mercredi 14 mai - par C BARRATIER

Pas de mariage forcé, laïcité spontanée au Lycée

Je dirigeais le lycée Lumière, à Lyon, qui recrutait ses élèves sur St Priest, Vénissieux et plus au sud jusqu’à Givors. Beaucoup venaient de notre huitième arrondissement.

 

Un matin, à l’heure de la récréation, une élève se présenta à mon bureau pour me demander de l’aide. Ses parents voulaient la marier en Algérie, avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Je lui demandai de me téléphoner si cela se précisait et que de toute manière, dès sa première heure de cours, si elle était absente, c’est moi qui l’appellerais chez elle. Elle était à deux mois de son bac de français. J’organisai le soir même une réunion confidentielle de ses professeurs et des délégués élèves de sa classe en leur demandant de m’alerter.

 

Un matin, j’eus successivement la visite d’un professeur, puis des deux délégués élèves. La jeune fille était absente. Je téléphonai chez elle et sa mère me déclara qu’elle était malade. Je lui demandai de me passer sa fille, à qui je dis de se soigner mais sans s’inquiéter :

- « S’agissant de votre scolarité, je m’occupe de tout ».

 

J’ai su ensuite que sa mère s’était inquiétée de ce que je voulais dire.

J’appelai les services du Procureur de la République, en demandant à être rappelé avant midi. Devant leur silence je rappelai à 14 heures et j’appelai également le ministère de l’Intérieur.

 J’eus enfin un appel du commissariat de Grigny à 17 heures Ils m’informaient qu’ils avaient récupéré la jeune fille, en pyjama et blessée, et me demandaient de venir la chercher car le commissariat fermait à 18 heures.

Logé au lycée, je demandai à mon épouse dans l'appartement situé au dessus de mon bureau, de m’accompagner.

 Quand nous avons rejoint le commissariat, Messaouda nous apprit que les billets d’avion avaient été pris pour le lendemain. Enfermée à clef dans sa chambre, elle avait sauté par la fenêtre (un demi-étage), s’était blessée à la cheville, avait été rattrapée par ses frères et enfermée à nouveau. La police me demanda de l’emmener. Rentrés sans encombre au lycée, mon épouse donna des vêtements à la malheureuse qui dîna avec nous.

 J’accompagnai notre nouvelle pensionnaire à l’infirmerie où Madame Pornet prit grand soin d’elle, et j’allai informer les filles pensionnaires de sa classe. Elle fut donc admise à l’internat, habillée par des élèves. Ses professeurs lui fournirent des photocopies de leurs cours, le lycée l’équipa. Il faut souligner que le lycée scolarise des enfants de toutes religions ou philosophies. Et l’aide fut unanime. Bel exemple de laïcité vécue « naturellement ».

Chaque week-end, elle partait dans une famille d’accueil bénévole.

 

Les élèves que je voyais arriver chaque matin manifestaient à mon égard une reconnaissance respectueuse ; les poignées de main des professeurs étaient chaleureuses. Un climat général de confiance.

C’était l’époque des « TUC » qui permettaient de payer à mi-temps, au SMIC, par l’État, des jeunes en recherche d' emploi. Pour qu’elle puisse payer sa pension et disposer d’argent de poche, notre élève eut des horaires de secrétariat en dehors de ses périodes de classe, et put ainsi apprendre à se servir d’un ordinateur… Elle y travailla tout le temps des petites vacances.

Combien de jeunes filles, alors, furent ainsi mariées à un inconnu ? La famille de Messaouda, d'origine algérienne, pourtant bien assimilée à la culture française, gardait la coutume algérienne en ignorant que née en France, leur fille était sous la protection de la loi française. Quant à ses frères, encore jeunes, ils étaient "algériens" de coutume, l'éducation familiale primait sur l'éducation reçue à l'école primaire.

Les enseignants d'aujourd'hui oseraient-ils aborder ce sujet du mariage libre ??

Chacun à notre place, nous pouvons faire évoluer cela, dans l'intérêt même des familles.

Le Lycée Lumière, avec ses élèves de familles athées, musulmanes, chrétiennes, juives, était exemplaire



13 réactions


  • Com une outre 14 mai 17:16

    C’était sûrement il y a quelques années. Aujourd’hui, vous feriez la une de la presse, mais pas positivement je pense. Surtout dans le quartier dont vous parlez.


  • Com une outre 14 mai 17:19

    Par ailleurs, si vous pensez que des gens qui croient que les coutumes algériennes prévalent sur la loi française sont des gens « bien assimilés », cela pose questions.


  • tonimarus45 14 mai 18:11

    qu’elle moralite tirer de cela , que tous les algeriens sont ainsi ???


  • La Bête du Gévaudan 14 mai 18:54

    une amie magrébine a été « importée » du bled à 12 ans pour être « mariée » en banlieue... tous ça sous les radars de la justice française... le statut officiel c’est alors « cousine » de passage... tu parles !

    elle s’est échappée, a failli mourir et a été recueillie et placée en foyer où elle a grandi. Elle est aujourd’hui mère et élève ses enfants dans les valeurs de la France et de la modernité. 

    Evidemment, localement, elle est haïe par les organisations de gauche qui promeuvent toutes « les lumières de l’islamisme et les joies de l’identité »... 

    Mais, de plus en plus de gars et de filles issues de l’immigration refusent le ghetto identitaire islamo-gauchiste... ces « esclaves marrons » ont fui la plantation gauchiste... je vous laisse imaginer ce qu’ils pensent de la gauche française. 

    Il est absolument scandaleux que les autorités, les intellectuels et les associations se taisent sur ce véritable trafic d’êtres humains dans notre république. 

    Ils sont très forts pour défiler « pour la palestine » ou « contre l’islamophobie »... par contre, pour soutenir les victimes de l’islamisme et du tribalisme réactionnaire, alors il n’y a plus personne.


  • Étirév 15 mai 07:01

    Le « mariage » tel que les religions masculines l’ont institué, c’est-à-dire la femme asservie dans une union monogame (ou plutôt monoandre, soit l’union exclusive avec un seul homme), qu’on allait bientôt appeler « con-jugale » (littéralement : « avec joug »), n’a été introduit dans les mœurs que lorsque le régime gynécocratique (matriarcal) a été complètement détruit. L’institution sociale du « mariage » ne pouvait pas exister, dans les temps primitifs, et avant le règne de l’homme, car l’union n’était pas imposée, réglementée par des lois, mais seulement par l’amour et le libre choix de la femme éclairée par la science. L’amour de la femme consacrait l’homme et lui conférait une dignité. L’éducation des enfants était entièrement faite par des femmes. Les enfants ne connaissaient pas leur père.
    Introduit progressivement au cours des derniers siècles précédents notre ère, le système du « mariage » sera accepté et légalisé définitivement qu’avec le Droit romain et le Catholicisme.
    Le régime Matriarcal s’explique par ce fait que le Père naturel ne s’attache pas à la Mère et à l’enfant, ne connaît, du reste, pas l’enfant né de lui ; et l’enfant qui ne porte que le nom de sa Mère, qui est le nom de la tribu, ne connaît pas son Père, ne sait même pas qu’il en a un. En effet, les premiers rapprochements n’ayant pas eu de résultat immédiat, les hommes ne pouvaient pas se figurer qu’il pût y avoir dans leurs jeux sexuels le germe d’une conséquence aussi éloignée et aussi inattendue ; longtemps ils ignorèrent la loi de la génération, c’est-à-dire le rapport qui existe entre la cause et l’effet, et, du reste, ne s’en préoccupèrent pas ; ce n’est que dans la période que l’on peut appeler moderne, c’est-à-dire historique, que cette cause a été connue.
    Aussi, le mot « Patar », dans le sanscrit primitif, ne signifie pas « celui qui féconde », mais « celui qui protège ». C’est le frère de la Mère. C’est pour cela que longtemps c’est lui, l’oncle, qui s’occupe surtout de l’enfant, et, quand les hommes de cette époque parlaient de la descendance, ils ne disaient pas « nos fils », ils disaient « nos neveux ». L’enfant grandissait dans sa famille naturelle, qui était sa famille maternelle, n’ayant, quand il était homme, ni responsabilité, ni charges ; donc, pas non plus cette hypocrisie née avec les devoirs factices imposés dans le monde masculiniste (suprématie du Père qui aboutira au fameux « droit paternel »).
    Quand l’homme substitua la famille paternelle à la famille maternelle, quand il « vola », pour ainsi dire, une femme pour l’avoir à lui seul et la soumettre à ses caprices (rappelons que, selon la légende, l’amour à Rome s’inaugura par « l’enlèvement des Sabines »), ce fut le triomphe de tous les mauvais instincts de la nature masculine, le triomphe de sa jalousie, le triomphe de son instinct despotique, le triomphe aussi de sa paresse, car il se fit servir par celle qu’il choisissait. Il s’affranchit du même coup de la loi morale et, en même temps, de l’obligation du travail ; il exerça sur les enfants une domination despotique qui les terrorisa, et, par là, provoqua dans le monde la ruine de la vraie famille, la terreur des faibles et le désordre économique.
    C’est en Egypte, sous les Ptolémée, que sera établit le « droit paternel » qui donnera un coup mortel au régime maternel. C’est Ptolémée IV dit « Philopator » (« qui aime son père »), ainsi surnommé parce que c’est lui qui, deux siècles avant le Christianisme (en 222), établira le « droit paternel » par un simple décret royal, le « prostagma de Philopator » (le Prostagma de Philopator, décide que l’enfant connaîtra son père et portera son nom, c’est-à-dire sera dit « fils de tel père »). À partir de là, la famille agnatique (paternelle) se substituera à la famille utérine (maternelle).
    Remarquons que Socrate, Platon ou Aristote ne portaient pas encore le nom de leur père.
    L’autorité brutale que l’homme a voulu exercer sur la femme et sur l’enfant, sous prétexte de paternité, a apporté le malheur dans le monde et désorganisé la famille. C’est la grande erreur sociale des temps masculinistes.
    Lien


  • Radix Radix 15 mai 12:29

    Bonjour

    Quelles suites judiciaires cela a t-il généré pour la famille ?

    Radix


  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 15 mai 16:04

    L’auteur gauchiste doit voir sa TV se retourner quand il entend ses petits camarades LFI et consors expliquer que le voile est une liberté et le déni de son groupe social sur l’influence tyranique d’un environnement musulman.

    He Oui, Mahomet c’est marié a une gamine de 6 ans « Aïcha ».

    Le mariage forcé fait partie de la sociologie de l’environneemnt musulman.

    Mahomet a baisé « Aïcha » à ses 9ans. Il n’y a pas d’age de majorité dans l’environnement musulman.

    Mahomet avait 15 esclaves et faisait le commerce d’êtres humains. Et oui l’esclavagisme admis fait partie de la sociologie de l’environnemnt musulman.

    Mahomet a la bataile des tranchées, a executé tranché la gorge des hommes juifsqui se rendaient après avoie étés encerclés et affamé par ses troupes et fait violer les femmes par ses troupes, et ensuite a mis en esclavage les femmes dans ses champs.

    Haïr les juifs fait partie de la sociologie de l’environnemnt musulman.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 16 mai 11:39

      @Spartacus Lequidam
      Se sentir « de gauche » n’est pas être « gauchiste ». Mais vous ne faites jamais dans la nuance  ! Par ailleurs , l’auteur, laïque « de gauche » n’est en rien un « islamo-gauchiste » et ne se fait pas d’illusions sur l’Islam et Mahomet...


  • titi titi 15 mai 23:02

    @L’auteur

    "d’origine algérienne, pourtant bien assimilée à la culture française

    "

    Bien assimilée ? Loooooooool !


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