jeudi 13 décembre 2018 - par Serge ULESKI

Pour en finir avec la solution désuète du « référendum d’initiative populaire et citoyen » à l’heure du mondialisme

 

       Quelle que soit l’issue de ce soulèvement, rappelons que les Gilets jaunes - cette France abstentionniste qui a compris qu’elle n’avait plus rien à attendre des médias, de la classe politique et des syndicats en ce qui concerne leurs luttes pour une vie décente car tout ce beau petit monde ne rechignerait pas à les laisser mourir ou bien plutôt crever, à petit feu, en silence et dans l’indifférence la plus absolue ( comme pour ces agriculteurs, faillite après faillite, suicide après suicide sous le regard indifférent de la FNSEA et d'une Confédération paysanne étrangement muette), assurés que les naufragés du continent africain seront à terme appelés alors à occuper leurs emplois mais à 60% du SMIC pour un plein temps, cela va sans dire ! Car, dans le cas contraire, à quoi bon !.....

Force est de reconnaître que cette France Gilets Jaunes - alliance inédite du prolétariat, des classes populaires, des retraités, des chômeurs, des classes moyennes et de la petite bourgeoisie (commerçants et artisans) -, a bel et bien créé un précédent : elle a prouvé au plus grand nombre qu’il n’était plus nécessaire d’attendre quoi que ce soit de tous ces acteurs alliés et complices ( pour rappel : les médias, la classe politique et les syndicats) : alliés dans l’intérêt ; complice dans le crime pour non-assistance à foyers en danger ; même si à propos d'une de leurs revendications - "référendum d'initiative populaire et citoyen" - ce mouvement semble bien naïf. 

         
          

 

Etienne Chouard qui réfléchit depuis des années sur l'état de notre démocratie - star d'internet, il défend le tirage au sort et le référendum d’initiative populaire depuis 13 ans - obsédé par les lieux dits de "pouvoir" (l'Assemblée nationale en priorité) - a, pour son malheur, 50 ans de retard dans ses préconisations même si ses analyses et son diagnostic demeurent pertinents car ce professeur d'économie et de droit semble refuser de comprendre que le "pouvoir" n’est plus à l’Assemblée, et moins encore à Matignon, à l’Elysée ou au Sénat. Quant au conseil constitutionnel... et conseil d'Etat...

N'empêche.... référendum d’initiative populaire en-veux-tu-en-voilà ! d'aucuns mentionnent la Suisse, pays longtemps considéré comme propre à l'extérieur (mais sale au-dedans) ; car, si comparaison n'est pas raison, rappelons ceci à propos des restrictions qui encadrent ce fameux référendum : toute initiative comme la « révision de la constitution » doit être validée, en dernier ressort, par l’Assemblée fédérale composée d’élus au suffrage universel : l’équivalent de notre Congrès.

En revanche, il est vrai que les Suisses peuvent proposer en toute liberté de voter à propos... par exemple... de l'interdiction ou non des minarets ou bien en faveur de "Six voies pour l'autoroute A1 entre Zurich et Berne". Pour le reste… des restrictions insurmontables protègent les leviers du pouvoir économique et financier. Pas folle la guêpe ! Pour preuve : aucun Suisse n’avait voté pour le "secret bancaire" qui a si longtemps permis aux « plus riches » du monde entier de spolier le budget des Etats à la hauteur de centaines de milliards et plus des années durant... en échappant à l’impôt.

 

      Mais enfin, et pour revenir au débat français autour de ce référendum, tous les partisans de cette initiative n’auraient-ils alors jamais entendu parler du "mondialisme" (ou de la mondialisation) sous la contrainte duquel tous les gouvernements européens sont placés ? 

Et puis aussi ceci : qui peut bien avoir besoin d’espérer que ceux qui ont pensé "cette mondialisation et ce mondialisme" que ces derniers n’ont qu’un désir : satisfaire nos désirs : plus de salaire, plus de qualité de vie, plus d’air pur, plus d’argent pour la santé, plus de justice et plus de fraternité, plus, plus, plus ! Alors que ce projet mondialiste sans honneur ni justice a pour coeur de cible l'Europe, là où les protections sociales sont les plus élevées avec la Commission européenne ( sans oublier la dictature de l'Euro) relais de ce mondialisme qui met en concurrence le travailleur de Clermont-Ferrand avec le travailleur roumain ; le travailleur roumain avec le travailleur chinois ; sans oublier l'Euro qui met toutes les économies européennes en concurrence avec celle de l'Allemagne et son mode production ainsi que son modèle social d'une nature masochiste et sacrificielle. 

D'autant plus que si Macron est bien l'homme de ceux qui sont allés le chercher et qui lui ont permis d'être candidat (la banque (BNP), les assurances (AXA), les dix milliardaires qui possèdent les médias français : information ICI) ; Macron est aussi l’homme de Bercy ; un Bercy sous l’œil scrutateur de la Commission européenne (la super-structure)… une commission sous contrôle des Marchés financiers (l’hyper-structure)… instrument qui fracasse les pactes sociaux européens en mettant en concurrence l’ouvrier de Clermont-Ferrand avec l’ouvrier roumain ; ce dernier avec celui de Shanghai.

Et encore : qui donc a pu oublier que toutes les politiques menées depuis trente ans ne recueillent l’adhésion d’aucune majorité ? La seule majorité constatée est la suivante : abstention record, vote RN (FN) et extrême gauche - majorité divisée à jamais ; majorité stérile, le tout savamment orchestré et entretenu par tous les gouvernements. Et pour cause : il n’est question que de baisses des salaires, baisses des retraites, baisse du financement de tous les services publics, mise en danger de notre protection sociale et de notre liberté d’expression.

De plus, ne nous faisons aucune illusion : dans les décennies à venir, les acteurs du mondialisme sauront gérer la fin de la croissance, le renoncement de l’utilisation des énergies fossiles faute de pouvoir les rendre inoffensives et un mode de production et de consommation tout autre pour le plus grand bénéfice d’une partie de l’humanité contre une autre ; aussi on peut prédire ceci : ceux qui aujourd’hui vivent mal, vivront plus mal encore ; et ceux qui vivent relativement bien iront rejoindre les rangs de ceux qui, aujourd’hui, ne cessent de sombrer.

 

       Dans le cas où ce type de référendum permettrait de reprendre le dessus sur notre Constitution et une représentation nationale qui ne représente plus qu'elle même, si possible sur des questions vitales et non périphériques, voire anecdotiques, aucune possibilité d'y parvenir sans une sortie de l'U.E, une sortie de l'Euro et le rétablissement des frontières économiques de la France. Est-il nécessaire de préciser qu'au Loto, nous aurions tous plus de chances de gagner le gros lot ? 

       Aussi, que l'on cesse de se raconter des histoires, et de perdre du temps, un temps précieux qui concerne des vies gâchés, des vies sans horizon ni perspectives ! 

       Affirmons ceci : il n’y a qu’un modèle d'action pour ceux qui refusent la soumission : les « Gilets jaunes » - ce petit peuple de Coluche - et bien évidemment « Notre dame des Landes » et les "bonnets rouges" ; du local (fermeture école, hôpitaux, entreprises, alerte environnementale) au national… car il semblerait que la rue soit le nouveau et le dernier lieu de l’expression démocratique et de la manifestation de cette expression dans le cadre des revendications de demain car, force est de constater, dans le contexte d'un monde globalisé, que tous les partisans du "référendum d'initiative populaire" ratent dramatiquement leur cible avant de tomber de haut et de se fracasser sur un réel qui ne pardonne rien, en passant à côté de l'établissement d'un rapport de force sans lequel aucune bataille ne peut être gagnée ; une bataille qui n'a qu'un seul objectif : "une vie décente pour des hommes et des femmes qui se donnent les moyens de se tenir debout", ici et maintenant et certainement pas dans dix mille ans, face à la tentation toujours renouvelée, qui jamais ne baisse les bras, d'une injustice sociale aveugle qui ne connaît ni ne reconnaît ses millions de victimes. 

       Président(s), gouvernements, députés, sénateurs, maires, conseillers municipaux, départementaux, régionaux, syndicats et médias... encore une fois, rappelons ceci : les Gilets Jaunes ont révélé au plus grand nombre qu’il n’était plus nécessaire d’attendre quoi que ce soit de tous ces acteurs ; dans les années à venir, les plus précaires des classes populaires et bientôt d'une grande partie des classes moyennes, devront tous s’organiser sans eux dans chacune de leur lutte tout en comptant sur notre soutien.

 

***

 

      A vos "fichier S" (1) pour atteinte à la sécurité de l'Etat ! - (comprenez : "... pour atteinte aux intérêts de l'oligarchie mondiale des Etats mondialisés".

      Pauvre police.

 

1 - Pour info, sachez que les zadistes sont fichés "fichier S" ; info confirmée ce matin 13.12.2018 à 08.07 sur France Culture... par une intervenante fonctionnaire de l'Etat.

 

    ________________

 

Pour prolonger, cliquez : Les Gilets Jaunes - dossier



120 réactions


  • lloreen 14 décembre 2018 10:34

    Depuis le 18 juin 2015, il existe un conseil national de transition en France, créé par un collectif de français en vertu de l’article 35 de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui est un outil juridique reconnu par le droit international et le seul organe légitime du peuple français.

    Ce conseil national de transition a établi un programme afin qu’il soit visible par tous et débattu par les français.

    https://www.conseilnational.fr/transition-programme/

    https://www.conseilnational.fr/historique/

    Ce conseil national de transition a créé une « Cour Suprême », laquelle demande l’approbation du MANDAT D’ARRET CONTRE MACRON et ’autres de ses complices.

    https://www.mesopinions.com/petition/justice/approuver-mandats-arret-delivres-cour-supreme/52273

    Par Conseil National de Transition Pétition adressée à CITOYEN DU PEUPLE DE FRANCE

    MANDAT D’ARRÊT

    Pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat et crime contre l’humanité,

    La « Cour Suprême » de justice de France, créée pour représenter la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », et animée exclusivement par des citoyens non professionnels, délivre ce jour, 10 novembre 2018, au nom du peuple de France représenté par tous les signataires, ce mandat d’arrêt concernant Emmanuel Macron, né le 21 décembre 1977 à Amiens, fils de Jean-Michel Macron et Françoise Noguès pour,

    - « Haute trahison » : violation de l’article 9 du préambule de 1946 du bloc de constitutionnalité, en raison de la vente illégale de biens du patrimoine national. Tentative d’établissement d’une dictature absolue par la loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 visant à supprimer les droits « sacrés, inaliénables et imprescriptibles » pourtant garantis par la plus haute instance juridique de France : La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

    - « Atteinte à la sûreté de l’état » : organisation d’un programme d’immigration mettant tous les Français en état d’insécurité, en danger de guerre civile, et ce, en violation du « droit à la sûreté » dont toute association politique est pourtant garante (article 2 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen).

    - « Crime contre l’humanité » : le Décret n°2018-42 du 25 janvier 2018 obligeant à la vaccination annule le « Droit Parental », fondement de la civilisation humaine. De plus, les études préalables révélaient que les produits injectés affecteraient gravement l’état de santé mental et physique des enfants, c’est donc en toute conscience qu’Emmanuel Macron a usé de son pouvoir pour préjudicier à la vie de centaines de milliers d’enfants français.

    Ce mandat d’arrêt est étendu à Edouard Philippe, Agnès Buzyn, Jean-Michel Blanquer et Annick Girardin, co-signataires du décret relatif à la vaccination obligatoire ; et à tous les autres membres de ce gouvernement dont il est avéré qu’ils ont participé activement à trahir la France et les droits fondamentaux et inaliénables des Français.

    Pour exécution dudit mandat, nous mandons et ordonnons à tous officiers ou agents de la Force publique de rechercher, arrêter et conduire chacun de ces individus à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis pour être mis à la disposition de la justice, comme l’état de droit l’exige.

    Compte tenu du fait que ces individus disposent de nombreux complices dangereux et sont soupçonnés d’appartenir à des réseaux occultes ayant phagocyté plusieurs services des institutions nationales, il est expressément recommandé aux agents de la force publique d’intervenir en collaboration avec les services des forces armées de l’état, civiles ou militaires, respectueuses de l’état de Droit et fidèles à la Constitution.

    Pour que la Force serve la Justice, le Peuple et la Souveraineté de la Nation Française.


  • Ardisson 14 décembre 2018 12:10

    @ Serge Uleski

    Pour en finir avec les poncifs idiots sur la Suisse.

    Il est pathétique de constater à quel point la plupart des rédacteurs d’Agoravox ont une méconnaissance crasse de la Suisse. 

    La Suisse n’est pas le Luxembourg et encore moins Monaco. Elle constitue certes un petit Etat qui mesure 41 mille kilomètres carrés pour une population de 8.5 millions d’habitants. Toutefois, affirmer que la Suisse n’a aucun poids économique, n’est en concurrence avec personne et ne peut être comparée à la France me fait quelque peu sourire.

    Pour votre information, la Suisse est la 20ème économie du monde, au regard de son PIB global qui équivaut à 25% du PIB français, alors que la France compte 8 fois plus d’habitants.

    Ce pays ne vit pas que de la finance comme vous semblez le penser. Ce dernier secteur représente 10% du PIB suisse, mais l’industrie suisse représente 20% de ce PIB. Pour info, l’industrie française équivaut à environ 11% de son PIB.

    Dans le dernier classement établi par l’OMPI, l’université CORNELL et l’INSEAD, la Suisse a été classée comme le pays le plus innovant au monde. L’ industrie pharmaceutique et les technologies médicales sont les secteurs qui contribuent le plus à l’innovation en Suisse.Mais on peut également citer la robotique au sens large du terme où la Suisse excelle grâce à ses compétences séculaires dans l’horlogerie et le domaine des microtechniques.

    En valeur absolue, la Suisse produit et exporte plus de médicaments que toute la France. Elle produit et exporte également plus de machines-outils que l’ensemble des producteurs français.

    Par ailleurs, la Suisse dispose de hautes écoles et d’universités de classe mondiale à l’instar de l’EPFL et de l’EPFZ qui se rapprochent des meilleures universités du monde dans tous les classements connus à ce jour.

    Enfin, s’agissant des initiatives populaires, les citoyens suisses peuvent en proposer sur tous les sujets, contrairement à vos dires. L’Assemblée fédérale suisse n’aurait par exemple aucun droit d’interdire un référendum sous prétexte qu’il mettrait en péril les banques suisses. Ainsi il n’est pas impossible qu’un jour une initiative aboutisse à la suppression pure et simple du secret bancaire.

    Cordialement

    A.


    • Legestr glaz Legestr glaz 14 décembre 2018 12:31

      @Ardisson

      Cela fait du bien de voir les pendules remises à l’heure, si j’ose m’exprimer ainsi pour la Suisse.

      Je partage ce que vous avez écrit et j’ajoute, ce que les Français ignorent dans leur grand majorité, qu’il existe, en Suisse, « l’initiative populaire » qui permet au peuple de proposer des lois, ceci au niveau fédéral, cantonal et communal mais il existe aussi le « référendum facultatif » qui permet au peuple « d’invalider » une loi ou une mesure prise par ses représentants et ceci également au niveau fédéral, cantonal et communal.

      Les Français n’ont qu’une idée très vague de ce qu’est une démocratie semi-directe. Je termine en disant que seul le Peuple suisse peut modifier sa Constitution. Ce droit n’est pas accordé à ses représentants, il n’existe pas d’équivalent de la procédure du Congrès française. Un vrai bonheur !


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 15 décembre 2018 09:45

      @Ardisson

      Poncifs ?

      La Suisse a longtemps reposé sur le « secret bancaire » et l’accueil complaisant des milliards de la fraude fiscale qui ruine les budgets des Etats, ainsi que... le blanchiment des années durant de l’argent de toutes les mafias : drogue et traite humaine.

      Poncif ? Non, juste un fait historique ; fait récent qui plus est ; puisque la levée partielle du secret bancaire sous la menace de représailles de la part des USA qui savent y faire lorsqu’il est question de faire plier un pays date de 2009.

      Soit dit en passant, on pourra s’interroger sur le fait qu’aucune initiative du type (RIC ou RIP) ne se soit attaquée à ce « secret bancaire » et ses conséquences à la fois immorales et anti-citoyennes  : le blanchiment de l’argent sale et le statut de « pays refuge » du refus du consentement à l’impôt des élites financières étrangères.

      ___________

      Personne n’a dit que la Suisse était un pays sous-développé  ; c’est un pays performant, nul doute ; ce qui a été affirmé c’est ceci : la Suisse ne peut pas servir « d’étalon démocratique » car, contrairement à la France, c’est un pays qui bénéficie d’une indépendance non négligeable dans l’organisation démocratique de ses institutions puisqu’il est sans influence, sans rayonnement, sans ambition à une échelle internationale, sans passé, sans enjeux, un pays sans récit, un pays silencieux ; de plus, il ne possède aucune ressources naturelles ; il ne fait donc l’objet d’aucune convoitise  ; ce n’est pas un acteur de la scène internationale ; c’est une sorte de pays « absent » qui sait se faire oublier  ; un pays heureux qui n’a pas d’histoire ; il ne gêne personne et personne ne le gêne ; et plus encore depuis la levée du secret bancaire sous la menace de représailles de la part des USA qui savent y faire lorsqu’il est question de faire plier un pays.


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 15 décembre 2018 10:25

      @Serge ULESKI

      une dernière chose : on pourra s’interroger sur le fait qu’aucune initiative du type (RIC ou RIP) ne se soit attaquée à ce « secret bancaire » et ses conséquences à la fois immorales et anti-citoyennes : le blanchiment de l’argent sale et le statut de la Suisse comme « pays refuge » du refus du consentement à l’impôt des élites financières étrangères.

      Après les banques, pas folle non plus la guêpe citoyenne ?


  • lloreen 14 décembre 2018 14:46

    Les français ignorent sans doute aussi que les islandais ont organisé leur révolution pacifique en 2009, dans le silence le plus total, les imposteurs accoquinés aux escrocs redoutant que l’exemple fasse école chez les peuples européens, complètement lessivés.

    http://www.wikistrike.com/article-silence-radio-sur-l-islande-103272392.html

    http://www.wikistrike.com/2015/07/l-idee-choc-etudiee-en-islande-et-si-on-retirait-aux-banques-la-capacite-de-creer-de-la-monnaie.html

    Ces informations sont de nature à largement inspirer les français à ce tournant de leur histoire.
    "

    En Islande,

    - le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet ;

    -  les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière ; 

    - une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution. Et tout cela, pacifiquement.
    Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. C’est peut-être pour cela que peu d’informations ont été diffusées pendant deux ans.

     Que se passerait-il si les citoyens européens en prenaient exemple ?

     


  • lahalle 14 décembre 2018 14:52

    Si les tenants et aboutissants du referendum d’initiative citoyenne sont relativement connus pour ce qui concerne les referenda constituant ou obligatoire, (il suffit de se référer en partie à l’exemple Suisse) ; il semble, par contre, que les finalités du referendum révocatoire sont elles assez méconnues et surtout pas assez étudiées par ceux qui le proposent ex abrupto.

    Lorsque je parle de finalités, j’essaie de définir l’ensemble de la procédure : c’est-à-dire de ce que nous appellerons le constat de carence, jusqu’au remplacement de l’élu défaillant... Et nous allons voir, que si dans la plupart des cas, la destitution d’un élu est relativement aisée , son remplacement (sauf par son suppléant ou son colistier ce qui constitue à l’évidence un coup d’épée dans l’eau)  est beaucoup plus compliqué...

    Si l’on se réfère aux procédures utilisées dans les pays qui appliquent cette mesure, la partie destitution est assez simple ; elle consiste en une pétition comptabilisant un certain pourcentage de l’électorat, puis, si ce pourcentage est atteint à l’organisation d’un referendum (sauf dans certains états Américains ou la pétition suffit ) et enfin à la destitution... Ensuite, on procède à une nouvelle élection.

    Et, c’est là, qu’en France les problèmes commenceront... En effet, cette mesure est inspirée de l’exemple américain où de nombreuses fonctions( de gouverneur d’état à shériff, en passant par juge) sont soumises à un scrutin uninominal direct... Si l’élu déconne en cours de mandat, on a recours à cette procédure (c’est comme ça que Schwarzy a été élu gouverneur de Californie).

    Or, dans notre beau pays, la plupart des scrutins sont des scrutins de liste et des scrutins indirects.

    Quelques exemples en commençant par la base :

    -Conseiller municipal, départemental ou régional : En cas de destitution, si la nomination du colistier suivant n’est pas envisagée, une élection partielle est possible, il faut l’organiser... Beaucoup d’effort pour peu de résultat...

    -Maire et Président de conseil général ou régional : scrutin indirect, dont l’issue dépend uniquement de la composition du conseil municipal. Si vous destituez le maire, la majorité municipale élira son clone à sa place.Je vous laisse imaginer les exemples dans vos communes respectives, tout en précisant qu’il en va de même pour les postes de président de communauté d’agglo, de président de conseil général ou régional. La seule solution efficace dans ces cas est de procéder à la destitution et à la réélection de l’ensemble des membres des-dits conseils et c’est à la fois injuste et probablement inconstitutionnel, vu que les conseillers de la majorité, comme de l’opposition régulièrement élus ne sont pas tous responsables de la conduite de leur président

    -Député européen : Soit on nomme le colistier suivant, soit on procède à une élection partielle mobilisant l’ensemble de l’électorat national...

    -Député : Solution envisageable dans l’état actuel du mode d’élection, cependant, il est à noter que les tenants de cette mesure, sont aussi partisans de l’élection des députés à la proportionnelle, ce qui à terme, entrainerait (vu qu’il y aurait deux modes d’élection) deux modes de destitution... Et si par exemple la proportionnelle partielle devait s’imposer :

    1)Le député de circonscription élu directement serait destitué après referendum dans sa circonscription et soit, son suppléant prendrait la suite, soit il serait procédé à une nouvelle élection

    2)Le député élu à la proportion, donc sur la liste du parti (c’est-à-dire le godillot de chez godillot) lui devrait être destitué après un referendum national puisque ce sont les résultats nationaux des élections qui entrainent son élection et la nomination de son successeur se ferait soit en désignant le colistier apparatchik suivant, soit en organisant une élection au niveau national....

    -Sénateur : Vous êtes libre d’imaginer le moyen de destituer un sénateur incompétent... Pour ma part j’y ai renoncé...

    -Président de la République : Pas de vice-président, donc élection obligatoire avec comme conséquence probable nouveau gouvernement et dissolution de l’assemblée. il est à noter qu’au moins les 3 derniers, vu leur cote de popularité au bout de quelques mois de mandat auraient probablement été destitués...

    Voilà donc une synthèse non exhaustive des conséquences d’un referendum révocatoire. Il est à noter que même l’équipe de Jean-Luc Mélenchon, pourtant favorable à cette mesure indique que :

    "Dans l’idéal, cette mesure n’est pas faite pour être appliquée, explique-t-on au sein de l’équipe de M. Mélenchon. C’est plutôt un processus incitatif. Le but est de retisser un lien entre les élus et leurs électeurs et non d’introduire de la suspicion. »

    Il me paraît également assez fumeux de penser que cette mesure, avec la constitution actuelle va changer grand chose à la situation politique de la France. La proposition d’une VIéme république à dominance parlementaire me paraît plus sérieuse et là, une surveillance accrue du travail des élus serait certainement plus efficace.


    • Zolko Zolko 14 décembre 2018 15:56

      @lahalle : « les finalités du referendum révocatoire sont elles assez méconnues »
       
      une des propositions pour répondre à vos questions est en fait super simple : l’objectif est de se débarrasser de certaines personnes en les rendant inéligibles. D’écarter les plus crapuleux. C’est comme un nettoyage : ce n’est pas éternel, mais ne jamais le faire veut dire que la saleté s’accumule. C’est pareil avec les politiciens : si on peut écarter les pires, il restera les moins pires, mais si on ne fait rien on aura les Balkany, Sarkozy, DSK, Carignon, Hollande...
       
      Avec comme effet indirect : si l’inéligibilité est permanente cela forcera les autres élus à se réserver une porte de sortie, c.à.d. de continuer à avoir un vrai métier, pour le cas où. On évitera ainsi les politiciens professionnels qui ne savent pas ce qu’est un vrai travail quotidien.


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 14 décembre 2018 15:58

      @lahalle

      « lls finalités du referendum révocatoire sont elles assez méconnues et surtout pas assez étudiées par ceux qui le proposent ex abrupto.  »

      Certes, l’étude de la faisabilité de cette révocation est porteuse de nombre de points qui méritent d’être pris en compte ; inutile d’en faire tout un plat cependant puisqu’elle ne sera jamais votée : la classe politique ne se fera pas hara- kiri . Considérer l’ éventualité  de son succès c’est continuer de se situer dans un mode de représentation et de délégation de pouvoir qui aux yeux des GJ  à juste titre - n’a plus aucune espèce d’importance. Laissons-les où ils sont pas ou bien plutôt laissons-les là où ils ne sont pas et qu’il est salutaire qu’ils n’y soient pas... tous ces députés et autres professionnels de la politique issus des élections !
      Tout ce personnel représente moins de 25% de l’électorat. 

      Revenons aux modes de contestation des GJ... et de la réussite de ces modes peu pratiqués hélas -, de leur efficacité qui me semble guère contestable depuis de nombreuses années.


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 14 décembre 2018 16:03

      @Serge ULESKI

      De plus, des élus plus ou moins élus mis en examen... il y en a plusieurs dizaines par an : des mandats locaux en particulier ; mandat modeste mais mandat quand même ! Cela ne change rien pour autant. 
      Comment contrer à une échelle locale ( même à l’échelle d’une nation ou bien encore, à l’échelle d’un canton, d’une ville...° ) face aux enjeux mondiaux qui se cachent derrière un empêchement ainsi que derrière ceux qui s’y opposeront, des politiques injustes qui touche à un environnement social de précarité, de pauvreté et de misère. 


    • lahalle 14 décembre 2018 16:15

      @Zolko
      Vous confondez le but du referendum révocatoire destiné à écarter de son mandat un élu qui n’applique pas son programme ou qui fait montre d’ une incompétence ou d’une désinvolture manifeste et la sanction inéligibilité qui ne peut être prononcée que par un tribunal dans le cas de malversations ou de délits...


    • Zolko Zolko 14 décembre 2018 16:25

      @lahalle : je ne confond rien du tout, ce que je propose c’est qu’un RIC révocatoire ait autorité (automatique) de rendre inéligible. Sinon, effectivement, ça sert à rien, comme vous le démontrez.


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 14 décembre 2018 19:46

      @lahalle

      Inutile d’en faire tout un plat puisque le volet révocatoire et plus généralement le RIC ou RIP  ne sera jamais voté : la classe politique ne se fera pas hara- kiri. Considérer l’éventualité de son succès c’est continuer de se situer dans un mode de représentation et de délégation de pouvoir qui aux yeux des GJ 
       à juste titre - n’a plus aucune espèce d’importance manifestement (excepté pour la troupe qui entoure Chouard, j’en conviens) ; l’important est ailleurs dans une mobilisation au cas par cas, locale et/ou nationale, en fonction des situations et des injustices à combattre ; injustices ou disfonctionnements préjudiciables à la qualité de vie et à la notion d’égalité des droits. 


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 14 décembre 2018 20:04

      @Serge ULESKI

      ll faut tendre vers l’identification et la résolution des problèmes à un échelon local, très local ; reprendre du pouvoir en local.... même face à des décisionnaires situés hors de son périmètre ... ( c’est ce qu’ont fait les bonnets rouges  la Bretagne ; décisionnaire parisien : ministère de l’environnement)... ( Notre des Landes  Nantes : projet porté par un premier ministre) ; les super-structures (la commission européenne) et les hyper-structures (marchés financiers, banques, institutions internationales et acteurs du projet mondialiste) sont hors d’atteinte ; de plus, l’erreur c’est de vouloir les attaquer frontalement. Toutes les politiques de ces ont des répercutions locales, fatalement ; et c’est à cette échelle -là qu’il faut les combattre en prenant pour cible la représentation politique et tout l’appareil d’Etat en local : maires, conseillers, président de département, de région, préfecture ( les agriculteurs savent faire ça !), direction départementale de l’équipement.... conseil général, conseil régional....


    • Jason Jason 15 décembre 2018 14:14

      @Serge ULESKI

      Je suis étonné que personne sur ce site n’ait entendu parler de 

      LA DÉMOCRATIE NUMÉRIQUE ET LES NOUVELLES FORMES DE PARTICIPATION CITOYENNE :


      J’avais suggéré lors de l’enquête d’opinions sur ce site de l’AN en 2017, d’utiliser les 36000 ordinateurs situés dans les communes du pays pour faire connaître ce projet.

      L’ébauche existe, mais elle détruirait les prérogatives des députés, ou du moins remettrait en cause leur relation avec le public. Quelle horreur, pour eux !

       C’est dans ce sens qu’il faut pousser ce projet. Les moyens sont là, mais la frilosité prévaut.

      Pour triompher, Il faudra de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ... !

  • maQiavel maQiavel 15 décembre 2018 01:29

    Lire cet article. 


  • lloreen 15 décembre 2018 10:41

    Les meilleures choses ont une fin et ont le potentiel de déclencher le renouveau : c’est le sens du message d’Eric Fiorile, le porte-parole du conseil national de transition, créé par un collectif de français le 18 juin 2015 dans le but d’organiser une transition dans la sérénité, salvatrice pour le peuple de France et du monde.

    https://www.youtube.com/watch?v=sfCPBFIezME&feature=youtu.be

    Ce conseil national de transition a créé un programme.

    https://www.conseilnational.fr/transition-programme/


  • Christian 17 décembre 2018 07:18

    Serge Uleski :

    "La Suisse a longtemps reposé sur le « secret bancaire » et l’accueil complaisant des milliards de la fraude fiscale qui ruine les budgets des Etats, ainsi que... le blanchiment des années durant de l’argent de toutes les mafias : drogue et traite humaine".


    Le secret bancaire n’a pas eu qu’un côté sale

    Paru dans le journal Le Monde" par Jean-François Mabut

    "Même des démocraties peuvent devenir tellement étouffantes pour les minorités riches et méprisées qu’un compte bancaire offshore devient nécessaire. La polémique à la fin des années 1990, sur les 50’000 comptes suisses en déshérence a ignoré le rôle des banques suisses dans l’apport d’une sécurité financière aux juifs et autres opprimés par le régime nazi, suffisamment chanceux pour y échapper. En 1934, le principe du secret bancaire a été une réponse à la pression des nazis pour obtenir les noms des détenteurs de comptes. Maintenant que l’Allemagne inflige des amendes aux possesseurs de comptes au Liechtenstein, on peut difficilement expliquer qu’une telle loi était inutile."


    Maintenant pour ce qu’il en est du recel de l’argent de dictateurs africains, la France n’est pas en reste sur ce point...ce recel est parfaitement condamnable on est d’accord.

    Un autre point sur lequel il serait intéressant de débattre. On est bien d’accord que l’argent de l’évasion fiscale devrait revenir à L’État. Le problème c’est que l’Etat c’est d’une part les services : sécurité, soins et enseignements et d’autre part une armée de profiteurs. Et en Suisse on n’est pas en reste à ce sujet, avec des notes de frais dépassant le raisonnable. Vous ne voulez pas voir manifestement en France que vouloir prendre le 75% du revenu pour le donner à l’Etat c’est spolier l’économie donc aussi le niveau des salaires.Fin des années 70 dans un déplacement professionnel du côté de Milan, je parlais dans le train avec un industriel italien, justement à propos du secret bancaire...que je condamnais. Et vous savez ce qu’il m’a répondu ? Il m’a dit que sans la possibilité qu’il a eue de placer son argent en Suisse il n’aurait jamais pu monter son entreprise en Italie qui faisait vivre une centaine de salariés...Que lui répondre ?

    citations :

    ce pays est grand comme un mouchoir de poche

    réflexion d’une rare stupidité, vous diriez cela aussi au sujet de la Belgique ?

    il n’a aucun passé historique de dimension mondiale 

    Vous songez certainement à un manque de passé colonialiste probablement...

    Par contre pour peu que l’on s’intéresse vraiment à l’histoire on ne peut que constater à quel point ces deux pays, la France et la Suisse se sont construits mutuellement. Pensez simplement à la disparition du Duc de Bourgogne et les conséquences d’agrandissement du royaume de France. Pensez aussi aux centaines de milliers de Suisses (800000 morts au cours des siècles) qui se sont battus du côté français.La Suisse doit à Napoléon d’avoir mis tous les cantons à égalité.

    c’est un pays confidentiel sans rayonnement international et sans ambition

    Sur ce point vous n’avez pas tout tort, quand je pense que depuis des années il n’y a tj qu’un seul intellectuel suisse connu dans le monde et lequel....Ziegler. Il y aurait un devoir de critique à faire en Suisse au sujet de l’enseignement des sciences humaines ainsi que du rôle de la radio/tv.

    Par contre au niveau des métiers, la Suisse cartonne...


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