jeudi 26 juin 2014 - par Pelletier Jean

Réformer les institutions ?

Le malaise dans le pays est immense, c’est peu de le dire. L’arrivée au pouvoir d’une « gauche » peu préparée et hésitante dans ses décisions, avec une communication incompréhensible, a aggravé le malaise. La crise économique et un chômage endémique ont creusé le sentiment d’insécurité des français. L’accumulation des scandales politiques et financiers a ruiné la confiance du peuple envers ses « élites ».

On ne mesure pas vraiment l’ampleur de la crise morale et économique, trop d’informations viennent au fil des jours écrire un « mauvais roman » difficile à avaler … C’est ainsi qu’un parti, fondé par d’anciens OAS et pétainistes, a pu prendre le vent mauvais qui souffle sur la France. Le Front national « rhabillé » avec habilité par Marine Le Pen pour faire oublier ses origines malsaines et les propos racistes et antisémites de son père, a su profiter le la belle aubaine, que des politiciens de droite, comme de gauche ont facilité, par leur irresponsabilité et leur malhonnêteté.

Et que voit-on ? Le scandale financier de la campagne de Nicolas Sarkozy et le naufrage de l’UMP qui se prolonge sans fin… avec une vraie difficulté à marquer clairement les errements passés et à rompre le cordon ombilical qui le relie encore à des hommes et des femmes corrompus. Un parti socialiste illisible et un président à 18 % aux dernières élections européennes.

En 2017, l’élection présidentielle présage une certitude, Marine Le Pen a toutes les chances d’arriver en tête au premier tour et de faire la finale. Qui peut dire à ce jour que la droite et le centre droit sauront se rassembler dès le premier tour ? Personne. L’UMP compte pléthore de candidats avec la menace pesante d’un Nicolas Sarkozy discrédité qui cherche une revanche à tout prix, même celui de faire perdre son camp. L’UMP même est un camp retranché, en faillite, incapable de faire une synthèse entre son aile ultra droitière et ses libéraux. Le centre droit lui même n’est pas unifié et connaît de sourdes combats de clans.

La gauche … un PS qui ne rallie qu’à moitié les Verts, et connaît une fronde interne qui n’a pas finit de le ruiner … et un PC moribond, hésitant, un Front de Gauche qui ne mobilise pas. Cette gauche là risque fort l’élimination dès le premier tour.

La peur au ventre la droite, comme la gauche se lance à cœur perdu dans des reformes qui n’en sont pas. La pays a besoin d’un sursaut républicain et l’avènement d’une sixième république qui redéfinisse la place et le fonctionnement des partis politiques et qui clarifie le positionnement entre une démocratie parlementaire et présidentielle, qui instaure une juste proportionnelle aux législatives et choisisse un mode mono camérale (à savoir la suppression du sénat).

Faudra-t-il que le pays connaisse un naufrage absolu avec un FN aux portes du pouvoir, malfaisant partout où il pourra s’incruster, pour que les vrais républicains de droite comme de gauche se ressaisissent enfin ? C’est peu dire qu’avec la crise économique les dégâts pourraient être immenses.



22 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 26 juin 2014 13:58

    Impossible il y a trop de planqués UMPS à l’intérieur .......


  • zygzornifle zygzornifle 26 juin 2014 13:59

    Réformer les institutions ? C’est comme mettre un coup de peinture à 3 sous sur les murs et dire que l’appartement à été refait à neuf ...... 


  • Bubble Bubble 26 juin 2014 14:02

    A trois ans des législatives, il est certainement plus que temps de rentrer en campagne politique.


  • xmen-classe4 xmen-classe4 26 juin 2014 14:17

    Avec le jeu du foulard , les enfants peuvent comprendre ce qu’on fait les politiciens.

    une réforme est comme marqué un but , selon la légende urbaine. le problème etant que les banques ou certaines entreprises ont une relative liberté sur les droits et les devoirs des français.

    l’education devrais dans le supérieur avoir un budget et être payé par une assurance famille des caf ( c’est un exemple). aussi bien il y a simplement 30 millards de deficit par ans dans l’éducation et cela détruit la valeur des entreprises.


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 26 juin 2014 14:51

    ce n’est pas de campagne politique qu’il s’agit mais de réforme constitutionnelle




  • Spartacus Lequidam Spartacus 26 juin 2014 15:09

    Le choix depuis 40 ans dans chaque élection entre un fonctionnaire de droite ou un fonctionnaire de gauche.

    Le choix aux présidentielle entre un Enarque de droite ou de gauche.

    La classe politique, est composée de fonctionnaires disposant d’un privilège d’accès à la vie politique (55% des députés sont issus de la fonction publique et ils ne représentent que 20% de la population active). 
    Or, ils ne connaissent que le fonctionnement de l’Etat et son cloisonnement gauchiste et Keynésien. Archaïque, ils ignorent tout de la société civile, de l’entreprise privée, de la compétitivité. 
    Temps que le cumul fonctionnariat-elu restera notre pays sera condamné a vivre sous la gestion des réticents aux changements que constitue l’armée de fonctionnaires passifs Français.


    • epicure 28 juin 2014 03:48

      voyons les métiers des derniers maires d’une ville que je connais bien :
      agent d’assurance
      avocat
      pêcheur
      médecin

      pas de fonctionnaire dans le tas !!!?????

      C’est un scandale, je suis gauchiste je dois avoir uniquement le choix entre deux fonctionnaire aux élections, c’est même le gus de sparte qui le dit !!!!!

      Si je me rappelle bien Sarkozy il était avocat d’affaire, pas fonctionnaire.
      lepen il n’était pas fonctionnaire ni n’a fait l’ENA.

      Donc ça fait 3 présidentielle où l’un des candidats n’a pas fait l’ENA, ni n’était fonctionnaire avant de faire la politique.
      Contredisant le théorème du gus de sparte.


  • Bubble Bubble 26 juin 2014 15:46

    Monsieur Pelletier, permettez à un jeune qui n’a pas fait d’études politiques de vous dire comment il lit votre article.
    Le paragraphe qui parle de réforme est le suivant :

    La pays a besoin d’un sursaut républicain et l’avènement d’une sixième république qui redéfinisse la place et le fonctionnement des partis politiques et qui clarifie le positionnement entre une démocratie parlementaire et présidentielle, qui instaure une juste proportionnelle aux législatives et choisisse un mode mono camérale (à savoir la suppression du sénat).

    Le reste de l’article, qui totalise 455 sur 507 mots (soit 89,7% de l’article), parle des élections 2017, à l’exception du premier paragraphe en gras. Peut être est-ce une mise en contexte étoffée. Peut être qu’alors ce premier paragraphe en gras serait une mise en contexte de cette mise en contexte.

    Mais, sans doute un peu naïvement, j’ai lu cet article en regardant d’abord les 90% du contenu.
    C’est vrai que ce serait étrange après tout, que le PS commence une campagne politique pour les présidentielles 3 ans avant les élections ; cela montrerait que le gouvernement n’a pas assez confiance en ses capacités pour faire quoi que ce soit d’intéressant qui pourrait satisfaire l’électorat avec les 60% du mandat qu’il lui restent.

    Maintenant, je vous demande : relisez votre article et demandez vous combien de lecteurs vont voir que ce que vous proposez comme point de débat, c’est de supprimer le Sénat et de donner plus de proportionnalité aux législatives.
    Personnellement, lorsque j’émets des propositions ne seraient que méthodologiques dans le cadre de mon métier, je liste des avantages et inconvénients, des rappels historiques liés à ces propriétés (bibliographie) et l’adéquation à la situation présente


    • bernard29 bernard29 26 juin 2014 16:10

      à Bubble,

      j’allais réagir à l’article, mais votre commentaire suffit amplement. L’article est tellement affligeant que l’auteur fait certainement partie des socialistes frondeurs autrement appelés, les « socialistes affligés ». A la limite, il aurait pu au moins dire qu’il se lançait, toutes affaires cessantes, dans une mobilisation effrénée pour une constituante, (autre article du jour de Calleb Ibbri), ou qu’il prenait et appelait à une adhésion à la Convention pour une Sixième République. Mais même pas ça !! Il a juste pensé à faire un article de plus sur Agoravox, pour son petit quant à soi...


    • bernard29 bernard29 26 juin 2014 16:13

      pardon, c’est caleb irri qu’il faut lire . Qu’il m’en excuse. 


    • Pelletier Jean Pelletier Jean 26 juin 2014 16:50

      Bubble,


      C’est bien votre droit de voir cet article ainsi ... mais présupposer que je passe sous silence un autre propos qui conviendrait de détailler une réforme constitutionnelle ... est une manière curieuse d’aborder le débat.
      J’ai développer juste une idée ... que l’UMPS était mal barrée pour 2017, c’est tout et qu’il faudrait réfléchir à une autre organisation constitutionnelle...

      Vous n ’êtes pas sans connaitre ce qu’est un billet d’humeur, souffrez que ce soit l’exercice que j’ai ainsi commis.



    • Pelletier Jean Pelletier Jean 26 juin 2014 16:52

      bernard29,



      Flinguez, flinguez le petit quant à soi ... et souffrez que j’existe malgré vous ... ce n’est pas la tolérance qui vous étouffe ...



    • bernard29 bernard29 26 juin 2014 17:39

      Eh bien je n’ai pas été assez clair. je trouve qu’en plus votre article participe à une dévalorisation du combat démocratique menée par de plus en plus de citoyens. 

      Mais, ce n’est pas parce que l’ UMP et le PS sont dans les choux ou que la France a besoin d’un sursaut républicain, qu’il faut rénover les institutions ( de fait selon vous, une VI République avec un parlement monocaméral et une juste proportionnelle.). C’est parce que notre démocratie est totalement démonétisée, complétement malade ; c’est quasiment un cadavre que l’on enterre jour après jour...

      Vous ne servez pas le combat pour un nouvel âge démocratique que faites semblant de vouloir avec votre sixième république, et je déteste « les faux semblants ».


  • César Castique César Castique 26 juin 2014 17:07

    « ...pour que les vrais républicains de droite comme de gauche se ressaisissent enfin ? »


    C’est quoi des vrais républicains, par rapport aux vrais patriotes de droite comme de gauche, que le Rassemblement Bleu Marine se propose d’unir contre l’U.E. remorque des Etats-Unis d’Amérique, eux-mêmes orchestrateurs Nouvel Ordre Mondial ?

    C’est cela, le choix final ! Ou les nationaux ? Ou les mondialisateurs ? A côté de cela la provenance des fondateurs du Front national, pèse peu. Et les gens de l’OAS étaient, pour le moins, d’aussi bons patriotes que les porteurs de valises du FLN, et leurs supporters (voir Manifeste des 121).

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 26 juin 2014 17:14

    La France doit avoir le courage de voir la vérité, c’est tout. Croire qu’elle pourra utiliser indéfiniment les « pays européens embrigadés » dans le projet utopique d’une « Union Communiste Européenne » est une erreur politique que le peuple français payera un jour ou l’autre !
     
    La France peut dominer encore un certain temps ses « ex-colonies » parce qu’elle impose toujours aux peuples africains des responsables soumis aux « intérêts de la France », mais elle n’aura rien même pas sa place dans l’enfer de la mondialisation bâtarde de l’argent !

    Les « pays émergents » étoufferont bientôt « L’Espace Communiste Européen » qui ne trouvera jamais une « colle » assez forte pour amalgamer les peuples aussi différents...

    Déjà le flottement est très critique. Qui sont les pôles insolites : Bruxelles ou les États nationaux ? Quand on connait la définition du « pouvoir politique », on se demande vraiment ce qui empêche les pays européens de retrouver la raison !


  • zygzornifle zygzornifle 26 juin 2014 18:53

    500 000 élus coûtent par an 130 milliards d’€ ......


  • baron 26 juin 2014 21:39

    Que je sache la gauche n’est pas au pouvoir et il n’est pas certain du tout qu’elle l’ai été une seule fois depuis le CNR.


    Déjà ça commence mal..

  • Fergus Fergus 26 juin 2014 23:06

    Bonsoir, Jean.

    D’accord avec le constat, catastrophique pour les partis de gouvernement, et d’accord également avec les propositions qui concluent l’article.

    Si de telles modifications constitutionnelles, urgentes et nécessaires, ne sont pas mises en œuvre, elles s’imposeront au pouvoir politique pour sortir du chaos qui pourrait naître de la montée du FN en 2017. 


  • jef88 jef88 27 juin 2014 12:14

    . L’arrivée au pouvoir d’une « gauche » peu préparée et hésitante dans ses décisions,

    BIGRE ! ! Elle entre et sort du pouvoir depuis 1981 et elle n’est pas encore prête ?
    Une raison supplémentaire de la virer .....


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