jeudi 28 janvier 2010 - par Ecométa

Sarkozy est à Davos !

C’est une première pour un Président de la République Française ; il faut dire que pour les politiques en charge des « affaires publiques », Davos, « temple des affaires privées » a toujours senti le soufre ! Il faut savoir, comme l’indique JEAN-MARC VITTORI, éditorialiste, dans « Les Echos.fr » le 25/01/2010, que les gouvernants français, de gauche comme de droite, ont longtemps redouté de se montrer à Davos, et, ceci, nous dit-il, pour trois raisons ! 

C’est d’abord, que Davos est le symbole de la grande entreprise, des grandes entreprises mondiales soupçonnées de conjuration pour s’emparer de toutes les richesses de la planète, ceci, avec la complicité des gouvernants vendus au capital. 

Ensuite, que c’est le symbole de la mondialisation, avec, sans doute en France, une contestation plus forte en France que partout ailleurs, notamment avec Attac, encore que pas seulement. Une contestation, continue-t-il, qui s’enracine dans un rejet de l’économie pure de marché ; une réalité française qui apparaît clairement dans les sondages menés par l’université du Maryland dans une vingtaine de pays à travers son projet Pipa (Program on International Policy Attitudes). En effet, en 2006, seulement 36 % des Français étaient d’accord avec l’assertion selon laquelle « le système de la libre entreprise et d’économie de marché est le meilleur système sur lequel fonder l’avenir du monde », la plus faible proportion de tous les pays (moyenne à 61 %). Fin 2009, 43 % d’entre eux estiment que « le capitalisme de marché est irrémédiablement défectueux », la plus forte proportion (moyenne à 23 %). 

Enfin, continue-t-il, c’est que la France était souvent mal vue à Davos. Elle y passait presque pour une petite soeur de la défunte URSS, pas très différente de la Corée du nord ou de Cuba. Avec des impôts trop lourds, un gouvernement trop interventionniste, un marché du travail trop rigide, des grèves trop fréquentes, rien ne semble jamais aller. La semaine des 35 heures et le scandale Kerviel avaient provoqué des ricanements, et l’idylle naissante entre un président et une mannequin-chanteuse des sourires entendus. Les seuls atouts français parfois cités par les Davosiens sont le charme de Paris, le nucléaire et le TGV.

Alors, pourquoi y aller, cette fois ci ? 

Il faut dire, que notre Président, anciennement « blingbling », désormais « compassionnel »… crise économique et sociale oblige, et c’est là le nouveau genre qu’il se donne, un genre auquel, d’après les sondages, les Français semblent croire… du moins ceux qui on regardé « son émission », ; il faut dire, et c’est la raison pour laquelle il y va, et « officiellement », c’est qu’il est « invité d’honneur » pour la séance inaugurale de ce sommet ostentatoire de l’horreur économique libérale mondiale ! 

Il y va, « hip, hip, hip, hourra ! », pour vilipender les méchants banquiers, ou peut-être seulement les « traders » avec leurs commissions faramineuses ! Seulement cela, et c’est précisément là le problème, seulement les Banquiers, voire éventuellement ce système financier, ce système du « capitalisme financier », derrière lequel, impunément, ils se cachent tous ! Les Banquiers et leur système du « mistigri », seulement la « mondialisation financière », mais, et certainement pas, les affairistes libéro mondialistes en tout genre qui délocalisent à tout prix et à n’importe quel prix : plus simplement la « mondialisation économique » ! Une « impunité assurée » pour les Banquiers, sauf Madoff, qui, lui, arrogant, certainement mégalomane et totalement crétin, qui, pourtant tout comme les autres d’ailleurs, faisait de la « cavalerie financière » ; mais, un Madoff, et c’est ce qui fait toute la différence, n’opérait pas au nom du système, celui officiel, mais en son nom propre ! C’est l’unique raison pour laquelle il est derrière les barreaux… autrement il serait libre comme les autres : il continuerait simplement de s’enrichir !

Quel est l’esprit du forum de Davos ? C’est tout simplement la mondialisation financière et économique ! C’est faire en sorte qu’il n’y ait qu’un seul et unique système économique et financier mondial, ceci, en lieu et place d’un ensemble de systèmes économiques nationaux, qui, pourtant, existent bel et bien, et sont une vraie réalité économique, car c’est là précisément, avant tout au plan national, au plan sociétal national, que se juge la vraie performance économique et non une pseudo performance internationale ! Pour cela, mondialiser l’économie, il fallait déréglementer et déréguler tous les systèmes économiques nationaux, et, c’est bien ce qui s’est passé depuis ces trente dernières années, les « trente piteuses », voire même, car tout augmente… les « quarante piteuses » car c’est parfaitement parti pour cela ! 

Que dira notre Président de la république sur la mondialisation économique ? Que dira-t-il sur le sophisme de cette pensée libérale mondialiste, sur ce « libéralisme économique libre échangiste » qui, de courte mémoire, a déjà placé l’Humanité plus basse que terre ? Je vous en fiche mon billet : il ne dira rien ! Il ne dira rien car il n‘a rien à dire ! Ce n’est pourtant pas la première fois, et en la matière il est même possible de dire que nous donnons régulièrement le bâton du libéralisme économique pour nous faire battre ; pas la première fois que le monde se fait prendre par les sirènes libérales. En effet : « Plus jamais ça… plus jamais ce capitalisme sauvage » ; c’est précisément ce qui avait été dit au début des années trente du siècle dernier, et pourtant nous avons remis ça et de plus belle encore ! 

C’est une lubie libérale, celle des économistes libéraux, ceux de l’école économique libérale de Chicago, souvent « nobélisés », adeptes de cette méthodologie dite du « comme si »… peu importe les réalités, faisons en sorte que celle-ci soit conforme à la théorie, celle libérale : faisons « comme si » le monde n’était qu’une seule économie. C’est un pur « sophisme libéral », car dans la réalité, à proprement parler, dans le sens d’un vrai système économique, complet, il n’y a pas un système économique mondial, mais bel et bien des systèmes économiques nationaux qui font l’économie mondiale ! Comment, dans de telles conditions, notamment celle d’une totale négation des systèmes économiques nationaux, nous étonner de toutes nos difficultés… celles économiques, sociales, mais également celles démocratique et républicaine ! 

La « démocratie » ! Une « démocratie républicaine » : un peuple qui veut se gouverner lui-même ! Mais vous n’y pensez pas mon cher… seule une classe supérieure comme une « Elite », formée et rompue à cette discipline, peut prétendre diriger : gouverner un peuple ! Visiblement, ceci consciemment pour certains, ouvertement même, et on les connaît très bien, voire beaucoup plus inconsciemment pour d’autres, parfois même de très « bonne foi »… pensent-ils, (par pure croyance idéologique), les ennemis de la démocratie, des principes mêmes de démocratie et d’humanité, ou encore de ceux de la République qui les rejoignent, ces ennemis sont bien plus nombreux que ce que l’on pense généralement ! 

Souvent, tout comme le terme de « mondialisation », les choses son tellement ancrée dans la réalité, tellement banalisée… c’est la mondialisation , que plus personne ne s’interroge, qu’elles ne sont pas, ou plus définie, ces choses pourtant impossibles car contradictoires, que plus personne ne sait réellement de quoi il parle ! Historiquement : qu’est-ce que c’est que le libéralisme économique ? C’est une théorie du XIX è siècle selon laquelle le système économique doit être considéré comme un système de nature essentiellement « physique » (science dure) fonctionnant en vertu de ses propres lois « naturelles » (exclusivement mathématiques en fait… productivistes), qui doivent être fondamentalement indépendantes de l’intervention de facteurs extérieurs, d’ordre social, institutionnel, politique, idéologique ; autrement dit, en dehors de toutes considérations simplement républicaines voire des principes mêmes de démocratie et d’humanité ! A cela il convient d’ajouter l’ « économisme », également théorie positiviste du 19 ème qui veut que ce soit le fait économique qui détermine principalement le fait social et politique ! Que le fait économique soit important, certes, mais qu’il nie à ce point le fait social, et le fait politique relève d’une bêtise humaine pure ! Dans un monde intelligent, une humanité intelligente, non dominée par des dogmes crétins, religieux, mêmes scientifiques, surtout pseudo scientifiques, comme politique, économique ; ces concepts ne doivent pas s’opposer mais se complémenter !

Un peu de cohérence entre les différent systèmes qu’ils soient de nature politique, économique ou social ; pour tout dire, un peu de cohérence au sein même de notre « Savoir » ne nuirait certainement pas, bien au contraire, à l’ensemble ! Les gens, et c’est de plus en plus évident, sont perdus, totalement perdus et on le serait même à moins ! Ainsi, comment peut-on, décemment, d’un côté prôner les valeurs de la République et de l’autre celles d’un libéralisme économiques libertaire et liberticide pour la société ? Elles sont antinomiques ces valeurs, voire totalement contradictoires, et c’est ce qui fait que les gens sont perdus, totalement perdus, qu’ils ne savent plus à quel « Saint » ou plutôt à quelle « Sainte » se vouer : la Sainte République, la Sainte démocratie, la Sainte politique, la Sainte économie, la Sainte Science et même la Sainte religion ?

On ne peut pas d’un côté, celui de la République, prôner une « Liberté » forcément conditionnelle car s’exerçant dans le cadre de la société, et de l’autre, ceci, décemment, celui du libéralisme économique, prôner un « libéralisme systémique », essentiellement systémique, qui se regarde technoscientifiquement le nombril, et du même coup nie la société et même l’exploite ! Un libéralisme économique refusant, par principe libertaire et forcément liberticide pour la société, toutes contraintes de nature politique, sociale, constitutionnel et institutionnel voire même, et c’est un comble, toutes contraintes économiques au sens collectif et sociétal comme devrait l’être toute économie digne de ce nom qui se respecte. De la même façon, on ne peut pas en même temps prôner une « Egalité » en droits et en devoirs et de l’autre instaurer le darwinisme social, le dumping social, avec une classe, celle des laborieux au service d’une classe d’entrepreneurs affairistes libre-échangistes se cachant derrières des structures de plus en plus anonyme et gigantesques. Tout comme on ne peut pas prôner en même temps une « Fraternité » forcément sociale et une « concurrence sauvage » entre tous les acteurs du système.

Dans de telles conditions de négation du politique, du social, et même de l’économique dans sa complexité : comment, nous étonner de toutes nos difficultés ?

Nous ne faisons pas réellement de l’économie, ceci au sens complexe du terme ; amis, et de manière plus « simpliste », dogmatique en fait, et forcément réductrice… comme l’impose généralement tout dogme : nous faisons exclusivement du capitalisme ; qui, plus est, essentiellement du capitalisme financier ! Nos dirigeants ne doivent pas se contenter de gérer les contradictions : ils doivent les lever ; ce que ne fera certainement pas notre Président, à Davos, incapable qu’il est de sortir de ses contradictions !



18 réactions


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 28 janvier 2010 15:43

    « Alors, pourquoi y aller, cette fois ci ? »

    Il faut plutot chercher comment la France a pu arracher l’invitation pour le Petit afin qu’il chante sa chanson « moralisons le capitalisme sauvage ! »

    En plus des tracas diplomatiques, il a fallu sans doute beaucoup de corruption pour imposer la présence du Petit à l’inauguration du truc !

    Mais il faut rappeler que la France n’est pas à sa première« réussite ». C’est en effet le prix de plus en plus fort qu’il faudra payer pour maintenir la présence française dans les arènes internationales ! A défaut de crédibilité et pour parer à l’érosion de l’influence...

    Mohammed MADJOUR.


  • paul 28 janvier 2010 17:53

    Je souscris à l’analyse sauf pour sarko dont vous dites , à Davos , « je vous fiche mon billet , il ne
    dira rien » : perdu ! comme prévu , il a pris la posture du moralisateur du capitalisme , et il ajoute
    que le pire serait l’ anticapitalisme . Au cas où on aurait quelques doutes en ce moment...


    • Ecométa Ecométa 29 janvier 2010 09:30

      @paul

      Pour ma part je ne suis pas contre le capital, moyen de l’économie, qui lui est utile et nécessaire, mais auquel l’économie ne peut en aucune façon, sauf à être dogmatique, purement dogmatique, être réduit !

      Par contre, et vous l’aurez compris, je suis contre le capitalisme, ceci, sans pour autant être anticapitaliste, puisque j’estime le capital utile et nécessaire à l’économie !

      Prôner par les sophistes et les cyniques des temps modernes, le capitalisme est un dogme du 19 è siècle, une pure croyance, un dogme réducteur comme le sont généralement tous les dogmes, comme le sont toutes les croyances : les pures croyances ! A ce titre le capitalisme ne peut pas être raisonner, ne peut pas être raisonnable : il ne peut pas être moralisé !

      La logique économique, réellement économique, totalement dévoyée, ceci, depuis deux siècles, et encore plus de nos jours, cette logique d’ensemble et non particulière, basée sur l’échange, et non sur le seul profit comme le capitalisme, est absolument fantastique pour qui vent l’observer de près !

      Cessons de faire du capitalisme, qui plus est essentiellement financier, et faisons réellement de l’économie : de l’économie dans toute sa complexité et non dans son simplisme !


  • ddacoudre ddacoudre 28 janvier 2010 18:14

    bonjour économéta

    il y a vraiment de quoi se bidoner, mais cela m’agace profondément que l’on prennent les français pour des cons.

    en 1995 bill Gate et monté au créneaux à Davos, pour expliquer à ses pairs que s’ils continuaient a développer outrancièrement le capitalisme ils favoriseraient un retour de l’anti capitalisme.

    ils en on eu rien à foutre comme la montré la crise, et notre nigaud d’illusionniste va faire son numéro de passe passe pour le spectacle médiatique et il y aura encore des français pour gober cela c’est plus grand que dany lary au grand cabaret de Sébastien.

    cordialement.


  • BA 28 janvier 2010 18:42

    Jeudi 28 janvier 2010 :

    Faillite de la Grèce : ça se précise.

     

    Lisez cet article :

    Etats de la zone euro prêts à un sauvetage de la Grèce : Berlin dément.

    Une porte-parole du ministère allemand des Finances a démenti de son côté les informations du journal Le Monde. « Il n’existe aucune réflexion au sein du gouvernement allemand pour soutenir financièrement la Grèce pour qu’elle surmonte sa difficile situation budgétaire. Cela vaut autant pour de prétendues aides de la zone euro dans son entier que pour des aides bilatérales », a-t-elle dit.

    « C’est le devoir de la Grèce d’assumer avec ses propres forces sa responsabilité en matière de stabilité de la zone euro », a ajouté la porte-parole.

    Un soutien des autres pays européens à la Grèce « n’est pas prévu » et serait « contre-productif », avait déclaré mardi 26 janvier le président de la banque centrale allemande (Bundesbank), Axel Weber.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=8c7599894feb34f6796ac80a79675d92


  • Marc.M Marc.M 28 janvier 2010 18:45

    Une fois de plus, sa pathétique mini-majesté Nico 1er, le roitelet minable de Neuilly, Grand Prédicateur de la météo de la veille, Grand Brasseur d’air dans l’espace, Grand Fossoyeur de la République, Grand Saboteur de l’Etat, Grand Faussaire de la Constitution, Grand Manipulateur de la Démocratie, a fait pouffer de rire toute la planète.

    Sauf les travailleurs Français …
    Sauf les chômeurs Français …
    Sauf les RSA Français ….
    Sauf les parents Français …
    Sauf les justiciables Français …
    Sauf les automobilistes Français …
    Sauf les locataires Français …
    Sauf les malades Français …
    Sauf les retraités Français …


  • Antoine Diederick 28 janvier 2010 19:21

    Davos est connu pour ses sanatoriums


  • Tzecoatl Tzecoatl 28 janvier 2010 19:25

    Votre article est fort sympathique, mais je ne suis pas du tout d’accord avec votre conclusion :
    "Nos dirigeants ne doivent pas se contenter de gérer les contradictions : ils doivent les lever ; ce que ne fera certainement pas notre Président, à Davos, incapable qu’il est de sortir de ses contradictions !"

    Les systèmes, qu’ils soient politiques ou économiques ou autres, se spécient, en fonction de la finalité qu’on leur attribue.
    Dès lors, chacun d’eux est plus à même de répondre à certaines attentes, et pas à d’autres.
    De ce fait, ils sont probablement plus complémentaires que contradictoires, du moins si l’on continue de constater qu’un système politique ne se prenne à relayer le discours d’ un système économique, comme on l’a vu sous la houlette d’un Sarkozy millésime 2007-2008.

    D’ailleurs, certains relents nauséeux libéraux se retrouvent dans le discours de Sarko à Davos, vs 2010, puisqu’il appelle de ses voeux à une uniformisation morale, diktat que l’on retrouve dans la bouche des pires libéraux. A cela on rétorquera qu’une hégémonie despotique n’attend jamais que le détail qui la fera s’effondre à grand fracas.


    • Ecométa Ecométa 29 janvier 2010 08:08

      @Tzecoalt

      « Les systèmes, qu’ils soient politiques ou économiques ou autres, se « spécient », en fonction de la finalité qu’on leur attribue »

      Il y a certainement eu une faute de frappe ; pouvez-vous préciser le mot que vous vouliez employer !

      Pour moi la finalité de tous ces systèmes doit être conforme aux principes mêmes de démocratie et d’humanité, ainsi qu’à ceux de la République qui les rejoignent !

      Désolé… mais je confirme qu’il est incapable de sortir de ses contradictions ; d’ailleurs il en joue de ces contradiction qui lui permettent de diviser pour régner !

      Quant à la complémentarité des systèmes, c’est précisément ce que je prône ; le problème c’est que nous en sommes très loin, voire même aux antipodes, que nos « Elites », chacune dans leur spécialité, spécialité close sur elle-même, ont plutôt tendance à opposer les systèmes entre eux !


  • ZEN ZEN 28 janvier 2010 19:38

    Davos : toujours les mêmes rituels
    L’année dernière, l’ambiance était morose...
    Mais les finalités sont toujours les mêmes

    Au terme de sa première journée dans la station suisse, Jean-Pierre Lehmann, professeur à l’IMD à Lausanne, confiait ce jeudi à LEXPRESS.fr son sentiment d’assister à "une déroute intellectuelle et émotionnelle« .  »On a un peu l’impression d’être au milieu d’une congrégation qui vient d’apprendre que son Dieu n’existe pas", poursuit-il.

    -Tim Weber évoque même un participant pour qui la prochaine décennie sera, au mieux, une décennie de faible croissance : « Gulp »... D’autres thèmes ont aussi la cote dans les ateliers, comme le retour de l’Etat. "J’ai participé à un brainstorming où on demandait aux participants quelle était la cause principale de la situation actuelle, confie Jean-Pierre Lehmann. Et c’est l’absence de régulation qui a été la plus citée, par 40% des gens. C’est incroyable d’être à Davos et d’entendre que les gouvernements doivent intervenir davantage !« 

    La réunion n’a plus la cote et prête le flanc a de sévères critiques....
    Le Forum économique mondial n’est même qu’un »café du commerce« , affirmait mardi dans la presse helvétique Jacques Attali. Selon l’ancien conseiller de François Mitterrand, »les gens se rencontrent là-bas pour coordonner leurs agendas, planifier des rencontres ou faire du réseautage. [...] Il ne faut y voir rien de plus qu’une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s’en vont« . »Davos est surtout une opération commerciale, très efficace et très réussie, où il faut payer pour participer et les places sont très chères« , ajoutait jacques Attali, précisant cependant saluer »le génie« de son fondateur Klaus Schwab. »


    • Ecométa Ecométa 29 janvier 2010 09:03

      @zen

      Le problème avec l’Etat, qui doit intervenir, non pas pour diviser mais pour rassembler, pour le bien public, c’est qu’il le fait rarement à bon escient et qu’assez généralement il divise et augmente les disparités !

      Rarement présenté aux contribuables sous cette forme pourtant très explicite, http://www.educnet.education.fr/comptes/etat/depense/depense_titre.htm , au titre d’un très mauvais interventionnisme  économique de l’Etat, ceci dans le budget de l’Etat français (PLF 2009), et précisément au -Titre 6 - Dépenses d’intervention (Economiques) : 149, 5 milliards d’Euros sur 368, 4 milliards d’€ (soit 40 % des dépenses totales de l’Etat). Dont 50 % (74 Md€), va aux entreprises, 22 % (33 Md’€) va aux particuliers et 27 % (soit 41 Md€) va aux collectivités ! Et il y a toujours, chez nous, autant de chômage et de précarité, à croire que l’Etat, par son interventionnisme, entretien tout cela : entretien ce système !

      Les aides aux entreprises, « au nom de l’emploi », exonérations de charges sociale, aides à l’embauche…, s’élevaient à 24,5 milliards d’euros en 2004, et certainement plus bien en 2009 ! Depuis leur apparition en 1973 et jusqu’au début des années 90 elles sont restées relativement stables ces aides ; mais depuis le début de ces années 90 (la mondialisation), elle ont été multipliées par près de 40. Cela représente 19 700 euros par emploi créé ou sauvé, l’équivalent d’un an de SMIC. (Sources : Conseil d’orientation de l’emploi 2006, Cour des comptes 2005.)

      Mais qui c’est l’Etat ? L’Etat c’est moi disait Louis XIV… l’Etat c’est nous disait le peuple de la révolution française ! L’Etat c’est nous dit le peuple dans une démocratie républicaine représentative, normalement représentative ; mais, voilà, il est facile de court-circuiter la démocratie représentative, et, l’Etat c’est moi dit de nouveau Sarkozy !


  • curieux curieux 28 janvier 2010 20:49

    Alors, pourquoi y aller, cette fois ci ?

    C’est bien connu :
    Tout simplement, parce que les cons, ça ose tout


  • curieux curieux 28 janvier 2010 20:50

    Alors, pourquoi y aller, cette fois ci ? 

    Je crois que c’est Audiard qui l’a si bien dit :
    Tout simplement, parce que les cons, ça ose tout


  • BA 28 janvier 2010 23:21

    Je réponds à Razzara à propos de la faillite de la Grèce :

    Jeudi 28 janvier 2010 :

    Rumeurs et démentis affolent le marché obligataire grec.

    Le marché obligataire grec a connu son jeudi noir, les rendements des emprunts atteignant des niveaux inédits, sur fond de rumeurs évoquant un sauvetage du pays par des membres de l’Union européenne.

    Le rendement de l’obligation grecque a bondi jeudi au-delà des 7 %, du jamais vu depuis que la Grèce a fait son entrée dans la zone euro en 2001.

    http://www.romandie.com/infos/news/201001281858060AWP.asp


    L’Allemagne et la France ont dit aujourd’hui qu’elles ne veulent pas sauver la Grèce de la faillite.

    L’Allemagne et la France ne veulent pas payer pour empêcher un défaut de paiement qu’elles savent inévitable.

    Bref, la Grèce est foutue.


  • BA 29 janvier 2010 08:35

    Faillite de la Grèce  : ni l’Allemagne, ni la France ne paieront pour sauver la Grèce.

    Lisez cet article  :

    Sauvetage de la Grèce  : Paris dément.

    L’entourage de la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a « formellement » démenti jeudi 28 janvier des informations publiées par le quotidien Le Monde selon lesquelles plusieurs gouvernements de la zone euro travaillent à un mécanisme de « soutien financier » à la Grèce.

    Le Monde affirme dans son édition datée de vendredi que des Etats européens, dont la France et l’Allemagne, « étudient, en concertation avec les instances européennes, les modalités d’un mécanisme de soutien financier à Athènes ».

    Ce mécanisme pourrait selon le journal comporter autant des aides bilatérales que le versement anticipé de fonds européens.

    Berlin a également démenti ces informations, tandis qu’une porte-parole de la Commission européenne s’est refusée « à commenter les rumeurs et les articles spéculatifs ».

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/28/01011-20100128FILWWW00704-sauvetage-de-la-grece-paris-dement.php

    De toute façon, l’Allemagne et la France sont trop fauchées pour sauver la Grèce.

    Même si elles voulaient, elles ne pourraient pas aider la Grèce. Elles ont elles-aussi leurs dettes publiques qui ont explosé.

    Conclusion  : après la Grèce, les autres PIGS seront eux-aussi en défaut de paiement.

    (D’après ces connards d’anglo-saxons, les PIGS sont le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne  : ces quatre pays vont faire faillite car leur économie est en ruines)

    La zone euro va éclater plus tôt que prévu.

    Comme disent les économistes, ce n’était pas une « zone monétaire optimale ». L’euro aura vécu environ huit-dix ans.

    Adieu, la zone euro.


    • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 29 janvier 2010 16:37

      @ BA :

      « D’après ces connards d’anglo-saxons, les PIGS sont le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne »

      Vous les avez ici en photos les PIGS !


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