vendredi 22 septembre 2006 - par Patrick Adam

Un Fabius peut en cacher un autre

 

Propre, net et sans bavure. L’interwiew de Laurent Fabius sur France Inter, ce jeudi matin, a remis les pendules à l’heure dans un PS déboussolé par l’aimantation médiatique de ceux ou de celles qui cherchent à tout prix à coller à l’air du temps, que ce soit en charentaises, en escarpins ou en gros sabots. En quelques minutes, face à Nicolas Demorand, journaliste transfuge de France Culture qui s’est laissé aller à un exercice des plus agressifs et des plus méprisants à son égard, Fabius a fait un discours sur la méthode particulièrement convaincant. En une phrase, il a rappelé ce que tout le monde semble avoir oublié depuis des mois : tout débat qui s’engage, à droite comme à gauche, a pour objectif de choisir celui ou celle qui sera président de la France, et non d’organiser un concours de prétendants ou de nomminés à la Star Ac.

Fabius joue à fond la carte de la raison des militants et il piétine avec talent celle des jolis coeurs ou des amateurs de littérature de gare. Personnage houspillé par les médias à cause d’un malheureux plat de carottes râpées, il fait figure d’Esaü rejeté dans le désert de la politique et obligé de céder, sous les sarcasmes, la place pour laquelle il s’est tant battu, à un Jacob ou plutôt une Jacobette plus rusée et plus manipulatrice que lui. Les Guignols de l’Info s’essuient les pieds sur lui régulièrement, en usant tant et plus d’une image ringarde et abêtissante qu’ils ont façonnée depuis plus de quinze ans, sans jamais en dévier d’un pouce. Traitement qui n’est pas sans rappeler celui qu’ils infligent à François Bayrou. Deux figures qui, manifestement, se rejoignent souvent pour faire honneur à un discours politique authentique ; ce qui a l’air de faire tache dans le monde ripoliné de la "compet" du mois de mai prochain.

En prenant soin de n’insulter personne, mais sans se priver de mettre le doigt là où ça fera forcément mal dans les couloirs de son parti, Laurent Fabius s’est affiché comme seul capable au PS d’endosser la rupture de gauche qu’il a commencée à dessiner de façon claire et nette avec son "non" catégorique à l’Europe des marchands. Arc-bouté contre la quasi-totalité de l’appareil de sa formation politique, sans parler de la pression médiatique subie durant toute la campagne du référendum, il avait alors tenu le cap sans dévier et l’histoire lui a donné raison... On peut comprendre l’amertume et la rancoeur des béni-oui-oui, caressés dans le sens du poil par les technocrates et les journalistes qui avaient voulu nous imposer, ni plus ni moins, que la fin de notre République laïque et indivisible, à travers un mensonge médiatique tout aussi crapuleux que celui des "armes de destruction massive" imaginées par la Maison Blanche pour envahir l’Irak. Depuis, tout le monde a compris que c’est ce "non" d’une gauche lucide et courageuse qui nous permet de pouvoir dire aujourd’hui, non sans un frisson rétroactif, que nous l’avons échappé belle. Quelle tête aurions-nous à présent d’avoir à reconnaître que seuls les extrêmes (de droite comme de gauche) auraient eu raison de combattre cette magouille boursico-corporatiste qui avait été maquillée en "traité constitutionnel" européen ? Sans oublier les dérives régionalistes et communauratistes que ce texte fourre-tout cachait maladroitement, véritable bombe à retardement.

Pourtant, personne n’a l’honnêteté de le reconnaître. Les médias ne font jamais leur mea culpa. Les technocrates et les experts non plus. Pas plus que les nouveaux penseurs. Seuls les hommes politiques déviants doivent passer en s’inclinant sous les fourches caudines de Claire Chazal ou de Pujadas qui agissent chaque soir, non en serviteurs, mais en propriétaires de l’information qu’ils nous "délivrent".

Contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, nous ne revivons pas là un remake de la lutte entre Rocard et Mitterrand, à la fin des années 1980. Mitterrand avait la stature de vingt-cinq ans d’opposition sans faille à de Gaulle, une stratégie bien définie, et le parti. Rocard, juste une étiquette de "seconde gauche" et la faveur des médias dits progressistes. Cette fois, les militants socialistes auront trois options idéologiques à leur disposition. Le look de Ségolène. La conscience meurtrie de Lionel. L’architecture combative de Laurent. Les autres n’y croient plus vraiment (à l’exception de François Hollande). On voit bien qu’ils n’ont plus la gnaque nécessaire.

Royal se prend pour Léotard, au temps de sa splendeur de quadragénaire. On sait ce qu’il en est advenu. Elle ne va pas tarder à nous faire une overdose pour s’être trop shootée aux paradis articifiels de l’étranger (Bachelet - Blair - Zapatero - Prodi - la Suède) car cette propension à faire du hors-frontière commence sérieusement à taper sur les nerfs des Français qui en ont ras le béret ou la casquette d’entendre chaque jour que nous sommes des gros nuls et que c’est mieux ailleurs... Jospin a la défaite poisseuse. Elle lui colle encore et toujours à la peau et son remords est trop mortificateur. Mais le plus grave c’est qu’on ne peut pas dire qu’en politique étrangère, on pourrait lui faire confiance les yeux fermés, surtout s’il continue d’écouter son copain Kouchner ; ça sent déjà le caillassage en règle. Reste donc Fabius, seul à même de proposer aux socialistes une stratégie pour le présent ou, à défaut, de poser des jalons sérieux pour l’avenir.

Bien sûr, en vingt minutes sur France Inter, il n’a pas eu le temps de dessiner un programme, ni même d’énumérer une liste de propositions. Cependant, les sujets qu’il s’est efforcé d’aborder nous ont permis de nous faire une opinion plus affinée sur un homme aux idées claires, un homme dont chaque mot semble parcouru par un savant mélange d’expérience et de conviction qui n’est pas sans rappeler celui dont savait si bien user Mitterrand et qui lui avait valu, à deux reprises, d’obtenir la confiance des Français.

Logement, niveau de vie, éducation, carte scolaire, délinquance, prévention, place de la France dans le monde. Incontestablement, l’homme a beaucoup réfléchi et son discours n’est pas emprunté. Il n’en est pas (ou plus) à chercher les mots qui plaisent ou qui rassurent, ceux qui sont dictés par les différents staffs de l’ombre où l’on préfère désormais faire du profilage d’électeur plutôt que de la politique. Et même si je suis loin de partager son point de vue par trop compassionnel à propos des sans-papiers, ses réflexions sur le sujet méritent considération. Elles pourraient même refléter une certaine logique, à la condition expresse d’être suivies par la mise en place d’une politique drastique de rigueur et de contrôle des flux migratoires, tant en France qu’au niveau européen. Aura-t-il le courage d’annoncer la couleur et de lever le tabou sur la notion d’immigration "choisie" ? La question reste posée. D’autant les bobo-gaucho-besansno-balaskos seront toujours là pour agir en tant que pousse-au-crime.

En deux jours, Laurent Fabius a montré la valeur d’un homme d’Etat aguerri et rassurant. Ce n’est pas rien. Sorti vainqueur du "débat" inter-candidats à l’investiture organisé ce week-end à Lens, devant des militants socialistes ragaillardis, (ce que les médias ont été obligés de reconnaître du bout des lèvres), c’est à son avantage qu’il a su s’extraire, ce jeudi matin, de l’enfermement que représente le rapport à l’image qui tient lieu de précampagne pour les duettistes de l’audimat.

Aura-t-il le temps de tracer son sillon plus profondément... Rien n’est moins sûr. Alors une question vient naturellement à l’esprit : et si, au soir du second tour, l’histoire lui donnait raison, une fois de plus, au plus profond de la défaite... Quelle tête ferions-nous cette fois ?



213 réactions


  • gerardlionel (---.---.133.216) 22 septembre 2006 13:18

    Ce sont les militants du PS qui décideront, pas vous, ni les instituts de sondages !


    • brigetoun (---.---.68.6) 22 septembre 2006 22:59

      justement, peut-être


    • argoul (---.---.109.179) 23 septembre 2006 13:58

      Voilà le genre d’article partisan, revanchard et polémique qui ne fait pas honneur au débat démocratique. Que L. Fabius ait des qualités, certes ; qu’il soit légitime dans sa course à la Présidence, oui ; mais qu’il soit présenté par ce partisan comme l’incarnation de toutes les vertus de gôche, le saint Laurent qui va terrasser le agon (forcément dragon) capitaliste-bushiste-économistes, européeiste et tout ce qui s’en suit, c’est de la vulgaire propagande.


    • Sylvain - militant PS Nord (---.---.228.207) 24 septembre 2006 20:14

      Les militants ecoutent reflechissent et voteront en conscience. Merci a l’auteur de l’article de faire appel a notre intelligence. rien n’est joué heureusement et les militanst peuvent reserver des surprises et dejouer les sondages. en tout cas, les derniers propos de Fabius me conviennent beaucoup et il m’a convaincu qu’il est le meilleur candidat. Bien sur, je ne suis qu’une voix parmi 200 000 mais les petites rivieres font les grands fleuves


  • PatLeChat (---.---.69.4) 22 septembre 2006 13:51

    « Personnage houspillé par les médias à cause d’un malheureux plat de carottes râpées » Je pense que c’est plutôt à cause d’un plat de lentilles...

    Fabius a effectué une volte-face idéologique bizarrement concomitante avec l’arrivée de l’élection présidentielle. Effectivement certains ne lui pardonnent pas. Et pas uniquement les guignols à voir le score de sa motion au PS et sa cote dans les sondages....

    « En prenant soin de n’insulter personne » C’est vrai ? Ca nous change de « mon projet c’est voici » délicatement assené à Royal...

    Cette fois, les militants socialistes auront trois options idéologiques à leur disposition. Le look de Ségolène. La conscience meurtrie de Lionel. L’architecture combattive de Laurent. Les autres n’y croient plus vraiment (à l’exception de François Hollande). On voit bien qu’ils n’ont plus la gnaque nécessaire.

    Euh, moi je vois quelqu’un d’autre aussi...en trois lettres avec un K à la fin. Je ne sais pas si DSK y crois toujours ou pas mais il n’est pas haï par la moitié de son parti et semble mieux apprécié dans l’opinion que Fafa. Même si les sondages doivent être examinés avec circonspection, lorsque les écarts sont très importants et pérennes, il faut savoir en tirer toutes les conséquences.

    Fafa n’a pas réussi son OPA sur l’extrême gauche, il n’a pas non plus réussi à se faire accepter par les militants du PS, ni par les français. Il devrait s’éviter une humiliante défaite au premier tour des primaires du PS en se retirant avant et en négociant une sortie honorable.


    • brigetoun (---.---.68.6) 22 septembre 2006 23:01

      pas de place, il est légérement moins gauchiste que Bayrou


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 23 septembre 2006 21:39

      DSK, il était pour le oui constitutionnel ou le non ? S’il est l’heure de choisir un candidat en fonction de l’avis du peuple, je crois que la question n’est pas sans intérêt.

      Au fait, DSK, ce n’est pas celui qui a déclaré, en son temps, que sa paye de ministre était l’argent de poche pour sa fille, ou un truc du genre qui à du faire sourire plus d’un smicard ?

      DSK, il incarne la rupture certes. Mais pas la rupture avec le gouvernement actuellement au pouvoir. DSK serait à l’UMP que personne ne s’en étonnerait.


    • Christophe Grébert (---.---.218.93) 24 septembre 2006 09:51

      Je suis militant socialiste. Social democrate et europeen, je pense pour ma part que DSK a toutes les qualités pour devenir un bon Président de la République. C’est ma préférence de militant à part entiere et j’entends qu’on la respecte dans le parti.


    • (---.---.95.35) 24 septembre 2006 09:54

      Marcel Patoulatchi,

      Merci d’éviter d’énoncer des choses sur quelqu’un sans pouvoir le démontrer, car cela s’appelle alors de la diffamation. smiley


    • Christophe Grébert (---.---.218.93) 24 septembre 2006 10:44

      Militant de base au PS, j’ai pour ma part beaucoup de respect pour Laurent Fabius, meme si ma préférence va vers DSK.

      Jusqu’à sa rupture avec la majorité des militants du parti, j’avais meme pour lui la plus grande sympathie.

      Selon moi, il demeure un homme d’Etat capable d’occuper les plus hautes fonctions.

      Mais il n’aura pas mon vote au 1er tour de notre primaire interne, et je m’explique :

      Je pense que pour rassembler la gauche et remporter l’élection présidentielle, il faut d’abord et prioritairement etre capable de rassembler dans son propre parti.

      Or, le PS souffre encore dans l’opinion de cette division étalée en 2005 sur les marchés et sur les murs de nos villes.

      En tant que militant, j’ai beaucoup souffert de cette situation. J’ai l’impression que les nouveaux adhérents se sont en partie engagés à la suite de cette meme souffrance.

      Assez ironiquement, ce traumatisme, dont Laurent Fabius est grandement responsable de part son poids au sein du parti, est sans doute pour beaucoup dans le succès de la méthode Royal de contournement du PS.

      La premiere question que devront se poser les militants au moment de voter est donc la suivante : qui -parmi les candidats- peut rassembler le parti et le conduire en bonne marche jusqu’au 1er tour de la presidentielle.

      Selon moi, DSK est celui la.

      Ensuite, tout le monde doit bien avoir conscience que le candidat du PS sera un candidat soutenu par 200.000 militants extremement motivités et tournés vers un seul objectif : battre la droite pour remettre le pays en marche.

      Le rassemblement de la gauche se fera alors autour de ce candidat, de part le poids de notre parti et de part la mobilisation de tous ses militants, et aussi de part l’aspiration au changement de tout un peuple.

      Ne faisons pas la meme erreur qu’en 2001. Procedons par étape. Ne nous projetons pas dès maintenant au dimanche du 2nd tour de la presidentielle en imaginant le casting idéal au gong du 20H. Prévoir quel visage apparaitra a ce moment la relève de l’art divinatoire. Et nous risquerions d’etre tres decus.

      Le candidat du PS doit etre et sera celui choisi par les militants, pas par une opinion mediatique et sondagiaire.

      Ecoutez les reflexions de Rocard à ce sujet.


    • Carré (---.---.130.124) 24 septembre 2006 13:44

      Entièrement d’accord. Il ne suffit pas d’être brillant pour susciter l’adhésion. Les volte-faces plus ou moins sincères de Fabius le rendent illisible. Quelle serait vraiment sa politique s’il était élu ? Bien malin qui pourrait le prédire. En tout cas je doute qu’elle soit vraiment de gauche... Laissons M. Fabius à ses fantasmes sur ses qualités et la pertinence de sa strategie ; peut-être que les français ont besoin de plus de simplicité, d’originalité, et de lisibilité.


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 24 septembre 2006 14:04

      Anonyme xxx.x53.95.35,

      La diffamation consiste à préter à quelqu’un des faits que l’on sait faux dans le but de porter atteinte à son honneur. Relisez le code pénal, il n’est pas douteux qu’il s’agisse d’une infraction intentionnelle.

      Lorsque j’écris « Au fait, DSK, ce n ?est pas celui qui a déclaré, en son temps, que sa paye de ministre était l ?argent de poche pour sa fille, ou un truc du genre qui à du faire sourire plus d ?un smicard ? », il s’agit d’une question. Le point d’interrogation n’est pas là par hasard.

      Je ne suis pas certain de mon coup, puisque je ne me souviens plus de la source.

      Il n’y a là aucune diffamation puisqu’il n’y a aucune malicieuse et aucun propos définitif et affirmatif. Il y a une question qui me semble tout à fait légitime.

      C’est très différent de ce qu’on peut lire plus bas à propos de Fabius, où on l’accuse dans l’affaire du sang contaminé.

      Carré,

      On lit des livres, des articles. On ne lit pas des hommes. Il est pénible de constater et constater encore que des journalistes simplets on réussi à faire passer des tournures de phrase telles que « untel n’est pas lisible ». Le fond de cette tournure de phrase, c’est la prétention des uns à mieux comprendre que les autres, à croire qu’un homme devrait être commun tract et que les hommes qui rassemblent sont forcément noir ou blanc. L’homme du PS fut élu deux fois président n’était ni noir ni blanc. Par contre, il était audacieux, original.


    • (---.---.95.35) 24 septembre 2006 14:19

      Marcel Patoulatchi,

      Votre propos n’est peut-être pas une diffamation mais il est pire pour moi :

      Lorsque vous posez une question en l’air comme cela, vous savez très bien que vous installez dans les esprits un peu faibles des rumeurs aussi dévastatrices qu’infondées et qui peuvent ruiner la réputation de personnalités sans que vous preniez vous le moindre risque.

      Cela s’appelle le pamphlet, la satire, la caricature. C’est de l’ordre de la dénonciation anonyme.

      Je vous réitère donc ma demande de surveiller vos propos. Les mots comptent.

      Cordialement. Je compte sur vous.


  • Eric (---.---.180.137) 22 septembre 2006 13:52

    Excellent papier. Il est grand temps de reconnaître qu’il y au PS des gens qui pensent, qui proposent et qui ne se contentent pas de faire de la com. Laurent Fabius fait partie de cette catégorie ! Merci à l’auteur pour cet article convaincant.


  • Marsupilami (---.---.224.81) 22 septembre 2006 13:53

    @ Patrick Adam

    Tu as été nettement mieux inspiré, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Fabius, Lolo-le-traître, a donné dans le pipole intégral avec la promotion éhontée sa petite moto et de ses carottes râpées il y a deux ans, donc il n’a rien à critiquer sur ce sujet, pas plus que Ségo ou Sarko. Mais désormais il n’y a plus d’essence dans sa mob ni de carotène dans ses salades. Alors il essaie une nouvelle recette : ce petit arriviste arrogant et sans scrupules tente d’appliquer les recettes mitterrandiennes d’il y a trente ans à la société d’aujourd’hui qui a complètement changé. Garantie de plantage, s’il est vrai que l’Histoire ne repasse jamais les mêmes plats.

    Comme toi je l’ai écouté ce matin sur France-Inter. Je l’ai trouvé fat, faux-cul et imbuvable. Derrière la petite musique trompeuse de ses mots, j’entendais ça en pensant à son éventuel futur gouvernement :

    « Nous allons merder. Personne en Europe ne va faire de pareilles conneries, sauf nous. Il est évident que nous allons menti tout au long des derniers 18 mois à deux ans (...) Nous allons tout faire pour garder secret en fin de campagne électorale ce dont le pays a vraiment besoin, ce que nous comptons faire après la victoire électorale : nous le savons tous, après la victoire, il faut se mettre au travail car nous n’avons jamais eu de problèmes de cette envergure".

    Evidemment, ça n’a rien à voir (mort de rire) avec les propos off the record du très fabiusien, au fond, Premier ministre hongrois, le social-démocrate Ferenc Gyurcsany.

    Tu ferais mieux d’observer le réel de plus loin comme tu le fais d’habitude. De trop près, tu ne vois rien.


  • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 13:56

    Ben honnetement, j’ai raremement vu un article aussi risible !! Parler de Fabius comme le grand sauveur et l’unique option serrieuse pour la gauche !!..Je pensais au début avoir à faire à un jeune militant PS qui n’a encore rien compris à la politique....qui ne connait rien du passé du PS...des personnages etc...mais je vois que l’auteur a 55 ans...et là je tombe sur le cul...Soit il ne comprend rien à la politique et au jeu politique...soit il ne comprend rien à la psychologie/strategie des politiques (h/F)....soit il s’interrese au PS et a Fabius depuis 1 an....soit il est plus naïf en politique qu’un enfant prépubère...soit plus sec qu’un raisin...soit il a le potentiel d’analyse d’une courgette...soit il est de la famille Fabius Pas d’autres solutions J’aurai volontier pris la peine d’argumenter...mais quand je vois un tel tissu d’ignorance et d’analyse à 2 balles...aucun interret La providence Fabius.. !!! trop drole...mais attention Mr l’auteur..il est marqué sur la petite étiquette « sachez apprécier et consommer avec modération »


    • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 14:02

      Fabius n’a d’interret que pour sa carrière politique...tout ce qu’il dit va dans ce sens et sert sa stratégie...Si le PS et tous ses cadres avaient été pour le non a l’europe...il aurait soutenu le oui...Il est passé de la droite du PS à sa gauche uniquement parce que c’etait son unique chance d’exister...Il n’est didne d’aucune confiance et ceux qui lui en donnent sont bien naïfs... et son coup de la moto...un anegdote..mais tellement risible et symbtomatique de ce qu’il est capable de faire pour tenter de revenir dans le jeu.....mais il y arrivent grace à certains qui « gobent tout »


    • ZEN zen 22 septembre 2006 15:18

      Tout à fait d’accord avec vous...Et je me méfie de ceux qui fricotent avec la Trilatérale..


    • Sylvain - militant PS Nord (---.---.228.207) 24 septembre 2006 20:18

      faire un commentaire de ses propres commentaires ou points de vue c est le debut du sectarisme non ! oui oui oui j’ai raison, ridicule jipi


  • JFC (---.---.86.1) 22 septembre 2006 13:57

    Il serait temps qu’il y ait un peu plus d’objectivité de la part des médias ... Il appartiendra aux militants PS de décider qui fera l’affaire pour 2007 !


  • gepe (---.---.149.182) 22 septembre 2006 13:57

    c’est assez bon de voir les adhérents et militants du ps s’entre déchirer.

    le plus excellent serait de vous voir effectivement regrouper les wagons autour de celui qui était premier ministre quand gorbatchev et reagan gouvernaient :
    - un monde coupé par le mur de berlin,
    - un monde où ca n’étaient pas les américains mais les soviétiques qui faisaient la guerre en afghanistan,
    - un monde où l’internet, les portables, la télé par satellite et les biotechnologies n’existaient pas,
    - un monde où la chine et l’inde étaient encore des pays du tiers monde dont on se demandaient s’ils arriveraient un jour à l’autosuffisance alimentaire...

    bref le monde d’hier.

    ca donnerait un joli match entre la france d’hier de m fabius et la france d’après de m sarkozy.

    honnêtement ca me dirait pas mal de le voir, ce match.

    l’affiche serait plus claire qu’entre sego et sarko, car elle, elle ajoute une touche de modernité au programme poussiéreux du ps qui peut créer de la confusion dans l’esprit des électeurs

    au moins avec fabius c’est clair : le candidat est du passé, comme le programme. tout cela est cohérent.

    allez, un petit peu de courage mm les socialistes, investissez le candidat fabius

    et que le match commence : la france d’hier contre la france d’après


    • (---.---.158.23) 22 septembre 2006 19:26

      Le France d’après de Sarko, elle ressemble furieusement à la France d’avant 1936, non ?


    • brigetoun (---.---.68.6) 22 septembre 2006 23:04

      pas tout à fait. On acceptait de plus ou moins bon gré la loi de séparation de l’église et l’état à l’époque, et la violence se devait d’être feutrée chez les hommes poltiques


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 23 septembre 2006 21:44

      D’ailleurs, les manifestations de février 1934 étaient du plus feutrées et on n’y contestait pas du tout, mais alors pas du tout, l’existence même de la République. Ah oui, à l’époque, on était calme et modéré, on avait bon goût et la classe politique d’alors brilla d’autant plus par son calme et sa modération à partir de 1940. Alors là, à partir là, c’était d’une modération incroyable, inouïe, du jamais vu, qu’un type un peu trop agité a interrompu étrangement en se rendant en pélerinage à Londres.


  • sAF (---.---.196.134) 22 septembre 2006 13:58

    « Logement, niveau de vie, éducation, carte scolaire, délinquance, prévention, place de la France dans le monde. Incontestablement, l’homme a beaucoup réfléchi et son discours n’est pas emprunté. »

    Quand Mr Fabius a appellé à voter « NON » au référendum européen en expliquant qu’il existait « un plan B », son discours ne semblait pas emprunté, pour reprendre vos termes. Et pourtant... Il l’était....


  • Anthony (---.---.67.92) 22 septembre 2006 14:02

    Excellent article qui met lui aussi les pendules à l’heure. La politique est une chose sérieuse et c’est vrai que de ce point de vue là à part lui il n’y a personne. J’en viens même à penser qu’il faut inverser les rôles par rapport à 97 avec Jospin. En tous cas comme militant j’en attendais pas mieux et on ne peut pas faire n’importe quoi avec la politique.


    • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 14:05

      c’est trop drole de lire ça !! « la politique est une chose serrieuse »....et « à part lui il y a personne » Pauvre PS....si des militant sont capables de dire et penser de telles conneries...mieux vaut faire voter les anes et les gorets


    • béatrice (---.---.67.92) 22 septembre 2006 14:14

      Même si ce n’est pas parralèle, il y a quand meme une drole de proximité entre les trajectoires de Fabius et de Mitterrand. Fabius a une chance énorme dans la configuration actuelle : Segolène Royal et ses partisans ne sont pas socialistes et ont de plus en plus de mal à le cacher. Ca pourrait ne pas être gênant mais seulement voilà : pour être le candidat du PS, il faut être désigné par ses militants. C’était pour la refléxion sur les procédures.

      Ensuite, je suis assez d’accord avec l’article. On aimerait tout casser, tout renconstruire, l’air frais, etc ... mais ce sont des rêves de zozos. La poilitique repose sur des régles et notamment sur celles de la démocratie. On dit souvent que Segolène Royal instrumentalise l’opinion et les médias. J’ai peur pour elle que finalement ca soit l’inverse...


  • Patrick Adam Patrick Adam 22 septembre 2006 14:04

    @ pat le chat

    Les carottes râpes, c’est Fafa... Les lentilles ; c’est Esaü. Rendons à César, etc...

    Fabius s’est engagé lors du référendum européen, on était donc encore très loin de l’élection présidentielle, et tout le monde lui prédisait qu’il ne s’en relèverait pas. Il continue donc sur la même voie. Peut-être pas efficace, mais courageux.

    Duant toute son intervention sur France Inter, il n’a insulté personne ainsi que je l’ai mentionné. S’il lutte contre Ségo à coups de sabre, c’est son droit. C’est la loi du faible au fort. Dans la même situation, Ségolène agirait sans aucun doute de la même façon.

    Pour ce qui est de DSK, son oui à l’Europe et sa connivence avec les milieux financiers n’en font pas le meilleur pour rassembler la gauche.

    Fabius, comme vous le dites n’a pas réussi d’OPA sur l’extrême-gauche pour la bonne et simple raison qu’une telle opération est et sera toujours impossible. Il faudrait être totalement inconscient pour rêver de ça. La seule solution étant de baliser tout ce qui peut-être en vue du second tour. Pour ce qui est des militants PS, il ne semble pas l’avoir si mal que ça accueilli (voir ce qui s’est passé à Lens). Et pour ce qui est des Français, ainsi que je l’ai évoqué, il risque d’apparaître comme une voix pas si stupide que ça, dès le soir du remier tour. Espérant pour lui qu’il ne nous refera pas le coup de Rocard en 78, au soir de la défaite des législatives.

    Personnellement, je ne roule pas pour lui. Mais à l’observer, je trouve que la machine reste une belle mécanique et pas juste une marionnette.

    Patrick Adam


    • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 14:08

      hmm !! tu dois vraiment avoir de serrieux problèmes toi...mais ne t’inquiete pas...des messieurs en blouse blanche vont venir te cherche...c’est pour ton bien....(et celui du PS)


    • Patrick Adam Patrick Adam 22 septembre 2006 14:17

      @ SAF

      Merci pour votre commentaire. Je reprends ce que vous dites à propos de l’Europe, pour vous signaler un excellent article que Fabius a fait paraître dans le Monde dans le courant du mois de mai, je crois ( Marsu au secours pour le lien si tu es là). Je ne l’ai malheureusement pas conservé, mais il fixait une réelle charte des priorités européennes, tant sur le plan des institutions que des valeurs. Propositions qui sont à nouveau à l’ordre du jour : texte plus dense et plus ciblé, suppression de la partie « libéralisme avancé », possibilité de modifications ultérieures, subsidiarité mieux définie notamment en ce qui concerne les services publics, etc..

      Oui le plan B existe bel et bien. En France comme en Allemagne. Et le nouveau locataire de l’Elysée devra le mettre en branle dès le lendemain de son élection. Bien à vous. Patrick Adam


    • Marsupilami (---.---.224.81) 22 septembre 2006 14:29

      @ Patrick Adam

      L’archive du Monde sur le blablabla de Fabius est désormais payante. Pas question pour moi de payer Le Monde pour un blablabla de Fabius. Et j’ai pas envie de la chercher ailleurs, vu que j’en ai rien à branler de Fabius. Et de ton article d’humeur cyclothymique (voir mon premier post). T’avais pris de l’acide en écoutant Lolo pasteurisé ce matin ?


    • Patrick Adam Patrick Adam 22 septembre 2006 14:34

      @ Marsu

      Je t’ai connu toi aussi mieux inspiré dans le commentaire... Erreur de taciturne invétéré.

      J’ai fait un papier sur le PS, tel que je le vois, de près comme de loin. Fabius est en bas de l’échelle, et si tu connais un tant soit peu mon plaisir de nager à contre-courant, j’ai voulu me payer le luxe d’écrire un papier que personne n’aurait osé écrire.

      Je rejoins un intervenant qui trouve assez lamentable qu’on en revienne toujours aux carottes râpées. C’est comme ceux qui parlent de Dumas en évoquant ses graules d’un prix faramineux. Dumas a eu d’autres talents.

      Que tu le veuilles ou non, Fabius a eu raison sur l’Europe. Un brin d’honnêteté t’obligerait à lui en donner quitus. L’homme a des qualités, sinon Mitterrand n’en aurait jamais fait son dauphin. Il s’est fourvoyé à plusieurs reprises dans des entrechats médiatiques qui ne l’ont pas grandi. Mais est-il le seul ? Qui a fait perdre la gauche en 86, lui ou Jospin ?

      Le cas de Fabius m’intéresse car il représente à lui seul la totalité du cycle médiatique qui a emporté la politique depuis vingt-cinq ans. Il a essayé de naviguer, en se croyant assez fort pour arriver sur l’autre rive. Aujourd’hui il sait que les médias n’ont fait que le bouffer. Il m’a semblé ce matin qu’il en avait tiré quelques conséquences à titre personnel. Et c’est ce que j’ai voulu souligner.

      Bien à toi. Mais n’écoute plus la rdio à jeun. Ca donne des aigreurs qu’on fait passer sur le compte des autres. Patrick Adam


    • Marsupilami (---.---.224.81) 22 septembre 2006 15:17

      @ Patrick Adam

      Tu confirmes par ta réaction mon opinion. Ta cyclothymie réactive t’incite, par réflexe anti-systématique, à te mettre au fil de tes humeurs du côté des perdants ou des marginaux qui voient ou croient voir loin (avec une grande et fréquente pertinence, je le reconnais) que tu magnifies dans ton inadaptation au monde tel qu’il est.

      Mais là, tu t’es planté, point-barre. Je trouve hallucinant que tu te fasses berner par la logomachie électoraliste d’un Fabius qui n’a rien compris au cours de l’histoire et qui racontait ce matin des conneries de gôche énormes sur l’immigration.

      En plus, j’aurais aimé que tu réagisses sur tout ce que ce politicien Hongrois a raconté hors des micros, mais apparemment ça t’a pas branché. Bottage en touche ?

      La prochaine fois, quand tu entends une mouche péter dans un sens contraire à celui du vent dominant, n’en fais pas un article.

      Bon. Maintenant j’attends stoïquement tes insultes. Je sais comment tu fonctionnes. Et je t’aime bien quand même, foutu autodidacte irréductible. Mais si tu me cherches, tu me trouveras.


    • martin (---.---.181.165) 22 septembre 2006 15:23

      à p.adam

      plan B ?, vous avez dit plan B ? serait-ce comme la créature du Loch Ness. vraiment pas sérieux.

      en attendant les autres avancent et vous supputez sur des chimères. il faut vivre avec son temps.


    • Sylvain - militant PS Nord (---.---.228.207) 24 septembre 2006 20:22

      ah bon quand qq un n est pas d accord avec toi, il est fou ? j espere que tu n’es pas au ps et surtout surtout que jamais tu n’auras de pouvoir reel. ça ferait peur . Je ne connais pas Patrick adam, je suis plutot d’accord avec ce qu’il dit. Je prefere dans tous les cas des propos intelligents aux propos caricaturaux et blessants. a bon entendeur


    • Sylvain - militant PS Nord (---.---.228.207) 24 septembre 2006 20:23

      le papier est sur le site de laurent fabius http://www.laurent-fabius.net/


    • (---.---.95.35) 24 septembre 2006 20:40

      « comme tous les juifs » tiens, tiens, Marcel Patoulatchi se révèle tel qu’en lui-même. Vous êtes repéré Michel. smiley


  • Bonjour Tristesse (---.---.4.65) 22 septembre 2006 14:05

    Tiens, tiens Agoravox deviendrai-t-elle, une tribune des militants du parti socialiste ?


    • (---.---.95.62) 22 septembre 2006 14:19

      tristesse, tu as dit l’inverse il y a 3 jours.


    • BonjourTristesse (---.---.4.65) 22 septembre 2006 14:29

      J’aurai dû préciser : militants socialiste anti Ségolène


  • Stioupide Bob (---.---.15.217) 22 septembre 2006 14:15

    Je me disais tiens, dans les auteurs d’aujourd’hui Patrick Adam, allons lire ca... Et je vous avoue que je suis franchement déçu, je n’ai pas eu le courage de finir l’article...


    • brigetoun (---.---.68.6) 22 septembre 2006 23:08

      parce que vous n’acceptez de lire que ce qui reflête votre opinion ?


    • brigetoun (---.---.68.6) 22 septembre 2006 23:22

      et votre Europe telle qu’elle s’est montrée au moment du budget, avec les égoïsmes nationaux elle vous ravie ? Bon Fabius n’est pas « peuple », bon Fabius a fait de mauvais choix (pas seul, ils faisaient tous partie du gouvernement Jospin je crois non ?) - alors quoi ? les dits autres tout disposés à reprendre leur façon de faire de la politique que les français n’ont pas su comprendre et accepter en bloc ? - Sarkozy ? désolée j’aime trop la France - les autres UMP ? compte tenu du résultat brillant socialement, économiquement etc.. des deux derniers gouvernements ça ne m’emballe pas vraiment - Bayrou ? la droite libérale compassionnelle ? - une personne vraiment sortie du peuple, capable sur à peu près tous les sujets, et encore inconnue ?


  • poertu (---.---.5.158) 22 septembre 2006 14:16

    Je suis atterré par les commentaires qui se focalisent sur des carottes rapées. Peut-on sérieusement se positionner vis-à-vis d’un candidat par rapport à ce qu’il a écrit sur ce sujet ? Soyons sérieux, parlons du fond : la ligne politique incarnée par Fabius. C’est la seule ligne politique susceptible de rassembler la gauche dès le premier tour pour se qualifier au second tour et battre la droite. C’est la seule ligne politique claire, solide, fidèle aux valeurs socialistes et au projet socialiste. Mieux, c’est la ligne politique que les médias honnissent. Et ça, c’est un gage de succès assuré !


  • Le frere de regis (---.---.24.132) 22 septembre 2006 14:28

    Mouaiiiffff, Heueueuuu , mais non.

    Pas Fabius.Pas les autres non plus.

    On dirait un partage des tâches, chacun son créneau.Quant à l’autre « je vous ai quitté pour ne pas vous faire perdre la bataille qui allait venir.... »

    On dirait les officiers de mai-juin 40.

    Quand on sollicite des votes pour être au premier rang ...on reste en première ligne. On ne dit pas "le bateau coule ==> je me barre.

    Je vous ai connu bien meilleur...

    J’attends de vous, puisque vous nous parlez de Fabius...que vous nous parliez d’un socialiste de premier rang ayant osé critiquer ouvertement la derobade de Jospin. J’attends que vous nous fassiez l’éloge d’un socialiste qui ait critiqué la signature à Barcelone d’un document préparant les lois Raffarin sur les retraites...ou d’un autre qui ait reconnu que les tergiversations de Jospin sur le voile nous ont conduit où nous en sommes aujourd’hui, ou sa loi d’orientation de 89 ouvrant la porte à l’autonomie des établissements scolaires et à l’atomisation de l’éducation nationale...

    Assez on dirait un tract

    Ils s’affrontent, mais pas un ne remets en cause : le fonds.Je dis bien le fonds. Ils en sont tous à se faire une guerre d’image.Je m’étonne que mes propos n’aient pas été les vôtres .........et cela depuis longtemps...

    Tous le reste de l’article emporterait mon approbation si vous ne vous en serviez comme argument de soutien à un homme qui ne vous mérite pas.

    Le frère de Régis


  • C.D.MAB (---.---.1.152) 22 septembre 2006 14:30

    Les positions de Fabius sur le TCE n’ont qu’une seule explication : ne pas faire comme ses petits camarades, candidats à la Présidentielle de 2007.

    S’il lui avait fallu défendre une position opposée à celle qu’il a choisie, il aurait trouvé dans sa longue carrière d’européen des arguments aussi valables que ceux qu’il a utlisés dans sa campagne contre le TCE.

    Cette campagne sur le TCE a montré que Fabius était un homme sans convictions fortes, ce que personne ne pensait à gauche, avant cette triste affaire de référendum.

    Je ne crois pas qu’aujourd’hui, Fabius souhaite la victoire de Royal dont il connait sans doute le caractère aventureux, mais il prend le risque d’empêcher la victoire de DSK qui est le seul à pouvoir changer les rapports dans l’entreprise, reprendre le « tricoge » de l’UE et nous permettre de voir la mondialisation autrement que comme des rentiers, ruinés et frilleux.


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 23 septembre 2006 21:50

      « es positions de Fabius sur le TCE n ?ont qu ?une seule explication »

      Et ça, bien sur, c’est parce que CDMAB est télépathe. Et bien oui, car sinon, comment pourrait-il faire des procès d’intention ?

      « Cette campagne sur le TCE a montré que Fabius était un homme sans convictions fortes, ce que personne ne pensait à gauche, avant cette triste affaire de référendum. »

      Alors qu’au contraire, on a bien vu les convictions forte des partisans du oui du PS. Des convictions si fortes que le tapage médiatique (constaté par Arrêt Sur Image) qu’elles ont convaincu tous les Français de la légitimité du TCE.

      « DSK qui est le seul à pouvoir changer les rapports dans l ?entreprise, reprendre le « tricoge » de l ?UE et nous permettre de voir la mondialisation autrement que comme des rentiers, ruinés et frilleux. »

      DSK est en effet le seul à pouvoir poursuivre la politique de Raffarin. Pourquoi ne pas gagner du temps et voter directement Raffarin, ou Madelin, tant qu’à faire ?


  • julien (---.---.12.205) 22 septembre 2006 14:30

    très bon article. fabius ose la conviction. il est le seul à pouvoir gagner en éviter un délitement de la gauche (un espace énorme se crée après certaines prises de position d’une femme irresponsable). sa stratégie, avoir dit NON etc. c’est terrible, moi qui suit sincèrement de gauche de constater le matraquage des médias contre lui, contre les débats d’idées. vraiment. comment libé ose s’étonner de perdre des lecteurs tout le temps en remplaçant le fond par sarko est méchant et ségo c’est beau. bien à vous


    • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 14:39

      ne t’inquiète pas....libé n’a pas besoin de lecteurs ignards comme toi..tu as la culture politique d’une éponge seche.. Un conseil pour toi ---> pif gadjet (pour le gadjet bien sur...par pour les textes..ni les dessins...je pense que ça pourra largement emuler ton duo de neurones)


    • (---.---.162.15) 22 septembre 2006 15:11

      Je trouve que Fabius paye très cher ses égarements passés. Pourtant, depuis 4 ans environ, il est un des rares politiciens à avoir une bonne vision d’ensemble de la politique francaise, permettant de dégager une majorité allant des communistes aux radicaux de gauche, en passant par les verts et les chevènementistes. Pas un rassemblement de façade, comme sous Jospin, mais un rassemblement d’action.

      Son rapprochement avec les verts, il y a environ 4 ans, était pratiquement passé inaperçu, mais tranchait avec les pensées très peu écologiques d’un Jospin. Son action pour le Non à la Constitution a peut-être été décisif. Mais, rétrospectivement, tout s’est joué dans le vote des militants socialistes pour le Oui. La pression forcenée de la direction a été décisive en faisant passer au second plan le débat des idées, qui est réapparu en force lors de la campagne du 29 mai.

      Je suis surpris du mépris que beaucoup de gens déversent à son égard. Certes, il était plutôt libéral, il est devenu plutôt anti-libéral, mais, après tout, les politiciens évoluent et il n’est pas plus condamnable que Chirac quand il s’est rallié à Giscard, Sarkozy à Balladur, Douste Blazy à Chirac, Montebourg à Royal.

      Je crois qu’en refusant de se rassembler autour de Fabius, les socialistes font une grave erreur, car ni Royal, ni DSK et encore moins Jospin ne sont capables de rassembler la gauche, autrement que par des attitudes de façade qui ne tromperont pas les électeurs.

      C’est pourquoi je pense que face à ce gâchis, perdu pour perdu, il vaut mieux voter pour Bayrou, dont la stature revigorante pourra bien fonctionner avec une majorité de gauche à l’assemblée.

      Am.


    • caramico (---.---.227.18) 22 septembre 2006 16:25

      Non il n’est pas plus condamnable que la belle brochette de politiciens cités, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre.


  • Françoisp (---.---.210.11) 22 septembre 2006 14:37

    « Cette magouille boursico-corporatiste qui avait été maquillée en ’traité constitutionnel’ européen » : Quelle ample vision, et quelle analyse exacte et lucide, issue d’une profonde connaissance du sujet ...

    Moi qui n’ai étudié le droit communautaire (pour que vous compreniez : européen) que douze années, qui suis docteur en droit, professeur de droit communautaire, avocat à la Cour, et qui ai eu l’occasion de travailler pendant plusieurs années dans les services juridiques du Parlement européen, je ne peux que saluer en vous l’évident maître à penser de l’Europe du XXIème siècle, et l’éminent juriste.

    Petit rappel : le traité constitutionnel a fait l’objet d’une élaboration parfaitement publique et transparente pendant des années, qui a associé non seulement tous les gouvernements, mais également tous les élus de tous les parlements nationaux de tous les Etats membres de l’Union. Mais il est vrai que ce ne sont là que les suppôts véreux du capital international, et non pas les élus et les représentants légitimes des Etats les plus démocratiques de la planète. Vous devriez relire les déclarations de François Bayrou, que vous semblez bien maladroitement apprécier, au sujet du traité constitutionnel. Il me semble que vous ne les avez pas tout à fait comprises. Non plus.

    Petit rappel également : c’est parce qu’il était catégorisé « gauche-bobo-caviar » que Fabius, par pure opportunité et arrivisme politiques, a décidé de jouer le bon « prolo gaucho » de base, et de surfer sur cette catégorie, incapable de comprendre un traître mot au traité (le problème vient-il du texte ou du lecteur ? Faut-il y inclure des dessins ?), en assénant de sang froid les contrevérités les plus ineptes et les plus scandaleuses à son sujet. L’objectif évident de Fabius était de tenter de sortir de sa catégorisation initiale, par trop incompatible avec une éventuelle candidature à la présidentielle, qui se profilait déjà à l’horizon.

    C’est donc dans une pure optique de gestion de carrière arriviste que Fabius, avec d’autres penseurs (De Villiers, Lepen, Laguiller, ...), a oeuvré à passer par dessus bord le traité constitutionnel, avec pour conséquence de mettre l’Europe entre parenthèse pour dix ans au moins, ce dont l’Inde et la Chine le remercient vivement, elles qui ont déjà commencé à nous détruire économiquement, et qui nous écraseront, à terme, politiquement. L’histoire n’a pas « donné raison » à Fabius. Il a simplement contribué à fabriquer un vote « non » effectivement historique, parce que parfaitement ignare et irresponsable. L’histoire, elle, jugera. Mais vous le comprendrez mieux lorsque vous aurez perdu votre emploi.

    En résumé, il faut une bonne couche de parti pris, d’ignorance et de naïveté pour voir dans Fabius un politique à la carrure d’homme d’Etat. C’est tout le contraire. Pour le plus grand malheur du continent.


    • (---.---.162.15) 22 septembre 2006 18:29

      Hé bien, le Non à la Constitution européenne vous est resté au travers de la gorge.

      Que cette constitution ait été rédigée par des personnes ayant divers postes d’élus, c’est un fait. C’est un autre fait qu’ils n’ont pas été élus pour rédiger une Constitution, et c’est une raison amplement suffisante pour dire qu’ils n’avaient de véritable légitimité démocratique.

      Par ailleurs, je trouve que Fabius a eu une compréhension du traité constitutionnel beaucoup plus approfondie et pertinente que la plupart de ses « amis » socialistes qui ont voté Oui. Car son opinion repose pleinement sur le contenu du texte. Il a réussi à faire abstraction de ses opinions passées, il a aussi fait le bilan de Maastricht. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

      Quant à voter Bayrou pour les électeurs du Non, ça ne peut être qu’un pis aller parce qu’aucun candidat du Non ne sera en position de gagner et parce que la priorité est d’écarter Sarkozy. Ce n’est alors qu’un vote de circonstances, contrairement au vote sur la Constitution qui est un vote fondateur pour beaucoup d’électeurs.

      Am.


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 23 septembre 2006 21:53

      Je m’associe au commentaire de l’anonyme en en profitant pour vous inviter à ranger dans les toilettes l’argument d’autorité.

      Cet argument d’autorité, il fut amplement employé pendant ce débat.

      Mais non, monsieur, ce n’est pas un doctorat en droit qui vous place au dessus des citoyens en terme de choix légaux. Mais non, monsieur, en démocratie, l’expert ne remplace pas le citoyen. C’est vrai que l’expert aimerait remplacer le citoyen, si persuadé de mieux savoir. Mais l’expert oublie trop vite qu’un choix de société, ce n’est pas le fruit d’une expertise, c’est l’expression d’une volonté.


  • arturh (---.---.119.98) 22 septembre 2006 14:38

    Il est clair après les discours devant les militants Lens que Fabius va faire le choix d’une campagne maximaliste. Il serait bon de se souvenir comment Chirac avait gagné contre Balladur. En promettant tout. Fabius va faire une campagne de type SFIO, ou les leaders à la tribune faisaient de grands effets de manche en appelant le peuple à monter aux barricades, avant de redescendre tranquillement de la tribune pour aller déjeuner chez Lipp.


    • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 14:41

      haaa enfin qq’un semble comprendre la Fabius strategy


  • Patrick Adam Patrick Adam 22 septembre 2006 14:57

    @ Françoisp

    Excusez-moi , monsieur le spécialiste de douze ans d’âge sur le droit européen. Je n’ai quant à moi aucun titre de noblesse à vous opposer, si ce n’ai que je n’ai vu dans le TCE qu’un outil pour transformer l’Europe en une juxtaposition de communautés datant d’avant la Révolution Française et qui allaient oeuvrer chacune de leur côté au démantellement de la France telle qu’elle s’est formée, au grand dam des autres puissances européennes.

    Voyez-vous, je suis Catalan, mais Catalan du Nord des Pyrénées, et pour moi il est hors de question de traiter la Catalogne Nord comme la Catalogne Sud ainsi que les technocrates de l’Europe voudraient nous obliger à le faire.

    Je trouve extraordinaire votre façon de penser. Parce que j’apprécie Bayrou, je dois adopter son attitude sur l’Europe. Ah ! bon, et comment expliquez-vous cela ?

    Si Bayrou arrive au pouvoir, croyez vous qu’il pourra faire l’Europe fédéraliste qu’il réclame les doigts dans le nez, sans qu’il soit obligé de mettre de l’eau dans son vin. Vous semblez bien naïf, ou bien doctrinaire. L’Europe fédérale est un rêve. D’ailleurs personnellement, je ne la souhaite pas. Je souhaite une Europe faite de trois blocs bien définis qui s’enterprénêtrent. Europe du Sud. Europe du Nord et Europe Centrale. C’est la seule condition pour retrouver une identité culturelle européenne qui soit cohérente (Je ne me reconnais nullement dans la façon de vivre dun Suédois ou un Polonais - mais bien plus dans celle d’un Italien, un Espagnol ou un Maghrébin).

    Votre extraordinaire expérience du monde européen ne vous donc a jamais parlé du lobbying qui se pratique de façon éhontée à Bruxelles et dans toutes les instances européennes. Croyez-vous que ces gens font de la politique ? Ils font du commerce et pas autre chose et ils s’occupent avant tout à faire flamber les cours de la bourse. Désolé, mais je n’ai pas besoin d’avoir fait douze ans d’études pour le savoir.

    J’appelle ça l’Europe hanséatique. Il me semble que ça date quand même un peu de voir le monde exclusivement de cette façon.

    Bien à vous. Patrick Adam


    • ZEN zen 22 septembre 2006 15:28

      «  »Votre extraordinaire expérience du monde européen ne vous donc a jamais parlé du lobbying qui se pratique de façon éhontée à Bruxelles et dans toutes les instances européennes. Croyez-vous que ces gens font de la politique ? Ils font du commerce et pas autre chose «  »

      Sur ces deux points-là SEULEMENT, je suis d’accord avec A.Adam.Il suffit de lire le livre bien documenté de Raoul Jennard : EUROPE,LA TRAHISON DES ELITES (Fayard)


    • Marsupilami (---.---.224.81) 22 septembre 2006 15:59

      @ Zen

      Oui, mais la plupart des gens ne pensent qu’au commerce, et pas à la philosophie paléo-freudo-marxiste, et cela depuis le néolithique, figures-toi. Perso, je suis un commerçant assez nul (j’ai pas l’esprit de lucre, mais j’ai quand même commercé au cours de mes voyages pour les payer), donc je le reconnais. Mais reconnais toi-même que le commerce est un des plus grands excitants conditionnels (au sens pavolvien) de l’histoire...

      Et i vaut mieux être de bon commerce que de mauvais. Et d’ailleurs, de ce côté-là, les religions sont en-dessous de tout.


    • ZEN zen 22 septembre 2006 16:04

      @Marsu

       ????


    • Marsupilami (---.---.224.81) 22 septembre 2006 16:32

      @ Zen

      Humour impénétrable, rapport à ta réaction au commentaire de Patrick. Tu peux appeler ça un koan sans poésie et trop long.


  • Yann (---.---.4.105) 22 septembre 2006 14:58

    Fabius, c’est le seul vraiment crédible à gauche, le seul vraiment de gauche au PS également. je n’étais pas fan de l’homme au début mais à écouter les discours des uns et des autres... ça afit pas un pli ! Fabius est très largement au dessus de tous ! C’est un présidentiable sans conteste avec un vrai programme. j’espère que les militants PS suivront leur intelligence et non les sondages sinon on court à la catastrophe...


  • Patrick Adam Patrick Adam 22 septembre 2006 15:08

    @ Jipi

    Son coup de la moto était peut-ête risible, quoique si vous connaissez l’Ariège, vous vonciendrez qu’il a eu raison d’utiliser ce moyen de transport sur des routes aussi belles. Mais que pensez-vous de Jospin qui nous faisait le coup du sage attaché au terroir de sainte Gabelle et qui s’est débiné comme un voleur pour aller se gaver de clams et de conques à l’Île de Ré ?

    Faut dire à sa décharger qu’à sainte Gabelle, à par le maïs, il ne doit pas y avoir grand chose à bouloter...

    Patrick Adam

    PS. Je ne donne pas Fabius en exemple. Je compare sa situation actuelle avec celle des autres candidats au PS, c’est tout.


    • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 16:11

      C’est vrai...mais s’il avait été au bout de son rapprochement avec les vert....il aurait utilisé un vélo ;) Pour ce qui est de Jospin...c’est vrai..mais Jospin n’a pas fait de grand ecart au dessus du PS..il a tenté un rassemblement (strategie bien stratégique et peu idéologique de sa part j’en convient)...Le chemin de Fabius est tout aussi improbable qu’un Emmanuelli qui vanterai le Blairisme du jour au lendemain.. Connaissant Fabius..son parcour..ses influence..je ne peux que penser qu’il suit son chemin d’arriviste et que les conviction n’ont que peu de place dans sa stratégie... Il joue le seul crénau qui peu encore lui donner une chance d’avoir de l’importance....si ce crénau avait été à droite de DSK..il l’aurai utilisé sans scrupules.. Qu’il parle bien est une chose...mais lui faire confiance est à mes yeux d’une grande naïveté politique


    • Marsupilami (---.---.224.81) 22 septembre 2006 16:25

      @ Patrick Adam

      Me fais pas rire. J’ai fait à peu près tous les sentiers de l’Ariège à pied, sans moto ni carottes râpées, ce qui est probablement le cas de Fabius, sauf que lui, s’il a fait un truc pareil, il n’a certainement pas fait tous les sentiers de l’Ariège à pied. Ne restent plus que des images de moto et de carottes. Ça change de la 2CV et des croissants quand il était 1er ministre. Jamais un Mitterrand ne se serait abaissé à de telles conneries & basseses pipole.

      Cet escroc politico-médiatique a fait sa com’, point-barre. S’il avait été enceinte d’un projet socio-démocrate, aucun doute qu’on aurait vu son ventre rond à la Une de Paris-Match ou de Gala. Mais malheureusement Fabius est stérile. Comme ton article sur ce sujet.


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 23 septembre 2006 21:56

      Depuis quand les carottes rapées rendent-elles stériles ?


  • Calicéo (---.---.136.19) 22 septembre 2006 15:09

    Vous savez, moi je n’y connais rien en politique, mais j’ai quand même mes idées et mes valeurs humaines..... Juste un fait qui n’a jamais quitté ma mémoire : j’étais adolescente à l’époque et chaque fois que fabius apparaîssait à l’écran TV, mon père préférait éteindre le poste. Gravement malade, il avait été transfusé et avait été contaminé. En plus de sa grave maladie, il se retrouvait avec une hépatite C.....Voilà 4 ans qu’il est décédé de son hépatite C, insoignable car thérapie en contradiction totale avec sa première maladie.... Alors en sa mémoire et parce que j’avais confiance en ses jugements, je ne peux encenser ce fabius et encore moins lui faire confiance....même si ce n’est pas lui qui a planté l’aiguille dans le bras de mon paternel.... mon intervention n’est pas à la hauteur de toutes vos connaissances en matière d’économie et de politique, je ne suis pas une intellectuelle comme vous tous, mais je tenais juste à intervenir car ce monsieur Fabius fait partie de mes souvenirs d’enfant. merci de votre tolérance face à cela.


    • Dominique (---.---.184.109) 24 septembre 2006 04:31

      Merci de votre commentaire Calicéo ; je pensais que le rappel de cette infamie de fabius n’arriverait jamais. Mais il y a encore pire, votre commentaire est passé inaperçu et ça c’est écoeurant !


  • Nicolas (---.---.109.198) 22 septembre 2006 15:09

    Désolé pour mon ignorance mais c’est quoi cette histoire de carottes rapés ? et de moto ? Ça l’air d’être vachement important pour que ce soit cité plusieurs fois....


    • poertu (---.---.139.190) 22 septembre 2006 15:35

      Fabius a écrit il y a quelques année un texte sur les carottes rapées (il écrivait qu’il aime ça, tu imagines !). Et pour certains, c’est rédhibitoire... D’autres demandent qu’on supprime la carte scolaire, mais ça c’est moins grave ! Moi j’attendrai, avant de me décider, de lire les propositions des candidats sur le chou fleur, c’est important aussi, le chou fleur.


  • Vulcain (---.---.67.92) 22 septembre 2006 15:15

    Mitterrand disait à propos de ses amis de la droite du parti socialiste (comme rocard) : je préfère mon trajet (de la droite à la gauche) au leur.

    Ce qui compte c’est où on veut aller pas d’où on vient. De ce point de vue, Fabius a eu le courage de changer pour changer la France.

    Personne ne peut contester qu’il a pris de gros risques lors du référendum européen : lorsqu’il s’est décidé après avoir lu le texte, les sondages donnaient 70% de oui (alors que le débat n’avait même pas commencé et que personne n’avait lu le texte). Et maintenant on vient nous expliquer qu’en fait c’était calculé, qu’il avait tout prévu ! Si c’est vrai, chapeau bas l’artiste. ça prouve que lui comprend ce que va faire le peuple même si les sondages disent le contraire. A ce compte là, c’est le meilleur candidat.


    • Jipi (---.---.17.100) 22 septembre 2006 16:17

      Pauvre naïf !!! Tu crois encore à ce genre de choses ?? bien sur que tout était réfléchi et qu’il jouait son vas-tout !! C’etait sa seule chance..sans ça il tombait définitivement dans l’oubli Et d’aillleur ça a marché....et doublement marché puisqu’il est arrivé à faire croire à des gens commme toi qu’il était sincère... Les bras m’en tombent de réaliser qu’une telle naïveté puisse exister.....je ne sais plus quoi dire à part...interresse toi de plus près à la politique et aux gens qui la pratique....à leur passé...leur psychologie...peut etre en suite tu comprendras


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 23 septembre 2006 21:58

      Tiens, un autre télépathe !

      Vous donnez, des cours, de télépathie, Jipi, pour savoir comment on sait dans la tête des autres ? Non, ça m’intéresse.

      Mais au fait, dites-moi, si Fabius avait tout vu venir à l’avance, ça veut dire qu’il est drôlement visionnaire, comme gars. Plus que tous les autres éléphants du PS réuni. Plus que la droite.

      Mais alors, n’est-ce pas le candidat idéal pour l’avenir, un mec qui comprend mieux ce que veut la France que le reste du PS et de la droite ?

      Jipi, votre démonstration me convainc, je ne peux dire le contraire, vos dons de télépathie sont fantastiques, FABIUS PRESIDENT !


  • Stephane (---.---.164.106) 22 septembre 2006 15:16

    Bravo pour cet excellent article !


  • Calicéo (---.---.136.19) 22 septembre 2006 15:16

    pour patrick :

    un petit clin d’oeil sans animosité : CINTEGABELLE et non SAINTE GABELLE. (je suis du coin !)

    cordialement, smiley


    • Patrick Adam Patrick Adam 22 septembre 2006 19:17

      Merci pour le Cintegabelle. Ca paraît si vieux tout ça, ça m’avait échappé. Ouisque vous êtes du coin, pouvez-vous nous dire ce que pensent les gens du lâchage de Jospin en rase campagne, après ses déclarations enflammées d’enraciné dans le terroir...

      Bien à vous. Patrick Adam


  • Romain Baudry (---.---.65.50) 22 septembre 2006 15:19

    Je dois être idiot. Le « non » d’une gauche chauvine et bornée ne me permet pas de me dire aujourd’hui, avec ou sans frisson rétroactif, que nous l’avons échappé belle.

    Et, puisque vous citez François Bayrou en exemple, je me permets de vous rappeler qu’il était activement en faveur du TCE (par opposé à certains qui ne le défendaient que mollement).

    Quant à Fabius, il ne s’est fait « gauchiste » que parce qu’il sentait qu’il y avait un créneau à occuper et qu’il voulait exister. Les partisans du oui ne lui pardonnent pas sa position et les partisans du non, même de gauche, ne lui font pas nécessairement confiance. Il serait l’un des pires choix possibles pour le PS.


  • matteo (---.---.5.158) 22 septembre 2006 15:28

    Il est extrêmement surprenant de constater comment les médias « classiques » se bornent uniquement à commenter les sondages et non pas ce qui se passe vraiment dans le champ politique. Cette approche « course de chevaux » est navrante. Comme au moment du référedndum on est obligé de se réfugier sur le réseau pour s’informer, discuter et débattre.

    Quant à Fabius, que je trouve plutôt bon, il l’a démontré avec brio à Lens samedi dernier, je pense qu’il a ses chances. En tout cas ce serait une chance pour la démocratie française si un type comme lui pouvait avoir voix au chapitre : il n’a pas honte d’être un homme politique, il n’a pas honte de ses convictions.

    Quant à Mme Royal dont tout le monde parle, elle n’a toujours rien dit de bien intéressant, et le peu de fois où elle s’est exprimé c’était pour reprendre les propos de Sarkozy, sur les 35 heures, la carte scolaire...


  • Becran (---.---.55.59) 22 septembre 2006 15:37

    Peut-être que Fabius reprend de bonnes idées, peut-être qu’il est dans la rupture, le problème c’est que ce ne sont pas ses idées, et un autre problème c’est que ces mots là sortent de sa bouche à lui...

    Il nous refait le coup du TCE, il sait que les idées d’extrème gauche sont à la mode chez les socialistes tant ils ont eté déçus par leurs leaders, encore une fois, un peu d’intuition et beaucoup d’opportunisme, c’est tout ce qui caractérise ce « profesionnel » de la politique.


  • barthelemy (---.---.72.24) 22 septembre 2006 15:42

    Merci pour votre analyse : ça fait du bien en ces temps de mépris-politiquement-correct-anti-Fabius... Je ne partage pas tout ce que vous dîtes, notamment s’agissant de Jospin, mais aujourd’hui, il y a du courage à ne pas hurler avec les loups et surtout à ne pas bêler avec les brebis, comme ce pauvre Demorand a cru bon de le faire sur Inter ! Au passage, bonjour la « différence »... Il faut redonner du sens à la parole politique, à la décision, à la conviction, au lieu de les nier dans une exaltation court-termiste et démagogique du bon sens populaire. « Le peuple a toujours raison », « les citoyens sont les meilleurs experts de ce qu’ils vivent » : tout ça c’est du blabla de foire dont l’histoire a montré qu’il pouvait conduire aux pires extrémités. L’intérêt général ne se définira jamais comme la somme des intérêts particuliers et ce n’est pas en flattant les besoins de l’individu qu’on touchera à l’idéal. Badinter en sait quelque chose, lui qui a donnné ses lettres de noblesse à la politique en bravant une opinion publique favorable à la peine de mort. Ségolène Royal, reine des sondages mais esclave de l’opinion, ne se rend pas compte qu’elle scie la branche sur laquelle elle est assise... Cette conscience, je crois que Fabius l’a et qu’il a toujours eue, même si on peut lui reprocher un parcours atypique. S’il doit rester quelque chose du terrible procès du sang contaminé par exemple, c’est bien que Fabius a été le fer de lance avant l’heure de la lutte contre le sida. Qui le rappelle aujourd’hui ? Cette vision, vous avez raison, s’est retrouvée dans le débat sur le Traité constitutionnel, et avant cela sur la laïcité, et aujourd’hui sur le pouvoir d’achat. Ceux qui y voient de l’opportunisme n’ont rien compris : Fabius démarre toujours en rase campagne, dans cette solitude qui est aussi celle du pouvoir. Une preuve supplémentaire qu’il en la carrure.


  • Voltaire Voltaire 22 septembre 2006 16:01

    L’article est intéressant. Il confirme évidemment les qualités d’orateur et de débatteur de Laurent Fabius, ancien énarque brillant qui fut le plus jeune premier ministre de la France.

    De là à être convaincant, il y a un pas... d’éléphant. Laurent Fabius vient de l’aile sociale démocrate du PS, et il a longtemps était l’avocat d’un socialisme tempéré par une bonne dose de réalisme économique, voire plus. Sans s’appesantir sur sa situation personnelle assez confortable, sa crédibilité en antilibéral pourfendeur du capitalisme, ou en opposant à la constitution européenne, est forcément limitée.

    Fin politique, il a en effet compris avant d’autres que nombre de français, exaspérés par les difficultés économiques et sociales, étaient partisans d’un discours moins modéré. Pour autant ce ralliement de dernière minute à une gauche « dure » a du mal à passer aux yeux de l’opinion.

    Bon sur la forme, Laurent Fabius ne l’est donc pas sur le fond. Il est dans doute un véritable homme d’état, capable et compétent. Mais les français sont devenus me semble-t-il, après ces longues années Chirac, un peu plus exigeants (quoique les sondages actuels favorisant les plus « people » des candidats en lice semblent me donner tort...)


  • balao (---.---.100.93) 22 septembre 2006 16:47

    La com ! Si ce n’étaient que les carottes râpées... N’oubliez pas la convocation de la presse lorsqu’il descendait acheter des croissants en charentaises... Edgar Pisani l’avait parfaitement défini au début des années 90 : « Fabius...c’est un cerveau et, comme on dit en politique, il a des jambes. Le problème, c’est qu’entre les deux il n’y a rien. »


  • Phil.du.94 (---.---.240.44) 22 septembre 2006 17:49

    Fabius s’est révèlé : c’est celui qui doit nous mener à la victoire contre cette droite radicale incarnée par Sarko. Les médias ne lui ont pas fait la vie facile, mais maintenant son discours résonne aux oreilles de militants de plus en plus nombreux. Un copain de ma section m’a dit hier : « je comptais sur Ségolène pour pouvoir au moins perdre honorablement face à Sarko mais depuis Lens je crois en Fabius pour mettre la pâtée à la droite » : j’adhère à 100% à son point de vue !!


  • Algunet (---.---.151.239) 22 septembre 2006 17:51

    Je n’aime pas Fabius, son côté hautain, ses erreurs de com, ses tentatives ridicules de reconquète de l’opinion. Celà ne m’a pas empéché de lire l’article et ses commentaires. La justice l’a blanchi des accusations sur le sang contaminé, tant mieux pour lui, il a du souffrir... Son combat concernant la constitution européenne, sa position au mépris du débat au sein du PS et du choix ds militants me heurte, le sujet était trop important pour en faire un enjeu de politique politicienne, il aurait du « sortir du PS » et assumer. Il a milité pour le non et a probablement fait basculer l’opinion, celà ne veut pas dire pour autant que lui et ceux qui ont voté non aient eu raison comme l’affirme Patrick Adam ! Le plan B n’existait pas, Fabius nous l’aurait proposé et ce qui est entrain de se construire autour de l’Europe est en fait un nouveau plan qui verra le jour dans 5, 10 ans ou plus ! Que de retard pris...


    • (---.---.162.15) 22 septembre 2006 19:07

      Pour l’Europe, il y a du retard de pris, mais au moins on cesse d’aller dans la mauvaise direction les yeux bandés.

      On se rend compte qu’une grande partie de l’aigreur contre Fabius vient des partisans du Oui qui lui reprochent d’avoir fait basculer le scrutin. Je pense que c’est trop lui attribuer. Ca n’aurait été vrai que si le score avait été de l’ordre de 49/51. Or il était bien plus fort. Mais le dépit revanchard des perdants reste. Et pour les gagnants du Non, Fabius n’était qu’un leader parmi d’autres...

      Je pense que le revirement de Montebourg a aussi eu son importance.

      Am.


  • (---.---.218.164) 22 septembre 2006 17:53

    Ce qu’il y a d’étonnant dans toutes ses interventions des candidats à la candidature, c’est qu’ils exposent leurs idées (ce qui peut être intéressant, quand il s’agit vraiment d’idées et pas de clone de gauche de Sarko) alors que de toutes façons ils seront choisis par les militants pour défendre un programme dont le contenu est déjà officiel. Donc donner ses idées sans les défendre ensuite dans la campagne présidentielle, je saisis pas trop le but. Il s’agit bel et bien d’un combat de personnalités !


  • philgri (---.---.236.7) 22 septembre 2006 18:14

    Ah, bon il y a encore des militants au PS ? Et ils militent quoi ?

    Le social détournement participatif de fonds. La prise de bénef des adhérents. Le virtuel abonnement payant. La grande illusion du faux départ...

    Je croyais qu’ils avaient été rayés de la carte comme les cocos et les droitos ! C’est le grand retour des morts vivants ?

    Faut croire !

    Brrr.ça fait froid dans le dos ! encore cinq ans à attendre ?

    À non, c’est pour la vie !

    Quoi ? Il est interdit d’inventer autre chose ?

    Ben oui, plus tu es vieux moins tu as d’imagination, plus on appelle çà la sagesse !

    Ah, c’est pour ça, que l’on vieillit de plus en plus en France !

    Et oui, si tu fais de la polynique social démocrate de droite, tu peux vivre jusqu’à 150 sans problème !

    Mince, je croyais que c’était limité à 130 !

    Oui, pour les cotisants sans ressources fixes.

    Bla bla blabla...

    Philgri


  • docdory (---.---.180.38) 22 septembre 2006 18:16

    Il est à noter que au PS , à ma connaissance , pour l’instant , seul Fabius a dénoncé le contenu du rapport Machelon , infâme torchon qui recommande que les communes aient le droit de financer les lieux de cultes ( et adieu la loi de 1905 !!!! )

    J’ose espérer que Ségolène Royal s’emparera de cette affaire pour défendre clairement la laïcité et se démarquer de Nicolas Sàrközy de Nagy-Bôcsa , lequel est en fait le vrai commanditaire de ce scandaleux rapport !!!


  • achabus (---.---.152.152) 22 septembre 2006 18:35

    Je ne suis pas socialiste mais j’ai suivi attentivement tous les discours de Lens, et pour ceux qui l’ont fait, seule la mauvaise foi leur empêche de reconnaitre l’évidente supériorité de son discours. On ne trouve à opposer à cela que la prétendu duplicité du personnage. La belle affaire ! Segolène serait-elle moins duplice ? Voulez vous que nous tombions en extase devant la femme providentielle ? On ne devrait pas selon moi adhérer à un discours pour se faire du bien, mais pour des raisons politiques.Mieux vaut une une hypocrisie sincère qu’une sincérité hypocrite et de façade, qui n’a que le mot de participatif à la bouche. Pour ma part j’aime justement le fait que Fabius ne passe pas son temps à vouloir nous donner des illusions sur lui même, et que ses paroles puissent néanmoins susciter un espoir politique. Ceux qui rêvent du changement avec ségolène ont envie d’être dupes. Mieux vaut un élan sans illusions qu’une illusion médiatique sans élan : « Pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté ».Ces remarques partent simplement du constat que si un président de gauche doit être élu en 2007 il a de grande chance de se trouver au Ps. Non seulement Fabius est un moindre mal par rapport aux autres prétendants, mais en plus il est le seul à faire le poids face à sarkozy.


  • mira (---.---.24.148) 22 septembre 2006 18:37

    Je crois que malheureusement nous sommes là complétement hors sujet. Normalement, Internet doit nous permettre de sortir des débats creux et stériles sur les différents produits marketing proposés, initiés par les médias traditionnels copains comme cochons avec la classe politique pour noyer le poisson/débat. Nous sommes ici pour penser différemment, pour renouveler le débat, pour poser les vrais questions, en trois mots « faire de la démocratie participative ».

    Si Internet doit devenir le lieu de RDV de milliers éditioralistes, des « 60 milllions de sélectionneurs » comme on dit au foot, ça n’a me semble-t-il aucun intérêt.

    Si vous voulez vraiment parler de Fabius, pointez ses idées et laissez tomber les histoires de carottes, sang contaminé même si c’est grave. Ou alors bornez vous à dire « les idées de ce mec là, j’en ai rien à foutre, pour moi il n’est plus crédible et basta ».

    Je suis désolé mais l’article de Patrick Adam me semble plus tenir de la politique politicienne que du débat d’idée. J’aimerai savoir sur quels critères il a été sélectionné par le comité de rédaction d’AgoraVox.


    • arturh (---.---.119.98) 22 septembre 2006 18:44

      Oui mais alors si seules comptent les idées des candidats et pas leurs actes, pourquoi ne pas continuer tout simplement à débattre des idées du Programme commun de Mitterrand sans tenir compte de ses actes ou du programme de lutte contre la fracture sociale de Chirac sans tenir compte de ce qu’il a fait depuis.


    • arturh (---.---.119.98) 22 septembre 2006 18:54

      « Son livre, si l’on enlève les passages sur les carottes et la moto, correspond à une immersion auprès de la France qui peine,... »

      Fabius en immersion auprès de la France qui peine ? Non mais tu es sérieux ? Ou tu prends les gens pour des quoi au fait ? Il se trouve que j’ai souvent eu l’occasion de croiser Fabius. Parler de Fabius en immersion auprès de la France qui peine, c’est comme parler du pape en immersion auprès des chiffoniers du Caire. Il en a sûrement entendu parler, il a même peut-être échangé deux mots un jour avec sa femme de ménage, mais pour lui, il est physiquement impossible d’aller plus loin. Il a une véritable répulsion pour les « vraies gens » comme nous appellent les hommes politiques comme lui.

      Fabius est en immersion auprès de la France qui peine à trouver du bon beluga.


    • Marcel Patoulatchi (---.---.167.159) 23 septembre 2006 22:03

      Bonjour,

      Je vous signale que votre commentaire est de l’ordre de la diffamation. Vous commettez donc un délit.

      Car, puisque vous connaissez le sujet, vous devez savoir que Laurent Fabius a été accusé, il n’a jamais été reconnu coupable mais il a été lavé de l’accusation. Prétendre le contraire, c’est tout simplement feindre d’ignorer le jugement judiciaire pour attenter à son honneur.

      Ce type de propos est inacceptable selon notre code pénal.


  • JOS (---.---.69.66) 22 septembre 2006 18:43

    bonjour à tous, lecteur occasionnel de votre site, militant socialiste ayant voté non au référendum sur le TCE, ayant voté la motion 2 au congrès du Mans (Fabius était le 1er signataire), n’étant pas idôlatre, mais constatant que bien souvent, il a eu raison depuis quelques années.

    Je partage donc en tout point votre conclusion : « Alors une question vient naturellement à l’esprit : et si, au soir du second tour, l’histoire lui donnait raison, une fois de plus, au plus profond de la défaite... Quelle tête ferions-nous cette fois ? »

    Quelques éléments :

    1 à la dernière réunion à l’Atelier de campagne de Jospin, Fabius, avec Gérard LE GALL, spécialiste des sondages, était l’un des rares à dire que Le Pen pouvait arriver 2nd et qu’il fallait communiquer sur ce risque.

    2 Son livre, si l’on enlève les passages sur les carottes et la moto, correspond à une immersion auprès de la France qui peine, celle que les socialistes sont censer défendre, immersion obligatoire car comme tous, il n’avait pas vu l’écart entre le pays réel et les bons chiffres qu’affichaient le gouvernement. Un peu tard certe, mais lui a eu la volonté d’aller sur le terrain entre 2002 et 2003.

    3 Son nom au référendum, dès août 2004 alors que le Oui était annoncé à 71%, correspondait au refus de voir l’Europe broyer dans le libéralisme cette belle idée. Sa vision était une vision démocratique avec le refus de la règle de l’unanimité, le refus de constitutionnaliser une partie III qui correspond à des politiques économiques libérales (Le Parlement Européen n’aurait pas pu revenir sur ces politiques du fait de leur constitutionnalité, bel exemple de démocratie !). Opportunisme ou courage politique que d’affirmer une position qui tranche avec l’unanimisme ambiant (71% pour le oui, on ne peut pas croire que le non l’emportera au final).

    4 Concernant le plan B, j’ai lu la semaine dernière une interview de Romano Prodi dans le Monde (je n’ai plus la date, mais cela doit pouvoir se retrouver pour ceux qui recherche ou ne croit pas au plan B, j’ai cependant une copie sous les yeux, mais sans la date). A la question de l’évolution de l’Union Européenne après les non français et néerlandais, il affirmait qu’« il est possible de repartir du projet constitutionnel, mais très simplifié. La troisième partie ne peut être approuvée en l’état. J’irai personnellement vers une constitution limitée aux grands principes (je suppose qu’il évoque les parties I et II). Mais il faut revoir aussi des aspect opérationnels. Depuis le passage de l’Europe des six à celle des quinze, la solidarité instinctive qui permettait de prendre des décisions à l’unanimité était devenue difficile. Dans l’Europe à 25, puis 27, l’unanimité était devenue difficile. Dans l’Europe à 25, puis 27, l’unanimité est le blocage absolu. »

    Si ça ne ressemble pas au plan B, si ça ne ressemble pas à ce que Laurent Fabius disait, alors je ne comprends plus rien. En tout cas, Romano Prodi, qui connaît un peu le fonctionnement européen, confirme ici que nous avons bien fait de nous battre pour le non.

    Robert Badinter rappelait que pour l’abolition de la peine de mort, les sondages montraient une opposition des Français. Sans le courage politique de François Mitterrand, nous serions peu être encore à trancher des têtes. Fabius aussi ne manque pas de courage, en tout cas, je crois qu’il a le courage de ses convictions.


    • arturh (---.---.119.98) 22 septembre 2006 18:55

      « Son livre, si l’on enlève les passages sur les carottes et la moto, correspond à une immersion auprès de la France qui peine,... » Fabius en immersion auprès de la France qui peine ? Non mais tu es sérieux ? Ou tu prends les gens pour des quoi au fait ? Il se trouve que j’ai souvent eu l’occasion de croiser Fabius. Parler de Fabius en immersion auprès de la France qui peine, c’est comme parler du pape en immersion auprès des chiffoniers du Caire. Il en a sûrement entendu parler, il a même peut-être échangé deux mots un jour avec sa femme de ménage, mais pour lui, il est physiquement impossible d’aller plus loin. Il a une véritable répulsion pour les « vraies gens » comme nous appellent les hommes politiques comme lui.

      Fabius est en immersion auprès de la France qui peine à trouver du bon beluga.


  • Patrick Adam Patrick Adam 22 septembre 2006 19:08

    @ à nous deux Marsu

    sur le coup, tu les accumules....

    Pour ce qui est de l’immigration tu ne vas quand même pas m’en faire un fromage. Tu connais parfaitement mon opinion à ce sujet. Et d’ailleurs qu’est-ce que je dis dans mon texte ? Que je suis contre ce qu’il a dit ce matin, mais que sa posture mérite réflexion dans un seul cas : celui qui nous offrirait un solde pour tout compte, net et définitif. A ce moment-là pourquoi pas, plutôt que de s’empoisonner la vie par des milliers de traques et de recours qui n’en finiront pas. Mais je le répète, à la conditon EXPRESSE d’annoncer clairement que désormais l’immigration sera choisie et répondra à des critères décidés par la France et non par les clandestins et la bande d’inconscients qui les soutient.

    Point barre ! Et n’y reviens pas ! Si tu n’as pas la tête trop embrouillanimée aujourd’hui par je ne sais quel rêve resté coincé entre deux genêts un peu fanés (la saison est passée. Taut te secouer et lire mon texte tel que je l’ai écrit...

    Pour ce qui est du Hongrois et de sa voix off, que dire... La Hongrie a l’air de se porter plutôt mal ces temps-ci, comme pas mal de pays de l’ex-bloc de l’Est. Je crois que la faute en revient en grande partie à l’Europe qui les a accueillis de façon brutale pour eux, et totalement bâclée pour nous. Il fallait faire du chiffre.... Quand on voit ce qu’avait exigé Mitterrand pour l’entrée de l’Espagne et du Portugal, faut croire que les technocrates de Bruxelles voulait savonner la planche d’une europe solide et qu’il ont réussi leur coup. Mais sans doute notre expert en bruxelleries de douze ans d’âge nous dira le contraire.

    Alors, pour ne pas botter en touche, mais je n’avais pas remarqué que ton allusion au gugusse de Budapest était une interrogation (excuse-moi, je vieillis et j’ai la réactivité qui s’émousse), je me dis une chose assez simple : les Hongrois, quelle solution leur reste-t-il ? D’après ce qu’on dit, dans la rue, il y a pas mal de fachos et des mecs de droite. Alors, si c’est pour vider le menteur et mettre ceux-là à la place, je ne sais pas si les Danubiens vont gagner quelque chose, et nous avec. Je ne connais pas suffisamment la situation politique du pays, mais naïvement je me dis : s’il n’y a que ces deux forces en présence, je préfère un menteur de gôche qui s’est fait piéger et qui mettra peut-être un peu plus de temps avant de recommencer, à un salopard de droite qui, de toute façon, sera lui aussi un menteur, sauf qu’il surveillera un peu mieux ses micros. Voyons plutôt la politique que chaque camp compte appliquer au pays, en souhaitant que la mise en lumière crue de cet épisode serve le pays, en obligeant ses dirigeants et ses prétendants à plus d’humilité.

    Est-ce que je t’envoie ma flèche du Parthe en te rappelant le bon mot de Talleyrand qui disait : « Le mensonge est une trop bonne chose pour en abuser ». Ca, c’est à propos de la mouche et de ses flatulences, alors que pas même un pet de dromadaire est suceptible de m’influencer. Je suis heureux de voir les réactions à ce texte et le vote des intervenants : 50% / 50%, un vrai score d’élection présidentielle. Je vais pas cracher dessus, ni sur les amis.

    Bizarre quand même ta réaction épidermique par rapport à Fafa. Tu sais ce que je pense de Bayrou ou de Chevènement. Je les imagine parfois tous les trois en train de former un bon triumvirat. Bien sur, il y aurait des coups de poignards qui traîneraient par-ci, par-là, mais franchement je préfèrerai ça, au sourire constipé de Ségo et aux coups de gueule enroués de Sarko.

    En réponse à Zen et à ta tentative de débordement côté commerce, la vente, je sais ce que c’est, mais dans une autre vie, c’est à dire à une époque où un commercial n’était pas tenu d’être un requin prêt à fouiller dans le porte-monnaie des vieilles femmes pour leur piquer un acompte.

    Le commerce, il en faut mais pas à n’importe quel prix. quand j’ai commencé à apprendre à vendre dans des boutiques de déco, les prix étaient bloqués et on appliquait un multiplicateur de 2,16. Ce qui n’empêchait pas mon patron de s’en mettre plein les fouilles et moi d’avoir un niveau de vie assez agréable pour le peigne-cul que j’étais à 23 ans. A cette époque -à, il n’était pas question de prononcer le mot « réduction » ou « remise », sauf en cas de campagne publicitaire limitée dans le temps ou en période de solde. Après la libération des prix, on s’est mis à faire n’importe quoi et à gonfler les étiquettes juste pour pouvoir inclure les soit-disant « remises » que le client n’allait pas manquer de nous demander. Alors, quand tu achètes un truc où il y a marqué : rabais, promo, remise, ou tout autre connerie dans ce genre, c’est aussi du mensonge Marsu, crois-moi, comme en Hongrie...

    Et le bottage en touche que tu as servi à Zen : « il vaut mieux être de bon commerce que de mauvais » montre, s’il en était besoin, que tu m’as l’air bien fatigué aujourd’hui...

    Dernier point, je connais un coin fabuleux en Ariège : Aulus les Bains. La dernière fois que j’y suis allé, la station thermale était qasiment abandonnée. J’ai dormi au Grand Hotel, dans une chambre remplie d’énormes meubles qui craquaient toute la nuit. Au restaurant, les serveuses avait un petit tablier blanc aguichant. Les nappes étaient faite de lin empesé et les serviettes aussi. On servait la soupe dans des soupières d’argent. Les couverts étaient lourds dans la main.... Dehors, l’automne arrivait, porté par un petit vent qui arrachait mollement les feuilles châtaigniers pour les laisser tomber de chaque côté d’une passerelle qui menait aux thermes. Qui sait, peut-être que Fabius a vu tout ça, lui aussi...

    Bon, maintenant, bois un bon coup, détends-toi et relis tes classiques. T’a raison pour ce qui est de Mitterrand qui ne serait jamais rabaissé à bouffer des carottes rapées. D’accord avec toi. Mais comme je l’ai dit plus haut, je pense que Fabius a fait à peu près la totalité du cycle médiatique. Tu te souviens ce que je t’ai dit un jour à propos de ce qui est pour moi la plus grande connerie à mettre à son crédit : « Lui c’est lui, moi c’est moi » à propos de la visite de Jaruzelsky à Paris. La phrase avait alors enthousiasmé les médias qui y avaient vu un acte fondateur. Moi, j’avais trouvé ça franchement con, prétentieux, et qui plus est, la phrase sonnait faux. Elle puait la fabrique médiatique. Mais c’était il y a vingt ans, Marsu... Faut oublier...

    Bien à toi. Ne fais plus les grognons de bon matin. Ca va te gâter le teint. Et après tu seras obligé de bouffer des tas de carottes rapées, en te cachant... Patrick Adam


    • Marsupilami (---.---.162.52) 23 septembre 2006 09:11

      @ Patrick Adam

      « Il vaut mieux être de bon commerce que de mauvais » : c’était pas du bottage en touche, c’était de l’humour doublé d’une réflexion sur l’Histoire. Traduction : « il vaut mieux (bien) commercer (au sens concret) ensemble que se faire la guerre (c’est-à-dire être de mauvais commerce) ». Ceci en réaction au commentaire anti-commercial de Zen.

      Fabius : ce mec est un faux-cul intégral. C’est pour cette raison que je lui avais mis dans le crâne les propos off the record du premier ministre socialiste Hongrois. Quand il parle, j’entends toujours la petite musique du mensonge. Mais il est évident que je préfère un démocrate qui ment à des nazillons qui mentent aussi (cf. ce qui se passe en Hongrie).

      Bon, on va pas faire de tout ça un fromage d’Ariège. De toutes façons, Fabius est grillé. Je prends mon panier et je vais faire le marché (à pied, vu que j’ai pas de mob). J’achèterai des carottes. Et je les râperai pour le repas de midi, avec une vinaigrette. Sans rancune.


    • michel mailland (---.---.180.190) 2 octobre 2006 11:00

      Hélas, le Grand Hotel d’Aulus les Bains a fermé en 1991, et la nostalgie ne peut plus être tout à fait ce qu’elle était... Que l’Espagne était belle sous Franco (c’est absolument vrai...) Quand à Fabius, le voir faire le guignol en chapeau noir et écharpe rouge à la Mitterand singeant Léon Blum, ou expliquer dans son super costard qu’il va défendre les pauvres...quel triste tandem avec Henri Weber naufragé dans les délices du Sénat, et qui -lui- vallait sans doute mieux que cela.


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