samedi 26 juillet 2014 - par chems eddine Chitour

Singularité Technologique : Où s’arrête l’humain, où commence le cyborg ?

« Même la bête la plus féroce connait des moments de pitié, Je ne suis pas une bête je n’ai pas de pitié »

William Shakespeare (Richard III (Acte I, Scène II)),

 

 Les derniers « événements de Ghaza, dans toute leur horreur, nous confortent que la bestialité est à l'état latent chez l'homme et que de plus, le vernis d'humanisme vole en éclats à chaque crise grave. Les occidentaux donneurs de leçons d'humanisme, de droits de l'homme a montré n’est pas plus indemne de tous reproche que les autres . En fait l'homme a été, est et restera sauvage. « Homo lupus homo »

Dans le futur on parle de plus en plus de singularité, de symbiose homme-robot et qu'à terme, nous ne saurons pas dans l'homme réparé quelle est sa part réelle et sa part artificielle. Espérons maintenant que l'on n'apprendra pas aux robots à être aussi sanguinaires que les humains qui dépassent certaines fois en cruauté les animaux.

 

Qu'est-ce que l'humain ?

Notre tradition culturelle posait une barrière quasiment étanche entre l'animal et l'humain. Nous savons aujourd'hui que nous partageons avec nos cousins les plus récents l'immense majorité de notre matériel génétique. Alors qu'est-ce qui spécifie l'humain ? Katherine Pollard, biostatisticienne à l'université de Califormie, à San Francisco, écrit à ce propos : « La comparaison du génome des hommes à celui des chimpanzés a révélé des séquences d'ADN spécifiques de l'homme (...) Nous avons découvert que l'homme et le chimpanzé ont 99% de leur ADN en commun. En d'autres termes, sur les trois milliards de lettres qui composent le génome humain, seulement 15 millions (moins de 1%) ont changé au cours des six millions d'années environ qui se sont écoulées depuis que l'homme et le chimpanzé ont divergé. » (1).

L'humanité est un combat, il n'est pas donné une bonne fois pour toute. Pour le philosophe Richard Gildas « l'homme n'est pas immédiatement humain, mais il a le devenir (...) Mais qu'il s'agisse de devenir pleinement humain, ou de le redevenir, le sens de la tâche assignée à l'homme demeurait essentiellement le même : contrairement à l'animal, dont la réalité présente correspond une fois pour toutes à ce qu'il doit être, l'homme ne possède pas son humanité comme un donné fixe et définitif, mais comme une possibilité qu'il lui appartient de réaliser ou non ». (2)

« Autrement dit, il nous faut constater que l'idée classique énoncée ci-dessus, selon laquelle l'humanité de l'homme est le résultat d'un devenir, tend de plus en plus à se confondre avec l'affirmation qu'il peut y avoir passage progressif du non-humain à l'humain, de l'animalité à l'humanité (...)Entre l'être qui est incapable de pensée et de langage (l'animal), et celui qui en est capable (l'homme), la différence n'est pas simplement de degré mais d'essence, ce qui interdit tout « passage » de l'un à l'autre. Par contre, entre l'être qui ne pense ni ne parle encore, (le bébé) ou qui ne pense ni ne parle plus, (le vieillard) mais qui a en lui la capacité, et l'être qui pense et parle effectivement, la différence n'est pas d'essence, mais seulement de degré. » (2)



L'épopée de l'homme depuis son avènement

Pour pouvoir nous rendre compte de la révolution immense qui a lieu à bas bruit tant il est vrai qu'elle problématise la condition humaine, nous donnons la parole à Jean-Philippe Bocquenet qui nous raconte la saga de l'homme préhistorique à travers la fabrication des outils et montre à quel moment il y eut la fameuse bifurcation homme-singe. Il écrit : « Si on attribue à l'homme des capacités et des aptitudes spécifiques qui le différencient du règne animal tel que le langage, et le développement cérébral, il ne faut pas oublier ses capacités à fabriquer des outils. Les plus anciens outils retrouvés ont été fabriqués en Afrique il y a environ 2.7 millions d'années, au Paléolithique archaïque. (...) De l'usage d'outils primaires, utilisés aussi dans le règne animal, tel chez les chimpanzés, ils vont passer à l'emploi d'un outil pour en fabriquer un autre. Ce sont des outils dit secondaires. Viendront ensuite les outils composites constitués de plusieurs éléments ne formant qu'un seul outil, tel que les arcs, les haches et les sagaies. Après avoir façonné les matériaux trouvés dans son environnement immédiat, l'Homme va accomplir un saut technologique décisif en transformant la matière elle-même, avec l'invention du cuivre, puis du bronze et du fer. » (3)

« Aux environs de 12.000 B.C. poursuit l'auteur, l'édification des premiers édifices religieux à Göbekli Tepe en Turquie, va entraîner un développement de la population qui va se regrouper en communautés sédentaires, possédant des terres et des troupeaux. Cette richesse amassée va attiser les convoitises. Des conflits vont naître de la volonté de s'approprier les possessions d'autrui. Dans la recherche de la domination de l'autre, l'Homme va faire preuve d'une grande intelligence pour inventer les premières armes. (...) Il a fallu des centaines de milliers d'années pour passer du paléolithique au néolithique, quelques dizaines de siècles pour passer de ce dernier à la société industrielle, et quelques décennies pour atteindre le stade de la société de l'information. » (3)

Jean Phillippe Boquenet poursuit : « Dans cette course à l'amélioration de ses outils et de ses machines, en ce début de XXIe siècle, l'humanité est au commencement de la plus grande transformation de son histoire. Nous entrons dans une nouvelle ère où la définition même de l'être humain va fortement évoluer et s'enrichir. Après avoir travaillé avec des outils qui permettaient de modifier l'environnement, l'homme s'attache désormais à fabriquer des outils pour s'améliorer lui-même. (...) C'est tout l'enjeu de notre confrontation avec les machines. Notre espèce va se libérer des bases de sa génétique et réaliser des prouesses inimaginables en termes d'intelligence, de progrès matériel et de longévité. Dans cette union de l'homme et de la machine, le savoir et les compétences implantés dans nos cerveaux se combineront aux capacités infinies de nos créations technologiques. L'homme va céder sa place, dans un futur proche, à des créatures de son invention, mi-machine, mi-homme, voire mi-animal. Au croisement des bio- et nanotechnologies, de l'intelligence artificielle et de la robotique, la science-fiction d'hier devient chaque jour réalité. Une réalité tendant vers la transcendance, à savoir une élévation à une nature radicalement supérieure. Cette volonté de puissance à déjà été décrite par Nietzsche. Pour Charles Darwin, « il devint très probable que l'humanité telle que nous la connaissons n'en soit pas au stade final de son évolution, mais plutôt à une phase de commencement. » (3)

 

Nous arrivons à la frontière : le manifeste du transhumanisme

« Le transhumanisme poursuit l'auteur est une approche interdisciplinaire dont l'objectif est de surmonter les limites biologiques humaines par le progrès technologique. (...) La maladie, la vieillesse et la mort ne sont plus une fatalité. Les technologies peuvent nous aider à endiguer ou à retarder ces « maux », à rester en bonne santé, tout en nous permettant d'augmenter nos capacités physiques, intellectuelles et émotionnelles. Ces principes sont précisés dans le manifeste transhumaniste qui énonce que : l'avenir de l'humanité va être radicalement transformé par la technologie. Il est envisagé la possibilité que l'être humain subisse des modifications comme son rajeunissement, l'accroissement de son intelligence par des moyens biologiques ou artificiels, la capacité de moduler son propre état psychologique, et l'abolition de la souffrance. Ceux qui le désirent ont le droit moral de se servir de la technologie pour accroître leurs capacités physiques, mentales ou reproductives, donc la maîtrise de leur propre vie. Les êtres humains doivent pouvoir s'épanouir en transcendant leurs limites biologiques actuelles".(3) 

 

Les thématiques transhumanistes

 L'auteur nous décrit ensuite les immenses possiblités de ce "tournant technologique : "Les thématiques transhumanistes écit-il, sont assez nombreuses et touchent des domaines variés : c'est ce que l'on appelle la convergence Nbic pour Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives. (...) Si le corps humain a toujours été en transformation, son amélioration s'est considérablement accélérée ces dernières années. (...) Face au défi médical de la mortalité cardiovasculaire, les prothèses de l'appareil circulatoire ont connu un développement constant depuis deux décennies : valves cardiaques, greffes du coeur, assistance ventriculaire, stimulateurs du rythme cardiaque, stents et prothèses vasculaires constituent des avancées biomédicales notables Dans les années 1970, une chirurgie reconstructrice des vaisseaux se développe. Quand une artère est lésée, on peut la remplacer par une autre, (...) »(3)

« Parallèlement, certains appareils électroniques peuvent jouer un rôle de prothèse, alors qu'ils n'ont pas été conçus pour cela. Ainsi, la cyborg-anthropologue Amber Case considère que l'une des prothèses hors-corps les plus importantes de ces 10 dernières années est le smartphone. (...) De leur côté, les montres connectées permettent déjà de lui envoyer des informations concernant l'état de notre santé. (...) Mêlant encore plus intimement la « chair et le métal », certains chercheurs ont commencé à incorporer ce genre d'appareillage électronique directement dans le cerveau (...) Ainsi, de nouveaux implants devraient être disponibles avant 2020 pour augmenter les capacités de stockage de l'information du cerveau (...) Les progrès sont tout aussi fulgurants en ce qui concerne les prothèses hors du corps. D'autant que la démocratisation des imprimantes 3D permet maintenant à tout un chacun de se fabriquer à moindre coût le membre qui viendrait à lui manquer. La recherche s'est emparée aussi des cellules souches qui promettent de recréer toutes sortes d'organes. Celles-ci, dites totipotentes, constituent les éléments précurseurs de toutes les cellules de l'organisme humain lorsqu'il est au stade embryonnaire. (...) L'espoir mis dans les cellules souches tient au fait que celles-ci possèdent la capacité de se reproduire et de réparer, ou de remplacer, d'autres tissus de l'organisme humain, du moins potentiellement. (...) Mais il y a aussi le dossier de la reproduction. « Il y a déjà 5 millions de Terriens issus d'une FIV dans le monde. (...) L'utérus artificiel serait aussi la porte ouverte de manière irréversible vers la création de corps définitivement post-humains. Toutes ces avancées biologiques promettent d'aller encore plus loin avec la possibilité de modifier le génome. Le premier génome humain a été séquencé en avril 2003 après des années d'efforts, et pour 2,7 milliards de $ ; dix ans plus tard, la même opération peut être conduite en quelques heures, et pour un coût inférieur à 1000 $ » (3)


La singularité technologique : utopie ou réalité de demain ?

La singularité technologique suppose que la technologie améliore la capacité d'élaborer une technologie plus avancée qui à son tour améliore etc. Le progrès doit suivre une loi exponentielle faisant que d'ici quelques dizaines d'années la nanotechnologie et les puissances de calculs seront telles qu'il sera possible de contrôler au niveau cellulaire la totalité d'un corps humain et de construire des ordinateurs conscients qui, à leur tour concevront des ordinateurs encore plus intelligents qui etc. La maladie, la vieillesse et la mort ne sont plus une fatalité. Les technologies peuvent nous aider à endiguer ou retarder ces « maux », de rester en bonne santé tout en augmentant nos capacités intellectuelles, physiques et émotionnelles. L'avenir de l'humanité va être radicalement transformé par la technologie. Nous envisageons la possibilité que l'être humain puisse subir des modifications telles que son rajeunissement, l'accroissement de son intelligence par des moyens biologiques ou artificiels, la capacité de moduler son propre état psychologique, l'abolition de la souffrance et l'exploration de l'univers ». (4)

 

Les androïdes, nos futurs compagnons

Comme conséquence de ces avancées scientifiques faisant appel à plusieurs sciences et techniques ( les fameuses NBIC) L'avenir sera de plus en plus robotisé et les robots feront partie de notre quotidien. Le combat homme-robot n'est pas loin Les robots aussi vont devenir plus intelligents, dit Hiroshi Ishiguro, un des grands spécialistes nippons de la robotique. Si nous avons assez de connaissances sur les hommes, alors nous pourrons créer plus de robots d'aspect humain »,. Et demain, des scientifiques nippons en sont persuadés, il y aura des humanoïdes serveurs dans des cafés, des androïdes de ménage ou hôtesses d'accueil. Mais, aux confins de la science et de la fiction, où s'arrêtent l'illusion et l'exploit technique, où commence l'anthropomorphisme ? Mieux encore, le savant fait cette inquiétante prophétie : « Une fois que nous serons devenus amis, alors la frontière entre l'homme et le robot disparaîtra ». Et c'est là que les problèmes moraux et/ou éthiques vont s'imposer à l'humain. « On hésitera à les débrancher », dit Ishiguro qui pousse la réflexion encore plus loin : « Imaginez que vous perdiez votre fille dans un accident de la route et que je créé un androïde à son image. Vous allez probablement l'aimer et l'accepter comme un être humain », prédit-il. » (5)


Que devient l'éthique et l'humanité telle que nous la connaissons ?

 Quel est le moteur de cet acharnement à vouloir à tout prix garder une bonne santé ? voire prétendre à une immortalité par abscence de maladie et empêchement ( prévention de la dérioration du corps ,comme prétend le faire le patron de google qui promet l'immortlalité dans trente ans ? Pourquoi cette course effrénée avec pour seul but de nous maintenir en vie et en bonne santé ? « Cependant, tout cela reste insuffisant pour certains qui envisagent de se passer totalement du corps, cet organisme biologique trop fragile. Si cette perspective fait rêver ceux qui souhaitent s'affranchir de notre condition humaine imparfaite, limitée et mortelle, elle en inquiète d'autres... Peut-on concevoir une humanité élargie incluant les animaux et les machines ? Quelle place restera-il à cet humain, ni animal ni machine, revendiquant sa complexité et son intériorité comme attribut de sa liberté ? (...) Plus largement, quelles incidences sur la société cela pourrait-il avoir de vivre jusqu'à 500 ans, voire davantage ? Et quelles conséquences pour la planète ? 

Autant de questions qui dérangent. et pour le moment sans réponse Dans ce cadre, le jeudi 30 mars 2006 s'est tenu à l'Unesco un colloque ayant pour thème « L'espèce humaine peut-elle se domestiquer elle-même ? ». Le directeur général de l'Unesco, M.Matsuura, a posé la problématique de la condition humaine en termes d'enjeu scientifique, et d'enjeu éthique : « Pour la première fois de son histoire, l'humanité va donc devoir prendre des décisions politiques, de nature normative et législative, au sujet de notre espèce et de son avenir. Elle ne pourra le faire sans élaborer les principes d'une éthique qui doit devenir l'affaire de tous. Car les sciences et les techniques ne sont pas par elles-mêmes porteuses de solutions aux questions qu'elles suscitent.

Face aux dérives éventuelles d'une pseudoscience, nous devons réaffirmer le principe de dignité humaine. Il nous permet de poser l'exigence de non-instrumentalisation de l'être humain. » Sans garde-fous éthiques, voire religieux, nul doute que les apprentis sorciers risquent de précipiter l'humanité à sa perte (6).

Où s’arrête l’humain ? Où commence le cyborg ? La question reste posée car en absence d’une éthique et d’une définition claire de ce que c’est que l’humain, en absence d’une éthique de la vie à la fois philosophique et /ou religieuse le mythe prométhéen. ne peut être contenu sans justement une éthique à toute épreuve. Il pourrait amener l’humanité à une dérive de tous les dangers. Est-ce que cela arrêtera les apprentis-sorciers ? La question sera de plus en plus que jamais d’actualité


1.Katherine Pollard : Qu'est-ce qui nous rend humains ? Pour la Science N°382 - août 2009

2.Richard Gildas http://philo.pourtous. free.fr /Articles/Gildas/non_humain.htm

 3. Jean Philippe Bocquenet 18/05/2014 http://post.sapiens.free.fr/?p=9462

4.Jean Philippe Bocquenet 27/12/2011 http://post.sapiens.free.fr/?p=175

5.http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20140717.OBS4051/a-l-avenir-tout-le-monde-au-japon-aura-un-androide.html?cm_mmc=EMV-_-NO-_-20140720_ NLNOACTU17H-_-a-l-avenir-tout-le-monde-au-japon-aura-un-androide#xtor=EPR-3-[Actu17h]-20140720

6.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/160668-la-destinee-humaine-a-l-epreuve-des-apprentis-sorciers.html

 

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/199071-ou-s-arrete-l-humain-ou-commence-le-cyborg.html

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz



13 réactions


  • chapoutier 26 juillet 2014 10:04

    avant d’atteindre le point de singularisé, il va d’abord falloir que l’humanité survive en tant qu’espèce ces vingt prochaines années ! et c’est pas joué d’avance puisque ces grands malades d’étasuniens semblent vouloir nous jeter dans un conflit majeur.


  • Robert GIL ROBERT GIL 26 juillet 2014 10:04

  • chapoutier 26 juillet 2014 10:16

    concernant votre article, il y a une question majeure qui n’est jamais posée : l’humanité est-elle prête à aborder ce fameux point de singularité, sous entendu : est-ce qu’une société basée sur la concentration et la confiscation des moyens de productions dans quelques mains ( le capitalisme ) peut-elle être à même de ’’gérer’’ cet avenir ?

    question subsidiaire, en supposant que l’humanité réussisse à survivre à la barbarie capitaliste ces prochaines années, ne faudrait-il pas que l’ensemble des humains puissent se saisir de ce débat ( comment gérer et appréhender ce futur) car il engagera l’ensemble de l’humanité. ( éthique de l’homme augmenté, maitrise de l’IA, etc etc )


  • gaijin gaijin 26 juillet 2014 11:41

    il n’y a pas d’intelligence artificielle ......
    on n’est même pas capable de comprendre ce qu’est l’intelligence humaine on n’est d’ailleurs même pas certains que le singe sapiens soit en tant qu’espèce doté d’intelligence
    parce que l’imitation n’est pas de l’intelligence, le savoir n’est pas de l’intelligence.......

    franck herbert disait :
    « le problème de l’utilisation des machines c’est qu’elle conditionne l’esprit a concevoir l’humain comme une machine »
    quand on aura compris la nature de la conscience on pourra éventuellement se reposer toutes ces questions mais pour l’instant on n’en est pas plus près qu’il y a 100 000 ans alors ça nous laisse de la marge ......


  • peak.singularity peak.singularity 26 juillet 2014 12:31

    Justement vous devriez par commencer à définir les concepts que vous employez.

    Vous avez l’air d’être encore trop dans la vision mécaniste de Descartes pour votre vision de l’homme/animal/machine, qui ne prend pas en compte que l’homme est aussi un animal, et que les autres animaux ont aussi de l’intelligence, une conscience, et (pour certains) savent fabriquer des outils.

    Que veut dire que l’homme est « sauvage » ? L’homme a été domestiqué au 20ème siècle :
    http://natacharozentalis.blogspirit.com/archive/2010/06/14/l-homme-domestique.html
    http://www.europemaxima.com/?p=1774

    Vous ne mentionnez pas que la raison pour laquelle on l’appelle « Singularité » est parce qu’on ne peut raisonnablement prévoir ce qui se passera au-délà de ce point, à cause de l’apparition d’une super-intelligence qui remplacerait l’espèce humaine au sommet de la « chaine alimentaire ».

    Et je suis très curieux de savoir comment quelqu’un qui « enseigne la thermodynamique et l’économie du pétrole » ne mette même pas un commentaire qu’il est improbable que le progrès technique continue suffisamment longtemps (du moins en ce qui concerne les prochains siècles) pour que la Singularité se réalise (à cause de la réduction de l’énergie disponible, principalement pétrole, et donc effondrement de la civilisation industrielle).


  • tinga 26 juillet 2014 13:08

    Pour l’instant, il est clair que tout ceci n’a qu’un seul but, la création de deux humanités distinctes, une minorité « améliorée » et le reste maintenu comme esclaves génétiquement contrôlés, ce qui se fait de manière empirique depuis des millénaires dans ce que nous appelons civilisations, on peut interpréter le transhumanisme comme une tentative d’ établir une sorte d’irréversibilité à cet état de fait.


  • Christian Labrune Christian Labrune 26 juillet 2014 21:58

    L’humanité travaille depuis déjà fort longemps à simuler au moyen de machines les comportements du vivant. Pensons à Vaucanson au XVIIIe siècle, mais aussi à Héron d’Alexandrie dès le 1er siècle de notre ère. Depuis la deuxième moitié du siècle dernier, on est parvenu à reproduire aussi les mécanismes de la pensée abrstraite : il y a déjà longtemps que les ordinateurs battent aux échecs les meilleurs joueurs, peuvent démontrer des théorèmes et résoudre les problèmes techniques les plus complexes. Sans ces machines, il ne serait évidemment pas possible de mettre au point, par exemple, un processeur plus complexe que les précédents. Le plus difficile à simuler, paradoxalement, ce ne sont pas les fonctions intellectuelle rationnelles, mais tout ce qui concerne la perception sensorielle. Ca a quand même beaucoup progressé.
    Ce qu’on a appelé intelligence artificielle dans les années 80, c’est-à-dire les moteurs d’inférence des systèmes experts, n’avait qu’un très lointain rapport avec l’intelligence. Certains doutaient encore qu’on pût jamais parvenir à une parité entre l’intelligence des machines et celle d’un cerveau humain. Il est vrai que la capacité de calcul des processeurs de l’époque et celle des mémoires, étaient rudimentaires en comparaison de la capacité d’un cerveau biologique à traiter l’information.
    On n’en est plus là. De deux choses l’une : ou bien on n’arrivera jamais à construire des machines capables comme nous d’avoir une conscience et de prendre librement des décisions, et ce sera un échec tout à fait désastreux pour l’orgueil humain, ou bien on y parviendra. De bons esprits considèrent que c’est l’affaire de quelques dizaines d’années seulement.
    Ce qu’on appelle conscience, cela n’a rien de métaphysique, ça émerge de la complexité comme émergent, dans une colonie de robots rudimentaires mais capables d’enregistrer et de comparer leurs performances successives, des comportements collectifs qui n’ont jamais été prévus ni définis par les programmeurs.
    Une machine intelligente devrait pouvoir comprendre le langage naturel. Sa mémoire existe, elle est planétaire et déjà gigantesque, c’est l’Internet. Munie de cette masse de données gigantesque et qui s’accroît depuis déjà pas mal de temps d’une manière exponentielle, et d’une capacité de traitement de l’information beaucoup plus rapide que la nôtre, elle nous sera vite très supérieure.
    Le cerveau humain, en quatre millions d’années, a quelque peu évolué, mais à une échelle de temps plus réduite, l’amélioration est imperceptible : si tous nos contemporains avaient déjà dépassé les capacités intellectuelles d’un homme du IVe siècle, de Platon par exemple, on l’aurait remarqué !
    L’intelligence biologique évolue donc très lentement. Celle d’une machine intelligente qui consacrerait une partie de son temps de calcul à se complexifier elle-même serait infiniment plus rapide, quand bien même sa vitesse de complexification ne dépasserait pas le centième de celle que prévoit, pour les processeurs, la loi de Moore (doublement tous les 18 mois du nombre de transistors). Autrement dit, la parité entre l’intelligence humaine et celle d’une machine d’intelligence égale ne dure qu’un instant. C’est ça la singularité. Quand cette étape est franchie, on n’est plus du tout dans le même monde, on est dans un monde qu’on ne pourra plus jamais comprendre, on sera dans la même éternelle perplexité qu’un chimpanzé devant un programme d’ordinateur en langage machine ou en assembleur ou les oeuvres de Shakespeare.

    Nos contemporains, quand on évoque ces perspectives, voient tout de suite surgir LES très méchants robots de la science-fiction, DES machines malveillantes, mais ce pluriel est parfaitement idiot : ce qui devrait bientôt surgir, c’est UNE machine planétaire, et des millions de machines interconnectées qui en seront les prolongements et pour ainsi dire les organes perceptifs ou effecteurs.
    Et l’homme, dans tout ça ? Eh bien, il deviendra peu à peu l’animal de compagnie de LA machine. J’ai infiniment plus de force qu’il n’en faut pour étrangler mes deux perruches, ça ne prendrait certes pas longtemps, mais je ne le ferai jamais, dussent-elles éternellement me casser les pieds et les oreilles comme en ce moment. Un chat le ferait sans doute, mais je suis quand même un peu plus intelligent qu’un chat. Cela me fait penser qu’il ne faudrait surtout pas que j’oublie d’aller demain dimanche dans la Cité leur acheter des graines au marché aux oiseaux.


  • Jean Keim Jean Keim 28 juillet 2014 09:46

    La conscience est un contenu, la conscience EST son contenu, si pour certains il existe « hypothétiquement » une super ou supra conscience, énoncer cela fait aussi partie du contenu de la conscience, Rupert Sheldrake avec sa théorie des champs morphiques tente de démontrer un niveau supérieur à notre conscience individuelle qui si il existe n’est encore et toujours qu’un contenu, pas de conscience sans un contenu. 

    Une colonie de robots rudimentaires n’apparaît pas toute seule, si apparemment elle se comporte de manière imprévue, elle n’est pas apparue ex nihilo.
    Si l’intelligence est confinée dans la matière - le cerveau ? - Ce que ne semble pas montrer une simple observation, il est ou sera possible de la reproduire dans des machines, si l’intelligence n’est pas locale, sa reproduction ne pourra se faire sans sa participation.
    La capacité d’une conscience d’associer des savoirs entres eux pour obtenir une nouvelle combinaison est une marque d’ingéniosité, ce qui ne veut pas dire pour autant que cette conscience est ou n’est pas intelligente, un programme informatique capable d’apprendre n’est pas pour cela intelligent, il est toujours confiné à un contenu qui s’enrichit au fil du temps mais ne peut en sortir.

  • Christian Labrune Christian Labrune 28 juillet 2014 12:58

    « La conscience est un contenu, la conscience EST son contenu »

    @Jean Keim
    Je n’ai rien contre la métaphysique et l’ontologie, mais je trouve une telle formule bien inconsistante. C’est vraiment se payer de mots et parler pour ne rien dire.
    Au reste, l’auteur que vous citez est connu dans le monde scientifique pour être un de ces hurluberlus qui passent leur vie à expliquer l’obscur par le plus obscur. C’est à éviter absolument, surtout quand l’objectif n’est ici, pour l’auteur, que de vulgariser des idées encore très mal connues du grand public.
    Vous écrivez encore :
    « Si l’intelligence est confinée dans la matière - le cerveau ? - Ce que ne semble pas montrer une simple observation »
    Ah bon ! Comme il fait très chaud depuis quelques jours, je vais pieds nus. Par acquit de conscience, je viens de les regarder, ces deux-là. Eh bien je peux vous assurer qu’ils n’ont vraiment pas l’air bien malin !
    Mais peut-être que mon intelligence - enfin, le peu que j’en ai ! - se tient, qui sait, au sommet de la tour Eiffel, ou dans les nuages ? Je n’y avais encore jamais pensé. Vous m’ouvrez des perspectives.


  • marauder 29 juillet 2014 00:59

    Perle parmis d’autres :

    Le transhumanisme poursuit l’auteur est une approche interdisciplinaire dont l’objectif est de surmonter les limites biologiques humaines par le progrès technologique

    Approche interdisciplinaire ?
    Des sinonymes pour commencer :
     branche, enseignement, matière, obéissance, règle, règlement, soumission, spécialité.

    Ca vous plait ?

    Dans Wikipedia, ils définissent 4 domaines ou la discipline est imposée :
    discipline scolaire/militaire/eclesiastique/bdsm !
    Tout est lié ...

    Une approche interdisciplinaire tenterait-elle de rapprocher les bidasses, les curetons, les sado-maso, avec les gosses, dans le but de créer une espèce cyborg hautement évoluée, qui palirais tout les inconvénients de la vie animale ?

    J’ai mal lu ?

    J’ai pas finit ...

    Il semblerait bien qu’un « autre camp » qui aurait les memes idées de départ aurait peur de l’autre camp qui serait allé plus vite que lui. (bin oui, car y’a des cerveaux lents ...).

    A une époque, certains ont voulu contraindre l’humain a ne devenir que des formes de vie quasi immatérielles, dénuées de sensations physiques, nées dans le péché de la chair...
    Finalement, c’est la meme qui se passe aujourd’hui, sauf que la, on a remplacé les catos par les matérialos. Seul le moyen change, ainsi que les apparences ^^

    Peut etre certains me suivront, dites le moi ;)

     :)


  • marauder 29 juillet 2014 09:42

    ’humanité travaille depuis déjà fort longemps à simuler au moyen de machines les comportements du vivant. Pensons à Vaucanson au XVIIIe siècle, mais aussi à Héron d’Alexandrie dès le 1er siècle de notre ère. Depuis la deuxième moitié du siècle dernier, on est parvenu à reproduire aussi les mécanismes de la pensée abrstraite : il y a déjà longtemps que les ordinateurs battent aux échecs les meilleurs joueurs, peuvent démontrer des théorèmes et résoudre les problèmes techniques les plus complexes. Sans ces machines, il ne serait évidemment pas possible de mettre au point, par exemple, un processeur plus complexe que les précédents. Le plus difficile à simuler, paradoxalement, ce ne sont pas les fonctions intellectuelle rationnelles, mais tout ce qui concerne la perception sensorielle. Ca a quand même beaucoup progressé.

    Tu parles, dans ton envolé lyrique de descarte ou héron, mais l’échelle, aujourd’hui, de degré de volonté transhumanisme est sans commune mesure dans l’histoire ...

    Autant je n’y voit pas de question de nature, mais de degré, autant l’écart de degré est tel que cela n’a finalement plus rien a voir...

    Cela a beaucoup progressé, par rapport a quoi ? Sommes nous plus heureux ? La terre aura-t-elle la résilience nécéssaire a cette humainité adolescente et pourtant obsolescente ? 

    Ce qu’on a appelé intelligence artificielle dans les années 80, c’est-à-dire les moteurs d’inférence des systèmes experts, n’avait qu’un très lointain rapport avec l’intelligence. Certains doutaient encore qu’on pût jamais parvenir à une parité entre l’intelligence des machines et celle d’un cerveau humain. Il est vrai que la capacité de calcul des processeurs de l’époque et celle des mémoires, étaient rudimentaires en comparaison de la capacité d’un cerveau biologique à traiter l’information.
    On n’en est plus là. De deux choses l’une : ou bien on n’arrivera jamais à construire des machines capables comme nous d’avoir une conscience et de prendre librement des décisions, et ce sera un échec tout à fait désastreux pour l’orgueil humain, ou bien on y parviendra. De bons esprits considèrent que c’est l’affaire de quelques dizaines d’années seulement.

    Encore une envolée lyrique descriptive de ... rien ^^

    « Ou bien on y arrivera, ou bien pas ... »

    Je suis ni pour, ni contre, bien au contraire.

    « désastreux pour l’orgueil humain »

    Ce qui est désastreux pour l’orgueil est plutot bénéfique pour son entourage.

    Oublies pas de te relire dans 10 ans !


    Ce qu’on appelle conscience, cela n’a rien de métaphysique, ça émerge de la complexité comme émergent, dans une colonie de robots rudimentaires mais capables d’enregistrer et de comparer leurs performances successives, des comportements collectifs qui n’ont jamais été prévus ni définis par les programmeurs.

    Nan, c’est une théorie, bien sur, plus on complexifie un systeme, plus la facon de l’appréhender deviendra impossible pour une intelligence du type « 2+2=4, »Si tu penses ca, c’est que tu es cela« 

    Mais on ne sait exactement ce qu’est la conscience. On ne sait si il faut de la quantité, ou de la »qualité« en terme réseau. meme si un grand systeme composé de robots, ou de poissons rouge semble faire apparaitre une certaines inteligence dans les mouvement, je n’arriverait pas a parler au »grand poisson du banc« , sa tete, si j’ose dire.

    Encore que la, je voie des choses possibles mais ton esprit ultra cartésien aura du mal a aller plus loin...

    Une machine intelligente devrait pouvoir comprendre le langage naturel. Sa mémoire existe, elle est planétaire et déjà gigantesque, c’est l’Internet. 

    Difficile de répondre tellement on est dans l’onirisme le plus total.

    Il existe un langage naturel et tu reves d’une machine pour le comprendre ?

    Désolé de te sembler »autain« en disant cela, mais ce langage naturel, il me semblerait bien que je le connaisse déja (sens littéral, con-naitre ...). Toi aussi, mais a force de penser a des trucs zarbi, tu l’as oublié ;)

    Ensuite, une mémoire basée sur un systeme qui a besoin de pétrole, de na pas subir d’éruption solaire, dépendant de la stabilité d’un grand nlombre de pays, bientot le tout controlé par des organisations supranationales et monopolistque, a coté, l’incendie de la bibliothèque d’alexandrier n’était qu’un détail !

    Et si de grandes catastrophes survenaient, quid de la capacité réelle de reconstruire un ordinateur ? Entièrement ? Y’a intéret de mettre le plan d’un pc sur papier !

    Munie de cette masse de données gigantesque et qui s’accroît depuis déjà pas mal de temps d’une manière exponentielle, et d’une capacité de traitement de l’information beaucoup plus rapide que la nôtre, elle nous sera vite très supérieure.

    Supérieure en quoi ? Tu fais la course avec ton pc ?

    Tu crois que le pc a »envie« de gagner ? Anthropomorphisme a son comble ...

    A quoi sert cette information quand elle est traitée de la sorte ? Inversement, as-tu déja rencontré des gens isolés, connectés a rien, avec qui tu pouvait parler de chose incroyablement profonde (pas comme ici ;) ) ?

    Et ce platon que tu admires tant (m’étonnes pas que tu le cites ...), ne crois-tu pas qu’il était déja plus inteligent que toi, ou moi, simplement parce qu’ils savaient utiliser leur cerveau pour apprendre, et pour calculer. Ils n’avaient ni wikipedia, ni de calto... Enfin, ils avaient aussi la chance de ne pas avoir été élevés devant la TV...

    Le cerveau humain, en quatre millions d’années, a quelque peu évolué, mais à une échelle de temps plus réduite, l’amélioration est imperceptible : si tous nos contemporains avaient déjà dépassé les capacités intellectuelles d’un homme du IVe siècle, de Platon par exemple, on l’aurait remarqué !

    Justement non, tu ne l’aurais pas remarqué, parce qu’ l’intlligence telle que tu crois bien la concevoir en occident n’a rien a voir avec ce qu’elle est ...

    Parce que c’est pas une addition de compétence cognitive dite pure, c’est un assemblage de chose en constant mouvement, une dynamique des choses »palpable« et surtout pas évidente a placer dans des phrases. C’est pas une inteligence qui trouve la solution aux misères du monde et vous sauvera tous.

    L’intelligence biologique évolue donc très lentement. Celle d’une machine intelligente qui consacrerait une partie de son temps de calcul à se complexifier elle-même serait infiniment plus rapide, quand bien même sa vitesse de complexification ne dépasserait pas le centième de celle que prévoit, pour les processeurs, la loi de Moore (doublement tous les 18 mois du nombre de transistors).

    Y’a encore une limite a ce que tu dis. Cette machine soit disant intelligente ne sait encore s’auto reproduire. Elle sera vite enfermée, a la manière d’un sourd/muet/aveugle plein de pensée mais totalement incapable d’interagir avec le monde. Il lui faut etre autonome pour fabriquer ses usines, d’ailleurs, c’est vraiment plus couteux en énergie que de faire comme font déja les animaux ... Si jamais cela était possible, il lui faudra passer par le biologique, la encore, il lui faut une usine. Les etres vivants sont des usines a transformer l’energie, en ce sens les machines ne sont meme pas des usines ...

    Finalement, faudrait vraiment que l’homme soit sado-maso a un point grave pour qu’il passe les prochains millénaires a s’obstiner a fabriquer lui meme l’espèce qui va la dépasser. Car si »on construit" cette évolution, y’a fort a parier que le résultat sera au moins pareil que l’homme... Ca craint :)

    De toutes facons, je crois bien qu’on manquera de pétrole et de stablité a terme pour arriver a faire ca ...

     Autrement dit, la parité entre l’intelligence humaine et celle d’une machine d’intelligence égale ne dure qu’un instant. C’est ça la singularité. Quand cette étape est franchie, on n’est plus du tout dans le même monde, on est dans un monde qu’on ne pourra plus jamais comprendre, on sera dans la même éternelle perplexité qu’un chimpanzé devant un programme d’ordinateur en langage machine ou en assembleur ou les oeuvres de Shakespeare.

    Alors tu dirais quoi si un champanzé te proposait de coder du logiciel ? Tu serais tres gené ? Bien pour l’humain, c’est pareil ;)

    Nos contemporains, quand on évoque ces perspectives, voient tout de suite surgir LES très méchants robots de la science-fiction, DES machines malveillantes, mais ce pluriel est parfaitement idiot : ce qui devrait bientôt surgir, c’est UNE machine planétaire, et des millions de machines interconnectées qui en seront les prolongements et pour ainsi dire les organes perceptifs ou effecteurs.

    Quelle dualité ... Les deux sont possibles, C’est deja possible, tu peux avoir un réseau wifi privé, hors connexion avec le réseau internet ... Faut pas mélanger la fascination pour les sciences et la réalité future possible.

    Et l’homme, dans tout ça ? Eh bien, il deviendra peu à peu l’animal de compagnie de LA machine. J’ai infiniment plus de force qu’il n’en faut pour étrangler mes deux perruches, ça ne prendrait certes pas longtemps, mais je ne le ferai jamais, dussent-elles éternellement me casser les pieds et les oreilles comme en ce moment. Un chat le ferait sans doute, mais je suis quand même un peu plus intelligent qu’un chat. Cela me fait penser qu’il ne faudrait surtout pas que j’oublie d’aller demain dimanche dans la Cité leur acheter des graines au marché aux oiseaux.

    Nan Franchement j’ai du mal a suivre :) :)

    Avant qu’il ne devienne son animal, il faudra que cette machine soit tres patiente ... Comme je disais, ce fameux passage de l’inconscience au conscient est totalement flou et sans aucune preuve quelque soit soit possible. Comment vas-t-elle emerger ? Faut un seuil critique d’information ?

    Et cet antrhopomorphisme criant ... Qu’est ce qui te fait dire qu’un chat va egorger ta perruche PARCE QU’ELLE lui casse les pieds et les oreilles ? Pourquoi considérer un chat plus bete, parce que lui, ne peut réfléchir a l’envie de tuer une perruche ? Pire encore, tu vois en le chat un acte de cruauté, qui n’en est pas un pour lui.


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