Offensive intégriste généralisée
Les USA mobilisent plusieurs armées pour tenter de stopper l’invasion des djihadistes d’Irak et de Syrie. J’observe que dans la coalition figurent des Etats opposés à la liberté de conscience et à l’égalité Hommes Femmes comme l’Arabie saoudite. Est - il pertinent de nous mêler de cela, nous Français, alors qu’il s’agit de la suite logique et prévue de la déstabilisation de l’Irak, puis de la Syrie, par les USA quelques années plus tard organisateurs de la contre croisade.
Nous avons fort à faire chez nous avant de jouer les gendarmes du monde. Une manifestation clairement politique et anti républicaine, avec ses tracts et slogans mensongers, a facilement mobilisé l’extrême droite catholique du Front national et d’une partie de l’UMP. Voir en table des news :
Manip pour tous, rôle de PCD et des associations parents cathos
L’idéologie de la supériorité des garçons sur les filles est chez les fondamentalistes identique à celle des intégristes musulmans. En France elle mobilise des familles catholiques intégristes qui ont pourtant leurs écoles, collèges, lycées chargés de formater les consciences. Mais ils sont furieux de voir des millions de familles catholiques choisir les établissements publics. Ces ennemis de l’égalité hommes/femmes ont prétendu que l’ABCD était l’enseignement d’une théorie du genre à l’école publique, théorie qui pourtant n’existe pas dans les programmes.
Il y a bien longtemps que « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage ».
Dans notre pays l’église catholique s’est permis d’interdire des écrits, a brûlé des livres qui ne concernaient pas ses fidèles à qui il suffisait de s’en tenir aux livres recommandés par leur directeur de conscience auquel les non fidèles n’avaient aucune raison de se référer. Les héritiers de ces sales époques ont maintenant la prétention de s’opposer aux enseignements de l’école publique, ouverte à tous et où ils n’envoient d’ailleurs pas leurs enfants. Ils veulent imposer leurs vues rétrogrades à des familles qui leur sont totalement extérieures.
Notre pays de la liberté de l’enseignement finance largement les écoles catholiques , c’est le public qui les boude.
Voir en table des news :
Ecoles privées et fonds publics injustement répartis
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=234
« Dans une lettre adressée à des centaines d’enseignants de Loire-Atlantique, un collectif issu de la « manif pour tous » (vigigender 44) vient s’ingérer et faire pression sur l’École avec l’intention de « surveiller » ouvrages et projets pédagogiques, manuels scolaires et livres de jeunesse dans et hors de l’école.
Les temps périscolaires sont aussi cités. Il est affirmé que des parents « volontaires » se mobiliseront. La guerre comme en Irak ?
Ce courrier reprend les fantasmes et théories du complot déjà utilisés contre les « ABCD » de l’égalité. Voir manip pour tous ci-dessus.Il s’agit d’une offensive politico catholique qui ne concerne pas les catholiques en fait, lesquels s’opposent partout à leur reprise en main, laissant des traditionnalistes s’exciter entre eux. La FAPEC « fédération autonome de parents d’élèves courageux » est une nouvelle fédération de parents d’élèves qui s’est créée dans le prolongement des journées de retrait des écoles (JRE) pour protester contre la mise en place de l’ABCD de l’Egalité. Selon ses propres termes elle « rassemble des pères et mères déterminées à protéger leurs enfants etconvaincus, en dépit des pressions contraires, que l’idéologie du genre introduite malgré eux à l’école est un danger incommensurable pour leurs enfants » Sa présidente, Farida Belghoul, est proche des milieux d’extrême droite qui gravitent autour de Dieudonné et d’ Alain Soral.
En menaçant les chefs d’établissement de collège, les directions d’écoles, par effet induit les structures éducatives périscolaires, ce collectif témoigne d’un obscurantisme sur les droits et devoirs d’égalité, sur le nécessaire respect des diversités inscrites dans le cadre républicain. Il est de la responsabilité de l’Ecole à tous les niveaux, dès la « formation des maîtres », de sensibiliser et apprendre toutes dimensions de notre socle républicain construit sur la laïcité.
Ce retour à « l’index » surgit à n,ouveau, réussi un temps par PETAIN, puis vainement tenté par SARKOZY, sera-t-il mis en échec ?
Des catholiques s’y emploient fort heureusement.
La revue Golias numéro 349 du 10 septembre 2014 raconte la tentative avortée de création « d’une école hors contrat au Bourg-sous-la-roche (Vendée), avec la bénédiction de Mgr castet, évêque de Luçon (cf. « golias Hebdo » n° 341). Des chrétiens, très justement, s’opposaient à son installation dans le centre paroissial Saint-Pierre, installation autorisée par le curé de la paroisse, le P. Lubot, sans aucune concertation et en dépit du droit.
Afin de trouver une solution (car les catholiques opposés avertissent nonciature, officialité régionale, évêques, medias…), une médiation est nommée fin juin dernier par Mgr Castet. Il la confie à l’un de ses vicaires généraux, le P. Bondu, et à Éric de Labarre, ancien secrétaire général de l'Enseignement catholique et actuel président de l'ICES (Institut catholique d’études supérieures de Vendée). Éric de Labarre est proche de la Fraternité Saint-Pierre (lefebvristes ralliés à Rome), dans laquelle un de ses fils officie comme prêtre.
Les chrétiens opposés à ce projet d’école dénoncent – à juste titre mais vainement – cette médiation qu’ils jugent un peu trop partiale. Néanmoins, les médiateurs n’ont pas chômé car début juillet dernier ils ont fait connaître leurs conclusions dans un rapport de neuf pages.
Après avoir rappelé les faits et analysé la situation, le P. Bondu et Éric de Labarre ont « élaboré » des « préconisations sans chercher le compromis à tout prix et n’importe quel prix au risque de voir ressurgir les difficultés à moyen terme »…
L’association des parents éducateurs de Vendée (qui souhaitait créer cette école hors contrat) a momentanément renoncé – nous l’apprenons dans ce rapport rendu public sur le site du diocèse de Luçon – à son projet en raison de l’opposition d’une partie de la paroisse du Bourg-sous-la-Roche. Mais les médiateurs « reconnaissent leurs demandes comme légitimes : ils doivent être intimement associés à l’œuvre de l’école » ! C’est en ce sens que le P. Bondu et Éric de Labarre « préconisent » aux parents tradis de « poursuivre le dialogue » avec la Direction de l’enseignement catholique et son directeur Christophe Geffard, tout en les assurant que leurs demandes restent « éminemment minoritaires »
… C’est mal connaître ces ultras qui font fi de ce genre d’arguments et ne désarment jamais. D’ores et déjà, Golias souhaite un bon courage aux enseignants vendéens des écoles catholiques sous contrat qui devront gérer dans les mois qui viennent ces thuriféraires de l’Eglise préconciliaire… Néanmoins, s’ils décidaient de poursuivre leur projet d’ouvrir une école, les médiateurs leur demandent de « veiller à éviter toute confusion en s’abstenant de chercher l’usage de locaux paroissiaux, de ne pas utiliser pour nom un vocable pouvant laisser croire que l’école appartient à l’Enseignement catholique, à plus forte raison lorsqu’une école du réseau de l’Enseignement catholique porte déjà ce nom, de s’abstenir de toute sollicitation auprès d’un prêtre du diocèse et d’une communauté religieuse sans un accord exprès et écrit de l’évêque ».
Mais ils ne sont pas les seuls à qui le P. Bondu et Éric de Labarre « préconisent » de rentrer dans le rang.
Les chrétiens opposés au projet d’école sont invités à « rechercher le dialogue » avec les parents tradis car « les incompréhensions résultent largement d’une méconnaissance de l’autre et de ses intentions ». D’autre part – et c’est là que l’on constate que cette médiation n’a rien compris au monde tel qu’il fonctionne aujourd’hui –, elle « préconise d’éviter d’utiliser les médias comme caisse de résonance, cette pratique ayant pour effet d’amplifier d’éventuels désaccords et de risquer de rompre la communion de fidèles aux sensibilités diverses ». Eglise et Armée, même combat ? Cette Eglise caporalisée et qui se tait, « préconisée » par les médiateurs de Mgr Castet, ne correspond plus à notre société du XXIe siècle, où tout est communication. Les tradis et les intégristes l’ont bien compris : ils sont omniprésents sur Internet et les réseaux sociaux !
L’Eglise ne peut plus continuer de demander aux chrétiens d’intérioriser les conflits et de souffrir en silence sous prétexte de ne pas déchirer davantage « la tunique sans couture » de Jésus-Christ. Si les chrétiens du Bourg-sous-la-Roche s’étaient tus et n’avaient pas saisi les media, alors cette école aurait vu le jour ! Les médiateurs se moquent du monde mais ils peuvent aller plus loin dans la plaisanterie.
En effet, le P. Lubot – qui n’avait même pas eu la présence d’esprit de mettre au courant ses paroissiens de ce projet d’école qu’il autorisait à ouvrir dans les locaux du centre paroissial ! – se voit quasiment félicité d’avoir favorisé « le dialogue avec les conseils paroissiaux et les fidèles ayant permis une clarification du dossier » ! Quand on sait qu’en bon pompier-pyromane, le P. Lubot – voyant monter la contestation d’une partie des fidèles – rétropédala et se montra moins chaud pour l’ouverture de cette école, on se demande si les médiateurs ne prennent pas les Vendéens pour des quiches… On comprend aussi aisément que les parents tradis n’aient eu que pour seule résolution que d’abandonner leur projet ! S’attendaient-ils à pareille défection ? Qu’ils se réjouissent, malgré tout ! Car les médiateurs « encourage[nt] [le P. Lubot] à soutenir les parents de l’association dans un travail commun avec l’Enseignement catholique diocésain pour que les demandes des parents soient reconnues comme légitimes dans leur principe et que la cohésion de l’Enseignement catholique et du diocèse soit assurée »… Mais le P. Bondu et Éric de Labarre persistent et signent . …
« Enfin, il faut souligner que la mobilisation des diocésains opposés à ce projet d’école et leurs doléances relayées par les médias (qu’ils soient locaux ou nationaux, comme Golias) ne furent pas vaines et, légitimement, les chrétiens du Bourg- sous-la-Roche ont obtenu que leur centre paroissial le reste, en dépit des soutiens de l’évêque de Luçon et d’une partie de son clergé à ce projet délirant.
La preuve que les évêques et les tradis ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent s’ils trouvent devant eux des chrétiens unis ayant à cœur de voir l’Eglise continuer à « converser avec le monde ».
J’en retire quant à moi l’idée que les citoyens de France doivent se préparer à entrer en résistance, et ceci plus fortement que ne résistent les peuples occupés par les djihadistes d’irak et de Syrie.