vendredi 1er mai 2009 - par L’enfoiré

Sucer mais pas avaler (2)

Dans mon article précédent, je passais en survol les élections en Inde, celles d’Afrique du Sud. Pour finir par les accommoder à la mode de chez nous. Prolongeons-la cette mode.

20090421Pirates partout.jpgPourquoi ne pas commencer par une petite prière païenne avec les vues à l’occidental et les paroles modifiées, rimant avec un "Notre Père" ?

 

Patrons du monde qui êtes aux mieux,

que vos noms soient honorés,

que vos sanctions ne nous viennent,

que vos volontés soient faites

au bureau et à l’usine pour le miel

Donnez-nous aujourd’hui

nos gadgets au quotidien

pardonnez-nous nos dépenses,

comme nous pardonnons aussi

vos excès qui nous ont souvent effrayés.

Et ne nous soumettez pas à l’imitation,

mais délivrez-nous du râle

car c’est à vous qu’appartiennent

les règles, la puissance et la gloire,

nous garderons seulement les miettes des crisettes

pour des siècles et des siècles.

 

Pourquoi une prière, puisque je n’y crois pas aux résultats de ses bons offices ? Même si c’était le cas, le pouvoir spirituel du Vatican achèverait le processus, en déconcertant et désorientant ses ouailles, cette année.

Vers quoi se rassurer ? Vers quel horizon regarder ? Il y a des moments d’espoir pour les uns, d’espérance pour les autres, des sursauts pour rassurer qui viennent s’insérer dans les moments de désarrois, mais ils sont devenus tellement furtifs. Le mot "crise" est sur toutes les lèvres. Après le pouvoir d’achat, les banques, les finances, voilà la politique qui se cherche de nouveaux leaders dans le monde mais qui ne rassurent pas par leurs techniques de racolage. Le populisme, le plus primaire, est de la partie en politique mais aussi ailleurs.20090323Pape et porte parole.jpg

Les Amériques sous l’ère Obama, c’est incontestablement différent. Un peu d’air frais, en apparence. Il se veut plus mondialiste que ne l’a été ses prédécesseurs et appelle les autres à jouer dans la même cours de jeu.

L’Obamamania est née. Elle se targue de réformer la vie américaine par ses actions et initiatives et par retour de flamme pour le reste du monde. 20090325Obama Fils Kennedy.jpg

Ne pas décevoir est devenu la crainte principale. Les faux pas ne vont pas manquer, c’est planifié, il y a déjà eu des précédents. Obama déclarait ses revenus au fisc, pas plus saint que les autres de ce côté. Le supplément d’impôts puisés dans la poche des plus riches n’a pas l’heur de leur plaire. Air solide plutôt solidaires.

20090126Obama appréciation.jpgCe 15 avril, le symbole des Révoltés de Boston Tea Party en 1773 reprenait ses fonctions réactives dans les mémoires des Républicains à en avoir une indigestion de thé. Il faut rappeler que seuls les tarifs douaniers sur les importations et les impôts indirects étaient les seuls moyens pour contribuer à la gestion des États jusqu’en 1862. En 1943, seulement, les taxes seront pompées à la source par décision politique. Un minimum de 10% et un plafond de 35% de taxes sur les revenus explicitent mieux les lois sociales au plancher. G.W.Bush était allé dans l’autre sens en 2001 et en 2003 pour se conforter auprès des Républicains.20090408Obama Irak.jpg Solidarité de façade, donc.

« Grâce à Obama, les ventes d’armes s’envolent », lit-on, même s’il est reconnu comme le plus anti-armes. La délinquance fait peur et tant que le 5ème amendement le permet, l’américain se prépare. Ailleurs, il fait ses paquets et l’Irak attend le départ. Obama est souvent pris de vitesse devant l’ampleur de sa tâche. L’extrémisme du KKK, l’apartheid à l’américaine existent toujours à bord sous le couvert d’un Dieu de vengeance plutôt que de paix. Le Texas, l’État à l’étoile solitaire, songe même à prendre son indépendance car si les États-Unis représentent la nouvelle Europe, ils ne sont unis que par la langue et encore. On n’y aime pas trop que l’on vienne dire ce qu’il faut faire. D’ailleurs, y a-t-il tellement de différences entre ces deux visions ? Historiquement, le nouveau monde est le fils de l’autre.

20070311Chirac fin de règne.jpgLe président Jacques Chirac avait sa technique que certains regrettent déjà. Lui, c’était la forme sans trop de réformes.

Le président Nicolas Sarkozy, lui, ce sont les réformes, mais perd la forme pour les réaliser. Il en perd son américanisme qui avait des fondamentaux sécuritaires dans la Bushmania, mais, tout en gardant un regard européen en courbe rentrante trop rétrécie sur la France d’avant. Mais, parfois, il y a des rebelles à ce genre de politique, chez les plus petits, qui ne regardent pas avec les yeux plus gros que le ventre.20080701La France préside l'Europe.jpg

Là bas, dans ce petit pays, en haut, on ose dire que "La Belgique va connaître sa pire récession depuis 1945", dans la gazette du jour en Belgique. Les restructurations sont programmées dans les sociétés. On le sait et on s’adapte, on fait des réserves. Neuf sur dix sont prêts à changer leurs habitudes, au risque d’arrêter une machine pour en lancer une autre du moment que cela fait avancer.

La nouvelle Europe en manque d’europlanisme, mais surtout d’unité pour prendre le relais et avoir une droit de réponse d’égal à égal avec les autres blocs d’influence. Voilà, qu’on trouve une initiative originale "Le bulletin de vos eurodéputés". On avait déjà entendu cela, il y a un an pour l’équipe de Sarkozy, tout en se rappelant qu’il ne faisait pas partie du "jeu".

Un coup dans l’eau ou seulement de l’eau dans le vin ?

Parmi les pays démocratiques, il ne faut pas croire qu’il y ait une solidarité de bon aloi. Les sourires et les serrements de mains ne sont que pure façade pour ne pas paraître trop désunis. Les systèmes sont totalement différents. Ce n’est pas qu’une question de pluralisme des langues. Les "charismes" d’Obama et Sarkozy ne sont, par exemple, pas sur la même longueur d’onde. Beaucoup de différents comme la vision du premier, affichée mondialiste, son espoir de désarmement atomique progressif et l’adhésion de la Turquie. Sarkozy dans le ranch d’Obama l’été prochain, c’est râpé. L’ère Bush n’est déjà qu’un lointain souvenir. Un clash entre Obama et Netanyahou n’est pas exclu non plus. Obama pourrait même faire jouer sa grande popularité tout neuve et faire appel aux opinions des pays, dits démocratique. Là, Sarkozy va pas aimer du tout.

Et, oui, tout évolue. D’americanophile, il pourrait bien virer vers l’americanophobie à l’ombre du tableau noir de ses nuits blanches.

Même le populisme a ses limites que l’on retrouve dans la majorité des populations. "Les chants désespérés sont les chants les plus beaux", écrivait Musset. Il faudra seulement voir où ils le sont vraiment.

Alors, il y a l’"autre monde". Celui qui pense autrement et qui veut avoir aussi ses mots à dire. A la conférence de l’ONU contre le racisme « Durban II », Ahmadinejad a fait scandale auprès des Européens. Ce n’était pas politiquement correct dans la diplomatie d’afficher des idées tellement à contre courant. Racismes contre obscurantismes et vice versa. Incompatibilité totale de vision du monde. L’occident est en recul au profit d’un orient qui fait peur.

Le syndrome lié au NIMBY (Not In My Back Yard) y est certainement pour quelque chose.

20090422Durban 2.jpgCe qui veut dire en des mots moins modernes "garder les moyens de sa politique et la politique de ses moyens".

Il aura aussi ses élections en Iran en juin. Son président est revenu chez lui en libérateur, en porte parole de ce que les autres pensent tout bas. Devrait-il y avoir des devoirs de réserve vis-à-vis de son peuple ou de ses alter ego ou simplement montrer un héros lors de sa rentrée au pays ? Relativiser ses propos ? Pour quel résultats ? Pour une régression de l’humain terrestre au bénéfice de l’hypothétique homme de l’au-delà ?

Relativiser ne veut pas dire s’exclure et se taire avec la technique du "courage, fuyons". La sortie, sans un mot des Européens lors de la Conférence de l’ONU sur le racisme, équivaut à un vote nul que l’on ne comptabilisera jamais. Ce qui veut dire, en définitive, renoncer à ses prérogatives. Mais, on a voulu sauver les meubles et une Déclaration finale sur le racisme a été adoptée. Les Droits de l’Homme régressent. Ça, c’est sûr.

ARTE programmait, le 21 avril, un Thema sur "La bataille des Droits de l’Homme". On y voyait de plus près ce qui se passe dans l’enceinte de l’ONU pour y remarquer que la démocratie et les Droits de l’Homme ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Ses représentants étaient vite agressés pour des raisons d’Ordre du Jour puisque cela contrariait la Chine. Ce pays qui monte, mais sans droits à la parole. Dieu s’invitait et prenait une place plus importante que celle de l’homme comme si c’était les Droits de Dieu qui étaient au programme.

Le débat, ensuite, entre Kohn Bendit et l’ambassadeur de France, se jouait après le film, en flip flop, dans une démonstration de ce qui devrait être, en théorie, et de ce qui existe, dans la pratique. Les concessions faites sont, en effet, très diplomatiques mais dégradantes pour celui qui en abusent ou les organisent. L’Homme est une entité responsable dans tous les cas ou se verra toujours contré par ses propres défauts. Il n’y a pas de volet "Droits" sans celui des "Devoirs et du respects de ses propres principes". Voilà un problème de démocratie majeur.

Sans prendre ces précautions, la Charia, antagoniste aux Droits de l’Homme, fera, un jour, partie des Droits de l’Homme et on oubliera certains de ses principes fondamentaux de valeurs alors qu’ils étaient signés d’emblée à l’origine du traité à l’ONU.

Beaucoup ont eu énormément d’espoir dans les changements avec les derniers JO qui devaient se dérouler à Pékin. Les espoirs commerciaux n’ont même pas tenu leurs promesses quand l’avenir est plus gris. Alors, les Droits de l’Homme... il vaut mieux passer au sujet suivant.

Aux dernières nouvelles "Les actions chinoises sont en passe de créer une bulle" dans l’Echo. Changer là-bas est aussi en gardant le cap d’avant. Le PIB à 6,1% est au plus bas depuis 10 ans. 530 milliards d’euros ont été injectés dans un plan de redressement pour stabiliser l’immobilier et les actions. Effet inverse à ce qui était escompté, la hausse des cours qui devrait correspondre aux valeurs dépasse les fondamentaux et l’indice du PER est passé de 12,8 à 21,6. Le Dragon chinois en avalerait sa queue.

20090420Pirate Pompéi.jpgVoilà qu’une histoire d’un autre temps qui revient dans l’actualité : la piraterie en Somalie. Un autre clash de civilisations, de cultures et de religions. Mais, on planche, parait-il, à Bruxelles. Une autre forme de politiquement incorrect, pour des yeux trop rivés à l’occidental qui réagissent par instinct dans un clignement réprobateur. On oublie ce qui se cache derrière cette Somalie qui a retrouvé le temps sans foi ni loi sans véritable gouvernement avec Mad Max comme leitmotiv.

N’est-ce pas plutôt de corsaires plutôt que de pirates dont la Somalie aurait eu besoin ? Eux au moins agissaient sous le couvert d’un drapeau et pour le bénéfice d’un pays.20090424Pirates Bruxellois.jpg Mais, le gouvernement y est inexistant ou inefficace.

Non, après cet inventaire d’événements qui se chevauchent en cascade et dans le désordre, on peut se poser la question : "Est-ce normal, ce grand chambardement, cette crise qui ne fait que suivre, avec plus de virulence, la précédente et qui tire dans tous les sens ?". Tout n’a-t-il pas fait son possible pour que cela se passe mieux, pourtant ? La politique aurait-elle des trous de mémoire ou pris des aiguillages mal contrôlés ?

Jean Ziegler dans son livre «  La haine de l’Occident » tentait d’expliquer le phénomène de rejet de la part des pays du Sud ou de l’Orient. Comment ne pas penser à la soumission du reste du monde quand il a connu une domination meurtrière ? Comment conduire l’Occident à assumer ses responsabilités et récuser les injustices qui sont commises au nom de l’État de droit ? Véritable contradiction entre démographie et pouvoir qui se donnent mutuellement des leçons de morales contre des leçons de religion comme s’il n’y avait pas, au milieu, la conscience de l’homme par lui-même et pour lui-même ? La dilution des responsabilités aurait-elle fait des dégâts irréversibles ? La pratique dément les valeurs qu’elles proclament et cela se termine par une bataille entre dieux de l’Occident et de l’Orient. Pour étayer les deux visions, il y a les promesses du direct pour les uns, contre celles des autres, en différé, dans un bal qui en perd le Nord et le Sud. N’est-il plus de règle d’assurer sa paix en soignant celle de son ennemi ? Les Droits de l’Homme sont universels, rappelons-le.

Parler de révolution en pensant au passé est totalement illusoire dans ces résultats. On s’en rend compte mais on se questionne tout azimut. On ne refait pas l’histoire, on la complète seulement. Le passé est ce qu’il a été. Aller contre le futur est toujours rétrograde et contre productif en finale et ce futur ne sera que ce que nous en faisons aujourd’hui. Il se construit par l’évolution des événements dans une suite ininterrompue de créations sans débuts et sans fins. On ne fait que s’adapter vaille que vaille aux circonstances.

On s’adapte encore, chez nous. Désormais, on ne parle plus dans notre langage de « discrimination positive », mais d’« encadrement différencié ». C’est plus proactif même si c’est la même chose avec d’autres mots. Évolutions des idées sans révolutions, vous disais-je.

Les élections européennes et régionales auront aussi leurs bons ou mauvais mots à dire ou à ajouter sur ce sujet comme à d’autres. Le tour de l’Europe à exprimer ses envies. Mascarade électorale ? Comme disent certains.

Mais, qu’est ce qui fait le bonheur du citoyen dans une démocratie ? Qu’est ce qui l’inquiète ou peut l’enthousiasmer cet électeur tellement capricieux ? Répondre à cela relève de la quadrature du cercle. Le bien de l’un ne fait pas celui de l’autre. On ne s’écoute plus pour se répondre, on se coupe par d’autres arguments en laissant l’interlocuteur sur sa faim d’interactivités.

La politique est, sans conteste, un sujet très personnel, partial même. On n’ose pas en parler dans une conversation qui n’aurait pas été constitué dans ce cadre. Pas un parti, ni un homme ne pourrait trouver "la" réponse en commun. Sera-ce "Au diable les partis" ou faudrait-il rechercher comment réconcilier le citoyen avec ses dirigeants ? Quelle est l’origine de cette hargne et de ces dissensions entre les candidats qui savent qu’ils seront d’office ou très vite mis hors jeu par la population ? Est-ce aussi une vue à court terme ? Il est vrai que si les caractères ne s’accordent pas à courte distance. Ils ne s’accorderont pas mieux avec l’éloignement.

20090330Europe elections.jpgEn occident, il y a ceux qui sont tombés dans le chômage qui, lui, augmente avec les crises, ceux qui travaillent qui essayent de se maintenir dans une large classe moyenne, mais qui s’essouffle, qui a peur de ne plus bénéficier de ce statut de ’privilégié’ pour l’époque et qui est près à fermer les yeux dans ce but, ceux qui plafonnent, enfin, au derniers étages de la hiérarchie et qui se sentent bousculés dans leurs habitudes. Ensemble, on ne sait pas vraiment où est le bout du tunnel et on ne aperçoit qu’une faible lueur à sa sortie.

S’il faut avaler, il vaut mieux que le suc ait le meilleur goût possible.

Alors, "Au suivant", chantait Jacques Brel, mais, ce sera dans le dernier article de ce triptyque.

 

L’Enfoiré,20070706Tour de l'espoir.jpg

 

Citations :

  • "L’idée de l’avenir est plus féconde que l’avenir lui-même.", Henri Bergson

  • "Le projet est le brouillon de l’avenir. Parfois, il faut à l’avenir des centaines de brouillons.", Jules Renard

  • "Le seul domaine qui reste à la philosophie est l’analyse du langage", Wittgenstein

 



12 réactions


  • La Taverne des Poètes 1er mai 2009 10:21

    Aujourd’hui c’est Premier mai : ruée sur le muguet et sur le Tamiflu qu’il faut avaler sans sucer !
    Le monde est muguet,
    le monde ému fait le guet.

    Vive le monde comme il va et chacun pour soi ! Mais les riches et les gouvernants d’abord !


    • L'enfoiré L’enfoiré 1er mai 2009 13:04

      Salut La Taverne,
       Heureux de te retrouver. Oui, c’est vrai, ne faudra-t-il pas masquer le muguet avant de le sentir. On ne sait jamais si quelqu’un y à respirer avant.
       La dernière phrase est un peu le résumé de ce tryptique. L’humour vient au milieu bien inséré.
       Tu verras que le dernier fait même peur. Mais j’y ai ajouté quelques petites surprises qui feront réfléchir.
       Le monde se fera aussi avec tes yeux et en fonction de la manière que tu l’interprètes.
        
       
       


  • maharadh maharadh 1er mai 2009 11:44

    Merci de cette note d’humour par ces temps grippés, crisés,grisés je ne sait plus au juste ce que l’on attend de nous, ni vu ni connu je t’embrouille ?

    La pensée du retraité... !!!!!



    Ma femme me dit : 

    « Qu’est ce que tu fais aujourd’hui ? »


    Je lui réponds :  

    « Rien »


    Elle dit : 

    « T’as déjà rien foutu hier !! »


  • maharadh maharadh 1er mai 2009 11:46

    Je dis : 

    « Oui, justement je n’ai pas fini ... !!!!!!!!! »


  • L'enfoiré L’enfoiré 1er mai 2009 14:00

    Salut Maharadh,
     Comment savais-tu ce que dit ma femme ?
     Tiens en regardant ton A Propos,, que c’est-il passé en 2003 ?
     Enfin si c’est pas indiscret, bien sur. 


  • maharadh maharadh 1er mai 2009 15:54

    @l’enfoiré,
    Vous n’avez jamais été sur mon blog malgré les liens ?
    En 2003 ma vie à implosée. je tente de me reconstruire notamment avec l’aide d’agoravox et de mon blog.
    Cordialement,


  • maharadh maharadh 1er mai 2009 15:55

    En plus j’oublie de vous le fournir : http://life-in-the-dead.over-blog.com/


  • L'enfoiré L’enfoiré 1er mai 2009 16:10

    @Maharadth,

     J’y suis allé mais sans l’avoir parcouru et je l’avoue sans avoir fait le lien avec vous.
     Honte à moi. Je comprends maintenant.
     Cela doit être terrible.
     Je ne suis pas logé à la même enseigne que vous. Plus rien derrière. Rien par avant.
     Se reconstruire, je vous le conseil par l’écriture. J’y suis passé et dans les passages à vide, c’est efficace. Je n’ai pas les mêmes préoccupations que vous, mais cela ne veut rien dire.
     Le jour d’aujourd’hui, on pourrait être beaucoup plus en sécurité sur la route. Tout existe, mais la vitesse et la puissance attire trop le prospect.
     Au sujet de la mobilité et de la voiture, j’ai écrit 2 articles. En voici, le dernier


  • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 1er mai 2009 16:21

    s
    Appliquons la grève aux armées L’Internationale

    Debout ! les damnés de la terre !
    Debout les forçats de la faim !
    La raison tonne en son cratère,
    C’est l’éruption de la faim !
    Du passé faisons table rase.
    Foule esclave, Debout ! Debout !
    Le monde va changer de base :
    Nous ne sommes rien, soyons tout !

    REFRAIN
    C’est la lutte finale
    Groupons nous et demain
    L’Internationale
    Sera le genre humain (bis)

    Il n’est pas de sauveur suprême ;
    Ni Diei, ni César, ni tribuns,
    Producteur, sauvons nous nous mêmes !
    Décrétons le salut commun !
    Pour que le voleur rende gorge.
    Pour tirer l’esprit du cachot.
    Soufflons nous mêmes notre forge.
    Battons le fer quand il est chaud !

    L’Etat opprime et la loi triche ;
    L’impôt saigne le malheureux ;
    Nul devoir ne s’impose au riche ;
    Le droit du pauvre est un mot creux.
    C’est assez languir en tutelle,
    L’Egalité veut d’autres lois
    « Pas de droits sans devoirs, dit-elle
    Egaux, pas de devoirs sans droits ! »
    Hideux dans leur apothéose,
    Les rois de la mine et du rail
    Ont-ils jamais fait autre chose
    Que dévaliser le travail ?
    Dans les coffres-forts de la bande,
    Ce qu’il a créé s’est fondu,
    En décrétant que l’on lui rende,
    Le peuple ne veut que son dû.

    Les rois nous saoulaient de fumées,
    Paix entre nous, guerre aux tyrans !
    Appliquons la grève aux armées
    Crosse en l’air et rompons les rangs !
    S’ils s’obstinent, ces cannibales,
    A faire de nous des héros,
    Ils sauront bientôt que nos balles
    Sont pour nos propres généraux !

    Ouvriers, paysans, nous sommes
    Le grand parti des travailleurs ;
    La terre n’appartient qu’aux hommes
    L’oisif ira loger ailleurs.
    Combien de nos chairs se repaissent
    Mais si les corbeaux, les vautours
    Un de ces matins disparaissent,
    Le soleil brillera toujours.

    n de ces matins disparaissent
    Le soleil brillera toujours

    Hideux dans leur apothéose
    Les rois de la mine et du rail
    Ont-ils jamais fait autre chose
    Que dévaliser le travail ?
    Dans les coffres-forts de la banque
    Ce qu’il a créé s’est fondu
    En réclamant qu’on le lui rende
    Le Peuple ne veut que son dû

    e la mine et du rail
    Ont-ils jamais fait autre chose
    Que dévaliser le travail ?
    Dans les coffres-forts de la banque
    Ce qu’il a créé s’est fondu
    En réclamant qu’on le lui rende
    Le Peuple ne veut que son dû


  • L'enfoiré L’enfoiré 1er mai 2009 16:38

    Marcel,
     Je n’avais jamais lu l’Internationale dans son entier. Merci. On en est assez loin aujourd’hui de ces idées de cette révolution. J’ai regardé hier le film enregistré du socialiste Salengro passé il n’y a pas longtemps. Ce soir, il y a le même genre d’événement sur FR2.
    Passé de mode ? Pas vraiment. Différent.
    Ce que dénonce mon article, c’est aussi la passivité des électeurs.
    La 3ème partie est même pire à mes yeux.


  • Marie-Laure Marie-Laure 1er mai 2009 19:10

    Monsieur oeuvre dans le commerce pour trouver des titres si accrocheurs ?

    http://frenchcarcan.com/


  • L'enfoiré L’enfoiré 1er mai 2009 19:24

    Marie-Laure,

     C’est plus banale que ça. Une hilarité bancaire. Je n’en dis pas plus.


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