lundi 25 mars 2024 - par Fergus

Poutine de A à Z (Путин от А до Я)

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En 2016, je publiais un abécédaire intitulé Au rayon des disparus : Sarkozy de A à Z. Puis en 2020, un autre texte intitulé Actuellement en tête de gondole : Macron de A à Z. Eu égard à l’importance de son rôle dans la géopolitique planétaire, il m’a semblé utile de me livrer au même type d’exercice sur l’actuel président de la Fédération de Russie...

A) Amis  : Ceux de Poutine se nomment Al Assad, Khameneï, Kim Jon Un, Maduro, tous des grands démocrates attachés aux droits des opposants et à la liberté des médias. Les supporteurs du fauteur de guerre russe devraient méditer ce proverbe : « Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es » !

BBiélorussie : Pays voisin de l’Ukraine et vassal de la Russie, il est dirigé par un président fantoche élu avec le soutien du suzerain à l’issue d’un scrutin massivement frauduleux.

CCensure : Bien qu’elle n’existe pas en Russie si l’on en croit les autorités, Reporters sans Frontières classe le pays au 164e rang sur 180 en matière de liberté de la presse ! Et les médias ne sont pas les seuls concernés : nombre d’associations et l’industrie du cinéma en sont également victimes. Chiottes : Lieu d’aisance jusqu’où Poutine promettait d’aller « buter les Tchétchènes » lors du très sanglant conflit de 1999. Commission électorale centrale  : Elle est chargée de valider les candidatures à l’élection présidentielle. Ses 15 membres sont nommés : pour un tiers par Poutine, pour un tiers par la Douma (chambre des députés), et pour un tiers par le Conseil de la Fédération (sénat), ces deux assemblées étant totalement inféodées au Kremlin. Crimée : Annexée par la Russie en 2014 au vrai motif qu’elle était peuplée de 86 % de russophones, ce coup de force n’en a pas moins été un acte illégal, commis en violation du droit international. Cybercriminalité : Pratiquée un peu partout sur la planète, elle est devenue l’une des armes de la Russie pour tenter de déstabiliser les pays occidentaux.

DDatcha : Ce sont les Russes eux-mêmes qui, par dérision, nomment ainsi le modeste pied à terre de Poutine au bord de la mer Noire. Une « datcha » de 17 700 m², implantée sur un terrain de 7 000 ha. Pas mal pour un ancien employé du KGB sans fortune personnelle dont le salaire mensuel de président est d’environ 10 000 euros ! Donbass : Confrontée depuis 2014 à une guerre larvée entre le pouvoir de Kiev et les séparatistes russophones armés en sous-main par Moscou, cette région industrielle en déshérence a fourni à Poutine le prétexte pour lancer sa tentative d’invasion de l’Ukraine. Drogués : En l’occurrence, les Ukrainiens, si l’on en croit Poutine, lequel refuse de voir que les produits stupéfiants constituent un fléau majeur dans son propre pays où l’on compte des millions d’usagers et des dizaines de milliers de victimes chaque année. Une nouvelle illustration du proverbe « On voit la paille dans l’œil du voisin, mais pas la poutre dans le sien ! »

EEltsine  : Aussi méprisant soit Poutine pour ceux qui l’ont précédé à la tête de la Fédération de Russie, c’est bel et bien à Eltsine, père de la Constitution de 1993, qu’il doit de disposer de la majorité des pouvoirs qui sont les siens.

FFédération  : Celle de Russie compte 89 républiques et territoires dont 5 (en comptant la Crimée) illégalement annexés en Ukraine. Poutine a l’œil du faucon rivé sur quelques autres. Frontières : Concept à géométrie variable pour Poutine : celles de la Fédération de Russie ne peuvent être violées sous peine de riposte possiblement nucléaire ; celles des pays voisins peuvent en revanche être allègrement piétinées en violation du droit international par les Russes comme l’ont montré leurs actions en Géorgie (2008) et en Crimée (2014).

GGazprom : Ce géant de l’industrie gazière est également un outil stratégique majeur de la géopolitique russe. Gorbatchev : Cet ex-président russe a initié la Perestroïka, prélude à l’effondrement de l’URSS. Un évènement dont Poutine a dit qu’il avait été « la plus grande catastrophe géopolitique du 20e siècle ». Un avis que ne partagent évidemment pas les peuples des anciennes républiques soviétiques et des pays du Pacte de Varsovie qui ont pu s’émanciper de l’écrasante et étouffante tutelle russe.

H) Haine  : Celle de Poutine envers les Occidentaux, et notamment l’Union Européenne et l’Otan, n’a pas de limites. Cela peut se comprendre : 3 anciennes républiques soviétiques et (hors RDA) 5 anciens pays du Pacte de Varsovie ont résolument tourné le dos à la Russie et adhéré à ces deux entités. Comble de l’horreur : pas moins de 5 autres pays aspirent à suivre le même chemin ! Hécatombe : Babourova, Beketov, Estermirova, Litvinenko, Maganov, Magnitski, Markelov, Navalny, Nemtsov, Politikovskaïa, Prigojine, Skripal, et sans doute pas mal d’autres personnalités moins en vue, tous sont morts prématurément depuis 2006 pour avoir voulu s’opposer à Poutine ou enquêter sur ses affaires ! Humiliation : Celle que vient de subir Poutine avec le dramatique attentat de Moscou. Plus un pouvoir est autoritaire, moins il doit être perméable aux attaques venues de l’extérieur. Comble de cette humiliation : les Américains avaient prévenu les Russes début mars de l’imminence d’un attentat islamiste majeur.

IInstrumentalisation : Un exercice commun à la plupart des politiciens de la planète, mais que Poutine a porté à un très haut niveau. Nul doute à cet égard qu’il tentera une fois de plus d’imposer sa propre vérité sur l’odieux attentat terroriste commis le 22 mars près de Moscou par les djihadistes de Daesh. Irresponsable  : C’était l’un des qualificatifs favoris des Occidentaux lorsqu’était évoqué, avant le 24 février 2022, la possibilité d’une invasion militaire de l’Ukraine par les troupes russes. Poutine est passé outre...

J) Jeux Olympiques : La Russie et la Biélorussie en seront privées pour cause d’invasion illégale d’un pays souverain. Des athlètes de ces deux nations pourront toutefois y participer sous bannière neutre s’ils n’ont pas ouvertement soutenu les crimes de Poutine et de ses généraux.  

KKabaeva  : Prénommée Alina, cette ancienne championne de gymnastique est très probablement la maîtresse de Poutine (de 27 ans son aîné). Membre du parti présidentiel, elle est également députée à la Douma et l’une des plus zélées porte-paroles de son amant. Kaliningrad : Anciennement Königsberg, cette exclave russe située entre la Pologne et la Lituanie, offre un débouché stratégique sur la mer Baltique. Chassés en 1945, les Allemands y ont été remplacés massivement par des Russes. Hors de question pour quiconque de toucher à ce territoire sous peine de voir Poutine ne plus se contenter de faire rouler ses pectoraux. KGB : Devenu le FSB, cet organisme de renseignement, aux méthodes opaques et aux liens douteux avec la mafia russe, est un héritage de l’époque stalinienne. Il a fourni de nombreux oligarques et dirigeants politiques, le plus connu étant Poutine. Kyrill : Comme Poutine, le « patriarche de toutes les Russies » est un ancien du KGB – le renseignement mène à tout –, et comme lui il aime les montres de luxe, à l’image de sa Rolex à 30 000 dollars. Pour Kyrill, l’émergence des armes nucléaires est une « volonté de Dieu ». Ainsi soit-il ! Koursk : Ce sous-marin lanceur de missiles a été partiellement détruit en août 2000 par 2 explosions survenues à bord dans la mer de Barents. Sur les 118 membres d’équipage, 23 ont survécu au drame initial, réfugiés dans un secteur étanche où ils ont attendu les secours. Hélas ! en vain, bien que le sous-marin ait été posé seulement par 100 m de fond. 24 heures après le drame, Poutine, élu 3 mois plus tôt et muet jusque-là, est apparu en bras de chemise dans sa maison de la mer Noire où il partageait un barbecue avec des amis. Les 23 survivants sont décédés, victime de l’incurie des autorités navales russes.

L) LGBT  : Le ridicule ne tuant pas, le mouvement international a été ajouté sur la liste des organisations « terroristes ou extrémistes » par Poutine. Sans doute n’y a-t-il pas de lesbiennes, de gays, de bi et de trans dans la population russe. Et les activistes de Daesh sont sans nul doute des enfants de chœur comparés aux redoutables militants de la cause LGBT. Litvinenko  : Pas de Novitchok pour éliminer ce dangereux opposant, issu comme Poutine du FSB, et donc parfaitement au courant des pratiques du pouvoir russe, mais du Polonium-210. C’est tout aussi efficace ! Loukachenko : Président de la Biélorussie, il a été réélu en 2020 avec un score de 80 % acquis dans un pays où, comme en Russie, tous les opposants ont été écartés du scrutin comme ils l’avaient été lors des législatives de 2019. Son maintien au pouvoir n’a été assuré qu’avec le soutien de Poutine. Sans surprise, les amis de Loukachenko au plan international sont les mêmes que ceux de son suzerain russe.

MMedvedev : Supplétif de Poutine dont il était auparavant le Premier ministre, est resté durant 4 ans à la tête du pays quand la Constitution a interdit à Poutine d’être élu une 3e fois consécutive. Durant cet intérim, Medvedev a tenu avec beaucoup de zèle le rôle de marionnette. Mémorial International : Cette ONG dédiée aux recherches sur les répressions exercées durant l’époque soviétique, et notamment la terreur stalinienne, a été purement et simplement dissoute par Poutine en 2021. Moskva (Moscou) : Nom du navire-amiral russe coulé par les Ukrainiens en mer Noire le 14 avril 2022. 

NNavalny : Principal opposant de Poutine, il a été est arrêté dès son retour en Russie en janvier 2021. Condamné à de très lourdes peines d’emprisonnement sur la base d’accusations fallacieuses, il est décédé en février 2024 dans un centre pénitentiaire particulièrement dur où il était soumis quotidiennement à des tortures psychologiques. Néo-nazis : L’un des qualificatifs favoris de Poutine pour désigner les Ukrainiens. Ce qui ne manque pas de sel car c’est la Russie qui en compte le plus grand nombre sur la planète : plusieurs dizaines de milliers. Ces braves néo-nazis russes ayant, en 2022, mis un bémol à leurs obsessions suprémacistes raciales pour soutenir l’invasion de l’Ukraine et se mettre au service d’une idéologie nationaliste, Poutine se garde bien de cibler ses nouveaux alliés. Novitchok : L’un des poisons (un neurotoxique) préférés des services secrets russes pour éliminer les opposants ou les personnalités gênantes pour le pouvoir. Navalny y a survécu de justesse en 2020, contrairement à Skripal en 2018.

O) Ogives nucléaires  : La Russie en possède près de 6000 dont elle menace régulièrement l’Occident chaque fois qu’un nouveau pas de soutien logistique à l’Ukraine est franchi. Faut-il craindre les griffes de l’ours ? Opération militaire spéciale  : Euphémisme employé par Poutine pour désigner la guerre menée en Ukraine afin d’enfumer la population russe. Opposant : Statut qui vaut élimination physique, emprisonnement à vie ou, dans le meilleur des cas, exil forcé sous menace constance d’« accident ». Otan : Aux yeux de Poutine, un ramassis d’états voyous qui n’ont qu’un objectif : déstabiliser la Fédération de Russie. Mais pourquoi tant d’anciennes républiques soviétiques et pays membres du Pacte de Varsovie y ont-ils adhéré ?

PPerestroïka (reconstruction) : Mise en œuvre par Gorbatchev, elle a permis aux Russes de découvrir la démocratie et le concept de Glasnost (transparence). Des valeurs que Poutine s’est chargé progressivement de saper au profit d’un système de plus en plus autoritaire qui élimine toute forme de contestation du pouvoir en place. Politkovskaïa : Journaliste d’opposition du média Novaïa Gazeta, elle a été assassinée par balles alors qu’elle se rendait sur le site de la prise d’otages de Beslan en 2006. En 2022, Novaïa Gazeta a été interdite de parution en Russie. Prigojine : Surnommé le « cuisinier de Poutine », l’homme était à la tête des mercenaires du groupe Wagner. Son projet de raid vers Moscou après la prise de contrôle de Rostov-sur-le-Don a signé son arrêt de mort : deux mois plus tard, l’avion qui le transportait en compagnie d’autres cadres de Wagner était détruit en vol. Officiellement un accident !

Q) Quatre-vingt-sept  : Tel est le pourcentage de voix obtenu par Poutine lors du simulacre d’élection présidentielle qui l’a opposé à trois faire-valoir aussi insignifiants que complaisants à son égard. Kim Jong Un avait obtenu 99,91 % des voix : un petit-bras, ce Poutine !

RRaffineries : De plus en plus ciblées en territoire russe par les drones ukrainiens, au grand dam de Poutine dont le pays aurait d’ores et déjà perdu 18 % de ses réserves en carburants. Rouge : Comme la place où est érigé le Kremlin, siège du pouvoir de la dictature russe. Couleur du sang des centaines de milliers de victimes – tant ukrainiennes que russes – d’une guerre d’autant plus criminelle qu’elle est illégitime et viole sans vergogne les traités internationaux.

S) Six : Telle est la longueur en mètres de la table à laquelle Macron a été reçu en tête-à-tête par Poutine au mois de février 2022 à Moscou, chacun à une extrémité de ce meuble orné de feuilles d’or, fabriqué en Italie pour un prix de 100 000 euros. Crainte du Covid ou volonté d’humiliation ?

TThuriféraire : Est-il possible de ne pas l’être dans l’entourage d’un Poutine qui ne supporte pas la moindre critique de sa gouvernance ? Tribunal pénal international : Poutine sera-t-il un jour traduit devant cette cour pour les crimes de guerre dont il porte l’écrasante responsabilité ? Mieux vaut ne pas miser un kopeck sur cette éventualité. Transnistrie : République autoproclamée, mais non reconnue au plan international, de l’est de la Moldavie. Majoritairement peuplée de russophones, elle est un coin engagé entre l’Ukraine et la Moldavie, et possiblement une carte dans le jeu de Poutine en vue de reconstituer l’empire russe. Tsar : Bien qu’il ne soit doté ni du sceptre ni de l’orbe, tel se rêve pourtant Poutine.

U) Ukraine : Pays dont Poutine ne supporte pas qu’il puisse être autre chose qu’une république vassale de la Russie. URSS : L’empire disparu que rêve de reconstruire Poutine, en commençant par l’Ukraine puis, en cas de passivité des Européens, en faisant main basse sur les pays baltes, la Moldavie et la Géorgie, déjà amputée en 2008 de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Nord. Quoi que... pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

VVodka : Elle aurait permis à Poutine de gagner beaucoup d’argent en sous-main grâce à la commercialisation de la Putinka, communément appelée « vodka du président ». 

W) Wagner  : Groupe paramilitaire, notamment chargé des basses œuvres de la géopolitique russe. Dirigé par Prigojine et le néo-nazi Outkine avant leur tentative de putsch et leur élimination en août 2023, il a été repris en main et sert désormais les intérêts du Kremlin au Sahel. 

XX (ex-Twitter) : Amusant et lucide, le message de félicitations envoyé sur ce réseau à Poutine pour sa réélection par le président du Conseil européen Charles Michel sitôt ouvert le scrutin en Russie.

YYume  : Avec ses congénères Buffy, Pacha et Verni, ce chien est l’un des animaux de compagnie auxquels Poutine est attaché. Cela démontre qu’il peut éprouver de l’empathie. Pour les bêtes, car massacrer des êtres humains (y compris des enfants, des femmes et des vieillards), le laisse de marbre.

Z) Z : Lettre de propagande pro-russe qui a progressivement été apposée sur tous les blindés et engins de transport de l’armée russe engagés en Ukraine. Zelensky  : Président d’un état gouverné par des « drogués » et des « nazis », l’ex-fantaisiste devenu chef d’état est, du fait de sa pugnacité et de sa résilience, une douloureuse épine dans le pied d’un Poutine qui, sur la foi des services de renseignements russes, croyait pouvoir soumettre l’Ukraine en quelques jours. On n’est jamais si mal servi que par les siens !

Nul ne sait ce qu’il adviendra du très mégalomane et très paranoïaque dictateur président russe, pas plus que de son peuple, revenu des décennies en arrière sur le plan des droits et des libertés. Puisse la raison être une bonne conseillère, tant pour un Poutine obnubilé par la restauration de l’Empire, que pour les dirigeants, trop souvent provocateurs, de l’Otan !



321 réactions


    • Christophe 26 mars 2024 11:38

      @Fergus

      Fergus, vous vous noyez vous-mêmes dans votre propagande pro-US alors soit vous en êtes conscient soit vous inconscient ce qui serait sans doute pire à mon sens.

      Le « chien » n’a pas attaqué parce qu’il était « énervé » mais parce qu’il caressait depuis longtemps le fantasme de restaurer cet empire  l’URSS  dont il n’a jamais admis le démantèlement. C’est cela la réalité, et pas autre chose !!!

      Tout le reste n’est que prétextes.


      Rien que ce discours est notablement ridicule. Il faut vraiment ne pas être très intelligent pour croire une fable aussi mauvaise. Avec quoi Fergus la Russie peut elle réinstaurer l’ancien périmètre de l’URSS ? Avez-vous conscience que ce pays n’a que 3 fois la population de la France pour un territoire qui possède une surface 34 fois plus grande.

      Il faut vraiment ne pas avoir de recul et ne pas avoir une once de raisonnement pour sortir de telles balivernes.

      En fait vous ne faites que colporter des ragots basées sur la volonté exclusive de faire peur, vous usez et abusez des arguties de nos médiocres dirigeants politiques. Regardez seulement l’étendu de l’armée russe, un peu plus d’un million de militaires. Et vous croyez vraiment qu’ils ont les moyens de s’étendre dans tout l’est de l’Europe ?

      Vous devez même croire que la Russie voulait conquérir l’Ukraine. Conte de fée inventé par les anglo-saxons, la Russie n’a envoyé que 10% de ses forces en Ukraine avant de se renforcer pour contrer l’engagement occidental.

      S’ils avaient voulu prendre l’Ukraine, ils auraient envoyé 800 000 militaires, pas 150 000. Même aujourd’hui ils ne sont pas 800 000 engagés en Ukraine, ils sont la moitié et on voit qu’ils avancent pour libérer le Donbass.


    • Fergus Fergus 26 mars 2024 12:07

      @ Enki

      Croyez ce que vous voulez, je reste fidèle à mon analyse de la situation géopolitique.
      Sans être certain d’avoir raison  qui suis-je pour affirmer cela ?  mais avec la conviction que vous faites fausse route.


    • Fergus Fergus 26 mars 2024 12:11

      @ Christophe

      « Avec quoi Fergus la Russie peut elle réinstaurer l’ancien périmètre de l’URSS ? »

      Ne vous faites pas plus naïf que vous n’êtes ! C’était déjà vrai au temps de l’URSS. C’est pourquoi la Russie n’a pas l’intention d’occuper les pays dont Poutine veut le retour dans le giron russe, mais de mettre en place des gouvernements fantoches à sa botte comme il l’a fait en Tchétchénie et en Biélorussie !!!


    • Enki Enki 26 mars 2024 13:13

      @Fergus

      Croyez ce que vous voulez, je reste fidèle à mon analyse de la situation géopolitique.

      Mmmh... C’est un peu court, jeune homme !

    • Christophe 26 mars 2024 17:37

      @Fergus

      Ne vous faites pas plus naïf que vous n’êtes ! C’était déjà vrai au temps de l’URSS. C’est pourquoi la Russie n’a pas l’intention d’occuper les pays dont Poutine veut le retour dans le giron russe, mais de mettre en place des gouvernements fantoches à sa botte comme il l’a fait en Tchétchénie et en Biélorussie !!!

      Evitez les retournements de situation, c’est vous qui êtes naïf. LA mise en place de gouvernements fantoche n’est pas du tout une spécialité de la Russie mais celle exclusive des USA, l’Ukraine n’en est qu’un parmi d’autres.

      Vous êtes d’un ridicule assez misérable, Poutine veut ci, veut a, mais qui êtes vous pour penser pour lui ? vous posez vous comme omniscient ?


    • Fergus Fergus 26 mars 2024 17:52

      @ Christophe

      Je ne retourne rien, j’énonce des faits.
      Cela dit, vous avez raison, les USA se sont fait une spécialité des « gouvernements fantoches » qui servent leurs intérêts.
      Je n’ai jamais dit le contraire. Je dis seulement que les Russes agissent de même, ou tentent de le faire, avec les pays qu’ils considèrent comme leurs satellites naturels, ou plus exactement leurs vassaux !

      Et inutile de manier l’insulte : cela n’apporte rien au débat et dessert celui qui la profère ! smiley


    • Christophe 26 mars 2024 18:20

      @Fergus

      Le monde est soumis à des influences multiples, cela je vous l’accorde mais les gouvernements fantoches à la tête des pays sont quand même largement occidentales, les USA en tête et la France largement en tête en Afrique.

      Il n’est plus nécessaire de mettre en place des gouvernements fantoches, les russes comme beaucoup de pays du sud le savent, aujourd’hui nous avons suffisamment de recul pour constater que ces comportements très occidentaux sont contre productifs. S’ils permettent de spolier sans vergogne les ressources des pays dominés (cela fait parti des intérêts occidentaux) il s’avère que le système se retourne contre les montreurs de marionnettes.

      Même pour le terrorisme nous constatons la même chose, je conviens que les USA n’ont pas encore compris mais à chaque fois qu’ils ont créé un monstre il s’est retourné contre eux .. Al Quaida, Daech, EI, ... même s’ils défendent encore ses groupes dans certaines régions du monde.

      Les russes je pense ont compris cela, pas la plupart des occidentaux qui sont trop aveuglés par leurs petits intérêts mesquins. Il semble que vous attribuez aux russes les tares des occidentaux.


  • Aimé FAY Aimé FAY 26 mars 2024 08:01

    Merci pour votre soutien ! Je recommande 2 fois votre article et 5 étoiles.


  • grangeoisi grangeoisi 26 mars 2024 09:49

    C’est bien ce que je pensais : on lui a changé son neuroleptique et le résultat ne s’est pas fait attendre, Poutine reconnait un attentat d’un groupuscule islamique, d’ici qu’on lui fournisse des lunettes pour compenser son champ visuel et il verra que Briansk est plus proche de la frontière bielorusse que de l’ukrainienne !


    • Fergus Fergus 26 mars 2024 11:57

      Bonjour, grangeoisi

      « Poutine reconnait un attentat d’un groupuscule islamique »

      Comment faire autrement ? Les revendications de Daesh circulent sur tous les réseaux sociaux, y compris en Russie.

      Pour ce qui est d’en imputer la responsabilité aux Ukrainiens, c’est conforme au récit poutinien : tout ce qu’il survient de négatif en Russie est forcément imputable au gouvernement de Kiev.
      C’est tellement prévisible que l’on pourrait en sourire s’il ne s’agissait pas d’évènements dramatiques.


    • Mozart Mozart 27 mars 2024 09:27

      @grangeoisi
      Surtout que la route principale pour se rendre en Géorgie ou en Azerbaidjan (islamique) est justement celle qu’ils ont empruntée. Et je me pose toujours la même question : comment des terroristes si rusés, qui ont pu aller à Moscou sans se faire remarquer et commettre leur forfait, ont été si nuls dans leur fuite. 


    • Fergus Fergus 27 mars 2024 09:46

      Bonjour, Mozart

      Soyons réalistes : de même que pour les attentats du 13 novembre 2015 en France, les hommes du commando ont pu ne pas être identifiés par les agents du FSB comme une menace terroriste. D’autant plus que les services de renseignement russes semblaient plutôt affectés ces derniers temps à la répression des militants opposés à la guerre en Ukraine.
      Après l’attentat, le FSB a disposé d’éléments d’identification et de vidéo-localisation, ce qui a changé la donne.
      Là où l’affaire est particulièrement intéressante, c’st que Loukachenko a démenti les insinuations de Poutine à propos de l’Ukraine en affirmant que c’est en Biélorussie qu’ils se rendaient.
      Le passage de la frontière leur ayant été rendu impossible par la mise en alerte des personnels affectés à sa surveillance, les terroristes ont été arrêtés du côté de Brinsk après qu’ils avaient dû modifier leur plan de fuite.
      Cela dit, on ne saura sans doute jamais l’exacte vérité de cette affaire. 


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 27 mars 2024 10:24

      @Fergus
       
       ’’Cela dit, on ne saura sans doute jamais l’exacte vérité de cette affaire. ’’
      >
       En général quand vous dites ça c’est que vous pressentez que la vérité vous serait insupportable. Récemment encore, vous avez dit ça pour l’affaire Nord Stream.
       
       ps. veuillez svp vous abstenir de leçon de morale comme vous faites toujours à chaque fois qu’une réflexion vous défrise : ça ne sert strictement à rien. merci d’avance.


    • Fergus Fergus 27 mars 2024 13:13

      @ Francis, agnotologue

      Une fois de plus, vous racontez n’importe quoi !

      Dans l’affaire NordStream, si j’ai pu dire « on ne saura sans doute jamais l’exacte vérité de cette affaire », c’était en raison des hypothèses divergentes, et même contradictoires qui ont émergé ici et là dans les semaines qui ont suivi et semblaient devoir occulter ce qu’il s’était passé.
      La responsabilité de hauts responsables ukrainiens est désormais avérée. OK, cela ne me gêne en aucune manière !

      J’ajoute que je ne donne de « leçon de morale » à personne : j’exprime des opinions personnelles, exactement comme vous le faites !
      Et en termes d’affirmations péremptoires, je ne vous arrive pas à la cheville.
      A cet égard, cous devriez méditer ces deux proverbes où il est question, dans l’un de paille et de poutre, et dans l’autre d’hôpital et de charitésmiley


  • Eric F Eric F 27 mars 2024 19:59

    Cet abécédaire anti-Poutine est ingénieux, mais comme tout réquisitoire, il force le trait.

    On ne peut pas méconnaitre que l’avancée vers l’Est des organisations occidentale UE/OTAN visait à isoler la Russie dans son coin afin qu’elle ne redevienne pas puissance impériale (Bzezisnky).
    Poutine avait clairement indiqué que l’Ukraine (banlieue historique de la Russie) serait une ligne rouge, refusant des bases de l’OTAN à sa frontière. Cela a donc été la case de trop du grand échiquier de l’OTAN, la riposte a été plus massive que prévu, mais elle était prévisible.

    Après ça, ben oui, VP est un nationaliste autoritaire, mais la zone d’influence russe avait été très largement écornée, il a considéré le pays comme agressé dans son périmètre historique, et l’escalade des aides à l’Ukraine alimente une paranoïa d’assiégé.

    Notons que concernant la corruption, l’Ukraine coche à peu près les mêmes cases, ce serait folie de l’intégrer dans l’UE.


    • Fergus Fergus 28 mars 2024 09:19

      Bonjour, Eric F

      Je vous concède bien volontiers que le trait est un peu forcé, mais pas tant que cela, les faits évoqués étant très largement avérés.

      On peut moins parler d’« avancée vers l’Est des organisations occidentale UE/OTAN » que de ralliement des pays de l’Est au entités occidentales. Cela fait une énorme différence.

      Des bases de l’Otan à la frontière de la Russie, il y en a déjà, et il y en aura plus avec le changement de statut de la Finlande.
      Qui plus est, il y a moins de 1000 km entre la partie orientale de la Pologne et la partie occidentale de la Russie. Autrement dit rien pour des missiles de croisière de dernière génération !
      Enfin, il n’aurait pas été implanté de base de l’Otan en Ukraine avant de longues années. Tout cela pour souligner que le prétexte de Poutine est totalement bidon !

      « Notons que concernant la corruption, l’Ukraine coche à peu près les mêmes cases »
      C’est exact, et c’est normal, les deux pays étant issus du même moule.

      « ce serait folie de l’intégrer dans l’UE »
      Bof ! Le processus, même accéléré, demanderait au moins 10 à 15 ans. Le temps de contraindre les autorités à faire un minimum de ménage sous peine pour l’Ukraine de rester très longtemps à la porte de l’UE sous statut associé mais non membre. 


    • Eric F Eric F 28 mars 2024 09:59

      @Fergus
      Ce qui est bidon comme prétexte à l’intervention russe, ce sont les allégations de génocide au Donbass, très outrancières. Par contre la raison profonde est ce que les russes considèrent comme ’’encerclement’’ et ’’dépossession’’ correspond bien à cette marche vers l’Est de l’OTAN, même si les pays considérés étaient demandeurs -il y avait eu engagement oral, il aurait fallu redéfinir un espace de stabilité et sécurité en Europe sans progression d’une alliance militaire-.

      Les pays baltes étaient des ’’pièces rapportées’’ à la zone russe, donc leur occidentalisation n’a pas été un casus belli, alors que l’Ukraine comme la Biélorussie en sont pour la plus grande part des composantes historiques. donc l’inclusion dans le bloc occidental n’a pas le même aspect. Et aussi/surtout, la Crimée comportait la base russe de Sébastopol (par contrat), incompatible avec une Ukraine otanisée et anti-russe (nationalisme ukrainiste suite à Maïdan), d’où la réaction immédiate de 2014. La suite n’est que le déroulement des conséquences (séparatisme dans le Donbass, tentative de reprise de suzeraineté globale, annexion de la bande côtière d’accès à la Crimée).

      Dire ’’les bases ne seront pas installées tout de suite’’ ou encore ’’l’incorporation de l’Ukraine prendra des années’’ n’est absolument pas satisfaisant pour la Russie, ce qu’elle voulait c’est un renoncement pérenne. Ces déclarations dilatoires ont au contraire été perçues comme des tromperies, ce qui a expliqué l’échec des dernières tentatives de médiation de Macron.

      PS : ma remarque contre l’incorporation de l’Ukraine à l’UE concerne ici non pas la Russie, mais nos propres intérêts. Les élargissements vers l’Est se sont tous fait au détriment des pays fondateurs de l’Union (les 6, voire les 15). On voit les impacts catastrophiques pour nos agriculteurs de l’ouverture aux produits agricoles ukrainiens, et là aussi utiliser des arguments dilatoires (’’elle ne sera pas intégrée avant 15 ans’’) n’est que mettre la poussière sous le tapis : cette adhésion nous serait néfaste (du reste, même Sarko qui n’est pas europhobe le dit).


    • Tolzan Tolzan 31 mars 2024 22:43

      @Eric F
      Je suis entièrement en accord avec vous... avec, cependant, un petit bémol concernant le massacre des russophones dans le Donbass. C’est tout de même Porochenko qui envoya l’armée ukrainienne contre les populations dès 2014.
      Bonne soirée 


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