mardi 6 mai 2008 - par Yohan

Sainte « ANPEDIC », priez pour nous, pauvres chômeurs

La fusion de l’ANPE et de l’UNEDIC peut-elle s’envisager dans le sens d’une amélioration des services rendus aux demandeurs d’emploi ?

Deux signaux récents laissent présager du contraire.

Ainsi, le durcissement du contrôle sur les chômeurs, sanctionnant ceux qui refuseront deux offres d’emploi valables, vient ajouter encore à la culpabilisation des chômeurs.

A quoi bon ergoter sur le sens de cet "OVE" quand on connaît la difficulté de l’ANPE à proposer ne serait-ce qu’une offre d’emploi réellement valable à chacun. Combien de chômeurs se sont vu répondre "le poste est déjà pourvu" à une mission proposée par l’agence ?

Seule exception peut-être, ce sont ces emplois dits en tension, que le gouvernement espère céder aux plus faibles, quitte à passer au forceps.

Prompt à brandir ces fameuses 500 000 offres d’emploi qui ne trouveraient pas preneur, ce dernier omet d’en dresser la liste. Concernant les secteurs en tension, il oublie également de préciser combien les conditions de travail y sont parfois intolérables.

La distribution, l’hôtellerie, la propreté, la sécurité, le BTP, les services à la personne font partie de ces branches dites en tension. Soumises à un turn-over récurrent, lié pour partie à un déficit d’attractivité des salaires ou à des considérations de pénibilité, ces secteurs continuent cependant d’être "bichonnés" par l’Unedic et l’ANPE.

Les conseillers de l’agence sont sommés de se mettre en quatre, afin de pourvoir les postes vacants, quitte à financer sur les deniers de l’Assedic des formations qualifiantes, pour remédier au problème de la pénurie des vocations. Une largesse qui pourtant se refuse au quidam qui entendrait tout simplement suivre son propre cheminement professionnel hors de ce chemin balisé et pas toujours pavé des meilleures intentions.

Il est à craindre que le gouvernement ne préfère pour l’heure se tourner vers le modèle britannique de traitement du chômage, avec sa potion amère qui laisse l’individu devant la perspective d’une allocation indigne, afin de stimuler son désir de renouer au plus vite avec le travail.

Ce que l’on sait moins, c’est que les chômeurs français comptent déjà parmi les plus mal lotis de l’Union, s’agissant de l’indemnisation moyenne du chômage, nos voisins hollandais et danois se montrant par exemple plus généreux.

Si ces derniers ont eux aussi durci les conditions d’accès à l’assurance chômage, la durée d’indemnisation peut aller chez eux jusqu’à quatre ans et les dépenses de formation y sont nettement plus élevées que chez nous.

Deuxième sujet d’inquiétude est la question des arbitrages futurs sur les prestations d’accompagnement des demandeurs d’emploi, que la fusion ne va pas manquer de requestionner.

Jusqu’ici, l’Assedic s’est montrée bien généreuse avec ses grands opérateurs privés qu’elle rémunère en moyenne autour de 3 800 € pour un accompagnement à l’emploi, une prestation dont l’efficacité est par ailleurs contestée tant par les syndicats que par l’Agence pour l’emploi.

L’ANPE se montre moins diserte sur ses propres opérateurs privés qu’elle rémunère pourtant à un taux bien inférieur que sa confrère : 780 € en moyenne pour le suivi de près de trois millions de chômeurs.

Des prestataires au demeurant aussi dociles qu’efficaces, témoin une étude récente de l’ANPE qui souligne par exemple l’efficacité du BCA (bilan de compétences approfondi) en matière de retour à l’emploi qualitatif. Un rendement qui apparaît bien supérieur aux autres prestations de l’agence et ceci pour un prix très sage.

Aussi, à l’heure du renouvellement de ses marchés publics, on pensait que l’ANPE allait marquer sa satisfaction en récompensant ses loyaux sujets.

Las ! l’examen des premiers résultats montre que l’agence opère un revirement totalement incompréhensible en écartant massivement les opérateurs historiques, ceux-là mêmes qui avaient fait l’objet de l’étude, renouvelant pour le coup son vivier de prestataires sur la base d’un cahier des charges nettement moins ambitieux.

Encore une fois, une décision qui confirme que les rapports ne sont faits que pour être enterrés, une fois lus.

Vu le prix scandaleusement bas où se signent, en ce moment même, les nouvelles habilitations (autour de 400 €), il est clair que la qualité du service n’est plus une priorité pour l’agence.

Un bilan de compétences au rabais semble se profiler, auquel il convient sans hésitation de retirer le A de Approfondi. D’aucuns allant même plus loin, en suggérant de retirer le B de Bilan.

Ainsi, il apparaît clairement que derrière le discours volontariste, c’est bien l’obsession du chiffre qui transparaît en filigrane de ces derniers arbitrages.

Il est clair que dans notre pays, le fossé entre salariés et demandeurs d’emploi continue de se creuser.

 

 



87 réactions


  • delicemetis 6 mai 2008 10:42

    Il est clair qu’aujourd’hui les chiffres prévalent sur l’individu.

    Je n’ai jamais été au chomage et n’espère jamais l’être, si c’est pour se retrouver comme en Angleterre a faire un job ininterressant sous la contrainte...


  • Sandro Ferretti SANDRO 6 mai 2008 12:20

    Yohan,

    Avant l’arrivée de qui tu sais, je m’empresse de te dire "qu’en tant que rédacteur à 5 articles ayant accès à la modération," je t’ai plussé...

    Fin de la séquence humour.

    Car le sujet de ton article, en revanche, ne se préte pas à la rigolade.

     


  • LE CHAT LE CHAT 6 mai 2008 12:29

    vu les frais de transports , d’internet , de journaux pour une recherche d’emploi , comment un Rmiste pourrait il les assurer ???? on marche sur la tête !


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 12:45

      Les transports, Internet et les journaux sont pour beaucoup de rmistes en accès gratuit.


    • Djanel 7 mai 2008 08:57

       

      Yan35 et des brouettes

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      Vous êtes marrant yan35. Il faudrait que ses transports en commun existent ce n’est pas le cas en campagne où il n’y en a que durant les périodes de scolarité. Un trajet le matin et le soir sans que vous ne puissiez pas aller partout. Internet n’est pas gratuit, il est entièrement à la charge de l’allocataire ni l’abonnement à Franc- télécoms dont les aides ne s’élèvent qu’à la moitié du prix de l’abonnement. Avant de parler vous feriez mieux d’aller vous renseigner et sachez que ne pas se présenter à une convocation de l’ANPE ou de l’ASSEDIC vaut une radiation même si vous avez une justification. Ils ne tiennent pas compte du fait que vous ne pouvez pas vous déplacer. Le prix d’une course en taxi quand on habite en campagne, c’est au minimum 30 euros. Je ne crois pas qu’un Rémiste puisse dépenser 30 euros pour l’aller et 30 euros pour le retour car quand l’ASSEDIC vous convoque, vous attendez une à deux heures avant que l’on ne vienne s’occuper de vous.

       

      Le RMI ne permet pas d’avoir une voiture. C’est trop cher. Vous pouvez dire qu’une mobylette sera suffisante mais je vous dirais que son achat est trop cher. Voulez-vous savoir le budget d’un rémiste moyen s’il habite en HLM. Il a donc droit aux allocations logement qui seront versées directement aux propriétaires. Il devra payer les charges locatives environ 80 euros par moi, l’électricité avec prélèvement forfaitaire automatique mensuel parce que EDF l’exige, 30 euros, Internet environ 30 euros, France télécoms avec une aide de l’état 12 euros à cela s’ajoute l’eau et autre petit frais dont je n’ai pas l’idée mais qui peuvent être conséquent pour un petit revenu. Si vous faites le total auquel il faut ajouter 200 euros pour la nourriture soit 6.66euros / jour, vous prenez conscience qu’il ne reste pas grand chose en fin de moi pour faire la java et payer l’essence en sachant que le RMI pour un célibataire ayant un logement s’élève à 394 euros.

       

      Faites donc l’adition. Vous allez vous rendre compte que vous ne pourriez rien retrancher de cette liste et que les frais pour l’habillement n’ont pas été prix en compte. Donc augmenter les frais en exigeant du chômeur pauvre qu’il se déplace continuellement pour prouver sa sincérité est une gageure de tartuffe digne d’un leader de l’UMP qui n’a jamais connu en réalité ni en rêve ce qu’est la pauvreté. Il croit que tout le monde a les moyens comme lui de payer. A cela, je réponds que tout le monde n’a pas les moyens de piquer de l’argent dans les caisses de l’état à moins d’être bien placé comme ces députés qui ont voté pour eux-mêmes le droit à une rente au cas ils perdraient leurs mandats électifs.

       

      Qui sont les parasites de l’état ? Les chômeurs comme de bien entendu.


    • Yann 35 Yann 35 7 mai 2008 12:38

      Je n’ai pas dit que tous les rmistes avaient un accès gratuit aux transports, à Internet, aux journaux, ni même que quasiment tous en bénéficiaient, mais que beaucoup de rmistes sont en ville et en ville les transports sont souvent gratuits pour eux, Internet est disponible dans beaucoup de lieux publics (et dans toutes les agences ANPE pour anpe.fr et quelques autres sites), enfin les journaux sont également accessible dans beaucoup de lieux publics. Restent effectivement les rmistes en campagne qui ont des difficultés de mobilité et ça personne ne peut le nier, mais il faudrait être un peu raisonnable et ne pas tomber dans la démagogie ou le manichéisme en parlant du rmiste, du chômeur. Il y a autant de chômages que de chômeurs.


    • Djanel 7 mai 2008 14:30

       

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      Bon yan 25. Vous me reprochez d’être démagogique. Ne croyez-vous pas que votre jugement est arbitraire. Après vous dites que je suis manichéen. Vous exagérez car le manichéisme est la croyance en deux divinités qui s’affrontent. L’un qui est bon, c’est le dieu créateur et l’autre le mauvais qui détruit tout ce que le premier construit, c’est le diable.

       

      Je suis athée donc je ne peux pas être qualifier de manichéen.

       

      Mais comme dans l’usage courant ce mot désigne les personnes qui jugent les autres selon leurs idéologies, en les classant dans une catégorie selon les concepts qu’ils ont du mal ou du bien, dites moi donc maintenant à quel endroit dans mon commentaire, je me suis montré manichéen. En relisant plusieurs fois la phrase précédente peut-être que vous arriveriez à comprendre ce que le mot manichéen veut dire.


    • Djanel 7 mai 2008 15:00

       

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      En parlant de démagogie, Monsieur Yan 35, il est facile de vous renvoyer le jugement car vous dites qu’Internet est libre d’accès pour les chômeurs. Mais sachez qu’à l’ANPE il n’est pas facile d’utiliser l’ordinateur en le monopolisant pour soi à cause des gens qui risquent d’attendre derrière vous.

       

      Une recherche sur Internet est toujours longue. On ne s’en rend pas compte quand on est chez soi mais en public , si. Pour se promener sur Internet il faut savoir se servir d’un ordinateur. Or si le chômeur n’en as pas chez lui ce n’est pas à l’ANPE qu’il apprendra à l’utiliser donc ces connexions à Internet mis à la disposition des chômeurs ne servent à rien. Je suis sûr que ces ordinateurs ne servent qu’au décor.

       

      Dire que les chômeur peuvent accéder à Internet grâce l’agence pour l’emploi est purement démagogique.


    • Yann 35 Yann 35 7 mai 2008 15:25

      Vous avez raison de souligner qu’il est moins confortable de consulter les offres d’emploi sur anpe.fr dans une agence ANPE, mais relisez et vous verrez que je ne parlais que de la consultation d’anpe.fr et de quelques autres sites à partir des bornes Internet. Enfin vous ne pouvez pas dire qu’elles ne servent à rien puisqu’elles donnent accès à des milliers d’offres d’emploi tous les jours, offres que l’on peut imprimer gratuitement sur place.


    • Yann 35 Yann 35 7 mai 2008 15:28

      Vous êtes manichéen parce que vous ne parlez que d’un seul genre de situation de rmistes, comme s’il n’existait qu’un seul genre de rmistes face à un genre de non-rmistes. Certains salariés peuvent se trouver en situation financière aussi précaire que certains rmistes et même certains rmistes en situation moins précaire que des salariés.


  • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 12:44

    Je comprends parfaitement vos inquiétudes car à l’angoisse du chômage certains peuvent avoir le sentiment qu’on y rajoute la pression des institutions. Or l’emploi et l’accompagnement au retour à l’emploi sont avant tout l’interaction d’hommes et de femmes en vue de satisfaire les besoins des entreprises et au-delà, de la collectivité. La dimension humaine est donc prépondérante et nécessite le maximum de compréhension réciproque pour que les aspects « psychologiques » soient les plus favorables. Cependant l’approche de beaucoup à l’égard du SPE (Service Public de l’Emploi) souffre de beaucoup de démagogie, de manichéisme, d’absence d’information ou de désinformation. En tant que conseiller à l’emploi, ex-demandeur d’emploi, ex-consultant en recrutement, ex-créateur d’entreprise et citoyen engagé, je suis très attentif au service rendu par le SPE aux chômeurs inscrits et employeurs. Je me suis même appliqué à développer des innovations reprises aujourd’hui par des agences un peu partout en France, innovations qui feront bientôt partie d’un rapport de 50 mesures pour faire évoluer le SPE vers plus d’efficience du SPE, un moindre coût de fonctionnement, une facilitation du travail des conseillers, une meilleure efficacité dans l’aide au retour à l’emploi, une meilleure satisfaction des demandeurs d’emploi, une meilleure efficacité dans le traitement des offres d’emploi et une meilleur satisfaction des employeurs.


    • Yohan Yohan 6 mai 2008 13:21

      @ Yann 35

      Cette grande machine saura t-elle entendre vos propositions. J’en doute. Il y a de quoi être inquiet quand on voit l’ANPE préferer le prix à la qualité de ses prestations.

      Ainsi à titre de comparaison :

      prix moyen d’un bilan de compétences pour les salariés : 1700€.

      Prix dévoilé sur le Web (sous réserve) pour un bilan de compétences "approfondi’ pour les chômeurs : autour de 450€

      Peut t-on sérieusement faire un travail aussi technique à ce tarif là ?


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 13:26

      Je suis un démocrate donc le suivi de ce rapport sera public, même si son contenu technique ne pourra être complètement dévoilé (devoir de réserve oblige). Quant au suivi des prestations nous sommes tous chargés de la veille qualité et je n’ai pas hésité déjà à remplir des fiches au sujet de prestataires sur signalement de demandeurs d’emploi, je ne plaisante pas du tout ni avec l’argent de la collectivité ni avec le traitement réservé aux demandeurs d’emploi. Pour info il m’est même arrivé de décrocher mon téléphone pour "faire une mise au point" avec des accompagnateurs prestataires aux pratiques surprenantes...


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 16:07

      Il y a pleins de mesures très intéressantes à mettre en oeuvre, en plus non seulement elles ne seront pas coûteuses pour la collectivité mais elle permettront au SPE d’être plus efficient, c’est-à-dire plus efficace pour un moindre coût. Pour les mesures annoncées ces derniers jours je ne ferai aucun commentaire mais j’apprécie beaucoup en général le bon sens de Léon...


    • gecko gecko 6 mai 2008 16:31

      et question supplémentaire, un de mes amis ne voulant pas être importuné par l’ANPE a simplement déclaré à l’anpe qu il voulait trouver du boulot en tant que Plongeur (pas dans les restos hein on parle de plongée sous marine) et ceci... au beau milieu de la France...il en sera quoi lors de la nouvelle loi ? rien... alors les histoires de 1H ou de je ne sais quoi c’est encore très facile de les contourner, par contre je suis sur que ca va emmerder d’honnêtes gens cette histoire.. comme d’hab !


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 16:36

      Quand je parlais des besoins des entreprises et au-delà, de la collectivité, je voulais parler de la société et non des collectivités publiques. Car jusqu’à preuve du contraire, ce qui nous permet de vivre au quotidien, de nous nourrir, de nous déplacer, de nous chauffer, de nous éclairer, etc... ce sont les entreprises et donc le travail de ceux qui y sont salariés, que ce soit dans le privé ou dans le public. Pour beaucoup le but du travail est de gagner de l’argent pour vivre, mais pour la société le but du travail est de fournir à tous ce qui permet de vivre.


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 16:40

      Je déconseille fortement aux demandeurs d’emploi de "pipoter" comme vous semblez le supposer concernant votre ami, dans tous les cas la société ne peut accompagner quelqu’un dans la recherche d’un emploi inaccessible selon la situation et les critères de recherche du demandeur d’emploi. Si tous les actifs en France voulaient être astronautes, la France s’arrêterait immédiatement de tourner.


    • gecko gecko 6 mai 2008 17:39

      non non non il avait bien tout les diplomes pour exercer le métier... il ne pipotait pas !


    • 5A3N5D 6 mai 2008 20:22

      @ Yann 35,

      mais pour la société le but du travail est de fournir à tous ce qui permet de vivre.

      Est-ce une plaisanterie ? Ne savez-vous pas qu’à l’heure actuelle, 7 millions de français vivent en-dessous du seuil de pauvreté ?

      Les nouvelles règlementations concernant les seniors ne seront pas appliquées. Le seul but de la manoeuvre est de faire sortir les quinquagénaires du système, par n’importe quel moyen, et de ne plus leur verser leurs indemnités : c’est le patronnat qui tient les cordons de la bourse des ASSEDICS ! 

      Il est bien évident qu’on proposera n’importe quel boulot, à n’importe quelles conditions. Une fois les gens sortis du système d’indemnisation du chômage, ils n’auront plus qu’une solution pour survivre : accepter n’importe quel boulot, à n’importe quel prix. C’est la situation anglaise à la Thatcher qui les attend !


    • Yann 35 Yann 35 7 mai 2008 07:44

      C’était juste pour rappeler que si ce qui gêne dans ces mesures est l’intérêt des métiers qui deviendraient "obligatoires" pour certains, ces métiers sont nécessaires à la société pour qu’elle tourne. Sans BTP, sans distribution, sans sécurité, sans hôtellerie, sans services à la personne ça deviendra beaucoup plus difficile pour tous, pauvres et moins pauvres. Mais justement, si ce qui gêne dans ces mesures est la rémunération de ces métiers, ce qui semble être effectivement votre problématique, le débat peut avoir lieu sur le "comment mieux rémunérer ces métiers ?". D’ailleurs on peut quand même avoir un débat sur "comment les rendre plus attrayants ?", sans parler de salaire.


    • Gilles Gilles 7 mai 2008 09:40

      Leon

      " il est extrêmement facile de se rendre à l’entretien d’embauche et se présenter de telle manière que l’employeur n’ait aucune envie de vous embaucher…"

      Justement . La prochaine étape ne pourrait-elle pas être que l’ANPE demande à l’employeur qui vous a reçu un compte rendu sur votre comportement ? Et si on juge que vous n’avez pas été suffisament motivé, ou avait foiré volontairement l’entretien (type être crade, avoir bu six café et fumer deux pétards avant l’entretien) cela vaudra sanction ?

      Pour des cadres comme moi, c’est facile de ne pas se faire embaucher car il y a tellement de spécialités et de compétences possibles (qu’un conseiller ANPE ne peut comprendre de toute façon) et la sélection est rude (au moindre risque, même minime, l’employeur ne vous embauche pas)

      Par contre, pour des tâches peu qualifiées, se sera trés dur d’arguer que l’on a pas les compétences si elles sont sur le CV...et là un raté lors d’un entretien pourrait trés vite être considéré comme un manquement à son devoir de chômeur. Enfin, je vois les prochains boucs émissaires pour alimenter le fond de commerce Sarkoïque....ces chômeurs qui contounent les nouivelles règles


    • HELIOS HELIOS 10 mai 2008 21:15

      Mais Léon, ce n’est qu’un exemple... parmi beaucoup d’autres ! tiens par exemple, quand est-ce que vous avez été coupable avant d’avoir fait quoi que ce soit ? la dernière fois que vous avez acheté un CD vierge par exemple, puisque vous avez payé une copie que vous n’avez pas encore faites....

      En Sarkolandie, la justice est en train de se privatiser, et comme de juste, la presomption d’innocence, c’est apres le proces qu’on verifiera si elle existe... un peu comme la fourriere que vous payez toujours, puisque le dépannage est fait, même si le pv est contesté avec succes !

       


  • Yohan Yohan 6 mai 2008 13:11

    @Merci Sandro,

    Je sais qu’on peut compter sur les amis !

    J’en profite pour compléter avec quelques précisions et m’excuser auprès des lecteurs pour quelques fautes orthographiques repérées tardivement

    L’Offre Valable d’Emploi (OVE) devient (ORE) Offre Raisonnable d’Emploi (la Raison : one point)

    Le projet du gouvernement prévoit en gros ceci :

    Dans les 3 premiers mois ; la proposition doit impérativement correspondre au projet du DE et être rémunérée au niveau du précédent salaire, et ce, dans la même zone géographique que précedemment

    A partir du 4ème mois : le DE ne pourra refuser plus de deux fois un emploi correspondant à ses qualifications. Le salaire proposé pouvant être légèrement inférieur au précédent (95%)

    A partir du 7ème mois, ça baisse encore (80% du salaire antérieur) et la trajet ne pourra pas excéder plus de 30 Kms du domicile au lieu de travail

    Au bout d’un an : c’est là que ça se corse puisqu’il conviendra d’accepter un emploi dit "raisonnable" compatible aux qualifications du DE, le salaire pouvant être réduit de près de 40% par rapport au précédent, et la mobilité augmentée au besoin.

    C’est plus clair et plus cohérent qu’avant mais il reste des questions en suspend

    On peut échaffauder le scenario suivant, comme celui d’être contraint de reprendre un poste correspondant à un ancien métier que l’on n’a pas exercé depuis lontemps mais pour lequel on dispose a priori des qualifications nécessaires et même un métier que l’on ne tient plus du tout à faire.

    Je pense que les réflexions vont devoir se poursuivre avec les syndicats, car en l’état, les contestations et la grogne pourraient s’envoler.

    Je crains que les nouveaux prestataires de l’ANPE ne se retrouvent assez rapidement devant une difficulté de taille : report de la pression sur les cabinets, car les agents de l’ANPE seront plus timorés, voire réfractaires à la sanction 

     


  • Weinstein 6 mai 2008 14:11

    J’adore la photo accolée à l’article, cela résume tout :

    Aide-toi le ciel t’aidera !

     


    • LE CHAT LE CHAT 6 mai 2008 15:44

      ça serait un miracle ! y’a t il quelqu’un qui peut se vanter d’avoir eu un job GRACE à l’ANPE ????


    • Yohan Yohan 6 mai 2008 15:57

      @ le Chat

      En tout cas, Masuyer a eu cette chance. (cf autre article du jour sur ce même thème).

      A y réfléchir, je trouve qu’il faudrait prendre cet OVE ou ORE comme une chance et dire à l’ANPE : "chiche"


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 16:01

      Oui, beaucoup des demandeurs d’emploi dont je me suis occupé, certains recoivent plusieurs coups de fil d’employeurs par semaine via l’ANPE et ça fonctionnera peut-être comme ça demain pour toute la France.


    • LE CHAT LE CHAT 6 mai 2008 16:21

      @hihihi

      c’est vrai que j’ai plus été au chômage depuis les années fafa !


    • finael finael 6 mai 2008 18:51

      @ hihihi

       Bien entendu nous vivons (je me retrouve au chômage depuis 4 mois) "sur le dos des autres" car les 30 années de cotisations payées ne comptent pas pour vous.

       Ingénieur systèmes et réseaux, concepteur et réalisateur de sites web, formateur, j’étais payé au SMIC, devrais-je donc accepter 95%, ou 80% du SMIC voire moins ?

       Il paraît que l’on manque d’informaticiens - sauf qu’une grande partie des offres sont bidons, elles sont passées pour gonfler les banques de CV, ou pour faire des coups médiatiques (voir le site du MUNCI : www.munci.org). Les quelques qui ne le sont pas ne s’adressent qu’à des personnes de moins de 30 ans ayant au moins 15 ans d’expérience !!

       Mon dernier entretien à l’ANPE : seul conseil : changez de métier ou changez de région !

       Mon dernier résultat à tous mes CV déposés sur une quinzaine de sites de "recrutement" : un coup de fil anonyme sur mon portable :

      - Savez vous gérer un serveur web ?

      - oui

      - Savez vous gérer un réseau d’entreprise ?

      - oui (un peu tu parles !)

      - connaissez vous le SQL ?

       - oui

       - Avez vous déjà exercé dans une grande entreprise  ?

      - oui !

      - A propos quel est votre âge ?

      - 56 ans

      - tiip tiip tiip : "on" a raccroché !

       Alors vos "chômeurs qui vivent à vos crochets" monsieur "hihihi" ils vous souhaitent d’en passer par là !


  • aeonys aeonys 6 mai 2008 16:47

    "Prompt à brandir ces fameuses 500 000 offres d’emploi qui ne trouveraient pas preneur, ce dernier omet d’en dresser la liste. Concernant les secteurs en tension, il oublie également de préciser combien les conditions de travail y sont parfois intolérables.

    La distribution, l’hôtellerie, la propreté, la sécurité, le BTP, les services à la personne font partie de ces branches dites en tension. Soumises à un turn-over récurrent, lié pour partie à un déficit d’attractivité des salaires ou à des considérations de pénibilité, ces secteurs continuent cependant d’être "bichonnés" par l’Unedic et l’ANPE."

    Bouhouhouhou Maman !!! Je veux pas etre plombier c’est un metier de cons ! bouhouhou maman jveux pas etre serveur, c’est un metiers d’esclaves !

    C’est pas croyable d’entendre ce genre de discours ! Pire que du racisme ! Non mais franchement ca donne un haut le coeur : La moitie de la planete a pas acces a l’eau potable et creve de faim et MOSSIEUR veut pas accepter tel ou tel job parce que c’est pas dans son "cheminement professionnel" Pauvre nantis ! si t’avais faim tu passerais ptete moins de temps a te plaindre sur internet et plus de temps a chercher un moyen de vivre avec un salaire honnete !

    Sans cordialite,

     

    Aeonys


    • sisyphe sisyphe 6 mai 2008 17:01

      ar aeonys (IP:xxx.x7.102.179) le 6 mai 2008 à 16H47

       

      Bouhouhouhou Maman !!! Je veux pas etre plombier c’est un metier de cons ! bouhouhou maman jveux pas etre serveur, c’est un metiers d’esclaves !

      On en reparlera si tu es obligé d’aller vider les poubelles pour moins du smic, cador !


    • Yohan Yohan 6 mai 2008 17:42

      @ aeonys

      Tout doux mon bon monsieur

      D’abord, j’ai un grand respect pour le métier de plombier, et plus généralement pour tous les petits métiers.

      Dire son amour pour la plomberie ou la plonge ne suffit pas à régler la question de leur attractivité.

      Je suis bien placé pour témoigner que bon nombre de jeunes sans qualification demandent des formations pour exercer le métier de plombier, de caissière ou d’employé de restauration. Or, comment expliquer que bcp d’entre eux reviennent nous voir, dégoutés après une 1ère expérience de l’entreprise. Certes, il y a des patrons corrects et conscients de la nécessité de coacher les jeunes à leur arrivée et leur transmettre la passion de leur métier.

      Ces patrons là n’ont d’ailleurs guère de problème à recruter et à garder leurs salariés. Ce sont malheureusement souvent les mêmes patrons peu scrupuleux des conventions collectives qui reviennent vers l’ANPE pour trouver à nouveau le personnel qu’ils n’ont pas su garder.

      SI ce sont toujours les mêmes métiers qui sont en tension, il faut peut-être se poser des questions.

      J’ai été peintre en bâtiment par le passé et je n’hésiterai pas à y rebosser par necessité s’il le fallait, mais pas avec n’importe quel patron.

      Il faudra d’autres arguments pour me convaincre d’y revenir et d’ailleurs je ne suis pas sûr de les intéresser à mon âge.

      Aux branches professionnelles en question de faire ce qu’il faut pour remédier au problème de pénurie de main d’oeuvre récurrente


    • Barbathoustra Barbathoustra 6 mai 2008 18:41

      Sur la tête que je vais te la vider la poubelle. Un boulot de merde ça se sabote tu sais ...


    • masuyer masuyer 6 mai 2008 19:06

      Bonjour Yohan,

      excellente réponse.

      Etant moi-même à mon compte j’ai travaillé tout l’hiver avec un autre gars comme moi. Il se plaignait sans arrêt des ouvriers qui ne voulaient pas travailler, et que tous les salariés qu’il avait trouvé étaient des nuls qui ne voulaient pas travailler. Il avait beaucoup de mal à trouver quelqu’un.

      Sauf qu’il était tellement chiant, que je suis retourné travaillé tout seul.


    • Yohan Yohan 6 mai 2008 19:31

      @merci Masuyer

      C’est comme vivre avec autrui, il faut du respect, toujours du respect. J’ai rencontré des égoutiers et des éboueurs heureux uniquement parce qu’ils sont respectés par leur hiérarchie et que dans la profession les gens se serrent plus les coudes qu’ailleurs. A ma connaissance (et sauf erreur), cela pourrait expliquer qu’ ils ne figurent pas dans la liste des métiers en tension


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 19:35

      Effectivement la question de savoir pourquoi certains chômeurs ne sont pas très pressés de retourner au boulot est une excellente question, mais elle doit être très tabou puisqu’il n’en a été nullement question durant les campagnes électorales de ces deux dernières années... En tout quelque chose me dit que vous êtes vraiment sur la bonne piste.


    • Barbathoustra Barbathoustra 6 mai 2008 20:20

      " C’est pas croyable d’entendre ce genre de discours ! Pire que du racisme ! Non mais franchement ca donne un haut le coeur : La moitie de la planete a pas acces a l’eau potable et creve de faim et MOSSIEUR veut pas accepter tel ou tel job parce que c’est pas dans son "cheminement professionnel" Pauvre nantis ! si t’avais faim tu passerais ptete moins de temps a te plaindre sur internet et plus de temps a chercher un moyen de vivre avec un salaire honnete ! "

      --->

      A qui veut tu faire croire que tu en as toi quelque chose à fiche des gens qui meurent de faim, de soif ? Si tu croyais un minimum à ce que tu racontes, tu irais donner de ton temps pour une ONG plutôt que de perdre ton temps à courir après le dernier gadget à la mode, parions le ...


    • masuyer masuyer 6 mai 2008 21:27

      Ludo,

      tu sais, parfois il vaut mieux même pour un bac+8 s’épanouir comme plombier que de se flétrir dans un poste correspondant à son "niveau".


    • sisyphe sisyphe 7 mai 2008 00:06

      par hihihihi (IP:xxx.x5.129.120) le 6 mai 2008 à 23H36

       
      c est bien pour ca qu il faut baisser le smic et augmenter les travailleurs sisyphe
       
      Ah bon ! Pourquoi ; ceux qui touchent le smic c’est ps des travailleurs, paillasse ?
      T’es encore bourré ou naturellement idiot ?

    • aeonys aeonys 7 mai 2008 00:43

      "A qui veut tu faire croire que tu en as toi quelque chose à fiche des gens qui meurent de faim, de soif ? "

      A personne, c’est vous qui me pretez des propos qui n’appartiennent qu’a vous.

      Si tu croyais un minimum à ce que tu racontes, tu irais donner de ton temps pour une ONG plutôt que de perdre ton temps à courir après le dernier gadget à la mode, parions le ..."

      Tiens vous croyiez savoir ce a quoi j’occupe mes journees ? Evoutez mon cher "monsieur je sais tout" avant de me ranger dans une case, occupez vous donc de nettoyer devant la votre et par ailleurs, merci de ne pas me tutoyer, je reserve cette particularite avec les personnes avec lesquelle j’ai des relations sexuelle...

      Cordialement

      Aeonys

       


    • aeonys aeonys 7 mai 2008 00:45

      out doux mon bon monsieur

      D’abord, j’ai un grand respect pour le métier de plombier, et plus généralement pour tous les petits métiers.

      Dire son amour pour la plomberie ou la plonge ne suffit pas à régler la question de leur attractivité. [...]Aux branches professionnelles en question de faire ce qu’il faut pour remédier au problème de pénurie de main d’oeuvre récurrente.

      je suis d’accord avec vous sur votre commentaire, il est vrai que tous les patrons sont loin d’etre une sinecure :)


    • Francis, agnotologue JL 7 mai 2008 08:55

       

      Avez-vous lu ça : "" Tiens vous croyiez savoir ce a quoi j’occupe mes journees ? Evoutez mon cher "monsieur je sais tout" avant de me ranger dans une case, occupez vous donc de nettoyer devant la votre et par ailleurs, merci de ne pas me tutoyer, je reserve cette particularite avec les personnes avec lesquelle j’ai des relations sexuelle...""

      Signé aeonys.

      QUI d’autre ici peut dire cela ????? Qu’il ne tutoie que ceux avec qui ... ???!!!

      Vous je ne sais pas, mais moi cela m’évoque certaines "occupations".


  • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 16:54

    Faut pas réagir comme ça aeonys, je suis persuadé que Yoan n’habite pas dans une maison ni dans un appartement (pas besoin des gens du BTP), qu’il ne fait pas ses courses dans les magasins (pas besoin des gens de la distribution), qu’il peut se débrouiller tout seul en cas d’agression, de début d’incendie ou de malaise (pas besoin des gens de la sécurité), qu’il n’est pas handicapé et que toute sa famille est en bonne santé (pas besoin des gens des services à la personne), qu’il ne mange jamais dans une cafétaria ou ne va jamais boire un verre dans un café (pas besoin des gens de l’hôtellerie). Ben oui sinon ça serait indécent de vouloir faire faire aux autres ce qu’on ne veut pas faire soi-même.


  • Barbathoustra Barbathoustra 6 mai 2008 17:10

    A l’heure ou on nous demande de faire des économies d’essence, ou veut envoyer les chomeurs bosser à 1 heure de route, voilà qui ne la tiens pas ...


  • Mr Mimose Mr Mimose 6 mai 2008 17:14

    @Aeonys

    Si je suis votre raisonnement on devrait pas se plaindre et accepter n’importe quel emploi, meme si celui ci nous plait pas et qu’il est mal payé, sous pretexte qu’il y a des pauvres qui n’ont rien.

    Alors disons tout de suite que vous avez qu’a bosser à 1$ par jour comme nos amis chinois.

    Vous pronez le nivellement par le bas, drole d’idée quand on se dit pour le progrès et la croissance, c’est paradoxal.


    • Mr Mimose Mr Mimose 6 mai 2008 17:25

      Ce qui fait le plus de peine c’est de voir que meme des petites gens se frottent les mains de ce genre de réforme, tout va mal c’est la faute au voisin faineant qui veut pas bosser.

      Je dois reconnaitre une chose c’est que le patronnat et son laquais le sieur Sarkozy, à force de repeter sans cesse les memes aneries sur les chomeurs, les immigrés, les rmistes, ont reussi à hypnotiser les esprits les plus faibles.

      Pendant que les riches font bombance et controle l’émission de monnaie en extorquant l’état par des interets toujours plus élevés, le peuple est dans la misére.

      Cela à toujours été, le peuple malheureusement peu éduqué et peu au courant des réalités cachées derrière un rideau de mensonge, peut avaler n’importe quelle sornette.


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 17:29

      Pourriez-vous nous éclairer par des chiffres précis de tout ce que vous évoquez ?


  • Weinstein 6 mai 2008 17:32

    Mimosa , même le bébésancenot (traqué par les barbouzes de la piscine) me parait être de droite quand je lis vos idioties, laquais de la gauche prolétarienne !

     

     


    • Yann 35 Yann 35 6 mai 2008 17:37

      Patience Weinstein, je ne doute pas que Mimosa va vous prouver ses propos par une brillante démonstration chiffrée !


  • tvargentine.com lerma 6 mai 2008 17:42

    La preuve est faite que ces 2 structures n’ont jamais été capable d’apporter une qualité du service public que le demandeur d’emploi est en droit d’attendre.

    On ne compte plus les centaines de millions d’euros du paquet de milliard d’euros du budget de la formation professionnelle en France qui est une vrai vache à lait ou si vous préferez le VEAU D’OR.

    La structure à ce jour et la gestion de ces organismes est tout simplement une machine bureaucratique qui boucle ou qui s’auto-entretien car elle fournit de l’emploi et des avantages sociaux aux permanent qui travaillent dedans.

    Ces un secret de polichinelle et comme informaticien,je suis pas le premier à le savoir sur la place de Paris que l’organisation de l’information et de son contenu est pitoyable

    Cette fusion devra permettre une meilleure utilisation des formations et de l’informatique pour apporter un VRAI SERVICE PUBLIC aux demandeurs d’emplois

    Vous écrivez "

    Ce que l’on sait moins, c’est que les chômeurs français comptent déjà parmi les plus mal lotis de l’Union, s’agissant de l’indemnisation moyenne du chômage, nos voisins hollandais et danois se montrant par exemple plus généreux."

    Ce sont les syndicats et la CFDT en premier qui sont responsable de l’appauvrissement des chomeurs en France car depuis 1988 avec ROCARD et la mise en place du RMI ,ils se sont attaqué au système social en détruisant la protection du chomeur et en précarisant sa situation et remplaçant la solidarité nationale par la compation sociale et les restos du coeur

    Ceci est une réalité historique est vous semblez l’ignorer ?

    Oui,il faut que les syndicats français,qui n’ont pas de financement public et c’est vraiment dommage sortent de la gestion de ces organismes car ils administrent en fonction de l’argent qu’ils vont sortir (ou facturer !) en direction du financement de leurs syndicats et entre syndicats et patrons c’est la même logique de financement

    Qui a constitué les caisses noires des syndicats ouvriers et patronales en France ???

    Soyons donc réaliste et rapprochons un service aux demandeurs d’emploi afin qu’ils se rapprochent des entreprises et non pas qu’il devienne un outil comme c’est la cas actuellement exclusion et de misère.

    Les régions ont un rôle à jouer mais pas pour financer des "associations bizness" comme cela existe encore

    Nous devons etre en Europe le seul pays ou le chômage est un bizness pour les syndicats et les associations en mal de financement

     


    • Barbathoustra Barbathoustra 6 mai 2008 18:34

      Si tous les employeurs étaient comme vous mon pauvre Lerma, la question de savoir comment foirer un entretien pour un boulot qui ne nous convient pas ne se poserait même plus. Il suffirait de demander si la boite compte un syndicat ... SUD ou CNT à défaut de la CGT.

       


    • Gasty Gasty 7 mai 2008 10:17

      Il doit foiré tous ses entretiens le lerma.


    • Gasty Gasty 7 mai 2008 10:18

      Mais le pire.... c’est qu’il ne le fait pas exprès !


  • Mr Mimose Mr Mimose 6 mai 2008 18:12

    @Yann35

    Vous pouvez aller sur ces 2 sites très éclairants ou vous apprendrez qui controle l’argent des nations.

    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2007/05/01/72-non-ce-n-est-pas-trop-cher-le-financement-des-besoins-collectifs-est-rendu-sciemment-ruineux

    http://www.fauxmonnayeurs.org/

    Le banquier Rotschild disait aussi "Donnez moi le controle de la monnaie et je ne me soucierais pas de qui promulgue les lois".


    • Mr Mimose Mr Mimose 6 mai 2008 18:15

      @Yan 35

      « Le jugement éthique porté sur le mécanisme du crédit bancaire s’est profondément modifié au cours des siècles. (...) À l’origine, le principe du crédit reposait sur une couverture intégrale des dépôts. (...) Ce n’est que vers le XVII e siècle, avec l’apparition des billets de banque, que les banques abandonnèrent progressivement ce principe. Mais ce fut dans le plus grand secret et à l’insu du public » (...) « En abandonnant au secteur bancaire le droit de créer de la monnaie, l’Etat s’est privé en moyenne d’un pouvoir d’achat annuel représentant environ 5,2 % du revenu national »
      Maurice Allais, Prix Nobel d’économie 1988, La réforme monétaire 1976.


    • Mr Mimose Mr Mimose 6 mai 2008 18:16

      @yan35

      « Il est aujourd’hui, pour le moins paradoxal de constater que, « lors que pendant des siècles l’Ancien Régime avait préservé jalousement le droit de l’Etat de battre monnaie et le privilège exclusif d’en garder le bénéfice, la République démocratique a abandonné pour une grande part ce droit et ce privilège à des intérêts privés » soulignait Maurice Allais, Nobel d’économie 1988 (L’impôt sur le capital et la réforme monétaire, 1976)


    • Mr Mimose Mr Mimose 6 mai 2008 18:52

      Au lieu de croire les sornettes des hommes politiques, essayer de voir qui les dirigent derrière le rideau.

      Si vous voulez être l’esclave des banques et payer pour financer votre propre esclavage, alors laissez les banquiers créer la monnaie. [Josiah STAMP (1880–1941) Gouverneur de la Banque d’Angleterre et seconde fortune du pays]

      Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin [Henry FORD (1863-1947), fondateur de la Ford Motor Company]


    • Mr Mimose Mr Mimose 6 mai 2008 19:03

      Voir aussi cet excellent article qui détruit certains mythes :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29435


  • René Déhère René Déhère 6 mai 2008 18:49

    Ce qu’il y a de nouveau dans cette loi, ce n’est pas tant les sanctions prévues (qui, pour une part existaient déjà), mais aussi (surtout ?) son aspect idéologique : on veut nous faire croire par cette loi que les chômeurs sont les premiers responsables de leur chômage ! A en croire les initiateurs de la loi, si t’es chômeur c’est que tu ne veux pas travailler ! Alors on va te faire du bien en "t’incitant" à prendre un boulot qui existe et que le pauvre patron n’arrive pas à pourvoir avec tous ces fainéants !

    Pourtant, le chômage résulte non d’une volonté du chômeur, mais d’un licenciement. Et le chômeur n’est pas un coupable, mais une victime ! Victime d’un défaut de poste de travail. Et s’il existe bien 500 000 offres non pourvues, il existe aussi 1 500 000 chômeurs. Imaginons cette nouvelle loi pleinement efficace (mais ce n’est pas le but selon moi) il resterait encore sur le carreau 1 000 000 d’hommes et de femmes sans travail, victimes de défaut de postes de travail.

    C’est donc bien un problème de solidarité nationale que d’indemniser les victimes de cette situation.

    De plus, ces emplois non pourvus sont dû, pour une part, à la difficulté de patrons de PME (ceux qui n’ont pas de qualification en ressource humaine, c’est à dire beaucoup) qui ont réellement un poste à pourvoir, mais qui ont du mal à en définir le profil. Il recherche, en vain, un mouton à cinq pattes, sans tenir compte des compétences internes qu’ils ont déjà. Un profil plus modeste serait facilement pourvu. Pour une autre part, ces postes non pourvu n’ont pas une rémunération et des conditions de mise en oeuvre suffisament attrayante. Dans la restauration, par exemple, chercher un cuisinier payé au smic, avec une coupure de trois heures dans l’aprés midi, c’est dur, parce que le boulot n’a rien attirant. Si ces libéraux adorateur de marché étaient sincères, ils admettraient que le problème vient d’eux !

    Comme tout le monde sait cela (surtout les chômeurs et ceux qui courrent ce risque), une autre fonction de cette loi est de faire une formidable pression sur les salaires : objectif moins 20 %. C’est simple, t’es au boulot et tu cherches à éviter le chômage, et si t’es chômeur, tu es payé 20 % de moins. Le patron aura beau jeu de proposer à son salarié de rester chez lui mais moins cher ! Par exemple à moins 20 % !

    Je me fais une autre idée du progrès social !


    • HELIOS HELIOS 6 mai 2008 19:29

      vous avez foncièrement raison... c’est comme ça qu’on va, en quelques mois, baisser les salaires de 20% !

      Vous savez, Notre Président et son frère qui a failli etre président du medef, (tiens au fait, ce n’est pas lui qui est a Carlisle group ?), son vrai problème c’est d’offrir a ses copain une main d’oeuvre taiilable et corveable a merci pour qu’ils puissent gagner plus en travaillant moins.... evident n’est-ce pas ?

      ah, juste un commentaire... ce groupe là, depuis que mr frere y est ,a déja perdu plus de 15% de sa valeur... de 15 a 20% c’est de famille !


    • Gilles Gilles 7 mai 2008 09:51

      helios

      A propos de Guillaume Sarkozy, lire ceci :

      http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/guillaume-sarkozy-vice-president-du-medef_97642.html

      Extrait :

      "S’exprimant devant l’association des journalistes de la presse économique et financière, celui qui est aussi président de l’Union des industries textiles a déclaré : "Je suis fier d’être un patron industriel qui délocalise." Et d’ajouter : "Assez de faux semblant : la perte d’emploi, la déstabilisation industrielle, c’est normal, c’est l’évolution"."

      Ah quelle famille !

       


  • Rosemarie Fanfan1204 6 mai 2008 19:19

    Bonjour amical Yohan e merci pour cet article


  • Barbathoustra Barbathoustra 6 mai 2008 19:22

    Il n’y a pas débat de toute façon. Avec un baril à 123$ ( record du jour ), personne n’ira bosser pour un smic à 1 heure de chez lui. Gagner un smic n’est déjà plus rentable, c’est pas pour aller perdre de l’argent en plus de sacrifier toute vie extra professionelle. Si on vous oblige, demandez moi, je vous expliquerais en détail comment foirer votre entretien d’embauche.


  • Artius 6 mai 2008 20:48

    Quand on sait la pléthore d’offres proposées et rémunérées à hauteur du SMIC, je me demande si les personnes qui pensent que faire 60 km par jour pour aller bosser, ce n’est pas demander la mer à boire, ont déjà travaillé avec ce salaire (de la peur).

    Une personne qui vit seule (il paraîtrait qu’il y en a dans notre monde de communication) et qui gagne un SMIC voit son budget (déjà) plus que compressé, si elle doit se déplacer aussi loin.

     


    • Yohan Yohan 6 mai 2008 21:06

      @ artius

      Effectivement, c’est de là que vient une bonne partie du problème. Avec un SMIC, tu n’as plus rien. Tout le monde sait calculer, ce qui pousse certains à aller au bout des allocations chômage, susceptibles d’être augmentées de diverses aides ou ristournes sociales et même bosser au black à côté. Mettez 2O% de salaire en plus et la file des chômeurs va décroître d’un coup.

      On pourrait espérer que l’Etat en vienne à baisser les charges à mesure qu’il réduit sa voilure, mais dans ce pays, c’est une revendication des employeurs qui n’a jamais été satisfaite, ni par la gauche, ni par la droite, et les charges continuent sans cesse d’augmenter. De plus, la situation économique ne se prête guère aux cadeaux de ce genre.


    • Barbathoustra Barbathoustra 6 mai 2008 21:25

      Et tu finances ça comment ? Non parce que 20% pour basculer dans un modèle libéral ? Le compte n’y est pas, loin de là ...


  • masuyer masuyer 6 mai 2008 21:13

    Je voudrais revenir un peu sur la petite "crise" qu’il y a eu à propos des métiers "peu attractifs", tellement ils respirent une certaine hypocrisie.

    "Il n’ y a pas de sots métiers" dit le dicton.

    Et pourtant. Il me semble que la majorité de mes congénères (c’est une impression, je ne demande qu’à être démenti) ont une vision "utilitariste" des études. Ils font des études pour avoir une "bonne situation".

    Bonne situation, c’est à dire un plutôt un poste d’encadrement et plutôt un bon salaire.

    J’ai obtenu mon bac, bricolé un peu en fac (en dilettante). Aujourd’hui, après avoir exercé différentes professions, je suis bûcheron et je m’entends souvent dire par mes collègues non bacheliers "qu’est ce tu fous au bois avec un bac ?". On m’a dit la même chose quand j’étais apprenti-cuisinier.

    Bon, cela était le fait de gens qui n’avaient pas le bac et pour qui le bac était une sorte d’aboutissement ou de rêve inaccessible et qui n’avaient pas intégré qu’un bac ne servent pas à grand chose sur le marché du travail s’il n’était pas concrétisé au minimum par un BTS (et encore).

    Ce que j’avais du mal à leur faire admettre, c’est que j’étais content d’avoir poursuivi ma scolarité au-delà des 16 ans, pour satisfaire ma curiosité intellectuelle et que je faisais un travail qui me plaisait, et surtout que j’avais choisi.

    Pour ceux qui ont des "bonnes situations" (telles que définies plus haut) et qui tiennent des discours lénifiants sur le thème "il n’y a pas de sots métiers", j’ai envie de poser la question de savoir s’ils désirent pour leurs enfants un métier de manoeuvre. Il me semble le plus souvent que non, et ce indépendamment de ce que peut-être le désir de leurs enfants.

    Mais tout ça n’est qu’une impression personnelle.

     


    • Yohan Yohan 6 mai 2008 22:59

      @ Masuyer

      Les gens découvrent subitement que le diplôme ne les protège plus et ne leur garantit pas plus un salaire à la hauteur de leurs espoirs, mais ils n’ont que cela comme religion, dans ce pays qui la célèbre avec ferveur.

      Le problème c’est que la plupart des gens ont des idées reçues sur les salaires. Dans le BTP, pour ne citer que celui là, un chef d’équipe avec un Bac pro, voire même avec un CAP et deux ans d’expérience, gagne dans un grand groupe souvent plus qu’un psychologue à Bac +5 ou qu’une assistante d’édition débutante avec un Master, sans faire plus d’heures.

      Anecdote véridique : Il a quelques années, un jeune homme en stage d’orientation racontait devant les autres stagiaires son parcours "je suis poissonnier et je veux changer de métier". Réaction immédiate du groupe "on te comprends, c’est nul et ç’est payé des clopinettes". Le gars rétorque aussitôt "combien croyez-vous que je gagne ? (en francs de l"époque ?)" 6000 francs disent les autres. "presque trois fois plus" répond le jeune homme devant le groupe interloqué. "Alors qu’est ce que tu fais là avec un salaire pareil ?" lui lançent-ils. "J’aime bien mon métier mais je veux en changer, car je vais être papa et je ne veux pas être un père absent vu les horaires qui sont les miens.....


    • SciFi SciFi 7 mai 2008 13:51

      Masuyer,

      vous dites "bonne situation, c’est-à-dire plutôt un poste d’encadrement avec un bon salaire".

      Je trouve regrettable que l’on admette trop facilement cette définition d’une bonne situation et c’est celle que l’on retrouve toujours dans les médias et dans les discours des politiques.

      Pour moi, la bonne situation c’est celle qui correspond aux aspirations de la personne : pour certains, cela sera le gros salaire, pour d’autres, le pouvoir, pour d’autres, une qualité de vie en famille ou un travail intéressant, sans limitation de domaine : cela peut être la cuisine, la mécanique, l’ébénisterie, etc. etc.

      Il existe des tas de métiers qui ne sont plus valorisés depuis des années, qui nécessitent de vrais savoir-faire et qui peuvent être bien plus rémunérateurs que des métiers Bac+X, comme le fait remarquer Yohan.

      Rien n’empêche de changer : je connais un CAP en chaudronnerie qui ne s’est pas plu dans le domaine et qui est devenu ingénieur en suivant des cours du soir. Inversement, je connais un informaticien qui est devenu ébéniste parce que le métier ne lui plaisait pas. Je connais aussi un mécanicien absolument passionné par son métier et six frères artisans dans le BTP qui sont tous multi-propriétaires et qui continuent à travailler plutôt que de vivre de leurs rentes. Je connais aussi un directeur général qui a eu le pouvoir et l’argent dans une grosse société, mais une vie de famille désastreuse. Et j’en connais bien d’autres.

      Mais il y a aussi des gens qui ne sont faits pour aucune de ces deux catégories de métiers (études ou savoir-faire manuels). Pour eux, le métier qu’ils obtiendront ne correspond pas à une aspiration mais à une nécessité vitale. Et dans ce cas, non, il n’y a pas de sot métier, car les "métiers" en question sont également à pourvoir et ont un rôle dans la société.

      Mon père n’a pas eu la chance de pouvoir faire des études ou de développer un savoir-faire particulier. Il a été ouvrier, chauffeur de bus, taxi, livreur de médicaments, gardien, encaisseur d’assurance, etc. Et il a pu faire vivre sa famille.

      Comme le rappelle Yohan, les études ne garantissent pas un bon salaire, et ce, d’autant moins que l’on pousse un maximum de gens à être bachelier et à faire ces d’études. Et souvent, cela garantit plutôt du stress et tout le monde là encore n’est pas fait pour çà.

       


  • cybitnap cybitnap 6 mai 2008 23:02

    Et puis combien d’entreprises se voient proposer par l’ANPE des profils qui ne correspondent pas ? Sans compter les entreprises qui n’ont jamais aucune réponse de l’ANPE et les candidats qui ne se présentent jamais à l’entretien d’embauche...

    Si l’ANPE était efficace, ca se saurait depuis longtemps. De toute facon, vu que le résultat est le même depuis 20 ans, autant changer tout ca. J’ai bossé plusieurs mois a Londres il y a quelques années et non seulement les jobs centers coutent bien moins cher aux contribuables, mais en plus ils sont bien plus efficaces.

    Après tout dépend de ce qu’on veut. L’immobilisme a des avantages pour ceux qui en profitent. 


  • Frabri 6 mai 2008 23:48

    En attendant la fracture sociale entre les hauts salaires et les hauts revenus de droite et de gauche pour qui cela va de mieux en mieux, et les bas salaires et les bas revenus pour qui cela va de plus en plus mal va continuer a s’accroitre.

    Cela n’est pas surprenant on savait que le modèle de Sarkosy c’était le libéralisme Américano-anglais.

    Espérons que dans 4 ans la majorité des français-ses auront compris ce que c’est que le libéralisme, le capitalisme.

     


  • timiota 7 mai 2008 00:27

    Sur le fond, il y avait depuis longtemps des arguments en faveur de la fusion ANPE ASSEDIC,

    il me semble, vue de Sirius, que c’est un peu équivalent aux deux services du ministère des finances, perception et calcul de l’impot, qui ont été découplé en des temps forts anciens, et qu’on a eu un mal de chien à remettre ensemble pour ne pas trop doublonner : Sautter , ministre de Jospin avait fait les frais des tentatives anté-2002 et ca n’a marché qu’après (sous Raffarin je crois). C’est d’ailleurs un cas de réforme qui a abouti, comme le souligne l’immarcescible F. De Closets.

     

    Bref, n’y aura-t-il pas dans cette réforme, une vision plus claire par les agents pour dire à qui il est "rentable" de faire retrouver un travail ? (gain pour... la collectivité, si j’ai bien suivi la campagne 2007 tant PS qu’UMP)

    Ce que je comprends de ce qui dit Yann, c’est que le seul truc dont l’ANPE pourrait sembler fière, le BCA, risque au contraire de disparaitre dans la fusion. Ce serait une de plus dans les incompétences qui nous cernent

    investir 2000 euros par chomeur , environ une fois par année chomée, ne me semblerait pas du luxe pour développer de meilleures formations. ..

    Je n’ai aucune idée des chiffres actuels, je dois l’avouer

     


    • Yohan Yohan 7 mai 2008 01:07

      @ timiota bonjour

      Les agents savent en général discerner les bons prestataires des mauvais. Ils avaient jusqu’ici le choix. Mais avec le nouveau système qui se met en place avec un organisme porteur habilité et des prestataires co-traitants, ils auront du mal à savoir à qui sera confiée la prestation.

      Le BCA ne disparait pas, mais ce n’est plus un bilan de compétences au sens de la Loi, mais bien un ersatz, un produit dénaturé.

      Quant aux formations proposées au chômeurs et financées par les Assedic, il y a longtemps que c’est fini, sauf si vous optez pour un métier figurant sur la liste des métiers en tension. Il reste les formations des conseils généraux et régionaux, mais eux aussi exploitent la même veine des métiers en tension. Difficile d’y échapper.

      La flexisécurité, thème encoreà l’étude mais qui devrait ressortir sous peu, ne pourra se faire sans un effort sur le financement de la formation sous statut DE. Je préconise depuis longtemps une portabilité des droits au delà du dernier jour travaillé, afin que les chômeurs continuent de bénéficier du droit au congé individuel de formation. Il suffit que l’Assedic, l’Etat et les collectivités co-financent avec les OPCA (Fongecif, etc).

      Le Sénat planche actuellement sur le principe d’un Compte épargne formation , qui pourrait être alimenté par les entreprises, les salariés et pourquoi pas abondé au besoin par l’assedic et les régions en cas de chômage. Cela pourrait être une bonne solution. Reste à savoir qui va payer  !!


    • Yann 35 Yann 35 7 mai 2008 07:33

      Vous avez l’air très bien renseigné Yohan... Par contre ne tombez pas svp dans la démagogie ambiante qui consiste qu’à dire qu’il faut plus de formation professionnelle continue pour que tout aille mieux. Une formation est d’abord un coût pour la collectivité, pour le contribuable, pour le consommateur, pour l’entreprise, et c’est un coût qui ne profite pas aux salariés. La formation ne devient une plus-value que lorsqu’elle aboutit sur un emploi durable, pour plusieurs années. Or il n’est pas rare de financer des formations à des gens qui n’en feront rien du tout, soit que le métier est déjà un peu bouché, soit que l’orientation a été un peu trop rapide et ne correspond finalement pas aux aspirations du bénéficiaire, soit que le bénéficiaire est entré en formation pour prolonger un peu plus sa période de "réflexion" dirons-nous pudiquement...

      Il est commun maintenant de considérer normal de changer plusieurs fois de métier dans une vie, donc de bénéficier de plusieurs formations financées par la collectivité. Si toutes les entreprises savaient garder leurs salariés, en tout cas si toutes ne les dégoûtaient pas au point d’être obligé de leur payer une formation pour changer de métier, alors on pourrait peut-être envisager une réévaluation du SMIC pour donner un peu plus d’air aux salariés en termes de pouvoir d’achat.


    • Yann 35 Yann 35 7 mai 2008 07:39

      @ timiota : il me semble, vue de Sirius, que c’est un peu équivalent aux deux services du ministère des finances, perception et calcul de l’impot et bien vu de Sirius votre appréciation est très déformée mais rassurez-vous, depuis longtemps vu de la Terre elle l’est aussi : l’ANPE et l’ASSEDIC ne sont absolument pas équivalent à la perception et au calcul de l’impôt. L’ASSEDIC c’est la banque, l’ANPE c’est le conseil. Disons que c’est un peu comme la SECURITE SOCIALE et les MEDECINS, donc c’est comme si on décidait de fusionner la sécu avec la corporation des médecins. Ou comme si on fusionnait les banques de crédit immobilier avec les architectes. L’ANPE et l’ASSEDIC font deux métiers très différents et ceux qui font la confusion sont peut-être plus intéressés par les sous que par les conseils qu’ils jugent bien souvent à l’avance comme inutiles dans leur recherche d’emploi ou dérangeantes dans leur non-recherche d’emploi...


    • Yohan Yohan 7 mai 2008 08:46

      Pas de souci de ce côté là, je plaide pour une utilisation rationnelle des fonds de la formation.

      Je pense même qu’il faudrait soumettre la prise en charge des frais de formation supérieurs à 2000 euros à une expertise préalable des besoins (bilan de compétences par exemple).

      Il y a encore trop de gens qui partent en formation uniquement pour se sécuriser (et obtenir encore plus de diplômes) sachant qu’ils n’y auront pas accès une fois au chômage.

      Certains qui ont les compétences préfèrent même la formation à une VAE, parce que la VAE est encore un parcours du combattant


  • finael finael 7 mai 2008 08:24

    @yann35

    La formation a peut-être un coût, mail elle rapporte aussi des bénéfices, sinon cela n’existerait pas. Un employé convenablement formé fera un meilleur travail, sera plus efficace, plus rentable. Je n’ai jamais été plus rentable qu’à l’époque où j’avais droit à une formation par an ! Mais ce temps là est bien passé.

     De toutes façons, pour ceux qui après des études, débarquent en entreprise, l’expérience montre qu’il faut au moins une année avant qu’ils ne deviennent opérationnels. La production n’a rien à voir avec les exercices théoriques des écoles.

     C’est vrai toutefois que les soi-disant "formations" proposées par l’ANPE sont essentiellement des formations bidons, faites par des sous-traitants qui, eux, s’engraissent sur le dos des contribuables : Apprendre les "nouvelles technologies", ou un langage de programmation en moins d’une semaine relève de l’escroquerie.

     Mais il apparaît clairement dans ces commentaires que la grande majorité des intervenants font partie de cette frange favorisée (15% environ de la population) qui n’a jamais eu à craindre le chômage, entrre celui qui me conseille de "monter ma boite" .... avec quel fric ? Ce n’est pas évoqué et tous ceux qui n’arrivent pas à réaliser que les chômeurs ont, pour la plupart, déja travaillé, cotisé, souvent des dizaines d’années.

     Ils ont aussi "oublié" de lire les informations jusqu’au bout : s’il y a 2 millions de chômeurs indemisés, ils ne représentent que 47% de la population des chômeurs, en effet plus de la moitié ne sont pas indemnisés, c’est 4 à 5 millions de postes que nos entreprises devraient créer.

    Et tous les égarés par une propagande omniprésente qui "oublie" soigneusement d’expliquer que c’est le manque de ces postes de travail qui crée le chômage préfèrent reprendre en coeur la litanie gouvernementale : c’est de la faute des chômeurs.

     Ah que ce bon docteur Goebbels avait raison : "un mensonge suffisament répété devient une vérité" !

     


  • Francis, agnotologue JL 7 mai 2008 08:39

     

    Un petit mot : la mise en en parallèle ici decet article avec celui concernant une ofre d’emploi en Inde propopsée par l’Anpe nous interplelle : si demain ces offres low cost se généralisent et si la règle d’éloignement tombe en désuétude qui sait ...

    Cette phrase ""A quoi bon ergoter sur le sens de cet "OVE" quand on connaît la difficulté de l’ANPE à proposer ne serait-ce qu’une offre d’emploi réellement valable à chacun. Combien de chômeurs se sont vu répondre "le poste est déjà pourvu" à une mission proposée par l’agence ? ""

    Suffirait à remettre en cause la légitimité de cet OVE : en effet, combien de chômeurs seront rayés pour avoir refusé des OVE bidon ?

    Cette autre : ""Prompt à brandir ces fameuses 500 000 offres d’emploi qui ne trouveraient pas preneur, ce dernier omet d’en dresser la liste."" Il faudrait en préalable à ces nouvelles mesures que ces 500 000 offres soient publiées. Et vérifiables.

    Enfin, sur la règle qui veut que l’emploi proposé soit situé à moins d’une heure du domicile : elle est absurde en cette période de hausse des carburants et de pollution excessive. Il faudrait la remplacer par la condition d’existence de transports en commun. C’est une aberration que d’obliger quelqu’un à utiliser une voiture pour se rendre à son travail.

     


  • Gilles Gilles 7 mai 2008 10:12

    Jl

    "Prompt à brandir ces fameuses 500 000 offres d’emploi qui ne trouveraient pas preneur, ce dernier omet d’en dresser la liste."" Il faudrait en préalable à ces nouvelles mesures que ces 500 000 offres soient publiées. Et vérifiables.

    Effectivement, Sarko a sorti ça de son chapeau sans donner les sources. Aprés coup ils ont dit depuis l’Elysée que c’était des chiffres l’INSEE, mais l’INSEE a démentit en déclarant que de telles statistiques n’existent pas et seraient trés difficile à mesurer

    Sarko a donc menti dans le simple but d’exciter les gogos-golios qui avec un chiffre si facile à retenir et si émorme s’en donnent à coeur joie contre les boucs émissaires qu’on leur jette en pature. Comme leur cerveau est atrophié, aucun d’eux ne se pose la question trivial que tout citoyen doté du droit de vote devarit se poser : mais d’où se sort ce chiffre, que recouvre t-il ? Pire aucun journaleux présent n’a bronché, ni pendnat, ni aprés.....servilité quand tu nous tient !

    Ensuite, c’est pourtant simple, quel travail sera effectiviment productif si le travailleur n’est pas un minimum motivé, que ce soit par goût pour son métier ou simplement pour l’argent ? Réponse : les seuls travails mécaniques à la chaine dans lesquels le travailleur n’a presque aucune marge de manoeuvre personnelle et est interchangeable quand dégouté ou usé il se casse ou est viré.

    Dés qu’une valeur ajoutée forte de la part de l’employé est nécessaire, la condition sine qua non est de mettre du coeur à l’ouvrage et ce dans la durée...impossibilité d’avoir une personne là à contre coeur.

    Donc cette réforme est d’une part pour la forme en montrant qu’on s’attaque au problème, qu’on harcele les fainéasses par ailleurs responsable de tous les maux et d’autre part elle concerne les boulots les moins qualifiés, voir pas du tout, qui ne sont pas les vecteurs de croissance de la France de demain.

    L’idée est de mettre cette chienlit de gens peu qualifiés, qui n’ont plus trop d’espoirs professionnels et sont jugés irrécupérables de toute façon, dans des boulots simples et répétitifs histoire qu’ils ne coûtent pas grand chose à la société et fassent fonctionner les rouages les moins reluisants. En plus cette catégorie est surement plus manipulable car ayant peu de ressources, de capitals, de connaissances des mécanismes, de réseaux, sans boulot....c’est la rue et la faim pour eux et leurs enfants ; alors les miettes peuvent leur suffire à survivre. D’ailleurs les sans papiers sont prêts à les faire ces boulots, alors pourquoi pas nos pauvres ?


    • Francis, agnotologue JL 7 mai 2008 10:54

      @ Gilles, pour poursuivre dans le même ordre d’idées :

      Il n’est pas convenable de parler d’immigration choisie avec un taux de chômage aussi fort. Le but non avoué de cette politique étant évidemment de faire baisser le coût du travail grâce à une MO immigrée massive et plus docile, il faut jeter de la poudre aux yeux pour tromper les électeurs.


  • chmoll chmoll 7 mai 2008 13:21

    L’ANP ?,les personnes qui sont inscrites à cette boite (malheureusement) qui ont soit retrouvé un emploi soit un stage soit un entretien,c’est du fait de leurs propres actions

    la principale action de cette boite,et là ont tombe dans l’dégeu ,est de radier à tour de bras

    un conseil si vous constatez que cette boite au bout d’un certain temps ne fait strictement rien pour vous,vous pouvez les attaquer en justice, soit administratif ,soit judiciaire si vous avez subit un préjudice(véridique)

    une quouestion aux individus (qui font plus de la présence qu’autre chose,dans votre journée (qui n’a jamais commencé) comment vous vous sentez ? vous arrivez à vous supportez, à vous sentir propre ?après avoir plongé des familles dans la misère

    un conseil (core un) quand vous rentrez dans cette boite,habillez vous d’une combinaison anti radiation

    perso j’chui pas concerné (reus’ment) mais il ya a des choses que pour rien au monde je ne saurais faire

    a+ c bétot l’heure du tiercé

     


    • Yann 35 Yann 35 7 mai 2008 15:31

      "Las les païens*,

      n’ayant pu atteindre les fruits,

      décidèrent d’en abattre l’arbre."

      * Ne pas prendre le mot "païens" pour son sens religieux mais pour son sens premier, "ceux qui ne croient (plus) en rien".


  • Yohan Yohan 7 mai 2008 18:51

    Trouvé ce point de vue sur la toile : instructif non ? : http://www.pointscommuns.com/anpe.fr-commentaire-medias-66880.html

     


  • orange orange 10 mai 2008 13:10

    J’ai lu quelques commentaires sur cet article, dont celui deYan35. Lorsqu’il dit que des employeurs téléphonne aux chômeurs. Ce n’est pas faut, ce qu’il dit, et c’est une très bonne chose, mais reste à savoir si cela fonctionnera pour tous les employeurs ?

     


  • chmoll chmoll 11 mai 2008 09:07

    dé diousse g compris ! ça s’appelle l’accompagnement d’un chomeur par L’ANP ?... vers le trottoir

     


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