mercredi 19 août 2015 - par Dwaabala

Pierre Laurent interpelle Laurent Joffrin à propos de son analyse de la crise grecque

Comme les idées exprimées ici par le Secrétaire national du PCF et sur la Grèce et sur l'Europe en général sont très largement les miennes, je ne vois aucune raison pour que la parole des « traîtres » au yeux de certains dont les propos sur l'Europe et la Grèce sont irresponsables et hautement néfastes, pour que cette parole ne soit pas portée à la connaissance de tous. Et qu'on ne vienne pas rappeler ici comme scandaleuse la déclaration de Pierre Laurent au lendemain du jour où le nœud fut serré : elle s'inscrit avec une parfaite logique en préambule de ce qui suit. Mauris Dwaabala.

 « Bonjour, 
Tu trouveras ci-dessous une tribune de Pierre Laurent, dans Libération, répondant à l'analyse de Laurent Joffrin sur la crise grecque. 

En te souhaitant bonne lecture,


Fraternellement, JC*** »

En annonçant à la une de Libération du 11 août un grand dossier sur « les leçons de la crise grecque », votre journal a fait une promesse à ses lecteurs qu’il n’a absolument pas tenue. Votre dossier et l’analyse introductive que vous signez ne tirent aucune leçon de l’expérience grecque de ces huit derniers mois. En tout cas aucune de celles que devrait logiquement tirer quiconque se réclame de la gauche. Une fois de plus, vous faites totalement fi de la position réelle et maintes fois exprimée d’Aléxis Tsípras. Cherchant en fait à justifier la politique d’austérité menée en France par François Hollande, vous présentez sa décision de signer l’accord qui lui a été imposé comme un reniement à ses promesses démagogiques, la reconnaissance par lui-même que rester dans l’euro vaut bien « une certaine dose d’austérité » et qu’il aurait mieux valu l’admettre tout de suite plutôt que de « jouer au poker avec l’avenir de la Grèce ». Ainsi, selon vous, Aléxis Tsípras pourrait maintenant être soutenu parce qu’il s’est converti au réalisme d’une austérité qu’il combattait hier. Cette position est l’exact contraire de celle qu’a exprimée le Premier ministre grec, le 29 juillet dans une longue interview à la radio hellénique Sto Kokkino, dont seule l’Humanité a publié la traduction intégrale. Je cite : « Nous avons tenté, dans des conditions défavorables, avec un rapport de forces difficile en Europe et dans le monde, de faire valoir la raison d’un peuple et la possibilité d’une voie alternative. Au bout du compte, même si les puissants ont imposé leur volonté, ce qui reste c’est l’absolue confirmation, au niveau international, de l’impasse qu’est l’austérité. »Si réalisme il y a, on le voit, c’est celui de la lucidité face au rapport de forces et aux conditions draconiennes de l’accord qui a été imposé à la Grèce. La transparence avec laquelle Aléxis Tsípras conduit son combat est d’ailleurs une belle leçon de démocratie.

Alors, pourquoi avoir signé, quand vous nous dites, monsieur Joffrin, qu’il ne tenait qu’à Aléxis Tsípras d’écarter ce chantage « en négociant un Grexit temporaire et ordonné que lui proposaient ses interlocuteurs allemands » ? Précisément, parce que le Grexit, souhaité de bout en bout par le gouvernement allemand, aurait signifié une faillite catastrophique pour les couches populaires en Grèce. La décision revancharde de contraindre à la fermeture des banques, prise par l’Eurogroupe à la veille du référendum, préparait le terrain au Grexit et à la liquidation politique du gouvernement Tsípras. Sait-on suffisamment que les Allemands ont été les plus zélés à proposer un Grexit dit « ordonné » de la Grèce, en gros un accompagnement musclé vers la sortie ? Ceci dit, Aléxis Tsípras reconnaît lui-même que la Grèce a dès lors été enfermée dans un « dilemme coercitif ». En acceptant, contraint, les conditions draconiennes de l’accord, c’est donc en quelque sorte maintenu dans la prison de l’austérité que Tsípras a décidé de continuer à mener le combat, parce que le choix alternatif du Grexit n’était pas celui de la liberté mais celui du condamné à mort. Reconnaissant le caractère douloureux de ce compromis, il a souligné combien il s’agissait « d’une victoire à la Pyrrhus de nos partenaires européens et de nos créanciers ». Nous sommes donc loin, convenez-en, d’un ralliement à l’austérité.

Dans ce combat inégal, la Grèce a également marqué des points. Au plan politique, en élevant le niveau du débat sur la viabilité des politiques d’austérité et la soutenabilité de la dette dans toute l’Europe. Le gouvernement grec a ouvert une voie vers laquelle nous devrions désormais tous pousser. Au plan économique, en obtenant 83 milliards de financement sur trois ans là où le compromis d’avant-référendum avec les mêmes mesures d’austérité n’assurait que 10 milliards sur cinq mois. Il y a quelques jours encore, les Allemands plaidaient plutôt pour un « prêt relais » qu’un accord de financement durable en échange du plan d’austérité.

Dans ces conditions, le devoir d’une gauche digne de ce nom n’est pas de prétendre soutenir Tsípras en vantant son imaginaire ralliement à l’austérité, ce qui reviendrait à le soutenir comme la corde soutient le pendu, mais de le soutenir vraiment en élargissant le front de lutte européen contre l’austérité, pour des financements allant à la création d’emplois et de richesses, aux services publics et non plus à l’enrichissement des créanciers, pour la restructuration européenne de la dette. L’engagement de la France dans ce combat s’avérerait immédiatement décisif, quand on voit ce que celui de la Grèce, seule et isolée, a déjà fait bouger dans les consciences.

C’est là que votre responsabilité, cher Laurent Joffrin, et celle du gouvernement français sont gravement engagées. Jusqu’à quand allez-vous plaider des vieilles lunes qui condamnent chaque jour un peu plus l’idée européenne dans la tête de millions d’Européens plutôt que de regarder vers l’avenir d’une nécessaire refondation démocratique et sociale en Europe ? Le débat sur la fédéralisation accrue de la zone euro est une fausse fenêtre car elle esquive encore une fois le fond du problème : la nature des politiques mises en œuvre. La voie ouverte par les Grecs place la barre plus haut : reconquérir le pouvoir confisqué en Europe par les marchés financiers avec la complicité des gouvernements de la zone euro pour le rendre aux peuples et à leurs choix souverains. Nations et Europe ne s’opposent pas si la règle démocratique d’une Europe à géométrie choisie remplace celle d’une Europe régie par la loi du plus fort. Tout votre dossier est traversé une nouvelle fois par cette fausse opposition qui expliquerait tout : les pro-Européens d’un côté, les souverainistes de l’autre. Votre analyse date, cher Laurent Joffrin. Aujourd’hui, les tenants de l’ordre libéral en Europe et les partisans du retour au choc des nationalismes sont les deux protagonistes d’une même impasse mortifère. L’avenir appartient à ceux qui feront le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe. Aléxis Tsípras et les siens, avec les forces de la Gauche européenne que je préside, mènent ce combat. C’est le seul combat d’avenir pour les forces de gauche en Europe.



26 réactions


  • Béo Ulaygues Béo Ulaygues 19 août 2015 20:35

    « La transparence avec laquelle Aléxis Tsípras conduit son combat est d’ailleurs une belle leçon de démocratie. » ...  smiley ... ??? .

    Celle-là y fallait quand même l’oser ...  smiley

    Ma profonde aversion envers ce cossard faux-cul de Laurent s’en trouve renforcée à chaque fois que j’entends parler de ce visqueux parasite.

    Consternant !  smiley


  • César Castique César Castique 19 août 2015 20:49

    «  L’avenir appartient à ceux qui feront le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe. »



    ... avec intégration de millions d’immigrés du tiers monde, incorporée ! On en rêve tous les matins en se rasant...


    Dites-vous plutôt que les peuples ne veulent plus de vous. 


    L’histoire ne repasse pas les plats (L.-F. Céline).

  • jaja jaja 19 août 2015 20:59

    On comprend de suite ce que serait l’arrivée au pouvoir d’un tel leader politique. Tsipras s’est honteusement couché et Pierre Laurent le soutient encore !

    Que justifie d’accepter le Diktat de l’UE et de la bourgeoisie grecque et non de rompre avec le capitalisme (et donc avec l’UE) en expropriant les banquiers et en annulant la dette pour commencer.... ?. Ce qu’aurait dû faire Tsipras qui, non content de capituler au plan économique, se permet même d’effectuer des manoeuvres militaires communes dégradantes avec l’armée coloniale israélienne sur le sol grec...

    Avec une gauche comme ça on n’a plus besoin de droite !....Syriza finira par exploser et ce parti est déja fini en tant qu’alternative au capitalisme....


    • CN46400 CN46400 20 août 2015 15:44

      @jaja


      Si je comprends bien le NPA est pour la lutte finale...jusqu’au dernier grec !

    • jaja jaja 20 août 2015 15:53

      @CN46400

      Formulation un peu...comment dire.... idiote ?

      Pour ce qui est du NPA il débattra à son Université d’été de cette question avec les camarades grecs membres du DEA/Plateforme de gauche de Syriza (Grèce) de l’OKDE-Spartakos/Antarsya (Grèce) et de Anticapitalistas/Podemos (État espagnol)...

      Comme j’y vais promis je vous ferai un point à mon retour smiley


    • Dwaabala Dwaabala 21 août 2015 07:57

      @CN46400
      Bien ! Bien !


  • Pascal L 19 août 2015 22:16

    Pierre Laurent n’a toujours pas compris que l’outil d’asservissement des Grecs par l’Europe est justement l’Euro et que sortir de l’Euro est justement un moyen de se libérer de cette contrainte. C’est justement ce que M. Varoufakis avait compris et proposait de faire. La position allemande d’un Grexit provisoire était de présenter comme une punition ce que les Allemands ne voulaient voir à aucun prix. La sortie de la Grèce de l’Euro pouvait être un avantage à condition de ne plus commettre les mêmes erreurs monétaires (création monétaire exclusivement sur la dette en particulier). Comme tous les purs politiques, Tsipras a eu peur du changement et a refusé les propositions de Varoufakis. Il s’est tiré une balle dans le pied et dans les pieds de tous les Grecs par la même occasion.

    Nous avons le même problème en France. Aucun parti politique n’est capable de suivre un Varoufakis sur la voie d’un changement pourtant devenu indispensable et nous crèverons de la même manière que les Grecs.

    • Dwaabala Dwaabala 20 août 2015 01:21

      @Pascal L
      Vous formulez avec beaucoup de vérité le problème.
      Il nous manque l’homme, parce que pour certains la femme est déjà trouvée, providentiel qui conduirait avec le petit peuple au coq des lendemains radieux qui chantent.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 août 2015 07:49

      @Pascal L
      Si, si, l’ UPR. Programme de Libération Nationale. C’est sans doute un des rares Mouvements politiques français à voir le nombre de ses adhérents augmenter.


    • Pascal L 20 août 2015 10:43

      @Fifi Brind_acier
      l’UPR a semble-t-il compris partiellement l’origine du problème en prévoyant la sortie de l’Euro, mais je ne vois nulle part dans le programme la mise en place d’une monnaie moderne orientée vers la création de richesse. Or, il ne faut pas oublier que certains principes de l’Euro avaient déjà été mis en place sur le Franc. Je ne défends pas un retour en arrière, je souhaite au contraire que nous avancions en utilisant les moyens et les connaissances qui sont mis à notre disposition. Le principal problème de l’Euro et du Franc avant lui est que pratiquement toute la monnaie en circulation n’existe qu’en contrepartie de dettes et que des intérêts soient dus sur quelque chose qui n’a jamais été réellement créé (ce que nous appelons création monétaire n’est en fait qu’une autorisation de circuation monétaire). Mettre des intérêts sur les moyens de création de richesses, c’est piloter l’économie debout sur la pédale de frein. Cela ne peut pas fonctionner et nous en vivons chaque jour les conséquences. Malgré cela, tous les partis politiques s’obstinent à défendre l’indéfendable. Par sa sortie de l’Euro, l’UPR propose de corriger les déquilibres relatifs des économies, mais ne permet pas la diminution durable du chômage.


    • CN46400 CN46400 20 août 2015 15:47

      @Pascal L

       « Aucun parti politique n’est capable de suivre un Varoufakis »
      Si, Montebourg mais seulement un après midi.....


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 août 2015 18:47

      @Pascal L
      Bonjour, merci de poser la question. Il n’existe aucune « monnaie moderne ».
      Soit c’est une monnaie commune à plusieurs pays comme l’ euro.
      Soit c’est une monnaie souveraine, comme tout le reste de la planète.


      Les inventeurs de l’ euro sont des apprentis sorciers maléfiques.
      Rester dans l’ UE & l’euro va poser des problèmes de plus en plus importants.
      Mais en sortir en posera d’autres, car le pays sortant va payer une prime de sortie aux Banques Centrales des autres pays. Sinon, ce sont les contribuables des autres pays qui paieront.

      Sans parler des dettes des Etats, comme la Grèce, qui sont rédigées en droit anglais, alors que la dette française est en droit français, ce qui posera infiniment moins de problèmes.


      L’UPR a la chance d’avoir un ancien économiste de la BCE, Vincent Brousseau, qui connaît très bien tous les textes et règlements de cette Institution :
      «  Prime de sortie, ce que doit à ses consœurs une Banque Centrale qui quitte l’euro ».
      C’est un peu technique, mais c’est sans équivalent. Aucun Parti politique ne vous explique cela. D’ailleurs, en dehors de l’ UPR, aucun Parti politique n’explique le dessous des cartes de l’ UE, et ne cite jamais aucun article des Traités.

    • Pascal L 20 août 2015 22:26

      @Fifi Brind_acier
      Vincent Brousseau fait une excellente analyse de la situation actuelle et des mécanismes qui y ont conduit. Ce qu’il appelle la prime de sortie était déjà une dette cachée de le Grèce qui s’ajoute à toutes les autres. Le plan de Varoufakis était très astucieux, car il permettait de faire face à une situation de défaut de paiement en permettant les paiements internes à la Grece.


      Quand je parle d’une monnaie moderne, c’est une monnaie qui n’est construite ni sur de la matière comme l’or, ni sur de la dette comme le font les grandes monnaies actuelles. 
      Autrefois, la monnaie était une marchandise, aujourd’hui, avec le développement des monnaies scripturales, nous pouvons plutôt affirmer que la monnaie est une information, donc immatérielle. C’est cet aspect immatériel qui a permis de faire de la « création monétaire » sans rien créer du tout, sauf une autorisation à circuler. Nous avons continué à appliquer à cette information les mécanismes des monnaies physiques, en particulier des taux d’intérêts qui maintenant ne portent sur rien. Comme il n’y a plus de limite à la création monétaire immatérielle, il n’y a plus de limites à la collecte des intérêts qui finissent par pomper les richesses existantes. Nous devons donc changer les mécanismes de création monétaire pour s’adapter aux changements.
      Nous savons également par les travaux de Steve Keen qu’il existe un lien très fort entre la variation de la dette et le chômage de masse. Il a également démontré l’aspect cyclique des crises financières liées aux mécanismes monétaires actuels tout simplement parce que les dettes ne peuvent monter jusqu’au ciel. 2000, 2008, 201x… Il a également donné les paramètres à surveiller comme le lait sur le feu pour prévoir la prochaine crise (la variation de la dérivée du rapport Dette/PIB et ce n’es pas bon aujourd’hui)

      La valeur d’une monnaie est liée à la valeur des contreparties. L’Euro est construit sur l’assurance que la plupart des dettes seront remboursées. J’imagine déjà ce qui va se passer lorsque la Grèce ou la France fera défaut.
       L’histoire nous montre qu’il est possible de créer des monnaies sur d’autres choses que de la dette. Et comme personnellement, je suis un créateur de Start-ups que je n’arrive pas à financer, j’imagine assez facilement que nous pouvons créer de la monnaie sur un pari sur l’avenir. Cela s’est déjà fait pour construire un pont ou une ligne de chemin de fer. Lorsque nous créons de la richesse, nous pouvons gager cette richesse pour en faire une monnaie. Certes, les projets d’avenir créateur d’emploi sont plein d’incertitudes, ce que n’aiment pas les financiers, mais en mutualisant les projets, les incertitudes sont beaucoup plus limitées. Nous pouvons également donner de la valeur à ce qui a réellement de la valeur aux yeux des citoyens : la santé ou l’éducation. Ainsi nous pourrons financer à long terme écoles et hôpitaux sans passer par la case endettement.

      La Suisse nous a également montré qu’au pays des banques, nous pouvons vivre avec plusieurs monnaies simultanément. Il s’agit d’une piste intéressante pour créer des monnaies très spécialisées qui seront beaucoup plus efficaces sur leurs intentions économiques. La dématérialisation des paiements fait qu’utiliser plusieurs monnaies simultanément peut être complètement transparent.

      Voilà, je vous ai donné quelques pistes pour faire une monnaie modernes. Votre réponse sur l’absence de monnaie moderne ne fait qu’augmenter ma défiance vis-à-vis des partis politique. Je me sens proche d’un Varoufakis pour qui les problèmes ne sont intéressant que par les solutions qu’ils permettent d’imaginer. Lorsqu’un problème ne trouve pas de solution, c’est que les décideurs préfèrent le problème aux solutions et ça, ça me fait peur pour notre avenir.

  • TSS 19 août 2015 22:41

    L’allemagne a bien joué en mettant avec intransigeance le couteau sur la gorge des

     grecs,un conglomerat privé allemand vient d’acheter 14 aeroports grecs à un prix

    defiant toute concurrence ... !!


  • leypanou 19 août 2015 22:55

    Quand le FdG fera 1% aux élections, P Laurent et consorts finiront peut-être par comprendre.

    Quand A Tsipras disait qu’ils n’ont pas reçu un mandat du peuple grec pour sortir de l’euro, il avait raison. Mais, d’un autre côté, ils n’ont pas aussi reçu un mandat pour l’austérité. Or là, ce qui est en train de se passer, c’est que, non seulement les Grecs vont subir une cure d’austérité, mais en plus, et nettement plus grave, la Grèce est en train d’être vendue pièce par pièce, à commencer par les aéroports.

    A quoi sert encore le gouvernement grec si les choses importantes sont décidées par le Quadriga ?


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 août 2015 08:01

    Quand on aura besoin de lire dans le marc de café une prévision politique, sûr qu’on va s’adresser à Pierre Laurent... Après l’élection du Gouvernement Tsipras, l’ UPR disait dès le 26 janvier :
    « Les Grecs vont voir maintenant que Syriza est un Parti leurre. » 


    Pierre Laurent titrait son article du 27 Février 2015 :
    «  L’Europe est un atout pour la Grèce, pas un obstacle », « l’arrivée de Syriza est une chance pour l’ Europe, on va pouvoir rouvrir le débat sur l’austérité », toussa, toussa... Pour rouvrir le débat sur l’austérité, on l’a rouvert !!

    Jacques Sapir lui a remonté les bretelles d’une belle façon :
    « Quand la mauvaise foi remplace l’économie, le PCF et l’autre euro »

    En conclusion , l’ UPR avait raison sur tout depuis le début.
    « Syriza est bien un Parti européiste. »

  • Le p’tit Charles 20 août 2015 08:12

    heu...le PCF existe toujours en France.. ?


  • Spartacus Lequidam Spartacus 20 août 2015 10:23

    Austérité ? 

    Quelle austérité ?

    Belles larmes de crocodile de la corporation qui dégueule de l’accaparation sociale. 

    On a jamais fait autan pour la gamelle de la corporation et caste de gauchistes réfugiés dans leurs réserves de planqué de l’état.

    Fin 2011, le PIB français s’élevait à 2059 milliards d’euros. Fin 2014, il atteignait 2132 milliards. 
    Fin 2011, la dette publique au sens de Maastricht s’élevait à 1717 milliards pour atteindre 2037 milliards fin 2014.


    Aucune austérité en vue...La vie sur le compte des génération future continue...

    La caste corporatiste qui fournit la clientèle électorale, le secteur public sous productif et tyrannique, remplis de petits bourgeois statutaires qui pleurnichent sur le sort des Grecs en France n’a jamais eu aucune austérité en France.
    Au contraire la gamelle n’arrête pas de se remplir pour cette caste sur le compte de la société marchande qu’ils détruisent.

    Cette caste corporatiste décalée des réalités, destructrice et marxiste réfugiée dans la haine de l’entreprise, des investisseurs, de l’économie de marché et qui ne voit que sa gamelle sur le compte des autres.

    Austérité chez les bobos et cocos ? Voyons voir.......
    Pole emploi ?
    Les fonctionnaires réunis paierait les mêmes cotisations pole emploi que les autres ? Non toujours exonérés parce que statutaires....

    Charges sociales de santé.
    Ils viennent d’obtenir le droit à l’absentéisme sans compter, là ou l’agriculteur paye plus et est pris en charge au bout de 7 jours...Depuis des lustres. les privilèges statutaires s’accentuent

    Charges sociales de retraite. 
    La répartition est imposée aux autre mais on aurait réformé les régimes spéciaux ? Bien sur que non...Bonfications et méthode de calcul remplissent toujours à raz bord la gamelle quel que soit les ressources...


    Un groupe social qui réclame et s’enorgueillis des droits sociaux supérieurs aux autres et vient se plaindre d’autérité dans chaque article.....

    La gôôôôche c’est surtout le festival des hypocriotes et des égoïstes réunis dans la caste du mépris de ce qui n’est pas leur nombril.


    En Italie, en Suisse la société a voté pour la suppression des statuts. En France ils réclament des privilèges différenciés des autres...

    Ôôôôôôôsterrrrriiiiitééééééé à ranger avec les droits zzaaaaaquiiiis et les zzzinnnegalitééééés. 
    Ces attrapes gogos pour bobo et cocos.



    • CN46400 CN46400 20 août 2015 15:53

      @Spartacus

      Fais gaffe, tu vas finir par péter une durite, et çà sera encore la faute des cocos...

    • Spartacus Lequidam Spartacus 20 août 2015 21:46

      @CN46400

      Seule réponse de la caste de la corporation privilégiée statutaire et de la bourgeoisie de l’état ? 

      Ca fait quoi de ne pas pouvoir justifier ses privilèges avec la moraline gauchiste ?

  • mario mario 20 août 2015 14:00

    Pierre Laurent écrit a Jofrin ?
    ferait bien d’écrire aux adhérants et militants communistes pour leur demander ce qu’ils pensent du traitre « Tsipras ».
    Mais avant, il doit consulter le larousse et relire 20 fois la définition de « traitre » pour la comprendre.....
    apres quoi, et si il a compris, il écrit un lettre de démission ....


  • CORH CORH 20 août 2015 14:43

    Cette défense d’une idée d’une Europe de gauche n’est pas forcement une idée à laquelle je peux croire mais ce plaidoyer de Tsipras est très clair et bien écrit (ça nous change un peu des tribunes souvent vaseuses et difficiles à lire qu’on voit ici) et cela a en plus l’avantage de mettre en évidence (s’il en était encore besoin) ce que Libération représente en matière de positionnement à gauche.


  • legrind legrind 20 août 2015 14:43

    Je n’ai pas lu , entendu une réaction de Pierre Laurent sur ce qui arrive à nos agriculteurs, éleveurs, à nos routiers... Il en a quelque chose à foutre de la France en vrai ?


    • CORH CORH 20 août 2015 15:04

      @legrind
      ce qu’il arrive a nos agriculteurs c’est qu’ils produisent de la m..... plus chère que les allemands, malgré la part de nos impôts qui leurs sont reversés et que l’Europe, jusqu’ a preuve du contraire n a pas été faite pour empêcher la libre circulation des produits, ils ont cependant pour eux que les français aiment bien manger de la m....., quand elle est à moins d’1,40 le kilo 


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 août 2015 16:01

      @legrind

      Je pense oui qu’il s’en fout ; c’est plus facile de pérorer sur la Grèce les Grecs leurs élections et leur gouvernement, sur lesquels on n’a pas prise (jusqu’à preuve du contraire), que de parler de la France, des Français, et de leur gouvernement. C’est une autre façon de botter en touche.

      Ainsi la question grecque est biaisée depuis le début par nos commentateurs, qui commentent sans fin ce que Tsipras aurait dû ou n’aurait pas dû faire, et qui oublient de dire ce qu’à leur avis la France aurait dû ou n’aurait pas dû faire.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 août 2015 19:03

      @CORH
      La production de m..., cela s’appelle « l’agriculture intensive » prônée et financée par la PAC.
      C’est à dire par vos impôts... Si cela ne vous convient pas, comme je le suppose, il faut sortir de l’ UE, car les Traités européens ne sont pas modifiables.


      Vous pensez bien que les Mamammouchis, genre Attali ou VGE, qui ont rédigé les Traités, se sont occupés de verrouiller le système pour qu’il ne soit pas possible de les changer, ni par les élections, ni par l’opposition de quelques pays, ni même par la majorité des pays...

      Ils ont inventé un truc qui s’appelle l’ UNANIMITÉ : article 48. « Un seul pays peut s’opposer à tout changement des Traités ». Comme les pays européens sont en concurrence et jamais d’accord sur rien, attendre un changement des Traités par l’unanimité est illusoire.

      Mais c’est pourtant cette version que nous vendent depuis plus de 30 ans, la plupart des Partis politiques. Les plus menteurs sont ceux qu’on appelle « les Souverainistes », qui vous expliquent qu’il faut « Une Autre Europe ».

      Sans jamais vous expliquer le mode d’emploi pour y arriver ? C’est le cas de la Gauche européenne dirigée par Pierre Laurent. Mais aussi de Dupont Aignan, de Chevènement, du FN, de « Nouvelle Donne », « Nous citoyens » etc 


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