Utile, clair et élégant : « Arèté-vou pour les écolyés-ères »
En Suisse le canton de Vaud est à son tour contaminé par l’écriture dite inklusive. Raaahhh... C’est une tache. N’y cherchez pas d’intelligence ou de fluidité de l’expression, le PolitBüro l’a décidé et c’est tout. Les élus craignant d’être traités de machinphobe suivent sans se poser de questions.
J’ai trouvé sur Facebouc cette photo prise dans un village vaudois (clic pour agrandir). Elle représente une banderole avec ce texte : « Arrêtez-vous pour les écolier·es. »
Plusieurs choses ici choquent et offensent les esprits rationnels. D’abord il n’y a pas de S à écolier. Mais si me dira-t-on, il est à la toute fin.
Non. À la fin il y a bien un S mais sans séparation d’avec le E féminisant de ES. Le S final ne concerne donc que ce E. C’est le principe. Pour qu’il concerne les deux genres il devrait être séparé de ce E (par un point, un point médian, un tiret, une barre transversale, ou des parenthèses). Ici et selon la formule présentée il y a UN écolier et DES écolières. Un seul écolier ? Cela m’étonnerait. Mais pour que l’on comprenne écoliers au pluriel, il aurait fallu écrire : « Arrêtez-vous pour les écolier·e·s. »
Des gens sérieux ont validé cette barbarie langagière. Aussi sérieux que le Monsieur Cramoisi du Petit Prince. Ils s’acharnent à ne pas comprendre qu’en disant les écoliers on entend également les écolières. Alors allons plus loin dans l’absurde, car la formule de cette banderole n’est pas aboutie.
Par exemple il manque l’accent grave sur le second E d’écolière. Trop compliqué, évidemment : les écolier-è-re-s. Ou même pire : si l’on considère que le R appartient aux deux genres, il ne doit pas être répété. Donc la formule réglementaire devrait être : les écolie·è·r·e·s.
Pire encore, en ajoutant le X on obtient : les écolie-è-x-r-e-s. Ou écolie·è·r·x·e·s, c’est selon l’envie de chacun.
De moins en moins compréhensible ? Normal, l’écriture dite inklusive a pour premier objectif de semer la confusion intellectuelle dans les chaumières. Ici par exemple, le temps que l’automobiliste arrive à lire et à déchiffrer le slogan, le temps que son cerveau rétablisse un sens clair, il aura écrasé deux écolie-è-x-r-e-s trop occupées à ajuster leur crop top pour faire attention aux autos.
Enfin, pourquoi ce L sur la banderole ? Ne s’adresserait-on qu’aux automobilistes élèves-conducteurs, laissant entendre implicitement que les autres n’ont pas besoin de s’arrêter ? Ou est-ce uniquement pour attirer l’attention par un élément dont la cohérence avec l’ensemble n’est pertinente ni visuellement ni en tant qu’information, et qui ralentit encore la compréhension du message ?
Il semble que cela soit voulu car l’espace occupé par ce L blanc sur bleu est plus large que les autres espaces, sans pour autant empiéter sur les lettres voisines.
À quoi servent les impôts…
Mon titre de ce billet propose, pour le fun, une simplification plus globale, phonétique et subjective, de l’orthographe. Amazing, isn’t it ?
De toutes les manières, même sans pousser jusqu’à l'absurde, le féminin reste derrière le masculin avec cette sainte écriture dite inklusive. Il n’y a pas de solution à la fois utile, claire et élégante à cela.
Estan locos. No pasaràn.