mardi 28 juillet 2015 - par Pierre Sarramagnan-Souchier

••• Manifestation des éleveurs français •••

Pourquoi je ne soutiens pas les revendications des éleveurs bretons et français…

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Personnellement, je ne soutiens pas les revendications des éleveurs bretons, car :

0 - Manifester en prenant en otage une fois de plus la population pour faire valoir ses revendications auprès de l’état prédateur et de ses alliés, ce n’est pas vraiment manifester de la solidarité avec leurs consommateurs qui finissent par se lasser de toutes ces éternelles grèves à répétition dont ce pays c'est fait le champion international hors catégorie et hors compétition !
1 - Quand l’on constate comme écologistes les dégâts des pollutions des nappes phréatiques entièrement contaminées par les déjections des élevages porcs, on ne peut quand même pas approuver cette politique d’élevages intensifs d’animaux… Ceci étant aussi valable pour les super élevages de vaches pour la production du lait dans d’autres régions et d’autres pays européens !
2 - Quand l’on constate que pour élever un animal qui servira de viande de porc, il faut utiliser pour un kilo de viande, 4800 litres d’eau, et 15 500 litres d’eau pour une viande de bœuf, on se dit que c’est quand même en ces temps de pénurie d’eau potable, particulièrement irresponsable de continuer sur ce chemin là, alors que dans d’autres régions du monde, des populations humaines entières disparaissent par manque d’eau ! Et qu’à tout prendre, il est plus économe de produire des fruits et légumes que de gaspiller de l’eau pour des productions de consommation de viande. En comparaison, signalons qu’il ne faut que 700 litres d’eau pour une production de fruits comme les pommes et 900 litres pour la pomme de terre pour un kilo de ce produit. 
3 - Les éleveurs se plaignent de la disparité entre leur marge de bénéfices par rapport aux acheteurs et intermédiaires, sans compter bien évidemment la taxe de l’état qui se sucre au passage. Dans un système économique de prédation et de concurrence dans une société d’économie libérale, ce n’est pas nouveau de constater que ceux qui sont en amont de toutes productions sont les premiers exploités par la suite de la chaine qui abouti jusqu’au consommateur final. Le libéralisme économique ne fonctionnant que par l’acceptation tacite d’une esclavage moderne qui ne dira pas son nom mais qui est bien une réalité quotidienne et sur lequel il est basé. 
4 - Si l’on prend en compte le fait qu’en surface de terre utilisées pour la productions de céréales utile pour la production d’élevage animale, on constate que 78 % des terres agricoles cultivables sont affectées à la production de céréales à destination animale et à son alimentation, on peut se poser des questions ! Comme répartition équitable il faudra trouver moins disproportionné si l’on considère que la terre est ronde et que nous en avons déjà fait le tour, et que la population humaine ne pourra pas continuer à se nourrir sur ce mode de fonctionnement car les terrains ne sont pas extensibles… Sauf à coloniser les autres planètes ou piller les sous-sols marins pour faire des élevages sous la mer…
5 - De 7,5 milliards d’humains passant rapidement à 10 ou 11 milliards, je vous laisse imaginer l’impasse que cela induit de continuer à poursuivre sur cette voie de la production céréalière à usage animale pour une population de consommateurs de viande…

Suggestions pour une autre consommation :

Vu qu’à chaque conflit, l’état dont le rôle est de gérer les difficultés diverses, est incapable de réfléchir au delà d’un quinquennat, il serait peut-être utile qu’ils prennent en considération les remarques de chercheurs sur les prospectives pour les trente prochaines années et décennies à venir… C’est d’ailleurs en cela que l’on voit la différence entre un homme politique et un chef d’état. Un vrai chef d’état ayant en perspective le bien être des prochaines générations à la différence edu politique qui ne voit que la préservation de son bien propre…

Aussi, je me permets de relayer deux trois idées tout à fait décapantes, mais qui pourraient faciliter les résolutions de ces impasses, en évitant le pourrissement et les explosions habituelles dont les politiques sont les abonnés et détenteurs dans ce pays…

1 - À l’évidence il convient de réduire la consommation de viande animale pour les raisons mentionnées ci-avant.
2 - À l’évidence, il conviendrait de préparer les populations à un changement d’alimentation vers le chemin du végétarisme, afin de : 
a - préserver les sols de cette terre bien usée et abimée par toute les pollutions qu’impliquait cette surconsommation de viande. 
b : préserver la santé des consommateurs dont nous avons constaté que la surconsommation de viande ne facilite pas une santé optimale.
3 - Au lieu d’accorder de nouvelles et continuelles subventions aux éleveurs qui de toutes façons verront continuellement leurs revenus grignotés par ce système économique prédateur, il serait peut-être judicieux de mettre en place rapidement, pour ne pas dire immédiatement pour la population française (et en Europe), le revenu de base inconditionnel pour tous ou la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie qui permettrait à ces éleveurs de se reconvertir sur un autre mode d’existence où ils ne seraient plus obligés de produire pour produire et produire pour surproduire pour satisfaire un système économique qui entraine leur faillite et dégrade l’écologie…
Nous aurions alors des éleveurs ou d’agriculteurs qui seraient à taille humaine avec un mode d’existence suffisant pour vivre dignement.

Changeons donc de paradigme ! 

Lien vers un site français du Revenu de base Inconditionnel (RBI) : http://revenudebase.info
Lien vers un site français de la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) : http://www.projet-decroissance.net

Une page à voir concernant un autre mode de consommation plus végétarienne : http://pierre.souchier.free.fr/revoltons_nous/page.revoltons-nous.17.html
 

Bien à vous, votre végétarien de service ( à 99,99 % ) !
Pierre Sarramagnan-Souchier, le 21 juillet 2015.

 


46 réactions


  • César Castique César Castique 28 juillet 2015 08:50

    «  À l’évidence, il conviendrait de préparer les populations à un changement d’alimentation vers le chemin du végétarisme... »


    Le cardinal Giacomo Biffi, qui était un truculent personnage, récemment décédé (11.07) - ce sont effectivement les meilleurs qui s’en vont -, a dit un jour :

    - L’Antéchrist sera pacifiste, végétarien et écologiste.

    Je crois que vous pouvez postuler.

    • César Castique César Castique 28 juillet 2015 20:39

      @Laissebéton

      « Et gay ? »


      Ça passerait pas dans la tiers monde... Ils en sont encore à la famille un homme-une femme-des enfants et ils y resteront longtemps, même si Obama, faux Antéchrist - et ce n’est pas le dernier -, se reconvertit dans l’évangélisation invertie.

  • Diogène diogène 28 juillet 2015 08:54

    Les éleveurs ne font que subir l’effet pervers des subventions agricoles dont ils ont bénéficié.

    Il existe toutes sortes de subventions agricoles qui permettent aux politiques publiques de régir l’évolution de l’agriculture et de l’élevage. Les prix des produits agricoles sont très bas, souvent en dessous des coûts de production pour la viande. Pour maintenir la fameuse « vocation exportatrice » de l’agriculture européenne - et surtout française -, l’Europe paie, via nos impôts, la différence entre le prix directeur européen et le cours mondial des produits agricoles. Cela a permis jusqu’ici de maintenir la marge des négociants et des producteurs quel que soit le cours mondial. Avec des rendements très élevés par rapport au reste du monde et l’utilisation de ce système, nous pouvons inonder à bas prix les pays du Sud (les Etats-Unis font la même chose).

    Voilà comment, grâce au progrès technique et au marché totalement perverti par les aides, les éleveurs ont pu jusque-là produire et exporter de la m… en boites de conserves ou en surgelés. Mais le château de cartes est fragile : une pichenette, un coup fourré, et tout s’écroule : adieu veaux, vaches, cochons.


  • Béo Ulaygues Béo Ulaygues 28 juillet 2015 11:37

    « il conviendrait de préparer les populations à un changement d’alimentation »

    Après la domination bancaire est donc venu le temps du despotisme éclairé végétarien ...  smiley

    Ouf, quel soulagement que ce changement de paradigme ...  smiley


  • foufouille foufouille 28 juillet 2015 11:41

    ça manquait un article de végétaryen, menfin de propagande végétarienne.
     smiley


  • marmor 28 juillet 2015 11:52

    900 litres d’eau pour un kilo de patates !!!! Moi je ne les arrose jamais ! Il faut m’expliquer.
    Et vous, Mr l’auteur, avez vous calculé la somme d’eau qu’il a fallu consacrer pour vous faire arriver à votre âge ?


  • Philippe Stephan Christian Deschamps 28 juillet 2015 11:55

    pour voir la fin des merguez du le méchoui il faudra attendre un bon moment , smiley
    pour le revenu universel je vous suis a 100%


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 12:19

      @Christian Deschamps
      Merci pour votre adhésion au Revenu Universel !

      Pour les merguez, je me permets de signaler que l’idée d’un changement de consommation est une prospective pour le futur et non une option à imposer aux populations ! C’est aux populations de se responsabiliser sur leur devenir alimentaire… Tout comme leur nécessaire responsabilité concernant leur « surpopulation » à venir sur cette planète… Je ne fais que relayer des idées qui peuvent servir à la nécessaire réflexion pour l’avenir…
      Courtoisement.

    • Philippe Stephan Christian Deschamps 28 juillet 2015 14:08

      @Pierre Sarramagnan-Souchier
      merci de votre réponse qui est plus rassurante que l« article ou moi et d »autres lecteur ont
      cru comprendre que se changement serai d’ordre autoritaire.
      je cite « il conviendrait de préparer les populations à un changement d’alimentation »
      trés cordialement


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 14:18

      @Christian Deschamps

      En effet « il conviendrait de préparer les populations à un changement d’alimentation »ne signifiait pas imposer par la force un changement de consommation !

      On ne change pas par la force un mode de vie stupide ! On informe, on éduque et ensuite c’est à chacun de prendre ses responsabilités ou de continuer à plonger dans l’abîme prévisible !

      Et j’aurai le même genre de réflexion pour l’arme nucléaire dans ce pays et pour le autres qui en sont les possesseurs… 

      On ne fait pas avancer les peuples en les courbant sous la crainte et l’autorité des dictatures démocratiques nucléaires. C’est un non sens par définition. Mais il faut du temps pour que la stupidité se mute en intelligence lumineuse… Soyons donc tolérant avec les attardés… Car ils peuvent changer un jour d’illumination et nous devancer par la suite en matière de génie ! (je plaisante dirait Albert Einstein !)



    • Philippe Stephan Christian Deschamps 28 juillet 2015 14:21

      @Pierre Sarramagnan-Souchier

      En Finlande, travailler pourrait devenir un choix

      Dans sa déclaration de politique générale, le premier ministre finlandais a expliqué vouloir expérimenter un revenu universel. Une allocation de base versée à tous les citoyens qui devrait atteindre 1000 euros.
      Jusqu’ici, l’idée ressemblait surtout à une lubie utopiste réservée aux stricts milieux intellectuels. Si l’on ne connaît pas encore les détails exacts du projet de loi présenté par le premier ministre finlandais, Juha Spilä, on en connaît les contours. Le gouvernement de centre droit entend tester dans les prochains mois l’idée d’une allocation de base pour tous les citoyens du pays, sans distinction d’âge, de situation sociale ou de santé.


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 14:32

      @Christian Deschamps
      Oui absolument… Ce n’est d’ailleurs pas le seul pays d’Europe à essayer cette démarche…


      La ville d’Utrecht pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg d’une vague massive d’expérimentations locales aux Pays-Bas !
      PAYS-BAS : 30 villes envisagent d’expérimenter le revenu de base

      Expérimenter un RSA inconditionnel : le Conseil Régional d’Aquitaine vote une motion à l’unanimité
      etc.

    • Philippe Stephan Christian Deschamps 28 juillet 2015 14:53

      @Pierre Sarramagnan-Souchier
      Si vous avez du temps

      le 4é Forum international de l’évolution de la conscience
      le 10 octobre 2015 @ 8 h 45 min - 18 h 30 min
      Université Paris-Descartes
      45 Rue des Saints-Pères
      75006 Paris
      France
      THEME 2015 : LES UTOPIES REALISEES
      .
      Pour en savoir plus
      http://www.evolutionconscience.com/
      .

      intervenants

      Nicolas Hulot

      Terry Patten

      Coach et enseignant en leadership évolutif et spiritualité intégrale.
      Anne Ghesquière
      Fondatrice du magazine FemininBio, auteure et directrice de collection chez Eyrolles.
      Uma Prajapati
      Styliste et directrice de l’entreprise de mode éthique Upasana à Auroville.
      Marc de la Ménardière
      Co-auteur du film « En quête de sens », il organise des événements sur l’innovation ...
      Peter et Cynthia Bampton
      Responsables du projet et de la communauté « Awakened Life Project ».
      Jean-Yves Lung
      Professeur à « Last School » (Auroville) où il enseigne le français, l’histoire et le sanscrit.
      Aviram Rozin
      Co-fondateur du projet de réhabilitation de la forêt tropicale d’Auroville : Sadhana Forest.
      .
      vous qui aimez la prospective je vois pas mieux en ce moment
       et un peu de pub pour intégralvision http://www.integralvision.fr/#.. smiley





    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 15:14

      @Christian Deschamps
      Merci !



    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 15:15

      @Christian Deschamps
      Merci !



    • mmbbb 28 juillet 2015 19:12

      @Pierre Sarramagnan-Souchier La population francaise ne represent plus qu un pourcent de la population mondiale Nous sommes pas responsables des maux de cette planete Par ailleurs l’eglise catholique a desormais son centre de gravite qui bascule vers le Sud les pays comme les philippinne le bresil en particuliers sont des pays a fort croissance demographique, ils sont attaches a cette religion Le pape est content quand les pauvres se reproduisent cela a toujours ete le credo de cette institution religieuse Par ailleurs l afrique va voir sa population doublee Honnetement je me sens pas responsable de ces evelements a venir Je mange de la viande mais j’essaye d’acheter des produits labellises Quant aux ecolos je me mefie d’eux , ils sont en general opportunistes et ont des niveaux de vie eleve. J’exècre N Hulot l’archetype de l’ecolo hedoniste.


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 19:23

      @mmbbb
      Mais vous faites comme vous voulez… Où est le problème ! Vous n’avez pas à vous justifier !

      Il ne m’appartient de juger ce que vous faites ou non… Et je dirais même je m’en fiche pas mal !
      Je ne fais que transmettre une suggestion de prospective pour le futur… 
      À chacun de faire ce qui lui semble le plus sensé pour lui en accord avec la communauté humaine… ou disons avec le moins de désaccord possible avec la communauté humaine…
      Tout en vivant heureux le temps de son incarnation… avant de remonter au Cosmos le moment venu…


    • mmbbb 28 juillet 2015 19:55

      @Pierre Sarramagnan-Souchier On nous bassine avec les problemes du futur et les ecolos ont une facheuse tendance a la culpabilisation J’en ai rien a braire des lecons de morale ecolo c’est tout parce que les prends comme telles Je deteste les ecolo politicards qui sont une pietre image de la defense ecologique En France il y a d’autres probleme que l’ecologie , le regime vegetarien et de la decroissance Beaucoup de Francais n’arrivent pas vivre decemment alors l’ecologie est un probleme secondaire


  • marmor 28 juillet 2015 12:35

    Merci Mr Souchier, maintenant que j’ai lu le lien, je ne suis vraiment pas convaincu de leur mode de calcul.
    Quand on pense à ces couillons de japonais qui massent leurs boeufs de Kobé avec de la bière !
    15000 litres par kilo x 700 kilos = 10 millions cinq cent mil litres !! On comprend pourquoi le kilo est si cher !!
    Et ce vieux paysan ariègeois qui me disait, il y a plus de 50 ans : « Petit, il ne faut jamais arroser les patates, sinon tu mangeras que les feuilles » !!
    Ah c’est distrayant agoravox !


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 14:00

      @marmor

      Merci de vos remarques.

      Effectivement dans une région comme l’Ariège qui est assez arrosée, il n’est peut-être pas utile de noyer la pomme de terre ! 

      Cependant, si je peux de permettre une suggestion en matière d’arrosage, je vous indiquerais ceci :

      Arrosage des pommes de terre, une attention particulière : 

      Les pommes de terre craignent surtout la sécheresse et le manque d’eau de manière prolongée.

      Un arrosage le soir est recommandé lorsqu’il fait chaud et que vous voyez le feuillage flétrir. Ne pas mouiller les feuilles pour éviter l’apparition de maladies comme les champignons.

      Afin d’éviter tout risque de sécheresse dans le sol, il est conseillé de mettre un paillage au pied des plants de pomme de terre.

      Source : En savoir plus sur http://www.jardiner-malin.fr/fiche/pomme-de-terre.html#tkm5gwFRLRhYjMFR.99


      Maintenant, je voulais faire la remarque suivante : Le calcul effectué de la consommation d’eau nécessaire à telle ou tel produit ou plante tiens compte du sol. Si votre sol est désertique et n’a aucune humidité, vous devrez avoir une consommation d’eau qui sera de tant (voir le schéma indiqué et mentionné ci-avant). C’est une base de calcul. Mais évidemment si vous êtes dans une région humide et pluvieuse, vous n’aurez pas besoin d’arroser vu que l’eau vous sera généreusement et gratuitement offerte par les nuages… Auf final la quantité d’eau utile pour la culture de tel ou tel produit sera bien celle indiquée dans le graphique… Que cette eau provienne de votre sol, de votre rivière, des nuages ou de votre arrosoir !


      Pour en finir et pour que vous gardiez la fritte après votre dur labeur dans votre potager, je me permets de vous indiquer une astuce pour avoir de bonnes grosses pommes de terre : Mettez un bon fumier de cheval ou de chèvre au dessus de votre buttoir. Vous verrez que vos patates seront énormes… et vous évitez aussi par la même occasion d’utiliser des engrais chimiques…

      Source : http://www.rustica.fr/articles-jardin/fertiliser-nourrir-sol-jardin,721.html


      Courtoisement.

  • Spartacus Lequidam Spartacus 28 juillet 2015 15:46

    Elle est rigolote celle là.....


    Accuser la caricature d’un marché agricole ultra-règlementé et dirigiste de « libéral » est assez amusant.
    Peut être que l’auteur ne sait pas ce qu’est un marché libre et a trop lu Karl Marx à l’école ?




  • Spartacus Lequidam Spartacus 28 juillet 2015 16:33

    @Pierre Sarramagnan-Souchier

    1- Hélas vous vous trompez, nous sommes dans une économie « Keynésienne » ou interventionniste.
    Le Keynésianisme est l’inverse de l’économie libérale.

    2-L’économie libérale n’est pas une économie de prédation, mais de libre arbitre. 

    Par exemple dans le domaine agricole les libéraux souhaitent la liberté de marché. L’absence de subventions. 

    Si le marché était « libre » les éleveurs feraient des produits qui répondent à la demande et pas à la subvention.

    Par exemple dans votre cas si il y a une demande « végétarienne » elle y répondrait plus, sans contraindre ceux qui souhaitent de la viande a suivre votre schéma de pensée... 

    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 17:34

      @Spartacus

      Bon très bien ! Vous avez probablement et très certainement raison…

      Et vous allez aussi me dire que cette actuelle économie n’est pas une économie prédatrice qui favorise les puissants et les commanditeurs au détriment des producteurs puisque nous sommes dans une économie « Keynésienne ».

      Ceci étant dit, avec (ce que l’on peut déplorer par ailleurs) ou sans subventions, vous allez aussi me dire que les puissances des multinationales qui s’assoient au dessus des nations et de l’UE pour mieux profiter des marchés fermés et/ou ouverts font aussi partie de l’économie « Keynésienne »…

      Bref ! Des mots tout cela…

      La réalité c’est que nous sommes dans une mondialisation économique prédatrice sans règles du jeux (quoi que l’on en dise) et que les soit-disantes règles ne sont que de la poudre aux yeux dan la réalité…

      Il suffi de constater comment l’UE s’est fait bernée par les multinationales américaines pour échapper pendant toutes ces décennies à l’imposition dans les pays où elle vend ses produits pour constater que c’est la jungle totale et que l’UE n’est même pas capable de trouver une règle commune aux 29 pays concernés pour résister à cette prédation. 

      Appelez cela économie « Keynésienne » ou interventionniste ou libérale ou autre si cela vous plaît mais la réalité c’est que ce ne sont que des mots face à la prédation internationale des multinationales…

      Un exemple comique (enfin façon de parler) au sujet de l’alimentaire justement : Quand le Sieur Xavier Beulin (FNSEA) joue sur tous les tableaux pour se mettre les grains dans sa sacoche pendant qu’il berne les paysans dans leurs dos…

      lire ici :

      1 - La violente répression contre la Confédération paysanne tranche avec la mansuétude à l’égard des actes de la FNSEA


      L’action de la Confédération Paysanne à la ferme-usine des Mille vaches a conduit le gouvernement à incarcérer durant deux jours le porte-parole de ce syndicat. Mais l’Etat ne s’est pas montré aussi sévère pour les actes violents commis par l’autre syndicat agricole, favorable au développement de l’agro-industrie.


      http://www.reporterre.net/La-violente-repression-contre-la

      et là :

      2 - Xavier Beulin (FNSEA) qui défend les éleveurs : la paille et la poutre


      http://www.breizh-info.com/29488/actualite-economique/xavier-beulin-fnsea-qui-defend-les-eleveurs-la-paille-et-la-poutre/


      Peut-être que ce Sieur Xavier Beulin (FNSEA) serait plus compétent que moi pour vous faire une définition d’une économie « Keynésienne » ou interventionniste, ou d’une économie libérale non prédatrice…


      À moins qu’il nous sorte votre livre de l’économie selon Karl Marx et ses bienfaits supposés pour les peuples…


      Foutaises que tous ces adjectifs accolés à l’économie car eux mêmes savent ce qu’il en est des contournements idéologiques pour mieux s’en mettre plein les poches pendant tout ce temps que vous perdez à énoncer une définition toute virtuelle d’ailleurs… de l’économie…


      Des mots que tout cela des mots pour mieux leurrer le chaland…


      Bien courtoisement.

       


    • Spartacus Lequidam Spartacus 28 juillet 2015 23:07

      @Pierre Sarramagnan-Souchier

      Il n’existe pas de monopole ou (multinationales) sans fermeture de marché, ou prédateur comme vous l’appelez.
      Il n’existe donc pas de prédateurs sans fermeture de marché libre ou interventionnisme d’un état.

      La mondialisation n’est pas prédatrice, car il n’existe aucun autre système connu pour assurer la prospérité que l’échange ou le commerce.
      Si vous connaissiez comment on fabrique un crayon, un simple crayon de bois.....

      Comme libéral je suis surtout scandalisé que le dirigeant de la ferme des mille vache a été condamné par l’interventionnisme de l’état qui le condamne pour avoir plus de 500 vaches et comme entrave à la libre entreprise...Ce qui est rarement repris dans la presse.
      Condamné pour tenter de faire autrement que les autres.....La régulation est donc bien dégelasse avec les libertés.

      S’en foutre plein les poches, n’a rien de condamnable sauf dans un intellect Marxiste. 

      Plus il y a de riches dans un pays, même les plus inégalitaires, plus les pauvres de ces sont riches par rapport aux autres pays.....

      L’économie ne réagit pas a des mots, mais a la rigueur des chiffres.....
      Simplement elle n’est pas enseignée, et si elle l’est c’est a charge.


  • Hervé Hum Hervé Hum 28 juillet 2015 17:52

    Le libéralisme façon spartagus et cie est certainement la meilleure pour régler tous les problèmes. En effet, si on appliquait à la lettre son modèle, les besoins de la population seraient réduits de moitié en quelques années, puisqu’ils ne pourraient plus rien consommer du tout !

    Avec encore un peu plus d’automatisation et on pourra réduire la population de 40 % de plus, voir un peu plus encore. Fini la pollution, les pauvres, la surpopulation, les ghettos, etc, on retrouvera espace et joie de vivre libre, débarrassé des parasites inutiles qui ne font qu’en vouloir à la liberté de la propriété des biens communs privés.

    C’est un modèle très efficace pour résoudre les problèmes, car ici, il n’y a de libre que celui qui possède un capital suffisant, pour les autres, c’est donc la liberté d’être esclave ou de mourir. mais comme le besoin en esclave diminue, la population diminuera naturellement, selon la loi de l’offre et de la demande. Le marché libre quoi !

    Ceci dit, l’état n’est pas prédateur, c’est un outil dont l’usage dépend de son utilisation qui dépend de celui qui en a la maîtrise.


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 18:03

      @Hervé Hum

      Votre remarque : « l’état n’est pas prédateur » !

      Ah bon ! 

      Ben ça alors… Vous m’épatez !

      Et toutes les politique coloniales… (et les massacres qui vont avec genre guerre d’Algérie pour la plus connue !) 

      Toutes les politiques guerrières… à but économique comme les interventions françaises en Afrique…

      Toutes les politiques de la Françafrrique… (http://survie.org/francafrique/article/la-francafrique)


      Et j’en passe car la liste est longue…

      (la politique de l’alignement monétaire des Francs CFA sous contrôle…)

      Vous trouvez que ce n’est pas de la prédation !

      Bon ! C’est votre liberté de voir le choses comme cela…

      Et je respecte votre liberté, mais je ne partage pas vraiment votre point de vue !

      Bien courtoisement.



    • Hervé Hum Hervé Hum 29 juillet 2015 09:19

      @Pierre Sarramagnan-Souchier

      j’écris qu’il ne faut pas confondre le marteau avec la main qui le tient !

      l’état est le marteau, ce que vous dites dépend de la main et cette main, c’est la haute bourgeoisie qui a le contrôle réel de l’appareil d’état via ses marionnettes politiques.

      ce contrôle de la société par une petite caste s’explique uniquement par la propriété souveraine des moyens de productions et de la monnaie qu’est la leur.

      Ce n’est donc pas l’état qui est prédateur, mais cette haute bourgeoisie qui faisait faire le travail de déblayage par l’appareil d’état, pour pouvoir ensuite exploiter à son seul profit les ressources des pays colonisés. du reste, la néo colonisation à succédé à la colonisation pure avec le même succès voir mieux encore.

      L’état n’est donc prédateur que si celui qui en a le contrôle est un prédateur, il ne sera plus prédateur s’il n’y à plus de prédateur qui le contrôle.

      Vous pouvez changer, modifier le marteau autant de fois que vous le voulez, si la main qui le tient ne change pas, le marteau sera toujours utilisé de la même manière !

      C’est la même chose avec la monnaie, la bourse, les multinationales, se sont des outils, pas des sujets !


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 29 juillet 2015 09:32

      @Hervé Hum
      Vous avez raison. Le problème c’est que tout état est gouverné par des gens de pouvoir. Et Du plus loin que l’on remonte, ils se sont tous servis de l’état pour leurs agissements. 

      Donc, au final les peuples sont escroqués par une minorité qui utilise l’état…

    • Hervé Hum Hervé Hum 29 juillet 2015 11:45

      @Pierre Sarramagnan-Souchier

      Nous sommes bien d’accord !

      La seule solution que je connaisse pour ne plus laisser les gens de pouvoirs faire ce qu’ils veulent avec l’assentiment du peuple, c’est la coopération entre les peuples, car si vous éliminez l’état d’urgence, vous n’avez plus besoin de chefs, de gens de pouvoirs, mais seulement d’assemblés citoyennes où vous avez le temps des décisions politiques.

      La concurrence économique n’a pour seule raison d’être que de justifier l’état d’urgence permanent qui nécessite des chefs de guerre économique, au même titre que dans l’histoire, les chefs militaires se sont imposés aux assemblés qu’en état d’urgence, face à une menace et qu’ils n’hésitaient pas à la provoquer si elle ne venait pas toute seule.

      Bref, la nécessité de chefs naît de la guerre, de par l’état d’urgence qu’elle implique (prise de décision instantanée) et se meurt par la paix. Le terrorisme permet de justifier l’état d’urgence et la nécessité de chefs. Voilà bien pourquoi les traités d’unions ne portent pas sur la coopération économique, mais sur une pseudo concurrence pour maintenir la nécessité des chefs économiques autrement dit, la haute bourgeoisie. Mais la concurrence n’est pas le moteur de l’innovation technique, ce sont les défis que se propose de relever les humains, où la concurrence s’exerce sur les solutions apportées pour gagner les défis, mais certainement pas entre produits de même nature !


  • Aristide Aristide 28 juillet 2015 19:29

    Il ne vous a pas échappé que la production agricole s’est largement adaptée aux conditions climatiques afin de profiter au mieux des pluies pour l’élévage et la culture de céréales, d’ensoleillement pour la vigne et les fruits, ...


    Il est tout de même assez paradoxal de proposer un nouveau modèle agricole qui ignore complètement toute cette « culture paysanne ». Il ne s’agit pas ici de soutenir tout ce qui a été fait comme l’irrigation excessive pour le mais ou d’autres tel que le soja, ou la production de légumes ou fruits hors sol, mais vouloir transformer l’agriculture sans tenir compte de la réalité paysanne est assez saugrenu. Par exemple, le riz est l’aliment de base dans deux nombreux pays, sa culture est très adaptée au conditions locales de pluviométrie et d’ensoleillement, dans ces pays l’élevage du porc est lié à la possibilité de nourrir ces animaux avec tous les « déchets agricoles », ... Pareil pour la vigne, ou les céréales comme le blé, le tournesol, ...

    Tous ces calculs de consommation d’eau sont très éloignées de la réalité paysanne qui s’est forgée sur des bases historiques et sur l’expérience des hommes. En tirer des conclusions hasardeuses sur les orientations est assez présomptueux, si ce n’est criminel tellement les conséquences seraient désastreuses. Cette vision technocratique est assez révélatrice d’une tendance de ces nouveaux verts à se prétendre les sauveurs alors que toutes les expériences de ce type ont aboutit à des famines. 

    Alors de grâce, continuez à calculer le nombre de litre d’eau pour faire une lessive, prendre un bain ou se laver les dents, ... mais éviter de tirer des conclusions primaires du genre un kilo de viande non produite pourrait régler le problème de l’eau potable au Sahel ou dans le désert de Gobi ... 





    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 28 juillet 2015 19:34

      @Aristide
      Et profitez-en pour pisser dans votre douche quand vous vous réveillez le matin ! Cela économise aussi pas mal d’eau (des toilettes !) et en plus c’est agréable de pisser dans la douche…

      Pour un peu ça remplirait même les lacs salés…


    • Aristide Aristide 28 juillet 2015 20:28

      @Pierre Sarramagnan-Souchier


      C’est tout, un peu court ... 

      Il est vrai que les grands discours ne supportent pas l’épreuve de la confrontation au réel. Quand on écrit de telle sottise « Quand l’on constate que pour élever un animal qui servira de viande de porc, il faut utiliser pour un kilo de viande, 4800 litres d’eau, et 15 500 litres d’eau pour une viande de bœuf, on se dit que c’est quand même en ces temps de pénurie d’eau potable, particulièrement irresponsable de continuer sur ce chemin là, alors que dans d’autres régions du monde, des populations humaines entières disparaissent par manque d’eau ! »

      La bétise et les bons sentiments, hummm... continuez à régurgiter un discours aussi primaire, il vous va bien. Primaire est encore trop ...

  • benedicte_gab 29 juillet 2015 18:05

    je ne suis que très partiellement en accord avec cet article. Le modèle agricole techno-scientiste est désastreux sur tous les plans, et il ne s’agit plus d’agriculteurs mais de production industrielle agricole de masse vendue en masse à l’agro-alimentaire et la grande distribution, et ce sont ceux-là qui sont subventionnés et qui se plaignent. Maintenant les petites exploitations, les petits éleveurs qui ne gèrent pas des usines à viande, mais élèvent leurs bêtes en plein air, avec une charte qualité ou en « agriculture raisonnée ou bio », écoulent leurs produits hors des supermarchés et de l’agro-alimentaire, s’en sortent, certes en bossant vraiment et sont les seuls à mériter l’appellation d’agriculteurs ou de paysans.

    Effectivement il faut réduire la consommation de viande, sans pour autant prétendre que l’on doit passer au végétarisme, la mode vegan et l’arrogance de leurs adeptes est absolument insupportable. Il est évident que la « viande propre » est plus chère, mais pas forcément tant que ça du moins en zone rurale (je suis dans l’Aude" mais sans rapport en terme de goût et de qualité (le porc cathare ne fond pas à la cuisson comme le porc industriel breton). Pour les fruits et légumes, si l’on prend les légumes de saison (et on ne devrait consommer que des légumes de saison), les prix des producteurs sont inférieurs à ceux pratiqués par les supermarchés et là aussi pour une qualité et un goût sans comparaison. 
    Concernant l’eau, les céréales, etc ... c’est le modèle industriel de production agricole et non l’agriculture plus traditionnelle qui en est consommateur. On vend au poids et en masse et gorger d’eau les fruits, légumes et le bétail n’est pas une tendance récente. Il y a 35 ans était déjà donné en exemple les tomates cultivées dans une région des USA dont le tonnage de production avait doublé mais qui était acheté par une fabrique de sauce tomate qui devait en acheter fois plus, le doublement de production étant en fait non à une production double, mais à l’utilisation d’hybrides et de techniques fixant l’eau dans les tomates.
    C’est donc le modèle productiviste agricole, totalement mécanisé avec des semences uniformes non évolutives nécessitant des tonnes de pesticides et engrais chimiques et des exploitants agricoles qui ne sont plus des agriculteurs et ne veulent surtout pas l’être qui sont resposables de la situation. Le fait qu’’on subventionne grassement la production de mais pour l’élevage industriel, et fort peu les pâtures en herbe pour l’élevage traditionnel, que l’on tente d’empêcher autant que possible l’installation des petites exploitations tout en autorisant et subventionnant les usines concentrationnaires à viande (la ferme des 1000 vaches récemment) est un choix politique. 
    Lorsque les agriculteurs de la FNSEA manifesteront pour qu’on les aide à reconvertir leurs exploitations pour faire de la qualité, du raisonné ou du bio, avec des techniques respectueuses de la terre et lui permettant de se régénérer, ce que les paysans savaient encore faire il y a quelques décennies, je les soutiendrais ... mais là certainement pas, je ne soutiens que les vrais paysans qui sont fiers, et peuvent l’être de ce qu’ils produisent.
    Quand au fait qu’il faut arrêter de proliférer comme un cancer, c’est une évidence si on a le moindre souci de ses enfants et des générations futures. Et si l’humanité était l’espèce consciente qu’elle prétend être le problème ne se poserait pas, mais en réalité c’est l’absence de conscience qui est la caractéristique de l’espèce humaine, je ne suis donc guère optimiste, la diminution de la population de notre espèce a toute les chances de se faire malheureusement à coup de guerre, de catastrophe sanitaires, alimentaires ou naturelles, et non progressivement et en douceur par prise de conscience.

    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 29 juillet 2015 18:22

      @benedicte_gab
      Merci Bénédicte ! 

       Comme j’ai une pointe d’humour, je dirais que « Je bois du petit lait en vous lisant ! ».
      Voilà une très belle réflexion et des remarques censées.
      Je n’ai rien à ajouter car tout est juste et finement analysé.
      Félicitations pour votre lucidité.
      Ça m’a fait du bien de lire…
      Bonne et belle continuation à vous.

  • jean-marc D jean-marc 29 juillet 2015 19:27

    @ l’auteur

    Bonjour,

    Votre article m’a certes bien intéressé, mais permettez moi de vous faire part de certaines remarques :

    « Manifester en prenant en otage une fois de plus la population pour faire valoir ses revendications auprès de l’état prédateur et de ses alliés, ce n’est pas vraiment manifester de la solidarité avec leurs consommateurs qui finissent par se lasser de toutes ces éternelles grèves à répétition »

    Seules des actions de force peuvent amener des négociations sérieuses, puisque ces dernières n’ont jamais été entreprises à priori dans un climat plus sain. Aux dernières nouvelles connues, mais que je n’ai pu personnellement vérifier, il y aurait notamment des engagements qui avaient été pris à l’égard de l’agroalimentaire qui n’auraient pas été tenus, on se retrouverait donc dans un peu le même cas de figure que la grève des taxis. Par ailleurs, il n’était pas question pour eux de manifester de la solidarité avec les consommateurs, mais de défendre leur bifteck, comme ces derniers pourraient le faire plus souvent s’ils en avaient entre les jambes comme on dit vulgairement. Enfin, j’ai pu vérifier dans mon large entourage, que leur mouvement était largement populaire ce qui contredit la lassitude dont vous faites état, à moins que vous n’ayiez des données précises infirmant la constatation annoncée par les médias.

    « Quand l’on constate comme écologistes les dégâts des pollutions des nappes phréatiques entièrement contaminées par les déjections des élevages porcs, on ne peut quand même pas approuver cette politique d’élevages intensifs d’animaux… Ceci étant aussi valable pour les super élevages de vaches pour la production du lait dans d’autres régions et d’autres pays européens »

    Dans ce paragraphe, vous semblez aborder en réalité trois problèmes différents :

    -     - de la pollution des nappes phréatiques, qui est problème purement écologique concernant tous les pays du globe ou presque, et désolé de vous contredire, la pollution de celles-ci n’émanent pas que des déjections animales,

    -    - de l’élevage intensifs d’animaux, que je désapprouve totalement sur le fond dans la forme où elle existe aujourd’hui, est directement un des corollaires d’une démographie galopante, mais aussi d’une surconsommation (et d’un gâchis) essentiellement constatée dans les pays développés, les pays en voie de développement n’en étant pas encore arrivés au même stade,

    -   - - de la conjoncture économique et de la nécessité d’échanger par l’import/export (politique de la PAC à laquelle adhère la FNSEA, largement subventionnée par Bruxelles, il me semble).

    Je suis globalement d’accord avec vous, mais il me semble que cette grève ne concerne pas directement les élevages intensifs, (ça n‘est qu’un effet collatéral), contre lesquels les consommateurs devraient eux, entamer une grève bien nécessaire s’ils ne veulent pas continuer à bouffer des produits OGM, gavés d’antibiotiques et d’hormones de tous poils, ou de nourriture inadéquate (cas du poisson d’élevage ou on a soit le choix si j’en crois mes informations de le nourrir avec trois fois son poids en poisson sauvage, soit avec des farines animales – bonjour les dégâts sanitaires car la pollution des animaux va se transmettre au poisson, déjà bourré de mercure, de PCB, et autres gentillesses) : elle met en cause les éleveurs et agriculteurs dans leur ensemble, c’est-à-dire les petites et moyennes structures. Il ne me semble pas avoir vu, dans les divers reportages (il faut bien en croire une certaine quantité, il existe encore des journalistes en dehors de la masse des journaleux comme j’appelle), de représentant(s) des grosses structures, qui n’avaient d’ailleurs aucun intérêt à se mêler à la contestation.

    Par ailleurs, en ce qui concerne les fermes à bétail et divers élevages intensifs, il me semble bien que s’ils existent il ont été autorisés, non ? et par qui ? Par ceux là même qui ont divers intérêts économiques, voire politiques tout simplement. Imaginez vous une commune refuser de telles installations sur leur territoire géographique alors que la commune d’à côté se prépare à les accueillir bras ouverts, c’est tout simplement impossible. Et qu’on ne vienne pas me dire que l’intérêt principal est l’emploi dans la commune ou la région, ces installations sont hyper-mécanisées et n’engendreront qu’un surcroît d’emploi à la marge, non significatif, d’autant qu’elles détruiront les entreprises familiales, de petite ou moyenne taille du même bassin d’emploi, communal ou régional.

     « sur le point n°2 »

    Au sujet des évaluations d’eau, je prends vos estimations comme vérifiées et vous en laisse la responsabilité. Que vous considériez la consommation de fruits et légumes comme préférable, j’abonde dans votre sens à la condition qu’un apport carné, indispensable à la bonne santé humaine si l’on veut éviter des carences vitaminiques soit conservé, bien sur. Cela réduira la consommation de viandes, mais ne résoudra pas pour autant les problèmes des élevages intensifs et du gain des éleveurs et agriculteurs.

    « Les éleveurs se plaignent de la disparité entre leur marge de bénéfices par rapport aux acheteurs et intermédiaires, sans compter bien évidemment la taxe de l’état qui se sucre au passage »

    Il ne faut pas confondre le prix auquel aux différends acteurs de la chaîne avec leur marge bénéficiaire : la grève ne concernait pas le problème du seul bénéfice, elle concernait d’une part le prix de rentabilité de leurs produits (coûts de production, amortissement des investissements, reste à vivre et le cas échéant prévision des réinvestissements nécessaires à leur activité) et d’autre part la PAC qui renvoie notamment aux accords Schengen donc en particulier à la libre circulation des produits en UE, alors que ces produits sont conçus avec, entre autres, un coût de main d’œuvre déséquilibré, qui entraîne même parfois des dérives (cas du porc breton élevé en Bretagne certes, mais abattu et découpé dans un pays de l’Est, pour être revendu en France (j’oublie probablement des étapes aussi succulentes).

    Bien des exploitants actuellement vendent à perte ou pas loin, et ne vivent que grâce aux crédits bancaires.

    Elle concernait également, comme je l’ai écrit plus haut, le respect de certains engagements qui n’auraient pas été tenus ; à ma connaissance ces engagements antérieurs n’ont été démentis par personne, donc sont supposés bien exister.

    « Sur le point n°4 »

    Allons, allons. Vous savez comme moi que les terres émergées ne représentent que 30% de la surface du globe, on a donc encore de la marge pour quelque temps, il me semble, d’autant que ces 30% ne sont pas entièrement exploités, loin de là. Outre une reprise sur les mers (les Pays-Bas l’ont bien fait, Monaco s’étend de la même manière pour des raisons différentes, certes), des études à grande échelle peuvent être entreprises pour répartir les cultures plus intelligemment. Le tout est d’en avoir la volonté, mais là, c’est une autre histoire.

    Quant à la conquête d’une autre planète, on a encore 5 milliards d’années pour y arriver, ne soyez pas aussi pessimiste.

    « Sur le point n°5 »

    Permettez moi de me gausser de la différence que vous établissez entre homme politique et un chef d’Etat. Un chef d’état, même s’il n’est pas politicien au départ, devient un homme politique puisqu’il n’accéderait jamais à la fonction suprême sans l’appui desdits politiciens, qu’il faut mettre en poche pour s’assurer une représentation populaire. Et un Etat, ça se gère avant avec tout avec la politique, pas avec des ronds de jambe et des gesticulations de théâtre comme le font généralement nos dirigeants depuis des années

    « Sur la chute de votre article »

    Désolé, soit j’ai mal lu, ce qui est fort possible, mais il me semble qu’il n’y ait qu’un très lointain rapport avec l’énoncé de votre article.

    Je passe rapidement sur le revenu de base inconditionnel qui n’a rien à voir avec la grève et qu’il faudrait envisager dans un contexte nettement plus large car il soulève des centaines d’interrogations, mais qu’on peut concevoir à ce stade comme une autre forme de « subvention ». Quel intérêt d’en supprimer comme vous le préconisez, pour en recréer une autre ? Tout entrepreneur, quel qu’il soit, ne veut pas de subvention, un salarié ne veut pas des allocations chômage, il veut travailler, produire, et être justement rémunéré du fruit de son travail, point final. Bref, exister en tant que tel et non pas comme assisté.

    Changer partiellement d’alimentation, si tant à compter qu’on puisse modifier rapidement le comportement du consommateur (qui est en partie responsable du faible gain des producteurs, puisque c’est lui-même qui historiquement a permis à la grande distribution de jouer le rôle économique qui est aujourd’hui décrié), ne résoudra ni le problème immédiat du producteur, qui est d’équilibrer ses comptes et de vivre plus dignement, ni le problème de la pollution, qui persistera puisque il n’y aura simplement qu’un transfert d’activité vers une autre : d’une pollution carnée, on aura une pollution végétale, avec la même courbe de croissance, ou me trompé-je ? Quand à la pollution industrielle elle compte bien autant voire plus à mon avis : avez-vous oublié d’en parler ? où est-ce volontaire ? Et pourtant, elle se retrouve bien dans la chaîne alimentaire via les sols.

    Mais je vous remercie de ne pas avoir parlé des insectes comestibles, je suis allergique aux venins et aux constituants irritants et allergisants de ces agréables bestioles.

    Mais tout cela n’est que l’humble avis d’un candide, bien sûr.

    Bien à vous,


  • jean-marc D jean-marc 29 juillet 2015 19:42

    @ l’auteur,

    Oups : Il ne faut pas confondre le prix dû aux différends acteurs de la chaîne avec leur marge bénéficiaire.
    Désolé de la coquille.

  • smilodon smilodon 30 juillet 2015 21:30

    @ l’auteur : La situation des « agriculteurs », « éleveurs », « paysans » ou « cultivateurs » ( qui sont en fait les mêmes), représente assez bien ce que ce pays est devenu !... Pour être « heureux » en France en 2015, faut juste rien faire du tout et demander ses « DROITS » !.... Aucun boulot, ni aucun salaire !... A partir de là, pour les heureux bénéficiaires, (et ils sont nombreux à l’avoir enfin compris), tout est DU !...... Les « allocs », la « CMU », le droit aux « restos du coeur », toutes les aides possibles et imaginables !... En restant tranquillement dans son lit le matin, et même jusqu’au soir si l’envie nous en prend !... Ca peut encore marcher 10 ou 20 ans. Quand y’en aura plus que 10 millions qui se lèveront chaque matin pour aller au turbin et qu’un seul d’entre ceux-là devra cotiser pour 10 qui restent au lit, (trop vieux, trop jeunes ou trop feignasses), là oui , y’aura un problème !... Mais on a 10 ans devant nous !.... Peut-être 15 !.... Un jour ou l’autre ce « système » va basculer sur lui-même !.... Toujours pareil !.. Question de « nombre » !.... Question de « balance » !... Pour cela comme pour tout le reste, question de « nombre », de poids sur un plateau de la balance !..... Ca pourra pas durer aussi longtemps que les impôts !... C’est même ces « impôts » qui font encore durer ce pays, qui finiront par le tuer !.... Quand il y aura plus de « solidarisés » que de « solidaires » ce pays sera mort !..... Mathématiquement !.... Adishatz.


    • Pierre Sarramagnan-Souchier Pierre Sarramagnan-Souchier 31 juillet 2015 09:10

      @smilodon
      Bonjour ! Merci de vos remarques.

      En termes d’allocations comme vous dites, je note que la France a reçu pour la PAC :
      "Au titre des paiements directs, la France a perçu 58 milliards, 401 millions, 671 mille euros pour la période 2007-2013. Elle aura 52 milliards, 486 millions, 517 mille pour 2014-2020. Au titre du développement rural, elle a reçu 7 milliards 584 millions 487 mille euros pour la période précédente et percevra 9 milliards 909 millions 731 mille euros pour la suivante. La différence est donc de 3 milliards 389 millions 720 mille euros…
      Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/6-avant-10-maintenant-mais-qu-est-qui-explique-milliards-manquants-pac-wikiagri-959573.html#XX2sR6ad7RUcEcur.99


      Tout cela pour produire la plus part du temps de la merde ! Des produits toxiques aux pesticides, des viandes bourrés d’antibiotiques, etc. Tout cela ayant au final un coût bien plus élevé car les consommateurs qui achètent es produits se trouvent avec des cancers et maladies en tous genre… 
      Donc ne serait-il pas plus rentable au final d’avoir des petites exploitation autogérées qui se par le produit de qualité comme le bio arrivent à équilibrer leur budget…
      Et instituer un Revenu de base inconditionnel pour tous qui évite tous ces suicides dans le monde agricole du fait de la non rentabilité de leurs exploitations… 
      Cela coûtera bien moins que tous ces milliards de la PAC qui ne servent qu’à aider les puissantes exploitations agricoles et le système de redistribution qui va avec…

      Courtoisement.

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