mardi 14 février 2012 - par Krokodilo

Remakes et refakes aux USA

« Hollywood raffole des « high concepts » qui nourrissent les succès de nos comédies françaises et s'emploie plus que jamais à en acheter les droits en vue de remakes. Mais l'humour voyage-t-il bien ? »

C'est le chapeau d'un long article du dernier supplément Ciné-télé du Nouvel observateur (11-17/02/12) , avec de nombreux témoignages de professionnels dont Francis Veber, qui vit à LA et, comme le dit l'article d'Olivier Bonnard, qui « sait de quoi il parle » question comédie et succès mondial.

Pourtant, le fil conducteur de l'article, « (…) l'humour voyage mal. » me semble totalement faux.

D'ailleurs, le journaliste laisse le scénariste Vic Levin, auteur du remake d'une comédie romantique coréenne, conclure l'article plutôt sur une contestation des remakes : « qui peut dire pourquoi quelque chose est drôle ou pas ? Essayer de refaire un joyau comme "Bienvenue chez les Ch'tis", c'est fondamentalement absurde. Non pas que les gens soient dénués de talent, ou que la barrière culturelle ne puisse être dépassée à force d'inventivité : c'est juste que, au bout du compte, l'étoffe de la comédie est ineffable. Et la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit. »

Un autre chapitre accrédite l'idée que le français est un handicap, un obstacle à l'exportation des comédies. Lisa Azuelos se dit « triste que le « LOL » français n'ait pas voyagé davantage juste à cause de la langue » et Eric Toledano partage son avis : « Avec la langue française, on est limités, malgré tout. » Un peu comme ces chanteurs « francophones » qui se disent limités dans leur diffusion, voire dans leur inspiration... par la langue française.

Danse avec les loups, le film de et avec Kevin Costner, qui a, avec quelques autres, sorti le western d'une période de vaches maigres (!), est presque intégralement en lakota (sioux) sous-titré, ce qui ne l'a pas empêché de connaître un succès mondial. De même, Atanarjuat, la légende de l'homme rapide, tourné en inuit sous-titré, a obtenu à Cannes le prix du premier long métrage ainsi qu'un succès critique et public.

Le troisième aspect abordé, ce sont les différences culturelles et l'art fragile de la comédie. Un bon exemple est raconté par Veber pour le remake de son Dîner de cons. L'éditeur qui organise le dîner de cons n'est plus un "méchant" qui s'humanise au fil des péripéties, mais un cadre obligé par son supérieur d'organiser ce dîner ; on remplace le duo antagoniste victime-méchant par deux victimes, affaiblissant le ressort de la comédie et la force des situations. Ça et quelques autres modifications en font au mieux une comédie fadasse et très longue (1h 51).

En somme, hormis l'aléa des bonnes ou mauvaises adaptations, l'article laisse à l'esprit du lecteur deux points essentiels : l'humour s'exporte mal et le français est un handicap à l'export !

Avec tout le respect dû aux créateurs, cette attitude masochiste envers notre langue est contredite par des dizaines de films français qui ont eu un grand succès à l'étranger : les comédies de Veber, justement, furent des succès jusqu'en Russie du temps de l'URSS, quand les doublages étaient de bien meilleure qualité (les gens y recherchent les anciennes versions des films étrangers). Louis de Funès fut une grande vedette en France comme à l'étranger.

Inversement, s'il est vrai que des différences culturelles peuvent choquer ou affaiblir des gags et des situations, les motivations humaines de base sont les mêmes partout, et les archétypes, comme l'Avare, compris dans le monde entier.

D'innombrables comédies étrangères en provenance du monde entier ont été, chez nous, des succès : à commencer par tous les Chaplin, tous les Monty Python, les nombreux bijoux américains (exemples en vrac : La vie est belle de Capra, Certains l'aiment chaud, Quand Harry rencontre Sally, Héros malgré lui, Un jour sans fin, Rasta Rocket, The Truman show, Retour vers le futur, Annie Hall, La grande course autour du monde), et italiens (Divorce à l'italienne, Mariage à l'italienne, Nous nous sommes tant aimés, Affreux, sales et méchants), Crocodile Dundee (Australie), Les dieux sont tombés sur la tête (Botswana), récemment la BD autobiograhique Persépolis qu'on pourrait qualifier de comédie dramatique, Jambon jambon (Espagne), Caramel (Liban), Et maintenant, on va où ? (coproduction Fr-Liban-Egypte-Italie), et pourquoi pas le délicieux Rue Case-Nègres (Antilles françaises), qui est, sinon étranger, du moins exotique pour les métropolitains.

Bref, l'humour s'exporte souvent très bien, malgré les différences culturelles. Ces différences peuvent même être un piment supplémentaire pour les cinéphiles curieux et enrichir le film.

À ce sujet, dans le remake des Visiteurs, ils ont supprimé l'horrible dentition de Jacquouille, au motif que cela dégoûtait leur public, très sensible aux questions d'hygiène. À moins de croire que le vieux cliché des Français achetant une brosse à dents tous les dix ans est toujours d'actualité, l'effet recherché est le même pour nous autres ! Peut-être le dégoût aurait-il été plus marqué encore pour le public américain, mais ça n'aurait rendu le gag à répétition que plus fort, non ? Passons sur ce mystère dentaire et névrotique.

C'est au début de l'article, curieusement, que le fond du problème est évoqué, sous la plume de P. Goldstein, éditorialiste au Los Angeles Times, auquel il est demandé pourquoi les films ne sortent pas dans la version originale : l'Américain moyen ne sait pas (ou ne veut pas ?) lire les sous-titres, « La plupart des spectateurs américains y sont allergiques. Et, au-delà de la seule barrière de la langue, ils veulent un décor américain, des stars américaines... Bref, un film américain. »

Curieusement, la question du doublage n'est pas posée, ni même évoquée dans l'article ! S'il est bien compréhensible qu'ils refusent le sous-titrage, pénible, pas toujours fidèle et faisant perdre le plaisir visuel du cinéphile (le temps passé à lire), le doublage résoudrait la difficulté. Mais ils le refusent.

Les différences culturelles ne sont qu'un prétexte des producteurs pour faire tourner la machine hollywoodienne qui, comme beaucoup de dieux, a toujours besoin d'être nourrie. Le prétexte du public contre le doublage, c'est un peu l'oeuf et la poule : les producteurs ne le font pas parce que le public n'en veut pas, et le public n'en veut pas parce qu'il n'en a pas l'habitude et n'y songerait même pas.

Bravo à Dany Boon, peut-être déçu par le remake de Bienvenue chez les Ch'tis, qui a refusé plusieurs adaptations de Rien à déclarer, alors qu'il y a probablement beaucoup d'argent en jeu. Peut-être attend-il aussi une adaptation respectueuse et de qualité, avec le « final cut », souvent gardé par les producteurs américains... On espère que son attitude fera école.

Ainsi, on se rapproche d'une vérité qui semble effaroucher le journaliste, et que nos cinéastes, curieusement, refoulent eux-aussi : l'humour s'exporte bien, sauf aux USA !

Absence de curiosité envers les autres cultures, désintérêt pour les versions originales ou chauvinisme qui leur fait vouloir des films « américains » ?

Quoi qu'il en soit, cette crainte de critiquer un tant soit peu cette espèce de xénophobie culturelle est étonnante et dangereuse, lorsqu'elle aboutit à dénigrer sa propre langue et à sous-entendre qu'il faut produire en anglais pour exporter... Le respect envers la machine à rêves et les innombrables moments de bonheur qu'elle nous a offerts ne doit pas effacer en nous toute distance critique.

Laisser l'impérialisme culturel prendre trop d'ampleur stériliserait la diversité culturelle de l'inspiration – et à qui Hollywood achèterait-il alors des scénarios de comédie ?!



36 réactions


  • Jean-paul 14 février 2012 13:45

    A Hollywood le cinema est une industrie et ca coute moins cher d’acheter le scenario et faire un remake que d’acheter le film ,tout simplement.
    Desinteret pour les versions originales ou chauvinisme .
    Combien en France de films espagnos ,italiens sud americains ,indiens etc....
    Vous oubliezde parlez de l’humour british bien different du francais .
    A part les films francais et americains nous avons un profond desinteret pour les versions originales comme vous l’ecrivez dans un autre article quant au chauvinisme francais ,tout le monde le connait
    pour le remake du diner de cons le titre c’est « diner for Schmucks »


    • pingveno 14 février 2012 14:23

      ca coute moins cher d’acheter le scenario et faire un remake que d’acheter le film ,tout simplement.

      Ah ? J’ai un peu de mal à y croire. Vous avez des exemples chiffrés ? Des références ?
      En fait un remake ricain se retrouve souvent en tête d’affiche... dans le pays d’origine. Ou comment les ricains sont capables de vendre à un français le scénario dont il est l’auteur.

      A part les films francais et americains nous avons un profond desinteret pour les versions originales

      Tiens ? Et moi qui entend partout qu’il faut absolument être puriste et donc voir les films en VO, alors que la VF a tous les défauts du monde...
      oh pardon, oui, vous avez raison, c’est vrai uniquement pour les films ricains.
      Parce que pour prendre un contre-exemple, je cherche depuis bien longtemps à disposer des manga de mon enfance en VO (je parle des séries télé, pas des bandes dessinées) et bizarrement, ce n’est que très récemment que j’ai commencé à en trouver hors des boutiques spécialisées, et même dans celles-ci, tous ne sont pas disponibles.

      Et puis tant qu’on y est, puisqu’on assimile souvent « voir en VO » = « puriste », j’aimerais bien savoir combien ont vu l’adaptation originale de Millenium en VO (suédois), et combien ont préféré le remake ricain pour se mettre à la (pseudo-)VO.


    • skirlet 14 février 2012 14:57

      Oui, moi aussi j’ai des doutes que l’achat d’un film est moins cher que le « refaisage » complet.

      Combien en France de films espagnos ,italiens sud americains ,indiens etc....

      Tiens, pour une fois je suis d’accord. Le pourcentage des films autres que US et (dans la moindre mésure) GB est infime - je ne ne parle pas des salles pour les « vrais » cinéphiles mais pour le grand public. Mais, un bon point pour la France : quand elle achète un film, elle ne le refait pas à sa sauce, en plaçant les acteurs français dans les décors français...

      D’ailleurs, je ne suis point contre le doublage, mais pourquoi on estime qu’il faut doubler uniquement les productions Us et Gb ?.. Les autres doivent donc se contenter du sous-titrage, avec ses contraintes et insuffisances, car peu de spectateurs peuvent se délecter des « vraies voix » des acteurs qui disent des choses incompréhénsibles pendant une heure et demi, sinon plus, tout en ratant des scènes et des mimiques à force de lire les sous-titres.

      Au sujet de « Millennium » : j’ai lu les trois livres (dont je régrette la mauvaise traduction), j’ai vu la version suédoise et, récemment, le refake Us. Mon avis que je partage sans réserve, est le suivant : ne vaut pas la peine. Le générique (avec une musique trop arrache-oreilles à mon goût) serait mieux placé dans un film SF mais pas dans un polar. De plus, les images se succèdent trop vite ; je pense que c’est exprès mais je n’aime pas trop.

      Les personnages : Craig est trop connu pour avoir joué autre chose, on s’attend qu’il dise : « Je m’appelle Blomkvist. Mikael Blomkvist. » L’actrice qui joue Lisbeth est très largement inférieure à Noomi Rapace, car peu expressive (au point que l’on ne peut pas l’exlpiquer par son léger autisme décrit dans le livre). On a réussi un tour de force : cette Lisbeth est à la fois plus mièvre et plus cruelle que dans la VO... Elle ne laisse pas tomber son tuteur - au contraire, elle vient le nourrir et joue avec lui aux échecs, tout en racontant sa vie. En même temps, elle est froide comme un glaçon, limite sociopathe. Par exemple, quand elle se venge de son viol sur l’avocat, elle utilise sur lui un gadget sexuel (ce qui est absent de l’autre adaptation mais decrit dans le livre). Cependant, dans le livre elle rend la pareille au pervers, car elle se sert d’un truc étant en possession de son agresseur ; dans le refake, c’est elle qui apporte l’objet qui, de surcroît, a l’aspect carrément métallique... Et quand elle tatoue sa fameuse phrase sur le corps de l’avocat, elle dit : « Je n’ai jamais fait ça, il y aura plein de sang. » (je laisse comparer avec la VO smiley )

      Une autre scène : le tueur en série a eu son accident, la bagnole est renversée, et Lisbeth descend de sa moto et s’approche avec un flingue tel un Terminator ; seule une grosse (! !!) explosion l’empêche de tirer... Le flingue, d’ailleurs, a été montré en plusieurs gros plans.

      Tout est en anglais, sauf le titre d’un journal : les rapports de police, les interfaces de logiciels, les notes diverses... même le journal de la jeune Harriet !

      Je passe sur d’autres détails, trop nombreux (pas envie de passer la journée à décrire smiley ) Juste un truc : pourquoi montrer ce pauvre chat massacré en plusieurs gros plans et de tous les côtés ?.. En plus, la fin a été modifiée, et je ne percute vraiment pas à quoi bon.

      La musique - de fond - il y en a trop, et souvent elle rappelle la marionnette de David Guetta dans les Guignols.

      Et le comble, c’est l’abondance hallucinante des marques : ordinateurs, téléphones, imprimantes, un certain resto à l’appière-plan plus souvent qu’il ne le faut... même une barre ue Lisbeth prend dans un distributeur est montrée de près, afin qu’ l’on puisse voir ce que c’est.

      Conclusion : la production « alimentaire », sans coeur ni angagement ; les acteurs jouent de façon détachée, le récit est par moments incohérent. La version suédoise est très très largement supréieure à ce refake inutile et fadasse.


    • Krokodilo Krokodilo 14 février 2012 15:40

      @JP, ah bon, les vedettes américianes sont devenues bénévoles pour que le remake ne coûte pas cher ? Dites plutôt qu’il espèrent le revendre ensutie au monde entier, ce qui confirme ce que je dis : une des raisons est de faire tourner la machine. Comme les haut-fourneaux, il ne faut pas que ça s’arrête longtemps.


    • Krokodilo Krokodilo 14 février 2012 15:42

      Bien vu Pingveno ! J-P est effectivement de ceux qui prônent la supériorité de la VO sous-titrée, mais pas pour les Etats-uniens !


    • Jean-paul 14 février 2012 16:00

      Exact la V.O. sous titree nous permet de nous ameliorer en anglais .
      Nous avons besoin d’apprendre l’anglais ( pas l’esperanto malgre ce que pense krokodilo )pour communiquer avec le monde .
      Quant aux Etats Uniens c’est le mot employe par ceux qui ne les aiment pas .


    • pingveno 14 février 2012 16:14

      Donc, JP, vous confirmez : c’est bien pour progresser en anglais qu’il faut voir des films en VO, le purisme n’a rien à voir là dedans
      Merci d’avoir coupé court à l’hypocrisie ambiante.


    • Krokodilo Krokodilo 14 février 2012 16:17

      C’est un terme plus précis et plus respectueux des autres pays du sol américain. Tous les habitants des Amériques du nord et du sud ne sont pas citoyens des USA - mais vous deviez le savoir.


    • Jean-paul 14 février 2012 16:48

      Krokodilo
      Vous devez certainement le savoir
      Etats Unien ce mot est employe par ceux qui sont contre la politique etrangere des USA .
      Sinon on dit Canadiens ,Americains ,Bresiliens Argentins mexicains etc.... et tout le monde se comprend


  • Jean-paul 14 février 2012 15:17

    Je le repete c’est moins cher d’acheter les droits d’auteur et de refaire un film (remake )Hollywood est avant tout une industrie .
    Quant aux puristes ils sont une minorite en France .


  • Jean-paul 14 février 2012 15:20

    Pourtant simple a comprendre vous achetez les droits d’auteurs francais ,vous en faites un remake version americaine et vous le vendez dans le monde entier dont la France  :)


    • pingveno 14 février 2012 16:14

      Ce qui prouve votre niveau en français : vous confondez « moins cher » et « plus rentable ».


  • Jean-paul 14 février 2012 15:23

    Dans le remake vous prenez des acteurs americains connus mondialement ,bref le film sera en tete d’affiche .
    Jean Reno fait une brillante carriere aux USA


  • Jean-paul 14 février 2012 15:24

    Skirlet
    Vous pensez hexagonal .


  • Jean-paul 14 février 2012 15:25

    L’humour s’exporte tres bien
    American Pie


  • Jean-paul 14 février 2012 15:27

    @ krokodilo
    Avez vous vu le remake de diner de cons ?Ou vous copiez simplement ce que vous avez lu dans les magazines .


  • Jean-paul 14 février 2012 15:41

    Quant aux chanteurs francophones
    Lara Fabian est connue mondialement ,elle chante en francais angais et espagnol .
    Pour les Anglais quel est l’interet d’ecouter une chanson dont on ne comprend pas les paroles .


    • Krokodilo Krokodilo 14 février 2012 15:47

      Des millions de Français écoutent des titres anglophones dont ils n’entravent au mieux qu’une faible partie.


    • Jean-paul 14 février 2012 15:50

      Krodilo
      Pour une fois tout a fait d’accord avec vous .
      Les Anglais ecoutent de la musique et parole anglaises ,les sud americains aussi .


    • Jean-paul 14 février 2012 15:55

      Les sud americains ecoutent la musique en espagnol ( claro que si )


    • Jean-paul 14 février 2012 16:06

      Beaucoup de jeunes francais connaissent les paroles des chansons en anglais ( facebook ,youtube )


  • Jean-paul 14 février 2012 15:47

    Dans un autre article de ce jour "bienvenue chez les Ch’ti est considere comme un moyen telefilm avec 20 millions de spectateurs grace a la .......critique .


  • Jean-paul 14 février 2012 16:53

    Vous ecrivez un joyau comme bienvenue chez le Ch’tis .Ce qui n’est pas l’avis de l’autre article ,c’est pourtat le meme film ( no remake )


  • Jean-paul 14 février 2012 20:09

    Regardez la definition du troll
    Si in n’est pas d’accord avec vous sur l’article on se fait traiter de troll.
     Vous employez un mot anglais .


  • Jean-paul 14 février 2012 20:39

    Films comiques americains
    Big daddy
    Someting about Mary
    Men in black
    Liar liar
    Borat
    Ace Aventura
    American Pie
    The bue brothers
    Step brother
    Mr Bean
    Wedding crasher
    Airplane
    Austin Power
    40 years old virgin
    The hangover
    The jerk
    Coming to America
    Beverly Hills cops
    Scary movie


    • Krokodilo Krokodilo 15 février 2012 00:44

      Le troll s’applique à ce que son message occupe le plus de place possible ! Tout en apportant le minimum au débat !


  • Jean-paul 15 février 2012 07:11

    Krokodilo
    Je supppose que vous n’avez pas vu la version americaine du film « Le pere Noel est une ordure »
    Le remake s’appelle « Mixed nuts » avec Steve Martin et Adam Slander .
    Personellement j’ai bien aime sa version,tres ressemblante a la francaise .


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