samedi 6 mars 2010 - par A.S BENOIT

Un emploi ? Non merci !

 « Emploi », ils n’ont que ce mot-là à la bouche. Trouver un emploi… Droit à l’emploi… Sans-emploi… A la longue, ça devient franchement injurieux. Qu’ils se les gardent leurs emplois de malheur ! J’ai autre chose à faire, moi, messieurs, je travaille ! Et ça devient de plus en plus difficile dans une société où tous ses congénères sont devenus des larves.
 
Il y a encore quelques dizaines d’années, la majorité des individus ne se traînaient pas, la larme à l’œil, en recherche incessante d’« emploi ». Ils possédaient un métier ou un savoir-faire, quelquefois même transmis de père en fils. Ils étaient bergers, ébénistes, dentellières, ramasseurs de pommes, éleveurs, couturières, commerçants. Longue était la liste des métiers. Bizarrement, ils ont presque tous disparu….
 
Il n’y a plus que des employés. Certains résistent encore mais payent le prix fort[1]. Et ils ne tiendront pas longtemps. Tôt ou tard, ils y passeront et sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Le train est en marche, le but est de faire à terme de tout « citoyen » un salarié ou un franchisé. C’est-à-dire un serf, voire un esclave. Un individu qui ne possède ni son outil de travail, ni ce qu’il produit et surtout qui a perdu tout savoir-faire spécifique. Bien obéissant. Corvéable à merci. Remplaçable au pied levé.
 
Exercer un métier est devenu pratiquement impossible. Par toutes une série de lois, de réformes insidieuses, on a restreint les libertés d’activité, d’échange et de commerce. Très souvent, la soi-disant sécurité du consommateur et/ou du travailleur a servi de prétexte. Des interdictions, des homologations (maraîchers), des normes de sécurité impossibles à remplir par un indépendant (ébénisterie par exemple), des normes d’hygiène et bien sûr des taxes innombrables ont fini par écœurer le peuple de travailler à son propre compte. Dans la grande esbroufe de la dérégulation et le tam-tam du libéralisme à gogo, on a purement et simplement enlevé à chaque être humain la capacité à s’auto-suffire.
 
Travailler est dorénavant interdit. Il faut faire de la plus-value. Nuance. C’est le nouveau mot d’ordre. Malheur à ceux qui n’en font pas !
 
Même la Nature a été mise au pas. Elle qui osait oeuvrer à l’œil… On l’a franchisée et brevetée. Ceux qui travaillaient sous ses ordres ont été évincés. Les cultivateurs, les fermiers n’existent plus. Chaque année, de nouvelles normes d’exploitation les empêchent d’exercer leur métier... Les agriculteurs d’aujourd’hui sont des franchisés, ils n’ont plus aucun savoir-faire. On leur livre tout en kit. Les méthodes de travail sont encadrées ; les fournisseurs et revendeurs imposés. Ils exploitent la matière vivante comme on gère une unité de production. Ils font du porc en série, de la volaille version camp de concentration, du blé, du lait exactement comme on fabrique en masse une pièce d’usine. Tout se nomme « produit ». Tout est abject, informe, dénaturé mais plus personne ne connaît aujourd’hui le goût du lait naturel, celui du pain ou du vrai poulet…
 
Tous ces franchisés sont endettés jusqu’au cou et ils le resteront à vie. En bons serfs, ils ne doivent survivre qu’à crédit. Chaque année, le franchiseur leur impose une nouvelle dépense et ils suivent. Ces imbéciles ont toujours « besoin » d’un nouveau tracteur ou d’un nouvel hangar, persuadés que grâce aux prouesses technologiques ils s’en sortiront enfin ; ce qui, bien sûr, n’arrive jamais.[2]
 
Les femmes aussi y sont passées. Elles qui, il fut un temps, travaillaient sans salaire…On a réussi à les salarier en leur laissant croire que ça les libérerait. Ç’a surtout libéré la place qu’elles occupaient. Le foyer laissé vacant, le capitalisme s’est alors ouvert un vaste marché ! Préparation des repas, ménage, couture, garde des enfants… du jour au lendemain, absolument toute la vie quotidienne est devenu payante. Et vivre est devenu hors de prix.
 
Les femmes n’y ont vu que du feu. Empêtrées dans leurs complexes d’infériorité elles se sont jetées dans la gueule du loup. Plutôt que d’être « asservies » à leur famille elles ont opté pour la chaîne de travail ou le travail de bureau abrutissant.[3] Quelle libération ! Oui, aujourd’hui il est plus glorieux de trimer pour Generali ou la BNP que pour sa progéniture. Vendre des saletés d’assurances est plus épanouissant que de veiller au bien-être de la chair de sa chair. La majeure partie trouvent cela dégradant d’être femme au foyer... On a réussi à le leur faire croire. Certaines préfèrent même s’occuper des enfants des autres au lieu des leurs. Pourquoi ? Elles sont pa-yées ! rétribuées ! Indemnisées ! salariées comme il se doit ! Elles existent donc…
 
C’est le but d’une vie aujourd’hui : Avoir UN emploi.
 
On a persuadé un peuple de moutons que le servage était le nec plus ultra d’une vie réussie. Qu’il n’y avait pas d’autre issue que de mettre son existence au service de ces hydres qu’on appelle « entreprises »[4]. Près de 500 000 bêtes de somme employées chez Carrefour. 325 000 chez Sodexho. Tout cela pour nous usiner de la nourriture en kit. 300 000 chez Veolia qui, entre autres, a l’amabilité de nous vendre l’eau de nos nappes phréatiques.
 
Ces monstres sont des « machines à cash » comme l’avouait, lui-même, Didier Lombard, président d’Orange[5]. Elles fonctionnent sur un modèle totalitaire et se nourrissent de chair humaine. La majeure partie des employés sont des esclaves, des robots-humains qui souvent n’ont même plus de nom mais simplement un identifiant (du type ASBEN8589 chez Orange). Coupés du monde réel, ils reçoivent les ordres directement des ordinateurs, leurs nouveaux contremaîtres. Traqués par les machines ou des supérieurs invisibles ils sont mis sous pression et doivent suivre le protocole à la lettre sous peine de destitution immédiate.[6]
 
On y souffre le martyre, oui, mais pas parce que le travail est difficile (il y en a de très difficiles qui rendent heureux) simplement parce qu’il est dénué de tout sens.
 La névrose est telle que certains employés préfèrent mourir plutôt que de perdre leur place maudite. Dépressions, tentatives de suicide, suicides… Chaque jour ce sont des désespérés malades de leur emploi qui s’accrochent à leur bulletin de salaire. Il suivent le mot d’ordre général : « il faut tenir ! » Le Ministre du Travail, Xavier Darcos , l’a bien dit : « il y a pire que le stress au travail, il y a le stress au chômage[7] ! »…
 
Et pour tenir, chacun à sa méthode. La bouteille de vin blanc à 20 h, quelques joints bien tassés, la dose quotidienne d’antidépresseurs… et bien sûr, le divan…. Les psys veillent au grain. Il en existe des hordes spécialisés dans la gestion du stress au travail. Ils sont devenus de véritables flics de l’ordre établi. Ils ne conseillent jamais à leurs brebis de changer radicalement de vie mais simplement… de service, de suivre une formation, ou de prendre un crédit, histoire de se donner du bon temps.
 
Quand les salariés ne tiennent plus la cadence imposée ou qu’ils sentent l’heure du licenciement arriver, certains s’accrochent encore malgré tout. Tête baissée, ils se jettent par la fenêtre au lieu de prendre tout simplement la porte, la tête haute. 35 suicides Chez Orange en deux ans. Une dizaine chez Renault. Chaque entreprise traîne son lot de martyrs, morts d’avoir trop idolâtré le Temple de l’Emploi.
 
En d’autres temps, dans une autre civilisation, c’eut été une victoire de s’affranchir et d’être libre. Imagine-t-on un serf supplier son maître de le reprendre quand celui-ci le met à la porte à du domaine. Non. Et bien c’est aujourd’hui le cas puisque être « sans-emploi », c’est devenir aux yeux des autres un citoyen de second ordre… Seuls les « employés » se sentent libres. Pourquoi ? Parce qu’ils gagnent de l’argent et qu’on leur a fait croire que c’était le vrai nom de la liberté.
 
Gagner de l’argent est le but suprême du nouveau serf. Le degré de servitude se mesure d’ailleurs toujours au désir d’argent. Les « riches » comme les « pauvres » se plaignent perpétuellement du manque d’argent.Cette litanie on l’entend à tous les étages : « J’ai besoin d’argent ! »
 
C’est d’ailleurs aussi la seule chose que réclament les « anti-capitalistes » comme le niais Besancenot : de l’argent ! de l’argent ! Des augmentations, des points-retraite, des primes, des emplois pour tout le monde, les femmes, les étrangers, les chiens, les chats…
 
Aucune inquiétude de ce point de vue ! Des emplois, on va vite vous en trouver puisque vous aimez tant ça. Et pour l’argent, il y aura toujours du rabe… C’est la règle. Les employés n’en font jamais rien de toute façon c’est bien pour ça qu’on leur en donne. De l’argent, en veux-tu, en voilà ! Même dans la poche du serf, l’argent est toujours au Seigneur. C’est fou comme ça resserre même le fil à la patte une bonne prime ou une augmentation.
 
Qui s’en servirait pour se faire la belle ? Personne. L’évasion consiste à s’installer plus confortablement encore dans son écœurante petite prison : abonnements câble, TV écran-géant, I-pod, I-phone (nouveau bracelet électronique généralisé) et vacances grotesques à l’autre bout du Monde vissé sur une chaise longue…
 
Dans l’histoire de l’humanité, rarement on aura vu un peuple plus servile que tout cet amas d’Occidentaux. Serviles et d’une pauvreté extrême. Gavés de plats préparés, abêtis, cancérisés, dénués de toute spiritualité, ils vivent, terrorisés par l’avenir, dans un état de dépendance absolue. Si la franchise saute, on finit à la rue. Si le supermarché ferme, on crèvera de faim malgré son joli petit salaire.
 
La plupart des citoyens ne sont que des outils d’un système, juste bons à être « employés ». Incapables de changer de vie. Incapables de subvenir à leurs propres besoins. On les a dépossédé d’eux-mêmes. Ils ont oublié tout ce que leurs ascendants savaient. Leurs ancêtres travaillaient dur certes mais ne faisaient pas la queue chez LIDL munis de coupons-reduc’ histoire d’acheter ce qui aurait poussé à l’œil dans leurs jardins.
 
Le jour où tous les « travailleurs » comprendront que l’exploitation ce n’est pas le travail qui, lui, est essentiel à la vie, c’est la paye, ce jour-là signera la mort du capitalisme. C’est le jour de la paye qu’on acquière son ticket pour l’asservissement général.
 
Chaque « salarié » devrait se regarder dans une glace et se demander pourquoi il travaille. C’est une question essentielle. Avoir besoin d’argent n’est pas une réponse. Il faudrait mieux se demander pourquoi a t-on tant besoin d’argent ?
 
A-S Benoit
 


[1] Heures de travail doublant les 35 heures, absence de prise en charge sociale, impôts, charges tout azimuts et problèmes administratifs à rendre fou.
[2] Voir à ce sujet le documentaire « Herbe ». Il démontre, par l’exemple, qu’un « producteur de lait » gagne mieux sa vie en laissant ses vaches au pré à l’année plutôt qu’en s’industrialisant (étables sophistiquées, compléments alimentaires, tourteaux de soja, etc.)
[3] Précision : je n’ai rien contre le travail des femmes en soi, bien au contraire. Je trouve simplement sa généralisation très suspecte.
[4] Les petites entreprises (moins de 10 salariés) n’emploient que 2,3 M de personnes. Une dizaine d’entreprises emploie 2,5 M de salariés en France.
[5] « “On est passé d’une culture de service public à une machine à cash” a déclaré Didier Lombard lors d’un chat avec les lecteurs du Monde.
[6] Il suffit d’avoir en ligne un employé de call-center pour s’en rendre compte. A l’autre bout du fil, ils n‘écoutent pas leur interlocuteur humain mais répètent inlassablement des phrases automatiques : Bonjour madame Dumont. Veuillez appuyer sur la touche F1 de votre ordinateur madame Dumont. Merci madame Dumont.  
[7] Déclaration à l’Assemblée Nationale le 20 octobre 2009 suite à la vague de suicides chez France Telecom.


92 réactions


  • Lucien Denfer Lucien Denfer 6 mars 2010 08:47

    Une vision de la société qui porte en elle les germes de la révolte et qui touche au coeur du problème de nos contemporains. La servitude volontaire et l’enchainement à des possessions matérielles ne sauraient combler le vide de nos vies totalement dénuées de sens.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 6 mars 2010 09:51

    ASB,

    si l’on constate qu’en plus, il n’y a plus que l’armée, le service civil, les milices privées, les vigiles qui embauchent, c’est très enrichissant ! Et de savoir que les filles y vont tête baissée dans ces entreprises de soumission publiques...ça fait rêver !

    Pendant ce temps là, eux y zon tout compris du système : http://www.musicme.com/Compilation/Tout-Peut-Arriver-something%27s-Gotta-Give-bof-5099751503521.html?play=08

    a+, L.S.


    • appoline appoline 6 mars 2010 18:55

      @ Lisa,


      Il y a des requins partout, chez les pétroliers par exemple, le gérant a tout intérêt à plier l’échine côté carburant s’il veut continuer à faire tourner ses baies de mécanique, sinon ils ajoutent un avenant au contrat, notamment au niveau du prix du loyer pour calmer les ardeurs ; de l’exploitation à l’état pur. Il y a de quoi dire sur Total ou BP. Ils peuvent toujours s’en mettre plein les poches, les protocoles de travail sont draconiens.

      Les ambiances de chien font rages dans le milieu hospitalier aussi. Je n’ai jamais connu une ambiance de chiottes pareille ; la durée de vie professionnelle d’une infirmière est entre 5 et 10 ans, un boulot de merde, des horaires à la con, des responsabilités à la pelle et en plus une surveillante à qui il faut lécher les bottes car c’est elle qui note, alors pas bon pour l’augmentation et l’avancement. Quand on a affaire à des maquerelles qui ont 30 ans de boutique et qui ne supportent pas le moindre défit alors c’est le harcèlement, les coups bas.

      Dans l’administration aussi, c’est pas mal, les chefaillons n’ont pas assez de baffes dans la tête seule alternative pour leur mettre du plomb dans leur demi cerveau pourtant il est si évident qu’un employé bien dans ses baskets est beaucoup plus rentable pour une entreprise ou une collectivité. Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre cela, mais là aussi, le niveau n’est plus ce qu’il était.

    • zelectron zelectron 6 mars 2010 10:40

      Les enfants de la haute bourgeoisie ne connaissent pas cette impasse : ils ont les plus grandes chances de garder la tête hors du lot : à coups de cannabis, cocaïne et autres héroïnes ?


    • Atlantis Atlantis 6 mars 2010 21:10

      "J’aimerais que la majorité d’entre nous aient la possibilité de choisir et non de subir...Malheureusement il nous faut nous loger, nous nourrir , nous chauffer..."

      ben oui, chaque médaille a son revers. travers dans lequel le texte de l’auteur ne tombe pas, appelant à réflechir à ce que l’on a perdu pour ce que l’on a gagné. et s’apercevoir que le solde est négatif.

      ça me fait penser au billet sur le DIY paru hier. un peu une manière de retourner aux sources, à l’autonomie. un premier pas, en espérant qu’il soit suivi d’autres pas ...


    • sisyphe sisyphe 7 mars 2010 02:23

      Par chantecler (xxx.xxx.xxx.232) 6 mars 10:01

      Votre pamphlet est juste..Il me semble que vous décrivez l’aliénation à la façon d’un certain ...K.Marx. ! Je ne suis pas certain que les femmes , par exemple , aient décidé d’être caissières , plutôt que de s’occuper de ses enfants...Elles n’ont plus le choix..

      J’aimerais que la majorité d’entre nous aient la possibilité de choisir et non de subir...Malheureusement il nous faut nous loger, nous nourrir , nous chauffer...

      Vous parlez des emplois déqualifiés , mais plein de gens qui se retrouvent sur le pavé avaient un emploi qualifié , dont ils étaient fiers. Cette perte de qualification est dramatique , car ce n’est pas à l’école que l’on apprend l’ébénisterie , par exemple...

      Les enfants de la haute bourgeoisie ne connaissent pas cette impasse : ils ont les plus grandes chances de garder la tête hors du lot .

      Certains vous diront qu’en retroussant ses manches , il est possible d’apprendre la boulange ou la plomberie...Reste que s’installer à son compte n’est pas aisé . Combien d’artisans chassés de leurs ateliers pour en faire des lofts....

      Bref, il manque à votre cri l’essentiel : après avoir dénoncé , des propositions .

      D’accord avec Chantecler

      Cet article est un salutaire coup de gueule, mais...

      les femmes se sont mises à travailler au lieu d’élever leurs enfants, les hommes ont dû renoncer à un métier, pour de venir salarié, employé.... par OBLIGATION de répondre à des besoins (réels ou créés, certes) : le prix des loyers a explosé de façon exponentielle, constituant aujourd’hui plus de 40% d’un budget familial.

      Les queues devant les hard discount, comme les centaines de milliers de repas servis par les Restos du coeur et autres soupes populaires, ne sont que la conséquence des difficultés de plus en plus grandes à boucler des budgets devenus faméliques ; 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté en France.

      Alors, se lancer tout seul pour créer son propre métier ; combien peuvent le faire (risques pris alors qu’on a en charge une famille), combien le font, et surtout combien y réussissent ?

      Ce qui était possible il y a encore une vingtaine d’années, ne l’est plus, du fait de la mondialisation ; concurrence non-libre, et faussée, par les produits, services, de pays où la rétribution de la main-d’œuvre est dérisoire, où aucune protection sociale n’existe, spéculation qui pousse à la baisse, voire à la faillite des centaines de millions d’individus, dumping social, etc, etc...

      La solution n’est pas dans des choix individuels de rupture, fussent-ils courageux ; isolés, ils sont condamnés à être engloutis par leur manque de compétitivité, face aux multinationales de l’exploitation de la vie.

      Les solutions sont, forcément, comme toujours, collectives ; elles exigeraient une mobilisation de masse, au niveau mondial, pour forcer à un changement radical du système capitaliste néolibéral mondialisé.

      Et, en tout premier lieu, la vitale REFORME MONÉTAIRE, qui supprimerait le pouvoir des mafias de banksters, spéculateurs, et autres financiers, qui mettent l’ensemble de l’humanité à genoux, pour les énormes profits d’une caste. 

      Oui, la nécessaire révolte ne peut être que collective, le fruit d’une mobilisation générale, pour imposer ce radical changement de système, qui permettrait une plus juste redistribution des richesses, et aux citoyens d’avoir prise sur leur propre destin. 

      ET cette mobilisation collective ne peut s’opérer que par la re-création d’un LIEN SOCIAL, que le système libéral a tout fait pour détruire, condamnant chaque citoyen à n’être plus qu’un consommateur, une « cible » marketing ; isolé, confronté à ses charges, ses crédits, les conditions de sa survie, la peur du chômage, de l’exclusion.

      Alors, espérons que les effets de la crise, qui vont être de plus en plus dévastateurs (on le voit avec la Grèce), vont pouvoir recréer cette nécessaire SOLIDARITÉ entre tous les exploités, les grugés, les victimes d’un système de plus en plus inique, de plus en plus meurtrier.

      C’est, à l’heure actuelle, le seul espoir.

      C’est ça ou bien les tenants des leviers de la finance, appuyés par leurs relais politiques, trouveront le moyen de déclencher une guerre, pour garder les rênes... 

      Mobilisation et solidarité, à travers les mouvements de défense des consommateurs, des citoyens ; actions en justice en nom collectif, grèves générales, campagnes de boycott, résistance active, désobéissance civique ; retrouvons les armes de notre défense ; il en va de notre survie.


  • Gollum Gollum 6 mars 2010 11:10

    A chantecler : Bref, il manque à votre cri l’essentiel : après avoir dénoncé , des propositions .


    Mais vous avez mal lu. L’essentiel est là : 

    « Le jour où tous les « travailleurs » comprendront que l’exploitation ce n’est pas le travail qui, lui, est essentiel à la vie, c’est la paye, ce jour-là signera la mort du capitalisme. » 

     En un mot il faut accepter de sauter dans le vide, montrer que l’on n’a pas peur.. Je sais, c’est très difficile mais c’est la seule réelle solution. Ou attendre que la Capitalisme s’auto-détruise, ce qui ne va pas tarder à arriver.

    L’écrivain Henry Miller l’a mis en pratique. Conscient que le travail à l’américaine était de l’esclavage, il a sciemment accepté d’être SDF, sans ressources aucunes, pendant des années, persuadé qu’un jour il serait un grand écrivain, ce qu’il finit par devenir.
    On est loin dans un tel cas des suicides de salariés, incapables de donner leur démission, tétanisés par la peur du sans-emploi et de ce fait préférant la mort.. en laissant toute une famille désemparée..

    A l’auteur : bravo pour ce pamphlet d’une justesse sans pareille. J’applaudis des quatre mains...

    • Antoine Diederick 6 mars 2010 15:14

      allez pour vous un aphorisme :

      « Se dépouiller, c’est s’enrichir »....

      euhhh, pas trop tout de même, vivons.


    • Gollum Gollum 6 mars 2010 17:39

      A chantecler : Comme le rappelle l’auteur , certains se sont lancés dans le vide , au sens propre , car au delà des mots il y a le désespoir réel. ; quand on est technicien de bon niveau et que l’on vous fait comprendre que votre qualification n’a plus aucun intérêt....



      Je ne me permets pas de juger ces gens. Impossible de se mettre dans une tête. Par contre c’est précisément parce qu’ils refusaient le vide créé par une démission qu’ils se sont lancés dans le vide concrètement.. Bien que me refusant à juger, je ne peux m’empêcher d’y voir de la lâcheté, d’autant qu’on laisse souvent en plan toute une famille..
      Quant au fait d’être technicien de haut niveau ravalé plus bas que terre, j’ai connu la même situation et c’était 90 % du temps.. Pas de quoi fouetter un chat à condition d’avoir une vie intérieure et de mettre sa fierté ailleurs..
      Hors le problème de beaucoup de nos contemporains, c’est qu’ils ont perdu la capacité d’avoir une vie intérieure. Ils n’existent plus que par leur statut social et la fierté qu’ils croient lire dans les yeux de leurs épouses. Si on leur enlève ce statut social, ils sont comme morts.

      Il est frappant d’ailleurs que la solution de l’auteur vous soit passée inaperçue.. Il s’agit d’une position éthique, psychologique.. alors que vous semblez avoir une grille de lecture marxiste qui appelle à une solution sociale. C’est la naïveté des marxistes et leurs disciples de croire à une telle possibilité. Il n’y a de solution qu’individuelle et spirituelle qui si elle devenait majoritaire pourrait aboutir à une solution sociale..

  • John Lloyds John Lloyds 6 mars 2010 11:26

    A.S. Benoît, je vous aime. Superbe .... Encore !!!!!

    Un texte quasi-Nietzschéen, appelant à un renversement des valeurs. Mais ne vous y trompez pas, la liberté coûte tellement chère, culturellement parlant, elle nécessite un tel décalage par rapport à la dépendance que le système crée délibérément pour nous maintenant asservis, qu’elle restera pendant longtemps l’apanage d’une infime minorité. L’essentiel de la population, zombifiée, préfèrera continuer à faire la queue pour l’abattoir, à l’image de ces bovidés ruminant dont l’existence n’a de sens que dans leur enclos.


  • hunter hunter 6 mars 2010 12:21

    Salut Anne-Sophie,

    Joli texte (décidément,j’aime votre style), bien vu au niveau de l’analyse.
    Un petit bémol toutefois : il existe des médecins qui font un vrai boulot formidable, dans l’aide qu’ils apportent aux salariés broyés par cette machine économique aussi inhumaine qu’inplacable. Ils peuvent être médecin du travail (et en tant qu’ancien DS, j’en ai connu un avec lequel j’ai bossé qui vraiment faisait un taff exceptionnel), généralistes ou bien certains psys par exemple, qui ont ouvert des consultations (en général dans les hôpitaux publics), sur la thématique de la souffrance au travail.
    Je ne parle pas des psys « classiques », qui même s’ils sont compétents, doivent être assez dépassés par ce qu’ils voient et entendent, mais le corps médical quand même, dans sa majorité, fait du bon boulot. Et à l’heure actuelle, ce n’est pas facile pour eux :ils sont contrôlés de toutes parts, doivent sans cesse se justifier, au nom des sacro-saintes « économies » .

    Sinon, à mon humble opinion, c’est un bon papier que vous publiez là.

    Merci, bonne journée et au plaisir de vous lire à nouveau.

    Cordialement

    H /


    • vinvin 7 mars 2010 01:35

      Bonjour.


      Oui, bien sur, mais là vous parler principalement du « corps médical » ce qui n’ est pas forcément le cas dans tous les autres métiers.

      De plus, « le corps médical » a aussi ses bons, et mauvais éléments !.....

      Il y a le connard de chirurgien qui a failli faire crever mon ex épouse, et le champion des chirurgiens qui l’ a ré-opéré et qui a réussi a la sauvée.

      .....................................................................

      Je pense que compte tenu des douleurs don je suis victime au niveau de ma hanche, je vais devoir moi aussi me faire opéré un jour ou l’ autre, donc, a que si vous connaissez un meilleur chirurgien que STÉPHANE DELAJOUX, je serais très heureux de le consulté.




      VINVIN.






  • jack mandon jack mandon 6 mars 2010 13:50

    @ A. S Benoit

    Issu d’un monde artisanal, de tous les métiers du bois, du 17ème au XXème siècle,
    je suis riche d’un enseignement séculaire, qui évoque le plaisir de l’ouvrage bien fait.
    Façonner, polir, modeler, pétrir, mettre en forme et mettre en mots.
    Le plaisir d’être et celui de voir émerger de soi.
    Humaniser, animer la matière brute avec respect et tendresse.
    La porter comme une femme son enfant,
    la libérer et l’offrir comme une femme qui fait son enfant.
    Là est l’essence d’un renouveau...vieux comme le monde et pourtant oublié.
    Oublié des hommes qui se perdent dans l’abstraction illusoire de l’argent.
    L’homme devient un misérable voleur lui qui concentre dés le réveil,
    dans sa tête peuplée de profits, d’arrogance, d’abstractions,
    des stratégies stériles pour son équilibre physique, mental et spirituel.
    Deux options s’offrent à nous entre le Pourquoi et le Comment.
    Le pourquoi me semble appartenir au passé compte tenu
    de l’urgence de faire émerger la solution maintenant.
    Le comment ouvre, explore, illumine,
    Comment me positionner pour me réaliser en moi même
    et dans le partage avec l’autre et avec les autres.
    Ce n’est pas une vue de l’esprit
    de penser que la femme est l’avenir de l’homme.
    Pour ce que j’évoquais plus haut à propos de la femme maternant.
    J’aimerais vous entendre
    Merci pour l’inspiration qui confirme ce que je pense de la femme


  • Gueudin 6 mars 2010 14:57

    Merci pour cet article. Y a-t-il un dvd de prévu, ou une série ?


  • Antoine Diederick 6 mars 2010 15:09

    Oh, Madame Benoit, je crois entendre à vous lire, tous mes ascendants biens nés, faits de ce bois que l’on nomme chêne, qui n’avaient pas de doute, tout du moins, qui l’occultaient....car pour vivre , en effet, il faut quelques convictions bien assises, quitte à en souffrir....

    mais cela fait bien, quelques considérations à asseoir quelques réussites alors même qu’au bout du compte le bonheur fait défaut....

    tout cela pour vous dire, à vous, j’entends, qu’il vaut mieux parfois laisser aller les choses, plutôt qu’à regretter qu’elles ne soient pas.....

    première réaction lecture diagonale....

    seconde lecture demain...à jeun !!!! smiley


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 mars 2010 15:25

    Excellent cet article .

    J’ ai appris boulanger en 1960 ; haut comme trois pomme j’ avais 14 ans .

    12 heures de turbin par jour . Certaines fois quinze .

    La meilleure période de ma vie .

    On apprenait tous les coups de main . Par terre pas de carrelage . Un vieil évier dans un coin .
    Un patron d’ apprentissage avec plein de connaissances pratiques . Fallait s’ accrocher , mais quelle fierté de créer chaque jour , le pain , les baguettes , les croissants , brioches , éclairs , religieuses , choux à la crème , tartes aux fruits , croutes de bouchées , babas , petits fours , vacherins glacés , biscuits en tout genre , l’ odeur du pain qui sort du four , la satisfaction du travail accompli , les bûches , les pithiviers , les p’tites vendeuses au magasin , les repas pris ensemble , les oeufs qu’ il fallait chercher à la cave dans la saumure , le représentant qui passait pour les matières premières donnant des nouvelles des confrères , le pourliche quand j’ allais livrer chez des particuliers ,

    et maintenant tout le monde est trimard chez Leclerc Carrefour et Auchan .

    35 heures , signez là et fermez la .

    Alors que la belle vie c ’est de se réaliser en ouvrant sa propre affaire , en étant à son compte . C ’est risqué , bien-sûr , mais quel plaisir d’ emmerder Charles-Edouard son marketing et ses millards .

    Ne pas être responsable de tous les panneaux publicitaires qui défigurent le paysage .

    Ne pas éditer des pousse à la consommation en laissant des tonnes de papier partout .

    Ne pas suivre des objectifs financiers , mais se faire plaisir en travaillant pour soi en créant de bons produits .

    Ne pas bétonner la France de parkings servant aux voitures qui polluent .

    Etc.......

    Quelle honte ce pays où on avait un savoir-faire de première ....


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 mars 2010 16:38

      Chantecler ,

      Aurais-tu aimé que je te dise les positions préférées de mon épouse en même temps ?


    • Antoine Diederick 6 mars 2010 20:17

      Haddock, avez - vous encore ce petit carnet que tous les apprentis avaient sur eux pour noter les recettes de pâtisserie et de pain, comme celui que je tiens d’un de mes ascendants....à 12 -14 ans quand il allaient apprendre leur métier ?

      Babas au rhum, madeleines pas de Proust, frangipanes, macarons, pains à toutes les graminées, bûches de Noêl, etc....pâte feuilletée...ah la pâte feuilletée à replier encore et encore....aujourd’hui direction la grande surface achat rapide....tout est conditionné par avance.


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 8 mars 2010 08:50

      Salut Antoine ,

      Ben non mon carnet de recette a été passé par pertes et profits au cours de mes nombreux déménagements .

      Bien à vous .


  • cmoy patou 6 mars 2010 15:58

    @ Auteur de l’article, A.S BENOIT

    Bonjour cap’tain et le savoir faire vous connaissez.

    Superbement bien écrit ,merci cela nous change de certains articles insipides.

     Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands.

    Mais comme il n’existe pas de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! »
    le petit prince - St exupery

    Les vacances sont propices à voir les signes de la décadence des masses laborieuses.

     En effet, le repos traditionnel des travailleurs qui à été arraché de haute lutte à un patronnat tendance paternaliste du début de l’ère industrielle est bel et bien terminé, il a été remplacé par la migration obigatoire pour ceux qui le peuvent financièrement - et totalement abrutissante vers les stations balnéaires, avec tout ce que cela suppose en termes d’obligations consuméristes, de centres d’intérêts futiles, onéreux, de comportements dangereux aux conséquences funestes (drames de la route, noyades, insolations, cancers de la peau, moeurs alimentaires, sexuelles et culturelles déréglées, SIDA, prises d’alcool,et de drogues de plus en plus souvent les deux associées d’ailleurs, etc...

    http://life-in-the-dead.over-blog.com/article-35530477.html

    A part un bref séjour au Lunapark édenique, les hommes errent dans les Balkans moyen-orientaux et triment et triquent et voyagent et se noient. Dieu punit à tour d’auréole cette putain d’engeance humaine qu’il a eu l’idée saugrenue de fabriquer et de poser sur la boule.

    Abraham, qui était d’Ur de coeur, arriva dans la terre de Canaan. Sarah, sa dulcinée, qu’il avait failli prêter au Pharaon d’Egypte,

    http://life-in-the-dead.over-blog.com/article-26710760.html

    Pour s’en rendre compte il suffit d’observer la sortie d’un R.E.R. le lundi matin, à Paname ; ou encore d’ observer les agissements grotesques des consommateurs hystériques d’un supermarché Auchan en banlieue, le samedi après-midi, à 15h précises. Ils abandonnent lâchement leur Voiture au milieu des autres charrettes, foncent sur la réserve de chariots fildeferrisés appelés caddies et s’engouffrent pare-chocs contre pare-chocs entre les rayons, dans un gymkhana époustouflant. Ils achètent les mêmes saloperies. Par exemple du boeuf provenant d’un troupeau E S Bétisé. Tous les ans, ils se dirigent à caravanes bourrées vers les mêmes plages pour y passer les mêmes inoubliables vacances.

    http://life-in-the-dead.over-blog.com/article-27704180.html

    La question est fondamentale  : POURQUOI ?

    ">

  • grogg grogg 6 mars 2010 16:08

     smiley
    <<... Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les délivre de leurs chaînes et qu’on les guérisse de leur ignorance. Qu’on détache l’un de ces prisonniers, qu’on le force à se dresser immédiatement, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière. En faisant tous ces mouvements il souffrira, et l’éblouissement l’empêchera de distinguer ces objets dont tout à l’heure il voyait les ombres. Que crois-tu donc qu’il répondra si quelqu’un vient lui dire qu’il n’a vu jusqu’alors que de vains fantômes, mais qu’à présent, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il voit plus juste ? Si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l’oblige, à force de questions, à dire ce que c’est, ne penses-tu pas qu’il sera embarrassé, et que les ombres qu’il voyait tout à l’heure lui paraîtront plus vraies que les objets qu’on lui montre maintenant ? ...>>

    http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Platon_LaCaverneDePlaton.htm


  • Zanymonk 6 mars 2010 17:31

    Merci pour cet article magnifique.


    • Antoine Diederick 6 mars 2010 17:41

      merde, c’est tout de même convenu ce texte.....dans la volonté marquée de critique....

      est-ce le travail qui est problème ou les conditions du travail...... ?

      trop facile.....


    • Zanymonk 6 mars 2010 17:59

      Je ne me lasse pas d’entendre ou de lire certaines vérités, moi. Surtout lorsqu’elles exprimées avec autant d’élégance.


    • Zanymonk 6 mars 2010 18:01

      (Avec le « sont » c’est mieux !)


  • Antoine Diederick 6 mars 2010 17:44

    a l’auteur,

    les gens, ils travaillent pour bouffer, éduquer leurs enfants etc....vivre un peu tout de même....

    c’est l’absence de travail pour tous qui pose un problème....


    • Gueudin 6 mars 2010 18:39

      Bonjour Antoine,

      si j’ai bien compris ce n’est pas le travail qui est en cause, mais le salariat.


    • Antoine Diederick 6 mars 2010 20:25

      nous dirons cela .....par rapport à ces questions, je pense comme un enfant, au contenu de la charte constitutionnelle belge....sur le travail, le logement etc.....parfois je rêve


  • jmcn 6 mars 2010 17:48

    Analyse à croiser avec ce que dit Aaron Russo qui était un ami proche de Nick Rockefeller. La partie où il explique que l’émancipation de la femme est une invention dont les buts sont :

    1. De récupérer plus de taxes.
    2. De scolariser les enfants plus tôt afin qu’ils perçoivent le gouvernement comme leur apportant la sécurité qui était avant l ’apanage de la cellule familiale.

    http://www.youtube.com/watch?v=J50uF6CwHlo

    Bref dans les faits cet article dit la vérité, les gens ont une vie insupportable, passent leur temps à regarder des programmes débiles qui les qbrutissent au lieu de les faire réfléchir sur leur condition d’homme, et ils se calment à coup d’antidépresseurs.

    Les hommes perdent peu à peu leur dignité.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 mars 2010 17:52

    le problème Antoine c ’est qu’ il y a cinquante ans , dans les villes et villages de France il y avait des artisans partout à tous les coins de rue .

    Presque pas de panneaux pub .

    Maintenant il y aura bientôt plus de fonctionnaires à Bruxelles faisant des lois encadrant le travail , l’ entreprise , des kilomètres de notes , décrets , textes de lois , que de réels petits patrons à leur compte . La création ne se fait pas chez les copieurs d’ Edouard et autres . Ces mecs piquent TOUTES les idées des petits entrepreneurs et vendent dans leurs usines à vendre .

    La vie est à l’ envers .


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 mars 2010 17:56

    Beaucoup pouvaient se mettre à leur compte à l’ époque .

    Aujourd’ hui beaucoup de petits commerces sont des franchises .Les mêmes magasins dans toutes les villes .

    On a tué la création .


  • Reinette Reinette 6 mars 2010 18:06


    Les femmes aussi y sont passées. Elles qui, il fut un temps, travaillaient sans salaire…On a réussi à les salarier en leur laissant croire que ça les libérerait.


    travail - famille - patrie : c’est la devise de notre réactionnaire BENOITE

    que Léon-Paul Fargue persifla en « tracas, famine, patrouille ».


    Aujourd’hui les tempes des hommes retentissent d’appréhension. Jamais encore le monde n’avait gonflé ses joues au point rouge de crever comme il le fait à cette heure. Et, que nous le voulions ou non, notre âme pressent la colère des démons qu’elle invente... Léon-Paul Fargue - extrait de Tragique


    • Gueudin 6 mars 2010 18:38

      Bonjour Reinette,

      Le travail est émancipateur seulement si c’est un choix. Ne croyez vous pas ?


    • Reinette Reinette 6 mars 2010 20:45


      Salut Gueudin
      la grande majorité des hommes et des femmes qui travaillent n’ont pas tous « choisi » l’emploi qui les fait vivre, c’est certain, mais nous avons tout de même un code du travail sur lequel nous pouvons nous baser pour faire respecter nos droits et envoyer un patron devant les Prud’hommes ; tout n’est pas parfait et beaucoup de travailleurs, en Europe, essayent de maintenir leurs droits durement acquis par le passé.

      peut-être certain(e)s ne voyagent pas assez à travers le monde pour constater la grosse différence entre un travailleur pauvre qui gagne un dollar par jour et un travailleur pauvre européen.

      plus bas, j’ai laissé un lien du journal de notre auteure (la vérité) ; c’est consternant


    • Gueudin 6 mars 2010 21:38

      Re Reinette,

      la grande majorité des hommes et des femmes qui travaillent n’ont pas tous « choisi » l’emploi qui les fait vivre

      Non, je voulais dire le choix de travailler ou de ne pas travailler. Je suis à 100% d’accord pour dire qu’une femme s’émancipe si elle choisi de travailler. Mais c’est de moins en moins le cas.


    • Reinette Reinette 7 mars 2010 12:52


      Je suis à 100% d’accord pour dire qu’une femme s’émancipe si elle choisi de travailler.
      Gueudin,
      Est-ce qu’un homme s’émancipe si il choisit de travailler ?

      émancipation des femmes par le travail... ? on se croirait revenu 40 ans en arrière ... voire plus ; «  l’indépendance » d’une femme ou d’un homme ne dépend pas uniquement d’un éventuel travail ni du fait d’avoir de l’argent


      petite phrase de Marc Edouard Nabe, collègue et ami de notre auteure :
      « Depuis toujours, je suis raciste. J’espère que les Noirs vont finir par enculer les blancs » ; « les pédés, je les hais » ; « je ne m’excite pas trop sur les attentats antisémites de ces dernières années : ce ne sont que des rots bruyants. »
      Marc Edouard Nabe, extrait d’Au régal des vermines


  • hunter hunter 6 mars 2010 18:46

    @ Reinette,

    Ah il vous est difficile de ne pas tourner en boucle :à chaque papier d’Anne Sophie, vous retombez dans vos vieux clichés, en la traitant de réac, de je ne sais quel autre joli qualificatif !
    Il faut même que vous alliez jusqu’à écorcher son nom, et en majuscule SVP !
    Je vous rappelle que son nom s’orthographie comme le prénom « Benoit », au masculin, pas au féminin !

    Est-il absolument nécessaire que vous vous attaquiez à son nom ? n’avez vous pas d’autre argumentaire ?

    vous savez, moi aussi je suis pour l’avortement, anti-religions, athée (donc pas vraiment dans la ligne d’Anne Sophie), mais ça n’empêche qu’elle a autant que vous le droit de s’exprimer, surtout que ce qu’elle écrit dans ce présent papier est bien vu !!

    Alors, avec votre attaque ad hominem, (« réactionnaire BENOITE »), vous avez mérité le point godwin du jour !

    Si ça vous fait plaisir tant mieux, mais honnêtement, je ne trouve pas que cela vous grandisse !

    H /


    • Reinette Reinette 7 mars 2010 14:07

      surtout que ce qu’elle écrit dans ce présent papier est bien vu !!

      Rêve général(e)

      vous avez tout à fait le droit de prendre la défense de cette auteure- cependant je vous fais remarquer son absence totale sur ce forum (espace de débat qui a pour but d’enrichir les articles publiés) : 4 articles publiés = aucune nouvelle !
      http://www.agoravox.fr/auteur/a-s-benoit

      afin de vous enrichir des bonnes idées d’Anne Sophie Benoit, je vous invite à faire un tour sur le lien : son journal « la vérité » (signalé plus bas)


      Quant à votre pseudo : je pense que le fait de transformer « GREVE GENERALE » par le terme hébété boboïsant « Rêve générale » est un des signes de mollification des cerveaux des peuples parfaitement bien relayée par les médias et un appauvrissement du langage visant à affaiblir les luttes des salarié(e)s pour une meilleure répartition des richesses.

      j’imagine sans peine les sourires ravisde Sarkozy et des Medef, pour eux c’est tout bénef :
      quand le peuple « rêve générale »... nous, le Pouvoir, ne risquons pas la GREVE GENERALE !


      - La Grêve générale est une des manières fortes pour faire bouger le Pouvoir, gouvernement aux ordres de la Finance et des économistes libéraux

      - La Grêve générale s’appuie sur la solidarité et la détermination des travailleurs _avec ou sans emploi_ et donne plus de vigueur à leurs revendications légitimes

      * * *

      La lutte des classes n’est (...) pas inhérente au système économique. Née d’un manque de moralité et d’un déséquilibre des forces, elle peut être supprimée si on s’attaque aux racines du mal en renforçant le partenaire le plus faible et en diffusant les principes moraux du christianisme. Reynaud, Syndic. en Fr., 1963, p. 78


  • Ronald Thatcher xavier Orvaf 6 mars 2010 18:55

    Bravo à l’auteur(e ?) pour ce bel article.
    Comme un cri de rage libérateur de toutes les frustrations actuelles, un appel limpide à la reprise en main de l’individu sur sa propre existence, de nos responsabilités accaparées par la buro/technocratie... qui fleure bon la Liberté à retrouver !
    Ecrit par une femme qui plus est, l’être que je chéri le plus après moi.
    Merci ASB.


  • finael finael 6 mars 2010 19:03

    Une belle dénonciation du salariat à l’heure où celui-ci augmente sans cesse parmi les travailleurs.

    Remplacez « employé » par « prolétaire » et l’on croirait relire du Karl Mark


  • jcbouthemy jcbouthemy 6 mars 2010 19:15

    J’ai autre chose à faire, moi, messieurs, je travaille ! Et ça devient de plus en plus difficile dans une société où tous ses congénères sont devenus des larves.

    N’y aurait-il pas un peu de mépris dans cette phrase pour tous les congénères qui ne seraient que des larves ???
    D’une certaine façon, vous proposez à tous ceux qui n’ont pas de travail le statut d’autoentrepreneur où chacun va se vendre au plus bas prix...en se taisant et en foutant une paix royale à ceux qui travaillent normalement.
    Je serais curieux de savoir dans quel domaine vous travaillez pour ne pas avoir à recourir à une certaine forme de paye en échange de votre travail....cette paye qui rabaisserait l’individu qui l’accepterait.


  • 65beve 65beve 6 mars 2010 19:42

    Bonsoir,

    Putain, ça fout la trouille cet article !

    Vite, je plusse et je vais regarder la télé !


  • Karash 6 mars 2010 19:46

    Quand je vois des articles de ce genre, je me dis qu’il y a encore de l’espoir.

    La plupart de ces idées étaient chez moi à l’état embryonnaire, merci de leur avoir donné une aussi belle forme.
    En particulier votre passage sur le travail des femmes, c’est très rafraichissant ce que vous dites, et seule une femme pouvait le faire.


    • Karash 7 mars 2010 21:12

      En lisant un article sur la réussite apparemment miraculeuse de l’éducation finlandaise , je suis tombé sur ceci :

      « In most countries, education feels like a car factory. In Finland, the teachers are the entrepreneurs »

      « Dans la plupart des pays, l’éducation c’est comme une usine de voitures. En Finlande, les enseignants sont les entrepreneurs ».

      Comme quoi tout est lié, et comme quoi investir dans l’humain plutôt qu’accumuler les règlementations et les procédures (dans un certain cadre quand même, évidemment), ça marche.


  • Nums Nums 6 mars 2010 19:52

    « Nous sommes les esclaves d’un système totalitaire marchand... »

    Bonjour l’auteur,

    Merci pour cet article ! Je me suis délecté en le lisant...

    Il ne contient pas une seule phrase qui ne va pas dans mon sens. Il contient dans son ensemble tout ce que je prêche autour de moi depuis quelques années.

    Mais dîtes moi ? Avez-vous vu cet excellent documentaire qu’est « De la servitude moderne » ?

    Les thèmes abordés dans votre article et dans ce documentaire sont en tous points similaires.

    Bref, bravo et encore merci pour cet article.

    Voici le lien vers le documentaire évoqué ci-dessus (A VOIR ABSOLUMENT si vous avez apprécié cet article smiley ) :

    http://www.delaservitudemoderne.org/video.html


  • Annie 6 mars 2010 19:53

    Tout en étant d’accord sur bien des points, n’est-on pas non plus en passe d’idéaliser un temps qui était loin d’être rose pour tout le monde. Les femmes ont toujours travaillé pour un salaire. Les filatures du Rhône n’auraient pas pu tourner sans les « petites mains ». Si plus de femmes travaillent aujourd’hui, elles travaillent aussi dans de meilleures conditions, et peuvent se prévaloir dans certains cas, pas suffisamment nombreux, d’un salaire égal à celui des hommes. 
    La satisfaction au travail est un concept relativement nouveau, et son corrolaire est le manque d’épanouissement professionnel. Mais combien d’hommes et de femmes ont un emploi vraiment satisfaisant ou qu’ils ont choisi ? Le salaire est la juste (enfin c’est la théorie) rétribution du travail accompli et dans bien des cas, la seule raison pour certains de se lever le matin. Certains ne sont pas taillé pour être entrepreneurs, mais cela n’en fait pas des êtres à part qui seraient déficients à quelque part.


  • Reinette Reinette 6 mars 2010 20:00


    Vincent Humbert était un jeune homme devenu tétraplégique après un accident de la route. Son affaire a soulevé de nombreux commentaires face à son désir de mourir, l’euthanasie étant interdite en France (voir wikipedia)

    Toutes les citations entre guillemets sont extraites du livre de Vincent Humbert, dédié à sa mère, Je vous demande le droit de mourir.Éd. Michel Lafon.

    article d’Anne-Sophie Benoit à propos de Vincent Humbert, intitulé Euthanasie, l’extrême-onction de l’Etat
    Crever. Et surtout crever vite et bien. Quitter la planète. Comme la plupart de ses congénères, Vincent Humbert ne souhaite qu’une chose : crever ! Il se traîne comme une larve toute la journée, gémissant ce que les déprimés du métro répètent sur tous les tons : « Tout me fatigue, je suis usé, lessivé, crevé. » ; « Je suis dégoûté par cette vie. » Il y a quelqu’un là-dedans ? Non. Vincent Humbert, lui non plus, n’habite pas son corps. Humbert marche à côté de ses pompes. Il trimballe son corps comme on porte une valise encombrante. Il hait son corps. Il ne peut pas le voir en peinture : un corps de « légume racorni » ; « une tête de débile ». Un corps moche, repoussant et inapte. Il est un lombric. Sa famille le reconnaît à peine et sa petite amie s’est fait la malle. Il ne sera pas ce qu’il a rêvé d’être. Fini l’amour. Il ne baisera plus. Son corps, au fil des jours, est devenu son pire ennemi car son corps, lui, bande encore. Les cellules se renouvellent joyeusement et se foutent bien des états d’âme morbides d’Humbert. Son corps a vingt ans. Son corps veut vivre. Il s’accroche solidement à lui comme un frère siamois.

    La nuit, il entraîne ce corps dans des apnées abyssales mais au bord du trou noir, toujours, ses poumons reprennent le dessus et aspirent l’air goulûment. Comme ses poumons, ses mains non plus ne veulent strictement rien entendre. Elles refusent de l’étrangler. Ses mains ne peuvent pas saisir une arme et appuyer sur la détente : son corps refuse de lui obéir. Vincent Humbert veut crever mais, comme beaucoup de gens [voir encadré], il est strictement incapable de se suicider.

    Humbert est seul avec ce corps qui a décidé de vivre. Pas de rails de coke pour l’oublier, pas d’anti-dépresseurs pour le supporter. Non… Il veut le crever définitivement ce sale corps : il rêve du « bouillon de onze heures ». La potion magique. La Mort en trois coups de cuiller à pot. L’injection de trop. Celle que distribuent, chaque soir, les infirmières aux malades en phase terminale, ceux dont le corps crève à petit feu. Mais Vincent n’y a pas droit car son corps — cette saleté, a définitivement décidé de vivre. Il ne supporte plus ces médecins qui ne veulent pas le crever mais qui restent incapables de le rendre à la « normalité »

    Preuve évidente de l’incompétence de la Science. Il hait Dieu qui n’a pas bien répondu à son propre petit cahier des charges. Preuve lumineuse, en Occident, que Dieu n’existe pas. Il commence sérieusement à haïr sa mère, qui s’évertue grotesquement à faire mine de l’aimer entre deux ménages. Vincent Humbert hait la terre entière mais il n’est pas un nihiliste : il adore l’État. L’Etat et ses droits. « C’est mon choix » ; « c’est mon droit » râle Titi en choeur avec tous les manifestants de sa démocratie. C’est son choix : « Je veux mourir ».

    Le grand « geste d’amour » de Marie Humbert est une véritable partouze. La presse entière connaît l’heure du crime, l’heure de la mort est un anniversaire : deux ans jour pour jour depuis que l’« anormalité » a atteint le corps dudit Vincent Humbert. L’éditeur, l’avocat, la famille, l’association, la France entière appuie sur la détente avec elle mais la mère hésite au dernier moment. Son corps à elle hésite : c’est la chair de sa chair. Sa chair ne veut pas mourir. Elle finit par louper son fils. Une prouesse ? Un sursaut de dignité ? Non ! Elle rate son fils sciemment. Le fils comate en réanimation. La presse s’agite. Coup de fil de la préfecture : débranchez ! Le médecin s’exécute. Vincent Humbert est mort. La mère est sauve. Nous sommes tous saufs : l’État l’a tué.


    • Reinette Reinette 6 mars 2010 20:12

      article pioché dans le journal de l’auteur La vérité où vous trouverez aussi un article du fameux « Carlos » et un article de NABE titré : « Crève, Occident »

      attention ça ne rigole, violence verbale, porno et déchéance intellectuelle


      à la fin de ce torchon, vous lisez cet :

      AVERTISSEMENT

      Fini le temps où on pouvait impunément insulter, diffamer, dénigrer Marc-Édouard Nabe. Quiconque aurait désormais l’imprudence de l’attaquer de quelque façon que ce soit serait immédiatement poursuivi, d’abord en justice, puis éventuellement dans la rue par de grands Noirs et de petits Arabes, choisis parmi ses meilleurs amis... À bon entendeur, salut !

      La Vérité


       


    • Reinette Reinette 6 mars 2010 20:15

      j’ai oublié de mettre le lien

      http://m.e.nabe.free.fr/Verite/n1.pdf


  • Frabri 6 mars 2010 20:05

    « Un emploi ? Nom merci ! » Mais un travail, oui « qui,lui, est essentiel a la vie » ! ! ! ! ? ? ?

    Henri Salvador doit se retourner dans sa tombe

    http://www.dailymotion.com/video/x4d5dz_henri-salvador-le-travail-cest-la-s_music

    Le capitalisme est inséparable du travail et des travailleur-se-s qui sont des producteur-trices avant d’être des employé-e-s.

    Quelques citations sur le travail.
    http://www.collectif-rto.org/spip.php?article257

    Le travail n’est pas essentiel a la vie, Dieu merci ! ! ! . Voir le message numéro 63 du livre d’or des chômeurs heureux.
    http://www.swisstools.net/guestbook.asp?numero=7748


  • Le péripate Le péripate 6 mars 2010 20:37

    Une parole authentiquement conservatrice sur Avox. Chose rare et intéressante et même si je n’en partage pas tous les attendus, il n’en reste pas moins que le salariat, compris comme la « location » d’une disponibilité est une absurdité, comparé au travail à la tâche, où le prix est lié à la tâche réalisée et non à une abstraction, du temps.

    C’est déjà, dans le travail, collectiviser la performance et donc autoriser voire pousser le flicage de chacun par tous. C’est aussi exclure ceux dont la productivité pourrait être insuffisante pour le groupe.

    Et c’est vrai que le monde qui s’en dégage n’est pas toujours très joli à regarder, même si c’est très certainement le meilleur monde dont l’humanité ait jamais disposé.


    • Antoine Diederick 6 mars 2010 20:45

      au Péripate,

      parfois, à votre sujet, je m’interroge....mais vous avez raison, ce texte est réac....car il oblitère la capacité de tout un chacun de réagir et de ne pas subir


    • Le péripate Le péripate 6 mars 2010 22:08

      Réac... Je ne confonds pas ce terme avec celui de conservateur. Dans le second il y a l’idée d’un héritage, dans le premier une violence qui ressemble beaucoup à celle à laquelle elle prétend s’opposer.
      Ca a l’air de pas grand chose, mais ce n’est pas rien.


    • FALCO FALCO 6 mars 2010 22:18

      péripate,

      ZEMMOUR ?


    • Le péripate Le péripate 6 mars 2010 22:47

       smiley Quoi Zemmour ? Conservateur ou réac ? C’est la question ?

      Il faudrait encore que je le connaisse au delà ce que je lis ici ou là, je fréquente trop peu la télé.

      Et il ne faut pas oublier que réac est une insulte de progressiste auto-proclamé, qui n’a souvent pas plus de sens que neo-libéral, un fourre-tout du non conforme. Dans ce sens là, c’est un réac.

      Pas très signifiant.

      Il se présente à une élection ?


    • finael finael 7 mars 2010 14:23

      Me voilà à donner un plus à une de vos interventions M. Le Péripate.

      Même si nos opininions sont le plus souvent diamétralement opposées, je me souviens d’avoir rédigé en fac (j’ai fait un an de fac après mes études d’ingénieur, mais j’ai abandonné car on y f...... rien !) un exposé sur le « l’esclavage et le servage » où j’avais introduit le salariat comme nouvelle forme d’esclavage.

      Pour avoir pratiqué le travail « à la tâche », je lui reconnais au moins le mérite de récompenser le meilleur travail fait le plus rapidement, tandis que salarié depuis 30 ans, je constate qu’il est désespérant de fournir un meilleur travail, plus rapidement réalisé, que celui de ses collègues. D’où une forte incitation à glander.

      Toutefois il ne faut pas négliger le temps passé, même s’il est vrai que cette notion a quelque chose d’abstrait. De nos jours, où le « rendement » prime sur tout, même pour les salariés, on obtient très souvent un résultat baclé.


    • Le péripate Le péripate 7 mars 2010 14:51

       smiley Le mon sieur est un peu de trop concernant un simple ouvrier. smiley

       Le travail à la tâche se perpétue dans la vigne, avec le prixfait, même si c’est converti en heures de salaire normées, pour la forme légale.

      C’est encore une fois une illustration de l’effet pervers, ou effet de bord, ou ce qu’on ne voit pas des conséquences d’une décision dont la première intention ne peut en soi être qualifiée de mauvaise : une égalisation des revenus pour ceux qui ont le même travail. Couplée avec un salaire minimum le résultat est l’exclusion du malhabile, du débutant, de tous ceux qui ne sont pas assez rentables. Très important, cette exclusion n’est pas seulement le fait du patron, mais aussi de ceux qui ne sont pas récompensé de leurs efforts dans leur travail.
      Ainsi une volonté de protection du faible devient le moyen de son exclusion. Ce n’est sans doute pas voulu, mais bon sang que c’est bête !


    • Antoine Diederick 9 mars 2010 22:03

      au Péripate,

      « réac.... » ce n’est pas le terme approprié, aux temps pour moi....


  • Antoine Diederick 6 mars 2010 20:42

    ok, je m’énerve un peu, sur ce texte....il est vrai....

    créer des conditions d’accès simples et supportables pour entreprendre en toute sécurité , cela doit être possible....

    alors en France vous êtes un peu en retard : possibilité de créer une entreprise unipersonnelle en séparant la prise de risque de l’entreprise du patrimoine de l’entrepreneur pour éviter les problèmes.

    possibilité de démarrer une entreprise avec un capital réduit, tout en pouvant prétendre à une sécurité, et à munir la capital social ensuite .

    ces mesures ne garantissent pas le succès et la pérénnité de l’entreprise mais peuvent offrir des ouvertures pour le démarrage d’une activité.

    comment les autres ont-ils commencé ? Première question à se poser, ils n’étaient pas manchots , vous non plus.


  • mokhtar h 6 mars 2010 21:13

    La solution est simple :
    1/ arrêter de sur-consommer en définissant les besoins primaires et incompressibles
    2/ consommer sans s’endetter,
    3/ augmenter la dure de vie de vos équipements, véhicule, frigo, chaine hi fi, pc, etc sans se croire obligé d’en changer toutes les années. Arrêter ce cercle infernal travail- salaire-consommation pour faire tourner soi disant l’économie réelle.
    4/ consommer à la limite utile et efficace.
    5/ s’organiser en réseaux pour s’informer mutuellement et voter pour des alternatives qui encouragent ce genre d’objectifs hors ce système infernal.
    Mais d’abord arrêter de sur-consommer pour rien. La suppression d’un chainon entraînera la chute du système qui de ce fait ne mérite pas de survivre, s’il est autant sujet à l’interdépendance et si faible devant n’importe quel grain de sable..
    Avant çà, avec leurs métiers et les dimensions spatiales maîtrisables, les gens vivaient quand même d’un minimum d’autosuffisance pendant un bon bout de temps... Et trouvaient le temps de vivre.
    Sciences, progrès et technologies devaient théoriquement améliorer la condition humaine.... N’est-il pas possible de les recentrer au lieu de les laisser encore au service d’un système aussi inhumain ?
    Et si les gens commençaient d’abord par penser en eux-mêmes, pour rompre peu à peu leurs liens de dépendance ? Ce serait déjà un excellent commencement, comme l’a fait si brillamment l’auteur A. S. Benoît dans cet article très sensé.
    A titre d’exemple, au lieu de vacances consuméristes, aller dans quelques villages de pays du tiers monde, Tunisie, Afrique Noire, Inde, Indonésie, entre autres, où malgré les problèmes là bas, les gens s’organisent en réseaux de solidarité pour vivre... et y réussissent avec peu de moyens. Il suffit simplement de les regarder avec le cœur pour profiter en Europe et en Occident de leurs expériences humaines éminemment fécondes.


  • Nums Nums 6 mars 2010 21:35

    alors en France vous êtes un peu en retard : possibilité de créer une entreprise unipersonnelle en séparant la prise de risque de l’entreprise du patrimoine de l’entrepreneur pour éviter les problèmes.

    possibilité de démarrer une entreprise avec un capital réduit, tout en pouvant prétendre à une sécurité, et à munir la capital social ensuite .

    ces mesures ne garantissent pas le succès et la pérénnité de l’entreprise mais peuvent offrir des ouvertures pour le démarrage d’une activité.

    Oui, c’est certain...

    Nul ne pourra nier qu’il est possible en France d’entreprendre sans « trop » prendre de risques...

    Mais pour ce qui est de prétendre à une « sécurité », là par contre, je n’adhère pas...

    Nums, gérant de sa société en déclin...

    PS : ces mesures ne garantissent pas le succès et la pérénnité de l’entreprise mais peuvent offrir des ouvertures pour le démarrage d’une activité.

    Effectivement, mais il faut relativiser...



  • jaja jaja 6 mars 2010 22:43

    @ l’auteur :Dans ce passé mes ancêtres comme les vôtres ont été décimés par les famines et les guerres. Ce mythe de l’Eldorado perdu, du beau métier, est stupide et sans fondement historique...

    "Ils étaient bergers, ébénistes, dentellières, ramasseurs de pommes, éleveurs, couturières, commerçants. Longue était la liste des métiers.« 

    Ils étaient avant tout une masse de miséreux (commerçants mis à part) qui se sont soulevés à plusieurs reprises contre leurs exploiteurs féodaux puis capitalistes...

    Le mépris des travailleurs suinte à travers l’ensemble de votre prose... Ceux qui exigent toujours plus de profits, donc d’argent, sont bien les actionnaires capitalistes dignes héritiers des ordures féodales dont ce peuple s’est finalement débarrassé...

    Le retour en arrière est une impossibilité. Qui accepterait aujourd’hui de travailler comme ramasseur de pommes, par exemple, sur le domaine d’un châtelain, seigneur tout puissant ayant le droit de le battre comme plâtre ?...
    Pourquoi pas le retour au droit de cuissage tant que vous y êtes ?

    En tout cas ceux qui suivent le »niais Besancenot" ne se laissent pas baiser par un tel discours réac et sans avenir. Heureusement !


    • jack mandon jack mandon 7 mars 2010 10:05

      @ jaja

      Tout de suite la politique à deux balles avec le poing levé pour faire intéressant.
      On ne peut changer le monde, mais l’on peut changer de monde.
      Pas besoin de beugler avec la foule infantile
      L’être humain est un monde à lui tout seul.
      La misère de l’autre monde est le reflet de nos erreurs.
      Ce n’est pas la faute à Voltaire ou la faute à Rousseau,
      ce n’est pas de la faute à Dieu s’il existe,
      au gouvernement, bon ou mauvais,
      c’est la faute à mon manque de désir et de foi en la vie,
      pas la vie aménagée par les décideurs de tout poil
      mais la vie que je n’ai pas su choisir.
      Dans le secret de ma conscience je suis un homme libre
      Vive l’anarchie !


    • jaja jaja 7 mars 2010 11:11

      La politique à deux balles vaut bien la psychologie de bazar... Quand au poing levé il n’est apparu pour me différencier que lorsqu’un autre Jaja a publié sur Avox...


    • jaja jaja 7 mars 2010 11:33

      Et affirmer « on ne peut changer le monde » pour conclure par un tonitruant « Vive l’anarchie » me fait hurler de rire...
      Vous confondez Bakounine et Szondi. La PNL des charlatans du monde de l’entreprise et l’abolition du salariat des anarchistes...


    • jack mandon jack mandon 9 mars 2010 14:11

      @ Jaja

      A entendre et comprendre l’autre au premier degré on devient susceptible.
      J’affirme simplement l’absolue nécessité d’exister en soi-même.
      La foi dans le passé et le respect pour tous ceux qui nous ont précédé.
      Je reste dubitatif devant l’initiative qui consiste à faire table rase de toute valeur.
      Prendre le pouvoir en soi même, nous protège du besoin de contrôler,
      de dominer et de prendre le pouvoir sur les autres.
      Le radicalisme politique est aussi dangereux que celui émergeant
      de ces religions qui empoisonnent l’humanité depuis des siècles


  • douce france 7 mars 2010 00:20

    ..aller bis répétita.. ;au lieu de se levé le matin restons au lit a faire la grasse mat,passons du temps avec nos familles et nos amis.., coupons nos portables,la tele le net..soyons ensemble
    ....

    belle revolution...non.. ??...printemps 2012.. ??

    ..briser vos chaines ..,qui sont vos peur... !!


  • laugae laugae 7 mars 2010 00:33

    Stigmatiser de la sorte les salarié en les comparant à des cerfs ou autres esclaves est trop facile.

     Je fait partie, comme 93 % de la population active française, de cette catégorie et j’avoue que je ne partage pas votre sentiment sur ...nous ! 

    Les salariés, des êtres-humains avant tout, travaillent pour percevoir un salaire nécessaire pour pouvoir se loger, se vêtir, se nourrir et pourquoi pas fonder une famille et avoir des enfants.

    L’immense majorité des emplois qui s’offrent aux jeunes qui sortent des écoles avec ou sans diplôme, sont des emplois salariés du secteur privé ou du secteur public. Très peu ont le choix de pouvoir créer une entreprise, travailler à leur compte ou exercer une profession libérale. Faut-il alors condamner ainsi celles et ceux qui ne réussissent pas à se réaliser ?

    Il y a toujours, à mon sens, un moment dans la vie d’une femme ou d’un homme ou on va se dire : « bon, j’ai vingt-cinq ans, je suis toujours chez mes parents, je n’ai pas trouvé d’emplois dans les domaines que j’aime, ou bien je n’arrive pas à créer une entreprise faute de prêt bancaire suffisant, malgré mon diplôme Bac + X, qu’est ce que je fais ? » 

    Pour ma part j’ai fais plusieurs choses : Intérim, contrat CDD, stages divers et variés, lettres de motivation et CV à la pelle, et, pour finir, concours dans la fonction publique. J’ai réussi un concours dans l’administration fiscale et voilà quinze ans que cela dure.

    Est-ce que je me réalise dans mon travail ? Non, en aucune façon .... mais...j’ai un salaire qui m’a permis de sortir de la précarité, de fonder une famille de trois enfants, de construire une maison et de faire quelques projets.
    Ce n’est pas je vous l’accorde une réussite modèle mais j’ai la chance d’avoir une femme qui, comme moi, n’aime pas le luxe ni le paraître. Nous notre bonheur tourne autour de choses simples : allez se promener en forêt le week-end, apprendre à nos enfants à cuisiner des choses simples, faire le potager dans notre jardin, passer des vacances au fin fond de la lozère ... 

    En fait, nous essayons, je dis bien essayons, de modifier notre comportement de consommateur afin de limiter au maximum nos déplacement en grande surface et dans les usines à touristes.

    Je m’explique. Pour habiller nos enfants, nous échangeons les habits devenus trop petit avec ceux de nos collègues qui ont des enfants plus grands et plus petits que les notre. Pour l’équipement, nous achetons de la seconde main qui fonctionne encore parfaitement (poussette, jeux, parc pour le petit dernier, PC d’occasion ou récupéré pour une misère à l’administration pour la famille...). Pour avoir des légumes de qualité à un pris abordable, nous commandons un panier de légumes hebdomaidare dans une AMAP. Enfin, pour les vacances, nous privilégions les destinations nature dans le massif central ou certains coins des alpes de haute-provence qui sentent bon l’authentique.

    Nous n’avons pas la prétention de dire que notre « méthode » pour contourner le plus possible la consommation de masse est la meilleure. Je dirais juste que c’est une façon de vivre qui nous rend moins dépendant des marques, du luxe, du superflus et qui nous rapproche de l’authenticité des goûts, des rapports humain et de la nature.

    Il est certain que si j’avais pu faire un travail qui me passionne et qui me permette de vivre de façon descente, le bonheur serais encore plus fort....mais ....à bien y réfléchir, je n’y crois pas.

    Le fait de pouvoir exercer un métier non salarié, en adéquation avec sa passion, ne doit pas faire abstraction d’une chose : on est toujours esclave de quelque chose. Pour l’agriculteur ce sera par exemple les cours des céréales, pour l’éleveur de vache laitière, les cours du lait, pour les maraîchers il y aura en plus les conditions météo, l’artisan sans clients mettra très vite la clef sous la porte .... 

    Je ne crois pas aux solutions miracles. Je crois seulement que c’est à nous en tant qu’individu de faire des choix dans sa vie quotidiennne.

    Privilégié l’essentiel (parfois ce n’est pas un choix, c’est une nécessité au vu du niveau des salaires piteux et des retraites misérables) ou s’adonner au superflu au risque d’en devenir esclave ?

    Notre choix est fait, malgré des revenus modestes.


    • le naif le naif 7 mars 2010 10:58

      @ laugae

      Il y a quelques années, lors de l’interdiction des mines anti-personnel, je me souviens avoir entendu le représentant syndical CGT de la société Ruggieri protester car cela allait provoquer le licenciement de quelques salariés ......

      Je pense que cette anecdote illustre bien l’absurdité de ce système où on ne se pose plus la question de l’utilité et des conséquences de son travail. Alors oui, pour ces salariés licenciés, c’était surement un drame social, mais pour les enfants qui sautaient sur ces mines ????

      Nourrir sa famille peut-il tout justifier ???

       


  • StephanM 7 mars 2010 00:35

    Même si on peut discutailler sur quelques points, je signe. Et un soit-disant manque de « propositions » ne me gêne aucunement. Le monde est devenu fou et c’est à nous de chercher des réponses. Manquait plus que ça qu’on nous présente « la solution » sur un plateau d’argent. Par cette occasion je me permets de signaler un petit coup de radio « Et si on fermait la bourse » (là-bas...) avec l’excellentissime Frédéric Lordon.

    Le jour où les chômeurs s’arrêntent de culpabiliser ou envoient paître les culpabilisateurs, on aura fait un grand pas. Un chômeur assumé d’aujourd’hui peut aider un licencié désemparé de demain (ou même d’aujourd’hui, seulement les chômeurs assumés ne sont pas (encore) très nombreux).

    La productivité du travail (et les marges qui vont avec pour quelques profiteurs) ne fait que monter et est inversement proportionnelle au sens du travail qui la produit. Et certains politiques ont le culot de jeter l’opprobre sur les victimes des marges insensées qu’ils veulent bien pour eux-mêmes et leurs amis. J’espère que nous seront de plus en plus nombreux à avoir envie de casser ce cercle délétère à la vie.


  • vinvin 7 mars 2010 02:24

    Bonjour.


    (@L’ auteur).

    Merci pour votre article que j’ ai beaucoup apprécié.

    .......................................

    Citation.


    Il devrait être obligatoire de ne pas travailler, de ne pas avoir de famille, ni de patrie.
    Tout homme qui se soumet a cette dictature est coupable.

    S’ il y avait des esclaves non consentants, on pourrait discuté.
    Mais la plupart sont d’ accord pour qu’ on les anc*le sans les faire jouir.

    MARC. E. NABE.

    ..................................................................

    Je suis entièrement d’ accord avec la philosophie de ce grand écrivain.

    D’ ailleurs, moi-meme je ne travaille pas. Je n’ ai pas de famille, et la patrie je m’ en fout !

    Bon, c’ est vrai aussi que n’ ayant pas de famille, ( femme, enfants, etc...) je n’ ai personne a nourrir et a entretenir a part moi.

    Il est vrai que si j’ avais eu une famille, j’ aurais été obligé de me soumettre a la dictature de l’ emploi, mais étant seul, pourquoi aller « bosser » ?

    pour payer des impôts et des taxes ? pour qu’ on me fasse des prélèvements sur ma fiche de paye pour financer le RMI des chômeurs, et pour que les « racailles » des « zones de non droit » puissent acheter leur drogue ?

    Payer des impôts a l’ état pour que cela serve a financer des armements militaires pour faire des guerres et tué des innocents ?

    ET BIEN NON !

    Q’ ils aillent se faire sucer par des girafes !



    Bien cordialement.



    VINVIN.

  • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 mars 2010 09:13

    Bonjour ,

    Est-il possible de dire que le travail qu’ on fait ou l’ emploi qu’ on a est la représentation du monde dans lequel on aimerait vivre ?

    Quand laugae se satisfait de sa condition d’ employé du fisc ( laugae je n’ ai rien contre vous perso ) en quoi se réalise-t-il en tant qu’ homme  ? 

    Quand Le Péripate dit  :
     
     Et c’est vrai que le monde qui s’en dégage n’est pas toujours très joli à regarder, même si c’est très certainement le meilleur monde dont l’humanité ait jamais disposé.

    C ’est tout à fait juste , mais en aucun cas un monde idéal .

    Vilista 

    Votre texte est détonnant et nous invite à corriger ce qui ne va pas mais j’espère que vous n’êtes pas une nostalgique, une bucolique du passé.

    Les progrès techniques sont là quand même mais je vous donne raison, il faut revoir la copie.

    C ’ est bien vu aussi .

    Sisyphe :

    Ce qui était possible il y a encore une vingtaine d’années, ne l’est plus, du fait de la mondialisation ; concurrence non-libre, et faussée, par les produits, services, de pays où la rétribution de la main-d’œuvre est dérisoire, où aucune protection sociale n’existe, spéculation qui pousse à la baisse, voire à la faillite des centaines de millions d’individus, dumping social, etc, etc...

    Vrai aussi .

    Perso je pense qu’ est devenu un pays moutonnier de Panurge .

    On a le monde qu’ on mérite .

    Je me souviens des conseils de ma grand-mère  : engage-toi à la SNCF , tu seras payé à la fin du mois , sécurité blablabla ....

    Quel délice de ne pas l’ avoir écoutée .....

    Ce que je pense c ’est que le centre de cette discute c ’est l’ épanouissement de la femme ou de l’ homme en se réalisant dans un turbin apportant de réelles satisfactions professionnelles , médecin de campagne si on aime aider pour la santé , instit si on aime la pédagogie et l’ éducation , plombier si on est manuel et qu’ on aime les tuyaux  smiley modiste si on aime les chapeaux , fleuriste , horticulteur , forestier , vétérinaire , boulanger , cordonnier , coiffeur ,cuisinier , paysagiste , menuisier , mécanicien , sage-femme , jardinier , clown , trapéziste , Pierre Bellemarre , maréchal-ferrant , dentiste , et beaucoup d’ autres ,

    Sauf tous les métiers où un con de chef qui lui-même est déjà un gros con te donne des ordres à la con pour réaliser des objectifs dont l’ homme est un infime relais comme dans le film de Charlot qui serre un boulon qui à la fin va l’ étrangler lui-même .

    SI tous les participants à cette farce mondiale n’ allaient plus à leur lieu de vente d’ âme au diable au profit de fumeurs de cigare qui rigolent en regardant leurs bénéfices , cette farce s’ arrêterait d’ elle-même .

    Je sais , facile à dire ....

    Salut


  • laugae laugae 7 mars 2010 09:47

    Je n’ai jamais dis que je me réalisait dans mon travail rocla, j’ai juste voulu te faire comprendre qu’il faut à un moment donné de sa vie faire un choix : rester précaire, vivre de petits boulots sans cesse renouvelés ou avoir un travail stable et correctement rémunéré ?

    A l’époque, en 1995, le salaire de fonctionnaire était relativement correct pour un cadre C (niveau le plus bas de l’échelle des cadres de l’administration), je ne dirais plus çà aujourd’hui. Les temps ont changés : dans les années 90 nous faisons grève pour obtenir des améliorations dans nos conditions de travail et de rémunération, depuis le début des années 2000, nous nous battons pour conserver les acquis sociaux de nos ainés.

    Tout les métiers que tu cites sont attrayant, je ne dis pas le contraire, mais ils ne suffisent pas à satisfaire les demandes d’emplois de l’immense majorité des jeunes qui arrivent sur le marché du travail. C’est une réalité incontournable pour celles et ceux qui se démènent pour obtenir un diplôme synonyme de réussite dans la vie active.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 mars 2010 10:15

    Bon d’ accord , non seulement tu te réalises pas mais en plus tu fais grève pour continuer ... tu vois bien l’ absurdité du truc ... non ? laugae


    • laugae laugae 8 mars 2010 23:48

      Le problème est que la grève est le seul moyen de se faire entendre face à des « têtes pensantes » qui n’ont qu’un seul but : appliquer à la lettre les dogmes libéraux.

       La fameuse « concurence libre et non faussée » n’est qu’un leitmotiv employé par les nababs de bruxelles (que ce soit la commission, le conseil des sinistres ...euh des ministres, et même le parlement) pour casser ce qui reste des services publics non marchand en Europe.

      Nous dépendont, au fisc, du ministère du budget avec notre illustre Erir Worth comme actuel titulaire du poste. E.Worth qui je le rappelle, se présente comme le chevalier blanc de la morale fiscale et qui va même jusqu’à traquer les évader fiscaux ....en suisse ! 
      Sauf que notre cher ministre lorsqu’il était simple trésorier de l’UMP en charge des finances de la campagne de Sarkozy à certainement franchi plusieurs fois la frontière pour faire prendre l’air à des valises gonflées à l’oseille. Source : http://veilleur.blog.lemonde.fr/2009/10/09/quand-eric-woerth-allait-chercher-des-fonds-en-suisse/

      Tout est faux dans notre société soit-disant moderne. Désormais c’est la paraître qui l’emporte sur l’être et dans presque tout les domaines. Quand on à compris çà je crois que l’on ne peut qu’essayer de sauver les meubles, c’est à dire sauver ce qui peut encore être positif pour l’être humain. 

      Oui rocla, les grèves nous les faisons non pas pour le plaisir de garder notre condition d’esclave moderne mais au contraire, pour proposer d’autres solutions qui ne soit pas purement comptables. Lorsque des services publics, jugés non rentables, quittent des villes et des villages reculés, c’est parfois tout un territoire qui se meurt.

       Losque un bureau de poste ferme, qu’une classe ou mieux qu’une école ferme, qu’un service d’urgence est délocalisé à 50 km, qu’advient-il de l’avenir d’un territoire rural ?

      Car la plupart des métiers que tu defends (à juste titre d’ailleurs) sont plutôt issus du secteur primaire, donc du milieu rural.

       Comment alors péréniser ces métiers si la majeure partie de la population active est obligée de « se réfugier » dans les grandes villes pour avoir accès à un maximum de services publics ? 

      N’est-il pas tout aussi aburde que les producteurs de lait (issus de la Coordination Rurale en majorité et non du syndicat productiviste Fnsea) soient contraints de déverser leur production pour se faire entendre ? Et tout ça pour être rémunérer un peu plus afin, au moins, de ne pas vendre à perte ! 

      Eleveur de vaches laitière, c’est un beau métier non ? C’est un métier non salarié que tu devrais soutenir rocla, si j’ai bien compris tes arguments ? 

       Ces producteurs se battent pourtant pour « sauvegarder » en quelque sorte un système absurde qui consiste à être étranglé par les grandes surfaces (ou plutôt par les fonds de pensions et autres rapaces qui constituent l’actionnariat majoritaire de ces socités) qui exigent toujours des prix plus bas ! 

      Nous avons rencontré un éleveur de vaches laitière (des montbéliardes) lors de nos dernières vacances d’été en Lozère. Ce gars là nous a parlé de son métier avec passion et il était très content de nous montrer ses vaches se disperser librement dans les paturages alentours. Ces bêtes mangaient de la bonne herbe, sans aucun persicides, étaient nourries uniquement de fourage, sans tourteaux de soja argentin transgénique et produisaient du lait de qualité en quantité raisonnable. 

      Issus de la coordination rurale, il nous expliquait que le bien être de l’animal était sa principale préocupation pour la réussite de son exploitation. Le respect de l’animal et le respect des rytmes de la nature, une nourriture saine, pas de traitement préventif à base d’antibiotique ..... je cite ce qui me revient de notre longue conversation.
       
      Eh bien tout ces efforts pour rien ! Il nous à montrer des panneaux qu’ils avaient confectionné avec d’autres petits producteurs avec comme slogan « bientôt ici grève du lait » et qui seraient bientôt brandis en septembre pour protester contre leur calvaire de ne pas pouvoir vivre de leur travail !

      Que peut-on faire d’autre ? Faire une grève de la faim collective pour protester contre les excès de notre société libérale ? L’éleveur qui aime sont travail doit-il se saborder pour crier son déserpoir ? 

      Moi je pense, comme le disait Coluche, qu’il faut remuer la merde le plus possible pour que l’odeur de celle-ci arrive aux narines délicates de nos gouvernants mais aussi de certains dirigeants syndicaux. Et à part la grève et les manifs .......


  • le naif le naif 7 mars 2010 10:36

    Madame un grand Merci pour ce très beau cri du coeur

    Cordialement


  • hunter hunter 7 mars 2010 15:24

    @Reinette ,

    Je suis obligé de réagir à la suite des posts, car la fonction « réagir au message » ne marche jamais chez moi ! Je ne peux donc pas réagir à la suite du message où vous m’interpelliez.

    Peu importe.....

    Sachez que je n’ai pas attendu vos conseils pour visiter le site de l’auteure ! Vous n’aimez pas Nabe ? Vous en avez le droit ! Même s’il y a parfois des excès dans ce qu’il écrit, il y a aussi des choses intéressantes ! Idem pour Anne Sophie.

    Mais êtes-vous à même de comprendre autre chose que la pensée binaire qui vous anime ?

    - vos idées = bien = 0 (en binaire)
    - les autres et leurs idées = nuls, tarés, réacs = 1 (en binaire toujours)

    Désolé d’essayer le plus possible, de voir ce que les autres qui ne pensent pas comme moi ont à dire, et de reconnaître que parfois ils disent des choses que je peux apprécier.

    Désolé d’avoir envie de débattre avec eux sur les autres points, sans pour autant les insulter, déformer leurs noms, faire des copier/coller de leurs écrits en les qualifiants de « consternant, réacs,etc, etc... », sans pour autant accepter de me faire bouffer par eux !

    Désolé de penser par moi même, sans suivre une chapelle, un parti.

    Dialogue, débat, pacifiés entre gens sachant réfléchir....Catégorie à laquelle visiblement, vous n’appartiendrez jamais !

    Quant à cet humble avatar, que j’ai adopté, il me plaît bien car c’est un jeu de mot, et visiblement vous n’étiez pas dans les manifs où il est apparu !

    Il est bien de vanter la grève générale comme vous le fîtes plus haut, toutefois il est bien aussi parfois de se bouger le fion non ?

    Visiblement, comme vous ne participâtes pas à ces manifs, vous ne pouvez comprendre que cet humble slogan n’était pas arboré que par les fameux « bobos » que vous citez !

    Si vous aviez traité de bobos certaines personnes qui l’arboraient, je pense que vous auriez passé un sale quart d’heure, car pour eux, c’est une sorte de grosse insulte !

    Mais je pense que j’évoque des points de notre société, que vous n’aborderez jamais.

    De toute façon, je vais cesser ici de dialoguer avec vous, je vais adopter vos méthodes (classer les gens dans des boîtes :ASB =réac, le slogan et les manifs = bobos, votre serviteur inclu évidemment, etc, etc...), et vous classer dans la boîte « je donne des leçons aux autres, je stigmatise, j’insulte même (ce que vous faîtes régulièrement dès qu’Anne Sophie publie), mais bon, dans l’absolu....je ne fais pas grand chose ! »

    Sachez aussi que les syndicats réfléchissent à d’autres moyens d’actions que les grèves et les manifs, car malheureusement, ces méthodes classiques ont de moins en moins d’impact sur la strucutre économico-sociale prédatrice !

    A l’avenir, je vous saurai fort gré, d’éviter de me dispenser vos sortes de « leçons » : vous ne savez pas ce que je fais et ai fait, donc adoptez une attitude plus humble.

    Par contre, je dois vous avouer que je suis d’accord sur un point avec vous ; je trouve fort dommage, qu’Anne Sophie ne vienne pas débattre avec nous.
    Je pense qu’elle a tout à fait la stature pour se défendre elle-même ; plus de participation de sa part serait vraiment appréciable.

    Maintenant que voulez-vous, on ne se refait pas comme on dit : je n’aime pas vos attaques récurrentes envers l’auteure, votre volonté de la discréditer chaque fois qu’elle publie, en extrayant hors contexte, des paragraphes entiers de son site.

    N’avez-vous pas vos propres arguments à lui opposer ?

    Même (et je tiens à le répéter), je ne suis pas en accord complet avec ses idées, j’estime qu’elle mérite d’être défendue (et je ne la connais pas personnellement rassurez-vous), face à vos attaques trop souvent ad hominem.

    Mais gageons qu’à l’avenir, Anne Sophie viendra ici se défendre elle-même, à moins qu’elle ne vous méprise tant, qu’elle ne le juge pas utile ?

    Pourrai-je alors lui donner tort ? « That is the question » ......isn’t it ?

    H /


    • Reinette Reinette 7 mars 2010 16:02

      Désolé de penser par moi même, sans suivre une chapelle, un parti.

      Dialogue, débat, pacifiés entre gens sachant réfléchir....Catégorie à laquelle visiblement, vous n’appartiendrez jamais !

      Maintenant que voulez-vous, on ne se refait pas comme on dit !

      par le très « désolé » Rêve générale ! smiley


      >>> trop drôle la « gôche » venant en défense de l’extrême droite ... , mais rassurez-vous, c’est déjà arrivé dans l’Histoire, on dit souvent qu’elle se répète



      Mais gageons qu’à l’avenir, Anne Sophie viendra ici se défendre elle-même, à moins qu’elle ne vous méprise tant, qu’elle ne le juge pas utile ? Rêve générale

      >>> le problème c’est que je ne suis pas seule à commenter son article... donc si on suit votre raisonnement, elle mépriserait tous ceux qui lisent et répondent à SES articles ? ET c’est bien ce que je pense et dénonce ... et que vous ne voulez pas admettre


      >>> défiler une ou deux fois par an de la Place d’Italie à la Bastille, et retourner au boulot le lendemain comme un âne bâté sans avoir RIEN obtenu, c’est perdre son temps à faire plaisir aux grands Leaders syndicalistes qui se trimballent en voiture-vitres-teintés avec chauffeurs _ jusqu’à la manif suivante avec le même résultat = RIEN


      http://www.dailymotion.com/video/x8i1bo_greve-generale-le-19-mars-2009-et-a_news


  • Reinette Reinette 7 mars 2010 16:24


    Sachez que je n’ai pas attendu vos conseils pour visiter le site de l’auteure ! Vous n’aimez pas Nabe ? Vous en avez le droit ! Même s’il y a parfois des excès dans ce qu’il écrit, il y a aussi des choses intéressantes (lesquelles ?)  ! Idem pour Anne Sophie - Hunter Rêve générale

    Hunter
    une chose intéressante à faire : dans votre prochaine manif, sur votre pancarte - au verso de « rêve générale » - pourquoi ne pas mettre ce message à haute teneur revendicatrice de vos nouveaux amis :

    « Depuis toujours, je suis raciste. J’espère que les Noirs vont finir par enculer les blancs » ; « les pédés, je les hais » ; « je ne m’excite pas trop sur les attentats antisémites de ces dernières années : ce ne sont que des rots bruyants. »

    Marc Edouard Nabe, extrait d’Au régal des vermines


    >>> ça aurait d’la gueule, et ça ferait tant plaisir à Anne-Sophie ma chère


    • vinvin 7 mars 2010 22:18

      (@REINETTE).



      Vous avez lu le livre « AU RÉGAL DES VERMINES » ?......

      Moi je n’ ai pas eu cette chance, et ce livre n’ est plus édité, et parait-il que l’ auteur ne désirerais plus le réédité, donc je suis chocolat !

      Mais les quelques extrait que j’ ai lu dans son site et dans la presse, je pense que c’ est son plus beau livre, un pur chef-d’ œuvre !

      Sinon, M. E. NABE est l’ un des plus grands écrivains de notre époque, ( sinon le plus grand,....) Et je l’ ai découvert en lisant son livre : « UNE LUEUR D’ ESPOIR » aux éditions « Du Rocher » que NABE a écrit entre le 21 Septembre et le 07 Octobre 2001 après les attentats du 11 septembre, où M.E. NABE y parle justement des attentats en question.....

      BEN-LADEN et les deux TOURS-NIQUÉES, (si, si, en deux mots,) du WTC sont les sujet de son livre.

      Dans ce livre aussi IL ALLUME LE FEU ! ( comme Johnny !....)




      Bien cordialement.




      VINVIN. 

  • Charles Martel Charles Martel 8 mars 2010 09:34

    Bel article.


  • A.S BENOIT 9 mars 2010 10:22


    Bonjour à tous,

    Merci vraiment pour tous les commentaires et les liens qui ont été donnés. (de la servitude de la vie moderne que je vais regarder dès que possible)
    Si je ne réagis pas aux messages postés c’est simplement par manque de temps. Bien que tous les posts arrivent directement dans ma boîte, je ne possède que très peu de temps pour les lire et je ne le fais souvent en bloc que bien tard... Trop tard.
    Désolée pour cela.
    A bientôt
    Anne-Sophie Benoit.


    • tatielily tatielily 13 octobre 2013 12:26

      alors là j’en reste baba que l’on ais pu fabriquer un tel plat alors que nos grands mères n’utilisaient que de l’eau et de la farine pour faire notre pain ! il faut au plus vite dénoncer cela je dirais que c’est aussi un combat comme celui de Monsanto que nous devons mener !
      merci de nous avoir informé et je pense que l’important n’est pas de répondre aux messages, qui parfois frisent l’immoralité face aux grands danger des agro-industriels qui finalement font tous pour nous tuer à petit feu, mais n’est-ce pas le grand programme du fameux programme du nouveau désordre mondial ,


  • Antoine Diederick 10 mars 2010 07:52

    Bonjour, reviens sur ce texte car hier soir tout en le relisant ainsi que les commentaires qui l’accompagnent , je suivais les réflexions émises par des personnes suite aux Ecrits corsaires de Pasolini.

    Cela date un peu et sans tomber dans l’extase de la critique marxiste de la société — ce n’est pas ma tasse de thé matinale ni vespérale — c’est donc que l’hédonisme est encore bien là....

    ou encore , que nos sociétés : « ....détournent le fétichisme du sacré vers la marchandisation »

    (par ce biais, je rejoins J. Mandon, qui propose de s’intéresser au noyau dur de la psyché tel que Jung le formule, et qui ne peut - être de cet hédonisme actuel, et pour faire plus simple de lui opposer le comportement des anciens qui cherchaient plus à appréhender les flux naturels et cosmiques. Je cite alors ceci dont je n’ai pas retenu la source par oubli :« La vie que l’on incarne est à côté de la naissance et de la mort »)

    A terme, pour être Baudelairien, c’est le dégout , le dégout de l’industrialisation et , de l’hédonisme marchand et bientôt de la société d’information. Pourquoi ? C’est même procédé de soustraction de l’hédonisme marchand qui opère. Ainsi , pour rejoindre, J. Mandon , ici et la pensée de Jung, nous en arriverons vite à la critique des comportement normatifs unilatéraux imposés en quelques sorte.

    Hier soir en relisant, l’article, il m’est venu cette interrogation :« Peut-on vivre à la marge dès lors que l’on prend conscience de cela ? »

    Cela c’est une réflexion, ensuite, ce sont les réflexions à mener pour concrétiser les aspirations de ceux qui voudraient devenir maîtres économiquement de leurs revenus.....là il s’agit de réfléchir alors à un certain modèle économique...pourquoi pas(suggestions faites ici par plusieurs intervenants).

    Ce qui est intéressant suite à ce billet que l’auteur A.S. Benoît a laissé ici, c’est par extension des propos des uns et des autres , le débat peut s’élargir très vite (comme bcp d’autres des articles postés sur Avox).

    Pour Pasolini, la société est passé du religieux , aux théories marxistes et fascistes pour enfin atterrir dans l’escamotage opérant de l’hédonisme et du consumérisme....mais cela dure depuis plus de 40 ans maintenant.

    Je ne sais pas si je paraphrase bien Lénine :« Alors que faire ? »

    nb : certains qui me liront vont croire que je suis de gauche, à citer Lénine. Rassurez-vous en comprenant que ce sont des manières d’aborder des concepts, si vous voyez ce que je veux dire. smiley

    (il faut rester prudent).

    Sur ce , bonne journée....et bonne continuation.


  • tatielily tatielily 13 octobre 2013 12:30

    desolée je e suis trompée de lieu je prlait bien sur de l’article sur le Big mac


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