vendredi 3 août 2007 - par Hélène COMBE

Osons une nouvelle nuit du 4 août !

Deux cent dix-huit ans après leur initiative en faveur de l’abolition des privilèges, le duc d’Aiguillon et les autres membres du Club Breton ont de quoi se retourner dans leurs tombes !

Deux siècles ont passé et nous n’avons, apparemment, rien retenu de leur prise de conscience et de leur mobilisation pour la fin des corporatismes et la suppression des privilèges indécents accordés à quelques-uns.

Les dispositions ou projets législatifs, qui se dessinent au fil des dernières semaines, et nous annoncent les couleurs pour l’automne, nous démontrent, en effet, que le renforcement du creusement des écarts entre les personnes les plus aisées et les populations les plus pauvres (malheureusement à l’œuvre depuis les années 80) reste au centre des logiques de gouvernance.

Elles confirment, alors que la question du respect des parties prenantes est au cœur de l’idée même de négociations sociales dont nous parlent le chef de l’Etat, que le principe du "deux poids, deux mesures" a encore de beaux jours devant lui !

Premières mises en cause du droit de grève via les modalités de mise en œuvre du service minimum dans les transports en commun, préparation de la franchise médicale et atteinte confirmée de l’égalité face aux soins,... les gouvernants attaquent de front les droits sociaux des populations les plus modestes, qui témoignent pourtant des spécificités de l’histoire collective française en termes de cohésion.

Et si des évolutions étaient effectivement nécessaires, nous dira-t-on ?

Encore faudrait-il le prouver, et surtout, mettre dans ce cas sur la table des discussions l’ensemble des problèmes et solutions ; c’est-à-dire débattre aussi des "gros privilèges" que le chef de l’Etat a décidé de concéder sans attendre à "ses amis" de la jet-set et du milieu des "grands patrons", en inventant avec ses troupes gouvernementales et ses aficionados parlementaires le "processus législatif à grande vitesse", à peine arrivé à l’Elysée.

Plus de dix milliards de cadeau fiscal annuel pour quelques-uns - c’est dire le montant du pactole obtenu d’ici à la fin du quinquennat qui débute -, seulement vingt-cinq millions - d’ailleurs largement financés par les départements - pour accompagner de façon expérimentale le Revenu de solidarité active de beaucoup d’autres, la caricature de l’inégalité économique faite de logique de gestion politique est si marquée, qu’elle semble laisser les politiques de l’opposition, les syndicats et la société civile pratiquement sans voix !

Au-delà du problème posé en tant que tel par les avantages accordés aux plus grandes fortunes du pays, c’est plus largement la question de la légitimité des revenus, du privilège d’une nouvelle forme d’accès à la monnaie (jadis créé pour équilibrer et pacifier les échanges !), que nous devons mettre au débat.

En effet, alors que le président de la République et son gouvernement nous parlent de "travailler plus pour gagner plus", alors que la valeur "travail" est évoquée pour justifier nombre de mesures sociales ; jamais la création de revenus n’aura été autant dissociée du travail lui-même.

Ce n’est plus l’activité effectivement réalisée qui permet aujourd’hui de définir, la valeur et le montant des revenus, mais le prix que l’acheteur est prêt à payer.

A travers cette évolution, que nous devons au bouleversement économique initié par l’école dite néo-classique (Hayek, Walras, Menger...) et qui a été largement développé par la révolution conservatrice anglo-saxonne pour justifier le creusement des inégalités, nous sommes passés d’une situation où le rapport entre les classes sociales était au centre, à une autre où les transactions monétaires, qu’elles favorisent l’échange de biens et de services ou se suffisent à elles-mêmes, deviennent les seuls objets de valeur.

La résultante de cette "manipulation" de la théorie économique[1], c’est que la plupart des hauts revenus sont aujourd’hui issus des résultats de placements financiers juteux, et que le calcul des hauts salaires est de plus en plus dissocié du travail effectif.

En dix ans, grâce à la flambée artificielle des cours de la Bourse et à la multiplication des jeux financiers autour des rachats d’entreprises, le patrimoine professionnel des cinq cents plus lourdes fortunes de France a triplé et progressé trois fois plus vite que la richesse nationale, comme le rappelle... le magazine Challenges du 26 juillet 2007.

Leur part dans le calcul du Produit intérieur brut du pays pèse désormais 15 % contre 6 % en 1997 ! C’est dire si cet indicateur, utilisé par les Etats parce qu’il est sensé nous donner des éclairages sur notre richesse collective, cache le creusement des inégalités et donne un reflet décalé du véritable état de la richesse collective !

Autre illustration de la déconnexion entre travail et revenus - et les exemples pourraient être déclinés à foison - : comment expliquer qu’un présentateur télévisé, aussi talentueux et performant soit-il professionnellement, gagne un salaire mirobolant, largement supérieur à celui des journalistes qui ont contribué aux investigations et aux reportages supports de l’édition, sinon en se rendant à l’évidence qu’il est payé au tarif de "produit d’appel" que lui accordent les annonceurs publicitaires du prime-time ?!

Le développement permanent et l’étalage sans vergogne de ces privilèges, qui induisent en plus de la part des nantis des comportements consuméristes écologiquement et socialement prédateurs, et cautionnent des logiques de "nouvelles castes[2]", constituent des obstacles majeurs à l’invention d’une nouvelle cohésion sociale, vont à l’encontre de la responsabilité environnementale aujourd’hui à l’ordre du jour.

Il constitue même l’archétype des attitudes à éviter pour que la réflexion sur le mouvement et la transformation sociale puissent avoir lieu, en ce sens qu’il offre sur un plateau aux groupes sociaux qui se savent en ligne de mire des prochains projets gouvernementaux (enseignants, salariés...), un argumentaire sans faille pour refuser le débat.

Or, le "Grenelle de l’environnement", dont l’idée revient (gardons-le en mémoire) à l’Alliance pour la planète qui l’a lancé pendant la campagne des élections présidentielles, et dont Nicolas Sarkozy s’est saisi dès son discours du 6 mai, doit inscrire au cœur de ses travaux l’urgence écologique, mais aussi, - puisque c’est bien là que se situe la référence au Grenelle de 1968 -, la question des nouvelles formes de négociations nationales.

Plus largement, c’est le développement durable, c’est-à-dire la prise en compte simultanée des questions sociales, économiques, environnementales et démocratiques qui doit constituer le fil conducteur des débats. Les causes et les effets du dérèglement climatique (qui fragilisent en priorité les plus démunis) nous le rappellent, par exemple, chaque jour.

Réussir "l’équilibre entre les humains, et l’équilibre entre les humains et la nature" (Définition du développement durable par la Commission mondiale du développement durable 1988) est donc bien le fond du défi auquel l’humanité, et donc nous-mêmes, devons répondre.

Dans ce contexte, et alors que les six groupes thématiques du Grenelle travaillent (malgré les conditions peu propices de la période estivale imposées par le calendrier de l’Etat), nous adhérons à l’esprit d’ouverture et d’intelligence collective adopté par la majorité des participants.

Et ce, même si nous regrettons, notamment, que :

- nombre d’acteurs centraux n’aient pas été invités dans le tour de table (ex. le secteur social et médico-social) ;

- le privilège masculin soit encore une fois en vigueur[3] ;

- la place accordée aux territoires s’avère très en deçà du rôle qu’ils remplissent pour développer les solidarités sociales, et inventer les nouveaux comportements dont nous devons faire collectivement l’apprentissage ;

- le fait que l’Etat ait renoncé à adopter la posture d’écoute et de discrétion initialement envisagée pour les échanges préparatoires à la négociation proprement dite.

Car, pour être à la hauteur des défis qui nous attendent, nous avons besoin que le Grenelle sache être socialement courageux, prenne le risque de se plonger dans le fond des problèmes posés.

Nous ne transformerons pas nos modèles de développement seulement avec un programme de mesures écologiques, seraient-elles même indispensables et pertinentes. Nous n’avancerons pas de façon significative sans retrouver la confiance et refonder la cohésion sociale. Nous ne trouverons pas les solutions à l’échelle des problématiques environnementales sans la mise en place d’un nouveau contrat de société.

Alors, profitons du Grenelle et de ses prolongements pour stopper les jeux de dupes qui se sont dessinés au cours des deux dernières décennies : osons une nouvelle abolition des privilèges, notamment en remettant à plat nos modèles de calcul de la richesse, et les formes de mobilisation, de préservation et de répartition des ressources.

Alors que l’anniversaire du 14 juillet, plus que jamais, est célébré avec faste, sachons cette fois inventer ensemble notre "nuit du 4 août pour le XXIe siècle" !

Patrick Viveret, président, et Hélène Combe, déléguée générale d’Observatoire de la décision publique.



[1] Si l’on se souvient que la définition donnée par la théorie classique place le travail au centre du calcul de la valeur ; oubliant par contre déjà à l’époque la richesse des actes domestiques pourtant au cœur du sens littéral de l’économie : "l’administration de la maison".

[2] Voir l’implantation progressive, même en France, des "résidences fermées", sorte de "ghettos de riches". Cette tendance permet à d’autres personnes, moins riches, mais désireuses d’éviter les contacts multi-sociaux, de s’engouffrer dans la brèche. Cf. "le ghetto français - enquête sur le séparatisme social", Eric Morin, La République des idées, le Seuil 2002.

[3] Composition des groupes thématiques du Grenelle de l’environnement : hommes = + 80 %, femmes = - 20 %.



217 réactions


    • pixel pixel 6 août 2007 16:18

      @Masuyer

      Il voulait éliminer la classe bourgeoise, et le prolétariat était considéré comme détenant toutes les vertus.


    • arturh 6 août 2007 19:49

      Je n’ai pas besoin de relire Marx pour constater que les pays comme l’URSS étaient des entreprises de capitalisme d’Etat, avec son cycle investissement, division des taches, production, distribution.

      La réponse à ma remarque : « Tu devrais relire Marx » étant particulièrement stupide, je maintiens que le communisme ne s’oppose pas au capitalisme, comme tous les totalitarismes de types fasciste ou communiste, qui sont les deux faces de la même pièce. Les totalitarismes, communistes en particulier, s’opposent à la démocratie.


    • arturh 6 août 2007 19:53

      Est-il utile de rappeler en plus qu’il y a un monde entre ce qui est écrit dans les livres marxistes. Lé nine a écrit « Impérialisme stade suprême du capitalisme », et il a fondé l’Empire Soviétique.


    • masuyer masuyer 7 août 2007 13:43

      « Je n’ai pas besoin de relire Marx pour constater que les pays comme l’URSS étaient des entreprises de capitalisme d’Etat, avec son cycle investissement, division des taches, production, distribution. »

      mais si tu avais lu Marx, tu ne confondrais pas le régime économique de l’URSS avec le communisme.

      Maintenant étant donné que tes commentaires sot une série de lieux communs (c’est la faute aux fonctionnaires, aux communistes, etc...), je ne vois pas l’intérêt de continuer la conversation.


    • Mysticman Mysticman 18 septembre 2007 01:15

      Très bien dit. Le capitalisme, ce n’est pas une dictature d’ailleurs. C’est un moyen et un besoin que certes certaines dictatures ont utilisé en mal.

      Mais sinon, c’est essentiel pour la société. Le social-souverainisme qui englobe qui va de Chevènement à Dupont-aignant en passant par le PCF et la LCR n’est pas une idéologie d’avenir, c’est droit vers le chaos le séisme car le social-souverainisme est une idéologie qui se rapproche plus des extrémismes.


    • Mysticman Mysticman 18 septembre 2007 01:19

      PS : je m’adressais à Snoopy.


  • dan 6 août 2007 15:00

    à Renève------------------------- Quand je parle de l’expression marxiste « Mozart assasiné » ce n’est pas de l’expression formelle en tant que telle et attribuée à St-Ex mais de son sens ou de sa philosophie telle que je l’ai explicitée dans mon commentaire précédent et que les marxistes ont reprise pour défendre et protéger le talent enfoui dans chaque enfant et qui pourrait être gâché ou stérilisé si les conditions matérielles ne sont pas là pour le déployer.Combien de génies,de savants n’ont peut-être pas pu voir jour et se révéler suivant ce principe de « Mozart assassiné »,combien de pertes et de gâchis pour le progrès de l’humanité.-------------------------------------Je l’ai déjà dit,qu’on arrête de me bassiner avec les millions de morts du communisme et de ces affreux tyrans que seraient Staline,Polpot et Ceaucesku.Il faudra me prouver de manière indubitable tous ces soi-disant crimes ou massacres et ce n’est pas avec les reportages de journalistes et commentaires d’historiens tendancieux anti-communistes et les faux charniers comme celui de Timissoara qui me convaincront.Tout le monde sait que l’histoire est écrite par les vainqueurs du moment et comme le capitalisme est l’état enthropique du désordre naturel il n’est pas étonnant qu’on se retouve tout naturellement et le plus souvent dans cet état,mais l’Histoire n’est pas finie,elle ne s’arrête pas et continue d’évoluer même parfois d’un pas trop lent mais elle avance selon l’ordre du progrès inexorable qui tend toujours vers le meilleurs et le meilleur ce n’est pas le capitalisme sauvage mais l’harmonie de l’égalité.


  • chris chris 6 août 2007 15:46

    @ Dan, c’est quoi la substance que tu prends ? (c’est juste pour pas que j’en prenne par mégarde...)

    « harmonie de l’égalité » Y a t-il formule plus antinomique que ça ? L’égalité est contre l’harmonie par essence, elle crée des clones interchangeables (rien ne ressemble plus à un garde rouge qu’un autre garde rouge), elle brise toute vélléité de liberté. La nature est harmonieuse, mais elle ne connait pas l’égalité entre les espèces, et c’est ce qui permet son équilibre.

    @ Masuyer vous avez raison sur le constat, mais il faut s’affranchir de cette analyse un peu courte. Comme disait je crois Raymond Aron « il faut cesser de juger les idéologies sur leurs intentions mais il faut les juger sur leurs effets. » Je pense que c’est là où se situe le bon sens


  • dan 6 août 2007 16:07

    à arthur---------------------------------Si vous pensez que les biens matériels sont un « obstacle épistémologique » allez donner tous vos biens matériels aux pauvres qui en ont besoin ;--------C’est incroyable de la part d’un capitaliste,et il n’y a pas plus matérialiste qu’un capitaliste.----Arthur parle comme un curé,comme ces immams,ces pasteurs évangélistes ou ces gouroux d’une secte qui lancent des diatribes contre le matérialisme,prêchent la pauvreté et l’abstinence à ses ouailles mais qui se remplissent pleines les poches et vivent comme des pachas.-------------------------L’Esprit n’existe pas sans la concrétisation dans une matière organisée et vivante,comme le dit Hégel,l’Esprit s’objective et se réalise dans l’existence immanente,la vie et l’histoire des hommes sont la vie et l’histoire de l’objectivation de l’Esprit qui se connait lui-même.


    • arturh 6 août 2007 20:23

      D’autres le font pour moi pour témoigner de ce que ça fait.

      Et merci de me fournir l’occasion de dire qu’ils le font pour exprimer justement ça, que l’home ne peut pas se réduire à ce qu’il possède puisque les moines boudhistes tibétains, par exemple, sont réputés ne pas posseder le tissu dont ils se drapent.

      Nul besoin d’aller plus loin sans remarquer que les chinois en particulier et les marxistes en général ont horreur de ça.


    • arturh 6 août 2007 20:27

      « C’est incroyable de la part d’un capitaliste,et il n’y a pas plus matérialiste qu’un capitaliste.----Arthur parle comme un curé,comme ces immams,ces pasteurs évangélistes ou ces gouroux d’une secte qui lancent des diatribes contre le matérialisme,prêchent la pauvreté et l’abstinence à ses ouailles mais qui se remplissent pleines les poches et vivent comme des pachas.- »

      _ _ _ _

      Ah ! Ah ! Ah ! Je vis comme un pacha ! En voilà un qui croit avoir de l’imagination et qui montre l’étroitesse de son esprit.


  • dan 6 août 2007 17:23

    à chris------------------------------En préliminaire je vous fait remarquer que le tryptique de la Republique française contient le mot Egalité---------------------Ceci dit vous avez tout à fait raison de me reprendre sur la formule « harmonie de l’égalité » et de la critiquer,formule laconique et quelque peu bâclée je vous l’accorde,c’est une formule qui arrive à la fin et que je n’avais pas le temps de la développer,vous me fournissez l’occasion pour le faire.-------------------------------Effectivement,l’égalité en soi,isolée de toutes les autres valeurs comme la liberté ou la vérité n’a pas de sens,et peut s’interpréter négativement comme uniformité sclérosante ou dévitalisante.Egalité dans la misère ou égalité de cimetière.Par contre couplée avec la liberté les deux valeurs trouvent leurs sens simultanément et se renforcent l’une de l’autre.C’est en ce sens seulement que j’ai parlé de l’harmonie de l’égalité.Car la liberté sans l’égalité c’est la tyrannie,la liberté du renard dans le poulailler,la loi de la jungle.De même la liberté sans la vérité c’est la liberté du mensonge et le mensonge mène à toutes les tyrannies ;Comme dans « 1984 » de Orwell si on ne peut plus dire 1+1=2 ou si on n’a la liberté de dire que 1+1 n’est pas égal à 2 alors tous les débordements sont possibles pour couvrir tous les crimes imaginables et innommables.La liberté comme la force en soi isolée des autres valeurs perdent toust leur sens et leur valeur et même se retourne contre elle-même.La force brute ,en elle même,laissée à elle même est destructrice si elle n’obéït pas à une intelligence,et l’intelligence elle même devient négative et diabolique si elle n’obéït pas ou ne sert pas des valeurs supérieures comme la justice et la beauté.--------Légalité consiste à donner la même force à chacun pour que chacun puisse défendre sa propre liberté.-------C’est donc le tryptique Liberté,Egalité,Fraternité au service du tryptique platonicien du Vrai,du Juste et du Beau qui donne l’harmonie à l’humanité.


    • vraitravailleur 2 septembre 2007 19:43

      @Dan

      Dan en a assez d’entendre parler des génocides perpétrés par les régimes communistes et défend la conception du Beau, du Bien, du Juste selon Platon. Il confirme ainsi ce que dit Karl Popper dans « la société ouverte et ses ennemis » : les communistes du XXe siècle étaient véritablement les élèves de Platon.

      En effet, le système soviétique est l’application littérale de la république de Platon (livre 7). Une société totalitaire avec à sa tête les « philosophes » autoproclamés (Staline et le Politburo), les gardiens (« i filakes »:la Nomenklatura et le KGB) et ceux qui obéissent, où les opposants au système ne sont pas admis, où la monnaie n’est pas convertible, où il est interdit de quitter le territoire sans avoir reçu une mission d’espionnage fixée par les « philosophes », et sans accepter de subir un interrogatoire précis à son retour de l’étranger. Où tout appartient à l’Etat.

      Pour Platon, le Bien, le Juste, le Beau, c’est l’application la plus fidèle du système totalitaire contrôlé par l’« élite ».

      En effet, qu’est-ce le « Bien », le « Juste », le « Beau », selon lui : c’est l’obéissance aveugle des prisonniers aux gardiens dans un Etat-prison, prisonniers qui n’ont commis aucun crime sinon celui de naître du mauvais côté de la frontière.

      Merci à Dan de le rappeler.

      vraitravailleur


  • dan 6 août 2007 20:04

    Excusez ces quelques fautes ou erreurs de frappe que je n’ai pas eu le temps de corriger et que je remercie le lecteur de le faire lui-même en pensée-----------------------ci dessus mettre « si on a la liberté de dire que 1+1 n’est pas égale à 2 » à la place de « si on n’a la liberté ......... »


  • 65beve 65beve 7 août 2007 22:05

    Bonsoir,

    Article intéressant ; quand vous écrivez -« Plus de dix milliards de cadeau fiscal annuel pour quelques-uns - c’est dire le montant du pactole obtenu d’ici à la fin du quinquennat qui débute -, seulement vingt-cinq millions - d’ailleurs largement financés par les départements - pour accompagner de façon expérimentale le Revenu de solidarité active de beaucoup d’autres, la caricature de l’inégalité économique faite de logique de gestion politique est si marquée, qu’elle semble laisser les politiques de l’opposition, les syndicats et la société civile pratiquement sans voix ! » je vais vous dire pourquoi ce silence assourdissant :

    François Mitterand s’est débarrassé du PC en le faisant rentrer au gouvernement. Nicolas Sarkozy se débarrasse de la même manière du PS (il n’y a qu’à entendre son ami Bernard Kouchner le défendre sur le dossier lybien). Quand la vraie contestation ne concerne plus que les amis de madame Buffet et du Facteur, tout est permis pour la restauration des privilèges, c’est pas TF1 qui leur donnera la parole. L’UMP & Cie peut désespérer Billancour bille en tête.

    Je travaille dans le privé et je ne considère pas les fonctionnaires comme on voudrait bien me les faire considérer à longueur d’émissions de télé ou bien sur certains des posts d’AV. Une fois les postes de fonctionnaires supprimés, leurs retraites reculées, leur sécurité d’emploi remise en cause, est-ce que ça ira mieux pour nous ? Je ne pense pas au vu de ce qui attend les salariés.

    Quand on se fait inviter pour ses vacances par des amis fortunés (étant soi même nanti) on n’en a rien à foutre de la France d’en bas

    Pour en revenir à la nuit du 4 aout, c’est déjà le 7 et c’est trop tard. La suppression des privilèges avait touché les nobles et le clergé. Aujourd’hui, l’UMP nous promet de supprimer les « privilèges » des fonctionnaires - vaste programme révolutionnaire et de rupture !

    Vive la soixantitude, vive les sans-culottes !


  • dan 8 août 2007 18:18

    Excusez moi Arthur,je n’ai jamais dit que vous vivez comme un pacha mais simplement que vous parlez comme ces religieux qui prêchent le renoncement et l’abstinence et qui vivent comme des pachas.Voyez ces immams qui vivent dans des mosquées mille et une nuit et ces pasteurs évangélistes qui brassent des milliards et vivent dans des cathédrales non moins somptueux.


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