lundi 6 juin 2016 - par Miren Funke

Rien n’est acquis : les Coordinations d’Intermittents et de Précaires restent mobilisées

Le 7 mai dernier, des membres de la Coordination des Intermittents et Précaires de Gironde (C.I.P.G) accordaient à notre revue, Le Doigt Dans l’Œil, un entretien pour expliquer les raisons de la poursuite du mouvement de grève et d’occupation des théâtres, alors que la plupart des médias nationaux avait annoncé la signature d’un accord avantageux concernant le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle, et largement propagé l’idée que ceux-ci, ayant obtenu gain de cause, n’avaient plus de raison d’être mobilisés [https://leblogdudoigtdansloeil.wordpress.com/2016/05/07/pourquoi-l-accord-du-28-avril-na-pas-mis-un-terme-aux-occupations-de-theatres-et-a-la-mobilisation-des-intermittents-entretien-avec-des-membres-de-la-coordination-de-intermittents-et-precair/]. Laisser la parole aux premiers concernés nous offrait l’occasion de démentir la désinformation régnante en clarifiant la réalité des faits, le soi-disant « accord » n’étant en fait qu’un projet d’accord établi entre syndicats d’employeurs et syndicats de travailleurs du milieu du spectacle, non encore validé et qui avait toutes les chances de ne pas l’être. Prévision confirmée par l’actualité récente, puisque le MEDEF et les partenaires de l’UNEDIC, qui devaient, en dernier ressort, approuver cet accord de branche l’ont rejeté. Rien n’est donc acquis.

Mais ceci ne constituait pas l’unique raison de la mobilisation des Coordinations d’Intermittents et Précaires (C.I.P), dont les membres ne sont pas tous des travailleurs du spectacle, loin de là. Cohérentes avec la logique de convergence des luttes, dans laquelle elles ont toujours inscrit leur démarche, les C.I.P étaient déterminées à rester solidaires des mouvements sociaux de contestation de la politique ultralibérale défendu par les dirigeants et qui vise à précariser encore plus les citoyens pour fournir au grand patronat une main d’œuvre vulnérable et corvéable. A Bordeaux, comme dans d’autres villes, les occupations de théâtres et de lieux de spectacle se sont donc poursuivies, cependant toujours avec le souci de ne pas entraver le déroulement des événements culturels et artistiques. Et l’implication des C.I.P aux côtés des Nuits Debout, de la grève des lycéens et des luttes syndicales contre la loi Travail ne s’est pas relâchée. Bien au contraire. Les C.I.P ont participé, avec d’autres, à des manifestations et des actions de blocage de sites industriels, organisé des débats et des événements festifs conviviaux ouverts au public, et mis en place des caisses de soutien, comme celle destiné à P. Claude, intermittent handicapé qui s’est immolé devant la caisse de retraite de Marseille le mois dernier [ https://payname.fr/c/Q6kALb/Dons-suite-a-limmolation-de-Patric-Claude ].

Après avoir, durant des semaines, traité par le mépris les mobilisations lycéennes et les Nuits Debout, en n’y voyant qu’une révolte adolescente passagère, le pouvoir politique et les médias relayant sa parole ont tenté de discréditer ces mouvements en les taxant de n’être qu’un agrégat d’utopistes « déconnectés de la réalité » et ne représentant qu’eux-mêmes. Au moins se représentent-ils eux-mêmes ! Puisque plus personne ne semble les représenter, à commencer par ces parlementaires, élus avec des taux d’abstention exorbitants et souvent pour des raisons bien différentes que celles qu’ils défendent une fois au pouvoir. Il faut donc croire que c’est être déconnecté de la réalité qu’exiger un droit aux soins et à une éducation de qualité, un accès pour tous à l’instruction, à la culture et aux arts, afin de permettre à nos enfants de s’enrichir intellectuellement et de s’épanouir spirituellement, pour devenir des citoyens respectueux et curieux des autres et capables d’exercer leur libre-arbitre, au lieu de tomber sous le joug du premier fanatisme de passage qui réussira où la société a échoué : leur donner une identité valorisante en leur faisant croire qu’ils sont utiles à quelque cause, aussi infâme soit-elle. Si le droit à la santé physique et mentale coûte, combien coûtera la reproduction de la criminalité engendrée par la pauvreté extrême et le désespoir ? Utopistes « déconnectés de la réalité », sans doute le sont-ils tout autant que les penseurs des Lumières, les défenseurs des droits des femmes et des hommes ou encore les militants pour l’abolition de l’esclavage et les résistants qui rêvaient hier la réalité d’aujourd’hui. Puisque c’est ainsi qu’on nomme les gens de convictions désormais.

On opère maintenant un changement de stratégie, en criminalisant le mouvement social, puis en tentant de le diviser pour en réduire l’ampleur, à coup de concessions et de garanties négociées pour certaines corporations. On discute avec les routiers, les cheminots, les intermittents… comme si la loi Travail et la réforme de l’assurance chômage n’allaient pas concerner tous les travailleurs. Le premier ministre promet à présent une intervention financière de l’état en faveur des intermittents. A supposer qu’une promesse de politicien soit encore crédible, est-ce aux fonds publics, donc à l’impôt des citoyens, de subventionner un budget relevant de la responsabilité du patronat ? Ce même état qui se désengage de l’aide portée aux communes et au fonctionnement des services publics voudrait payer à la place des employeurs. Dans le même temps les médias télévisuels nous abreuvent d’images de casseurs, de vandalismes, d’émeutes bestiales. Sans renier l’existence de ces actes condamnables, ce qu’on ne voit pas à la télé, mais qu’on voit dans la rue, ce sont ces citoyens marchant pacifiquement pour défendre leurs droits, leur dignité ou simplement leur rêve d’un autre monde plus humaniste être gazés de lacrymogène, matraqués ou frappés à terre. Lorsqu’on assiste à certaines violences policières particulièrement brutales contre de simples manifestants et on constate une répression ciblée envers des militants non-violents, mais considérés comme des meneurs d’opinion, alors qu’ils n’en sont souvent que des porte-paroles, n’y a-t-il pas de quoi s’interroger sur la réalité de la démocratie dans notre pays, et le silence, voire le parti-pris, de certains médias ? A ce titre, il est assez scandaleux qu’un grand quotidien régional se permette de porter des accusations diffamatoires et infondées à l’encontre d’une organisation syndicale légale et historique comme la Confédération Nationale du Travail (C.N.T) en insinuant qu’elle serait à l’origine d’actes délictueux et criminels, et de lui refuser ensuite le moindre droit de réponse. Ceci semble d’ailleurs être une pratique courante de ce média, dont l’association Droit Au Logement de Bordeaux (D.A.L 33) avait déjà fait les frais l’an passé [voir l’article https://leblogdudoigtdansloeil.wordpress.com/2015/05/22/sale-temps-pour-les-artistes-militants-et-porte-voix-des-demunis-la-condamnation-des-membres-du-droit-au-logement-d-a-l33-ou-quand-la-republique-criminalise-lassistance-a-autrui/ ]. Le peu de professionnalisme dont témoignent ces méthodes journalistiques et les lacunes flagrantes dans la culture politique de ces polémistes qui prétendent nous informer prêteraient à rire, si le manque de déontologie du procédé n’était pas si grave, aux vues de l’opprobre jeté gratuitement sur des organisations syndicales ou associatives, un idéal politique et un courant de pesée, dont visiblement ils ignorent tout. On ne saurait que trop leur conseiller de se renseigner un minium sur l’histoire de la philosophie morale et politique anarchiste, avant de répandre des amalgames grotesques et des caricatures vulgaires. L’heure où la presse et les milices fascistes vendaient leurs services à certains patrons pour démolir les ouvriers en grève –la « canaille » comme on désignait les travailleurs- qu’on croyait ensevelie dans les poubelles de l’Histoire ne semble plus si lointaine. Il y a de toute évidence un problème de démocratie réelle dans ce pays. Et le dénie dans lequel reste la classe dirigeante risque fort d’achever la lente agonie du système démocratique représentatif. Pour pire ? 

Un autre monde, c’est bien de cela qu’il s’agit. Et non d’être simplement réfractaire au changement pour conserver le peu de bien-être qu’il nous reste. Il est plus que temps de prendre conscience des enjeux de la lutte actuelle, qui transcende de loin de simples revendications corporatistes. Les C.I.P, ont, depuis 12 ans, œuvré à l’élaboration d’une proposition de réforme de l’assurance chômage, appelé le Nouveau Modèle (consultable en ligne sur leurs sites). Ce système de répartition, plus juste, équitable et protecteur pour tous les travailleurs, a été chiffré pas plus coûteux que le fonctionnement actuel de l’UNEDIC. Pourtant cette dernière refuse d’en entendre parler. C’est pour le défendre, au cœur des négociations de la réforme de l’assurance chômage qui ont lieu actuellement, parallèlement à l’imposition de la loi Travail, que les C.I.P vont continuer les occupations et les actions, à Bordeaux comme ailleurs.

 

Miren Funke

 

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40 réactions


  • Spartacus Lequidam Spartacus 6 juin 2016 09:57

    C’est beau ce cartel de gens qui veut que les autres payent plus pour eux.

    Cas unique au monde qui se définit non pas à un travail mais un statut social de « chômeur ».....

    L’UNEDIC étant un régime cantonné avec bilan financier , c’est a dire que les ressources des cotisations doivent égaler les dépenses d’indemnités.
    Et bien ces « intermittents du spectacle », veulent que soient mieux calculé pour leur gueule les indemnités chomage...
    Donc comme le passif est cantonné prendre aux autre chomeur leurs indemnités pour qu’elle leur soient reversées.....

    In-finé ces gens se gargarisent du social en voulant voler les indemnités des plus précaires, les chômeurs de longue durée...

    Et ils vous balance de « sôôôôcial » à tour de bras comme excuse, juste une bande de malfaisants qui veulent profiter du système en se positionnant en misérabilistes.....
    Le pire c’est qu’ils veulent l’argent des autres chomeurs...
    A vomir ces castes de gauche statutaires.... A vomir !


    • bourrico 7 6 juin 2016 10:11

      @Spartacus

      C’est beau ces gens qui pensent qu’a leur gueule sans jamais se demander d’ou vient leur fric ni même en quoi ils valent des centaines voir des milliers de fois de plus que la plupart de leur semblables.

      Une sale race de charognards, de négriers, de parasites, de nuisibles, à gerber !

      De rien.

    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 12:06

      @Spartacus

      A vomir ces gens qui relaient les éléments de langage du Medef en évitant de réfléchir par eux-mêmes...
      Eh oui, ça marche aussi ... 


    • Spartacus Lequidam Spartacus 6 juin 2016 12:34

      @norbert gabriel


      Quand on est voleur des autres chômeurs, il ne reste que des leçons de prose comme arguments... 

      Excusez de ne pas foutre « sôôôôcial » ou « sôôôôlidarité » a chaque idéal d’envie de taxe ou charge sur les autres....
      J’aurai du dire privilège « sôôôcial » ou « statut sôôôôcial », ou argent du chomeur enb fin de droit donné en « sôôôlidarité »...
       smiley smiley

      Réfléchir par soi même, c’est de répondre sur le fond et pas sur la forme d’un élément de langage...
      Ça fait chier de répondre à la question « d’ou vient l’argent » n’est ce pas ?

      Etre envieux de l’argent du chômeur de longue durée, c’est effectivement un peut moins flatteur....
      Çà fait quoi de réaliser qu’en fait de se croire dans le camp du bien , in-finé sa caste est a vomir du camp des accapareurs de l’argent des plus pauvres....

      Il reste le déni ! Le cartel des nuisibles intermittents a le temps... 
      Au chômage ils sont payés plus et plus longtemps avec l’argent des indemnités des autres chômeurs qui en ont moins.

    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 13:47

      @Spartacus

      Vous voulez des chiffres ? Voilà, avec le lien de l’article qui fait le point, en montrant que les intermittents sont les boucs émissaires de tout le travail précaire..

      "

      Le calcul opéré par la Cour des comptes pour isoler le déficit des seuls intermittents peut ainsi être appliqué à d’autres catégories, par exemple, les seuls CDD. Ainsi, dans un rapport paru fin 2013, la Cour dénonce une hausse du nombre d’emplois précaires en période de crise, qui ne touche pas seulement les intermittents. Résultat, dans les comptes de l’assurance-chômage, le déficit le plus lourd provient des salariés en CDD : 5,592 milliards d’euros, et celui des intérimaires s’élève à 1,464 milliard d’euros.

      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/26/le-regime-des-intermittents-coute-t-il-un-milliard-d-euros_4373187_3246.html#DV6o4dyVwTMO9Act.99


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 14:00

      @Spartacus

      -Parfait Spartacus, parfait, c’est exactement ça. Ces types veulent vivre le mieux possible, en en faisant le moins possible, sur le dos du reste de la population qui bosse, trime, se prive, paye ses impôts.

      Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir devenir intermittents, parce que cela ne requiert absolument aucune formation et que c’est un boulot de con et les ignares cons c’est encore ce qu’il y a de plus répandu au sein de la population. 


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 14:01

      @norbert gabriel

      Charlot !

      Ils sont combien le CDD ?

      Ils sont combien les intermittents ?

      Charlot !


    • foufouille foufouille 6 juin 2016 14:11

      @marceau2
      il suffit de demander a tes crevures d’acteurs, qui se goinfrent, de gagner moins.
      ou d’augmenter les prix du cinéma et dvd.


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 14:50

      @marceau2

      Vous avez lu l’article du Monde ? Et vous avez compris ? J’ai un doute...


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 14:54

      « @marceau2

       »parce que cela ne requiert absolument aucune formation et que c’est un boulot de con "

      Bin tiens, un violoniste intermittent (à l’opéra, ou dans un orchestre symphonique) n’a aucune formation, un caméraman ou un ingé son n’a aucune formation... Vous faites l’imbécile ; ou c’est votre nature ?


    • Aristide Aristide 6 juin 2016 15:10

      @norbert gabriel


      Pourquoi, un violoniste devrait se faire payer ses heures de répétitions, ses heures d’entretien de son art, ... par un régime de chomage.

      Le problème de fond est celui de faire supporter aux régime des salariés un régime à forte particularité. Ce statut étant tellement intéressant pour les employeurs du spectacle, de la télévision, que l’on voit des milliers de « permitents ». C’est à l’état de prendre en charge les particularités au titre de l’aide à la culture. 

      Le pire dans cette affaire c’est que ces zozos des CIP ont l’outrecuidance de proposer un régime appelé « Nouveau Modèle », croyant que leur vision est celle des salriés.

      Une remarque de forme mais assez significative, pourquoi essayer de parler à la place des précaires qui n’ont rien à voir avec l’intermittence

    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 15:20

      @Aristide

      C’est la spécificité de ce régime, qui a été créé par des employeurs, pour des techniciens, ensuite ont été ajoutés les artistes, donc on peut considérer que les employeurs ont eu tort ?
      Si ces employeurs n’avaient pas vicié le système avec les permittents, la situation serait plus saine. Au final, on a un régime créé par des employeurs, pour leurs convenances, ensuite ils le pervertissent, et les victime sont ? Les salariés.. Il est là le problème de fond.


    • Aristide Aristide 6 juin 2016 15:24

      @norbert gabriel

      « Vous voulez des chiffres ? Voilà, avec le lien de l’article qui fait le point, en montrant que les intermittents sont les boucs émissaires de tout le travail précaire.. »


      Vous référencez un article qui détaille le ratio allocations/contributions :

      CDI : 0,5
      CDD : 3,6
      Intérim : 2,5

      Intermitents : 5,2

      Comment pouvez vous annoncer un contre vérité telle que vous essayer de faire passer les intermittents comme des victimes. Si on peut être d’accord que les CDI financent les autres catégories moins « sures », comment admettre que les contributions des employeurs et intermittents soit en gros deux fois moins importantes que celle des CDD et intérimaires.



    • Aristide Aristide 6 juin 2016 15:28

      @norbert gabriel


      Non, c’est trop facile de se dégager sur les employeurs, il y a souvent connivence, faire supporter à la collectivité des indemnités chomage en place de payer des salaires. Cela arrange les deux partis, intermittents et employeurs, avec la complicité de l’Etat qui fait financer sa politique culturelle par les seuls salariés. C’est du domaine de l’impôt de soutenir l’activité artistique.



    • Trelawney 6 juin 2016 15:40

      @norbert gabriel
      Vous voulez des chiffres ? Voilà

      Sur les 25.3 millions de salariés, il y a 3.8 millions de CDD et 250 000 intermittents du spectacles. Il y a donc 15 fois plus de CDD que d’intermittents et si j’en crois l’article du monde qui a dans son effectif plus d’intermittents et stagiaires que de CDD le déficit Assedic serait de -4.5 milliards pour les CDD et 1 milliards pour les intermittents. Vous apercevez l’écart ?

      Maintenant il faut me dire si vous ne trouvez rien d’anormal à ce que la culture soit financée par les Assedic. Parce que personnellement je trouve cela étrange.

      Le statut de l’intermittent doit être le même que l’ouvrier journalier, c’est à dire qu’il touche son indemnité chômage au prorata de ce qu’il a cotisé et ensuite c’est le RSA. Sinon il n’y a plus de justice dans ce pays


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 16:00

      @norbert gabriel

      Je ne lis pas la presse « bergé/niel/pigasse » !

      Si la question vous intéresse je vous recommande la lecture des rapports de la Cours des Comptes sur ce sujet qui démontrent et démontent le pillage des caisses chômage par les intermittents, avec la complaisance du pouvoir socialiste .

      Il est vrai que tous les intermittents, comme les journalistes, sont de gauche et ce n’est pas le fait du hasard. De part leur médiatisation, ils servent de relais à la propagande du pouvoir en place qui les achète et les chouchoute .

      Comme dans tous les pouvoirs totalitaires dictatoriaux, le pouvoir en place se « paye » les « journalistes » (déduction discale de 3600 euros accordée aux journalistes par hollande en 2012), il se « paye » aussi les « artistes » grâce au statut des intermittents qui leur permet de vivre grassement du pillage des caisses de retraite !


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 16:20

      @Trelawney

      C’est d’autant plus aberrant et insupportable que ces intermittents dits du « spectacle » sont payés grâce aux ponctions très importantes effectuées sur les cotisations des cotisants du régime général dont on les prive pour le déverser sur les intermittents qui cotisent que dalle et qui se goinfrent avec l’argent des autres, de ceux qui triment, qui se privent.......


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 16:26

      @Aristide

      Cette caste pourrie, sans scrupule, agit contre les intérêts du peuple, de ceux qui travaillent, qui se donnent du mal pour joindre les deux bouts en leur piquant une partie importante de leurs cotisations pour les reverser aux miteux de l’intermittence !


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 16:40

      @norbert gabriel

      Est ce que parce que j’écris des livres qui ne se vendent pas ou peu, j’écrits des chansons qui ne se chantent pas ou peu, je fais de la danse qui n’intéresse pas ou peu que j’ai le droit de vivre aux crochets de la collectivité en demandant des indemnités chômage exorbitantes par leur durée autant que par leurs montants ?.

      Des gens font des études qui ne leur donne pas ou que peu de travail. Vont-ils faire valoir leur droit à recevoir des indemnités chômages toute leur vie

      Les musiciens, les danseurs n’ont aucun droit à vivre de leur savoir. Certains y parviennent sont embauchés dans des orchestres, des groupes, des ballets, des troupes et c’est tant mieux pour eux mais dans la masse beaucoup n’y parviendront pas. Doit on les financer toute leur vie ? 


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:15

      @marceau2

      Vous ne connaissez vraiment rien sur ce sujet, depuis quand un écrivain serait dans le statut intermittent ?? Un artiste qui ne travaille pas n’est pas payé, point. Quand il a fait un certain nombre d’heures, il est indemnisé pour une période définie, jamais à vie comme vous l’écrivez très légèrement. Quant aux « indemnités » exorbitantes" la très grande majorité des intermittents sont plus près du SMIC que des salaires des footballeurs. Vérifiez vos sources.


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:18

      « @Aristide

       »C’est du domaine de l’impôt de soutenir l’activité artistique."

      Sur ce point je suis d’accord. Mais les faits sont là, ce système a été créé par les employeurs, dans les années 30, et vicié par les employeurs dans les années 80 .


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:21

      @marceau2
       « les intermittents qui cotisent que dalle »

      Bon voilà qui décrédibilise définitivement vos propos..


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:25

      @marceau2

      Eh bien, c’est justement les rapports de la Cour des Comptes qui étaient cet article, c’est ballot, hein ? Et c’est aussi la Cour des Comptes qui conclut :, mais lisez vous même... Si vous pouvez..


    • norbert4 (---.---.0.217) 6 juin 2016 17:31

      @marceau2

      Ils ne cotisent pas ?

      Enfin, dernière particularité : le taux de cotisation des intermittents est supérieur à celui des autres salariés. En revenant au régime général, il passe de 10,8 % à 6,4 %. Pour 2011, cela reviendrait à 143 millions d’euros au lieu de 242 millions.
      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/26/le-regime-des-intermittents-coute-t-il-un-milliard-d-euros_4373187_3246.html#sQCyoveBLhUVfkOx.99


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:58

      @marceau2

      Lisez qui vous voulez, mais vos propos très approximatifs (un écrivain intermittent, et pourquoi pas le Père Noël ?) relativisent beaucoup vos dégueulis haineux.
      Pour info, vous « découvrez » l’abattement fiscal des journalistes, attribué à Hollande, alors que ces abattements ont été négociés en 1934 ... Et cet abattement a été longtemps très supérieur à 3600 € par an. Si toutes vos infaux sont de cet acabit, on va avoir du mal à vous prendre au sérieux.


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 20:15

      @norbert gabriel

      Et pourquoi un écrivain, un peintre, un photographe, un céramiste, un couturier, un cuisinier, un souffleur de verre, un coiffeur, une esthéticienne ..... ne pourrait-il pas être rattaché au statut des intermittents, comme l’est un acteur, ou un musicien, c’est de la culture tout ça non !

      Au non de la défense de la culture on pourrait très bien inclure les écrivains, les auteurs de bd.......tout ceux ayant une activité qui pourrait être rattachée à la culture, dans la catégorie des intermittents et les payer grâce aux cotisations payées par le reste de la population !


    • norbert gabriel norbert gabriel 7 juin 2016 10:53

      @marceau2

      Si vous saviez de quoi vous parlez vous diriez un peu moins de sottises. Mais vous voulez faire le sourd, et vous le faites bien. Vous en voulez à qui au juste ? Aux employeurs qui ont créé ce statut pour répondes à LEURS besoins spécifiques ?? Il est question essentiellement des activités liées au spectacle, pas de l’artisanat en général. Il est question d’une catégorie de métiers qui s’exercent dans un contexte particulier, un musicien, ou un comédien qui est en scène 2 heures a plusieurs heures de travail en amont... Un coiffeur ne s’entraine pas 2 h avant de faire un brushing ou une coupe... Vous pouvez comprendre ça ?? 


    • norbert gabriel norbert gabriel 7 juin 2016 11:00

      @marceau2

      Vous êtes toujours à côté du sujet, vous en voulez à qui au juste ? Aux employeurs qui ont créé ce statut pour LEURS besoins spécifiques ? Il est question des activités du spectacle, pas de l’artisanat en général. Un musicien, un comédien qui est en scène deux heures a plusieurs heures de travail en amont, vous avez déjà vu un coiffeur travailler 2heures chez lui avant de faire une coupe ou un brushing ?


    • marceau2 (---.---.168.79) 12 juin 2016 13:36

      @norbert gabriel

      Cet abattement aberrant, en faveur des journalistes, avait été supprimé par Sarko, hollande, dés qu’il a été élu, s’est précipité pour le rétablir.


  • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 15:13

    Je suis quand même un peu surpris des lectures « orientées » et des commentaires qui focalisent sur les intermittents du spectacle, alors que ces coordinations réunissent des précaires de toutes origines professionnelles... On peut aussi rappeler que ce sont les employeurs qui ont vicié le système en salariant comme ’intermittents«  des employés qui n’ont rien à y faire. Un vigile ne s’entraine pas à faire le vigile quand il ne »travaille" pas... Un musicien, un danseur, doit travailler tous les jours son art pour être au top le jour du spectacle Un boulanger au chômage ne s’exerce pas à faire des baguettes dans son four à pain personnel en attendant un contrat.Etc.


    • Aristide Aristide 6 juin 2016 15:37

      @norbert gabriel


      Cette lecture est une escroquerie intellectuelle.

      Si un artiste, un danseur doit s’entraîner, quid des employés du cinéma, décorateur, électricien, machiniste, cameraman, ... des scripts, personnel de production, secrétaires, ... enfin des centaines de métiers de l’intermittence sont de même nature que votre boulanger.

      La défense de cette situation particulière de salarié avec des particularités certaines vaut mieux que ces à peu près assez lamentables. Le caractère essentiel de l’intermittence est le fait d’avoir des employeurs multiples sur des contrats relativement courts. C’est cela qu’il faut régler par exemple en interdisant le recours à plusieurs contrat d’intermittence pour le même employeur, ... et à faire financer par l’Etat la politique culturelle.

      Mais comme le régime général est vu comme une vache à lait, faut pas se gêner ...


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 16:09

      @Aristide

      Tous les intérimaires doivent connaître le même traitement qu’ils soient du spectacle ou de la maçonnerie.

      Quand ils bossent ils sont payé, quand ils ne bossent pas ils reçoivent leurs allocations chômages au prorata de leur durée de travail et de leurs cotisations et après c’est le RSA, comme tout le monde s’ils n’ont pas trouvé de travail !

      Ils se croient où ? ils nous prennent pour qui ces branleurs ?


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:10

      « @Aristide
       »Si un artiste, un danseur doit s’entraîner, quid des employés du cinéma, décorateur, électricien, machiniste, cameraman, ... des scripts, personnel de production, secrétaires, ... enfin des centaines de métiers de l’intermittence sont de même nature que votre boulanger« 

      Je suis heureux que vous arriviez aux mêmes points de vue que moi, certaines professions n’ont rien à faire dans ce statut, mais l’histoire est tétue, ce sont les employeurs (du cinéma) qui ont créé ce régime spécial. J’ai toujours distingué les métiers de création, comme les musiciens, des métiers d’exécution technique qui ne demandent pas un entrainement particulier pendant les périodes de »vacance" .. Mais c’est bien la difficulté d’avoir du personnel technique qualifié intermittent qui a amené les employeurs à créer ce régime.


    • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:36

      @marceau2

      Donc selon vous, les salariés du bâtiment doivent aussi renoncer au régime Intempéries qui les paye quand ils ne peuvent pas travailler ??


    • marceau2 (---.---.60.135) 6 juin 2016 20:23

      @norbert gabriel

      Pourquoi en cas d’intempérie les acteurs, et autres intermittents ne sont pas payés peut -être .

      Les maçons payent, dans leurs cotisations chômages ce genre d’empêchement, il est normal qu’ils soient dédommagée.

      Que les intermittents cotisent et financent leurs périodes de chômage et le problème sera réglé, mais qu’ils pillent les cotisations des autres pour financer leurs chômage c’est insupportable !


  • Miren Funke 6 juin 2016 16:27

    Bonjour, je n’ai rien contre les débats autour d’articles, mais je suis surprise d’avoir l’impression de lire des commentaires impulsifs de réaction épidermique au mot « intermittent » qui laissent malheureusement comprendre que leurs auteurs n’ont pas lu l’article (ou en diagonale) et se sont encore moins renseignés sur les revendications des C.I.P., qui, ne vous en déplaise, ne sont pas des collectifs d’intermittents uniquement, mais des coordinations de travailleurs du spectacle, et aussi de précaires et de sans-emploi d’autres secteurs d’activité. Non, ce ne sont pas des privilégiés embourgeoisés qui parlent à la place des précaires... Précaires, ils en sont, et d’ailleurs, moi aussi, en tant que travailleuse (manuelle) en CDI, mais avec un salaire modeste, et ça ne m’empêche pas de m’être intéressée à leurs revendications et de voir les choses de leur points de vue aussi. Le Nouveau Modèle justement n’est pas un modèle revendiquant la conservation d’un statut que vous imaginez privilégié à tort ; il propose une refont de l’assurance chômage qui ne comporterait plus que deux annexes (au lieu de 11 actuellement), l’une concernant les travailleurs en CDI et l’autre concernant ceux en succession de CDD. il s’agit donc d’étendre un régime propre à l’intermittence à tous les travailleurs en CDD, et non d’exiger un régime spécifique avantageux « pour leur gueule » comme j’ai lu. Avant d’insulter les autres commentateurs, je vous invite à consulter les documents, histoire de savoir un peu de quoi on parle.


    • Aristide Aristide 6 juin 2016 17:42

      @Miren Funke


      En gros vous proposez de plomber complètement l’UNEDIC en passant le taux d’indemnisation/ cotisation au niveau de celui des intermittents. Encore le régime général qui va morfler pour compenser cette augmentation des déficits. Vous proposez d’aligner la durée d’indemnisation et le taux d’indemnisation, sans vous préoccuper une seule minute du coût pour les salariés.

      Comme les mêmes causes provoquent les mêmes effets, il va y avoir une augmentation des CDD en place des CDI, comme on le constate avec la permittence.



  • norbert gabriel norbert gabriel 6 juin 2016 17:03

    Pour répondre en bloc à tous mes contradicteurs, qui extraient les chiffres qui les arrangent, quitte à trahir les faits (et les chiffres) l’article du Monde, étayé par les conclusions de la Cour des Comptes, se termine par un constat’ chiffré, qui donne 320millions, et non un milliard d’euros, puisque les chiffres sont « indiscutables ».. Comme il est indiscutable que ce régime s’est déséquilibré quand des employeurs ont fait passer pour « intermittents du spectacle » des vigiles, des chauffeurs, des employés de service, du personnel administratif qui ne devrait pas s’y trouver. (Même si par ailleurs ces permittents cotisent)

    D’autre part, on pourrait remarquer que pas mal de professions ont des régimes spéciaux adaptés pour des raisons légitimes, les militaires, les policiers, les fonctionnaires, qui sont autant « d’anomalies » par rapport aux salariés « normaux ». La culture, en France, génère un PIB supérieur à celui de l’industrie automobile, qui a pourtant été largement « subventionné » sans que ça émeuve les tenants du libéralisme à tout crin.


    • Aristide Aristide 6 juin 2016 17:58

      @norbert gabriel


      Sur les régimes spéciaux, il faut que vous constatiez qu’ils ne sont pas financés par le régime général des salariés.

      Sur le financement par l’Etat, nul besoin d’en appeler à l’automobile. c’est une politique culturelle qui doit être financée par l’impôt.

      Sur cette histoire de PIB, il s’agit de voir que les secteurs de la publicité, du patrimoine, du livre, de la presse, de l’architecture, ... sont dans ce que lon appelle culture. IL faut donc savoir que sur les 900.000 personnes travaillant dans la cultures, seules 120.000 sont du domaine de l’intermittence.

      Il est assez contestable d’attribuer au seul spectacle ce qui est de tous les domaines que j’ai cité.

  • marceau2 (---.---.168.79) 12 juin 2016 22:09

    > Cour des Comptes : La situation actuelle des Intermittents du Spectacle « n’est pas soutenable » !

    Voir sur internet le pillage des allocations chômages financées principalement par les salariés et employeurs du régime général et qui profite avant tout aux intermittent qui cotisent très peu mais touchent le pactole


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