


    • DW Deep Throat (---.---.224.205) 11 novembre 2006 09:40

      Salut les drouguies,

      Bon maintenant que CarloVox a retiré les pouces, comme il convient : peur-être saura-t-il aussi retirer ses votes qui cachent encore les seuls commentaires de Demian et de Prêtresse.

      Des caches saint-sulpiciens qui les mettraient encore sitrop en valeur, comme la seule underground de ce site si modéré, qu’il est fui par les artistes, les femmes et les musulmans ou tous pronétaires du pronétaire.

      Qu’est-ce qu’on a bien ri, et comme on en rit encore dans la FransouParisi de Nowadaies !

      Demian West the deep throat.


    • roumi (---.---.74.206) 11 novembre 2006 20:00

      @demi west

      ton vatican , ta mecque c’est MARMOTTAN . thchaio


  • Demian West (---.---.224.205) 11 novembre 2006 12:35

    Voici des propos, de la part d’un rédacteur et d’un contributeur, qu’on peut lire sur l’Agora et qui manifestent bien la nature perverse du nouveau dispositif. Ce pendant que Demian West est toujours exclu de la rédaction sans raison valable.

    "par Bulgroz (IP:xxx.x11.123.166) le 11 novembre 2006 à 11H24 Ce Deep Throat, alias l’Hibernatus du Vox est le même taré qui tente de faire un come back sans gloire afin de faire remonter le taux d’islamophobie et éventuelement faire replier sa veste. Ce démian west n’a décidemment aucune dignité, c’est la honte de l’humanité.

    par Patrick Adam (IP:xxx.x7.30.107) le 11 novembre 2006 à 11H15 @ Marsu Tu as raison, mais comme j’évite de prononcer ce nom maudit jusqu’à la quarantième génération, je n’avais pas voulu y faire mention. J’imagine qu’il se prend pour le Phénix. Un peu déplumé et mal farci sous le coup. Bien à toi. Patrick Adam"

    CQFD DW


  • Demian West (---.---.224.205) 11 novembre 2006 16:09

    La Censure sur Internet : Demian West rédacteur de AgoraVox subit la censure par le journal dit « citoyen ».

    A la suite du nouveau mode de modération mis en oeuvre sur « AgoraVox », Demian West, qui s’y était opposé dans les débats au sein de la rédaction et dans les commentaires du journal, subit depuis plus d’une semaine une censure manifestée en plusieurs modes, mais selon une seule ligne de force.

    Le nouveau dispositif a été imposé par le directeur du journal : sans aucun vote ni concertation par l’ensemble de la rédaction ; et sans concertation par un vote public ou référendaire auprès des lecteurs. De la même façon, l’interdiction de l’IP de Demian West puis l’interdiction de l’IP d’un des siens amis qui avait posté un message pour le représenter, ainsi que l’exclusion de Demian West de la rédaction ont été décidées par le directeur Carlo Revelli, sans autre formule de procès ou débat. Ce néanmoins, des rédacteurs la contestent, mais ils ne sont pas entendus par la Direction du « Journal Citoyen ».

    Le nouveau dispositif, qui est à l’origine de ces censures, consiste en un vote des commentaires des articles, qui occulte le commentaire après un nombre donné de votes défavorables. Et, des pouces levés ou baissés illustraient ce vote à la mode des arènes romaines, et dans un site qui prétend pourtant à l’éthique du terme « citoyen ».

    Les pouces ont été remplacés par des questionnement quant à la pertinence ou à l’impertinence du commentaire. Mais le dispositif vexatoire, qui consiste à cacher le commentaire pour qu’il soit découvert par le clic du lecteur, reste en oeuvre.

    Il appert, que les commentaires qui sont effacés systématiquement, et presque les derniers à subir cette forme de mise en quarantaine ou de désignation, sont ceux de Demian West. Et après, qu’il a subi et qu’il subit encore une campagne de cyberrevanche alimentée par le directeur et ses proches de la rédaction, avec toutes formulations publiques ou privées de pressions et donc, de toutes formes de harcèlement contre ce rédacteur rétif. Aussi d’autres opposants au nouveau dispositif sont-ils désignés pour subir des votes groupés, sans égard pour la pertinence de leurs propos qui sont disqualifiés parce qu’ils contestent la censure ou ce vote à la mode star’académicienne.

    Par ailleurs, ce dispositif, qui était à destination de limiter les propos racistes et le trolling, a dégagé : d’une part, des fils de commentaires aux propos islamophobes qui ne sont jamais effacés ni cachés, et d’autre part, des propos systématiques et orduriers qui sont laissés en l’état. Alors que leurs vicitimes sont systématiquement brimées et leurs textes cachés.

    Aujourd’hui, le terme de censure apparaît dans les commentaires de rédacteurs mêmes qui approuvaient pourtant ce dispositif. Et ils suggèrent, de fil en aiguille, que des questions devraient être mieux débattues et donc plus démocratiquement dans un « journal citoyen », qui prétend toujours à accompagner notre futur technologique et internétisé : et qui, malheureusement, emploie, aujourd’hui, des méthodes qui relèvent plus de la déception et d’un futur orwellien aux conséquences si défavorables.


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