Trump : Les ferments d’une guerre
1. Un monde occidental en mutation
Dans un Occident qui se nationalise et s’éloigne de la démocratie, l’élection de Trump ne surprend guère. Elle marque non pas l’aboutissement d’une mondialisation humaniste et socialisante, mais la rupture avec l’idéal d’équité et de tolérance capable de fédérer une population mondiale autour d’une unité fondamentale : l’espèce humaine. Historiquement, les humains ont évolué du couple au groupe, au clan, à la nation, et aujourd’hui, les moyens de communication et de production permettent d’envisager une planète unifiée. Cependant, cette vision d’un "village mondial" est souvent entravée par une lecture immédiate de l’histoire humaine, influencée par nos instincts primitifs.
2. L’immédiateté et ses dangers
La société moderne est dominée par l’immédiateté et la vitesse, au détriment de la réflexion à long terme. Une information biaisée maintient les citoyens dans un état d’aliénation, les poussant à se tourner vers la sécurité illusoire du passé. C’est précisément ce rôle que jouent les dirigeants nationalistes en reconstruisant des paradigmes du passé. Cependant, croire que l’évolution future repose uniquement sur la réflexion intellectuelle sans considérer les événements imprévisibles est une erreur majeure.
3. Le paradoxe économique
L’économie moderne illustre cette contradiction. Les avancées technologiques ont permis une productivité accrue dans les secteurs primaire et industriel, rendant les biens de consommation accessibles à faible coût. Pourtant, cette quête de productivité entraîne une réduction des emplois et fragilise le financement des services publics. Il devient impératif de concevoir une organisation socio-économique adaptée à cette évolution, où le coût de l’existence ne repose pas uniquement sur le travail salarié. Celui-ci ira en s’amenuisant, et les Humains devront acquérir les savoirs et connaissances leur assurant un futur paisible et éddoniste dans la mesure de leur capacité à maitriser les relations interpersonnelles et l’équité commerciale sans remettre en cause l’esprit innovant que procure la compétition de nature, conçu pour progresser et non détruire.
4. Les dérives du libéralisme économique
Le libéralisme économique aurait pu humaniser le monde grâce à un commerce équitable. Malheureusement, les néolibéraux ont imposé une concurrence déloyale, favorisant les délocalisations et la désindustrialisation dans leur quête de profits. Cette dynamique a non seulement détruit l’idée d’une mondialisation harmonieuse mais aussi alimenté les mouvements nationalistes.
5. Le défi d’un village mondial
Les citoyens, souvent attachés à leur quotidien, peinent à concevoir un monde unifié. Pourtant, l’histoire nous montre que l’unification d’états, comme en France ou en Europe, n’a pas effacé les cultures locales, mais les a transformées au fil du temps. Le refus de relever le défi mondial tient davantage à une peur de l’inconnu qu’à une impossibilité réelle.
6. Vers une nouvelle économie normative
Notre économie mondiale est fondée sur une logique de pillage, où la valeur d’un produit n’est souvent définie que par le temps nécessaire à sa production. Il est temps d’envisager une économie normative basée sur les besoins biologiques humains, plutôt que sur des comportements primitifs tels que l’attachement à l’or. Cette approche pourrait éliminer les barrières douanières et instaurer une véritable équité économique.
L’Homme, l’ego et la monnaie : une réflexion sur nos structures sociétales
7. La monnaie et l’obsession de toute-puissance
Avec le libéralisme, l’Homme a accepté la fonction de la monnaie. Cependant, il doit apprendre à maîtriser l’obsession de toute-puissance qu’elle peut engendrer. Ce pouvoir, souvent mal géré, exacerbe les déséquilibres au sein de nos sociétés.
8. Comprendre et gérer l’ego
L’ego différencié habite chaque individu. Cependant, une méconnaissance du « vieil homme » et des instincts primitifs nous pousse à interpréter cet ego de manière imparfaite, menant à des normes sociétales imparfaites et conflictuelles. Nos sociétés, qu’il s’agisse de la culture, de l’éducation, de la justice ou de l’économie, ne sont que des reflets de cette imperfection.
L’ego ne peut fonctionner seul : il cherche son reflet dans l’autre et se nourrit de la vie en collectivité. Cette interdépendance est essentielle à la survie de l’espèce. Dans ce cadre, la collectivisation des ego est la base de nos existences. Sans les autres, aucun ego ne peut véritablement exister ni créer.
9. Vers une coexistence harmonieuse
Reconnaître que l’ego des autres est un miroir du nôtre pourrait réduire les conflits. Cela n’entrave pas le développement individuel, qu’il soit basé sur des caractéristiques génétiques, morphologiques ou culturelles. En réalité, cette diversité est une richesse et un fondement de l’identité.
Cependant, nos instincts peuvent conduire à des comportements problématiques : l’obsession pour des symboles distinctifs ou des objets culturels a souvent généré des conflits. Cette sacralisation des différences culturelles, bien qu’elle ait des racines anthropologiques, doit être revisitée pour favoriser l’harmonie.
10. La connaissance humaine et ses dérives
La complexité des relations humaines pourrait théoriquement permettre une harmonie sociale. Pourtant, cette connaissance est souvent subordonnée à des objectifs matériels, comme la recherche de profit. Les avancées scientifiques, par exemple en génétique, soulèvent des inquiétudes : plutôt que de protéger la diversité humaine, certaines applications visent à maximiser la rentabilité ou l’efficacité, au détriment de l’éthique.
11. Mythes de la créativité et de la concurrence
Une idée répandue suggère que la créativité naît de la concurrence et de l’affrontement. Pourtant, cette croyance repose davantage sur nos imperfections érigées en normes. En sollicitant de manière excessive des instincts reptiliens, nous amplifions les tensions et alimentons des comportements violents. Cela crée un cercle vicieux d’individualisme exacerbé, où l’autre est perçu comme un obstacle plutôt qu’un partenaire.
12. L’universalité des ego
Les ego, composés des mêmes forces que celles de l’univers, illustrent la diversité des opinions et des expériences humaines. S’associer et vivre ensemble ne signifie pas uniformité, mais acceptation des différences dans un mouvement perpétuel. La stagnation est incompatible avec la vie, tout comme l’harmonisation des ego est essentielle à l’évolution sociale.