samedi 4 février 2012 - par morice

Riposte Laïque et Marine Le Pen, la main dans la main

Décidément, la Marine se révèle ses derniers jours, en ressortant le fond de son panier présenté comme neuf, en fait un coup de Ripolin passé sur un vieux coffre hérité directement de son père, où l'antisémitisme n'est jamais très loin, les nostalgiques de l'OAS également, et des liens de plus en plus évidents entre le FN et Riposte Laïque. Le dernier en date est le ralliement de juifs d'extrême droite, ceux qu'était allé saluer en Israël le député autrichien néo-nazi Heinz-Christian Strache (ici bien entouré), ainsi que Martin Graf, que la Marine avait elle même salué la semaine dernière, dans l'affaire que l'on a appellé l'affaire du bal néo-nazi de Vienne. La présentation hier de l'équipe de soutien à la candidature de la Marine peut d'ores et déjà être considérée comme un magnifique fiasco : celle qui promettait l'ouverture n'a réussi à draguer aucune vedette hormis l'avocat Collard, depuis longtemps déjà annoncé, qui avait promis des "surprises". Après son voyage pour saluer les amis de son père et leur antisémitisme classique, là voilà qui fait le grand écart et s'en va aujourd'hui à la pêche aux juifs : celui de sa liste est comme par hasard rédacteur à Riposte Laïque, ce qui peut déjà représenter un gag en soi. Car l'individu est loin de professer la tolérance laïque, comme nous allons le voir... Marine drague, c'est sûr, et ce qui l'est aussi en revanche, c'est le fait qu'à trop draguer, elle va perdre une bonne partie de l'assise traditionnelle du FN qui est avant tout raciste, antisémite et xénophobe. Pas sûr que la prostitution politique affichée ramène plus de voix que les prochains départs...

C'est en effet le Nouvel Observateur qui se réveille ce 2 février : il vient de découvrir l'existence de ce mystérieux groupe juif ayant déclaré sa flamme à Marine le Pen. L'UFJ, celui dont je vous avais fait part tantôt. Je ne sais pas si je suis lu au Nouvel Obs, mais je pense que l'hebdomadaire de Claude Perdriel doit suivre avec une particulière attention les tribulations des votes potentiels de la communauté juive de France et de la possible captation de quelques une par le Front National. L'article, qui s'émeut un peu tardivement du fait, lâche pourtant une information capitale. Le nom de l'un de ces créateurs. "Qui se cache derrière l'UFJ ? Sur le Net, les auteurs restent discrets. Seule certitude : l'initiative est suivie de près au FN. A commencer par le numéro 2, Louis Aliot. Après l'annulation d'une émission de Marine Le Pen sur Radio J, il disait vouloir relancer le "Cercle national des Français juifs", une association satellite du FN dans les années 1980 et 1990. Il explique avoir rencontré il y a six mois les créateurs de l'UFJ, qui "ne sont pas du Front", et lâche un nom : Michel Ciardi." A, voilà qui est beaucoup plus intéressant : le concubin et numéro deux du parti qui cite sa source principale, on ne peut que le croire, à moins que le FN nous rejoue le coup du brouillage de piste, sa grande spécialité. Cette fois-ci, l'homme existe bien, et c'est bien en effet celui qui se cache derrière ce fameux "cercle des juifs réapparus". Il est membre comme Aliot du Conseil National Souverainiste, et du Mouvement du 2 mars (ancienne Fondation Marc-Bloch), présidé par Elisabeth Levy... (où l'on trouve Henri Guaino), et où il est annoncé comme Mouvement des Citoyens... de Chevènement ! On ne cesse de vous dire qu'actuellement les extrêmes se rejoignent et Ciardi en est l'exemple parfait. Les paumés de la politique, un jour au PC le lendemain chez LePen, comme Soral, ou un jour chez Chevènement et le lendemain chez Marine, comme Ciardi !

Michel Ciardi donc, "psychothérapeute et artiste " (c'est un "un expressioniste biblique", dont on dit de de lui que "beaucoup de ses peintures sont une lecture de la bible qui tiendrait compte de la blessure inguérissable de la shoah") et ses nombreux amis sur Facebook comme le rappelle un bloggeur intellligent, Michaël Blum, qui ne fait pas mystère de sa judaïté : "Parmi ses amis Facebook, plusieurs personnalités communautaires dont un candidat à la 8e circonscription Philippe Karsenty, à qui il apporte d’ailleurs son soutien, sur un autre site". Philippe Karsenty, le maire adjoint de Neuilly ? Que vient-il faire ici, cet ancien supporter de Sarkozy n'ayant pas apprécié que David Martinon (ancien porte-parole de l'Elysée) soit parachuté sur son paillasson, et qui est devenu depuis un farouche adversaire du même Sarkozy (au final, c'est Jean-Christophe Fromantin qui était devenu maire) ? Mais ne serait-ce pas celui qui posait il n'y a pas si longtemps en compagnie de Pamela Geller, cette blogeuse infâme qui avait applaudit à deux mains les assassinats d'Anders Breivik, après l'avoir encouragé pendant près de trois ans dans ses préparatifs funestes ? Celle qui a félicité les soldats pris en flagrant délit d'uriner sur des corps de talibans, ce qui nous a valu illlico quatre soldats français tués, leur meurtrier ayant expliqué que c'était cette vidéo qui avait provoqué son geste ? Et bien si, ce sont bien les deux-mêmes, même qu'une photo indéniable atteste ! Incroyable découverte, qui plombe direct notre élu communautariste, obligatoirement rangé dans le coin des extrémistes religieux !

Un maire adjoint proche de la communauté Loubavitch (dont le rabbin attitré affiche une adresse de Brooklyn !*) qui fricote en effet ostensiblement avec celle qui a encensé Breivik, en le félicitant d'avoir tué "ceux qui plus tard répandront l'islamisation de leur pays", à savoir des jeunes socialistes norvégiens, avouez qu'en cette période électorale, ça prend une saveur plutôt malsaine... un Philippe Karsenty également récompensé par le ZOA (Zionist Organisation of America) de Mort Klein, pour avoir je cite "dénoncé l'hoax d'Al-Dura", ici félicité en photo par à nouveau la tigresse Geller, mais aussi par Lisa Magnus, la productrice des films de Pierre Rehov (ici avec Robert Spencer). L'élu de Neuilly Karsenty qui, malgré deux jugements du tribunal le concernant dans l'affaire Al-Dura, y revient constamment, avec ces derniers temps de menaces, même : "je connais les coupables et leurs donneurs d’ordres. Ils payeront le prix de leur infamie" éctit-il sur JSS. Pour étayer sa thèse, celle d'une fabrication et d'un complot anti-juif, opposée au reportage de Charles Enderlin, il avait fait appel à Nidra Poller, dont j'ai déjà parlé ici ; celle qui voyait dans les banlieues françaises des hordes d'islamistes mettant le pays à feu et à sang (lisible ici et là) ! Une thèse soutenue notamment par Gil Mihaely, responsable, avec Elisabeth Levy, du site de droite Causeur. On tourne en rond autour d'un chandelier à neuf branches là... Auxquels va se joindre un autre accusateur, nommé Daniel Vavinsky, dans le magazine Actualité Juive, qui est en réalité Clément Weill-Raynal (**), le rédacteur en chef adjoint à France 3 (et donc le confrère de Charles Enderlin !). Son journal sera condamné le 4 avril 2011 pour diffamation. Clément Weill-Raynal a en fait un frère jumeau, Guillaume, qui était venu au procès dire le contraire de ce qu'affirmait son propre frère. «  C'est une maladie psychiatrique qui s'est emparée de la communauté, qui fait que même un mec qui a un bac +11 va voir à la place du sang de Mohammed un chiffon rouge, alors qu'il n'y en a pas. Etre contre ce reportage, c'est quasiment aussi fort que respecter shabbat. C'est un élément structurant de la communauté juive. » conclura-t-il passablement blazé sur la faculté de son frère, comme celle de Karsenty, à ne pas faire de cet événement un exemple de manipulation.

Peut-on poser en enlaçant celle qui a applaudi la mort de 77 jeunes norvégiens, et venir ainsi donner des leçons d'éthique et de responsabilité à Charles Enderlin ? C'est difficile à tenir, aujourd'hui, comme position pour Philippe Karsenty, avec ces photos fort compromettantes, un Karsenty interrogé par le site extrémiste de droite de FrontPage Mag, aux Etats-Unis et qui se présente déjà lui-même comme le "grand favori de l'élection législative des français à l'étranger de 2012"  !!! Avec comme seul slogan, l'affaire Al-Dura, sur laquelle deux jugements ont été rendus pas totalement en sa faveur comme il peut le clamer (la Cour n'ayant pas jugé de la véracité ou non des images dans le second, mais seulement de la diffamation (***) : "Cette affaire n’est toujours pas réglée même si j’ai gagné mes procès, même si les élites françaises et israéliennes savent maintenant que le reportage sur la « mort » du petit Mohamed al Dura n’était qu’une mise en scène".  Le premier procès, il l'avait perdu.

Un Michel Ciardi (ici à l'extrême gauche en pantalon jaune), supporter inconditionnel de Karsenty, donc, et qui se présente avec ses "nombreux amis de Facebook '(un peu moins ailleurs) : "dans les quelques 300 amis de Michel Ciardi, on trouve les noms de Guy Milliere, de Jean-Patrick Grumberg du site Dreuzz, de Jean-Marc Moskovitz du site Europe Israël, de Stéphane Juffa de la Mena, et d’autres blogueurs dont la (mauvaise) réputation n’est plus à faire… Sur la page du Comité de Soutien au Front National sur Facebook, on peut également découvrir la plume nauséabonde de Thierry Chaussidière, un frontiste qui salue la création par Michel Ciardi de son association. Sur son profil, il écrit « Vive l’amitié entre Chrétiens et Juifs ! Vive la France enfin libre en 2012 ! Vive Marine Le Pen ! Shalom à mes sœurs et frères juifs de France et enfants d’Israël ! ». Sans commentaires… Des centaines de Juifs et d’Israéliens sont amis sur FB avec ce Chaussidière, personnage sulfureux et dangereux." Chaussidière, abonné au blog d'Yves Daoudal, alias Hervé Pennven. L'ancien éditorialiste royaliste de l'hebdomadaire National-Hebdo, ou il a "soutenu Le Pen à 100 %". Le rédacteur en chef de la revue catholique traditionaliste "La Pensée catholique"et de "Reconquête". Un homme qui jongle avec les pseudos depuis toujours : en chronique musicale, il se fait appeler Mireille Cruz, reprenant celui de Mathilde Cruz, le pseudonyme qu'utilisait François Brigneau, collaborateur engagé dans la Milice au lendemain du débarquement (de son vrai nom Emmanuel Allot) pour écrire plus tard ses chroniques de télévision. Il fera une année de prison à la Libération. A droite, on a le culte des grands anciens, c'est sûr.

Non, cette fois on peut y croire, à ce que dit Aliot, car ce frontiste juif, c'est sans surprise aussi un contributeur de... Riposte Laïque, et pas des moins virulents... le genre d'individu nostalgique de l'OAS, qui s'en est pris récemment (le 24 janvier dernier) à Maurice Maschino, du Monde Diplomatique, par exemple, car il venait d'apprendre que l'homme était je le cite un ex "enseignant de philosophie au lycée d’Azrou au Maroc qui à partir de 1956, découvre la guerre d’Algérie et s’engage comme militant de l’indépendance aux côtés du FLN"...  et c'était reparti, avec Ciardi, sur le couplet des "porteurs de valises"... l'auteur ajoutant même ce propos : "J’ajoute en note plus personnelles que monsieur Maschino fut ce que l’on appelait « un porteur de valises » c’est à dire un français transportant des armes et de l’argent pour le F.L.N et que son épouse (qui depuis ne l’est plus) Fadéla M’Rabet appartint au groupe des poseuses de bombes de Djamila Bouhired." Celle-ci, on le rappelle, condamnée à mort le 15 juillet 1957 devra d'être graciée à la révélation des tortures effectuées par les militaires français, lors de la parution du livre d'Henri Alleg, La Question, qui sera pour beaucoup de français un choc, la guerre leur ayant été présentée comme "propre" par le gouvernement (socialiste) de l'époque. Le général Aussaresses viendra des années après confirmer ces tortures."C’est lui qui rapporte comment il se substituera à la justice pour exécuter les 72 prisonniers que son subalterne avait ramené d’El Alia où 37 pieds noirs venaient d’être tués par les assaillants du FLN, qui avaient pris d’assaut le village. Les insurgés s’étant retirés dans les montagnes environnantes, ce sont de paisibles civils qui seront arrêtés puis transférés à la caserne, où, le sanguinaire Aussaresses les mitraillera de sang froid. Pour l’exemple." On tuait au hasard, "pour l'exemple". On incendiait des villages, "pour l'exemple". On en passait au napalm, "pour l'exemple".

Rien n'étaye vraiment l'accusation de Michel Ciardi. Si les noms de Samia Lakhdari, Djamila Bouhired, Hassiba Bent Bouali, Malika Ighilariz, Djamila Boupacha, Zohra Drif, ou de Raymonde Peschard, communiste (membre du réseau d'Yveton) et de Danièle Mine ont été souvent cités, celui de Fadéla M’Rabet n'apparaît pas dans les archives de Massu ou des militaires français comme poseuse de bombes : Michel Ciardi se serait-il permis pareille accusation sans "biscuits" derrière, au quel cas il serait bon pour un procès en diffamation ? En revanche, ce qu'il oublie de préciser, c'est que le combat de Fadéla M'Rabet n'est pas, mais alors pas du tout celui de l'islamisme : il se trompe donc complètement de cible, comme beaucoup chez Riposte Laïque. Mais ça, il va bien s'empêcher de le dire, en bon révisonniste et en bon manipulateur des médias, comme Riposte Laïque l'est tous les jours. Car M'Rabet est en effet une féministe algérienne de la première heure, et qui est depuis longtemps maintenant docteur en biologie, en France. A un très haut niveau, puisqu'elle a été maître de conférences et médecin des hôpitaux à Broussais Hôtel-Dieu. Ce qu'oublie sciemment de dire ce sombre personnage, c'est ce qui lui est arrivé, à Fadéla M'Rabet, celle qui avait combattu pour l'indépendance de son pays, pour que les femmes y soient libres (plus libres qu'en France, où les femmes ne peuvent toujours pas ouvrir de compte en banque sans l'accord de leur mari avant 1970 !). Elle a bien mené un combat, et c'est même le même que celui dont se targue Ciardi aujourd'hui : celui de la laïcité. Comme quoi il a tout faux, aveuglé par un relent de racisme évident. Une femme désireuse de le faire avancer, son pays, mais hélas un peu trop vite peut-être pour les mentalités sur place : en 1965, elle sort en effet son brulôt, "La Femme algérienne" , où elle exprime un féminisme évident et virulent qui a l'art de déplaire en plus haut lieu. Elle sera aussitôt déclarée interdite d'enseignement, de contacts avec les médias et devra même quitter l'Algérie, pour se réfugier en France et effectuer la brillante carrière qu'on lui connaît. Trop tôt, beaucoup trop tôt : mais en femme libre, elle ne s'était pas privée de faire entendre sa parole !

Son combat était très clair, en effet, cela Michel Ciardi l'ignore ou feint de l'ignorer, ce qui est pire, et elle s'en est expliquée : "ces premiers livres étaient des pamphlets. L’Algérie était une république démocratique et populaire et aux yeux du monde entier, hommes et femmes y avaient les mêmes droits. N’avaient-elles pas lutté auprès des hommes ? J’ai alors dit qu’il n’y avait pas de démocratie. Si la femme n’est pas un être humain, l’homme n’est pas un citoyen (...) Je ne pouvais plus du tout m’exprimer. En plein conseil des ministres, on a même cherché un article dans la constitution qui aurait pu permettre de me déchoir de la nationalité algérienne. Ils n’ont pas réussi à le faire. J’ai été interdite de média alors que j’animais des émissions de radio et aussi, radiée de l’enseignement". Elle avait en effet trois émissions de radio avec son mari. "Cinq minutes d’histoire de l’Afrique ", " Le magazine de la jeunesse " où les jeunes parlaient de leurs problèmes et une émission littéraire qui s’appelait "Des livres et des hommes". Car Fadéla M’Rabet est une combattante, mais du laïcisme dont se targue tant Michel Ciardi en ignorant ce qu'à pu faire celle dont il parle en termes plus péjoratifs. Fadéla M’Rabet ne veut pas plus que lui de foulard sur la tête des jeunes filles, à part qu'elle l'a dit bien avant lui ! Et bien avant que Riposte Laïque n'existe (ce site a été créé en septembre 2007 seulement) !

Michel Ciardi (à gauche une de ses œuvres), au lieu de ressasser son Algérie façon Bugeaud (****), ferait mieux d'en prendre de la graine. La laïcité de Fadéla M’Rabet était et est encore son combat de tous les jours, à croire qu'il n'en savait rien avant de l'invectiver. "Dans Une femme d’ici et d’ailleurs. La liberté est son pays, qui est sorti le 4 mars 2005 aux éditions de l’Aube, Fadéla M’rabet relève que « s’interroger, penser par soi-même, critiquer, c’est se mettre au ban de la société. S’exclure ... Chercher à être soi-même en se fondant sur son propre jugement peut conduire, en effet, à une autre conception du monde. Une conception moderne, scientifique, laïque. Qui distingue absolument le religieux du politique. Et ne conçoit pas que le religieux régisse, dans ses moindres détails, de la naissance à la mort, du lever du jour au coucher du soleil, la vie sociale, comme la vie privée. « Conception » diabolique, pour la plupart. Voilà pourquoi cette société figée empêche, ou tente d’empêcher, toute conscience singulière de se manifester, privilégie la tradition, et contraint chacun à l’observance la plus stricte de la loi : celle des ancêtres ». Une féministe, donc, comme Anne Zelenski, Présidente de la Ligue du Droit des Femmes, une militante féministe historique, qui est membre du parrainage de l'AFMECI, où Fadéla M’rabet est déjà venue faire une conférence. Or Anne Zelenski, comme Michel Ciardi, est membre elle aussi de Riposte Laïque. Chez le second elle est taxée de "poseuse de bombes" et chez la première de militante féministe à écouter... venir dire "il en est de la libération des femmes comme de l’indépendance nationale : elle s’arrache. Les colonisés, les prolétaires qui se sont libérés ces dernières décennies, ne doivent qu’à eux-mêmes leur salut ; c’est grâce à leurs luttes que les femmes, ailleurs, ont conquis la plupart de leurs droits. » Que fait Zelenski chez ses fascisants continue à me sidérer ! A la relire, je comprends mieux : quand on commence à parler de "doxa gauchiste" c'est qu'on est passé dans l'autre camp, en faisant le tour : elle est bien désormais d'extrême droite. Comme Ciardi. Et comme Marine, admiratrice de ce grand féministre qu'est Strache. Spécaliste de la valse brune.

C'est cela Riposte Laïque en fait : des gens tellement remontés contre un islamisme devenu quasiment virtuel chez eux, ne contenant que des égorgeurs du FLN, pour reprendre l'antienne d'un Ciardi, qu'ils en oublient de vérifier ce qu'ils racontent. Fadéla M’rabet n'a jamais de sa vie fait un quelconque prosélytisme de la religion musulmane, et s'est même fait reconduire à la frontière de son propre pays pour trop avoir prôné la laïcité et le respect du libre arbitre en matière de choix religieux. En faisant de ces juifs haineux décriés par l'ensemble de leur propre communauté l'un des nouveaux piliers d'ouverture de son parti, Marine le Pen n'a pas bien saisi je pense dans quel marécage elle mettait les pieds. Elle y perdra en prime une partie de son électorat hérité, ceux des antisémites et des nostalgiques de l'Algérie Française ou des Pieds Noirs, qui pulullent encore dans son propre marigot. Fadéla M’rabet se retrouve bien davantage laïque celui qui la vilipende aujourd'hui, car il se réclame lui-même ouvertement d'appartenir à une religion lors de son ralliement claironné, sinon largement téléphoné à Marine LePen. Chez Ciardi, ça donne ceci comme opinion lors de la présentation des grands personnages du comité de soutien à Marine, une opinion qui sent bon le cliché à gauchistes : "les communistes et les Verts (qui) soutiennent le Hamas, qui veut terminer le travail qu'Hitler a commencé""Ce sont de braves gens qui n'aiment les Juifs que morts et ne veulent pas les voir vivants". Cet homme a une vision plus que tronquée de la politique, c'est sûr... mais je me demande si'il ne devrait pas plutôt retourner à ses pinceaux... taxer les communistes et les verts d'être des nazis, voilà qui augurait bien du lancement de campagne de celle qui clame partout depuis des mois qu'elle ne parle pas comme son papa. Elle non, mais en revanche ses "amis", oui... (*****)

Ciardi n'arrive donc pas à quitter sa nostalgie de l'OAS d'antan : incapable de comprendre qu'un jour un pays s'est opposé à 130 années d'humiliations quotidiennes, comme celles que raconte en détail Sylvie Thénault, dans "Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale, camps, internements, assignations à résidence". Un livre remarquable, qui nous éclaire sur l'incroyable violence de la Guerre d'Algérie, qui n'était que la résultante d'une longue pratique d'humiliations journalières. Pendant plus d'un siècle, l'Algérie était en effet soumise à des lois d'exception, qui n'étaient pas tout à fait les mêmes que celles d'en France. "Une vie tout entière régie par le "Code de l’indigénat" et soumise à l’arbitraire le plus total. Tout « sujet algérien », tout « Français musulman », comme indiquait son passeport, c’est-à-dire tout « Français » de dernière catégorie, pouvait à tout moment, et sous n’importe quel prétexte, être interné dans un camp. L’internement menace à l’époque tout Algérien, explique S. Thénault. « Proposé par les services de police en milieu urbain et des chefs de commune en milieu rural : maires et administrateurs », l’internement est décidé par des commissions qui, le plus souvent, entérinent la proposition qui leur est faite. Le « sujet » se retrouve dans un camp sans aucune comparution devant un juge, sans avoir été défendu par un avocat. Il ne sait pas toujours pourquoi, il ne sait pas combien de temps – 8 jours, 3 mois – il restera dans ce camp : son séjour, comme la durée de ce séjour, relève du plus total arbitraire".

L'Algérie a donc connu ses camps de concentration, bien avant l'heure, des camps où l'on regroupait ceux qui ne voulaient pas se soumettre. Des internés, jamais jugés. La France a inventé Guantanamo bien l'existence de cette horreur moderne, nous dit en quelque sorte Sylvie Thénault, "A la différence de la prison, qui – en principe – doit permettre au détenu de comprendre son délit et de se réintégrer, à la sortie, dans la société, l’internement est une punition sans aucune finalité : estimant que « les populations colonisées étaient inaptes à l’amendement et devaient être soumises aux châtiments les plus rudes », le pouvoir colonial se servait de l’internement pour montrer sa force et inspirer la peur. Le tout, avec bonne conscience, car, selon une opinion répandue, « l’Arabe » était « insensible à l’enfermement » et troquait « sans aucun déplaisir » son gourbi enfumé contre un séjour dans un camp, éventuellement dans une prison". Et ce, je le rappelle, sans avoir à donner d'explication : nous n'étions pas alors dans le domaine du droit français, mais d'un droit purement colonial. "Les raisons de l’interner étaient multiples et aussi arbitraires que la décision d’internement : si des actes ouvertement délictueux, vols, crimes, pouvaient lui donner un fondement objectif, n’importe quelle conduite pouvait être sanctionnée. Par exemple, être considéré comme un marginal, tenir en public des propos contre la France ou son gouvernement, avoir une attitude arrogante face à un représentant de l’autorité, se moquer du caïd, circuler hors de sa région sans un permis de voyage, consommer du kif, payer ses impôts en retard, essayer de se soustraire au service militaire, tenter de partir en pèlerinage à La Mecque quand, cette année-là, le pèlerinage était interdit (par exemple, troubles en Turquie, risques de « contamination » en Algérie). Toutes les catégories sociales étaient concernées, et un notable, tout comme un pauvre paysan, pouvait se retrouver dans un camp ou une prison." 

Au bout de plus d'un siècle de ce système certains, plus décidés que d'autres, s'étaient soulevés et d'autres étaient même aller poser des bombes. En 1945 tout d'abord : la répression française fut monstrueuse. Ce fut la première fois que l'aviation fut mise à contribution. On fit des rafles, et des prisonniers. On pense qu'il y a eu entre 8000 et 15 000 morts, certains avançant plus du double. Dix ans plus tard, des algériens se vengent, le 1er novembre 1954, dans ce qu'on a appelé la Toussaint Rouge : rien n'avait changé depuis. Une dizaine de français sont massacrés, dont des enseignants coopérants. Une révolte pour se libérer enfin de ce joug de plus d'un siècle que visiblement le nouvel ami de Marine LePen ne veut pas comprendre. A l'époque, c'est un ministre qui ne comprenait pas non plus : le 12 novembre 1954, il prenait le micro pour dire que l'ordre était indispensable, justifiant la répression : « Des Flandres au Congo, il y a la loi, une seule nation, un seul Parlement. C'est la Constitution et c'est notre volonté » disait alors à la radio un certain François Mitterrand. Aux premiers signes de cette révolte, bien avant qu'on n'en soit arrivé à ces bombes en pleine ville, les français répondirent en effet par une violence sans nom : "Enfumades de villageois entassés dans des grottes – ancêtres des fours crématoires –, destruction de mechtas, razzias, exécutions sommaires, tirs à balles réelles sur des manifestants, à Sétif, à Skikda, torture généralisée : lorsqu’on évoque la violence dans l’Algérie colonisée, on pense le plus souvent à la violence sanglante, à la violence militaire, qui a fait des millions de morts" raconte Maurice Maschino : les T-6 d'Oued Hamimim deversant du napalm, ou larguant des roquettes T-10, les hélicoptères qu'on munira (une première !) de mitrailleuses lourdes (les français ont inventé l'hélicoptère de combat en Algérie !),  et pour couronner le tout, des tortures, à l'électricité, dont certaines réalisées par le père de celle que Ciari souhaite tant rallier. Malgré les dénégations de ce dernier, qui, à peine rentré, fera à l'Assemblée Nationale l'éloge de l'intégration musulmane et de l'islam (******), montrant sa parfaite duplicité. Non, décidément, il y a des gens qui ne veulent pas voir ni comprendre ce qui a été fait, ce qui a été mené pendant plus d'un siècle pour aboutir à une telle violence... des deux côtés.

Les enfermements arbitraires et les placements en camps devraient pourtant évoquer quelque chose à ces juifs sortis du chapeau de celle qui s'en est allée la semaine dernière serrer la main aux descendants de leurs bourreaux...

(*) la communauté Loubavitch, décrit ici dans mon épisode 15 de mon enquête sur Breivik :

Bizarrement personne n'avait fait le lien avec cette fameuse "communauté" qui semblait "gênante", même aux yeux de la communauté juive elle-même. C'est pourtant celle de l'Habad-Loubavitch, issue de la Russie Blanche, aujourd’hui en Belarus, dont elle a pris le nom de la ville principale (à Mumbaï, le centre juif attaqué était aussi un Loubavitch). Un mouvement choyé par l'extrême droite israélienne au pouvoir, en la personne du Mussolini de poche Liebermann, qui a déclairé en le 18 juillet dernier que "les centres H’abad constituaient des ambassades officieuses à l’étranger, aux côtés des représentations diplomatiques officielles du pays ». « Ils effectuent un travail incroyable », a rajouté le ministre, « car que l’on vive en Israël, à Moscou ou à New York, on ne survit pas sans le Judaïsme ». Des ambassades ??? En France, le site et l'école est à Bruny, dans l'Essone, qui annonce de drôles de rassemblements... pour une "ambassade" !

Un mouvement messianique, préconisant "accélérer la venue du Messie" (et donc de la fin du monde !) qui tenait son Congrès annuel... à New-York, le 11 septembre 2010 (quelle date n'est-ce-pas ?), en plein Brooklyn. Une communauté fort droitière, comme elle va le démontrer quelques mois plus tard. Le 4 mars 2011, en effet, un rabbin du Chabad californien de Yorba Linda, David Eliezrie, le président du Rabbinical Council of Orange County et de Long Beach, mais aussi du National Laison to Jewish Federations of North America et donc l'un des grands pontes du mouvement Loubavitch aux USA, (il est aussi membre d'un bon nombre d'autres association nationales et régionales) tenait un meeting en compagnie de baptistes de la Westboro Baptist Church, où le républicain Ed Royce était venu faire un discours plutôt vindicatif, en liaison avec l'ouverture d'une école pour musulmans. Aux côtés du fameux rabbin, qui trouvait-on ? Pamela Geller, bien sûr, qui, ce jour là n'avait pas plu à tous les participants dont le dénommé Joshua Stanton (qui est aussi à la tête du Journal of Inter-Religious Dialogue, de l'Auburn Theological Seminary et le co-directeur du Religious Freedom USA).

 

(**) La lettre d'Enderlin à Clément Weill-Raynal, qui résume parfaitement ce à quoi certains ont joué avec cette affaire :

"Cher Clément

 Si tu voulais faire un travail sérieux dans cette affaire limpide qu’est la mort du petit Mohammed à Gaza le 30 septembre 2000, tu traverserais le couloir et viendrais demander des explications à la direction de l’Info de la rédaction sœur à France 2. Tu m’appellerais ou profiterais de l’occasion d’un de mes passages à Paris pour me rencontrer. Tu pourrais aussi faire les choses à fond. Venir à Jérusalem au bureau de France 2 (Je t’assure que tous les confrères de France 3 sont les bienvenus !), tu assisterais pour la première fois au travail du correspondant à l’étranger. Tu pourrais même aller à Gaza enquêter sur place, interviewer Talal Abou Rahmeh, Jamal A Dura et tous les témoins. Avec ton passeport français tu passeras sans problème.

 Mais veux-tu affronter la réalité ? Etre correspondant à Jérusalem cela signifie, après un attentat suicide, appeler hystériquement les enfants, l’épouse, les amis pour vérifier s’ils n’étaient pas sur les lieux de l’explosion. C’est contempler la mort, les corps déchiquetés étendus sur le sol, la douleur des blessés. Le deuil. Filmer les accrochages en Cisjordanie. Entendre les balles siffler. Non, les affrontements ne sont jamais mis en scène. Cela veut dire être dans Gaza pendant une frappe aérienne israélienne. Assister au transport des enfants blessés à l’hôpital Shifa. (...)

Cela dit, il est quand même curieux qu’un rédacteur en chef adjoint de France 3 (qui instruit depuis des années le procès en déontologie de nombreux confrères), s’abrite courageusement derrière un pseudo pour attaquer publiquement un journaliste et la rédaction d’une chaîne appartenant au même groupe que lui. Ce journalisme n’est pas le mien."

(***) "En octobre 2006, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris condamne Phillippe Karsenty pour diffamation publique. Ayant interjeté appel de cette condamnation, Philippe Karsenty est relaxé par la Cour d’appel de Paris le 21 mai 2008, cour qui ne se prononce pas sur l’authenticité des images et estime que Philippe Karsenty est resté dans les limites du droit à la critique. France 2 et Charles Enderlin se sont depuis pourvus en cassation" (Wikipédia). 


(****) La conquête de l'Algérie fut une guerre atroce. Ainsi en témoigne les lettres de Saint-Arnaud qui devait devenir maréchal de France :

 

« Nous resterons jusqu'à la fin de juin à nous battre dans la province d'Oran, et à y ruiner toutes les villes, toutes les possessions de l'émir. Partout, il trouvera l'armée française, la flamme à la main. » (Mai 1841)

« Mascara, ainsi que je te l'ai déjà dit, a dû être une ville belle et importante. Brûlée en partie et saccagée par le maréchal Clauzel en 1855. »

« Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coups de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes. L'ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux. »

« Entouré d'un horizon de flammes et de fumée qui me rappelle un petit Palatinat en miniature, je pense à vous tous et je t'écris. Tu m'as laissé chez les Brazes, je les ai brûlés et dévastés. Me voici chez les Sindgads, même répétition en grand, c'est un vrai grenier d'abondance... Quelques-uns sont venus pour m'amener le cheval de soumission. Je l'ai refusé parce que je voulais une soumission générale, et j'ai commencé à brûler. » (Ouarsenis, octobre 1842).

« Des tas de cadavres pressés les uns contre les autres et morts gelés pendant la nuit ! C'était la malheureuse population des Beni-Naâsseur, c'étaient ceux dont je brûlais les villages, les gourbis et que je chassais devant moi. » (Région de Miliana, 1843)

« J'ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins saccagés, les oliviers coupés. » (Petite Kabylie, mai 1851)

Le général Bugeaud écrit le 18 janvier 1843 au général de la Moricière : « Plus d'indulgence, plus de crédulité dans les promesses. Dévastations, poursuite acharnée jusqu'à ce qu'on me livre les arsenaux, les chevaux et même quelques otages de marque...Les otages sont un moyen de plus, nous l'emploierons, mais je compte avant tout sur la guerre active et la destruction des récoltes et des vergers... Nous attaquerons aussi souvent que nous le pourrons pour empêcher Abd el Kader de faire des progrès et ruiner quelques unes des tribus les plus hostiles ou les plus félonnes. »

Le 24 janvier il écrit au même : «  J'espère qu'après votre heureuse razzia le temps, quoique souvent mauvais, vous aura permis de pousser en avant et de tomber sur ces populations que vous avez si souvent mis en fuite et que vous finirez par détruire, sinon par la force du moins par la famine et les autres misères. »

Bugeaud déclare dans un discours à la Chambre le 24 janvier 1845 : «  J'entrerai dans vos montagnes ; je brûlerai vos villages et vos moissons ; je couperai vos arbres fruitiers, et alors ne vous en prenez qu'à vous seuls. »

Les «  colonnes infernales » de Bugeaud et de ses adjoints mettent largement à exécution ces menaces à l'égard des populations insoumises ou en révolte. L'objectif n'était-il pas de vider l'Algérie de ses habitants, de n'y tolérer tout au moins que des esclaves ?

(*****) peu de gens ont noté à ce jour la présence parmi ce comité de soutien de Jacques Clostermann, flis de l'aviateur gaulliste Pierre, héros de "Feux du Ciel" et du "Grand Cirque" : un titre prémonitoire, pour le fils ! Dans le Comité, on trouve aussi Christian Roger, ancien leader de la patrouille de France (en 1966 sur Fouga ; c'est lui, accroupi !). On sait que ça vole bas, au FN, il devrait pouvoir servir à quelque chose....

(******)"J’affirme que, dans la religion musulmane, rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur bien des principes, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il n’existe plus de race algérienne qu’il n’existe de race française (...) à mon sens, c’est dans la réforme des institutions, de cette législation musulmane que peut-être trouvé le secret d’une intégration à la patrie française de l’ensemble des Musulmans.(...) Je conclus. Encore une fois tout est une question d’optique. Offrons aux Musulmans d’Algérie - comme ces mots me gênent, car ils ne font que cacher, bien mal, la réalité ! - l’entrée et l’intégration dans une France dynamique, dans une France conquérante. Au lieu de leur dire, comme nous le faisons maintenant : « vous nous coûtez cher ;vous êtes un fardeau », disons leur : « Nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la Nation. » Jean-Marie LePen, assemblée nationale, extrait du Journal Officiel du mardi 28 et mercredi 29 janvier 1958.
 
PS : Sur Pamela Geller :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pamela-ou-la-haine-en-bikini-80057

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pamela-et-la-manipulation-de-la-80199

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pamela-geller-la-couche-de-trop-108057

 
L'analyse à méditer de la société maghrébine faite par Fadéla M’Rabet :

"Au Maghreb, les rapports hommes/ femmes s’inscrivent dans une structure patriarcale. C’est-à-dire de domination. D’inexistence du sujet comme personne singulière. Et en particulier des femmes, dont les mariages arrangés montrent bien qu’elles sont une monnaie d’échange. 

Les femmes vivent aujourd’hui en Algérie une condition qui fut celle de toutes les femmes jusqu’à une époque récente. Une condition qui ne doit rien à quelque particularité génétique, culturelle ou spirituelle. La cause réside essentiellement dans la structure patriarcale. 

Il n’est pas une seule religion (hindoue, juive, chrétienne, musulmane) qui, dans une telle société, ait favorisé l’égalité des hommes et des femmes. Pour cette simple raison que toute idéologie dominante est l’idéologie de la classe dominante : sa fonction est justement de cautionner, légitimer et justifier l’ordre hiérarchique dominant. 

En détruisant le système patriarcal, l’Europe a libéré en grande partie la femme. Accuser l’islam, c’est prendre l’effet pour la cause. 

Comment peut-on parler de valeurs arabo-islamiques, quand à Alger les trottoirs sont pleins de femmes répudiées unilatéralement et jetées hors du domicile conjugal ? C’est grotesque et minable. Ce qu’on appelle, sans les préciser, les valeurs arabo-islamiques, était une assurance contre la mort quand notre identité était niée par les colonialistes. Depuis, elles sont devenues un obstacle à la vie. 

Pour avancer, il faut que chacun se comporte en son âme et conscience, dans son siècle, sans se conformer à un prototype qui n’a jamais existé , qu’il soit lui-même. Chaque personne est singulière parce que chaque histoire est unique. Ce n’est qu’ainsi que surgiront des femmes et des hommes nouveaux, qui pourront nous étonner et enrichir leur pays comme l’humanité." 




119 réactions


  • morice morice 5 février 2012 18:51

    c’est marrant comme les démocrates savent se moquer des fatwas iraniennes 


    des preuves, gros veau....

  • morice morice 5 février 2012 19:09

    surtout Mor Aucon et Morice pratiquez la calomnie à outrance.....


    ah oui : tiens, au fait, savez vous ce qu’est le harcèlement ?


    NON ?

    sur moi ça ne fait que 4 ans que ça dure ici....

    on va prendre un exemple simple : vous écrivez un article, celui-ci : lisez-le, au moins...


    il y a des noms, effectivement... dont un dénommé Werwolf... 

    « Le pseudo du responsable du nouveau site est Werwolff, qui signifie loup-garou. Mais c’est aussi le nom de l’unité spéciale des SS d’Himmler. L’homme semble être disons, un... » passionné« . Pour lui, le site de Crisbecq est... vraie une »terre sainte«  »

    à vous de COMPRENDRE ce que c’est (je ne dis pas qui il est, car on quitte l’humanité là).

    depuis ça fait 4 ans que ses ostrogoths ont tout essayé ici : en utilisant toutes les bassesses :

    - votre femme est marocaine et terroriste islamiste
    - votre fils est un nazi
    - votre plus jeune devrait porter une ceinture d’explosif et se faire sauter
    - vous êtes pédophile
    - un des blogggeurs d’extrême droite m’a menacé à 3 reprises de me loger une balle dans la tête/
    - le même a récidivé récemment en s’en prenant à ma famille, ici même. Il a été exclu immédiatement car ce sont des MENACES SUR LA PERSONNE. Juridiquement condamnables.

    à deux heures du matin, un taré balance tous les jours des champs nazis en me les dédicaçant...

    bref... en matière de saloperies, je crois avoir fait le tour : je ne vous souhaiterai pas la même chose, mais souhaiterai que vous y songiez : c’est bien joli les BEAUX DISCOURS, mais vous parlez de ce que vous ne connaissez pas.

    Alors je vous en prie, cessez de prendre les gens pour des cons.

    • morice morice 6 février 2012 02:10

      L’article sur la rue Malesherbes est nauséeux, je vous l’accorde, ça fait l’effet de ces bonbons à la menthe forte : fisherman friend : ça arrache ! Mais cessez d’accuser tout le monde d’extrémisme, il s’agit d’une disposition d’esprit que tout le monde, à un moment où un autre peut revêtir, vous compris et moi avec....mais la philosophie extrémiste exposée dans votre article, est bien autre chose. Vous vous rendez compte ?



      vous ne connaissez RIEN des suites de cette histoire, et je ne vous le dirai pas non plus.

      sachez simplement que ce n’est pas resté à ce stade de simple texte sur le net.

  • epicure 5 février 2012 21:48

    Que vient faire le nom de riposte laïque dans le titre de l’article ? :
    1) le nom apparait dans l’article qu’à la moitié de l’article, cité quelques fois, et l’article ne parle que de ciardi

    2) les contributions de l’individu mis en cause sont anecdotiques, il ne fait pas parti du comité de riposte laïque pour pouvoir prétendre à représenter le journal. Ce n’est pas cassens ou hilout.

    3) riposte laïque publie les textes comme ils viennent sans demander un CV à l’auteur des textes. Donc le fait qu’il ait écrit 5 articles n’implique en rien riposte laïque le journal dans son ensemble sur tout ce qu’il fait par ailleurs.

    voilà le poids de ce monsieur dans riposte laïque :

    http://ripostelaique.com/author/Michel-Ciardi
    5 articles datant au plus d’un an ou deux.
    le journal date de 2006 et a publié des milliers d’articles venant de centaines de contributeurs, dont certains viennent de al gauche maghrébine, pourtant personne ne dit que rioposte laïque est un journal de gauche maghrébine. Pourtant ce serait plus représentatif du motif principal de riposte laïque : la critique contre l’islamisme et l’islam.

    Sinon il faut accuser les clubs de foot, d’échec, les chorales etc... qui ont des membres qui fréquente le FN d’être alliés au FN.


  • morice morice 6 février 2012 02:15

    Sinon il faut accuser les clubs de foot, d’échec, les chorales etc... qui ont des membres qui fréquente le FN d’être alliés au FN.


    des chorales FN ?

    purée, je vois le répertoire d’ici : ça se chante du Wagner ?

    en foot c’est pas possible : le joueur moyen est trop intelligent pour être au FN : regardez par exemple, Ribery, il n’est pas au FN

    ah ah ah !

  • Katouch53 6 février 2012 03:05

    Hé morice, garde ton champagne à la cave pour le 23 mars sinon tu vas te prendre le bouchon là ou tu ne voudrais pas... (je reste poli).... 


    Je comprends ta haine, RL et d’autres te font très peur, car les gens comme toi vont perdre leur « fond de commerce » .... et leurs discours « éculés » ...

    tes messages transpirent la haine.... et tu traitent les autres de fachos .... ! 

  • morice morice 6 février 2012 08:32

    tes messages transpirent la haine.... et tu traitent les autres de fachos .... ! 
    y’en a qui font dans « mes amis m’on dit »

    Je pense que cette présidentielle ne sera pas comme les autres. Des indices, non pris en compte, non analysés, du genre une énorme lassitude de l’électorat, me font pencher pour une élection genre : « Tsunami »... Mais je ne sais pas sous quelle forme en revanche. 
    Je reste persuadée qu’elle sera fort étonnante. Wait and see comme disent les anglais..... 

    Juste un petit et modeste exemple : J’ai des relations et amis qui ont été sondés. Ils m’ont avoué qu’ils avaient répondu n’importe quoi !!! En relation avec ce que j’ai dit plus haut... lassitude de toute cette oligarchie, qu’elle soit du centre, de gauche, de l’est, de l’ouest, de droite etc.... 
    Bon, vous me direz que ce sont peut être des cas isolés, mais si beaucoup font comme eux.... ? 
    J’avoue que cela m’a fait réfléchir encore plus sur les sondages.

    bref, ils mentent... 

    pour faire avaler du LePen, comme vous.....


    • gordon71 gordon71 6 février 2012 08:41

      L’Algérie a donc connu ses camps de concentration, bien avant l’heure, des camps où l’on regroupait ceux qui ne voulaient pas se soumettre. Des internés, jamais jugés.

       là je suis très d’accord avec vous :
       la barbarie n’est pas l’invention du peintre moustachu et la morale n’a pas grand chose à faire dans la realpolitik

      ce que j’ai du mal à suivre c’est comment vous faites, sachant très bien cela, pour classer les états les pouvoirs (et les intervenants su AVOX) en catégorie
      bons/ méchants
      démocrates/nazis
      gentils/fafs
      etc...


  • morice morice 7 février 2012 10:05

    ce que j’ai du mal à suivre c’est comment vous faites, sachant très bien cela, pour classer les états les pouvoirs (et les intervenants su AVOX) en catégorie 



    je ne classe RIEN. Je décris.

  • Philodeme Philodeme 7 février 2012 11:04

    Morice a peur de la réincarnation ....

    Celle de Hitler  !!!

    D’autres ont peur des réincarnations possibles de Pol Pot et consorts !!!

    A chacun ses peurs des extrémistes de droite et de gauche, nous les gens normaux nous avons peur des deux  !!!

    -(


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