mercredi 30 mai 2018 - par Eric de Trévarez

Osez les couilles

Les testostérones sont les hormones de la virilité. Les femmes en sécrètent par les ovaires et les hommes par les testicules. Et les deux, un peu aussi par les glandes surrénales. Les hommes en sécrètent 40 à 60 fois plus que les femmes. D’où la pilosité, le développement musculaire, la voix grave. Il n’y a pas d’égalité hormonale entre les genres. Cela a-t-il une incidence sur les comportements ? On peut le supposer puisqu’à conditions physiologiques différentes, les activités ne seront pas les mêmes d’un genre à l’autre. Par exemple dans le sport la majorité des compétitions ne sont pas mixtes, à cause de la moindre masse musculaire des femmes qui les désavantagerait par rapport aux hommes.

On assiste, irrémédiablement, à la féminisation de la gente masculine avec une baisse de la fertilité masculine, et un effondrement des testostérones chez les hommes.

Dans les lacs, rivières et estuaires la faune se féminise avec les polluants. Les ours polaires ont maintenant des "testicules féminisants". Les oiseaux mâles se mettent à couver les œufs, même dans les espèces qui ne le faisaient pas... L’industrie et particulièrement la pétrochimique, déverse des œstrogènes artificielles. Ces substances féminisantes, qui imitent les œstrogènes, sont impliquées dans la baisse de fertilité et dans la féminisation générale dans laquelle nous baignons. Les principaux responsables sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques et maintenant il y en a partout. Ils présentent des propriétés encore plus puissantes que les œstrogènes de la femme. Au recensement des coupables, on trouve, les rejets des voitures thermiques, les pesticides et les insecticides, domestiques ou de l’agriculture, tous les plastiques et matières qui en découlent, les produits ménagers et d’entretien, savons, shampooings, déodorants, parfums, crèmes, cosmétiques, fibres synthétiques, molécules médicamenteuses et pour cloturer ce tableau catastrophique toutes les hormones de synthèse que nous avalons dans les produits animaux. Toutes ces molécules sont, pudiquement, appelées par le politiquement correct, les perturbateurs endocriniens. 

Mais comme nous allons le voir, hommes et femmes, pour le moins, ne sont pas égaux, face aux perturbateurs endocriniens... « Aux Etats-Unis, on a trouvé dans le cordon ombilical des nouveaux-nés, 200 polluants à dose toxique. A Montpellier, le professeur Charles Sultan, pédiatre endocrinologue, a constaté des micropénis et d'autres malformations (cryptorchidie) chez des garçons, multiplié par 3 en 20 ans. » Le docteur John Lee a souligné le danger de ces nuisances : "les oestrogènes sont des hormones féminines et nous sommes noyés dans une mer pétrochimique d'oestrogènes exogènes. Les conséquences potentielles de cette surexposition sont bouleversantes, surtout si l'on considère que l'une d'entre elles est la transmission des anomalies du système reproducteur à nos descendants. Le legs de cette pollution est en effet une véritable épidémie d'anomalies dans la fonction génitrice, parmi lesquelles un nombre sans cesse croissant de cancers des glandes sexuelles, la stérilité, la baisse du taux des spermatozoïdes et la féminisation des hommes". Vous remarquerez que ce tableau est rarement décrit comme tel.

C'est sûr, qu'aujourd'hui, les testostérones s'évaporent, cernées par les hormones féminisantes. Mais cette marée d’œstrogènes n’est pas, probablement, la seule responsable de la féminisation générale dans laquelle nous baignons. Nous sommes littéralement immmergé dans un socio-constructivisme féminin, avec tout un ensemble de codes féminisants, encadrés par un redoutable politiquement correct, ou la liberté d’expression, même, a été expulsée avec le mâle. Ce n'est pas la mixité permanente, chez l'homme, qui fait secréter des testostérones, mais son absence. Le taux de fécondité de nos ancêtres, il y a une quarantaine d’années encore, est peut-être à chercher, dans l’absence totale de mixité. Les filles et les garçons étaient séparés, les ambiances genrées étaient beaucoup plus marquées, et on sait, par exemple, que dans les internats de filles, ces dernières étaient toutes réglées biologiquement comme du papier musique et synchro, facteur de fertilité… Chez les garçons, l’ambiance n’était pas au compromis ni à la sociabilité, mais aux héros, valeureux et courageux, symptome de la testostérone ...

Le tour est, maintenent, joué dans cette mixité, imposée dans tout et pour tout, et qui nous féminise plus sûrement que l'omniprésence des plastiques. Rien ne vaut un bon match de foot ou de rugby pour faire secréter des testostérones. A ce détail, vous ajoutez, ce qui a été dénoncé, et le tableau désastreux est dressé. Et pourtant, il y a, probablement, un lien entre, le développement de l'intelligence humaine et les testostérones. Les testostérones seraient à l'origine de l'intelligence non verbale, spatiale et géométrique. Les testostérones seraient aussi l'inducteur de l'art et de l'abstraction mathématique. Les testostérones seraient, aussi probablement, à l'origine du développement cérébral, dans l'évolution de l'espèce humaine. Le gros défaut des testostérones est qu'elles ne sont pas les hormones de la sociabilité et du compromis, elles ne sont pas, non plus, celles de la gestion. Elles ne sont donc pas dans l'air du temps.

La virilité conserve cependant, dans ce contexte du discrédit masculin, un inconscient valeureux. Ce ne doit pas être sans raison. Pour ceux qui l'ignorent, les testostérones sont secrétées dans les testicules. La virilité d'un homme ne se mesure donc pas à la longueur de sa queue, mais à la qualité de ses couilles. Le taux de testostérone dans le sang, dépend en grand partie de la nourriture et à son mode de vie, qui ne peuvent être, c'est sûr, identiques à ceux de la femme. La femme a aussi des testostérones dans le sang, globalement beaucoup moins, mais tout à fait indispensable, et pas seulement pour faire des créneaux avec sa voiture. Chez la femme, les testostérones sont responsables de son désir sexuel et de sa libido. Tout cela est parfaitement cohérent. Vous associez les testostérones au clitoris, qui est responsable du plaisir chez la femme et qui est le reste du pénis dans l'organe sexuel féminin, et vous avez un tableau d'ensemble et un début de chronologie. Et Dieu créa Eve avec une côte d'Adam. Osez le clitoris, dernier slogan des féministes, le mode d'emploi se trouve dans les précis japonnais d'horticulture du Bonzaï. Je ne suis pas sûr, d'ailleurs, que les hommes soient concernés...

Alors, Messieurs osez les couilles ou ce qui en reste, c'est moins compliqué et plus basique mais en matière de contact ou de coucherie, faites un accord écrit et signé avec la dame... Le romantisme et la galanterie ne sont plus de mise ! 

Eric de Trévarez

 



20 réactions


  • Clark Kent Clark Kent 30 mai 2018 10:14

    « ...les activités ne seront pas les mêmes d’un genre à l’autre. »


    y aurait-il quelque chose d’inconvenant à votre point de vue concernant l’utilisation de catégories de classement scientifique telles que « sexe » ?

    C’est un gros mot ?

    Sau pour les ayatollahs de l’idéologie « gender », le mot genre est une catégorie grammaticale et non biologique.

  • troletbuse troletbuse 30 mai 2018 10:29

    Article juste. Nos deux derniers présidents n’ont plus de couilles


  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 30 mai 2018 10:33

    Voilà un article couillu ! *****


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 30 mai 2018 13:31

    Osez les couilles... mais gardez-les à bonne température ^^


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 30 mai 2018 13:56

    A l’époque en Chine, à un disciple qui lui demandait : « si vous aviez une grande armée à commander, qui choisiriez-vous pour vous aider ?. Confucius répondit : »certainement pas un homme prêt à affronter le fleuve à la nage mains nues, un casse-cou qui mourrait sans regret. Il me faut quelqu’un qui aborde les problèmes avec circonspection et préfère réussir par la stratégie que par la témérité". Les couilles Messieurs, c’est dans votre serre-veaux que nous les espérons. Et là semble-t-il le niveau baisse en-dessous du seuil de réflexion,....pour ce que je lis parfois sur Agora.VOX. Heureusement, surnagent quelques véritables couillus du système limbique et du néo-cortex. 


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 30 mai 2018 15:04

      @Self con troll


      c’est le fruit de mon inconscient, un avatar qui prend forme et m’offre la réalité de ce Qui n’est déjà plus qu’un rêve,...une trêve entre deux allées de cerisiers.

    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 30 mai 2018 15:18

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.


      et justement comme par hasard, cet avatar, hier soir avait mangé des nouilles. Mais enfin lui-dis-je, tout part en couille. Mais non ma mie, ce n’était que le creux de la baguette, je vous ai réservé le « c » de mon areuh. Je vous remercie de cet aveu. La prochaîne foie vous me ferez une ratatouille. 

  • Eschyle 49 Eschyle 49 30 mai 2018 16:02

    Eva Joly , interprétée dans le film « L’ivresse du pouvoir » : « Monsieur le Président , gardez votre prime et allez vous acheter une paire de couilles avec ! »


  • Esprit Critique 30 mai 2018 17:19

    D’où l’expression partir en couilles !


  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 30 mai 2018 18:30

    Les aliboffis, vous connaissez ? C’est, en Provence, les couillons. Pas au figuré, non, les couilles, les testicules si vous préférez le terme politiquement correct. J’ai coutume de dire que « quand elles se vident, c’est le bonheur, tout le monde comprend pourquoi, et quand elles gonflent, c’est la rabia. »
    Bon. Après ces petites précisions physiologiques, savez-vous que les aliboffis, c’est excellent à manger ?

    Tè ! Je vais vous expliquez comment les faisait mon père (les aliboffis sont un plat que seul un homme peut cuisiner. Les femmes, on préfère qu’elles nous les caressent, bien que parfois elles nous les cassent… C’est dans leur nature, faut faire avec…)

    Alors voilà. Chez votre tripier (on en trouve encore), demandez deux belles paires d’aliboffis d’agneau. Si vous êtes ambitieux et si vous ne craignez pas les comparaisons hasardeuses, demandez des aliboffis de taureaux (on en trouve à Arles, à Nîmes, à Dax, à Bayonne, à Vic, à Béziers pendant les Férias). Trempez-les deux heures dans l’eau froide pour les faire dégorger. Puis blanchissez-les une petite minute à l’eau bouillante salée. Sortez-les avec une écumoire, passez-les rapidement à l’eau froide, puis coupez-les en deux et enlevez la peau.
    Dans un faitout, sur feu doux, mettez une cuillère à soupe d’huile d’olive. Lorsqu’elle est chaude, jetez-y quatre belles gousses d’ail pelées et écrasées avec le plat du couteau. Faites revenir juste le temps de boire un canon de rosé. Ajoutez un demi-litre d’eau et un verre de vin blanc, deux cuillères à soupe de concentré de tomate, une cuillère à café de harissa, une cuillère à café de cumin en poudre, autant de paprika, autant de sel et le jus d’un demi-citron. Pendant que ça monte à ébullition, coupez les aliboffis en dés grossiers d’environ trois centimètres. Jetez-les dans la préparation précédente lorsqu’elle bout. Couvrez et laissez cire à feu doux pendant vingt minutes. Après ce temps, si la sauce est trop liquide, faites réduire à feu vif en maniant l’appareil délicatement à la spatule bois pour éviter que ça attache. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement qui doit être de haut goût. Servez très chaud en agrémentant la couleur avec du persil plat haché et des tranches de citron. Ce plat s’accompagne de riz blanc de Camargue. Avec un rosé bien frais, vous m’en direz des nouvelles !

    Ah ! J’oubliais : prévoyez quelqu’un pour une petite sieste crapuleuse après ce met gaillard !

    Vive les aliboffis !


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 30 mai 2018 20:42

    En Belgique, nous avons même les couilles de Suisse. Si enfants, vous n’en avez jamais goûté, je crains que vous n’atteignez le septième ou même le huitième ciel qui crève le plafond qui ne vous soit jamais accessible.https://www.solo.be/fr/recettes/couques-couilles-de-suisses-dessert-de-la-region-de-binche/&nbsp ;


    • L'enfoiré L’enfoiré 31 mai 2018 09:22
      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      A Binche, à La Louvière, peut-être mais à Bxl .. personna incognita...
      Les couques suisses, oui.
      Je suis plus souvent en région flamande, c’est peut-être ça, la raison.
      Ik zal even proberen kloten van de Zwitzers vragen...

    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 31 mai 2018 14:58

      @L’enfoiré


      Deux jour avant sa mort, ma grand mère m’a donné sa recette. Mais comme sucre brun, je conseille le mascobado. Enfant, à Renaix, je voyais gonfler ses petits « mamelons » sur la cheminée.,,,,et comme dessert : le flan caramel. Entre le lapins à la bière et aus pruneaux. Tout un programme. Souvent une partie de carte pour terminer le repas. Les enfants plus pressés de se mettre au volant de la Citroën du grand-père ou monter au grenier ;

  • Eric de Trévarez 30 mai 2018 23:11
    A voir aussi sur AGORAVOX, cet article précédent sur un thème similaire.


    • Eric de Trévarez 1er juin 2018 13:30
      @Self con troll
      Il est difficile de répondre à votre question, mais personnellement je ne pense pas, que toutes les molécules de synthèse aient pas un pouvoir féminisant. Ceci dit la tendance est là, par la nature biologique même des hydrocarbures, en y incluant tous les plastiques et leurs dérivés chimiques.
      La fragilité masculine aux insecticides et aux pesticides, est aussi avérée, et j’irai plus loin en posant une question précise, à savoir, si la fragilité masculine, lorsque l’on crée de nouvelles molécules, ne serait pas non plus une données particulière et précise, à prendre en considération. La tendance planétaire, au niveau des mâles de toutes les espèces, est très inquiétante. Quant à l’espèce humaine, sans les moyens de fécondations artificielles, elle déjà serait déjà menacée d’extinction, par la baisse vertigineuse de la fertilité masculine. 
      Il y a, c’est sûr, un antagonisme entre toutes ces molécules de confort et notre sécurité biologique. 
      Par compte, je me demande, si la tendance dans la nature même, ne serait pas à la féminisation, et cela, de façon presque imperceptible. Le chromosome Y semble être un résidu... En tout cas culturellement, par delà les apparences, il me semble que c’est toujours sous jacent, et la fébrilité du pouvoir masculin sur les femmes, en est une confirmation même. Mon idée derrière, serait que la part de nécessité de féminisation, serait plus importante que celle du hasard, dans le phénomène, pour des raisons que nous ignorons…
      Le masculin et la virilité ne sont que des symptômes de la testostérone, et c’est pour cela que j’en ai brossé quelques avantages. Une féminisation totale donne des sociétés que nous connaissons, chez les insectes. Le problème devient philosophique. Je ferai une dernière remarque, concernant la dernier quartile des personnes les plus douées, où la gente masculine est surreprésentée. 



  • L'enfoiré L’enfoiré 31 mai 2018 08:49
    Salut Eric,

     Et oui, oser les couilles.
     Aimer les différences, mais cela n’empêche pas que l’évolution a voulu qu’il y ait des transfuges qui transgressent que l’on appelle les LGBTI.
     C’est aussi marquer des différences.
     Pas de problèmes avec cela quand on veut qu’il y ait des différences... smiley

  • Eric de Trévarez 12 juillet 2018 14:08
    Des chercheurs qui ont exposé sur une longue durée des souris à un « cocktail de pesticides » faiblement dosé ont noté un surpoids chez les mâles, et pas chez les femelles, a annoncé mercredi 11 juillet 2018 l’Inra.

    Différence entre les sexes

    « On a observé qu’après six mois intervenait une augmentation significative du poids, par rapport aux individus non exposés, uniquement chez les mâles », selon Mme Payrastre.

    Au bout d’un an, les mâles nourris aux pesticides avaient pris deux fois plus de poids que ceux nourris au bio.

    Autre modification : ces souris mâles ont souffert des signes précurseurs du diabète, une hyperglycémie à jeun, et « leur foie est rempli de gouttelettes lipidiques ».

    Chez les femelles, rien de tel. « Cette différence entre les sexes est assez nette. Cela veut peut-être dire que les oestrogènes [hormones sexuelles femelles] ont un effet protecteur contre les effets des pesticides », a avancé la chercheuse.

    « Évidemment il est toujours délicat de transposer de l’animal à l’homme. Chez l’homme, des études épidémiologiques montrent que si on privilégie une alimentation bio, on a moins de risques de développer un syndrome métabolique. Ce qui laisse penser que l’exposition prolongée aux pesticides a aussi un effet sur nous », a-t-elle estimé.

    L’article Les pesticides à l’origine d’un surpoids chez les souris mâles selon une étude est apparu en premier sur Metro.



  • wpjo 5 septembre 2018 10:09

    «  »faites un accord écrit et signé avec la dame«  : Une citation d’Erich Kästner de sa satire »Fabian" ??


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