mardi 23 décembre 2014 - par Hamed

Une Guerre Economique et Monétaire Lancée contre la Russie. Une Guerre qui cache mal l’Echec de l’Occident

 Depuis janvier 2014, la monnaie russe ne cesse de s’effondrer. Profonde décroissance, flambée des prix, le système bancaire russe est fragilisée. « Le mouvement de panique de panique boursière le 15 et le 16 décembre, quand l’euro a crevé le plafond inimaginable des 100 roubles, et le dollar des 80 roubles, ressemble à un cauchemar qui vient conclure un an de baisse progressive, sur fond de crise ukrainienne et baisse des cours de pétrole, principale source de revenus de l’Etat. A l'origine du rebond : le gouvernement est sorti de sa passivité et a joint ses efforts à ceux de la banque centrale, acculée à une hausse de taux radicale (17% contre 10,5%). Mais surtout, les prix du pétrole ont rebondi. Vladimir Poutine a tenté de rassurer en affirmant qu'une sortie de crise était « inévitable », mais qu'elle prendrait au maximum deux ans. Et il n'a annoncé aucune mesure pour soutenir une économie ébranlée », que vient de publier, aujourd’hui, Germain MOYON dans AFP, sous le titre « APRES LE PLONGEON DU ROUBLE, LE PIRE RESTE A VENIR ».

 Il faut seulement rappeler que le cours du rouble a fluctué, de janvier à juin 2014, entre 0,030 dollar (environ 33,3 roubles) à 0,0296 (environ 33,8 roubles), avec un plus bas en mars 2014, à 0,0278 dollar (35,9 roubles), ce qui montre que la fluctuation de la monnaie russe était tout à fait normale au premier semestre de cette année.

 L’effondrement du rouble n’a commencé qu’en juillet 2014, en concomitance avec les cours du pétrole. Est-ce un hasard ? La baisse de la monnaie russe est allée donc de pair avec la baisse des cours du pétrole qui ont chuté d’environ 50%. Le pétrole WTI est coté à 57 dollars le baril, en décembre 2014. Y a-t-il une relation entre le rouble et le pétrole ?

 Il y a effectivement un impact de la baisse du pétrole sur le rouble via la diminution des recettes fiscales, donc des réserves de change, mais le pétrole ne peut expliquer à lui seul l’effondrement monétaire de la Russie.

 

  1. La « mégalomanie » de l’Occident

 Dans sa conférence de presse de fin d’année, le président russe Vladimir Poutine a promis aux Russes une sortie dans les deux ans de la sévère crise économique dans laquelle est plongé le pays avec l'effondrement du rouble. Il a accusé l'Occident de se compter en « empire » dictant la marche à suivre à ses « vassaux  ». « Dans le scénario le plus défavorable pour la conjoncture internationale, la situation peut durer deux ans mais elle peut se corriger avant », a-t-il dit, avouant la difficulté à établir une quelconque prévision face à « de nombreux facteurs d'incertitude ». Quant à la situation en Ukraine, le président russe maintient sa position, et accuse les autorités de Kiev de mener une « opération punitive » contre les rebelles de l'Est.

 A Londres, deux jours avant la conférence, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait prévenu que les sanctions occidentales pouvaient être levées « en quelques semaines » ou « en quelques jours », en fonction des choix du président Poutine. Auquel le président russe a opposé une fin de non-recevoir à l’appel du pied de Washington.

 L’orchestration de la déstabilisation de la Russie, par l’Occident, sur le plan économique, financier et monétaire est liée à l’annexion de la Crimée et de Sébastopol par la Russie, au début de l’année 2014. Mais si on regarde l’essence de la vie humaine, de la vie des peuples, une population majoritairement russophone dans une région donnée « a le droit de choisir son destin, d’être rattachée à son ethnie d’origine ». Prenons les pays anciennement colonisés, ils l’étaient longtemps par la force, puis sont venues d’autres donnes historiques qui ont changé le cours de l’Histoire. Et ces ex-colonies sont devenues, après des luttes souvent sanglantes, des nations libres.

 Pareillement, les peuples de Crimée, de Sébastopol, les républiques de Donetsk et de Lougansk en sécession avec le pouvoir central ukrainien, ont le droit de choisir leur ethnie d’origine. Peu importe, si la Russie s’ouvre une voie stratégique sur la Mer Méditerranée puisque ce sont les populations russophones qui l’ont choisi, et elles s’y sentent le plus en sécurité avec la Russie. Si ces populations étaient ukrainiennes, ethniquement liées à la Pologne, ou à l’Occident, la Russie aurait été impuissante à changer le cours historique.

 C’est donc une question de choix des peuples, qui constitue l’essence même des peuples, c’est-à-dire là où ils sont le plus en sécurité.

 Si, par exemple, la Russie avait vu dans l’Occident des valeurs vraiment humaines, où elle verrait que l’Occident cherchait le bien des peuples, la Russie elle-même, et non seulement la Crimée ou les populations russophones, « elle serait elle-même tentée de faire partie de cet « Occident » censé être meilleur ». Mais ce n’est pas le cas.

 L’Occident n’arrive pas à se départir de ses tares historiques, de chercher à vouloir toujours dominer. Sans comprendre que le monde « n’est pas colonisable, ni dominable ». Donc chercher à intégrer des populations de force à un Etat n’est pas la bonne solution, et ne fera que provoquer des divisions ethniques et verser du sang. Ce qui ne fera que compliquer les relations internationales qui sont déjà complexes.

 Et l’erreur de l’Occident est de croire parce que des pays d’Europe centrale et orientale ont rejoint l’Union européenne qu’il pourra demain intégrer la Géorgie, l’Azerbaïdjan, la Moldavie, et pourquoi pas le Kazakhstan, l’Ouzbékistan… la Russie. Un Occident qui rêve d’absorber l’ex-Union soviétique devient de la « mégalomanie ».

 Mais comment est-ce possible de telles visées occidentales à à l’échelle planétaire ? C’est tout là le problème de l’Occident qui ne veut pas comprendre que le monde a changé, qu’il peut même évoluer sans lui. C’est juste une question de temps.

 Aujourd’hui, la Russie est considérée comme une « puissance faible et influençable ». Or cette Russie est en train de démontrer le contraire. Au temps de l’Union soviétique, « ces plans occidentaux n’étaient même pas pensables tant l’URSS imposait des lignes rouges » au bloc occidental. Nonobstant qu’elle n’est pas l’ex-Union soviétique, la Russie reste toujours imprégnée de cette ex-Union soviétique. Ce qui est tout à fait normal dans sa « configuration généalogique passée ».

 

  1. Une convertibilité du rouble prématurée

 On sait très bien que la Russie ne fait pas le poids sur le plan économique, financier et monétaire, face à l’Occident. Et ce sont les crises économiques, financières et monétaires qui ont eu raison de l’ex-URSS. Mais il n’empêche que la Russie reste toujours une grande puissance dans le monde. Ne serait-ce que par sa « à parité » avec les États-Unis sur le plan du nombre d’ogives nucléaires alignées dans le monde. La Russie agit donc comme contrepoids à la puissance militaire occidentale. L’économique et le financier ne sont pas tout dans l’équilibre géostratégique mondial.

 Et si l’Occident a orchestré la chute du prix du brut pétrolier et des attaques spéculatives contre le rouble russe, rien n’empêcherait les décideurs russes de tirer leçon de ce bras de fer d’abord politique avec l’Occident, puis financer, et de prendre les mesures qui s’imposent sur le plan financier et monétaire. Ce qui signifie que si la Russie arrive à sortir de cette « descente aux enfers monétaire  », cela constituerait un nouvel échec pour la puissance occidentale. « Ce qui ne peut que se produire. Car c’est la sanction même de la cause juste sur la cause injuste  ». D’autant plus que la Russie qui subit le choc monétaire aujourd’hui, n’est ni en 1991, époque de l’éclatement de l’URSS, ni en 1998, époque des crises systémiques à l’échelle des continents.

 Il y a évidemment les populations de Russie qui, très angoissées, voient leurs économies amassées par des années de travail et d’économie, « fondre » par le simple effet de la « dépréciation du rouble » sur l’économie russe. Mais que faire ? « C’est le prix à payer du peuple russe pour s’asseoir en tant que peuple qui compte dans le monde, en tant que peuple qui se tient debout devant l’Histoire ».

 La Russie, en conflit avec l’Occident, a aussi commis des erreurs, ce qui explique la mauvaise passe que vit la Russie, et cette erreur se situe essentiellement dans la convertibilité totale du rouble. Si cette convertibilité avait été retardée, probablement la Russie ne serait pas affectée comme elle l’est aujourd’hui. Cependant, les erreurs se corrigent face à la pression des événements. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui.

 D’ailleurs, le président russe, l’a reconnu, face à la presse, le 18 décembre 2014. « La Russie a une part de responsabilité ». N’ayant pas profité suffisamment des années passées pour diversifier son économie, dit-il, elle reste très dépendante des hydrocarbures. Il faudrait peut-être aller plus loin dans cette affirmation. « La crise monétaire en Russie incombe aussi à la Russie, l’Occident n’ayant pris qu’au vol ce qui existait déjà en puissance dans l’économie russe. »

 Il faut le souligner, depuis que la Russie a libéré sa monnaie, le rouble flotte sur les marchés monétaires internationaux. Et une convertibilité totale d’une monnaie peut faire l’objet d’« attaques spéculatives massives », qui viennent compléter l’« arsenal de sanctions décrétées contre la Russie par l’Occident ». Si on regarde le libellé monétaire des réserves de changes mondiales, on constate que le dollar et l’euro constituent près de 90%, la livre sterling et le yen en constituent près de 7%. Le reste du monde (Chine, Russie, Brésil, Corée du Sud, Malaisie, Arabie Saoudite, Singapour…) environ 3% à 4%.

 De plus que représente l’économie russe en termes de PIB ? Environ 2,8% du PIB mondial. L’Union européenne 23,6%, les États-Unis 22,6%, la Chine 12,6% et le Japon 6,7%. Ceci montre que la Russie est bien loin des puissances occidentales, y comprix avec la Chine.

 Un rouble qui n’est ni une monnaie de réserve, ni de compte international, donc dépendant d’un panier de monnaies occidentales (dollar, euro, yen et livre sterling), n’a ni la puissance économique en termes de PIB des autres puissances, « ni n’est protégé en cas d attaques spéculatives orchestrées » puisqu’il est convertible sur les marchés

  Ce qui nous fait dire que « la convertibilité totale du rouble est prématurée », d’autant plus que la Russie s’oppose à la domination de l’Occident sur le reste du monde.

 

  1. L’analyse de Paul Krugman, une partie du problème de la Russie

 Paul Krugman, prix Nobel d’économie et chroniqueur du New York Times, a livré une analyse qui explique en partie la crise russe. Cette analyse peut être lue dans Atlantico.fr, « La bulle Poutine vient de se dégonfler », du 20 décembre 2014. Il rappelle au passage la phrase de l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, expliquant que Poutine « c’est ce que vous appelez un leader ». Pour lui, le problème, c’est que le leader en question n’a pas forcément les moyens de ses ambitions. Paul Krugman, souligne que « l’économie russe est à peu près de la même taille que celle du Brésil. Et comme nous le voyons en ce moment, elle est très vulnérable aux crises financières, une vulnérabilité qui a beaucoup à voir avec la nature du régime de Poutine  ».

 Pour lui, la crise qui est survenue à la Russie, Vladimir Poutine n’y est pour rien. Elle revient à la baisse rapide des cours du pétrole, liée à la fois à la surabondance de l’offre venant notamment du pétrole de schiste américain et à la faiblesse de la demande, essentiellement chinoise. La question que le prix Nobel pose. « Pourquoi les difficultés de la Russie sont disproportionnées par rapport au choc subit. Les cours du pétrole ont fortement baissé. Le rouble encore plus et les dommages à l’économie russe ont été bien plus loin que l’industrie pétrolière et gazière ».

 La réponse que le Nobel d’économie donne est que le mécanisme de la crise russe est semblable à celui qui a touché l’Argentine en 2002, l’Indonésie en 1998, le Mexique en 1995, le Chili en 1982. « De très mauvaises choses arrivent à une économie rendue vulnérable par des emprunts massifs réalisés à l’étranger, plus particulièrement des emprunts massifs du secteur privé avec une dette en devises étrangères, pas dans la devise du pays débiteur… Quand la devise nationale tombe, le bilan des entreprises nationales, qui ont des avoirs en roubles et des dettes en dollars ou en euros, explose. Cela, à son tour, inflige de sévères dommages à l’économie domestique minant la confiance et affaiblissant encore plus la devise ».

 Et Paul Krugman ne va pas par quatre chemins, il énonce que c’est là où la responsabilité du régime russe est considérable. Car les pays émergents qui ont connu des crises du même type avaient des déficits commerciaux et extérieurs considérables et s’endettaient pour payer les importations. Ce n’est pas le cas de la Russie qui dégage des excédents commerciaux depuis des années grâce aux exportations de pétrole et de gaz. « Alors pourquoi s’endetter ? » s’interroge Krugman. « Parce que les protégés et les soutiens du régime russe de Poutine, les oligarques, ont accumulés des actifs à l’étranger, des appartements à Londres, à Manhattan, à Genève, à Monaco, des investissements, des œuvres d’art, des clubs de football… Et ce n’est que la partie visible des centaines de milliards de dollars investis à l’étranger.  »

 « Ce système était tenable tant que les prix de pétrole restaient élevés. Mais maintenant que la bulle a éclaté, la corruption qui est à la base du régime de Poutine met la Russie dans une situation désespérée ».

  Evidemment, Paul Krugman ici a entièrement raison. Ce qu’on peut dire du mal qui frappe indifféremment pays émergents et pays en voie de développement, c’est la surabondance des richesses, du luxe qui souvent se confond avec la luxure en Occident, ce qui attire les oligarques russes, arabes, chinois, africains… Un trait commun à tous les pays riches ou nouvellement riches. L’Occident exerce un attrait un peu comme un aimant, ainsi se comprennent la fuite des capitaux, la corruption, etc., dans les pays nouvellement capitalistes.

 Si ces forces parasitent les économies de ces pays, pour la Russie, elles ne restent qu’une partie du problème.

 

  1. L’orchestration d’« attaques spéculatives massives » contre la Russie

 L’Histoire est là pour rappeler les crises économiques et financières ont touché sans distinction les économies émergentes que les économies occidentales. La crise asiatique a été due aux fuites soudaines de capitaux occidentaux (fonds de pensions, d’assurances, etc.). La crise brésilienne et russe en 1998. La Russie elle-même a subi sa plus grande financière de son histoire, dans les années 1980, lorsqu’elle constituait, avec les quatorze républiques socialistes, l’Union s soviétique.

 De même, combien de crises ont affecté l’Occident au cours des siècles passées, jusqu’à la dernière crise immobilière et financière de 2007 et de 2008.

 En réalité, les crises participent à la « rénovation architecturale du monde ». Sinon, pourquoi les crises ? « Il n’y a de crise que parce qu’il faut qu’il y ait une crise, que parce que la crise participe d’une manière ou une autre à l’évolution du monde. » Quant à la spéculation financière, elle est inhérente à l’homme. L’homme spécule pour savoir, comme il spécule pour gagner. On spécule dans l’existence, on spécule qu’on va décrocher un examen, un travail, ou n’importe quelle visée qui représente un plus pour l’existence. De la même manière, on spécule sur les produits dérivés, dans les Bourses. Qu’un taux de change d’une monnaie se déprécie, et on spécule sur elle. Que l’on perde ou l’on gagne, cela relève des aléas du jeu économique. En loterie, on écrit des chiffres sur un bulletin dans l’espoir de gagner. Même dans les sciences, on spécule pour découvrir une loi, une formule. La spéculation fait partie de la nature de l’homme. Souvent l’homme spécule sans savoir pourquoi il spécule. Bien sûr, on a attribué à la spéculation un sens étendu, mains il est non moins vrai.

 Georges Soros, n’a-t-il pas spéculé sur la livre sterling, un 16 septembre 1992 ? N’a-t-il mis en ballotage plusieurs de ses milliers de milliards de dollars en empruntant de la livre pour ensuite la revendre, et par ce jeu d’emprunt-vente-remboursement, n’a-t-il pas obligé la Banque d’Angleterre à sortir la livre du système monétaire européen ? « Georges Soros savait-il qu’il serait l’homme qui a fait tomber la livre sterling » ? Si son attaque spéculative sur la livre lui a permis d’enregistrer un gain financier considérable, il aurait pu aussi perdre des sommes colossales. Mais cela a fait partie de ses défis.

 La France qui faisait face, dans les années 1990, à des attaques spéculatives sur le franc, ne devait-elle son sauvetage à l’Allemagne ? Une Allemagne, naguère ennemie, a racheté massivement des francs sur les marchés, faisant échec aux spéculateurs. L’effet a été inverse, ce sont les spéculateurs qui ont perdu des sommes considérables au profit de l’Allemagne et de la France. On ne peut pas savoir ce qui en découlera des défis spéculatifs.

 De même, les crises asiatiques, brésiliennes et russes ont, malgré les pertes, été mises à profit par ces pays qui ont subi la crise. La fuite des fonds de pensions américains, européens, des assurances, etc., ont, à cette époque, permis aux pays occidentaux d’enregistrer des dividendes dans le sens que les pays attaqués ont vu leurs monnaies fortement dévaluées et enregistré des pertes financières considérables. Il reste cependant que les pays d’Asie, comme le Brésil ou la Russie ont rebondi, qu’ils ont appris et tiré des leçons sur leurs mésaventures financières et monétaires.

 Pareillement la crise financière et monétaire qui frappe la Russie, et très fortement ressentie par toutes les couches sociales, peut être une occasion pour de nouveau rebondir. Mais si la Russie est encore « impréparée » dans la gestion de son système financier et monétaire, elle peut être « préparée » demain.

 On sait très bien « que la spéculation joue que s’il y a matière à spéculer ». Qu’un spéculateur qu’il s’agisse de fonds spéculatifs, banques, etc., anticipe, par exemple, une dépréciation d’une monnaie d’un Etat, qu’il emprunte une quantité importante de cette monnaie, et qu’en la convertissant, par exemple, en euro ou en dollar, il investit cet emprunt en Europe, aux États-Unis, ou ailleurs qui offre un taux plus intéressant (ce qu’on appelle le carry trade), il est clair que le surplus issu de la conversion de cette monnaie sur les marchés effectué par ce spéculateur ne peut que déprécier la monnaie de l’Etat visé. Le spéculateur, en remboursant son emprunt avec une monnaie dépréciée, aura alors enregistré un gain financier. Mais une spéculation qui se transforme en « attaques massives » ne peut s’opérer que si elle trouve matière pour s’engouffrer dans un système financier et monétaire jugé fragile. Et surtout si ce système est en conflit avec le pouvoir financier mondial, en l’occurrence l’Occident.

 Pour comprendre la gravité d’une « attaque spéculative », si un spéculateur (Hedge funds, Entreprise financière, etc.) emprunte auprès de la Banque de Russie, par exemple, 1 milliard de dollars, qui lui remet 30 milliards de roubles au taux d’intérêt de 10% et au taux de change de 30 roubles pour un dollar. Ce fonds convertit sans attendre ce capital en dollar, et les réinvestit à un taux de 5% dans un autre Etat. Cette opération lui fera perdre 5% d’intérêt du capital. Donc, à l’échéance de l’emprunt, il doit rembourser 105% du capital emprunté.

 Mais prenons le fait que ce n’est pas un Hedge funds mais plusieurs qui s’accordent et empruntent auprès de la Banque de Russie des montants au même taux d’intérêt et au même taux de change dollar/rouble. Supposons que l’ensemble des emprunts par les hedges funds s’élèvent à 50 milliards de dollars soit 1500 milliards de roubles, et que ces emprunts sont aussitôt convertis en dollars et investis dans d’autres Etats au taux d’intérêt de 5%. Ces fonds, à l’échéance des emprunts, doivent tous rembourser 105%. Donc des opérations qui leur font payer 5% de plus à payer sur les capitaux empruntés. La Banque de Russie fait un bénéfice de 2,5% sur les prêts consentis, selon le durée de l’emprunt.

 Supposons maintenant que la conversion massive des roubles en dollars sur les marchés a entraîné une forte dépréciation de la monnaie russe. Supposons qu’à l’échéance des emprunts, le taux de change est passé de 30 à 60 roubles pour un dollar – comme il l’est à peu près aujourd’hui –, les Hedges funds n’auront alors à rembourser à la banques de Russie que 55% de l’emprunt contracté compté sur la période donnée. Une échéance à trois mois, la Banque de Russie aurait perdu 5,625 milliards de dollars sur les 50 milliards de dollars prêtés (équivalent en roubles). Sans compter les pertes de changes que la Banque centrale enregistrerait pour soutenir sa monnaie, c’est-à-dire racheter une partie des milliards de roubles en surplus sur les marchés monétaires pour arrêter la dépréciation du rouble et augmenter aussi les taux d’intérêt directeur pour dissuader les spéculateurs.

 Donc des conséquences sévères pour l’économie russe et qui se résument en pertes en réserves de changes, une hausse drastique du taux d’intérêt qui pénalise les entreprises et hausse des prix des biens et services.

 La Russie a bien fait l’objet d’une « orchestration d’attaques spéculatives massives » par l’Occident.

 

  1. Le « bon sens » dans le domaine monétaire doit l’emporter

 Rappelons les pressions américaines qu’a subies la Chine pour libérer sa monnaie. Combien de voyages ont effectué les responsables américains, du président Obama aux hauts responsables des finances et du Trésor américain en Chine ? Toujours pour pousser la Chine à mettre fin à la « politique dirigiste de son yuan ». La Chine a toujours opposé une fin de non-recevoir. Et les appréciations de sa monnaie, elle a servies au compte-goutte à l’Occident. Toute la puissance économique, financière et monétaire dépend en grande partie de la valeur qu’elle octroie à son étalon monétaire. C’est cet étalon « commandée » qui, non seulement lui octroie une compétitivité commerciale sur le plan international – ces produits sont toujours moins chers par rapport aux autres produits de même qualité –, mais « évacue toute tentative de spéculer sur le yuan ».

 C’est ce qui explique la stabilité économique et financière de la Chine, et son taux de croissance maintenue à 7% malgré la dépression économique mondiale.

 Pourtant la Chine est le premier détenteur des réserves de changes du monde, environ 4000 milliards de dollars, la Russie possède environ 430 milliards de dollars. La Chine est la deuxième puissance économique du monde, alors que la Russie est la 8ème puissance du monde (données 2013). La Chine maintient une « politique dirigiste sur sa monnaie », même si elle a commencé à internationaliser son yuan, et toujours aux valeurs fixées par la Banque de Chine. Quant à la Russie, elle a libéralisé sa monnaie.

 Il y a un non-sens dans la comparaison du système financier chinois et russe. « Mais ce non-sens peut passer pour un bon sens pour la Russie dans la mesure où les cours pétroliers sont élevés et surtout qu’il n’y ait pas de frictions géostratégiques avec les États-Unis – l’Europe globalement plus suiveuse dans la stratégie américaine ».

 En tout état de cause, on peut pronostiquer que la crise sera douloureuse pour la Russie. En raison de la chute du rouble qui rend plus coûteux les produits venant de l'étranger, de la fuite des capitaux, du bas cours pétroliers et la hausse de l’inflation. L’économie russe risque d’être durement affectée, et même d’entrer en récession en 2015. Mais ce ne sera que transitoire. Le peuple russe, par son histoire, son endurance, son nationalisme, et surtout la cause qu’il défend et qu’il estime juste – et qui est juste pour tous les peuples du monde –, s’en sortira.

 Il reste cependant une donne, « que la Russie s’imprègne du bon sens de la Chine, dans le domaine monétaire  ». Et il revient à l’actuelle gouverneure de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabioullina, et au comité directeur de la monnaie, de s’imprégner du « bon sens de la Chine ». D’autant plus que le taux directeur de la Banque centrale russe de 17% aura à affecter durement l’économie.

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
www.sens-du-monde.com



27 réactions


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 décembre 2014 09:51

    Vous répétez ce que disent les médias occidentaux.
    La Crimée est russe, les habitants ont massivement voté pour le rattachement à la Russie.
    Il n’en n’est pas de même pour les parties orientales de l’ Ukraine, que la Russie ne veut pas annexer.


    Lavrov, le Ministre russe des affaires étrangères est très clair :
    « L’avenir de l’ Ukraine dépend des Ukrainiens eux -mêmes, la Russie est pour l’intégrité de l’ Ukraine ». Et pas du tout pour une annexion des régions de l’ Est.

    Quant à la crise du rouble, rassurez-vous, la Russie s’en remettra. Les spéculateurs en sont pour leurs frais, c’est un échec pour eux. «  Le rouble garde le cap, malgré la tempête » par Xavier Moreau.

    La Russie va accélérer la dé-dollarisation du monde, ainsi que la Chine.
    Tous les accords signés avec la Turquie, l’ Iran, la Chine, ou l’Inde, ne sont plus libellés en dollars.

    • doctorix, complotiste doctorix 23 décembre 2014 16:16

      Tout à fait, Fifi.

      Et l’auteur a un peu de retard sur l’actualité : il ne fallait hier que 52 roubles pour acheter un dollar. On est loin des 100 !! A l’heure où j’écris il est à 55.
      Et même, on commence à spéculer sur la hausse du rouble :
      C’est ce qui s’appelle rater son coup.
      La Russie, qui possède tout de même 400 milliards de réserves, peut compter sur la Chine, qui a annoncé son soutien (elle qui dispose de 4.000 milliards de réserves).
      Pour les USA, c’était le pari qu’il ne fallait pas perdre, et ils l’ont perdu. Ils ont l’air malin, maintenant, avec leur baril à 60 dollars et bientôt 40 !
      Ils n’ont plus qu’à attendre bêtement que la Chine décide de porter le coup mortel au dollar. Lui ne s’en remettra pas.

  • howahkan Hotah 23 décembre 2014 11:23

    N’est il pas étrange et ignorant cet humain, moi,toi ,vous et eux aussi d’être si peu logique, intelligent ,observateur pour se permettre de continuer à rêver tout éveillé que d’organiser entre nous une pseudo competition permanente à l’échelle mondiale peut produire être chose que ces violences ,meurtres de masse appelés guerres etc , tout ceci à répétition....faut il être totalement lobotomisé pour faire croire cela à quelqu’un.....

    meme pas besoin de faire croire....jamais oh grand jamais les cause profondes de ce délire humains ne sont abordées , jamais..pas une seule fois..on se content de rester très superficiel et de croire,enfin non de répéter connement que dans une competition tout le monde peut et va gagner....

    comment est ce possible d’être aussi idiot ? Est ce parce que on a une image de nous meme d’un être intelligent ,bientôt supérieur à l’ Univers entier ? on parle trou noir, physique,astro physique,sans jamais en avoir une preuve meme intangible d’ailleurs...et a coté de cela, on laisse mourir dans un monde qui n’aura jamais produit autant des millions de gens de faim, exprès...pour mieux contrôler leurs territoires qui renferment ce que on veut pour nous...notre confort est au prix du sang....combien de gouttes de sang dans un litre de carburant ????

    l’argent qui n’existe pas, il n’a jamais ,pas une seule fois ,jamais rien fait du tout, rien fabriqué, rien penser, et bien il est l’image de ce que nous sommes, des réalités virtuelles .....persuadés d’être un humain ,sans strictement rien connaître de nous meme et oscillant entre peur ,terreur, démence , appât du gain et criminalité...et là non plus ne sachant strictement rien de ce que cela est, ....on s’en fou.....maman j’ai peur je ne veux pas mourir est la seule pensée profonde qui nous affecte tous de cette maladie mentale....or on ne peut échapper à ce fait, le corps va périr ....

    de ce que je commence à saisir non pas par moi meme qui saurait, car l’intellect, la pensée, l’analyse , la science chérie etc ne peuvent rien dans ces domaines, de ce que je commence à saisir donc mais indirectement par des sortes d’ auto révélations à propos de soi meme....le fait de la mort ne peut être séparé du fait de vivre.....

    dès que à un certain age , genre entre 7 ans et disons 15 ou 20 ans (ceci n’est qu’une fourchette relative,cela dépend de chacun) la pensée se mets a fabriquer de plus en plus de désirs auxquels nous ne connaissons rien non plus, cette projection de la pensée dans le futur qui est son créneau rencontre alors inévitablement le fait de la mort...interdisant par là meme tout désir de continuité absolue...et meme relative..car il semble que un désir de continuité n’a pas de fin...il est absolu....absolument impossible !!!

    et vivre tout cela sans essayer de fuir mentalement, va avoir une incidence radicale sur le cerveau lui meme...la pensée veut la continuité absolue, elle le sait mais ceci se passe dans une zone non consciente pour nous meme...notre pensée ne concerne plus que les sujets superficiels...elle perd l’accès aux zones plus profondes d’elle meme ,zones qui sont toujours non seulement en fonctionnement mais en plus qui ont beaucoup plus de force que la pensée superficielle....en clair je ne sais pas pourquoi je fais ceci ou cela..je suis aveugle à mes propres motifs réels.....

    Ceci est une vie de souffrance ou j’essaye de naviguer entres mes peurs dont je ne sais rien, mes désirs profonds dont je ne sais rien ,tout cela avec un pilote qui se prends pour « je » ,ne sait pas qu’il est un programme et qui lui navigue totalement au « pif » dans un brouillard si épais qu’il ne voit rien du tout..... 

    Arrivé à un certain age ,assez jeune, ressentant cet sorte de vide de la vie...au lieu de rester avec cela, avec la souffrance, je vais alors essayer de fuir mentalement cette « sensation » que je rejette sans là non plus rien savoir de ce que c’est , je ne vais pas essayer de résoudre ce problème qui se pose, je vais essayer de le fuir par la pensée analytique superficielle ..

    Alors se produit l’envol de « moi je » de lui meme, enfin la tentative car en fait rien ne se passe, tout est faux, illusion, réalité virtuelle, concept...etc....alors je vais envahir tous les champs extérieurs pour essayer de me fuir,sans meme la encore savoir que je fais cela.....ainsi tout ce qui est va être utilisé dans ce sens...de me fuir....j’essaye d’oublier ma misère en croyant la recouvrir avec tout un tas d’activité...ceci englobe toutes nos activités humaines.....

    etc...tout ceci se révèle de lui meme et bien plus en intégrant le fait que le début a une fin, que la souffrance ne peut se fuir mais doit être vécue.....ces fuites, cette division interne fausse entre « moi je » , qui ne serait pas sa souffrance, sa mort, ses désirs, ses peurs etc etc fait d nous tous des ignorants de nous meme ...
    « moi je » ne fait que fuir et tous les sujets selon le talent inné de la personne vont alors être utilisés« pour essayer de fuir,ce qui est impossible......

     »moi je « n’a peut être pas d’existence réelle...si cela est un fait comment une illusion va t’ elle fuir ?? c’est impossible, !! il n’y a plus alors que désirs dont la plupart sont inconscients ,qui créent quoiqu’ il arrive de la frustration te de la souffrance mentale meme si ils sont atteint,genre plein de pognon et pouvoir, on le voit bien que parmi les pires des humains ils sont en masse et n à la masse de ce coté aussi....la satisfaction de tous nos désirs provoque une démence ahurissante !!

    le refus fait de meme.............la binarité de la pensée en tant que seul moyen de vivre est alors en question..............

    Personne ne pourra jamais aller dans ce chemin pour un autre......déjà là on vient d’éliminer spontanément le maître donc l’esclave,donc la competition, donc le business, donc la guerre, donc le vol ..donc l’argent....et ça n’est que le début de quelqu chose d’immense....qui n’est pas mesurable...inaccessible par toute science humaine..pourquoi donc ? serait ce parce que il y a autre chose que la matière comparable et tangible.......................

    Mais ducon,quel est donc le rapport avec l’article ? l’article décrit des faits ou des non faits dans le superficiel,ces faits ou non fait ont une origine profonde , pour résoudre radicalement ces problemes il faut au minimum les connaître à leur source......en chacun de nous,dans notre psyché....qui est un non sujet total...car »moi je« se pose en absolu..sans là non plus ni le savoir ni bien sur alors être capable de résoudre cette question posée à l’humain..

    l’horreur humaine est la notre.,actifs et passifs..mais ça aussi on ne le sait pas non plus....tous coupables sauf moi !!!
    Arrivé là on »supprime « coupable et moi, en restant les faits déments...rien que de ne pas les fuir indique déjà un changement de route.. »moi je« et sa souffrance doivent s’effacer d’eux meme...enfin je dis ça mais si ca se trouve c’est que des conneries smiley

    alors là subtilement on se rend compte que peut être, non seulement la souffrance n’est pas un hasard, la démence non plus, mais elle ont un rôle de catalyseur de changement radical si on les vit...sans fuir..

    du peu que j’ai lu du bouddhisme, enfin pas du bouddha lui meme qui n’a rien écrit mais donc de ce qu’il en reste, pour moi il me semble que a propos des 4 nobles vérités sur la souffrance, le mec il avait sérieusement fait un voyage »initiatique " profond en lui meme..ça saute aux yeux...on retrouve cela chez Krishnamurti mais d’une manière moins évidente bien que cela y soit aussi et sans doute ailleurs aussi....cela dit...meme si ces gens étaient sur un chemin de paix avec eux meme, ils ne peuvent rien ni pour moi ni pour vous, ni meme pour lui...
    ni guru, ni sauveur, ni dieu imaginaire, ni maître...y’ a du boulot ...pour tous les chômeurs smiley

    vive tout le monde !!


    • coinfinger 24 décembre 2014 02:12

      @howa....
      Je souscris à tout çà , sauf pour un ’détail’ , il y a une solution entre le moi-je des désirs et la mort qui est en général pratiquée , c’est la reproduction : le sexe sans le moi-je , parce ce que ce que l’on reproduit sont des autres . C’est encore plus problématique mais aussi plus poétique , je crois , que la religion . ( je ne pense pas spécialement à la poésie de Rimbaud : je est un autre ...) .


    • howahkan Hotah 24 décembre 2014 09:55

      salut....j’ai du mal a saisir ce que tu dis...désolé smiley...quoique en meme temps ça me parle entre les lignes, mais ai je saisi ce que tu veux dire ?

      il faut dire aussi , que sur cette « route », si route il y a ? se révèle comme il le veut disons le fonctionnement d’ une partie du cerveau qui est la pensée de tous les jours, « moi je » commence alors a voir par flash involontaires son propre fonctionnement...qui pour moi est aussi le calcul ,la comparaison, l’imagination etc etc pensée qui a toute sa place comme moyen pour que le corps qui lui a son programme aussi ,puisse survivre physiquement, nourriture,abris etc etc et qui pour moi n’a pas la capacité de vivre...bien sur vivre c’est quoi ? ce genre de question pour moi ne peut s’aborder pas la recherche mais par une négation de ce qu’elle n’est pas ...

      mais la mort doit être vécue comme une possibilité constante, la pensée qui est aussi notre merveilleuse et formidable science smiley...visiblement ne peut pas vivre cela....alors qu’est ce qui peut le faire ?? je dis pour l’avoir vécu que une partie endormie de notre cerveau peut regarder cela, parce que elle ne vit pas dans le désir de continuité, la mort du corps alors n’est pas effrayante mais un fait..un fait ne se refuse pas...cette autre partie du cerveau baigne dans ...disons L ’Origine..là ou la question du sens a disparu...

      tout prés de l’origine du « désastre » humain je vois le désir de continuité , et l’impossibilité de celui ci ..hélas ceci est déjà hors d’atteinte de la pensée superficielle par nature et par nécessité...elle est superficielle pour simplement avoir un accès quasi immédiat aux info vitales a chaque instant....la dictature de ce programme , pour moi est LE cœur du problème des humains...nos ancêtres pour moi n’y sont donc pour rien...d’ailleurs je ne comprends pourquoi s’arrêter à nos pseudo ancêtres mangeurs de bananes.... pourquoi ne pas remonter à la source ultime.... ???...

      je pense ,par expérience, que de tels moments se produisent.,mais c’est la source qui touche l’humain, l’humain ne peut pas la toucher..je le sais et n’aurait jamais de preuves d cela...car il n’y en aura jamais...sauf de le vivre ce qui sera toujours inattendu et involontaire...« je » ne maîtrise plus rien hors de son champs d’action et de compétence qui est la survie, et encore , meme là c’est des fois voir souvent un désastre !! ??? .......mais « moi je » doit la fermer, or il ne peut vouloir la fermer pour encore essayer de gagner, de profiter...il doit la fermer sans aucun espoir................c’est là le rôle du désespoir total...or la pensée binaire cherche alors l’opposé qu’elle imagine avoir une réalité...l’espoir, ...erreur, c’est le désespoir vécu sans allez jusqu’au pire qui va révéler la vie.......en clair il va alors permettre que le cerveau s’ouvre de lui meme....c’est je dois le dire un « autre programme » qui marche tout seul et qui de plus amène le non conscient au niveau conscient......L’Origine était là pour nous...la peur qui est fuite nous empêche de vivre..

      d’où l’immense problème qui est en meme temps si simple !! aussi longtemps que la pensée dirige le cerveau en absolue...le conflit demeure...et il commence entre moi et moi..entre un moi tel qu’il est et un moi tel qu’il veut être......l’espace ainsi crée est la source de tous nos maux et de cette non vie...qui n’est alors que tentative de survie absolue.....

      au delà des mots ceci doit être vécu...

      salutations..


  • coinfinger 23 décembre 2014 11:41

    Mon pauvre , vous étes loin des vraies réalités .
    Pour ce qui est des ’Occidentaux’ et de leur tare congénitale à la mégalomanie et à la domination .
    Franchement , ce sont des tares largement partagées , Il n’y a qu’à peine 500 ans que l’Occident domine . Le reste du temps ce furent d’autres . Des Chinois , des Indous , des Arabes , etc ...
    Et il me semble qu’ils se sont montrés beaucoup plus tarés , parce ce que si on fait le bilan , il est largement en faveur de l’Occident , méme avec une grosse louche . Russes , Chinois , Arabes nous emmerderaient pas tant , si on les avaient dominés comme eux on fait avec d’autres , dont on trouve difficilement la trace .
    Le plus ridicule dans votre article , c’est votre invocation de Krugmann . Méme ton de triomphe qu’Obama , alors que la partie ne fait que commencer , ils croient déjà avoir gagné . Mais je l’ai pas encore vue , la peau de l’Ours .
    En Russie çà marche pas avec un état providence , les Russes ( le peuple ) se débrouille , çà marche comme çà là bas . C’est le contrat social , Russe . Le peuple encaissera tout ce qui sera nécessaire pour garder son Etat , c’est tout . Deux conditions : 1) qu’il soit Russe , 2) qu’il gagne , tout au moins ne perde pas , Et le peuple il sait que c’est compliqué la partie , va pas sauter au plafond parce qu’il croit avoir gagné quelques points , d’autant qu’il existe des gains trompeurs .

    Vous étes sur que ce sont les US qui font baisser le prix du pétrole ? Et que çà leur fait du bien ?
    çà vous vient pas à l’idée non plus que les déboires du rouble pourraient servir Poutine ?

    C’est bien simpliste votre vision , là . Les effets en retour connait pas .


    • doctorix, complotiste doctorix 23 décembre 2014 16:37

      Oui, comme d’hab...

      Les USA trichent et les Russes la jouent fine.
      Conclusion du deuxième article :
      « lorsque l’Occident n’aura plus d’or à fournir aux Russes et aux Chinois pour qu’ils recyclent leurs dollars, la partie sera terminée. Quand cela aura-t-il lieu, que se passera-t-il exactement ? Échec et mat pour l’Occident et un séisme monétaro-économique dont les conséquences sont difficilement prévisibles, si ce n’est que nous allons en souffrir. »
      Si c’est pour démolir le pouvoir militaro-industriel des USA et leur oligarchie mafieuse, aucune souffrance ne sera insupportable. Parce que la paix durable du monde est à ce prix.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 décembre 2014 17:29

      doctorix,
      Déjà, il semble que les USA n’aient plus grand chose de leur stock d’or, la Chine et la Russie accusent les USA de ne plus avoir le stock qu’ils prétendent.


    • goc goc 24 décembre 2014 01:39

      @oncle archibald
      Le jour où l’un des deux n’en aura plus peur ce sera la guerre

      Justement c’est bien là le problème, c’est que l’occident dans sa mégalomanie américaine et son arrogance typique des neo-cons, est maintenant persuadé que les USA sont suffisamment supérieurs à la Russie, pour se croire capable de conduire victorieusement une guerre totale contre cette même Russie y compris et surtout en passant par un bombardement massif nucléaire


  • coinfinger 23 décembre 2014 14:15

    @doslu effectivement vos liens abordent plus sérieusement la question .
    Pour moi il y a 4 gros points d’interrogations .
    1) à l’ouest , les dégats de la baisse du pétrole , non seulement sur les 700 /400 millirads investits dans le schiste , mais pire sur les banques US ( mais en plus BNP ent’autres ) qui couvrent .
    2) la crise financiére à mon avis inéluctable et méga en Chine , surinvestissements immobiliers , banques incontrolées , dark financement et les 4000 milliards de $ au moins dits de réserve .
    3) la banque centrale ’Russe’ et son systéme bancaire qui ne préte pas , corps étranger en Russie au service du $ . Comment Poutine peut il lui régler son compte ?
    4) Deng avait pris la sage précaution de développer à fond la production d’or dans la province rebelle du Shantong . La Chine controle donc la production physique , jusqu’ici au profit du $ .
    La conversion elle se fait comment , pour eux . Il faut que l’or monte aussi vite que le $ ne s’effondre , çà c’est possible . Mais il faut aussi qu’il ést été suffisemment accumulé par l’état /bcc avant ? çà
    c’est beaucoup plus difficile , surtout si l’Autre prend de vitesse .


    • Laurent 47 24 décembre 2014 17:53

      Rassurez-vous : la Chine et la Russie sont pratiquement à égalité pour ce qui concerne leurs réserves d’or, à des années-lumière de celles des « pays riches ». Sauf erreur de ma part, chacun de ces deux pays dispose d’un stock d’environ 5000 tonnes, et les mines tournent à plein régime, surtout en Russie, vu les énormes réserves naturelles. Ce n’est pas demain la veille que les Etats-Unis vont pouvoir remplacer leurs billets de Monopoly par des lingots ! ( ceux de Fort Knox ont disparu ).

      Alors, pour prendre la Chine ou la Russie de vitesse sur ce chapitre....
      Et rien n’oblige la Chine à accepter le remboursement en « fausse monnaie »de tous les prêts qu’elle a accordé aux Etats-Unis

  • Robert GIL Robert GIL 23 décembre 2014 14:46

    pour destabiliser un pays tout est bon ...
    .
    voir : LES DOUZE ETAPES … employées par les USA pour changer un régime !


  • Depositaire 23 décembre 2014 17:38

    Que ce soit à propos de l’article ou certains commentaires, hormis ceux de Howakan Hotah qui dit des choses très pertinentes, force nous est d’admettre que cette crise qui affecte la Russie et cette attitude arrogante et tout simplement pathologique de l’Occident, est l’illustration d’une évidence aveuglante du degré d’avilissement dans lequel sont tombés les « élites » occidentales.

    Pour intéressant que puisse être une recherche afin de déterminer quand ce processus aberrant a pu démarrer, ce qui mériterait toute une analyse que je ne peux faire ici dans un simple commentaire, nous devons bien admettre que s’il y a bien une chose qui cause toutes sortes de problèmes graves au sein de l’humanité c’est ce système de société basé essentiellement sur l’économie et la finance, comme si l’être humain était une sorte d’homo economicus et réductible à cela uniquement.

    Cette économie de marché qui est le système dominant est de toute évidence une aberration totale. Quand on base la richesse d’une société sur la spéculation c’est que manifestement il y a un problème. Quand c’est la cupidité qui domine tout, c’est plus qu’un problème, c’est une pathologie grave ! Baser toute une société, avec ce que ça implique comme éléments complexes, sur une pathologie mentale manifeste, il ne faut pas s’attendre à ce que les choses, par miracle, se passent de façon harmonieuse.

    Pour satisfaire cette cupidité maladive et avide, insatiable, on n’hésite pas à détruire des cultures des pays entiers, à massacrer des populations pour s’approprier leurs richesses, à saccager le sols, les forêts primaires, véritables poumons de la Terre, polluer l’eau, l’air, la nourriture. Cela tourne à la folie pure et simple. Et on présente cela comme un modèle à suivre.

    Alors il n’y a pas d’aménagement à faire avec ce système aberrant. Il faut l’éradiquer le plus vite possible avant qu’il ne nous entraine, dans sa folie aveugle, dans une catastrophe planétaire de laquelle bien peu survivront.

    Quelle peut être l’utilité de toute cette violence, de cette haine, de cette volonté de domination hégémonique, de pillage insensé sur le long terme ? Pourquoi laisse t-on des malades mentaux atteints d’une très grave pathologie mentale décider de l’avenir de l’humanité ?

    Ne serait-il pas plus judicieux et incomparablement plus sain de changer de modèle de société et de vivre dans un monde où l’épanouissement de l’être humain sur tous les plans, spirituel, intellectuel, social, économique, culturel, etc. Sera mis au centre des préoccupations et non la satisfaction d’une cupidité insatiable d’une poignée de malades mentaux ? La réponse est dans la question !!!


    • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2014 18:09

      Bonjour depositaire,

      bien d’accord avec vous sauf avec ça peut-être : ’’Cette économie de marché qui est le système dominant est de toute évidence une aberration totale.’’

      A mon avis ce n’est pas l’économie de marché qui est aberrante, c’est le fait de ne pas vouloir en combattre les aberrations.

      Vous demandez : ’’Pourquoi laisse t-on des malades mentaux atteints d’une très grave pathologie mentale décider de l’avenir de l’humanité ?’’

      Je pense que ceux que vous désignez par ’malades mentaux’ sont de toute évidence ceux que Nicolás Gómez Dávila désignait par ’’types humains inférieurs’ quand il disait : ’’Nous ne blâmons pas le capitalisme parce qu’il fomente l’inégalité, mais pour ce qu’il favorise l’ascension de types humains inférieurs.’’

      (*) Nicolás Gómez Dávila (1913 - 1994), moraliste colombien.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 décembre 2014 20:40

      Ce n’est pas l’économie de marché qui est en cause, je suppose que si vous entriez dans des magasins vides, vous la regretteriez, mais la répartition de la richesse produite.


      Ce sont les biens publics qui répartissent la richesse à travers les impôts, ainsi que le droit du travail et les salaires, la Sécurité sociale, les retraites etc . (Sauf si on utilise ces impôts pour enrichir encore les plus riches actionnaires ..., suivez mon regard).

      « Les biens publics » de Vershave, où il explique en 2 minutes que les biens publics sont arrachés à la logique marchande.

    • coinfinger 24 décembre 2014 02:26

      méme réponse que pour @howa...Je la précise pour son aspect économique . La perversion consiste à privilégier la reproduction du capital à celles des personnes , en fait à quelques moi-je .
      Ce n’est heureusement pas imposé par une économie de marché , sinon il n’y aurait plus d’échanges de biens entre les gens donc plus de société . C’est la maniére de faire qui cloche , en particulier le double des biens : la monnaie .


  • filo... 23 décembre 2014 22:39

    @l’auteur
    A ce jour vous avez posté sur AV, 76 articles. Mais vous ne répondez jamais à vos lecteurs qui se donnent de la peine de commenter vos écrits.

    Pourquoi ?

    Est ce que c’est par un sentiment de supériorité intellectuelle qui vous habite et qu’elle vous empêche de vous rabaisser et descendre parmi les communs des mortels ?


    • Hamed 24 décembre 2014 13:10

      @filo

       

      Vous vous trompez, il n’y a rien de tel dans ce que vous dîtes. Sinon je ne serais pas là à développer mes idées. Quant à pourquoi je ne réponds pas, c’est d’abord mon droit de ne pas répondre ou de répondre selon que je l’estime nécessaire ou non. Et cela n’a rien à voir avec une quelconque supériorité intellectuelle, qui ne serait qu’un faux sentiment. On ne peut pas être supérieur à l’intellect d’un autre, on peut peut-être être plus juste dans la vision, et encore cela reste à voir. Donc si le plus souvent, je ne réponds pas, c’est pour laisser chacun à juger ce que véhicule le message que l’article cherche à apporter, et ce qu’il a d’éclairant.

      Salutation


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 28 décembre 2014 13:24

      Chaque auteur, une fois l’article publié, commente, ou non, à sa guise.

      Certains auteurs répondent systématiquement aux commentaires, d’autres de temps en temps, d’autres pas du tout.

      Un article, c’est comme un signal jeté, il vit sa vie, il est rejeté, adulé, approuvé ou désaprouvé.

      L’essentiel est qu’il alimente les débats, qu’il donne une position, qu’il suscite l’intérêt.

      Un auteur ne va pas passer son temps à répondre aux trolls (je ne parle pas de votre commentaire), cela augmente la nombre de commentaires, mais ne fait en général pas avancer le débat, au contraire.

      Personellement, ce qui me plait chez AV, c’est à la fois cette liberté et le retour que l’on a lorsqu’un article est publié, avec la faculté de répondre, ou non, aux critiques.

      Donc, pitié, n’obligez pas les auteurs à répondre aux commentaires. Ce n’est absolument pas un critère de qualité (ni d’un còté, ni de l’autre). Le critère, c’est l’article lui-même. 

      Je précise que ma réponse est suscitée par le fait que je suis également dans ce cas (peu de réponses, et jamais systématique), et que c’est une liberté que je défends.

      J’ajoute, par mon peu d’expérience, que parfois la discussion se nourrit d’elle même, et dans ce cas, il faut être prudent pour intervenir, cette intervention, si elle est en décalage, peut casser cette dynamique. Le feeling est mieux qu’une règle.


  • coinfinger 24 décembre 2014 02:36

    Pour l’auteur et la sagesse monétaire Chinoise :
    http://finance.blog.lemonde.fr/2014/02/20/la-chine-risque-t-elle-une-crise-financiere/

    On se demande encore , en fait pourquoi elle a éclaté aux USA la crise de 29 , alors que tout y allait bien , comme en Chine aujourd’hui .
    Enfin pas tout le monde , ( se demande ) , Bernanke c’est sur qu’il avait la réponse , et par suite Yanet . En fait je pense que la véritable raison est inintelligible en l’état actuel des esprits , c’est pourquoi on en reste à la doxa : encore plus de monnaie , çà nous fera encore une belle surprise .


  • hgo04 hgo04 24 décembre 2014 09:10

    Pas lu jusqu’au bout, car cet article est rempli de sophisme hilarant..

    POUTINE corrompu, et c’est de sa faute ce qu’il se passe.. Que devient ELTSINE ?? Cet alcoolique notoire, corrompu, président fantoche, qui a laissé les USA, enfin son économie, mettre un coin dans celle des russes ?? Il disparait comme enchantement. Ce président fantôche, plus enclin à la vodka, arrivant ivre dans les cours internationales, signant des contrats ou des traités à tous va, libéralisant l’économie russe et ses richesses en gaz et pétrole, permettant à des entreprises et des états voyous de faire mains basse sur l’économie.

    Voila ce que POUTINE a hérité, et avant lui MEDVEDEV.

    Vous utilisez un économiste américain pour faire votre article ??? demandez lui donc où est passé l’or Allemand et Ukrainien, entre autre. mais aussi les 9000 milliards de DOLLARS, quii se sont volatilisé à la FED, et dont même la FED ne sait où ils se trouvent.

    Vous parlez au nom d’un pays en banqueroute, les USA. Un pays dirigé par des banques qui n’hésiteront pas à piquer dans le porte-feuille des petits vieux, pour sauver leurs culs.

    Et c’est ce qu’ils font, par ailleurs.

    Et demandez vous ce que sera les conséquences si un jour tout ceci sort OFFICIELLEMENT... Les réactions des états américains, de la population américaine, la faillite des banques comme ROTTCHILD, MORGAN etc... les conséquences sur l’Europe, sur tous les pays qui brassent du DOLLARS qui ne vaudra plus rien...

    C’est tellement faramineux, qu’il faudra s’en doute s’attendre à un conflit armé.. Entre qui et qui, je ne sais pas.. Tiens disons pour les réserves d’énergie ??

    Cet article c’est du blabla...


  • antyreac 24 décembre 2014 15:29

    Tôt ou tard le régime infâme et illégitime de putin s’écroulera et un autre homme plus pacifique sera élu à la tête de la Russie


  • Laurent 47 26 décembre 2014 23:09

    Je crois que j’ai oublié de signaler, dans la pauvreté et le dénuement de la Russie, la mine de diamants découverte en 1970 en Sibérie Orientale qui, à elle seule dépasse la production de toutes les autres mines du monde. Les experts ont estimé qu’elle pourrait satisfaire la demande mondiale de diamants, tant industriels que pour la joaillerie, pour une période de 3000 ans ! La chute d’une météorite sur une zone carbonifère a engendré un phénomène connu : chaleur + pression + carbone = diamant ! Autour du cratère d’impact, la mine s’étend sur un diamètre de 90 km. C’est le jack-pot !

    Avec un gâteau sur la cerise : la dureté de ce « diamant des étoiles » est de 20, au lieu de 10 pour le diamant habituel. Encore un atout à ajouter à la « misère » russe !

  • millesime 28 décembre 2014 12:36

    Vous roulez pour qui avec votre post ?
    vous reproduisez ce qu’écrivent les médias occidentaux (la plupart ne connaissant pas la Russie)
    http://millesime57.canalblog.com


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