lundi 7 janvier 2008 - par Paul Villach

Une officine de soutien scolaire, Acadomia, affiche son ignorance sans le savoir

Ce n’est plus un secret. Les carences de l’École publique ont ouvert une voie royale à des officines dites de soutien scolaire qui aguichent le client en lui promettant tout de go la réussite qui lui est refusée. Parmi elles, s’il en est une qui se distingue, du moins par sa capacité publicitaire, gage d’une aisance financière, c’est « Acadomia ».

Son nom à lui seul est un programme : un simple remplacement de la lettre « é » par la lettre « o », et c’est « l’académie » à « domicile » qui est garantie ! Peut-on rêver mieux ?

Une campagne publicitaire de cette « fée du logis », actuellement en cours, est de la même veine. « Elle a pris le pouvoir sur le français », trompette Acadomia-soutien scolaire pour présenter une adolescente qu’elle exhibe sur une affiche, campée devant un drapeau flottant au vent dont elle tient fermement du poing la hampe fixée au sol.

Une parodie d’insurrection patriotique

L’attrape, pour capter l’attention, offre une parodie d’insurrection patriotique.

- Le drapeau tricolore français claquant au vent envahit le champ de l’image. La gamine elle-même est à l’unisson : sa chevelure flotte au même vent et ses vêtements sont assortis aux couleurs nationales : jupe rouge, chemise blanche et veste bleue. Sans doute s’agit-il par l’image du drapeau français de symboliser la langue française qu’Acadomia prétend enseigner. Mais par cette saturation tricolore l’officine a une autre visée : elle exhibe outrancièrement les couleurs nationales, comme c’est l’usage aujourd’hui dans les stades, pour stimuler chez les clients potentiels les réflexes de patriotisme ou de nationalisme propres à déclencher des préférences exclusives. Acadomia affiche la couleur : plus français que moi, on ne trouve pas !

- Une belle métonymie accentue d’ailleurs la stimulation de ces réflexes : la gamine pose fermement plantée sur ses jambes légèrement écartées, cheveux au vent comme le drapeau, l’air buté, les yeux toisant par en dessous le lecteur pour l’assurer de la volonté farouche qui lui a permis de vaincre. Cette façon de planter les yeux dans ceux du lecteur, c’est le procédé de l’image mise en abîme qui crée un simulacre de relation interpersonnelle supposée être plus persuasive. C’est donc une victoire à l’arraché qui est ainsi exhibée : le lecteur est invité à en déduire que la cause de cette victoire ou plutôt le mérite en revient à Acadomia et à sa logistique patriotique.

- Une intericonicité renforce cette impression : on reconnaît dans la pose de la gamine diverses postures guerrières connues où le drapeau est brandi ou planté sur un site conquis. Parmi elles, on songe à l’allégorie de Delacroix, La Liberté guidant le peuple, sous les traits d’une jeune femme, la poitrine dénudée dans l’emportement impétueux pour brandir le drapeau et entraîner les insurgés. Mais de plus frustes se souviendront plutôt de la couverture de Paris-Match, en juillet 1998, au lendemain de la victoire de l’équipe de France en Coupe du monde de football. On est prié en tout cas de croire que la maîtrise du français n’est pas une promenade de santé, mais un combat et qu’Acadomia organise victorieusement l’insurrection qu’exige cette conquête de la langue française.

- Sans doute le leurre d’appel sexuel est-il ici plus discret que celui du tableau de Delacroix : nulle poitrine juvénile offerte au vent dans l’élan emportée ! C’eût été malséant, voire suspect, pour un organe éducatif de l’exhiber. Acadomia se contente d’une petite mini-jupe s’arrêtant à mi-cuisses, juste de quoi découvrir de larges plages de peau nue : ce peu d’étoffe permet sans doute une plus grande liberté de mouvement qu’exige l’effort à produire. Toute autre explication manquerait de bienveillance.

Le paradoxe d’une insurgée dans un appartement cossu

Or, déjà emphatique, cette parodie d’insurrection pour symboliser l’apprentissage de la langue française se heurte en plus à un paradoxe : que vient donc faire cette « Gavroche » ou cette « Marianne guerrière » dans un appartement cossu d’un blanc immaculé ? Elle est, en effet, plantée devant une haute fenêtre ouverte sur un balcon à balustrade en fer forgé avec pour tout vis-à-vis un grand ciel bleu et ses nuages. Existe-t-il plus explicite métonymie que cet indice d’un riche appartement ? Acadomia n’hésite pas à désigner la clientèle qu’elle cible : celle des beaux quartiers. On en avait le soupçon ! Mais si équivoque il y avait, elle est levée : ce soutien scolaire exige de solides moyens financiers. Smicards ? S’abstenir !

Un solécisme pour enseigne de sa compétence en langue française

Tout compte fait, ça vaut peut-être mieux : les enfants de smicards ne perdent rien, si l’on en juge par le slogan choisi : « Elle a pris le pouvoir sur le français », prétend Acadomia pour présenter cette gamine de bonne famille déguisée en patriotarde de salon, de celles et de ceux qui ne se sont jamais tant amusés que sous l’Occupation et qui se sont proclamés résistants après la Libération. Peut-on, en effet, afficher maîtrise moins assurée de la langue française qu’en prenant pour enseigne ce beau solécisme ? On convient volontiers que cette parodie d’insurrection se veut humoristique. Mais si l’humour fait oublier l’emphase par le sourire, il ne saurait excuser une expression incorrecte. Que peut bien signifier « prendre le pouvoir sur le français » ? Maîtriser une langue, que l’on sache, n’est pas « prendre le pouvoir sur elle », mais au contraire se soumettre à ses règles, comme « on ne maîtrise bien la nature qu’en lui obéissant », selon Bacon. Au mieux, ce slogan est une impropriété de termes. Au pis, il ne signifie rien du tout, sinon qu’on ne maîtrise pas soi-même la langue française qu’on prétend enseigner.

C’est un peu fort de bouillon pour un organisme privé dit de soutien scolaire offrant ses services à des élèves en échec dans les classes de l’École publique ! Mais peut-être n’est-ce pas surprenant ! Qu’ils viennent du privé ou du public, les professeurs de ces officines ont une formation comparable. On ne leur a pas appris davantage à lire une image. « L’éducation aux médias » reste toujours maltraitée. C’est un rapport de doctes inspecteurs généraux de l’Éducation nationale qui vient récemment de le rappeler, sans proposer d’ailleurs de véritables remèdes.
Il est difficile dans ces conditions de ne pas se laisser emporter par les vents dominants du moment, comme ceux de la volonté de puissance individualiste drapée dans les oripeaux du nationalisme déguisé en patriotisme, quand ils font flotter de concert drapeaux et chevelure jusqu’au comble du ridicule, en transgressant au besoin - car on s’en fout - les règles de la langue française. Paul Villach



130 réactions


  • JoëlP JoëlP 7 janvier 2008 09:59

    L’analyse de l’affiche est pas mal mais il aurait été plus intéressant de savoir combien de ces officines sévissent, si ce marché fonctionne bien, les chiffres d’affaire...


    • snoopy86 7 janvier 2008 10:36

      Acadomia est leader incontesté sur « son marché ». Tous ses chiffres sont aisément consultables.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 12:24

      Qui le conteste ? Est-ce le sujet de mon article ?

      Il est seulement pitoyable de voir qu’être leader sur le marché n’empêche pas de vouloir « prendre le pouvoir sur la langue française », c’est-à-dire lui imposer son sabir sous prétexte que c’est une langue vivante ! Paul Villach


    • snoopy86 7 janvier 2008 13:07

      @ Paul Villach

      je répondais au commentaire de Joël...


    • Cangivas 7 janvier 2008 22:04

      A l’auteur,

      L’effet recherché par cette affiche est d’éviter toute méprise.

      On peut dire que c’est réussi... je n’ai jamais croisé un enseignant du public avec un drapeau tricolore. Même en rêve.

      C’est tout à l’honneur d’Acadomia de ne pas avoir souhaité qu’on puisse la confondre avec l’Education Nationale.


  • Tonio Tonio 7 janvier 2008 10:10

    Je me souviens en effet avoir passé un trajet de métro entier à me demander ce que pouvait bien vouloir dire « prendre le pouvoir sur le français »...


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 7 janvier 2008 10:11

    Paul, une idée au passage

    Si dans la notation du Ministre de l’Education on faisait entrer le chiffre d’affaire d’Acadomia et autres officines. Plus ça monte, moins l’EN remplit sa fonction


    • Zalka Zalka 7 janvier 2008 10:29

      C’est le début de la privatisation de l’éducation. D’ici quelques temps on se retrouvera avec un systèmes de précepteurs.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 11:57

      L’ennui, cher Bernard, c’est que ces officines ne sont pas des thermomètres fiables, vu cette publicité qui a dû, pour être adoptée, passer par bien des filtres dont celui de la direction. Paul Villach


  • snoopy86 7 janvier 2008 10:28

    @ Paul

    Je comprends que tout comme moi vous n’ayiez guère de sympathie pour ce que vous appelez une « officine ».

    Il n’aurait quand même pas été inutile de rappeler que cette « officine » est côtée en bourse et réalise plus de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires.

    Accessoirement vous auriez pu mentionner qu’elle emploie des milliers d’ enseignants dont une grande majorité de vos collègues ou ex-collégues de l’éducation nationale qui ne détestent pas , à l’occasion, d’arrondir les fins de mois.

    http://www.boursorama.com/profil/resume_societe.phtml?symbole=1rPMLACA-OTC


  • John 7 janvier 2008 10:29

    Cet article n’est que du vent qui passe à coté du vrai sujet : le soutien scolaire et l’école.

    Les slogans et images de cet affiche ne sont que des codes publicitaires destinés à accrocher une clientèle cible. En analysant cette affiche, c’est l’agence de pub que l’on juge, pas l’officine de soutien scolaire.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 12:16

      @ Mister John

      Le sujet de cet article est, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, une affiche publicitaire d’une officine de soutien scolaire et non le soutien scolaire. Vous êtes donc hors sujet ! C’est toujours plus commode pour démolir l’adversaire de lui faire dire ce qu’il ne dit pas !

      Cette officine entend donner d’elle-même l’image la plus attrayante qui soit pour attirer des clients. J’ose espérer que sa direction qui a sans doute confié la réalisation de cette affiche à une agence de publicité, en a approuvé la justesse et donné le « bon à tirer », ou alors elle est inconsciente ou incompétente en langue française !

      Voilà pourquoi cette affiche qui devait offrir la meilleure image qui soit de l’officine, en offre une déplorable.

      Désolé, mais vous auriez pu vous dipenser de montrer aussi superbement en trois lignes votre ignorance. Paul Villach


    • Viv 7 janvier 2008 15:45

      Cet article est ni plus ni moins que de la masturbation cérébrale ! C’est juste une pub, plutôt réussie et sympa d’ailleurs, donc arrêter de toujours chercher la petite bête !

      ++


    • Viv 7 janvier 2008 15:46

      D’ailleurs, « arrêtez » c’est mieux ;)


  • ZEN ZEN 7 janvier 2008 10:32

    "Maîtriser une langue, que l’on sache, n’est pas « prendre le pouvoir sur elle », mais au contraire se soumettre à ses règles, comme « on ne maîtrise bien la nature qu’en lui obéissant ». Bonne démystification

    Merci, Paul , pour ta vigilance républicaine et ton talent de décodeur. Ces officines jouent sur l’angoisse parentale et certaines carences de l’EN ,qu’on a peut-être dans certains cas sciemment entretenus...Il resterait à faire le bilan de toutes ces « écoles parallèles » qui font leur beurre sur ces données et qui cachent parfois des objectifs peu avouables.


    • snoopy86 7 janvier 2008 10:52

      @ Zen

      Quelques cours pour Acadomia et, hop !, un nouveau vélo...


    • snoopy86 7 janvier 2008 11:17

      @ Léon

      Le vélo serait-il un sport bourgeois ?


    • ZEN ZEN 7 janvier 2008 12:48

      Dear Mister John,

      Nous connaissons vos performances en matière de « moinssage » et nous savons que vous avez vos « têtes »...Serait-ce trop vous demander de lire l’article et de comprendre le sens des commentaires avant de mettre une appréciation .

      Thanks !


    • ZEN ZEN 7 janvier 2008 13:47

      Bravo, John, un -10 en si peu de temps...cela tient du record (qui me rappelle le +21 de M. en quelques minutes hier soir...vous suivez... smiley) !

      Mais si vous saviez comme je me moque des notes ! Enfin , faites-vous plaisir comme vous pouvez... smiley


    • Le péripate Le péripate 7 janvier 2008 14:20

      Zen, quelle surprise de découvrir que tu fais partie des extrémistes ! Du moins si j’en crois ton score. J’esaie de corriger cela à ma modeste mesure, mais, je suis seul, et mes connaissances en bidouillage informatique sont limitées....


    • Etienne CAMBARRE 14 janvier 2008 11:03

       "cachent parfois des objectifs peu avouables." lit-on ci-dessus.

      Oh, fort avoués, et pourquoi s’en cacheraient-ils ? Une entreprise est destinée à faire des bénéfices, faire vivre ses salariés, se développer, avoir une clientèle. C’est l’objet même d’une entreprise, quelle qu’elle soit. Faire dans le soutien scolaire n’est que le moyen choisi par cette entreprise pour vivre. N’oublions pas qu’elle est privée. Elle n’est pas l’Education nationale, elle est totalement libre de ses activités, de son mode de fonctionnement et des moyens qu’elle entend se donner. Elle n’a strictement aucune mission de service public.

      On ne demande pas à un magasin d’alimentation d’être Les Restos du Cœur, à un restaurant d’appliquer les tarifs d’une cantine scolaire, à un magasin de luminaires ceux d’EDF-GDF !


    • Etienne CAMBARRE 14 janvier 2008 11:09

       "cachent parfois des objectifs peu avouables." lit-on ci-dessus.

      Oh, fort avoués, et pourquoi s’en cacheraient-ils ? Une entreprise est destinée à faire des bénéfices, faire vivre ses salariés, se développer, avoir une clientèle. C’est l’objet même d’une entreprise, quelle qu’elle soit. Faire dans le soutien scolaire n’est que le moyen choisi par cette entreprise pour vivre. N’oublions pas qu’elle est privée. Elle n’est pas l’Education nationale, elle est totalement libre de ses activités, de son mode de fonctionnement et des moyens qu’elle entend se donner. Elle n’a strictement aucune mission de service public.

      On ne demande pas à un magasin d’alimentation d’être Les Restos du Cœur, à un restaurant d’appliquer les tarifs d’une cantine scolaire, à un magasin de luminaires ceux d’EDF-GDF !


  • dan 7 janvier 2008 10:53

    En voyant la prolifération et surtout la réussite de ce que vous appelez avec dédain des « officines » (en attendant heureusemment qu’elles existent), le parent d’élève que je suis se pose de nombreuses questions.

    Pourquoi ces « officines » obtiennent les résultats que n’obtiennent pas l’école ? Ce n’est pas un problème de volonté des enfants puisque ces derniers acceptent de prendre sur leur temps de loisir pour apprendre.

    Pourquoi les profs de ces « officines » obtiennent des résultats que n’obtiennent pas les profs de l’école. Seraient-elles plus sélectives dans le choix des profs. Peut être n’ont elles pas les problèmes d’absentéisme qui ronge l’école de la république (la prof d’anglais de ma fille n’était présente que 4 mois l’année dernière, et l’on a appris qu’elle travaillait dans une de ces « officines »).

    Les profs de l’école ne sont ils pas en train de se créer eux même un bon moyen d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Comme le disait snoopy86, n’oublions pas que l’essentiel des profs de ces « officines » sont les mêmes que ceux de l’école. Et dire qu’ils se plaignaient de trop travailler.

    Bref, voilà les vrais questions à se poser, les affiches d’Acadomia n’intéressent pas les parents d’élèves.


    • Zalka Zalka 7 janvier 2008 11:44

      J’ai fait partie d’acadomia durant mes études, et je vais donc tenter de vous répondre.

      1/Si une partie des profs de ces établissements sont effectivement dans l’éducation nationale, la majorité d’entre eux sont des étudiants, comme je le fus moi même. C’est à dire que s’ils sont à un niveau suffisament avancé pour aider des collégiens ou des lycéens, ils n’ont certainement pas la pédagogie ni l’expérience d’un prof (ils n’ont peut être pas non plus la lassitude).

      2/ La réussite de ces officines est largement sujetes à caution. La réussite dépendra également de la situation dans l’établissement scolaire, du niveau de l’élève et de sa motivation au travail. Certains de mes élèves travaillaient dur et ils ont obtenu des résultats. D’autres ne bossaient qu’une heure par semaine : avec moi. Inutile de dire qu’il restèrent dans l’échec.

      3/Ce sont des cours particulier : je n’ai jamais eu à faire face à 30 ados de niveau très divers en devant m’assurer que tous comprennent le cours. D’ailleurs, à part pour les élèves en très grandes difficultés, je n’avais pas à leur faire comprendre la totalité du cours, mais uniquement une partie un peu obscure. Mon job était donc largement plus facile. La réussite ne venait pas d’acadomia proprement dit, mais des cours du lycée auquel mon aide s’additionnait.

      4/Le fait de payer change le point de vue des parents d’élèves : dans l’esprit des gens ce qui est gratuit ne vaut rien. L’éducation de Jules Ferry ne vaut donc rien. On râle en permanence sur ces feignants de profs, sur leurs incompétance etc...

      Dans le même temps, les parents d’enfants dans le privé ou suivant des cours particuliers, ne tarissent pas d’éloges sur ces systèmes : pourtant les profs certifiés sont éxactement les mêmes. Pis, dans le privé vous pourrez parfaitement tomber sur des enseignants sans diplôme : une de mes cousines a fait l’institutrice plusieurs années dans le privé avant de décrocher le cape et de pouvoir enseigner dans le privé. Un de mes camarades de license a enseigné à des 6èmes dans une institution ultra sélect de Pontoise (d’après lui, Louis Sarkosy y était inscris, mais j’ai de gros doute). Que reste-t-il du privé ? L’entre soi, la sélection sociale : un élitisme malsain qui pousse en avant les « fils de » plutôt que les meilleurs. (Pas de généralités sur tous ces élèves, mais juste une constatation : de bon éléments du public seront exclus quand de mauvais éléments fils à papa auront leurs places).

      Pour les cours privés, c’est pareil : nous n’avons pour la plupart pas de diplômes d’enseignement. Mais c’est peut être moins grave vu que nous ne faisons qu’aider sur des sujets restreint : quand vous avez trentes élèves, il se peut que ceux ci aient trentes problèmes différents de compréhension : aucun profs n’auraient le temps de tout régler. Un prof de cours particulier n’a que peu de problèmes à régler.

      5/Juste un exemple de tarif : Acadomia paye de 12.5€ (pour un cours de 6ème à paris) à 22€ (pour un élève de prépa dans le val d’oise). D’autres cours privé (comme le st Laurent ou Florent, je ne sais plus), rétribuent jusqu’à 50€ : la différence étant supporté par le client. Où enseigne-t-on à ce tarif ? Les arrondissements chics de Paris, Versailles, St-Germain, Neuilly. Là encore, on retrouve le mécanisme « je paye donc je suis satifait », sauf qu’étant donné la clientèle, c’est « je paye beaucoup plus que les classes moyennes, donc je suis content ». Pourtant là encore ce sont une fois de plus les mêmes profs qu’ailleurs : comme un autre de mes camarades de facs. Personnellement, étant donné les lieux d’enseignements et le coût du trajet, j’avais fait une croix dessus.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 12:32

      Libre à vous de ne pas vous intéresser aux affiches de ces officines. Elle en disent plus long que vous ne croyez sur leurs compétences. Car on a jamais vu une entreprise se lancer dans une campagne publicitaire pour ruiner son image !

      Je comprends que mettre son gosse entre les mains de gens qui baragouinent sans rougir un tel sabir, ça dérange !

      On attendrait au moins de ces officines dont l’ambition est « un soutien scolaire » qu’elle se soumette d’abord aux règles de la langue française.

      Si votre gosse adopte le sabir en usage dans cette officine, ne venez pas vous plaindre ! Vous aurez été prévenu ! Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 13:25

      @ Zalka

      Merci de ce témoignage qui donnera à réfléchir à quelques commentateurs.

      Mais ce n’est pas sûr : quand on leur met un problème sous les yeux qui est très , très, très gênant (une officine de soutien scolaire qui use du solécisme pour faire sa publicité) ils détournent la tête pour poser le grand sujet du soutien scolaire qui n’est pas le sujet traité par cet article !


    • ZEN ZEN 7 janvier 2008 13:49

      Zaîka parle d’expérience..et non pas sur la base de préjugés largement et complaisamment répandus.


    • BFranck 7 janvier 2008 16:54

      Zalka,

      Votre témoignage est, j’en conviens, d’une certaine utilité puisque vous avez vécu le fonctionnement de l’entreprise Acadomia de l’intérieur (tout comme moi, d’ailleurs).

      Bien que votre témoignage sur ce type d’entreprise puisse parraître très partial et peu représentatif, j’appuierai assez vos arguments et je ne rajouterai rien de particulier à ce propos. Je conseillerai seulement à toute personne ayant un bac+3, et souhaitant se faire une idée du niveau de compétence de ce type d’organisme, de s’y présenter et de passer leur « sélection ».

      Par contre, je ne peux pas laisser vos affirmations sur l’enseignement privé sans réaction. En effet, là aussi vous évoquez des situations particulières en ayant tendance à présenter cela comme des généralités. Or, je me dois de rectifier et clarifier quelques points.

      Vous affirmez que les enseignants du privé et du public ont généralement la même formation. Ceci me semble une contre-vérité et je tiens à apporter des précisions. Effectivement, les personnes visant les concours de l’éduction nationale (public ou privé) passent généralement par le même cursus académique leur donnant le bac+3 nécessaire pour se présenter au concours. Toutefois, jusqu’à il y a peu, leurs parcours divergeaient généralement totalement à partir de cette étape. Je vais décrire les situations les plus fréquemment rencontrées :

      1) Pour l’enseignement public, les gens s’inscrivent à l’IUFM pour suivre la « prépa CAPES » obligatoire, dont on sait largement à quel point la « formation » (formatage ?) est désastreuse et coupée de la réalité du métier d’enseignant. Une fois le fameux CAPES obtenu (ce qui peut prendre plusieurs années), les apprentis profs passent en 2e année d’IUFM (année de stage, ou de validation) durant laquelle ils suivent des cours de « pédagogie » et assurent un service d’enseigement allégé. Ce n’est qu’à partir de cette étape que les gens concernés touchent enfin à l’enseignement, et qu’ils peuvent donc se rendre compte que ce métier n’est pas fait pour eux ... gloups !

      2) Pour l’enseignement privé sous contrat, les enseignants étaient recrutés directement par le chef d’établissement comme contractuels sur candidature directe, après étude des dossiers, entretien, et rencontre avec une ou plusieurs personnes de l’équipe pédagogique en place (pour ceux n’ayant pas déjà le CAFEP). Les gens sont donc ensuite en poste et préparent le concours tout en travaillant. Effectivement, préparer le concours dans ces conditions n’a rien d’évident et peut même parraître impossible. L’avantage, c’est que si le métier ne convient pas ou si le prof ne fait pas l’affaire, la collaboration s’arrête (les contrats sont des CDD d’1 an renouvelables). Si ça dure, après avoir acquis 3 ans d’ancienneté, l’enseignant peut passer le concours « interne », qui est beaucoup plus abordable que l’externe, pour devenir titulaire de son poste.

      3) Pour le privé hors contrat, les enseignants ne sont pas fonctionnaires ou assimilés. Salariés de l’établissement, ils sont recrutés directement et n’ont aucun concours à passer pour être « titularisés ».

      Maintenant, les status de l’enseignement privé sous contrat ont été récemment modifiés. Le chef d’établissement a beaucoup moins d’autonomie pour choisir ses enseignants, le recteur ayant récupéré plus de poids. De plus, la mise en conformité de la France avec les directives européennes fait que personne ne peut plus rester agent contractuel de l’état pendant plus de 6 ans (exit les CDD à vie dans le public). C’est une bonne chose. Mais en pratique, comment ça se passe pour un enseignant « contractuel » qui au bout de 6 ans n’a pas le concours ? Il est titularisé d’office, ou mis dehors ? De plus, les enseignants du privé sous contrat doivent maintenant obligatoirement suivre une partie de formation IUFM pour valider leur concours.

      Voila. Les précisions ci-dessus sont sans doute incomplètes mais me parraissent davantage représentatives des situations réelles que ce que laissent penser les propos de Zalka.


    • Zalka Zalka 7 janvier 2008 17:20

      Merci pour ces précisions et rectifications nécessaires. Néanmoins, je maintiens mon avis sur le point suivant : les profs du privé ne sont pas nécessairement meilleurs (comme on se l’imagine souvent) que les enseignants du public et que la réussite des élèves de privés tient en grande partie à une grande concentration de personnes issus des classes sociales les plus favorisés.


    • vraitravailleur 7 janvier 2008 17:43

      Cher Zalka,

      Votre texte est-il une provocation ? Si, en effet, vous avez été choisi pour enseigner chez Acadomia alors que vous ne maîtrisez encore ni l’orthographe ni la grammaire du français, cette entreprise peut être effectivement considérée comme une officine escroquant les parents prêts à payer pour donner une formation complémentaire à leurs enfants.

      Comment pouvez-vous enseigner ce que vous ne savez pas vous-même ? Il est vrai que j’ai rencontré des institutrices, pardon ! des professeurs des écoles, qui ne connaissaient pas encore la différence entre l’infinitif en er et le participe passé en é. vraitravailleur


    • Zalka Zalka 7 janvier 2008 17:51

      C’est surtout que je ne me suis pas relu. Par contre, je n’ai jamais prétendu avoir enseigné le français, mais les maths en l’occurence.

      Je m’efforce la plupart du temps d’écrire correctement : en particulier dans le cadre de mon travail. De plus rien ne m’insupporte plus que le langage SMS. Mais lorsque je tape un pavé en 5 minutes sans me relire, c’est bourré d’hénaurmes fotte d’aurtografe. Lapidez moi !


    • Yohan Yohan 8 janvier 2008 00:38

      d’accord avec vous


    • BFranck 10 janvier 2008 09:59

      @ Zalka.

       

      Lors de mon précédent commentaire visant à clarifier et rectifier vos propos, je me disais bien avoir oublié un point important. Il s’agit évidemment de votre affirmation du fait que les établissements privés sont fréquentés par des élèves de catégories sociales plus élevées que les établissements publics.

       

      N’ayant aucune statistique officielle à disposition sur ce sujet, je ne peux ni confirmer ni infirmer ces propos. Toutefois, votre affirmation appelle plusieurs remarques qui peuvent la nuancer :

      1) La politique d’un établissement privé quant à l’acceptation ou le refus de l’inscription d’un élève dépend beaucoup du réseau auquel appartient l’établissement, ainsi que du chef d’établissement lui-même. Il serait faux de prétendre que tous les établissement privé n’acceptent que la descendance de "l’élite de la nation".

      2) Nombre d’élèves exclus de l’enseignement public se retrouvent dans des établissement privés.

      3) De nombreux établissement privés peuvent à la fois mettre en place des facilités de paiement pour les familles, mais également revoir les frais de scolarité à la baisse. C’est toujours du cas par cas, mais il serait faux de dire qu’une famille sans grands moyens financiers voit obligatoirement ses enfants exclus de l’enseignement privé, sauf à se "saigner". Pour information, les frais "sans ristourne" d’un des grands lycées privés de province reviennent à 42€ par mois (c’est moins cher pour le collège, et encore moins pour le primaire). La suppression de l’abonnement à la TV satellite (qui abrutit toute la famille) et du portable du gamin permettront aisément de payer ces frais.

      4) Effectivement, peu d’établissements privés sont occupés à 80% par des jeunes ayant des origines africaines, de confession musulmane ou autre. Mais cela tient principalement au fait que la grande majorité de l’enseignement privé sous contrat avec l’Education Nationale est catholique.


  • Tonio Tonio 7 janvier 2008 10:57

    ben peut être tout simplement que le cours particulier, c’est lus efficace que la cours à 30 ?


  • Au delà de ce parfait décodage la cruelle réalité est bien là !! notre école de la République continue à ne pas même permettre à un enfant de dix ans de savoir lire, écrire et compter au moment où il entre en sixième. Le désastre est là....ouvrant évidemment, tout grand le marché aux sauveteurs des parents épouvantés. Message de la BBC : CAMBRONNE que penses-tu du jour de CAMERONE mais en janvier ?


    • 5A3N5D 7 janvier 2008 11:49

      «  »« notre école de la République continue à ne pas même permettre à un enfant de dix ans de savoir lire, écrire et compter au moment où il entre en sixième. »«  »

      Il est vrai qu’en introduisant à l’école (maternelle si possible) des cours de « déchiffrage des médias », on ne ferait que charger la barque un peu plus, alors qu’elle est déjà aussi au-dessous de la ligne de flottaison que le Titanic lors de sa première traversée.

      L’école de la République ne peut plus apprendre à lire à ses enfants ? Ne croyez pas que ce soit anodin : c’est une volonté délibérée. Nous sommes sur la bonne voie de l’analphabétisation à l’américaine. Soyons modernes ! Ce que l’école pouvait encore faire dans les années 1970 ne serait plus possible aujourd’hui ? Rien de plus faux ! Ce sont les programmes (et leurs auteurs) qu’il faut changer. Mais, curieusement, personne ne semble en avoir la volonté.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 12:44

      Je ne nie pas le problème, mon Colonel !

      J’ai voulu simplement relever une affiche qui montre que le respect de la langue française (avec ce sabir) et du client (avec cette parodie d’insurrection ridicule) n’est pas forcément prioritaire dans cette officine dont la prétention est tout de même de réussir là où le public a échoué.

      Zen a raison de souligner qu’il est facile de jouer avec l’angoisse des parents sur le sujet.

      En tout cas pour une officine qui se présente comme une solution de rechange, la première des choses est de se montrer plus rigoureuse dans sa « communication ». Paul Villach


  • Dark Mind Dark Mind 7 janvier 2008 11:03

    N’ayant point fait d’études de lettres classiques, d’histoire ou de sciences politiques mon interprétation du message est beaucoup plus primaire... Selon moi l’image guerrière et le slogan « Elle a pris le pouvoir sur le français » nous indique simplement qu’elle (ou plutôt ses parents) est entrée en résistance contre les difficultés du français... Qu’elle a décidé de lutter contre l’échec scolaire galopant dont il est difficile de nier l’existence aujourd’hui. Il est toujours plus simple de tirer à boulets bleus, blancs, rouges sur l’action pseudo-citoyenne de certaines sociétés commerciales que de chercher les vraies raisons de leur existence...


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 12:48

      Il est surtout plus facile de fuir le sujet d’un article pour éviter d’avoir à admettre qu’il fait mouche !

      Montrez moi donc que cette affiche offre de cette officine une preuve de compétence.

      Vous ignorez peut-être qu’une campagne publicitaire coûte cher et qu’elle fait l’objet de la plus grande attention d’une direction qui la lance. En cela, c’est accablant ! Paul Villach


    • titi titi 7 janvier 2008 13:40

      @Paul,

      Pourquoi pensez vous que cette affiche est là pour faire la preuve d’une quelconque compétence ?

      Il s’agit de publicité. Point barre. Elle doit attirer le coup d’oeil dans le bus ou le métro. Si pendant tout un trajet un parent, ou un élève, se pose la question du sens de l’accroche, ou de la mise en scène, alors le créatif qui a pondu celà, a gagné.

      Que ce soit pour vendre des cours de francais ou des cornichons, il faut :
      - Un fille propre sur elle qui montre ses gambettes ;
      - Un cadre clean : un immeuble bourgeois ou une villa de rêve
      - et un ciel bleu. Qu’auriez vous voulu voir à la place ? Un immeuble HLM ? Un temps gris avec la pluie qui tombe. Si l’affiche reprend les classiques du genre c’est que la cible est la même que pour de la lessive. Pourquoi voudriez vous que vendre des cours de soutien soit différent ?

      Concernant les couleurs et le coté « patriotique » on peut rappeler que plusieurs campagnes (galerie lafayette par exemple) ont, en ses temps electifs, repris le thème.

      C’est ainsi également que je juge l’accroche. Il ne s’agit pas de savoir si « maitriser la langue c’est prendre le pouvoir dessus » ou non. Il s’agit d’avoir un slogan qui peut, à la suite d’une élection majeure, apparaitre comme un clin d’oeil à l’actualité. Et qui doit faire mouche en 10 sec.

      Vous pensez que c’est une allégorie de la « liberté » et donc y voyez une allégorie « insurrectionnelle ». Moi j’y vois plutot la Victoire, ou même la France (le siège de Paris de Meisonnier). Du coup je ne trouve aucune dissonnance avec le cadre cossu.

      Il s’agit d’une bête affiche... Je ne vois pas en quoi Acadomia aurait à rougir.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 14:22

      Vous pensez donc qu’un organe d’éducation peut user de solécisme et d’impropriété d’image pour appâter les gogos ?

      Pour moi, ces incorrections signent une incompétence ! Je n’y mettrais pas mes gosses ! Paul Villach


    • 5A3N5D 7 janvier 2008 15:09

      Mais...il y a des gogos ! Dans le cas contraire, la communication publicitaire ne serait pas à son stade de développement actuel.


    • titi titi 7 janvier 2008 19:12

      « Vous pensez donc qu’un organe d’éducation peut user de solécisme et d’impropriété d’image pour appâter les gogos ? »

      Il ne s’agit pas d’un « organe d’éducation » vivant des subsides de l’état, mais d’une société à but lucratif vivant de l’argent de ses clients. Elle a besoin de clients. Ces clients si elle ne va pas les chercher, ils ne viendront pas seuls. Elle utilise donc les mêmes méthodes que toute autre société à but lucratif.

      d’autre part je ne vois pas en quoi il y a impropriété d’image. Vous y voyez la « liberté guidant le peuple ». Moi j’y vois une « Victoire ». Je n’y vois pas la même chose que vous !!! C’est quoi le sens initial ? Il faudrait qu’il y en ait un pour qu’il y ait impropriété !


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 19:59

      Il est confondant de voir qu’il existe des personnes qui ne demandent pas mieux que d’être trompées. Les cyniques auraient tort de s’en priver.

      1- Vous admettez au moins le solécisme du slogan, tel qu’un commentateur a eu la bonne idée d’en rappeler la définition que je croyais acquise à tort. Il n’y a quand même pas tant de monde à passer par « Acadomia » ?

      2- On peut parler ensuite d’une impropriété de l’image - une sorte de solécisme, là encore - par rapport à la maîtrise de la langue française qu’« Acadomia » (je trouve ces syllabes euphoniques, pas vous ?) est censé favoriser. L’humour n’excuse pas tout et surtout pas ce fatras insurrectionnel, guerrier et patriotard de salon qui n’a rien à voir avec l’apprentissage de la langue française. « Acadomia » serait mieux inspiré de la maîtriser lui-même avant de prétendre l’enseigner aux autres. Paul Villach


    • Etienne CAMBARRE 14 janvier 2008 11:15

       

      Mais enfin, Monsieur ! Cette entreprise est une entreprise privée comme toutes les entreprises privées et non "un organe d’éducation"...

      Elle n’a aucune preuve à fournir de sa compétence, pas plus que Carrefour ou Auchan de vous vendre un sublime foie gras plutôt que du pâté de foie ! Et si dans une grande chaîne de restaurants renommés vous mangez mal, eh bien c’est un mauvais restaurant, point ! Ce n’est pas un scandale !!!


    • Etienne CAMBARRE 14 janvier 2008 11:22

       

      On ne peut avant de lire savoir ce que l’on va lire. Même en ayant fréquenté la meilleure école du monde, celle de la République, Cher Monsieur.

      Objectez, vous avez raison, sur cette campagne qui vous choque mais qui atteint parfaitement son but, vous l’avez en même temps démontré ! Les deux entreprises, celle de soutien scolaire et celle de pub ont fait leur boulot d’entreprises : se faire connaître, avoir des clients, engranger des bénéfices... 

       


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 7 janvier 2008 11:22

    BONJOUR A TOUS

    En tant que vieux libéral je crois en la loi du marché ie de l’offre et de la demande .

    Au lieu de critiquer Acadomia il faudrait se demander pourquoi cela marche .

    Moi j’aime bien l’affiche ! Vous auriez pu aussi , mon cher Paul vous étonner du fait que cette jeune fille soit blanche . Vous vous rendez compte où est la république la dedans : Un appart cossu et une jeune fille de type européen du nord franchement marqué .ses parents doivent en plus voter Sarko ou du moins ont voté Sarko car ces « gens là »n’apprécient pas du tout l’épisode Carla Bruni.

    Réfléchissez et vous me direz ce que vous en pensez .Cela non plus n’est pas innocent et tant qu’à faire d’analyser une pub allons y à fond .

    Pour l’ami BEAU : Je ne suis pas Parisien et ne vais dans la capitale qu’une fois par an et encore.......... En tant que rédacteur tu peux avoir mon email ou le demander à Paul qui l’a .

    Salut et fraternité .


    • Gilles Gilles 7 janvier 2008 12:58

      cambronne

      « Au lieu de critiquer Acadomia il faudrait se demander pourquoi cela marche . »

      Excellente question :

      1/ Est ce que ça marche vraiment au fait ? On glose, on glose mais on en donne pas de chiffres sur le taux de réussite aux exams, pour quelles formations, quels objectifs, combien d’heure de soutient....etc etc de leurs élèves par rapport à leur copains dans le même lycée etd e même profil social. Je me rapelle qu’à la fin des années 80 à Aix en P ou j’étais lycéen, les 3 lycées publics de la ville avaient les meilleurs résultat au bac, devant tous les privés (sauf 1 je crois)..alors !

      2/ La loi de l’offre et de la demande implique que celui qui offre en appel à toutes les ficelles pour réussir à vendre son produit, quelque soit son utilité réelle. Pourquoi lancer une campagne avec des affiches si alambiquée si ce n’est pour forcer l’admiration, faire naitre un besoin et provoquer l’achat ? Peut-on vendre de l’éducation comme des crèmes desserts, des objets qui cassent en une semaine ou des téléphones portables démodés tous les deux ans ?

      4/Les élèves de ces cours ont-ils réellement besoin de ces services ou bien leurs parents ont-ils juste l’impression que c’est nécessaire ? Et ce sentiment, le cas échéant, n’a t-il pas été orchestré par des campagnes anti-éducation publique dont chacun a du mal à en évaluer l’honnêteté des arguments ? BONNE QUESTION, NON ?

      4/ Quel est la part de l’échec scolaire du à l’ineptie de école publique comparé à d’autres causes, du type problème familiaux, affectifs, santé.... Certains parents en envoyant leur gosse en difficulté dans ces instituts ne se voilent t-ils pas opportunément la face en évitant les sujets qui fâchent, au détriment même de leurs enfants ? Les médecins scolaires (ma tante en est un) régulièrement alerte sur ce genre de cas où l’environnement dégradé de l’enfant influe sur son parcours scolaire...ah oui mais ces gens sont des foncs, donc...

      Bref, je ne prétends pas démolir ces instituts (j’y ai aussi travaillé en GB pour enseigner le français) , mais comme le dit Cambronne, avant de juger posons nous les bonnes questions et tâchons d’y répondre avanr de juger

      Ce qui est sûr, c’est qu’une logique 100% marchande, avec campagne marketing à l’appui, ne peut être bon pour l’éducation.

      Voir à ce sujet l’article sur la fabrique du consentement : Edward Bernays : la fabrique du consentement ou comment passer du citoyen au consommateur

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33487


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 13:06

      Cher Cambronne,

      Ne vous trompez pas de débat. Je suis aussi pour la concurrence en la matière.

      Mon article n’a pas d’autre but que de montrer que « le privé » n’est pas obligatoirement la panacée pour remédier aux carences « du public », que je signale dès la première ligne.

      Cette concurrence joue aussi pour ces groupes privés. Mais encore faut-il qu’ils montrent qu’ils sont de compétence supérieure.

      Or, cette affiche malheureuse montre en l’espèce qu’il n’en est rien. Cette officine n’est même pas fichue de voir qu’elle agite un solécisme comme enseigne de son excellence !!!

      Le soutien scolaire est un autre débat !

      En revanche, cette affiche pose le problème de la publicité en matière d’éducation. Il semble qu’on ne puisse pas utiliser les méthodes habituelles sans contredire son projet éducatif, puisque la publicité vise d’abord à stimuler des réflexes et non la réflexion.

      L’Éducation nationale s’est aussi pris les pieds dans le tapis par le passé avec certaines campagnes de publicité, comme celle sur les lycées professionnels avec l’inévitable Aimé Jacquet, auréolé alors de sa victoire en Coupe du monde de football, si vous vous en souvenez. Paul Villach.

      PS.- Je n’ai plus - hélas ! - votre adresse courriel.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 16:28

      Cher Cambronne, Vous pouvez m’adresser un courriel à cette adresse : [email protected]. Et je transmettrai avec votre accord votre adresse courriel au lieutenant-colonel Beau. Paul Villach


  • Saï 7 janvier 2008 11:41

    L’agence publicitaire d’Acadomia serait certainement très flattée d’apprendre ainsi que sa banale campagne de communication contient de telles implications sociales smiley Ah, l’ère de la scandalisation à outrance...

    Bon, séparons deux choses : d’une part la campagne de pub pour Acadomia qui comme l’a justement souligné John ne reflètent que les codes publicitaires destinés à l’adhésion du cœur de cible sur la base de concepts simples et teintés d’une pointe d’humour susceptible de parler aux parents comme aux ados (faudrait pas que le fiston refuse le soutien scolaire parce que la pub était trop ringarde). D’autre part, l’existence et le bien-fondé de sociétés de soutien scolaire comme Acadomia, qui quelque épouvantail capitaliste privatiseur qu’on puisse leur prêter répondent à une demande et obtiennent des résultats tangibles. Sous-entendu, des résultats que l’EN n’obtient pas par la voie de l’enseignement classique. Point. Partant de là, on vit dans une économie de marché, où il y a une demande, celle d’une éducation de qualité traduite par de bons résultats scolaires, compensée par une nouvelle offre, celle des sociétés de soutien scolaire.

    Après, chacun son ressenti : on peut se pâmer sur cette nouvelle ignoble dérive capitaliste, brandir le spectre d’un supposé nivellement par le bas parla remise en question préalable des compétences supposées de ces officines, ou considérer le gain en compréhension par des élèves de plus en plus nombreux de l’enseignement qui leur est dispensé, et les bénéfices à en retirer à terme en matière de formation. Ou un peu des deux. De mon point de vue, il y a des polémiques plus enrichissantes.


    • Zalka Zalka 7 janvier 2008 11:56

      Bonjour saï,

      J’essaie dans mon commentaire plus haut de démystifié la réussite de ces entreprises. Je crois qu’on devrait réellement s’inquiéter de la réussite de telles entreprises car malgré les déductions d’impôts, celle ci sont réservés à des personnes suffisament à l’aide pour se permettre d’avancer une telle somme.

      Hors l’éducation telle qu’elle fut penser en France, implique l’élitisme suivant : porter au plus haut les meilleurs. C’est un mécanisme différent de l’aristocratie de l’ancien régime qui considérait automatiquement comme meilleurs, les fils des meilleurs précédents. Pompidou était le petit fils de paysans analphabètes.

      J’avoue ne pas avoir de solutions complètes au problèmes. Peut être se recentrer sur les fondamentaux en primaire ? Peut être faire plus de spécialisation dès le collèges ? Peut être renoncer à l’utopie du bac pour tous ? En tous cas, le laissez faire nous conduira à une régression sociale hallucinante, nous faisant passer de Jules Ferry au « Rouge et le noir », avec des précepteurs pour les riches, et l’ignorance totale pour les autres (On en est encore loin, bien sûr).

      Une dernière précision : je ne suis pas contre ces sociétés. Elles sont d’une aide précieuses pour une partie des étudiants en mal d’argent de poche. Et elles fournissent une aide précieuse à un certain nombres d’élèves qui réalisent alors de meilleurs résultats. Cependant, Acadomia et autres devront toutjours supléer et ne devront JAMAIS JAMAIS remplacer l’éducation nationale.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 13:19

      Ma foi, si les « coeurs de cible » sont insensibles au « codes publicitaires » employés ici - c’est-à-dire le solécisme et la parodie d’insurrection patriotarde aussi inappropriée au sujet - grand bien leur fasse !

      Mais qu’ils ne se fassent pas trop d’illusions sur les chances d’une meilleure instruction ! Paul Villach


    • Saï 7 janvier 2008 14:14

      Bonjour Zalka,

      Je vous trouve un peu trop pessimiste sur le sujet. Une offre réservée aux milieux aisés ? Cela implique de considérer ce qu’on tient pour un milieu aisé. Or le poids même de ces entreprises sur le marché, désormais, ne saurait circonscrire leur champ d’action aux seules CSP++. Bien des foyers au pouvoir d’achat dit de classe moyenne sont prêts à investir un peu plus de leur maigre budget marginal dans une instruction de meilleure qualité pour leurs enfants, préoccupation essentielle.

      D’autre part et au risque de passer pour un ignoble cynique, si ces officines contribuent à l’amélioration de l’éducation dans les milieux aisés, ce sera déjà ça de pris. Parce que milieu aisé n’est plus depuis belle lurette synonyme d’accès au savoir et à la culture, au contraire bien des jeunes de ces milieux ont des difficultés à trouver la motivation d’apprendre et de progresser, anesthésiés par une vie trop facile à côté de laquelle le pensum que représente la semaine de cours ne lutte pas en matière d’attraction. Pour ma part je suis effaré de l’inculture de bien des jeunes pourtant issus de milieux socialement élevés. Indépendamment du modèle économique il faut considérer les gains globaux en matière d’instruction.

      Je ne crois pas aux gesticulations alarmistes nous prédisant une éducation à deux vitesses avec le retour d’une forme de préceptorat. Comme vous le dites, jamais ce genre d’officine ne devra avoir et n’aura vocation à suppléer le rôle capital du mammouth qu’est l’EN. Simplement, ne confondons pas l’œuf et la poule. C’est à l’EN d’envisager les réformes nécessaires pour organiser un enseignement plus utile et attrayant. Acadomia et les autres, acteurs de marge du marché de l’instruction, n’ayant d’autre fin que d’offrir une complémentarité. D’ailleurs Acadomia n’a fait qu’appliquer en termes d’entreprise le modèle économique depuis longtemps éprouvé des « petits cours » dans lesquels personne n’a jamais vu de fracture sociale potentielle. Quoi qu’il en soit je refuse de tirer sur l’ambulance au motif de spéculations catastrophistes, le pays a trop besoin de générations correctement instruites pour ça. smiley

      @Paul

      On est bombardés de pub. De partout. Les gens n’y font même plus attention. En conséquence de quoi le message lui-même retient bien moins l’attention que la nature du communicant. Le parent pressé lui, voit une affiche pour du soutien scolaire, revoit en pensée le carnet de notes catastrophique du petit dernier, et se dit que ça vaudrait peut-être le coup de tenter, sans prendre de position morale préalable sur la nature de l’enseignement dispensé. Le raisonnement ne va pas plus loin...


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 14:42

      @ Saï

      Vous écrivez : « On est bombardés de pub. De partout. Les gens n’y font même plus attention. En conséquence de quoi le message lui-même retient bien moins l’attention que la nature du communicant. Le parent pressé lui, voit une affiche pour du soutien scolaire, revoit en pensée le carnet de notes catastrophique du petit dernier, et se dit que ça vaudrait peut-être le coup de tenter, sans prendre de position morale préalable sur la nature de l’enseignement dispensé. Le raisonnement ne va pas plus loin... »

      Votre raisonnement est contradictoire :

      1- Vous prétendez que la publicité n’a pas d’effet. Or, si la publicité n’avait aucun effet, croyez-vous que les entreprises continueraient à investir des sommes colossales pour rien ?

      2- Vous convenez, cependant, que les « parents pressés » peuvent être amenés à angoisser sur les notes de leur enfant à la vue de cette affiche.

      Franchement y a-t-il lieu d’angoisser à la vue de l’affiche d’une officine qui appâte le client en étalant son ignorance ? Oui, si on se laisse manipuler par la publicité sans résistance.

      J’ai voulu simplement attirer l’attention sur cette contradiction d’une officine de soutien scolaire qui dans une campagne de publicité ne maîtrise même pas la langue française qu’elle prétend enseigner !

      Seriez-vous anesthésié par la publicité au point de trouver ça normal et de ne plus lui opposer le moindre regard critique ! Paul Villach


    • Zalka Zalka 7 janvier 2008 15:04

      Précisément, une grande partie des gens peuvent payer à leurs enfants, un cours par semaine dans une matière où celui ci serait à la traîne. Mais si la course à la formation devient plus pressante ? Et si un jour on a besoin d’un de ces cours pour chacune des matières enseignées pour espérer obtenir le moindre dipôme ? Et qu’en est il des clsses sociales les plus deshéritées qui n’ont déjà pas accès à ces quelques cours ?

      Ce qui me dérange : ce n’est pas le fait que c’est cours existe : j’en ai profité en tant qu’élève ET en tant que prof. Ce qui me dérange, c’est qu’on voit là une réussite de l’économie de marché, alors qu’il s’agit d’un échec de l’éducation nationale. Ce qui me dérange : c’est que cela devienne une nécessité. Pire : ce n’est pas une réussite en soi, mais une réussite du à une complémentarité avec l’éducation nationale (ce que j’explique dans mes deux précédents gros commentaires).

      Certes me direz vous, on peut déduire une partie du montant de nos impôts. Mais il faut pouvoir avancer cet argent : ce qui n’est pas forcément évident. Je ne suis pas sûr qu’il existe un gain réellement flagrant pour l’état ou même pour la société. Plutôt que de faire une croix sur des revenus issus des impôts, l’état ne ferait il pas mieux d’investir dans l’EN ? Encore faut il que ces fonds soient bien utiliser, c’est sûr.

      Parler de préceptorat est peut être exagéré pour le moment, mais néanmoins, ce qui à l’origine devait être un complément d’éducation pour élèves ayant de petites difficultés, peut parfaitement devenir un passeport obligatoire pour la réussite. Pour cela, il suffit qu’on laisse l’EN se délabrer et que l’on se repose sur ces mécanismes complémentaires.


    • Saï 7 janvier 2008 15:08

      @Paul

      Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Tout d’abord, ce n’est pas la publicité en elle-même qui n’a plus d’effet, elle reste obligatoire pour qui désire occuper le terrain et se faire connaître. Ce que j’ai voulu dire, c’est que le public, par saturation, prête beaucoup moins d’attention au message de la publicité. Or c’est à ce message et à sa forme que vous vous attaquez. Quand la mère de famille lambda va croiser la pub Acadomia, ce qu’elle va retenir n’est pas la forme de la phrase (d’ailleurs correcte grammaticalement, toute interprétation qu’on puisse en faire), ou le ton de l’affiche, mais bien l’existence d’une officine de soutien scolaire qui pourrait servir à ses enfants ; le reste importe peu.

      D’autre part je n’ai pas dit que c’est en voyant l’affiche que les parents allaient angoisser sur les notes de leur enfant. J’évoque simplement l’association d’idées : tiens, une officine de soutien scolaire -> mais au fait, la petite a de mauvaises notes en maths et en physique -> comment ça s’appelle cette boîte ? Encore une fois je pense que le message lui-même et la nature de la publicité a bien peu de poids dans le raisonnement, surtout sur un tel secteur.

      Anesthésie générale à la publicité ? Peut-être, oui. En ce qui me concerne j’ai assez baigné dans le marketing pour sanctionner les marques sur leurs messages publicitaires. Mais force est de constater qu’une majorité du public prêtera bien davantage d’attention à la nature de l’offre qu’aux conditions dans lesquelles elle est diffusée, qui se heurtent au relativisme ambiant. « Boah, une pub de plus... »


    • Saï 7 janvier 2008 15:27

      @Zalka

      Je maintiens ma position, vous anticipez trop. Ce genre d’entreprise est née il y a à peine quelques années, ça me paraît un peu tôt pour hurler au loup, ce n’est pas encore incontournable... Personnellement je n’y vois ni une réussite de l’économie de marché, ce qui serait drôlement prétentieux pour un simple phénomène de structuration du soutien scolaire en entreprises privées, ni une nécessité : c’est parce qu’on est face à une génération de gros glandeurs drogués aux nouvelles technologies dans un système vieillissant, et que ne rien foutre en cours est un signe de valeur sociale à l’adolescence qu’autant de foyers y ont recours. Parce que soyons honnêtes, les programmes généralistes de l’EN, pour qui fait ses devoirs avec un minimum d’assiduité, c’est quand même pas la mer à boire. Loin de là.

      Il n’y a pas de gain à en retirer pour l’Etat, déduction fiscale ou non, plutôt un appel d’urgence sur les réformes pressantes de l’éducation nationale en effet. Mais les entreprises de soutien scolaire ne sont pas responsable des déficits d’éducation, elles sont là pour leur opposer une compensation. Ceux qui ont un vrai rôle à jouer, ce sont les parents et leur capacité à inculquer à leurs mômes assez de principes pour qu’ils comprennent l’importance de s’instruire, et l’EN en adaptant son enseignement à une situation sociale et informationnelle inédite, qui réclame une réorganisation de la transmission du savoir. Partir de l’hypothèse de l’échec de ces deux acteurs pour prêter aux officines comme Acadomia une influence sur la réussite qu’ils sont loin d’avoir me paraît, au mieux, très prématuré.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 16:51

      @ SaÏ

      Vous êtes d’une indulgence étonnante devant une publicité fautive et dans son slogan et dans son image.

      1- Vous accordez à la phrase du slogan une correction grammaticale qui n’a pas de sens si, dans son application, elle constitue un solécisme, sauf à admettre que les sabirs personnels peuvent se substituer aux règles de la langue. C’est sans doute ce que n’enseigne pas Acadomia ! Parent, j’aurais les plus grandes craintes à voir mon gosse confié à de tels maîtres.

      2- L’image n’est pas moins impropre jusqu’au ridicule, sauf à accepter que le chauvinisme contamine toute activité pour tenter de faire croire à une excellence.

      En somme, vous êtes prêt à vous laisser manipuler par la publicité même si elle est incorrecte.

      Remarquez qu’au moins on ne pourra lui reprocher d’être mensongère : elle donne une image fidèle de ses émetteurs. Paul Villach


    • Saï 7 janvier 2008 17:33

      Paul

      J’ai beau chercher, je ne vois pas ce qu’elle contient de si dramatique. L’image de la France n’est là que pour symboliser le français en tant que matière, comme le squelette symbolise les sciences dans une autre pub Acadomia, pas pour exacerber un quelconque chauvinisme dont parents comme élèves se foutent. Il s’agit de réaliser un visuel créatif et pas jugé trop ringard par les futurs élèves. Le slogan lui, vise à désamorcer les rapports conflictuels qu’entretiennent les ados avec la plupart des matières du secondaire en décrivant une situation où l’élève domine enfin la matière récalcitrante.

      D’un point de vue strictement marketing, c’est plutôt une bonne publicité, qui respecte une certaine harmonie visuelle, au message appuyé, avec une petite touche d’humour, bref une publicité qui a une bonne chance de retenir l’attention des cibles. Et c’est là l’essentiel pour le communicant, la preuve : vous en faites un article. smiley

      Admettez-le, Paul : l’écrasante majorité du public ciblé ne s’arrêtera pas à un détail si fin sur la tournure du slogan pour en tirer des présuppositions sur la qualité de l’enseignement dispensé ; ce n’est pas moi qui en dressant cet évident constat fait preuve d’une indulgence indue.

      D’ailleurs la campagne est loin d’être nouvelle, sa simple pérennité témoigne d’un minimum de réussite de l’opération. Acadomia marche bien, ce n’est un secret pour personne, et de nombreuses minettes continueront à prendre le pouvoir sur le français par cet intermédiaire. smiley Au moins pouvez-vous vous réjouir de la conservation d’un esprit critique affûté qui en la matière semble échapper à la majorité de vos concitoyens. smiley


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 18:50

      @ Saï,

      Je sais bien qu’il existe une communication qui préfère qu’on dise du mal d’elle plutôt que rien.

      Je ne suis pas sûr pour autant que cet article soit apprécié des publicitaires pour « le modeste retentissement » qu’il donne à leur affiche : qu’en reste-t-il après l’analyse sinon une énorme bourde ?

      Vous persistez à penser qu’une affiche qui viole les règles de la langue française est une bonne publicité pour un organisme qui prétend les enseigner. Pardonnez-moi ! Mais pour moi, c’est une image désastreuse qui est donnée par cette publicité.

      En matière d’instruction ou d’éducation, la publicité est très difficile, ai-je eu l’occasion de soutenir dans un autre commentaire : car la publicité use de procédés que l’éducation tend (ou devrait tendre) à discréditer, la stimulation des réflexes par des leurres. Paul Villach


    • titi titi 7 janvier 2008 19:35

      @Paul

      « Mais qu’ils ne se fassent pas trop d’illusions sur les chances d’une meilleure instruction ! » Paul Villach

      C’est justement toute la différence entre Acadomia et l’EN. Si un prof est mauvais il est viré. Pas dans l’EN. Si Acadomia ne remplit les attentes des parents, ils iront voir ailleurs et cette entreprise mourrera. C’est tout simple. Le temps nous apportera la réponse...


    • titi titi 7 janvier 2008 19:48

      « En matière d’instruction ou d’éducation, la publicité est très difficile, ai-je eu l’occasion de soutenir dans un autre commentaire : car la publicité use de procédés que l’éducation tend (ou devrait tendre) à discréditer, la stimulation des réflexes par des leurres »

      Je crois que vous démontrer justement ce qui fait le succès d’Acadomia. Les objectifs que vous donnez à l’Education sont décalés avec la réalité. Avec qu’un élève puisse critiquer la publicité, il faut d’abord qu’il aie réussit à la comprendre, et avant tout à la lire.

      Or aujourd’hui en est là... Acadomia occupe le terrain laissé vacant par les antiques instituteurs...

      Personnellement, je regrette que des sociétés comme Acadomia prospèrent. En effet, celà traduit que pour beaucoup de gens il n’y a pas d’autre voie de réussite que l’école, et surtout qui s’acharnent à faire rentrer dans leurs chères têtes blondes des programmes aussi abscons qu’inutiles.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 7 janvier 2008 20:07

      @ Zalka

      [Ce qui me dérange, c’est qu’on voit là une réussite de l’économie de marché, alors qu’il s’agit d’un échec de l’éducation nationale.]

      En quoi appréhender la réalité est-il dérangeant ???

      Oui, le problème de l’EN c’est l’absence d’évaluation sérieuse de son fonctionnement. Seule une économie de marché, c’est à dire un libre choix des utilisateurs, une plus grande autonomie et responsabilisation des acteurs peut permettre l’amélioration d’un système.

      Il n’y a pas deux élèves pareils. Donc l’égalité, ce n’est pas d’offrir (de façon illusoire) un enseignement identique à tous, mais de donner à chacun de recevoir l’enseignement qui lui correspondra le mieux !

      Et seule une offre multiple, avec des méthodes pédagogiques multiples, décidée par une équipe enseignante responsable et motivée, permettra d’apporter à chaque citoyen un enseignement digne. La France fait partie des plus mauvais élèves des pays de l’OCDE concernant l’apprentissage des matières élémentaires : lire, écrire, compter, comprendre et résoudre un problème simple.


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 20:10

      @ Titi

      Vous n’avez pas tort. Aujourd’hui, les pêcheurs peuvent attraper des truites avec des chaussures au bout de leur ligne ! C’est dire comme les truites sont bigleuses ! C’est un désastre ! Les cyniques ont le champ libre. Paul Villach


    • Zalka Zalka 8 janvier 2008 10:17

      « En quoi appréhender la réalité est-il dérangeant ? ? ? »

      C’est toujours dérangeant de prendre ses désirs pour des réalités.

      « Seule une économie de marché, c’est à dire un libre choix des utilisateurs, une plus grande autonomie et responsabilisation des acteurs peut permettre l’amélioration d’un système. »

      L’éducation n’est pas une vulgaire marchandise. Voila quelque chose que les mickey libertariens dans votre genre ne peuvent comprendre.

      « Il n’y a pas deux élèves pareils. Donc l’égalité, ce n’est pas d’offrir (de façon illusoire) un enseignement identique à tous, mais de donner à chacun de recevoir l’enseignement qui lui correspondra le mieux ! »

      Et ce n’est pas avec une économie de marché qu’on réussira cela. Ou alors expliquez moi comment un couple de smicard avec deux enfants en région parisienne pourra payer son logement, se nourrir, se vêtir, et payer totalement une éducation correcte à ses mômes.

      « Et seule une offre multiple, avec des méthodes pédagogiques multiples, décidée par une équipe enseignante responsable et motivée, permettra d’apporter à chaque citoyen un enseignement digne. »

      Voilà le préceptorat que je crains. Vous voyez saï, on est loin de cette situation, mais si certains comme moi, la craignent, d’autres la désirent et la fantasment.

      « La France fait partie des plus mauvais élèves des pays de l’OCDE concernant l’apprentissage des matières élémentaires : lire, écrire, compter, comprendre et résoudre un problème simple. »

      Et parmi ces pays bien classé de l’OCDE, combien sont pratiquent l’absurde système dont vous parlez ? Aucun.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 8 janvier 2008 15:26

      @Zalka

      [expliquez moi comment un couple de smicard avec deux enfants en région parisienne pourra payer ... une éducation correcte à ses mômes.]

      Actuellement, vous pensez vraiment que ce que lui offre l’EN correspond à ce qu’on peut attendre d’un pays comme le nôtre ?

      [Et parmi ces pays bien classé de l’OCDE, combien pratiquent l’absurde système dont vous parlez ? Aucun.]

      Si, bien sur : la Finlande en est le parfait exemple ! Premier de la classe : Equipe autonome, avec un directeur d’établissement gestionnaire et responsable. Une équipe pédagogique choisissant collégialement les nouveaux professeurs. C’est exactement ce que j’avais en tête en décrivant un système de meilleur qualité.

      Il n’y a pas de honte à s’inspirer des systèmes étrangers qui fonctionnent : Le Canada pour la réduction drastique du nombre des fonctionnaires réduisant à néant la dette publique, améliorant les prestations de l’administration (encore des progrès à faire dans le domaine de la santé), et réduisant le chômage.

      L’Irlande ou la Lituanie qui connaissent un développement de leur PIB bien supérieur à 5%.

      L’Angleterre qui a su se réformer grâce à Thatcher et dont Tony Blair, bien qu’homme de gauche, a eu la sagesse de ne pas remettre en cause les orientations. Résultat : des régions autrefois en pleine déshérence et transformées en friches industrielles avec un taux de chômage monstreux, actuellement en pénurie de main d’oeuvre. Avec des salaires dans le tertiaire pour un premier emploi non qualifiés à 1500 euros/mois !

      Vous pensez que l’éducation des enfants doit correspondre à un certain schéma. Moi aussi ! Mais nous n’avons pas les même préoccupations. Auriez-vous tort ?

      Ai-je tort ? C’est ce que vous affirmez.

      Je pense au contraire que vous avez raison ET moi aussi. Mais nous n’avons pas les même besoins, et nos enfants non plus.

      Si je vous laisse la possibilité de recevoir(/donner) un type d’enseignement, laissez moi la même liberté.

      Si l’un de nous, par extraordinaire, se trompe, il n’entrainera dans son erreur qu’un petit nombre de personnes. En revanche, un système unifié est par définition inadapté à la majorité (l’individu moyen n’existe que dans les statistiques), et s’il est dans l’erreur, c’est l’ensemble de la société qui sombre avec lui.

      C’est exactement ce que nous voyons actuellement avec l’échec patent de l’EN


  • iciailleurs 7 janvier 2008 11:45

    Comment ce fait-il que des profs de l’éducation nationale puissent travailler dans ces « officines » ? Normalement, ils doivent posséder une autorisation pour pouvoir y travailler que la majorité ne possède pas. Les cours au black sont aussi monnaie courante , si je puis dire. Enfin, souvenez-vous des propos de Ségolene Royal sur ce sujet. Si ces cours existent c’est qu’il y a une faille dans le domaine éducatif, allons les donneurs de leçons au boulot.


  • chris chris 7 janvier 2008 11:46

    Paul Villach ou l’art d’écrire du vent à propos d’un courant d’air...

    Votre analyse, qui se veut fine, est totalement à côté de la plaque ! Vous ne décodez rien du tout, vous vous contentez d’interpréter une image qui ne dit pas plus qu’un jeu de mots simple comme bonjour : Acadomia a conquis le français, c’est-à-dire son client puisqu’elle est leader sur le marché national, en même temps avec une allusion à la matière de base qu’elle enseigne. N’allez pas chercher midi à quatorze heures !

    D’ailleurs vous avez oublié le blanc des nuages qui rappelle le blanc de l’appartement, qui rappelle le blanc du tee shirt, qui rappelle la couleur de peau de la jeune fille, qui rappelle sa probable virginité, ...

    On peut aller toujours plus loin dans l’interprétation mais cela n’apporte pas grand-chose au débat d’idées en lui-même.

    La question de fond c’est effectivement de savoir pourquoi ces organismes de formation ont-ils le vent en poupe et pourquoi ils s’engraissent en profitant du marasme culturel de l’éducation nationale. Peut être parce qu’ils ont eux la culture du résultat concret et qu’ils n’ont pas pour credo de deviser sur le sexe des anges, comme vous le faîtes si bien ...


  • Cher CAMBRONNE ,

    Je te croyais bien à tort implanté en région parisienne et me faisais une joie de te revoir. J’espèrae que tu suis avec intérêt le feuilleton des activités associatives de l’ancien second de ton camarade de promo !!

    Cher Paul Villach,

    Merci de me donner l’e*mail du légionnaire pour que je puisse correspondre directement avec lui. Et désolé d’avoir pollué les commentaires sous votre article.


  • antoine 7 janvier 2008 11:46

    Brillante et profonde analyse. Les commentaires pointent cependant l’Education Nationale du doigt : les salaires des enseignants, leurs conditions de travail - et naturellement celles de leurs élèves et étudiants. Si le terreau symbolique dans lequel s’enracinent ces officines est bien celui décrit par Paul, il n’en est pas moins réparti sur les champs laissés en friche par l’EN. Que le nombre (et le chiffre d’affaires) de semblables boutiques ne cesse effectivement d’augmenter est bien le signe d’une privatisation effective de l’enseignement-éducation. Ceux qu’elle arrange : le portrait robot des actionnaires de l’enseignement privé est fourni par Paul. Ceux qu’elle incommode au nom du droit à l’éducation : nous sommes des JulesFerryBoatPeople. Après Delacroix, voici Jéricault... C’est hélas bien l’état du rapport de forces politiques qui est affiché là...


  • HELIOS HELIOS 7 janvier 2008 12:01

    Merci Cambronne, vous avez dans votre commentaire ci-dessus une approche que j’apprecie.

    J’aimerai indiquer quand même que la majorité des « profs » d’Acadomia ne sont pas simultanémént en services dans l’éducation nationale. On y retrouve de nombreux enseignants rejetés et qui n’ont pas la « sécurité » du fonctionnariat, qui préparent vraiment leur cours à chaque fois, qui se déplacent toujours a des endroits différents et sont OBLIGES d’être bons... car sinon ils n’interviennent plus ! leur rémunération varie en fonction du niveau ’primaire, secondaire, superieu) et de la zone.

    Pour des élèves de seconde c’est 13,5€ et 16,5€ pour des terminales Zone2 BRUT. Pas de quoi passer les fêtes à l’ombre des pyramides.

    Sur le fond, les parents d’élèves recherchent dans le soutien scolaire ce que l’ecole de la république ne donne plus. Je vous garanti que certains parents se privent de vacances et parfois de repas pour que leurs enfants puissent être « soutenus ».

    Quand aux critères d’évaluation des ministères, j’adhère a 100% : c’est bien avec des metriques comme le nombre d’heures effectuées par Acadomia qu’il faudrait pondérer les résultats.


    • 5A3N5D 7 janvier 2008 15:31

      @ Helios,

      «  »« la majorité des »profs« d’Acadomia ne sont pas simultanémént en services dans l’éducation nationale. »«  »

      A moins que Acadomia ne se livre au travail au noir (non déclaré), la probabilité d’y trouver des profs titulaires de l’Education Nationale est nulle. C’est en effet faire litière d’un principe de la fonction publique, celui du désintéressement. Donc, un prof qui déclarerait deux revenus à l’administration fiscale s’exposerait à de petits ennuis administratifs. Mais, depuis qu’une certaine Ségolène a déclaré, devant un auditoire médusé, que les profs trouvaient le temps de pointer chez Acadomia et que justice serait rendue en les maintenant 35 heures DANS leur établissement, la légende est née. On n’arrête pas plus une rumeur que le « progrès ».

      «  »« On y retrouve de nombreux enseignants rejetés et qui n’ont pas la »sécurité« du fonctionnariat »«  »

      Donc, des enseignants non diplômés.

      «  »« qui préparent vraiment leur cours à chaque fois, qui se déplacent toujours a des endroits différents et sont OBLIGES d’être bons... »«  »

      Mort de rire : il suffit de Bac+3 pour « enseigner » dans cette boîte. A n’en pas douter, ce seront des « bons ».

      Je pense vraiment que « démonter » un message publicitaire ne sera pas suffisant pour que les clients comprennent qu’on se paie...leur poire.


    • snoopy86 7 janvier 2008 15:50

      @ 5A3N5d

      Etes-vous en train de nous expliquer qu’aucun prof de l’éducation nationale ne donne de cours particulier ?

      Ou que si il y a des malhonnêtes qui le font il ne déclarent pas ces revenus, ne payant ainsi ni les impôts ni les charges qui permettent d’assurer le service public et font du systéme social français un exemple que le monde nous envie ?

      Le monde est plein de malfaisants et de médisants...


    • snoopy86 7 janvier 2008 15:52

      Jetez un oeil sur ce site, qui n’est pas celui d’Acadomia, et consultez les pedigrees...

      http://www.professeurparticulier.com/


    • 5A3N5D 7 janvier 2008 16:04

      C’est fait ! Aucun des enseignants dont j’ai pu lire les fiches détaillées n’affirme qu’il est actuellement titulaire dans un établissement (public ou privé sous contrat.)


    • 5A3N5D 7 janvier 2008 16:11

      Vous choisissez un très mauvaius exemple : le défaut de déclaration et de cotisations aux ASSEDICS et à l’URSSAF par les entreprises françaises représentait, en 2006 entre 29 et 40 milliards d’euros, soit pratiquement le montant de la dette publique du pays.

      Il y a bien évidemment des enseignants qui donnent des cours particuliers. Il faut savoir néanmoins qu’un emploi du temps normal (pour un prof niveau CAPES) ne permet pas de donner beaucoup de cours « à côté ».

      A titre personnel, je n’ai jamais fait payer un élève pris en cours particulier. Je l’ai beaucoup regretté.


    • snoopy86 7 janvier 2008 16:15

      vous n’avez pas chercé trés attentivement, il y a même une option de recherche éducation nationale...

      que votre comportement personnel vous honore fait pourtant presque de vous une exception


    • snoopy86 7 janvier 2008 16:17

      et vous n’êtes pas prof d’économie car vous sauriez que la dette publique est de l’ordre de 1200 milliards...


    • 5A3N5D 7 janvier 2008 16:43

      Ce chiffre correspond au déficit de la SECU.

      Non, je ne suis pas prof d’économie.


    • snoopy86 7 janvier 2008 16:56

      @ 5A3N5D

      pardonnez mes taquineries...sachez que je ne bouffe pas du prof comme d’autres du curé, mais je peux vous garantir qu’il y a des enseignants titulaires chez Acadomia ou d’autres boîtes comme Complétude.

      Est-ce conforme à leur statut ? l’auteur et vous-même pourrez sans doute mieux nous éclairer...


    • 5A3N5D 7 janvier 2008 18:06

      @ snoopy,

      «  »"pardonnez mes taquineries...sachez que je ne bouffe pas du prof comme d’autres du curé, mais je peux vous garantir qu’il y a des enseignants titulaires chez Acadomia ou d’autres boîtes comme Complétude.

      Est-ce conforme à leur statut ? l’auteur et vous-même pourrez sans doute mieux nous éclairer...«  »"

      Non, ce n’est pas conforme à leur statut : le fonctionnaire doit consacrer l’intégralité de son temps à sa fonction. Le non-respect de ce principe est sanctionné administrativement et pénalement (cumul de fonctions, travail au noir.)

      Pour les agences que vous citez, je ne lis pas la même chose que vous : les « profs » sont recrutés au niveau Bac + 3 + un entretien, et les voilà compétents. Je demande à voir. smiley


    • snoopy86 7 janvier 2008 22:25

      @ 5A3N5D

      Effectivement loi 83-184 Dérogations sous réserve d’accord préalable de l’inspecteur d’académie dans la limite de 3h hebdomadaires et 110 heures annuelles.

      Il m’étonnerait fort que ces dérogations soient toujours demandées, car je peux vous confirmer (y compris à l’aide de sources syndicales) qu’il y a de nombreux fonctionnaires qui arrondissent leurs fins de mois avec Acadomia et autres.

      Acadomia et ses confrères surfent en outre sur la déductibilité fiscale et bénéficient de curieux avantages comme un contrat de mandataire et d’une dérogation curieuse à l’article L312-7 du code du travail.

      Il y a un bel article à faire en piochant celà pour un retraité de l’éducation nationale...


    • 5A3N5D 8 janvier 2008 12:53

      @ snoopy,

      Désolé, je n’ai pas trouvé de loi 83-184 ni d’article L. 312-7 du Code du travail.

      Le statut général des fonctionnaires de l’Etat est défini par les lois n°83-634 du 13 juillet 1983 et 84-16 du 11 janvier 1984.

      Loi n°83-634 du 13 juillet 1983, article 26 :

      " I- Les fonctionnaires et agents non titulaires de droit public consacrent l’intégralité de leur activité professionnelle aux tâches qui leur sont confiées. Ils ne peuvent exercer à titre professionnel une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit.

      III- Les membres du personnel enseignant, technique ou scientifique des établissements d’enseignement et les personnes pratiquant des activités à caractère artistique peuvent exercer les professions libérales qui découlent de la nature de leurs fonctions."

      Si vous avez des sources sûres, je suis preneur.


    • snoopy86 8 janvier 2008 14:01

      @ 5A3N5D

      Nous sommes bien d’accord sur la loi 83-634, c’était une frappe un peu rapide de ma part...

      Les dérogations sont mentionnées dans une circulaire d’une inspection d’académie de RP.

      L’article du code du travail concerne le délit de placement payant de salarié.

      Vous trouverez divers éléments concernant l’emploi de personnels de l’EN sur les sites syndicaux notamment Sud si j’ai bonne mémoire.

      Pour ne rien vous cacher la fixation de l’auteur sur le solécisme m’avait un peu surpris...

      En fouillant un peu on découvre un système assez scandaleux qui joue sur l’angoisse des parents, qui est financé par l’impôt ( crédit d’impôt de 50%), fonctionne selon des bricolages juridiques (contrat de mandataire + article 312-7), tout en utilisant une main d’oeuvre précaire et peu rémunérée. A l’arrivée résultat d’exploitation de 25% du CA et résultat net de 15%.

      C’est un ancien chef d’entreprise, homme de droite, qui fait ce constat....

      Pour votre info deux liens :

      http://www.lentreprise.com/article/6783.html

      http://www.boursorama.com/profil/resume_societe.phtml?symbole=1rPMLACA-OTC


    • snoopy86 8 janvier 2008 14:31

      @ 5A3N5D

      http://www.sudeducation.org/article802.html

      J’y lis :

      « De plus, des profs (en activité ou retraités) appointés par l’Education nationale arrondissent de cette façon leurs fins de mois »

      Personnellement, je connais deux jeunes professeurs certifiés en poste qui le font pour pouvoir pratiquer leur loisir favori.


    • 5A3N5D 8 janvier 2008 19:00

      Snoopy,

      Je dois dire que je me suis bien amusé en allant visiter vos liens (encore que je trouve très triste pour les parents de payer un service qui pourra, tout au plus, être du soutien scolaire.)

      «  »« Les professeurs, étudiants, enseignants en activité ou retraités, doivent avoir au minimum un niveau bac + 3. »«  »

      Aucun enseignant en France ne peut enseigner avec bac + 3, sauf s’il est dans un établissemenbt privé (les profs « des écoles » ou « certifiés » passent par l’IUFM, comme les agrégés d’ailleurs.) Les profs des collèges privés sous contrat (en CDD) sont de plus en plus alignés sur ceux du public en matière de formation. Donc, prudence sur la qualification des enseignants de ces boîtes de cours particuliers.

      Pour les profs certifiés que vous connaissez et qui font du « noir », je tiens à préciser ceci : un capétien effectue 18 heures de cours, auxquelles viennent s’ajouter 2 heures sup obligatoires. Certains acceptent des heures sup jusqu’à 22 heures.

      Si on considère le temps de travail personnel (préparation des cours, correction des copies, réunions, conseils de classe, etc...) il faut déjà au moins doubler ce temps de travail, soit 40 à 44 heures/semaine. Quand un prof a fait ses cours devant une ménagerie (ça arrive) et s’il a bien fait son boulot, il n’a strictement aucune envie d’ « arrondir ses fins de mois » en allant donner des cours particuliers, même pendant les vacances, vous pouvez me croire. Ceci est encore plus vrai pour un « prof des écoles. » Donc, dans le meilleur (ou le pire) des cas, 2 heures de cours particuliers par semaine me semble un maximum que puisse effectuer un certifié (du public.)

      Maintenant, il y a des « originaux » un peu partout et il est possible qu’un certifié puisse considérer qu’il est plus important d’arrondir ses fins de mois en donnant des cours particuliers, tout en salopant son travail en classe. Pour les retraités qui « rempilent », je suis encore plus surpris car un instit en fin de carrière n’a vraiment qu’un seul désir : que ça s’arrête ! C’était sans doute possible et valable il y a encore 20 ans, plus maintenant.

      Tout ceci pour en arriver à la conclusion suivante : les boîtes de « cours particuliers » emploient certainement beaucoup de personnels « précaires. »


    • snoopy86 8 janvier 2008 20:23

      @ 5A3N5D

      Pour les gens comme Acadomia Bac +3 constitue une base minimale. Leur cheptel « enseignant » est malheureusement beaucoup plus diplômé en moyenne.

      Je pense aussi malheureusement que vous avez une conception de votre métier un peu « à l’ancienne » ce qui est dans ma bouche un compliment.

      Les jeunes que je vous ai mentionné font leur boulot, du rab chez un concurrent d’Acadomia (sans doute 3-4 heures) et trouvent au minimum trois demi-journées de loisir en semaine. Et pour un jeune prof 250-300 euros de plus par mois ça doit bien arranger les choses.

      Cette activité ne se fait pas au noir, car au black pas de déduction fiscale.

      Sur le fond, je ne suis pas choqué du tout par l’idée qu’un prof puisse donner des heures supplémentaires.

      Je suis par contre choqué qu’une déduction fiscale profite au final à des marchands de soupe...


    • snoopy86 8 janvier 2008 20:34

      Je n’en suis pas moins d’accord avec vous sur le fait que tous les « enseignants » de ces boîtes sont des précaires, y compris ceux , minoritaires je l’admets volontiers, qui bossent à l’éducation nationale.

      Juste un mot sur la formation des profs ; nous sommes nombreux à avoir été formés par de remarquables profs qui n’avaient appris aucune des subtilités pédagogiques qu’on enseigne à l’IUFM et qui n’ont pas fait de nous pour autant des ignares. Etes-vous vraiment sûr que le passage enIUFM soit réellement un bonus dans ce cursus ? J’ai actuellement une nièce dans un IUFM, jeune fille brillante et équilibrée bien que progressiste. Elle est elle-même assez effarée par ce qu’elle y entend.


    • 5A3N5D 9 janvier 2008 14:22

      """Etes-vous vraiment sûr que le passage enIUFM soit réellement un bonus dans ce cursus ?"""

       

      A mon humble avis, c’est du temps perdu, ni plus ni moins, surtout pour ce qu’on y fait la première année .


  • tvargentine.com lerma 7 janvier 2008 12:22

    Encore un article simpliste du TSS

    D’ailleurs les infos de @snoopy86 sont assez explicites pour démontrer la mauvaise fois du « rédacteur » qui pense qu’à détruire plutot qu’à construire

    Son manque d’éducation économique est affligeant et nous pouvons nous poser la question de savoir comment un article aussi affligeant à t-il pu etre diffusé


    • Zalka Zalka 7 janvier 2008 12:27

      La preuve que c’est du TSS : l’auteur ne parle absolument pas de sarko !


    • snoopy86 7 janvier 2008 13:04

      @ Lerma

      Les infos de snoopy86 sont assez explicites pour démontrer la mauvaise foi du rédacteur.

      Mauvaise lecture, les indications que j’ai donné visaient simplement à démontrer que le terme « officine » n’est peut-être pas le mieux adapté.

      Paul Villach critique la campagne publicitaire, c’est son droit le plus absolu, même si quant à moi je pense avoir vu pire...


    • Paul Villach Paul Villach 7 janvier 2008 14:10

      Commentaire « trollement » constructif ! Paul Villach


  • Yohan Yohan 7 janvier 2008 12:50

    Etudier plus pour gagner plus ???


  • pissefroid pissefroid 7 janvier 2008 12:59

    Mon intime conviction est que si les cours particuliers payants étaient interdits nos parlementaires augmenteraient le budget de l’éducation nationale en conséquence. Les classes seraient moins encombrées et il-y-aurait plus d’enseignants.


  • jzk 7 janvier 2008 13:02

    Whaou, Acadomia est une entreprise dont le but est de gagner de l’argent... Grande nouvelle.

    C’est clair qu’il faudrait plutôt s’interroger à savoir comment une société comme Acadomia peut voir le jour, avoir un CA de plusieurs millions d’euros et être côtée en bourse... C’est bien que ça doit « tourner » à plein régime.

    Au risque de me faire incendier (moinssez si vous êtes irrités par ce que je vais dire, il n’en reste pas moins que la question demeure...), vous ne croyez pas que l’échec de l’immigration y est pour beaucoup dans les chiffres désastreux du scolaire ? Tout est lié, il ne faut pas croire. Après on peut toujours sortir l’argument « que oui mais les parents chômeurs ça donnent pas envie de travailler bla bla », la réalité est que si on a la volonté d’éduquer ses gosses, avec l’école laïque de la république et un minimum de suivi, on peut les pousser à faire quelque chose, fric ou pas !

    Si les chiffres sont mauvais dans certaines régions, c’est bien en partie à cause de l’échec de l’intégration, faut pas non plus tout mettre sur le dos du mammouth.


  • maxim maxim 7 janvier 2008 13:25

    problème numéro un la lecture ,quel gosse lit maintenant ???avez vous vus la tronche d’un gamin lorsque vous lui offrez un bouquin pour une fête,un anniversaire,un Noel .....

    offrez lui un DVD ,une console,un Hi pod ,là vous verrez un sourire de satisfaction .....

    y a t’il encore de la lecture et l’encouragement de celle ci par les instits ou les professeurs ?

    observez un peu le comportement des gamins scolarisés dans le rayon librairie des grandes surfaces ,en verrez vous un seul qui consulte un standard de la littérature ??pourtant toujours en vente !

    que ce soit madame Bovary ,la comédie humaine ou la guerre des boutons ,toujours en rayon ,les mômes passent devant en ignorant même que celà existe ;

    j’ai vu des préparations de lecture ,déjà à l’époque où mes enfants étaient scolarisés avec les standards épurés ,se resumant à quelques paragraphes ,et qui n’intérêssaient pas les enfants ,qui prenaient ces exercices plus pour des pensums que pour l’introduction au plaisir de la lecture ainsi qu’à la défense du Français ....

    je ne parle même pas du contenu des films,des sitcoms,et mêmes des discours des animateurs ,ayant un langage parlé qui vrille dans nos oreilles ( j’ai déjà entendu des « si j’aurais su ! »....

    alors effectivement,si une officine promet le soutien pour au moins remettre le Français en place ,je comprends que certains veuillent passer pas ce circuit ....

    dommage,je suis de ces générations ayant connu l’école de la République où l’on n’allait que jusqu’au certificat d’études ,mais où l’on nous apprenait le goût de la lecture et du Français .....


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