samedi 15 octobre 2011 - par orianeborja

L’école à l’épreuve des pièges mondialistes, dernières nouvelles

Les politiques éducatives sont aujourd'hui bien ancrées dans le mondialisme, entièrement élaborées et conduites par les instances économiques et financières internationales, nous les retrouvons dans toutes les réformes gouvernementales sans que souvent, tant personnels politiques que pédagogiques n'y comprennent quoi que ce soit.

Au sujet du statut du directeur d’école :

Ce statut serait un danger pour l’école républicaine, enfin, ce qu’il en reste dans les structures, les méthodes républicaines d’apprentissage, poursuivent, elles, leur tranquille disparition pour laisser place aux méthodes mondialistes.

Une fois de plus, il faut l’analyser à l’aune de l’idéologie mondialiste.

Ce sont les dirigeants de l’ERT (European Round Table) affiliés au groupe Bilderberg, qui pilotent les politiques mondialistes avec l’Ocde, on retrouve leurs desiderata directement dans toutes les directives de l’UE en matière éducative.

Ils instillent les idées d’autonomie des établissements scolaires, en se servant toujours d’idiots-utiles, car ce sont des prémices nécessaires à l’instauration progressive, selon la théorie de l’ajustement de l’Ocde, de la libéralisation à venir du marché éducatif.

La personnalité juridique implique le statut d’Etablissement Public Administratif de l’école.

Or les critères du passage de l’EPA à l’EPIC sont déjà réunis pour les établissements qui ne seraient plus destinés à rester publics, l’école publique ne concernera qu’un reliquat poubelle destiné aux indigents, servant de garderie ou d’antichambre à la prison.

L’Etablissement public industriel et commercial est régi en majorité par le droit privé, il faut trois critères pour passer de l’EPA à l’EPIC, ils seront vite atteints puisque l’Education tout au long de la vie (Lifelong Learning, autre concept mondialiste élaboré par le monde économique) les prévoit :

- l’école devient au sein de l’Education tout au long de la vie, un produit culturel comme un autre, avec services à la carte

- il faut qu’une partie des ressources soit d’origine privée, ce qui se fait progressivement pour de nombreux projets sous-traités (voyages dits pédagogiques, journées découverte, projets intra muros du type la Main à la pâte, Défi lecture, Big Challenge, etc.), logiciels éducatifs actuellement fournis gracieusement par des entreprises privées (School.net, Beneyluschool, et autres sociétés qui se positionnent d’ores et déjà).

- enfin, le critère de rendement évalué par les Livrets de compétences de l’Ocde, commandés et au service des magnas de l’European Round Table

Cette réalité du passage d’EPA à EPIC est ajourd’hui celle du CNED.

Quant au passage de l’EPIC en Sociétés Anonymes, voire complètes privatisations quand les capitaux sont majoritairement privés, nous connaissons :

France Télécom, d’Electricité de France, de Gaz de France, d’Aéroports de Paris.

Un nouveau statut signifierait également un nouveau concours, même pas sûre que les directeurs actuels l’obtiendraient, aujourd’hui, le métier est prisé par des surdiplômés qui ont du mal à gagner leur vie dans le privé, ils ont l’habitude de travailler beaucoup et le bilan coût-avantage est vite fait, surtout pour une femme. J’y vois d’ailleurs la raison du glisssement de cette profession de la gauche vers la droite.

L’EN emploie d’ailleurs directement des enseignants qui n’en sont pas et qui viennent du monde de l’entreprise.

On a vu ainsi la nomination à la direction d’une université d’un grand patron de l’European Round Table pour laquelle la transformation est toute stratégique.

Ce qui est appelé pudiquement le « partenariat public-privé » par les mondialistes, est un piège qui mènera directement à la privatisation au service du monde marchand.

Et si l’on fait miroiter un statut dont on bout du compte, il est essentiellement question de revalorisation salariale, elle sera conditionnée à l’adéquation aux résultats attendus par l’aune entrepreneuriale bien comprise dans les compétences DESECO de l’Union Européenne.

La « nécessité » d’un statut de directeur d’école ne se fait que parce les politiques mondialistes concomitantes le demandent, le maître n’est plus maître dans sa classe, il doit s’inscrire dans une pédagogie de groupe, construire des projets dont il ne sera pas plus maître, s’aligner sur des plans de formation, etc., qui s’articuleront autour de l’idée d’adéquation aux objectifs de « régions apprenantes » (concept mondialiste qui casse toute idée de diplômes nationaux, l’éducation n’est vue que comme outil pour mettre à disposition une main-d’oeuvre opérationnelle, flexible, mobile à l’échelle planétaire en fonction des besoins du marché, l’apprendre à apprendre de l’éducation et la formation tout au long de la vie est fait pour cela), le système est bien bouclé, le monde marchand l’a noyauté bien plus dangereusement que les idiots-utiles du ministère.

Au sujet de l'évaluation des élèves en maternelle :

Il est vrai que les enfants portent toute leur vie les carences essentiellement éducatives que leurs parents leur ont données en héritage.

En maternelle, ceux qui ne suivent pas sauf pathologies très rares, sont ceux dont les parents n’ont pas pris gare à leur éducation.

Mais il faut bien comprendre ce dont il s’agit, et voir que la maternelle a cessé d’être la préparation à l’entrée dans l’écriture et la lecture pour ne s’attarder que sur des procédés superficiels et illusoires du vivre-ensemble, entre méthodes globales et nombrilisme.

En l’occurrence, la mesure annoncée relève du Livret de compétences et autre rapport Pisa, Pirls (c’est-à-dire des instances mondialistes) qui entendent très clairement établir une traçabilité de la viande humaine et ne l’évalueront qu’à l’aune de leurs propres prescriptions. Ce sont des politiques demandées par le monde économique et qui seront appliquées dans tous les pays de l’Ocde et même au-delà.

Et puis, il faut bien que les industriels adaptent les prochains logiciels ludopédagogiques destinés à « enseigner » à nos enfants, et que le marché éducatif à la carte prennent ses marques.

Or leur façon de jauger est idéologique, tant sur le fond que dans la forme, elle est superficielle, la méthode de type Assimil est utilisée à tous les niveaux, y compris dans le relevé de compétences.

Il est intéressant de lire dans les derniers rapports de l’Ocde qu’ils ont dorénavant définitivement renoncé à leur précédente idéologie égalitariste, leurs experts ayant conclu que l’économie du XXI ème siècle a besoin de peu de diplômés et pour rentabiliser l’affaire, de peu d’enseignants (à remplacer par des encadrants).

Autonomie et flexibilité sont les deux nouvelles mamelles de l’enseignement.

Chacun recevra un socle commun minimaliste, le darwinisme social se chargeant de faire le tri pour extirper une petite élite tout aussi stupide mais adaptée au système.

Enfin, peut-être un jour, même l’économie comprendra-t-elle qu’elle est perdante à ce petit jeu.

Autrement, il va s’agir pour nous, de vite changer nos logiciels concernant la façon de juger les politiques éducatives, si nous nous refusons à connaître le Nouvel ordre éducatif mondial, nous tomberons dans tous ses pièges.

 Un exemple de ces pièges techniques :

Le "Compte formation universel régional" est un concept issu de l'Education tout au long de la vie.

C'est une première étape dans l'idée de la Banque mondiale de doter chaque citoyen du monde d'un crédit-assurance formation que nous recevrons dès la naissance et qu'il s'agira de rembourser tout au long de la vie. Cela regroupera le financement tant de la crèche que les études, le chômage, le revenu minimal le cas échéant, la retraite, à lui de se fondre dans la flexibilité maximale, la nomadité planétaire, pour rembourser.



7 réactions


  •  C BARRATIER C BARRATIER 15 octobre 2011 18:13

    L’auteur manque de culture générale sur le sujet, qui c’est vrai lui est plutôt extérieur....ce qui ne l’empêche pas d’être péremptoire et donneuse de leçons...fumeuses, sur des « dernières nouvelles » qui sont du « largement réchauffé » depuis des années !

    Un directeur d’école n’implique nullement une privatisation, pas plus qu’un projet d’établissement. Il y a depuis toujours des directeurs appelés proviseurs et principaux dans la totalité des lycées, lycées professionnels, collèges publics.

    Là où on a supprimé la direction à la demande des professeurs qui ne voulaient pas de directeur, une aubaine pour l’état, l’établissement a fermé dans les 3 ans car c’était la chienlit type les élucubrations de la non directivité de 1968. J’ai connu un cas près de chez moi, dans les années 90, un établissement « expérimental » coulé ! Comme il s’agissait d’un lycée professionnel, il a été facile aux familles du secteur de ne choisir que des formations pros qui n’existaient pas là ! Plus d’élèves. Fermé, il n’a pas rouvert.

    Les lycées et lycées professionnels trouvent des ressources qui s’ajoutent aux dotations budgétaires régionales : Par exemple en vendant leurs services, comme le pain, la boulange, la patisserie ou la cuisine, avec des restaurants d’application. C’est bien plus formateur pour les élèves que des seuls cours théoriques. J’ai connu un lycée général qui avait ouvert une section de bac littéraire et artistique « Cinéma et audio visuel » qui fabriquait des clips publicitaires en partenariat avec Profarm dans la région lyonnaise : ils concurrençait quelque part le secteur privé, comme les restaurants des lycées hôteliers, et les élèves étaient bien plus motivés que par des exercices ne servant à rien. Ils gagnaient ainsi une caméra de plus pour leur travail d’apprentissage !

    L’auteur devrait savoir que les équipes de professeurs autour de leur équipe de direction savent ce qu’ils font, le font bien. Il est toujours amusant de voir quelqu’un qui n’y connait rien expliquer comment il faut faire ! On voit heureusement rarement cela dans les conseils de classe auxquels participent des parents qui ne doivent pour certains pas manquer, s’ils prennent l’avion, d’expliquer au pilote comment il doit conduire l’appareil.

    J’ai connu des équipes d’instituteurs d’école primaire sans directeur. Près de chez moi aussi. La fuite des enfants vers le privé a été immédiate et suite à une mobilisation des élus locaux on a fait venir un directeur en lui proposant un logement...ce qui n’est plus dû mais pas interdit ! Les familles désormais restent à l’école publique !

    Bref, les professionnels de l’Ecole et leurs partenaires, sachant faire les choses, les font, ils ont même réussi à « sauver les meubles » pendant la noire époque sarkozienne qui se termine.

    Heureusement,  les incapables de faire sauf des critiques d’ignorants, n’ont aucune action sur personne ni sur rien.

    Les critiques constructives ont permis aux gens compétents de produire d’excellent documents qui ont été suivis de timides réalisations…vu le pouvoir en place.

    Voir « Avenir de l’Ecole, qu’a-t-on fait de la consultation nationale ?

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=156


    Il est vrai que l’OCDE veut privatiser l’école, la mettre dans la loi du marché. Le cahier numéro 13 du centre de développement de l’OCDE est clair la dessus. Mais ce qui se fait en France ne va pas dans ce sens pour le moment, et avec l’alternance politique qui s’annonce on ne le fera pas davantage.


    • Richard Schneider Richard Schneider 15 octobre 2011 19:10

      Si vous ne craignez pas la privatisation de l’école républicaine en France, vous faites preuve soit de mauvaise foi, soit d’une candeur étonnante !

      J’ai moi aussi connu l’époque où les syndicats enseignants (SNES et surtout SGEN) ont voulu une « direction collégiale » - renouvelée annuellement par des élections. Aujourd’hui, « ils » vont avoir une direction renforcée - qui remplacerait même les inspecteurs - et à la botte du pouvoir ! Les « bons »principaux et proviseurs seront récompensés : ils recevront une belle prime s’ils ont bien appliqué les directives des recteurs. D’ailleurs, plus besoin d’un chef d’établissement « classique », issu du corps professoral, mais d’un manager qui impose, à travers le projet d’établissement et à moindre coût, les contraintes économiques du moment. 
      Ces fameux projets d’établissements, que vous décrivez comme le nec plus ultra de la pédagogie, ne sont en réalité que de la poudre aux yeux : ce dont il est question c’est d’adapter l’enseignement aux demandes des chefs d’entreprises. Ces derniers se fichent pas mal que les futurs consommateurs-travailleurs soient cultivés et sachent « penser ». Ce qui leur importe, c’est d’avoir à leur disposition une main-d’œuvre servile, flexible et bon marché - c’est pourquoi les pays de l’OCDE recommandent les « crédits-formation ».
      Quant à l’alternance politique que je souhaite comme vous, il serait illusoire de penser que la gauche va changer de logiciel. Bruno Julliard souhaite que l’enseignant - qui vote encore un peu socialiste - prenne en charge l’éducation des élèves, avant de leur apprendre quoique ce soit : l’école remplacera les parents défaillants et ensuite devra essayer d’ insérer les enfants dans la vie active mondialisée.
      Hollande veut créer 60 000 postes : comment va-t-il les payer ? qui va-t-il recruter ? Pour en faire quoi ? des animateurs qui occuperont les enfants pendant que leurs parents chercheront du travail ou s’échineront à la tâche ? - c’est vrai, le pb. du recrutement sera facilité : des « intervenants » titulaires d’un BAFA feront l’affaire.
      Non. La gauche apportera dans ce pays - il faut l’espérer - un peu plus de justice et peut-être un plus plus de travail, mais pour ce qui est de l’école elle continuera le mouvement général, amorcé depuis Haby, aggravé par Jospin et Allègre, et en voie d’achèvement depuis 2007 : la disparition de l’école gratuite, laïque et obligatoire. L’EN, comme tous les autres services publics, sera privatisée et laissée à la merci des appétits des marchands du Temple. Pas tout de suite. Mais à plus ou moins brève échéance.

    • orianeborja orianeborja 15 octobre 2011 19:16

      Cher Monsieur,

      il est toujours amusant de se faire traiter d’ignorant par plus carencé que soi en la matière, mais c’est assez récurrent.
      Vous retardez seulement de quelques guerres, d’ailleurs, vous n’enseignez plus depuis longtemps quand je suis en plein dedans, même si vous vous êtes bien vautrer dans le système, mais ceci n’explique même pas cela, il faut encore avoir une culture politique et géopolitique suffisante pour appréhender le sujet.

      Vous connaissez l’Ocde, bien. Un bon début. Allez voir par là :

      http://www.oecd.org/dataoecd/36/55/35693273.pdf

      là :

      http://europa.eu/legislation_summaries/education_training_youth/lifelong_le arning/c11090_fr.htm

      ou là :

      http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article36



      ensuite on en reparle. Vous me direz par exemple si ce que Jacques Delors a initié, ne va pas être poursuivi. Mais ne vous inquiétez de rien, je démontrerai bientôt les liens de François Hollande et de Martine Aubry avec le Lifelong Learning, ce n’est pas bien compliqué vous savez.

      Et puis, sachez lire, je parle du nouveau statut du directeur d’école qui est dans les tuyaux, je ne parle pas de notre bon vieux directeur d’école. Je parle de celui qui doit bien s’accommoder aux nouvelles « gouvernances éducatives » (voyez, j’suis « in », je maîtrise la novlangue jusqu’à la lie) .


      Mais sans doute pour être équipé d’un cerveau qui fonctionne, faut-il avoir fait beaucoup «  d’exercices qui ne servent à rien«  , selon vos dires.
      Et là encore il vous manque un pan entier de connaissances qui ferait de vous un honnête homme, vous savez ce généraliste qui s’oppose au spécialiste, du grec « idiôtès » : celui qui s’enfermant dans un savoir unique, devient stupide, idiot.
      Il vous reste du chemin pour devenir un animal raisonnable, mais quand le temps et l’idéologie s’en mêlent, cela devient irréversible.
      Ce que nous apprennent les derniers travaux de neurosciences sont sur ce point très éclairants, Stanislas Dehaene montre l’ineptie des méthodes globales actuelles, qui ne vont jamais du plus petit élément vers le toujours plus complexe avec force répétition, et qui doncne répondent pas aux exigences des lois qui régissent notre cerveau.

      Le prix Nobel de médecine Roger Sperry démontre la même chose par IRM et s’il accorde la plasticité de notre cerveau, le docteur Wettstein Badour qui tenta sa vie durant, de réparer les dégâts causés par les méthodes que vous et vos acolytes ont initié de façon criminelle sur nos enfants, le travail est long et douloureux dans l’effort qu’il demande.

      Je vous la souhaite ainsi longue et douloureuse, Cher Monsieur, votre rémission, il n’y a qu’ainsi que l’on se soigne.


  • Richard Schneider Richard Schneider 15 octobre 2011 18:13

    à orianeborja :

    J’ai lu votre article avec beaucoup d’intérêt.

    L’école républicaine est entrain d’agoniser. Même Philippe Mérieu s’en émeut !  - (voir Contre l’idéologie de la compétence, l’éducation doit apprendre à penser  Le Monde du 2.09.2011).

    La destruction systématique de notre système scolaire a débuté en 1975 (réforme Haby) et s’est accélérée avec Allègre.

    Comme l’avez soulignée dans votre article du 18 août 2011, l’actuel ministre de l’EN, Luc Chatel, et avant lui Darcos, ont accentué cette désintégration.

    Avec l’autonomie des établissements, mettant les directions en capacité de recruter leurs personnels et pouvant imposer leurs projets – c.à.d. leurs projets en adéquation avec les besoins de l’économie -, l’école se « privatisera » de plus en plus : le savoir et la culture deviendront accessoires ; seules les « compétences » seront utiles. Il ne s’agit plus de former des citoyens libres et conscients de leurs droits et de leurs devoirs, mais des « consommateurs-acteurs » de la vie économique, qui devront s’intégrer selon les besoins de l’activité marchande et selon les lieux (les fameux bassins d’emploi).. L’ultra-libéralisme et le mondialisme n’ont que faire de professeurs-fonctionnaires avec un statut : des « intervenants », beaucoup plus dociles, feront l’affaire.

    Vous l’avez souligné à maintes reprises, Châtel dirige l’EN comme une entreprise. D’où la nécessité de privatiser l’EN, comme les autres services publics. Qui dit entreprise privée dit rentabilité, flexibilité, productivité. Le Nouvel Ordre mondialisé ne peut se permettre le moindre gaspillage financier ni la moindre contestation idéologique. L’homme-citoyen n’est plus à sa place dans la nouvelle société. Il doit s’effacer devant l’ »Homme nouveau », dont parle Francis Fukuyama. Il doit travailler, consommer, voter, penser comme ltous les autres humains de la planète. Voir  tribune libre/article/la-fin-de-l-histoire-de-france-100654.

    Si l’un des deux l’emporte en 2012, Aubry et Hollande ne vont pas changer de logiciel : Aubry et son conseiller, Bruno Julliard, comme il n’y plus d’argent dans les caisses de l’état, comptent régler la question du manque d’enseignants en déshabillant Pierre pour habiller Paul. Hollande veut créer 60 000 postes - comment il va les financer ? et où va-t-il trouver les candidat ? Mais ni elle ni lui, ni même les syndicats enseignants, ne remettent en cause le mouvement général - (je vous cite)
    -  « l’éducation n’est vue que comme outil pour mettre à disposition une main-d’oeuvre opérationnelle, flexible, mobile à l’échelle planétaire en fonction des besoins du marché ».

    Je pense que l’école républicaine n’a plus d’avenir. Les marchands du Temple l’ont sacrifiée sur l’autel du libéralisme mondialisé.

     


  • PaotrGarz PaotrGarz 16 octobre 2011 00:48

    La thèse et l’argumentaire de ce texte sont bien trop simplistes pour avoir une quelconque efficacité. Sans compter les arguments complètement faux tentant d’appuyer l’idée d’un « complot libéral » contre l’éducation (comme par exemple les rapports de l’OCDE tirant soi-disant un trait sur la préoccupation égalitaire et engageant vers une réduction des effectifs enseignants ; je serais curieux de voir ces rapports que vous mentionnez, sans les connaître visiblement).

    Il est particulièrement confortable et commode de tirer à boulet rouge sur le « mondialisme » -« libéralisme », et de lui imputer tout ou presque des ratés de l’instruction publique en France, en faisant comme si l’Education républicaine était originellement un système qui fonctionnait bien, voire très bien, avant que le « libéralisme » ne s’attaque à elle et ne sape son efficacité. On évite ainsi de remettre en question des spécificités bien françaises de l’éducation : élitisme traditionnel, échec scolaire massif, inefficacité à contrer les effets des inégalités sociaux-économiques, inégalité de fait dans les moyens accordés aux écoles (rapport de 1 à 10, cf le rapport du SNUIPP paru ces jours-ci), gratuité toute relative étant donné l’effort demandé aux parents (cantine, fournitures et livres scolaires), système pyramidal centralisé avec son corolaire, une administration pléthorique qui coûte très cher alors que la priorité devrait être les postes d’enseignants, priorité donnée au lycée et premier degré qui reste à la traîne, etc. etc. Et ces maux-là, ce ne sont pas les politiques dictées par le libéralisme qui les ont créé. 

    Certes il existe une déplorable tendance à la privatisation de l’enseignement. Mais cela ne doit pas empêcher de porter un regard lucide sur un système éducatif qui historiquement. n’a jamais fonctionné de façon satisfaisante.


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