On en a donc terminé avec l’usage des cartes perforées chez les nazis ou dans les usines Ford mais pas encore avec leur usage dans les recensements. Les matériels investis par les Etats valant très cher, on cherchera toujours à les amortir en les utilisant le plus longtemps possible, à savoir au moins... trois ou quatre fois, chez les américains où le recensement est décennal, à l’inverse du nôtre où il est quinquennal. En 1960, donc, nouveau recensement... et abandon subit de la carte perforée, ou plutôt son adaptation sous forme de feuilles de saisies lues désormais par une caméra. Un procédé lourd, qui fabrique en même temps son archivage (sous forme de microfilm) et qui sera utilisé pendant.... trente années. En 1990, on pense donc, on pense qu’on ne va plus entendre parler des cartes perforées... elles vont se rappeler au bon souvenir des américains lors de l’élection de 2000, où elle vont réapparaître sous forme de scandale. Abandonnées pour les recensements, elles étaient devenues bulletin de vote dans leur seconde vie... démarrée en 1963 !
En 1950, nouveau recensement décennal aux USA. On prend les mêmes et on recommence, nous apprend Mécanique Populaire, avec une photo d’un trieuse de cartes signée IBM, qui "fait le travail de 500 personnes durant toute leur vie", et un bel exemplaire de la carte perforée Hollerith qui semble être la même que celle de 1940. Malgré l’usage de cet imposant matériel, on prévoit toujours de livrer les résultats "le 31 décembre 1952", soit deux années de dépouillement. Le résultat de 1940 tenait sur 80 volumes occupant 1,50 m de large sur une étagère, précise-t-on. L’article conclut par un "tous les dix ans c ’est un casse-tête de plus", qui prouve les limites de l’utilisation des cartes perforées, qui sont arrivées au maximum de leurs possibilités semble-t-il : pour le prochain recensement, il faudra songer à autre chose, peut-être, ce qui serait une révolution véritable : cela fera 70 ans qu’Hollerith à la main-mise sur le fameux "census"...
Mais en pleine guerre froide, les cartes perforées continuent à servir l’état américain en dehors d’effectuer des recensements. Dans un numéro d’avril 1954 de Mécanique Populaire, on apprend par exemple qu’elles servent aussi... à traduire le russe (voir image en bas de ce dossier). Enfin des rudiments, un vocabulaire de 250 mots, une expérience menée par une machine de l’Université de Georgetown "
ou elle sert de calculs de trajectoire, des prévisions météorologiques et de la physique nucléaire" apprend-on. IBM fournit alors au
ssi le NORC, par exemple, le Naval Ordnance Research Calculator de la NAVY. On sait aussi qu’avec le système SAGE, architecturé sur des ordinateurs IBM à tubes, la carte n’en a plus pour longtemps.... en fait, elle durera davantage que prévu. Les américains s’en satisferont jusqu’au seuil de l’an 2000 !
Et effectivement dix ans plus tard, révolution dans le recensement aux Etats-Unis : elles ont disparu. Mon magazine préféré, dans son numéro de juin 1960, nous présente en effet un nouveau procédé pour calculer le nombre d’habitants aux USA, lors du recensement décennal prévu. C’est une véritable révolution, car cette année-là, les cartes perforées sont abandonnées après près de 70 ans d’usage. Pour un procédé pas si éloigné que ça en fait :
le FOSDIC, pour
"Film Optical Sensing Device for Input to Computers". Un procédé mis au point à partir de 1954, et architecturé autour du monstre de calcul de l’époque : l
’UNIVAC. Héritier direct de l’ENIAC, Inventé en 1946 par J. Prespert Eckert and John Mauchly pour le Pentagone au départ, pour améliorer les calculs de trajectoire en balistique. Dans MP, des illustrations montrent très bien le nouveau procédé : les recenseurs vont directement apposer des points noirs sur leur fiche de recensement, qui seront lus par une caméra pour en faire des microfilms. Ces microfilms seront scannés par des lecteurs optiques qui transformeront les points en données binaires, grâce à l
’UNIVAC, de Remington-Rand (et non d’IBM !). Le procédé, relativement lent mais plus efficace que le p
oinçonnage manuel des fiches des recenseurs, tiendra 30 ans, jusque 1990, date de son dernier fonctionnement, pour le
21 ème recensement. (on ignore si l’Univac marchait encore en 1990 !). Selon un
questionnaire enrichi. et toujours
numéroté... Pour aboutir à des tableaux, sur l’
immigration notamment. Ou les
noirs. Ou les
hispaniques... Les camemberts demeurent en effet souvent
raciaux ou ethniques. Les données seront récupérés sur disques durs et on en fera quand même des CD-
Roms. L’Amérique est alors passée à 248 709 873 habitants, entre temps. Un Etat comme le Colorado a autant d’habitants aujourd’hui que tous les Etats-Unis en 1890 ! L’engin qui sert à calculer le recensement, qui n’est autre que le tout premier ordinateur commercial, a été livré pour la première fois en 1951 au bureau du recensement US. C’est
un monstre qui occupe une pièce complète, et chauffe énormément avec ces
5 200 tubes à vide qu’il faut refroidir intensivement. Son câblage est un
vrai cauchemar. Il pèse
13 tonnes, et consomme 125 000 watts une tour réfrigérée bâtie à l’extérieur du bâtiment lui est nécessaire pour son fonctionnement. Question performances informatiques pures, il tourne à 2,25 hz et stocke ses résultats dans de
s mémoires à mercure ou à ligne de délai... monstrueuses elles aussi, pour une capacité jugée de nos jours ridicule. C’est dans un Univac un jour qu’un papillon va venir se griller les ailes et provoquer un court-circuit, faisant dire à la progammeuse en COBOL Grace Hopper qu’il y avait un "
bug" dans la machine. On est en plein historique des ordinateurs, là. Il sera r
elooké dans les années 60, en passant aux
transistors (ici un modèle de
l’armée). Mais restera
imposant.
Le procédé FOSDIC tiendra trente ans, donc, et ne sera remplacé que par les ordinateurs à circuits intégrés pour le dernier recensement avant l’an 2000. Les américains, de façon surprenante, ne verseront pas si vite que ça au tout ordinateur... et auront surtout à résoudre au seuil de l’an 2000 de sacrés problèmes de compatibilité : c’est pourquoi ont trouve encore chez eux des choses qui nous sont relativement inconnues ici, ces
fameux scanners automatiques de cartes, qui s’efforcent depuis plus de 15 ans maintenant à résorber les derniers stocks énormes de cartes perforées et de les traduire en données purement numériques. La transition a été longue : dans toutes les publicités des années 60-70, une fois les ordinateurs à circuits intégrés arrivés, on conservera un l
ecteur et un "perforatrice" de cartes perforées. Pour les recensements futurs, on passera
au GPS pour le contrôle et la
saisie des adresses... e
n 2010. Promis, p
araît-il. Ils sont
prévenus, les recenseurs ont déjà leu
r carte de prête.
Ce n’est pas le seul changement du recensement de 2 000, comme en avertit le
livret explicatif des résultats :
"Because of changes in the questioning of race concerning two or more races, the Census 2000 data on race are not directly comparable with data from the 1990 Census or earlier censuses. Caution must be used when interpreting changes in the racial composition of the U.S. population over time". Etrangement, donc, un critère racial "plus large" a été ajouté au recensement précédent. Pourquoi donc ? Certainement la montée en puissance de ce qu’on appelle les "minorités" ces vingt dernières années, et le bouleversement apporté par la première place accordée aux "latinos" devant les ... noirs. Ce qui semble nécessiter aux auteurs du recensement une longue mise au point explicative :
"The concept of race as used by the Census Bureau reflects self-identification by people according to the race or races with which they most closely identify. The categories are sociopolitical constructs and should not be interpreted as being scientific oranthropological in nature. Furthermore, the race categories include both racial and national-origin groups". On mélange semble-t-il sociopolitique et anthropologie en effet, selon une définition datant de 1997 où cinq origines ethniques sont répertoriées, de façon assez arbitraire pour des groupes tels que les indiens d’Amérique et les eskimos alaskans, mis dans le même sac : blanc, noir ou noir africain, indien américain et natif d’Alaska, asiatique, natif d’Hawaï ou d’une autre île du Pacifiqu
e. "The racial classificationsused by the Census Bureau adhere to the October 30, 1997, Federal Register Notice entitled, “Revisions to the Standards for theClassification of Federal Data on Race and Ethnicity” issued by the "Office of Management and Budget (OMB)". These standards govern the categories used to collect and present federal data on race and ethnicity. The OMB requires five minimum categories(White, Black or African American, American Indian and Alaska Native, Asian, and Native Hawaiian and Other Pacific Islander) for race". C’est là tout le danger des classifications abusives : des gens qui ont peu de choses à voir entre eux vont se retrouver dans la même catégorie, pour sûr.
Une sixième origine peut être en prime créée par l’ordinateur, précisent les organisateurs, à partir du croisement de données familiales, si l’on n’a pas coché l’une des cinq cases présentes dans le questionnaire : "If an individual could not provide a race response, the race or races of the householder or other household members were assigned bythe computer using specific rules of precedence of household relationship. For example, if race was missing for a natural-born childin the household, then either the race or races of the householder, another natural-born child, or the spouse of the householderwere assigned. If race was not reported for anyone in the household, the race or races of a householder in a previously processed household were assigned"...
Pourquoi avoir autant tenu autant à la présence de cette loterie raciale d’ordinateur ? Nul ne le sait. Surtout qu’on doit y ajouter encore le critère des "minorités" cher aux américains, faussant les classifications d’ordre ethnique pour les remplacer par la seule géographie : ainsi, les arabes se retrouvent... blancs, au même titre que les... polonais
: "White. A person having origins in any of the original peoples of Europe, the Middle East, or North Africa. It includes people who indicate their race as “White” or report entries such as Irish, German, Italian, Lebanese, Near Easterner, Arab, or Polish.." Et alors que la définition même de "minorité" prête à désirer dans le listing : "
Minority population in this report is defined as all population that do not classify themselves as white and not of Hispanic origin"... ce qui semble inclure... les noirs, en effet devenus minoritaires devant les hispaniques !!! Bref, vu de l’extérieur, le recensement américain de 2000 nous semble bien étrange, et apporte davantage de questions que de réponses auxquelles il était censé répondre. Catégoriser à ces limites. A signaler qu’il est interdit comme en France de demander sa religion aux USA, contrairement à ce que laissent pense
r des cartes établies par des enquêtes privées au sein des communautés religieuses.
Chez les Alaskans, chers à Sarah Palin, la complexité reste de mise dans de schéma, avec de nouvelles entrées en plus des trois existantes en 1990 : "
Alaska Native. Includes written responses of Eskimos, Aleuts, and Alaska Indians as well as entries such as Arctic Slope, Inupiat, Yupik, Alutiiq, Egegik, and Pribilovian. The Alaska tribes are the Alaskan Athabascan, Tlingit, and Haida. The information for Census 2000 is derived from the American Indian Detailed Tribal Classification List for the 1990 census and was expanded to list the individual Alaska Native Villages when provided as a written response for race." Toujours le souci de classer... ethniquement. Bref, l’Amérique a du mal, visiblement à oublier son passé eugéniste, qui semble bien encore hanter ses recensements avec ses catégorisations ethniques obligatoires, dont une qui peut être choisie par l’ordinateur de recensement ! On le voit, le sujet, chez les américains, continue son bonhomme de chemin, sous prétexte cette fois du respect des minorités. Le débat sur les deux
recensements raciaux fondamentaux de 1933 et de 1939 en Allemagne est prêt à refaire surface.... à la moindre occasion, semble-t-il.
Mais les cartes perforées, abandonnées pour le recensement, serviront encore longtemps aux Etats-Unis. En 1971,
des universités s’en
équipaient toujours, pour au moins vint années d’usage. On les croyait en train de mourir, avec les ordinateurs à circuits intégrés, mais on leur a trouvé après une autre fonction : servir de base à un système de vote mécanisé, le Votomatic, dont le fabriquant était bien entendu... IBM, qui recycle ainsi ce qui a fait sa fortune. L’engin a été mis au
point en 1963. Ce qui va faire son succès et sa simplicité : il ne pèse que 3 kilos et sera vendu 185 dollars seulement. C’est une simple adaptation du principe de la carte perforée Hollerith, dans lequel le votant perce lui-même les cases, via un simple poinçon, une technique promue par Joseph Harris,qui avait repris l’idée à William Rouverol, un professeur de mécanique à l’University de Californie à Berkeley. Le système, durant tout son existence, avait montré des tares évidentes :
les trous poinçonnés n’étaient pas nets, des bouts de carton ne se détachaient pas bien, laissant la lecture optique (via des trieuses IBM) incapable de déterminer si la case avait été cochée ou pas. Le confetti de carton, ("the chad") mal détaché, faussait tous les calculs. Les cartons étant lus par des lecteurs type Hollerith ! En réalité, le Votomatic avait été p
récédé d’un autre système en 1961, une sorte de valise à voter un peu trop encombrante :
"The Coyle Voting Machine, the first voting system based on punch cards, was used in Butler and Greene Counties, Ohio, in 1961. In 1964, the Votomatic was used in California, Georgia and Oregon. IBM purchased the patent rights from Joseph P. Harris, a professor at the University of California-Berkeley ; they called the machine the IBM Votomatic. By 1982, about half of the American electorate used a punch-card system to vote." La moitié des américains votait donc en 1982 avec un matériel défectueux.... au prétexte qu’il servait à alimenter les trieuses de cartes désaffectées... et ce jusque
2000 encore.
En 1998, le Bureau national de Standardisation avait préconisé au plus vite son abandon, tant le procédé n’était pas fiable :
"the punch-card ballots used in counties like Broward and Palm Beach counties are so prone to inaccurate counting that a National Bureau of Standards report recommended their elimination more than a decade ago. The bureau stated in 1988 : "It is generally not possible to exactly duplicate a count obtained on pre-scored punch cards." (AP). Il était impossible, à partir d’une carte, d’en faire un double, preuve que l’on ne pouvait se fier au vote réalisé ! Le décompte final pouvait donc varier ! Or, le doublage des cartes était l’essence même de la carte perforée. Ne serait-ce que pour l’archivage des données (à moins de tout scanner ). Des machines IBM ne faisaient que ça depuis un siècle, en l’an 2000. Parmi les élections serrées, celle de
Nixon, en 1964, et de
Carter, en 1976, sont à noter : elles ont eu lieu avec la marge d’écart des machines Votomatic, plus élevé que l’écart final constaté. Celle de
Reagan c’est une autre histoire.
Harris décédé, c’est Rouverol, surnommé
"the chad’s dad", que l’on fait venir pour expliquer le
fiasco de Floride de 2000. Selon lui, c’est la "timidité" des utilisateurs qui expliquait les déboires de son système. En n’appuyant pas assez fort en effet, on ne détachait pas la case complète, d’où le doute chez un lecteur optique relisant la carte perforée ! Ou encore des problèmes dus à la qualité du carton... ce qui avait été durant toute la carrière de la carte perforée, son véritable talon d’Achille. Ou encore la façon dont le vote avait été présentée sur les cartes de Floride... bref, un
fiasco total, ayant abouti à une...
manipulation finale des votes, aujourd’hui on le sait. Mais pas en raison des cartes elles-même, qui n’avaient que rajouté à la confusion de Floride. Quatre années après
peu de choses avaient changé. Le hic, c’est que c’est avec ça que les américains ont voté pendant près de 50 ans maintenant... laissant planer le doute sur les élections à quelques milliers de voix de différence... 1 784 votes pour La Floride en 2000, qui deviendront 537 après recomptage. Si l’on avait accepté les cartons douteux, c’est Gore qui l’aurait emporté en Floride et fait basculer le nombre de représentants en sa faveur : c’était en effet dans les comtés qui lui étaient dévolus qu’il y avait le plus d
e machines à cartes. "
The problem for Gore is that many more votes in his favor, such as the Palm Beach butterfly votes, were declared invalid than similar votes for Bush". Dans les comtés douteux, la Cour Suprême avait en effet tranché en déclarant nuls les bulletins des deux candidats, mais c’étaient ceux ou Gore dépassait largement Bush ! Entre 2000 et 2004 y a eu aussi d’autres procédés t
ous aussi peu fiables... tous rappelant...les cartes
Hollerith d’antan...
L’Etat de Floride cette année-là avait fait basculer l’élection. On s’était aperçu bien après qu’il n’y avait pas eu que des problèmes de cartes perforées : un informaticien avait déjà été repéré qui semblait déjà avoir agi en coulisses pour rectifier certains reports de voix sur des serveurs. La méthode avait été plus largement utilisée en Ohio
quatre années plus tard, par le même individu, Michael Connell. Retrouvé mort le 19 décembre 2008 après l’accident de son avion personnel, survenu dans de
bien étranges conditions. Bush n’a
vait jamais élu, à vrai dire. L’histoire y reviendra dans quelques années, pour sûr.
Des élections manipulées de 2000 et 2004 une question surgit : les ordinateurs ou les procédés mécanographiques représentent-ils une menace pour la démocratie ? Un superbe texte, disponible ici le dit clairement, en faisant le parallèle entre les USA et l’Allemagne en 1933
: "The ability of the electro-mechanical computer to efficiently tabulate and analyze census data and other information about tens of millions of people was the crucial means enabling the German and U.S. governments to dramatically increase privacy invasions and physical intrusions into the lives of their respective populations beginning in the 1930s. The Nazi’s use of computer-analyzed census data to enforce military conscription and round up Jews and other undesirables was reflected by Roosevelt’s similar use of 1940 census data to organize the military draft and the round-up of Japanese-Americans for confinement in concentration camps after Pearl Harbor. 20 Computers also aided the war effort of both the Allies and Axis powers by breaking military codes and calculating artillery trajectories. " Dans ce sens, le film resté" inconnu, "Colossus : The Forbin Project" de 1970, ou l’épiso
de O.B.I.T de "The
Outer Limits" en 1963 étaient
pourtant assez révélateur sont assez prophétiques... C’est Proudhon qui avait prévenu, pourtant dès 1851 :
"Un recensement est une atteinte à la liberté, car il contribue à ce qu’une personne soit .... notée, enregistrée, énumérée, comptée, estampillée, mesurée, classée, vérifiée, brevetée, licenciée, autorisée, ... dans chacune de ses opérations, dans chacune de ses transactions, dans chacun de ses mouvements." Comme le précise l’auteur du texte, tout cela à partir des cartes perforées d’Hollerith qui ont accentué le mouvement :
"Man is now left to ponder how to deal with the consequences of what Herman Hollerith loosened upon the world : a grave menace to human liberty".
Les élections américaines de 2004 passées, le
vote électronique détourné, les dernières cartes perforées utilisées, on se disait qu’on n’en entendrait plus parler. Pas vraiment : cette fois, les nouvelles du passé remontaient via la Croix Rouge... étrange provenance, qui nous replongeait à nouveau.. dans l’atmosphère des camps de concentration. Pour une dernière polémique... à base de cartes perforées encore. Celles de la CIA.