mardi 6 septembre 2016 - par Sylvain Rakotoarison

Macron, une colombe dans un nid de crocodiles

« La fatigue qu’on ressent dans le pays, son angoisse, elle se nourrit justement de ce manque de lucidité, de celles et ceux qui veulent installer l’idée qu’on pourrait continuer comme avant. Parce que quand on ne regarde pas le monde tel qu’il va, ses risques, ses changements, on ne peut plus porter une vision nouvelle, proposer un projet et une action utile. La réponse, ce n’est pas de l’agitation, ce n’est pas de participer à un grand cirque, c’est de refonder une action qui ne peut s’appuyer que sur un constat lucide, établi. » (Emmanuel Macron, le 12 juillet 2016 à la Mutualité de Paris).

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L’ancien Ministre de l’Économie Emmanuel Macron a été le premier invité de la nouvelle émission politique "Questions politiques" animée par Nicolas Demorand et diffusée le dimanche 4 septembre 2016 de 12 heures 30 à 14 heures en direct sur la nouvelle chaîne d’information continue France Info (canal 27) ainsi que sur France Inter.

Toutes les grosses pointures de la politique invitées s’étaient prudemment récusées, refusant d’essuyer les plâtres d’une nouvelle émission. Emmanuel Macron, moins professionnel de la politique, a en revanche accepté, à ses risques et périls. Car les quatre journalistes qui l’ont interrogé n’étaient pas tendres avec lui. Il faut dire que les journalistes à la télévision jouent leur réputation et veulent éviter toute allégeance trop visible avec leurs invités politiques.

Un petit mot sur l’émission elle-même : produite par la radio France Inter, elle n’est pas formatée pour la télévision. L’apparence de studio de radio, l’absence ou la rareté d’éléments visuels (car il fallait que ce soit compréhensible aussi à la radio), l’absence de citations sonores ou visuelles, ont rendu l’émission assez ennuyeuse aux téléspectateurs qui ne seraient pas passionnés par la politique politicienne. De plus, des décors peu pertinents ont rendu l’image peu agréable, comme ces colonnes verticales qui cassent complètement les personnages (pourtant, l’un des conseils les plus basiques de photographie, c’est justement d’éviter les grandes barres verticales).

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Revenons sur Emmanuel Macron qui est désormais hors du navire de Bercy et seul à bord de sa petite embarcation "En Marche". Certes, il n’a cessé de répéter que son mouvement a conquis 75 000 adhérents, mais il faut rappeler que leur adhésion était gratuite (c’est sans précédent pour un parti politique et un peu facile) et aussi (et je regrette que les journalistes présents ne l’ont pas rappelé), ces nombreuses adhésions, aussi sincères soient-elles, ne sont rien, absolument rien, dans le jeu politique et électoral. Il suffit de se rappeler que le MoDem, durant l’année 2007, juste après les près de 7 millions de voix du candidat François Bayrou le 22 avril 2007, avait atteint la barre des 100 000 adhésions (payantes, elles !) grâce à la magie d’Internet (et de son paiement en ligne) mais cela n’était pas allé très loin (François Bayrou avait même reculé en 2012).

Dans cette émission, Emmanuel Macron est resté sur le mode défensif, toujours à se justifier, à cause des questions assez perspicaces de ses interlocuteurs. Résultat, l’un de ses atouts, sa sympathie, n’est pas apparu durant ce dialogue souvent interrompu par des journalistes plus soucieux de poser leurs questions que d’écouter les réponses.

Il y a une certaine naïveté, une certaine candeur, c’est d’ailleurs ce qui fait son charme, dans la démarche d’Emmanuel Macron. Certes, il est du sérail. Tout le monde le sait et lui ne s’en cache pas. Il est du sérail et réagit parfois de la même manière que les autres, par des pirouettes, par des réponses évasives. Par ailleurs, sa jeunesse n’est pas en elle-même un argument. À son âge, Laurent Fabius était déjà Premier Ministre !

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Un auditeur lui a posé une question tellement "vache" que Nicolas Demorand s’en voulait de ne pas l’avoir posée : dans un an, où sera-t-il ? à l’Élysée, à la direction d’une banque d’affaires, à la tête d’un think tank, ou …à la rédaction du magazine "Closer" ? Cela en référence aux unes qu’il fait régulièrement dans les magazines people. Emmanuel Macron le regrette lui-même, mais n’a rien fait pour l’éviter. C’est ce discours paradoxal qui est le plus critiquable chez Emmanuel Macron, au même titre que son mouvement est ni à droite ni à gauche mais lui serait de gauche. Je suis énarque, mais je suis contre le système, etc.

La question principale des journalistes était : sera-t-il candidat ou pas à l’élection présidentielle de 2017 ? Il a eu beau affirmer qu’il ne veut pas de démarche personnelle mais seulement collective, la réalité institutionnelle, c’est que cette question est l’essentiel de son existence politique. S’il n’était pas candidat, à huit mois de l’échéance, pourquoi serait-il invité dans une grande émission politique alors qu’il y a pléthore de (plus ou moins) vrais candidats ? À quel titre ?

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Or, Emmanuel Macron est resté dans le flou concernant ses intentions. Pourtant, il n’y a aucune donnée supplémentaire à attendre pour prendre sa décision. Il n’a pas d’argent (il est certes soutenu par quelques richissimes mécènes, mais leur don reste strictement limité par la loi, et n’ayant aucun élu, son mouvement n’a droit à aucun financement public). Il n’a pas beaucoup de soutiens politiques à part quelques élus socialistes en rupture de hollando-libéralisme, et personne d’autres sauf… les dirigeants de l’UDI qui seraient prêts à conclure un accord politique avec lui.

On imagine ainsi très mal qu’il soit capable d’éviter tous les pièges basiques de la politique en général. Il a raison lorsqu’il dit qu’il n’a pas besoin d’être conseiller départemental, d’être maire, d’être conseiller régional, pour être capable de gouverner le pays. Mais il n’a pas compris non plus qu’en menant une campagne locale, il aurait fait ses premières armes électorales, qu’il aurait acquis quelques règles de campagne qu’on ne peut apprendre que par l’expérience.



Autant les vieux crocodiles très expérimentés ont intérêt à se déclarer candidats le plus tard possible (comme François Hollande), autant ceux qui ont tout à prouver doivent se déclarer le plus tôt possible. Chaque jour qui passe sans annoncer sa candidature réduit sa crédibilité politique.



Sur le fond, Emmanuel Macron a pourtant beaucoup à apporter au débat public. S’il a reconnu qu’il n’avait pas beaucoup travaillé sur les questions internationales, il a une vision de l’économie assez intéressante car elle est sincère et franche.

Il a considéré que le modèle social français devait être adapté aux exigences des temps actuels. On ne peut pas s’opposer à la mondialisation mais on peut s’y adapter. L’idée n’est pas de soutenir de manière très coûteuse et inefficace des activités qui ne pourraient jamais se redresser mais d’investir massivement dans de nouvelles activités, dans la formation continue pour que ceux qui doivent quitter une activité non pérenne, puissent évoluer, changer de compétences. Il a expliqué que si le modèle actuel protégeait effectivement les salariés en CDI, il y en aurait de moins en moins et il fallait aussi protéger les autres, les demandeurs d’emploi, les auto-entrepreneurs etc.

Sur la laïcité aussi, Emmanuel Macron a montré une vision assez réfléchie. Il défend la laïcité dans l’esprit de la loi du 9 décembre 1905, à savoir que chaque religion pratique en liberté son culte. Il a apporté son soutien aux maires qui avaient pris un arrêté d’interdiction du burkini sur les plages, mais il refuse l’interdiction du voile à l’université pour une raison simple : à l’université, les étudiants ont déjà un esprit suffisamment construit pour ne pas être influencés par les autres, au contraire de l’école où l’esprit est en plein apprentissage. De même, il était favorable aux menus de substitution pour les cantines scolaires car sans cela, le communautarisme se renforcerait (les enfants seraient retirés de ces écoles pour suivre les cours dans des écoles musulmanes). L’élément majeur de la laïcité selon Emmanuel Macron, c’est de savoir si la personne croyante fait passer ou pas les lois de la République avant les lois de sa religion.

Sur la dépénalisation du cannabis, en revanche, Emmanuel Macron n’a pas été très convaincant et n’a pas montré un souci très affirmé de santé publique.

Emmanuel Macron a aussi critiqué fortement le PS en disant que ce parti rassemblait des élus qui n’étaient en accord sur rien, sur la construction européenne, sur la politique économique, sur la sécurité etc. Il a revendiqué deux filiations, Pierre Mendès France et Michel Rocard, mais a récusé celle de Manuel Valls, car ce dernier fait une carrière au sein d’un appareil politique et n’a donc plus sa liberté de penser.

Il a aussi critiqué François Hollande en disant : « On a fait beaucoup de choses à moitié ! ». Il n’a pas oublié Nicolas Sarkozy pour faire bonne mesure (qui « exprime la brutalité sociale, le cynisme »).

Emmanuel Macron a également pointé du doigt une contradiction qui veut que la France soit un peuple qui aime le plus la politique et dont la classe politique est la moins appréciée. Il la résout en proposant que ce n’est pas le peuple qui a perdu confiance en sa classe politique mais l’inverse, ce seraient plutôt les "hommes politiques" (selon l’expérience d’Emmanuel Macron, en oubliant les femmes ?) qui n’auraient plus confiance au peuple.

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Si Emmanuel Macron reste seul dans sa démarche, seul avec son agence de communication et ses 75 000 adhérents, on peut assez facilement prédire un rapide essoufflement dans la course éventuelle à l’Élysée (les apparatchiks du PS tablent sur l’oubli après sa démission).

En revanche, s’il était vraiment motivé pour porter sur la scène présidentielle ses convictions, il aurait intérêt à se "professionnaliser", et cela passerait avant tout par des accords avec des personnes ou des mouvements qui lui seraient proches et qu’il prétend vouloir rassembler au-delà de sa personne. Sans rassemblement avant l’élection, son crédit à rassembler après l’élection serait en effet très faible. Comme l’a expérimenté François Bayrou.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (05 septembre 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Une colombe dans un nid de crocodiles.
Hollande démacronisé.
François Hollande.
Michel Rocard.
Populismes.
Mystère ou Mirage Macron ?
Discours d’Emmanuel Macron le 8 mai 2016 à Orléans (à télécharger).
La vivante énigme d’Emmanuel Macron.
Le saut de l'ange.
La Charte de En Marche (à télécharger).
Emmanuel Macron à "Des paroles et des actes" (12 mars 2015).
La loi Macron.
Manuel Valls.
Alain Juppé.
François Bayrou.
Le Centre aujourd’hui.
Casser le clivage gauche/droite.
Paul Ricœur.
La France est-elle un pays libéral ?

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28 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 septembre 2016 10:21

    À l’auteur :

    « Dans cette émission, Emmanuel Macron est resté sur le mode défensif, toujours à se justifier, à cause des questions assez perspicaces de ses interlocuteurs. Résultat, l’un de ses atouts, sa sympathie, n’est pas apparu durant ce dialogue souvent interrompu par des journalistes plus soucieux de poser leurs questions que d’écouter les réponses. »

    ​Votre article m’a incité à regarder le replay de cette émission de LCI (dimanche 4 septembre 2016).
    Au contraire de vous, j’ai trouvé Macron clair et cohérent dans l’exposé de ses convictions et conceptions.
    En revanche, je pense qu’il a été handicapé par l’incapacité habituelle des journalistes à étudier tout sujet dans ​le détail (limites intellectuelles) ainsi que par leurs arrière-pensées idéologiques.

    Enfin, je pense que Macron est un progressiste déjà archaïque en matière de socio-économie car il ne parvient pas à percevoir clairement « l’intrinsèque contradiction du Capitalisme » (sic), à savoir :
    sa capacité à produire globalement des richesses et son incapacité à les répartir équitablement !
    Sans concevoir cette contradiction, comment Macron pourrait-il Refonder le Capitalisme pour le rendre équitable ?...​De la nécessité d’un consensus socio-économique pour que la France puisse se réformer dans l’équité​​http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/de-la-necessite-d-un-consensus-184298

    • Paul Leleu 6 septembre 2016 18:41

      @Jean-Pierre Llabrés


      Macron est plébicité par l’UDI... un parti libéral de centre-droit... avec le renfort de quelques notables « socialistes » qui trouvent que Hollande, Sapin, Moscovici et Valls sont trop à gauche... !!! 

      Macron ne propose rien de nouveau ni d’original... c’est juste un libéral jeune, joli-coeur, et fort-en-thème, élevé dans les certitudes « religieuses » des grandes-écoles.

      La protection des chômeurs est assurée par le Pôle-Emploi qui indemnise... 

      la protection des auto-entrepreneurs est problématique, puisque cette catégorie de lumpen-prolétaires a été spécifiquement crée par les libéraux pour ne bénéficier d’aucune protection (et donc « coûter » moins cher tout en rapportant autant). La seule solution consiste à les pousser à verser... des cotisations sociales... et donc à devenir de simples et classiques entrepreneurs indépendants... drôle... 

      Le capitalisme a fait ses preuves à produire de la richesse pour certains et de la pauvreté pour beaucoup d’autres... plus nous « libéralisons » l’économie, plus nous produisons de pauvres en France et en Europe... et ce processus ne fait que s’accélérer...

      Ce qui est drôle, c’est que Macron est confronté... au bon vieux clivage gauche-droite... smiley

      C’était une illusion de croire à la fin de l’histoire... à croire que le capitalisme était devenu un système vertueux... c’était simplement qu’il y avait beaucoup de « compensations » sociales, de consommation à bas coût (exploitation du tiers-monde), et de propagande pour cacher les pauvres. Mais tout cela est en train de se casser la figure... le capitalisme n’a pas changé... et il continue de produire ce qu’il a toujours produit, une caste de rentiers dominant des masses de pauvres, dans une société violente et guerrière. 

  • Robert GIL Robert GIL 6 septembre 2016 10:52

    voici 17 petites phrases sorties du bec de la colombe Macron


    • aimable 6 septembre 2016 11:04

      @Robert GIL
      avec un regard vide sans expression !


    • amiaplacidus amiaplacidus 6 septembre 2016 11:27

      @Robert GIL
      Macron, une douce colombe ?

      Arrêtez, arrêtez, je pisse de rire !


    • foufouille foufouille 6 septembre 2016 11:36

      @rocla+

      en voilà des phrases de Macron :

      1. « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord.

      === ce qui montre que macron n’a jamais fait le moindre dossier paulemploi.
      c’est pas automatique.


    • zygzornifle zygzornifle 6 septembre 2016 16:40

      @foufouille


       Macron c’est un jeune devenu vieux suite a une transfusion avec le sang d’une momie du PS (Fabius ? grand spécialiste du sang contaminé) .....

    • chantecler chantecler 6 septembre 2016 19:37

      @rocla+
      Ca y est Rocla !
      Te voilà de gauche !
       smiley


    • hunter hunter 6 septembre 2016 19:46

      @amiaplacidus

      Une colombe.....attendez j’vais chercher l’12 !

       smiley

      Adishatz

      H/


  • aimable 6 septembre 2016 11:02

    avec un regard vide , sans expression  !


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 septembre 2016 11:19

    Macron (Quintus Naevius Cordus Sutorius Macro) (né vers 21 av. J.-C. et mort en 38) est un préfet du prétoire romain du ier siècle. 


    Selon Tacite et Dion Cassius, il serait l’assassin possible de l’empereur Tibère.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 septembre 2016 11:49

      @rocla+

      Macron et sa femme furent contraints de se suicider. Caligula donna à Macron le titre de gouverneur. Macron et sa femme qui le faisait cocu avec Caligula se rendirent à Ostie pour s’embarquer, mais arrivé sur place, des soldats les attendaient et « les sommèrent de se suicider avec sa femme sur-le-champ ».

      Essayez donc de sommer les vieux crocodiles du marigot de se suicider (sur le champ ou ailleurs) !

      Eh ben Macron, lui, il l’a fait (enfin, Naevieus Sutorius, pas Emmanuel !).


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 septembre 2016 12:12

      @rocla+

      Cher Capitaine.

      Au risque de me faire tancer d’importance et de passer pour un cuistre, il conviendrait que vous respectiez la concordance sur ce site d’une haute tenue culturelle qui se plait à pratiquer un langage soutenu.

      Ainsi, je vous serais obligé de revoir votre formulation et remplacer
      « qu’ il eût suffi que Macron se fasse pas enCaligulaler »
      par
      « qu’ il eût suffi que Macron ne se fît point enCaligulaler »

      Votre relâchement rédactionnel est pardonné par l’Académie, mais vos lecteurs apprécieraient une plus grande maîtrise stylistique et grammaticale.

  • fred.foyn 6 septembre 2016 12:00

    Beau parleur..enfumeur..menteur..un type du passé qui veut venir dans son futur imaginaire...

    Pitoyable...

  • Samson Samson 6 septembre 2016 15:01

    « Macron, une colombe dans un nid de crocodiles »
    N’exagérons rien ! Au mieux, un chapon dans un panier de crabes en guise de basse-cour ! smiley

    « ... ce seraient plutôt les »hommes politiques" (selon l’expérience d’Emmanuel Macron, en oubliant les femmes ?) qui n’auraient plus confiance au peuple"
    TINA ! Si seule la mascarade démocratique permet d’encore justifier leurs émoluments, il devient chaque jour un peu plus difficile - même pour des politiciens sociaux-démocrates aguerris et soutenus par un appareil de propagande médiatique sans équivalent - d’emporter les suffrages de ceux même qu’au nom de la Pensée Unique ils participent à massivement dépouiller ! Quitte à être taxés de populisme, même les plus demeurés finissent forcément par s’en aviser !

    Cessons de prendre pour lanternes les vessies qu’ils prétendent nous vendre : Obama, Juncker, Hollande, Valls, Macron, Sarkozy et même Le Pen ne sont que les larbins zélés d’un Nouvel Ordre Mondial établi par et au service exclusif de l’élite des 1% et de son appropriation de la planète.


    • Samson Samson 6 septembre 2016 17:11

      @Samson
       Quand, du fait de dogmes économiques imposés comme les seuls valables (TINA), l’« élite » d’une société en arrive à ce stade de vanité et de décadence où « Si à 50 ans, on n’a pas une Rolex, on a raté sa vie », il devient normal que, sur l’entêtant refrain de « ni .. ni ... », la seule ambition qu’un « jeune » ministre $ociali$te puisse encore proposer à la jeunesse revienne à « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ».
      Toutes valeurs civiques et morales réduites par cette « Religion Féroce » prêchée par Friedmann, Von Hayek et leurs sombres disciples à l’aune de la seule avidité, seul un narcissisme effréné ouvre encore la voie à une adaptation « sociale » adéquate.
      C’est là toute la « modernité » du Puceau d’Orléans : à l’instar du reste de la classe politicienne et fidèle comme elle aux credos néo-libéraux dont il se fait le chantre si bien savonné, son unique ambition semble, avant que tout ne s’écroule, se résumer à s’offrir un maximum de costards sur le dos de ces électeurs qu’il réduit massivement au pouvoir d’achat des T-shirts démarqués.

      C’est tout simplement pathétique ! smiley


  • zygzornifle zygzornifle 6 septembre 2016 16:35

    une colombe en or massif 24 carats de chez Rothschild ......


  • zygzornifle zygzornifle 6 septembre 2016 16:37

    un colombin de plus dans une fosse septique qui déborde voila la vérité ......


  • francesca2 francesca2 6 septembre 2016 16:45
    Merci Rakotoarison. Et demain « Sarko, un agneau dans une meute de loups ».



    • hunter hunter 6 septembre 2016 19:51

      @francesca2

      Non, je pense plutôt à « Sarko, oui j’ai changé, vraiment.... »

       smiley

      Adishatz

      H/


  • wesson wesson 6 septembre 2016 18:15

    Macron interrogé par Demorand, c’est une bourrique qui réponds à un âne. 

    Dans la pensée de Macron (Emmanuel, pas l’assassin de Tibère), il y a cet aphorisme, hélas peu repris. Je cites de mémoire :

    « Si notre politique n’as pas fonctionné, c’est parce que nous sommes restés dans la demi-mesure, et nous ne l’avons pas appliquée en totalité. »

    Depuis les années 70 avec le Chili jusqu’aux années 2000 avec la Russie, c’est la justification permanente de toutes les expériences néolibérales qui se sont toutes sans exceptions terminés en catastrophe économique : Si ça n’as pas marché, c’est que on ne l’as pas fait à fond

    Il n’y a pas d’ânerie plus inepte, plus fausse que cela, et pourtant, notre bon Macron nous ressort telle quelle cette vieillerie, sans même avoir pris la peine de la dépoussiérer.

    Si ce type là fait 2% des votes, il pourra s’estimer très content ...
    Et si il fait plus de 10%, alors c’est que vraiment on a les dirigeants que l’on mérite.

  • Montdragon Montdragon 6 septembre 2016 19:42

    Macron qui parle ouvertement de « Société Ouverte » !
    Je ne vous traduit pas Roka vous aussi vous devez bosser pour le nabot anglais de chez Gringott’s, adepte des révolutions colorées.
    Non seulement vous êtes un con mais un vrai pro-nazi qui s’ignore !


  • Vipère Vipère 6 septembre 2016 20:29




    Monsieur Rakotoarison, vous nous racontez des fables à dormir debout, sauf que nous ne sommes pas de nés de la dernière pluie et que des colombes on n’en a jamais vu au gouvernement. 

    Que des crocodiles sur le retour ! 



  • SEPH SEPH 7 septembre 2016 10:25

    C’est le larbin des Rothschild qui sont les pilleurs et les affameurs de la planète.

    Aujourd’hui, il a ordre de ce mettre à son compte pour mieux servir son maître. Mon cher, il faut bien renouveler le petit personnel des politicards qui commence à lasser sérieusement le peuple.

    MICRON a un bilan quasi nul. En effet, il n’a fait qu’appliquer les ordres de Bruxelles et du MEDEF. En résumé, un porte serviettes au joli minois, bien présentable pour être un pion de secours de Wall Street .

    Les idées de Micron sont très courtes : libéraliser, libéraliser le plus possible pour que le capitalisme puisse se goinfrer sans entrave. C’est une larve ultra libérale comme son ancien patron qui se moque des pauvres parce qu’ils sont pauvres : « les ouvrières ne savent pas lire » !!!!!!

    MICRON est un imposteur de plus dans le marigot de ceux qui nous gouvernent depuis trop longtemps.


     PS  : Pour la petite histoire, un journaliste raconte qu’a un de ses derniers cocktails, sa femme le maternait en lui disant « pose ton verre ici », « va à la fenêtre »,..........Encore un qui a besoin d’être dirigé, comme Hollande avec Valérie Trierweiler.

    Bref, les larbins ont toujours les mêmes comportements


  • zygzornifle zygzornifle 8 septembre 2016 18:13

    Macron une Combe ?? plutôt un vautour issu de la grande finance, pour ça qu’Hollande l’aimait bien .....


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