samedi 17 mai 2008 - par simplementflo

Thank’s for the add

Comment sommes-nous passés d’un besoin de réconfort de notre égo à une valeur cuturelle absolue ?

Bonjour, je me présente : vulgaire surfeuse du web, confrontée à toutes ces "avancées" de communication que sont les réseaux et ces sites de de rediifission de la personnnalité, ces expositions des extensions de la personnalité et autres avatars tels que Myspace ou Facebook. Vulgaire consonmatrice, mais encore citoyenne tout de même et pas si riche que ça, alors je fais passer mes produits frais avant les gadgets et le recyclage avant toute chose.

Aujourd’hui, la vie de mon ex est clairement visible en surfant quelques secondes sur la toile. Quelle est la dérive qui a fait que nous "bandons" quand nous nous exposons, plutôt que vivre pour nous-mêmes ? Comment avons-nous pu nous laisser aller dans une cultutre du paraître plutôt que chercher à être nous-mêmes dans l’absolu ? Je m’interroge en questionnant ces pages.... Une putain d’école des fans !! Je te donne le max et tu mes donnnes 10/10 ! Un moyen de se flattter l’ego respectivement pour pas cher ! Je vais sur ta page et je te dis "aouais ! c’est pas trop de la merde" et tu me réponds la même chose !

Comment ne pas s’interroger sur sa propre valeur, juste une valeur monneyable ! Allez vous balader sur les blogs, ils échangent une visite contre 2 apparitions sur votre propre blog pour certains, 100 apparitions contre 50. Imaginez que le mec en face va se taper 100 visites sur le bog de l’autre ! Ça n’empêche, il va le faire ! Sur Myspace c’est un peu plus subtil. J’te colle sur ma liste et ’Thank’s for the add" ! J’ai un inconnu à rajouter à ma liste de "friends". Il sera pas là à mon anniversaire mais j’ai eu 2114 amis et 19643 visites sur ma page, toutes plus "shiny happy people" les uns que les autres. Voilà comment nous nous laisson aller à ETRE ! La valeur du soi est une VALEUR ECHANGEABLE ! La valeur du vivant est un bien de consommation, et moi aussi. Comment s’étonner que notre président soit "bling-bling" ? Et que des lois sur les organismes vivants soit votées dans un vide absolu de valeurs ?

Il n’est que ne le reflet de notre société ! Nous existons dans une société, lui comme nous ! Et la façon dont nous existons est déjà régie selon une valeur marchande car nous ne savons nous définir que dans la relativité par rapport à l’autre. Alors accordons nous de n’être que dans un reflet du miroir pendant que nous l’accordons à l’autre. Ou alors exigeons autant de l’autre que nous ne l’exigerons de nous. Il n’y aura de démocratie que tant que nous serons des CITOYENS !



6 réactions


  • Abolab 17 mai 2008 16:12

    Un article d’une rare intelligence, sur ce média.


  • Rousquille Rousquille 18 mai 2008 08:09

    Pourquoi un titre en anglais ?


    • Rousquille Rousquille 18 mai 2008 08:13

      D’ailleurs, je me demande ce qu’il veut dire...

      Merci pour quoi ? "Add" ça veut dire "ajouter", mais "thank’s for the add", ça cloche. Et puis pourquoi cette apostrophe après "thank" ? Thank is for the add ? Ce n’est pas de l’angalis correct.

      Bref, encore une fois une malencontreuse utilisation de la langue de l’Empire sur Agoravox...

      La langue anglaise et son usage à tort et à travers font partie à mon sens de cette manie de paraitre que vous dénoncez.


    • simplementflo 18 mai 2008 12:01

      Il s’agit justement d’une ironie (pardon en passant pour l’erreur orthographique, je ne pratique pas sur Myspace...). ll suffit d’aller faire un tour sur une page Myspace, c’est ainsi que le reconnaissant et flatté détenteur de la page remercie un autre détenteur de page pour sa visite. Leur accumulation, constituant une sorte d’audimat, semble finir par l’emporter sur le réel intérêt porté par les 2 parties quant à leurs productions respectives, objectif affiché à l’origine par Myspace.


  • simplementflo 18 mai 2008 12:24

    Encore quelques remarques.... Vous constaterez aussi que des messages purement personnels, et des albums entiers de photos y sont disposés et donc visibles au premier venu, mettant ainsi en exposition une communication décomplexée que tant d’autres moyens permettent sans cette exhibition. Pour terminer, comble du ridicule, vos idoles mortes ont aussi des pages, et vous remercient de vous compter parmi leurs amis !


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