lundi 11 février 2019 - par Romain d’Aspremont

Notre univers est-il le produit d’une idéologie ?

Pour certains penseurs, comme Raymond Kurzweil – directeur de l'ingénierie de Google et inventeur du concept de singularité technologique – ou Vidal Clément (auteur de « The Beginning of the End »), la création d'univers serait de l'ordre du possible. Ces univers obéiraient à d'autres lois que les nôtres : non pas de simples variations de proportions entre les différentes forces (gravitation, électromagnétique, force nucléaire faible et forte) ou d'une modification de la vitesse de la lumière, mais des lois radicalement différentes.

Les implications d'une telle théorie sont considérables.

Force est de constater que notre univers obéit à des lois arbitraires : elles auraient fort bien pu être différentes. Or si ces lois sont arbitraires, les lois nouvellement forgées – si la création d'univers devenait un jour possible – obéiraient nécessairement à des préférences particulières, c'est à dire à des valeurs et à une idéologie (qu'elle soit anarchiste, communiste, socialiste, libérale, conservatrice ou fasciste). Précisons toutefois que ces valeurs ne concernent que les lois de ces univers, et ne préjugent en rien des valeurs des consciences individuelles contenues par ces mêmes univers.

A supposer que les lois arbitraires de notre univers soient le produit d'une intelligence, il devient légitime de s'interroger sur ses préférences idéologiques. Ce qui implique de nous pencher sur l’œuvre elle-même.

 

LES VALEURS DE NOTRE UNIVERS

 

Les systèmes en équilibre – l'univers en est un – sont soumis aux deux principes de la thermodynamique, qui s'appliquent à l'ensemble des théories physiques.

Le premier principe est celui de la conservation de l'énergie. Un système clos possède une quantité d'énergie constante : si certaines régions accroissent leur quantité d'énergie, c'est au détriment des autres. Cette conservation et ce jeu à somme nulle s'accordent harmonieusement avec la pensée de la droite conservatrice et s'opposent à la vision libérale du doux commerce (comme processus gagnant-gagnant).

Cette loi érige la logique compétitive et conflictuelle comme horizon indépassable. Vivre – et donc consommer de l'énergie – se fait nécessairement au détriment d'autrui car, par-delà les logiques de coopération, cela limite la quantité d'énergie disponible ailleurs.

Le second principe est, à l'inverse, anti-conservateur et anti-réactionnaire. Il est un principe d'évolution : un système ne peut jamais retrouver son état précédent, tout changement est irrémédiable. Ce principe affirme également que l'entropie – le désordre – peut croître ou stagner, mais jamais diminuer. Ainsi, un surplus d'ordre – d'organisation de la matière – à un endroit se paye nécessairement par une augmentation du désordre ailleurs.

Même si ce principe ne présente pas l'évolution d'un système comme nécessaire (la quantité d'ordre d'un système peut stagner), l'univers est bel et bien un système en évolution : du Big Bang à l'accélération de l'expansion de l'univers, sous l'effet de l' « énergie noire ».

Or que nous donnent les valeurs de droite – discipline, élitisme, force, conservation – lorsqu'on remplace le conservatisme par une aspiration au mouvement et à l'évolution ? Le fascisme.

De fait, la matière inerte est – tout comme le vivant – soumise à l'évolution. Au cours de l'histoire de l'univers, elle n'a cessé de se modifier : les nucléons apparaissent au bout de 20 microsecondes, les premiers noyaux atomiques – d'hélium – au bout d'une minute, tandis que les premières étoiles donnent naissance au carbone et à l'oxygène (tous deux indispensables à la vie). Ce jeu de combinaisons se poursuit : les particules s'associent au hasard, et seules celles qui s'avèrent les plus viables perdurent. La sélection naturelle, déjà.

Ainsi, les lois physiques ne sont ni de gauche, ni libérales (car la matière, vivante comme inerte, est entièrement déterminée, ne laissant aucune place à la liberté, au sens d'actions ou de pensées spontanées), ni même conservatrices ; c'est bien du fascisme qu'elles sont les plus proches.

Le vivant répond plus clairement encore à des lois fascistes. Il est fort possible d'imaginer un univers dans lequel la vie n'aurait pas besoin de consommer. Un univers aux lois pacifistes, dans lequel la prédation serait, au sens propre, hors-la-loi (c'est-à-dire physiquement impossible).

Le fait que le vivant ait besoin d'énergie pour se développer est une loi arbitraire. Le vivant requiert des nutriments, c'est à dire de la matière organique ou inorganique.

Pour les cellules, il existe deux façons de se nourrir : la photosynthèse et la prédation. Les êtres vivants qui pratiquent la photosynthèse se nourrissent grâce au soleil. Mais cette façon pacifique de s'alimenter ne fait pas pour autant disparaître la concurrence. Ainsi, les plantes doivent lutter entre elles pour avoir accès aux photons, à l'eau et aux sels minéraux. C'est la nécessité de se nourrir, dans un contexte de ressources et d'espace limités, qui engendre la lutte pour la vie.

Les êtres vivants qui ne pratiquent pas la photosynthèse sont contraints de se nourrir des autres organismes : c'est la prédation. On considère généralement qu'elle exclut les herbivores, car la plante n'est pas une proie que l'on pourchasse. Pourtant, l'herbivore fait bel et bien acte de prédation, dès lors qu'il ingère un organisme vivant, même végétal. La prédation est par conséquent une pratique qui englobe la quasi intégralité du monde animal et même un partie du monde végétal (avec les plantes carnivores).

Sans la prédation, l'évolution du vivant aurait certainement stagné. Ainsi, le passage des organismes unicellulaires aux organismes pluricellulaires s'explique par la prédation : si les cellules qui se sont associées pour former un seul organisme se sont multipliées, c'est qu'elles avaient moins de probabilité d'être dévorées (en gagnant en taille, elles deviennent des proies moins vulnérables).

De même, la prédation a engendré le développement du système nerveux, puis du cerveau. Si tous les organismes se contentaient, pacifiquement, de vivre comme des panneaux solaires, l'appareil de décision qu'est le système nerveux n'aurait jamais vu le jour. S'il a été retenu, c'est que certains organismes doivent chasser pour se nourrir. Sous la pression de la sélection naturelle, le système nerveux n'a cessé de se sophistiquer, jusqu'à l'émergence de l'organe de décision qu'est le cerveau, extrêmement consommateur en énergie mais qui offre un avantage décisif, notamment en terme de prise de décision, fondée sur la mémoire. Comme l'écrit le neurophysiologiste Alain Berthoz : « La mémoire du passé n'est pas faite pour se souvenir du passé, elle est faite pour prévenir le futur. La mémoire est un instrument de prédiction. » Autrement dit, pas d'intelligence ni de conscience sans prédation.

Or la prédation répond davantage aux valeurs de droite que de gauche : ce sont les plus faibles qui se font dévorer, sans états d'âmes. Elle n'est certes pas une loi, mais une façon de se nourrir. Mais elle est si répandue, si avantageuse pour l'évolution et la complexification des espèces, qu'elle impose sa marque à l'ensemble du vivant.

A nouveau, rien n'empêche d'imaginer un univers aux principes différents, peuplé d'organismes vivants en tous points semblables et immuables (donc égaux), qui ne souffrent pas, indestructibles (ne pouvant par conséquent pas se nuire mutuellement), stériles (abolissant la lutte pour l'espace vital).

Terminons avec la loi fasciste par excellence : la sélection naturelle. Ce principe, découvert par Darwin, gouverne l'ensemble du monde vivant. Seuls les plus adaptés, les plus aptes à la vie, survivent – car ont davantage de chances de se reproduire – tandis les moins adaptés disparaissent, privés de descendance. Ce principe sélectif s'applique par ailleurs à la totalité de l'univers : au vivant comme à l'inerte (dans la chimie des premières molécules). Le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux va jusqu'à affirmer que la formation du cerveau des nouveau-nés est soumise à cette sélection.

Le territoire et les ressources étant limités, le vivant est nécessairement soumis à la lutte de tous contre tous – la solidarité est possible mais, dans un contexte de pénurie, ceux qui survivent sont les individus ou les groupes les plus aptes à la vie et/ou les moins altruistes. La coopération intra-groupe et l'empathie sont possibles, mais il s'agit de comportements voire de stratégies, et non pas de principes du vivant et encore moins de lois.

Le concepteur d'une telle hygiène pourrait-il décemment se réclamer de la gauche, qui n'a de cesse de s'indigner contre toute forme de sélection ? Mais il ne pourrait pas davantage se réclamer de la droite conservatrice, car la sélection naturelle est le moteur de l'évolution : elle sélectionne les mutations aléatoires, selon leur degré d'adaptation – d'efficacité. Toute espèce monolithique (conservatrice) périra.

Bien entendu, que notre univers obéisse à des lois « fascistes » n'implique en rien que l'humanité doivent faire sienne ces valeurs. Les valeurs égalitaristes et pacifistes n'ont a priori pas moins de légitimité que les valeurs élitistes. On peut même se demander si notre univers ne tendrait pas, mécaniquement, à engendrer des consciences aux valeurs opposées aux siennes : la nature ultra-compétitive de notre univers étant difficilement supportable, les civilisations tendraient naturellement à se « gauchiser », afin de contrebalancer voire d'abolir les lois naturelles et les lois de la vie (sélection naturelle, prédation), via l'Etat-providence, la redistribution, l'humanitarisme aujourd'hui, et le transhumanisme version progressiste de gauche (à la Julian Huxley) demain.

 

LA CREATION D'UNIVERS

Selon quel processus les univers seraient-ils engendrés ? Au XIXème siècle, l'Homme découvre que la vie est soumise à une évolution - c'est la théorie de la sélection naturelle de Charles Darwin. Au XXème siècle, il découvre que l'Univers a une origine et qu'il connaît une évolution. Au XXIème siècle, il découvrira peut-être que le Macro-Univers – l'ensemble des Univers – est également soumis à une évolution.

Cette théorie des « univers procréateurs » repose sur différentes constatations et postulats :

  • Un univers comme le nôtre rend possible l'intelligence puis la conscience.

  • L'intelligence consciente comprend toujours mieux l’univers dans lequel elle évolue.

  • Le stade suprême de cette évolution c'est le dévoilement de tous les mystères de l’univers, et la capacité à créer de nouveaux univers, potentiellement plus complexes (hypothèse formulée par certains chercheurs).

  • Il existe ainsi plusieurs générations d’univers, de plus en plus complexes.

  • Le premier univers - l'univers primitif - était très simple (sur le plan de ses lois) comparé au notre.

  • Notre univers fait partie de la Xème génération d'univers - nombre difficilement déterminable, peut être situé entre 100 et 1000.

  • L'intelligence au sein de chaque univers est capable, au terme de son évolution, de créer une infinité d’univers de nouvelle génération.

  • Le macro-univers (soit l’ensemble des univers de différentes générations) répond ainsi à un processus d’apprentissage.

  • Autrement dit, la vie consciente correspond à l’univers qui cherche à se comprendre lui-même ; à percer sa propre énigme. L’étape suivante est la création de nouveaux univers.

  • Ces derniers ne sont pas forcément plus complexes que l’univers-mère : cela dépend des compétences de la civilisation qui les produit. Mais ils sont au moins potentiellement plus complexes, dès lors qu'il est possible de reproduire puis d’améliorer son propre univers.

  • Cette théorie permet d’évacuer la nécessité d'un Dieu créateur de notre Univers. « Dieu » (l'intelligence primordiale) demeure toutefois utile afin expliquer l’origine du premier univers - et du système des « univers procréateurs » lui-même.

  • « L'intelligence primordiale » se projette donc dans un processus d’apprentissage, car elle est incapable de créer un univers aussi complexe que le notre du premier coup.

  • Les univers sont mortels (théorie de la mort thermique - Big Freeze - ou de la Grande Déchirure - Big Rip) mais l'intelligence qu'ils abritent est non seulement capable d'enrayer leur mort (en triomphant de la deuxième loi de la thermodynamique) mais capable d'engendrer de nouveaux univers.

  • Ces univers obéiront nécessairement à des lois arbitraires, donc idéologiquement orientées.

  • Dans un avenir plus ou moins proche, les débats idéologiques pourraient bien porter sur la nature des lois qui sous-tendront les nouveaux univers.

  • Le Macro-Univers serait dès lors assimilable à une arène politique.

 

Romain d'Aspremont, auteur de « Penser l'Homme nouveau : pourquoi la droite perd la bataille des idées ».

https://www.amazon.fr/Penser-lHomme-nouveau-Pourquoi-bataille/dp/1983070254/ref=asap_bc?ie=UTF8

 



34 réactions


  • gaijin gaijin 11 février 2019 13:55

    la politique c’est le cancer de la pensée .......


  • waceri 11 février 2019 14:15

    Bonjour,

    Contrairement a toi, je crois Oméga unique. Rêver, Imaginer, n’est pas Créer.

    Il y a selon moins, bien plus d’importance a croire que l’univers s’étend et se refroidit a l’infini, a l’entropie, ou a le croire cyclique, comprimant déprimant tout les NMMMK ans ; qu’a croire ou non en dieu, en l’âme immortel et en les entités quelconques.

    Clairement, je n’imagine pas « ce monde de fou », « ces comportement suicidaires nihilistes, apocalyptiques », possibles, dans un monde ou la cosmologie dominante serais fermée, ou cyclique ; Il faut une cosmologie entropiste pour l’expliquer.

    On aime ou on aime pas mais c’est tellement efficace le parler objet.

    ++


  • Étirév 11 février 2019 15:30

    Pour répondre à toutes les interrogations de l’auteur, il est impératif, dans un premier temps, de savoir ce qu’est réellement le mécanisme de l’Univers.
    Dans les primitives Cosmogonies, on expliquait ce mécanisme par l’action d’une force émanant des astres incandescents. Cette force n’est autre que le dynamisme inhérent à la radiation des astres, surtout du soleil, dont l’action est la plus puissante sur la terre, puisque c’est l’astre le plus rapproché de nous.
    Cette force reçoit dans toutes les langues un nom qui est presque toujours une onomatopée, c’est-à-dire un mot qui représente imitativement une force.
    Chez les Hindous, c’est « Brahm ».
    Chez les Egyptiens, c’est « Ptah ».
    Cette radiation solaire n’est pas seulement une force, c’est un principe chimique. La radiation est un courant d’atomes d’oxygène, qui génère la lumière blanche qui nous éclaire. Mais cette force radiante ne vient pas seulement du soleil ; elle vient aussi des étoiles, qui sont multiples et rayonnent dans l’espace sept autres principes chimiques qui génèrent les sept couleurs du prisme. Telle est l’origine du septénaire.
    Etudions ensuite l’origine de la substance organisée à la surface terrestre, c’est-à-dire le commencement de la vie.
    Envisageons ensuite ce « principe générateur de la vie » sur le terrain de la philosophie, et voyons comment ce principe sur lequel repose la croyance à une puissance souveraine régnant dans la Nature, en un mot « Dieu », a été envisagé dans la science, dans la philosophie, dans les religions.
    Enfin, nous irons à la découverte d’une nouvelle histoire de l’évolution de l’homme et des animaux. Dans cette occasion, il sera conseillé, telle la méthode de Descartes, de faire table rase, dans vos entendement, de toutes théories existantes, et de se mettre dans la situation d’esprit d’un homme qui n’aurait aucune notion des hypothèses émises sur ce sujet, et de regarder la Nature telle qu’elle est.


  • Claude Courty Claudec 11 février 2019 17:52

    @ l’auteur

    « A supposer que les lois arbitraires de notre univers soient le produit d’une intelligence »

    Pourquoi pas ! À condition toutefois que hasard et intelligence ne soient pas antinomiques.


    • Alren Alren 11 février 2019 19:41

      @Claudec
      « A supposer que les lois arbitraires de notre univers soient le produit d’une intelligence »

      Il n’y a pas de pensée sans mécanisme de fonctionnement la permettant.
      Pour l’homme, c’est le cerveau.
      Or tout comme le cerveau obéit à des lois physiologiques, chimiques, quantiques, tout intelligence serait précédée par un support subissant des lois « naturelles ».

      La « matière » inerte précède toujours « l’esprit ».

      Les lois auxquelles obéissent cette matière sont-elles arbitraires ?
      C’est au-dessus de mes moyens de trancher. Mais je sais qu’il ne peut y avoir une autre mathématique que celle que nous connaissons. Et que les mathématiques ont une invraisemblable capacité à décrire les lois naturelles.


    • Claude Courty Claudec 12 février 2019 08:13

      @Alren

      Tellement vrai que la spiritualité, cette faculté dont l’homme s’est doté pour tenter de s’expliquer ce qu’il ne peut comprendre, cesse de fonctionner lorsque le cerveau n’est plus alimenté.


  • JC_Lavau JC_Lavau 11 février 2019 18:07

    Caméra cachée !

    C’était pour voir comment vous réagiriez devant les plus consternantes stupidités.

    Souriez à présent aux téléspectateurs et tâteuses.


  • Goldored Goldored 11 février 2019 21:25

    C’est le vocabulaire et les concepts subjectifs que vous utilisez pour décrire une réalité objective qui sont fascistes.

    Ça se soigne...


    • Goldored Goldored 12 février 2019 07:24

      @Cadoudal
       ?
      La vache, ça c’est de l’argumentaire !
      Et toi ? tu préfères le lebensraum de mon vacher ?
      Une bonne thérapie s’impose.


    • baldis30 12 février 2019 08:56

      @Goldored
      bonjour
      « Une bonne thérapie s’impose. »
       vrai ! ai-je suffisamment d’aspirine et de paracétamol après toutes ces lectures !
       de toute façon :
      « quand mon parti sera au pouvoir le principe de Carnot n’aura plus cours  »
       donc adieu conservation de l’énergie, conservation du moment cinétique, adieu Noether, ... on va pouvoir dormir tranquille !
      pendant ce temps la Lune se barre à 3cm/an et personne ne fait rien pour la retenir !


  • Daniel0 11 février 2019 23:37

    Bonsoir, les sociétés humaines s’appliquent à elles mêmes les relations qui régissent les espèces entre elles. A savoir la prédation, le parasitisme et la symbiose. L’écologie est une science qui décrit les espèces par rapport à leur environnement, qui mets en jeu ces relations. Appliquer les relations écologiques aux sociétés humains permet de faire table de toute les théories économiques des sociétés d’hier et d’aujourd’hui. La prédation des ressources peut être faite à savoir par une économie capitaliste que communiste. La prédation peut également se faire au détriment de peuple premiers par des colonisateurs. Le parasitisme c’est illustré des le passé par l’esclavage et aujourd’hui par le salariat. Et la symbiose alors ? Les peuples premiers par exemple les indiens d’Amérique, les esquimos d’avant l’homme blanc, les sociétés rurales de l’ancien régime avaient toutes un commun un pression limitée sur la nature. Les équilibres étaient fragiles, les famines traduisait les limites de développement.


  • Pimpin 12 février 2019 10:42

    Non, l’évolution n’est pas fasciste ! c’est anarchique, chaotique. Le plus adapté a plus de chances de survie, peut devenir le plus fort de tous et donc dériver vers le fascisme. Mais ce n’est que provisoire, d’autres vont s’adapter à cette nouvelle situation pour détrôner l’actuel plus fort, peut-être pour le remplacer mais peut-être pas, un consensus de fait peut apparaître, chacun oeuvre dans son coin. On ne sait pas, c’est cela l’anarchie, ça peut déboucher sur un grand nombre de possibilités, mais tout cela peut s’effondrer pour retourner au chaos anarchique comme on le voit avec les sociétés humaines.


    • McGurk McGurk 12 février 2019 16:38

      @Pimpin

      La seule chose qui soit effectivement « anarchique », ce sont les parades d’évolution. Sinon le reste de la vie sur Terre n’est absolument pas dû au hasard et les espèces s’inscrivent dans un cycle, c’est donc parfaitement ordonné.


    • Pimpin 12 février 2019 23:17

      @McGurk C’est quoi une parade d’évolution ? Pas au hasard la vie sur terre ? une météorite et boum tout est chamboulé. Impossible ensuite de prévoir ce qui va se passer, quelle vie va de nouveau émerger.


    • McGurk McGurk 13 février 2019 10:25

      @Pimpin

      En fait non, chaque organisme est le produit à la fois de l’évolution mais en plus des conditions de son environnement.

      En ce qui concerne son émergence, ce ne sont que des spéculations car on a aucune certitude quant aux mécanismes engendrant de la vie. Mais si ça s’est effectivement produit ici et non ailleurs, c’est que les conditions étaient effectivement réunies pour qu’apparaisse la vie.

      Ce qui signifie finalement que, bien que beaucoup de planètes soient inhabitables, il existe probablement beaucoup d’autres formes de vie dans d’autres systèmes solaires (peut-être proches) et galaxies.

      La seule différence majeure, c’est que ces formes de vies seront bien différentes car il est tout à fait improbable que les conditions sur place soient les mêmes. Et quand bien même ce serait le cas, il y aurait une chance infime que l’évolution produise deux fois la même chose à des distances aussi importantes.


    • Pimpin 13 février 2019 14:14

      @McGurk Les conditions de l’environnement (climat, géographie, autres êtres vivants ...) c’est justement cela qui provoque l’évolution ! 


  • McGurk McGurk 12 février 2019 13:00

    Des lois arbitraires ? Y’en a qui boivent plus que de raison.

    Ce n’est pas parce que ça dépasse notre intellect que ce qui se passe est aléatoire. Au contraire, dans la nature, le vivant et le non vivant son soumis aux mêmes lois qu’on découvre encore d’ailleurs.

    Quant à parler de « lois fascistes », c’est d’un grotesque sans nom et complètement faux. Obéir à des règles fondamentales n’a jamais empêché le vivant de s’épanouir, de créer des millions d’espèces incroyables, de défier la logique et le « bon sens ». C’est bien pour cette raison que la recherche en ce sens est toujours « source d’émerveillement » parce qu’on découvre, tel des nouveaux-nés, les merveilles et l’ingéniosité de cette nature qu’on détruit un peu plus chaque jour.

    Je ne comprends pas non plus le rapprochement entre des lois physiques et la politique.


  • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2019 16:50

    Du reste Plick et Plock, après avoir par erreur ouvert la vanne de la barrique de vin en croyant mieux la fermer, on fait une important découverte scientifique :

    « Pas étonnant que la Terre tourne : après tout ce qu’elle a bu ! ».


  • troletbuse troletbuse 12 février 2019 23:43

    Bien entendu, que notre univers obéisse à des lois « fascistes »

    Non, non, c’est

    « Bien entendu, que notre Jupiter obéit à des lois fascistes »

    Le Macro-Univers serait dès lors assimilable à une arène politique

    Non, non et non. C’est :

    « Le Macron-Univers est dès lors assimilable à une fredaine merdiatique »


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 13 février 2019 11:02
    Notre univers est-il le produit d’une idéologie ?

    Pour certains, c’est certain smiley puisque « leur univers » ne se résume qu’à leur bocal mental ^^


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 février 2019 11:34

    L’univers ne peut survivre sans cycle : celui de la vie et de la mort. Comme l’inspir et l’expir. L’expansion implique automatiquement son contraire. La gauche est progressiste et nie le principe de mort. La droite conservatrice nie le principe de flux et de vie. Le peintre ou le photographe pour bien oberve sa toile doit reculer pour avancer dans son travail. L’univers serait-il fasciste. Dans fasciste, il y a dans l’ombre l’idée du phallus qui pour s’ériger doit intégrer son principe d’auto-destruction. Le communisme qui est décrit comme progressiste et expansif doit intégrer son auto-destruction par l’érection d’une bureaucratie mortifère (rappelons-nous le film : mort d’un bureaucrate). La loi sur le mariage homosexuel a été votée dans un esprit progressiste et nous observons le retour des années les plus sombres. Mourir, c’est vivre (et ce n’est pas du ORWELL).


  • fcpgismo fcpgismo 13 février 2019 12:40

    Diplômé de sciences Po, un tel amoncellement d’inepties, on comprend beaucoup mieux l’arrivée du Macronisme !


  • Elliot Elliot 13 février 2019 14:00

    Jean d’Ormesson a exprimé tout cela avec infiniment plus d’humour dans un « roman » paru dans les années 90 du défunt siècle et qui s’intitulait « Presque rien sur presque tout », tout un programme !

    Et la sagesse populaire exprime de manière plus succincte encore la relativité des choses et des évènements par le fameux « Si ma tante en avait, elle serait mon oncle »


  • Abolab 13 février 2019 14:31

    L’univers n’est ni de droite, ni de gauche, ni du centre. Il n’est le produit d’aucune idéologie, d’aucun système, d’aucun concept, d’aucune connaissance, d’aucune croyance, d’aucune abstraction ni d’aucune illusion.

    L’univers n’est pas le produit de la pensée. Et c’est pourquoi il est ordre, car il est complet, total en lui-même.

    La pensée, quant à elle, est incomplète, limitée, et toujours du domaine du passé.

    En cela, elle génère du désordre, de la contradiction et du conflit, du fait même de ses limitations.

    Malheureusement, comme l’a notamment montré Habermas, la science est aujourd’hui devenu « idéologie », car le scientifique a en tête un motif, un but, un objectif, comme par exemple, la résolution de problèmes.

    L’avènement du technicisme est associé à l’effondrement de l’esprit scientifique en Occident, la science n’étant pas la résolution de problèmes, mais l’observation objective de ce qui est, ce qui impose de mettre de côté ses préjugés, connaissances, théories, motifs, ambitions, peurs, idéologies, traditions, etc.

    L’anthropomorphisme est ce qui prête une idéologie à l’univers, mais c’est mal comprendre le fait que l’idéologie n’est pas une fatalité pour le cerveau humain, qui peut être totalement libre de toute forme d’idéologie, de croyances, et de système. smiley

    Et seulement alors, le cerveau peut être en phase avec l’univers et participer de l’ordre intelligent qui lui est propre, mais pas avant, et pour cela, l’individu doit, réellement, mourir à lui-même.


    • Abolab 13 février 2019 15:30

      @Abolab

      L’univers n’a aucune valeur, ni aucun idéal.

      Ce sont les valeurs et les idéaux qui rabougrissent l’esprit humain...

      L’univers ne connaît ni l’ambition ni la peur, ni la récompense, ni la punition.

      L’univers n’a besoin d’aucun mot, d’aucune idée, d’aucun concept.

      Il est destruction et création, mouvement et immobilité.

      Il est pure énergie.


  • pipiou 13 février 2019 16:17

    C’est très fumeux tout cela.

    La sélection naturelle un fascisme ?!

    Ah ben une fois de plus on se fait plaisir à recycler le fascisme.

    Et la pluie aussi est fasciste puisqu’elle m’empeche de sortir avec mes lunettes de soleil ! mais comme le soleil aussi est fasciste c’est compliqué...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 février 2019 16:26

    Je ne vois qu’un seul point au niveau du fascisme. L’univers et le nazi ne pensent pas.


  • L'Astronome L’Astronome 17 février 2019 10:56

     

    On a l’impression, en lisant l’article, que :

     

    1. Dieu est un mec comme un autre ;

    2. que Dieu est facho ;

    3. que pour vivre, il faut nécessairement tuer.

     


  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 17 février 2019 12:52

    Peut-être que notre univers est une bulle de savon créée par un super enfant que son parent observe en secouant la tête comme pour dire : encore une expérience ratée.


  • ninportequoi 17 février 2019 19:14

    Borges considérait que la théologie était la branche la plus féconde de la littérature fantastique.

    Cet article confirme.


  • Sparker Sparker 17 février 2019 22:21

    Un livre ou ils expliquent que dans la nature tout n’est pas compétition et bien loin de là. Nous avons récupéré l’aspect compétitif, lié à la contrainte et non au vouloir, pour en faire un axiome mais la réalité biologique est tout autre.

    http://editionslesliensquiliberent-blog.fr/extrait-lentraide-servigne-chapelle/


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