Commentaire de L’enfoiré
sur Seul un dieu peut nous sauver !


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L'enfoiré L’enfoiré 10 octobre 2015 16:17

extrait de Wiki :

Un drôle d’humanisme
Heidegger, inaugure dans ses œuvres de maturité un humanisme de l’« habiter », dans une espèce de retour à l’« éthos », ἦθος grec, contre un humanisme traditionnel de l’« essence », où la question de « l’homme va briller par son absence »
Cet humanisme que Heidegger, lui-même, qualifie d’« une étrange sorte d’humanisme, ein Humanismus selsamer Art » expression rapportée par Jean-François Marquet. 
Ce dernier précise, en redéfinissant le terme « Wesen » à partir de son étymologie tirée du vieil allemand, « l’humanisme de Heidegger se définit ainsi non comme un humanisme de l’homme pensé comme sujet, mais comme un humanisme du « Wesen », de l’« habiter » de l’homme, de son éthos .. »
En parallèle, Heidegger souligne dans la Lettre sur l’humanisme, combien est importante, ce qu’il appelle « la maison du langage », cet « habiter » par la parole en tant que « vérité de l’être ». Par le langage « l’homme habite en poète » dit aussi Hölderlin, dans une expression que Heidegger reprend à son compte. 
Encore faut-il que le langage demeure dans la vérité de son essence et ne se dégrade pas, au point de devenir un simple outil de communication, auquel cas comme le dit Jean-François Marquet, le destin de l’homme d’aujourd’hui resterait « wahr-los, sans garde comme sans vérité, sans nom, comme sans patrie, dans la mesure même où la parole a cessé d’être pour nous la maison pour devenir un outil ».
Dans cette même Lettre sur l’humanisme, Heidegger recourt à la métaphore du berger, l’homme perd ce qui lui restait de caractère auto-centré pour devenir, dans son Dasein, le lieu, l’éclaircie, où peut se déployer l’événement de l’être il se fait « gardien de la vérité de l’être ».
L’errance de l’homme
Ailleurs, dans Introduction à la métaphysique, publié en France en 1958, Heidegger soutient, que l’homme est par essence Unheimlich, sans abri et sans foyer, livré sans défense aux turbulences de l’être, thèse que Heidegger aurait retiré de la lecture des tragédies de Sophocle, notamment, selon Françoise Dastur, d’Œdipe roi, interprétation qui est reprise avec force dans la Lettre sur l’humanisme. Alain Boutot précise que selon Heidegger « l’errance n’est pas imputable à la faiblesse ou à l’inattention de l’homme ...la dissimulation appartient à l’essence originaire de la vérité. ».

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