mercredi 5 octobre 2016 - par C’est Nabum

Devoir de compétence

Le fossé se creuse.

Alors que de récentes études évoquent le calamiteux bilan de l’éducation prioritaire qui n’a jamais permis de gommer les inégalités de la naissance, du niveau social, des conditions de vie, j’ai eu à aider un jeune garçon qui commence sa troisième après avoir terminé la classe précédente avec les félicitations du conseil de classe dans un collège rural très tranquille.

 On peut légitimement penser que cet élève n’est pas en difficulté scolaire, qu’il dispose de conditions acceptables pour effectuer sa scolarité, qu’il trouve chez lui un appui satisfaisant pour être accompagné et aidé. C’est fort heureusement le cas de beaucoup d’enfants. Pourtant, ce jour-là, notre jeune ami avait un exercice à faire à la maison qui le mettait en échec. Sa mère, après avoir lu l’énoncé, se trouva elle aussi dépourvue devant la demande professorale.

Contrairement aux idées reçues, les élèves n’aiment guère rendre copie blanche. Chacun s’applique à satisfaire aux obligations qui émanent de l’école. Les devoirs sont à ce titre une préoccupation souvent quotidienne pour beaucoup de familles et d’enfants dans ce pays. Il serait légitime de s’interroger sur le bien fondé de cette surcharge de travail pour les parents après une journée de labeur si l’interrogation ne portait pas alors sur l’iniquité de cette pratique.

Cet exercice était manifestement inaccessible à une famille ordinaire. Il fallait utiliser des concepts complexes, manier les fractions comme objets mathématiques autonomes intégrant la proportionnalité au sein de chaque partie : je constate que vous perdez pied ! De plus, ce merveilleux exercice usait d’un vocabulaire spécifique à la mer, inconnu par beaucoup de terriens. Voilà un parfait exemple des travers de l’Éducation Nationale.

On fit appel à mes lumières. Le vieil instituteur fut fort heureusement capable de résoudre le problème mais se montra en difficulté pour expliquer non pas le résultat, mais la procédure de résolution et surtout les préceptes mathématiques qui avaient permis d’atteindre celui-ci. Je voyais le garçon acquiescer pour me faire plaisir sans vraiment comprendre. J’enrageai de la vacuité d’un tel devoir, si seuls des parents, encore baignés dans l’univers mathématique, peuvent trouver la réponse !

Notre école se plaît à confier à la famille la meilleure part du travail. Ce sont les parents ou les aidants qui se coltinent les apprentissages, les recherches, les exercices véritablement difficiles. C’est la meilleure manière de mettre sur la touche une grande partie de la cohorte scolaire. L’école ne faisant alors que renforcer les inégalités. Les professeurs, souvent issus des couches sociales favorisées, reproduisant ce qu’ils ont connu.

On peut s’indigner ! On peut encore interdire les devoirs à la maison ou les encadrer comme c’est souvent le cas dans les réformes : comme jamais les règles ne sont respectées, autant pisser dans un violon. Il ne faut jamais changer radicalement de point de vue, cesser de regrouper les élèves par classes sociales, cesser de confier aux familles le travail qui n’est pas fait à l’école ; il est absolument nécessaire d' organiser la journée de l’élève autrement et de mettre les enseignants devant leurs responsabilités dans le désastre actuel.

Autant dire que rien ne se fera. Le mammouth va s’ébrouer, donner quelques coups de défenses corporatistes et piétiner les principes républicains. L’égalité des chances est une illusion dans cette belle maison. C’est, pire que tout : une idée totalement étrangère au corps enseignant. J’en sais quelque chose : j’ai vécu à la marge de ce système et je l’ai bien observé de ma place de relégation.

L’école a un devoir de justice sociale et de tels exercices bafouent la mission de notre grande maison. Ce travail à la maison n’émanait pas des nouveaux programmes : il était clairement de la seule responsabilité d’un professeur qui pensait bien faire et qui ne faisait là que creuser le fossé éducatif. J’espère qu’il aura écho de ce coup de gueule pour changer son fusil d’épaule. Je doute pourtant qu’il y ait quelque chose à faire : la pression des familles existe elle aussi pour que les écarts sociaux et culturels se pérennisent.

Fractionnellement sien.

Fin-des-devoirs2.jpg

L’énoncé : le marnage désigne la différence de hauteur entre la basse mer et la pleine mer qui suit. On considère qu’à partir du moment où la mer est basse, elle monte de 1/12 du marnage pendant la 1° heure,, de 2/12 lors de la seconde, de 3/12 pendant la troisième et la quatrième heure, de 2/12 pendant la cinquième et de 1/12 lors de la dernière heure. Au cours de ces heures, la mer est supposée régulière.

À quel moment la montée de la mer atteint-elle le quart du marnage ?

À quel moment la montée de la mer atteint-elle le tiers du marnage ?

 



70 réactions


  • Abou Antoun Abou Antoun 5 octobre 2016 19:37

    Tout d’abord :
    Pas possible de faire une tarte de la couper en douze parts égales, de colorier une part en jaune puis 2 parts en vert et de remarquer graphiquement qu’un quart de tarte correspond à 3 parts.
    Comme dit Sarcastelle on vous dit ce qu’est le marnage, ce serait le carnage que ce serait pareil, il faut savoir abstraire un peu non, et avant même de résoudre un problème voir quelles sont les données pertinentes.
    Ensuite :
    Ne bâtissez pas toute une théorie à partir d’un cas particulier. Si vous cherchez bien vous trouverez toujours des problèmes idiots, mal posés ou trop difficiles. Est-ce pour autant une pratique courante ?
    Moi je suis pour le principe des devoirs mais sans excès. Pour les élèves ne bénéficiant pas d’un environnement favorable, étude facultative (sur demande de la famille) avec un surveillant rémunéré pour l’aide aux devoirs.


    • C'est Nabum C’est Nabum 5 octobre 2016 19:43

      @Abou Antoun

      La défense de la profession est une évidence contre laquelle je ne peux rien faire

      Je suis moi aussi enseignant et j’avoue ne pas avoir le réflexe corporatiste Je suis donc une exception qui confirme la sacro-sainte règle


    • Abou Antoun Abou Antoun 5 octobre 2016 21:27

      @C’est Nabum
      Je ne vois pas très bien ce que votre réponse a à voir avec mon intervention. Pouvez-vous préciser ?


    • C'est Nabum C’est Nabum 7 octobre 2016 07:13

      @Abou Antoun

      Je me suis fourvoyé dans vos intentions sans doute


  • Aristide Aristide 5 octobre 2016 20:35

    Il me semble q’un devoir à la maison est TOUJOURS l’utilisation par l’élève des notions apprises en cours. L’important n’est pas le résultat, ni le fait de rédiger la solution convenablement, mais de faire l’effort de réviser les notions apprises, essayer de les appliquer avec un exercice pratique.


    Tous les élèves savent que pour faire un devoir, il faut revoir sa leçon, reprendre, reprendre, reprendre, ... enfin travailler à retenir et comprendre. C’est le chemin fait par l’élève qui est important. C’est cela qui fait l’intérêt d’un devoir, le travail personnel.

    Après, la question de noter ce type de devoir est plus surement provoqué par le simple fait que l’absence de notation ferait qu’il ne serait fait que par les élèves les plus sérieux ou suivis à la culotte, j’en ai connu de particulièrement doués dans ce domaine. 

    L’absence de note serait contre productive en laissant de coté les enfants qui ne trouverait aucune stimulation ou obligation parentale à le faire. L’absence de devoir aussi d’ailleurs, car les parents qui suivent les enfants, en rajoute une dose, ce qui a été notre cas. Chacun de mes enfants nous en remerciant maintenant après nous avoir largement accusé de les maltraiter. Ils font d’ailleurs de même avec leurs enfants.

    Je crois que le devoir est un manière d’organiser le travail des élèves, d’aider à l’autonomie et à la mise en pratique. Il complète les TP et TD en classe, pas plus, une manière de faire bosser les enfants qui sont souvent sollicités par bien d’autres activités.

    PS : Je vais me faire incendier, mais cette idée de faire découvrir un phénomène naturel de marnage et en faire un exo de calcul est assez judicieux. Dans les nouvelles réformes du collège, la c’est sur j’y ai droit, ce genre de « melange » entre matières est privilégié. Je trouve cela très important. Par exemple, la prof de SVT expliquant avant ce qu’est le marnage.

    • gaijin gaijin 6 octobre 2016 11:06

      @Aristide
      " L’important n’est pas le résultat, ni le fait de rédiger la solution convenablement, mais de faire l’effort de réviser les notions apprises, essayer de les appliquer avec un exercice pratique."
      mais alors pourquoi c’est le résultat qui est noté ? ( ainsi que la rédaction convenable )

      le problème de l’école ( comme de bcp de choses ) c’est la différence entre la théorie ou plutôt les théories : ce qu’elle devrait être , ce que l’on voudrait qu’elle soit .......et ce qu’elle est ....
      ce qui fait au final que en effet bcp d’adultes ne savent pas résoudre un problème simple de fraction ni faire un produit en croix ni comprendre un pourcentage ( je l’ai constaté en entreprise ) et ce même chez des gens ayant fait des études supérieures dans des domaines techniques .....


    • Aristide Aristide 6 octobre 2016 11:45

      @gaijin


      Pourquoi c’est noté ? Tout simplement parce qu’il est connu que tous les travaux non notés sont complètement ignorés ou bâclés par les élèves qui en ont le plus besoin. Les devoirs servent peu ceux qui savent, c’est une évidence. Le travail individuel est indispensable, peu importe le résultat, malheureusement la seule motivation et encore, c’est la note.

      Par méconnaissance, absence de travail ou de volonté, absence d’une assistance parentale ou de la moindre contrainte parentale, les élèves qui bénéficieront le plus de ce travail individuel sont ceux qui ne s’y intéressent pas.

      Vous faites un constat sur les fractions, la règle de trois, les pourcentages, ... je partage en partie votre avis mais je crois aussi qu’il s’agit d’une absence de travail. Le maitre, comme on disait, ne peut rien si l’élève ne travaille pas individuellement. au bout du compte, seul le travail, la répétition base de tous les apprentissages sont nécessaires. 




    • gaijin gaijin 6 octobre 2016 13:01

      @Aristide
      le travail ??? 
      je pourrais presque vous dénoncer a la modé pour une telle obscénité ....nous ne sommes pas une culture du travail et de l’effort mais de l’immédiateté et de la distraction alors pourquoi voulez vous qu’ils travaillent ?


  • Harry Stotte Harry Stotte 5 octobre 2016 20:59

    Je dois avouer que cet article me plonge dans un abîme de perplexité... 



    Ou il y a un élément qui m’échappe complètement, ou un gosse de 12 ans peut comprendre en trois secondes que le temps du marnage .étant de 12/12, le quart est de 3/12 et le tiers de 4/12...

  • juluch juluch 6 octobre 2016 00:30

    Ce genre d’exercice m’a toujours largement fait ch** !  smiley


    Vous n’auriez pas plutôt de l’Histoire Géo, philo, français ou même anglais ??

    Désolé j’étais un cancre...............merci quant même Nabum....  smiley

  • sleeping-zombie 6 octobre 2016 07:56

    le marnage désigne la différence de hauteur entre la basse mer et la pleine mer qui suit.

    l’unique difficulté est de comprendre le sens de cette phrase.
    Évidement, si ni l’élève, ni son entourage ne savent ce que c’est que la mer, et le n’ont jamais entendu parler du phénomène de marée (l’élève est originaire d’Afrique centrale ?), ça peut se révéler plus difficile qu’il n’y parait.
    En ce qui concerne les fractions, je rejoins Aristide : les devoirs portent toujours sur une leçon vu avant. Comprendre que 1 = 1/12 + 2/12 + 3/12 + 3/12 + 2/12 + 1/12, c’est le minimum.
    Voir que 1/12 + 2/12 = 1/3 permet de voir les élèves qui ont compris comment marchent les fractions.
    Et utiliser la phrase : Au cours de ces heures, la mer est supposée régulière, permet de voir les élèves qui ont compris le lien « naturel » entre une fraction, un proportion, un phénomène régulier ou une fonction linéaire (selon le langage utilisé en cours) : ceux là répondront correctement à la 2eme question.

    Personnellement, je trouve que l’exercice n’est pas mal fait, il permet de faire le tri entre les élèves qui ont compris et ceux qui ont du mal.


    • sleeping-zombie 6 octobre 2016 07:58

      @sleeping-zombie
      correction : 1/12 + 2/12 = 1/4
       :)


    • sleeping-zombie 6 octobre 2016 08:10

      @sleeping-zombie
      P.... j’avais pas tilté : C’est pour un élève de 3eme ???

      Y a comme un soucis là... j’ai pas 40 ans, mais « à mon époque », on voyais les fractions en début de collègue, voir en toute fin de primaire.
      Les 4 opérations basiques en primaire. Le principe d’une mise en équation au collège. Les fonctions plus avancées et... la « numérisation » des problèmes géométrique au lycée (j’ai pas de meilleur mot en tête : transformer un système géométrique en un système d’équation en y appliquant un repère).

      Bref, voir les fractions en 3eme... c’est à se demander ce qu’ils ont vu avant.


    • Abou Antoun Abou Antoun 6 octobre 2016 09:05

      @sleeping-zombie
      on voyais les fractions en début de collègue, voir en toute fin de primaire.
      Oui, il suffit de voir les programmes et les manuels (Lebossé-Hemery). Dans les années 50, en classe de cinquième on étudiait l’addition des fractions avec ppcm et calcul du ppcm par décomposition en facteurs premiers.


    • C'est Nabum C’est Nabum 6 octobre 2016 10:29

      @sleeping-zombie

      Belle démonstration
      Ce qui est évident s’énonce clairement


  • zygzornifle zygzornifle 6 octobre 2016 09:20

    Quand on a fait ses études il y a 45 ou 50 ans et que l’ados arrive au lycée on est largué en math , heureusement on est meilleur en Français que leurs profs qui laissent passer toutes sortes de fautes et qui en font eux mêmes, de plus ils acceptent des constructions de phrase parfois plus tordues les unes que les autres .....


  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 6 octobre 2016 09:21

    Diminuer les inégalités scolaires nécessite impérativement de limiter les progrès des bons élèves. Est-cela que nous voulons ? En gâchant le potentiel de ces individus propres à faire progresser la société, ne nous tirons-nous pas une balle dans le pied ?,


    • C'est Nabum C’est Nabum 6 octobre 2016 10:31

      @Giordano Bruno

      Tirons la balle dans la tête de leurs camarades

      Refuser les classes de niveau n’est pas mon propos
      Il s’agit de déplacer l’apprentissage de la classe à la maison


    • Abou Antoun Abou Antoun 6 octobre 2016 11:16

      @Giordano Bruno
      Toutes proportions gardées, c’est exactement comme si notre politique de santé visait à financer et à développer uniquement les unités de soins palliatifs pour les malades en phase terminale.


  • alain-aaae (---.---.98.64) 6 octobre 2016 14:02

    il y a eu un article comme celuici il y a quelques jours alors je répondrais ce que j avais écri mon épouse a enseigné pendant 30 ans comme ces colleges ont leurs dit de noté les éléves sont etre trop sévéres donc nous avons des enseignements qui eu méme n avaient pas tous le bon niveau pour enseigné mais cela ne fait rien et on continue dans cette voie la.une de mes petites filles me disait en discutant math le professeur lui a dit puisqu elle ne savait pas toute sa table de multiplication mais préné votre cahier ou vous avez vos tables vous aurez la réponse


  • L'enfoiré L’enfoiré 6 octobre 2016 14:17

    Bonjour Nabum, 

    Les devoirs ne sont pas mauvais, bien sûr. 
    Ils servent à s’évaluer mais c’est valable jusqu’au secondaire. Après, à l’université, ils disparaissent et il faut travailler par soi-même. Si je peux me permettre, dernièrement je reprenais un article d’Avox, dans lequel j’ai repris quelques commentaires. L’un d’eux disait bizarrement « l’intellectualisme ne mène à rien ». 
    En fait, tout ce qu’on apprend à l’école, n’assure en rien la réussite de sa propre vie. Si c’était le cas, tous ceux qui réussissent aux examens que tout est ouvert et que le même avenir est assuré.. C’est la valeur ajoutée qui peut le faire. C’est ce qui n’existe pas qui apporte le « plus » qui permet de s’assurer.
    En fait, il faut être plus créatif que son condisciple. Il faut des idées. Trouver des réponses aux questions de la vie. 
    De plus, se remettre en question en permanence, se réactualiser.
    L’école est une base. 
    Base qui deviendra de plus en plus chère à la collectivité par son investissement de la société en premier qui espère un retour sur son investissement. 
    D’autres formes d’enseignements existent. Le MOOC par exemple.
    Les entreprises remarquent le plus souvent qui a un « gap » (je ne retrouve pas le mot en français) entre ce que l’école fourni et ce qu’elles ont besoins. 
    Devraient-elles elles-mêmes investir dans l’éducation ?
    Ce serait du dirigisme. 
    Eroder les inégalités scolaires comme dit Giordano ?
    Absolument pas. Chacun en fonction de ses capacités.
    En France, on est malade de la devise française qui contient le mot « égalité comme je le lisais.
    Égalitarisme qui mène justement à une société plate et sans ressort.
    Il faut au contraire perfectionner les compétences naturelles, dans lesquelles un élève sera à l’aise pour persévérer.
    Nous avons depuis cette année, un nouveau cours de citoyenneté que l’on appelé »cours de rien" avec humour. 
    Un cour dans lequel chaque élève peut se confronter à un autre et qui tord le cou à la laïcité.
    Encore une autre maladie française. 

    • velosolex velosolex 6 octobre 2016 15:58

      @L’enfoiré
      Il est bien rare qu’un enfant n’est pas une compétence, un sujet de prédilection. Les méthodes montessori ou Freinet par exemple ont taché de potentialiser les qualités des élèves, afin qu’ils s’épanouissent. Là est le but : Mettre un terme à cette soi disant supériorité des savoirs académiques, pour que l’élève, à partir d’une matière, et en s’appuyant sur le groupe, livre le meilleur de lui même, et s’éveillent ensuite aux autres matières, qui ne sont pas si clivées qu’on a voulu nous le faire croire. Ce que j’écrit là n’est pas bien révolutionnaire, car les écoles des pays nordiques l’appliquent tous les jours, avec le bonheur que l’on sait. 

      Bien des mécanismes entrent dans l’exclusion : Le rejet de certains enseignants d’une bête noire entretenant une image négative ( ça se voit je l’ai vécu moi-même), la sentiment de dévalorisation de certains gosses en difficulté, la forclusion sociale travaillant de concert. On pourrait croire que c’est du passé, ça ne l’est pas. On souffre du dysfonctionnement d’un fils de bourgeois, ou de celui d’un collègue alors que le fils de prolo sera dirigé vers la pédopsychiatrie...Ayant travaillé dans ce genre de structure, j’ai vu des gosses qui n’avaient manifestement rien à y faire, et qui témoignaient surtout d’une incapacité de certains enseignants à assumer des enfants soi turbulents, soit hyper actifs, mais n’entrant pas à ce point dans une pathologie pour passer des journées entières avec des psychotiques, et être mis au banc des autres...Les enfants sont très sensibles à l’exclusion, et l’indication thérapeutique a parfois remplacé le bonnet d’âne de naguère...Les enfants entre eux de plus sont plus cruels, et le harcèlement a pris une importance inédite entre eux, potentialisé par les système médiatique que l’on a pas su mettre hors dispositions des gosses pour des raisons commerciales évidentes. 

    • JC_Lavau JC_Lavau 6 octobre 2016 17:23

      @velosolex. On t’attribuera généreusement un quatorzième accessit de grammaire.


    • velosolex velosolex 6 octobre 2016 19:43

      @JC_Lavau
      Je sais, je tape trop vite, tartine à la truelle, ne me relie pas, et fait beaucoup trop de fautes. Tenez, par exemple j’aurais écrit « le veau », à la place de Lavau !


    • C'est Nabum C’est Nabum 7 octobre 2016 16:03

      @L’enfoiré

      Le travail à la maison est un complément non un supplément


  • JC_Lavau JC_Lavau 6 octobre 2016 15:40

    Cette phrase est inepte : « Au cours de ces heures, la mer est supposée régulière ».
    Il n’existe aucune connexion logique dans la réalité entre « la mer » et « régulière ».
    Il ne s’agit nullement de « la mer », mais du calcul de hauteur. Et « régulière » est une absurdité dans ce contexte. Le/la prof devait donner l’instruction en clair de procéder au calcul en plaçant des fonctions affines entre les sept points précisés. Il/elle devait donner un exemple d’un tel calcul d’interpolation. Il est absurde de laisser entendre que tel serait le comportement « régulier » de la marée ainsi approximée.
    Et « la mer » en contexte marin désigne bien plus souvent les vagues ou la houle, que la variation du niveau moyenné. Ainsi une mer qui serait « régulière » aurait donc peu de variations dans la hauteur des vagues, ce qui implique zéro interférences entre directions de propagations différentes, et aucune sorte de « vague scélérate ». C’est là une hypothèse forte, et totalement étrangère à l’exercice sur les fractions.

    La première transmission de méthode dont ce prof s’est dispensé, était de donner l’instruction de commencer par grapher la fonction affine par morceaux ainsi décrite.

    Pour des raisons astronomiques évidentes sur nos côtes, le marin sur sa calculatrice graphique ferait mieux de programmer des demi-sinusoïdes que ces polygones.
    De toutes façons, ces modèles d’interpolation n’ont de validité que pour nos côtes du Golfe de Gascogne et de la Manche, où la marée est essentiellement lunaire, bien symétrique, et fort peu solaire. Il serait irresponsable de faire croire qu’ainsi, on aurait tout compris. Par exemple le port du Havre bénéficie d’une tenue du plein : la pleine mer dure bien plus longtemps que la basse mer. Ailleurs ce sont les montées et descentes qui sont dissymétriques, ainsi les fleuves à mascaret, ou le bassin d’Arcachon dans certaines configurations de vent, voient une remontée brusque, contrastant avec une descente longue.
    Nombreuses sont les côtes du monde, où la marée est lunisolaire, dépend à la fois de l’heure solaire et de l’heure lunaire. Par exemple le golfe du Tonkin, ou le détroit de Torrès. Là la règle des douzièmes, tu peux te la foutre là ousque le dos change de nom. D’autres lieux où la marée est strictement solaire. Par exemple à Tahiti, elle est toujours haute à la même heure. Et toutes les situations intermédiaires existent.

    Les autres intervenants ont bien rappelé que la première question posée est de réponse immédiate, si l’élève s’est donné la peine de suivre le cours. La seconde question est piégée par le mode d’interpolation, qui est cavalier voire irresponsable.

    Comme d’autres intervenants, je trouve que Cenabum se fout de la gueule du monde, raisonne à l’émotion, et flagorne les paresseux. De plus il multiplie les fautes de grammaire impardonnables.


    • C'est Nabum C’est Nabum 7 octobre 2016 16:02

      @JC_Lavau

      Vouloir mettre la nature en équation est absurde
      C’est bien là une prétention honteuse


    • JC_Lavau JC_Lavau 10 octobre 2016 16:40

      @C’est Nabum. Impossible n’est pas Nabum : tu peux sûrement faire encore plus nul que le commentaire ci-dessus.


  • velosolex velosolex 6 octobre 2016 15:41

    L"année scolaire a à peu près perdu une trentaine de jours depuis les années soixante. Ne parlons pas de cette aberration nommée demi journée pédagogique qui a raccourci encore un peu plus la semaine des savoirs fondamentaux, et qui est à la charge des communes, rompant le pacte républicain de l’école libre et gratuite....Des rythmes scolaires aberrants, nous sommes champions toute catégories, avec une journée de présence des enfants qui est la plus longue. Voilà qui amplifie l’injustice, et creuse un peu plus les inégalités : Pendant que certains font d’une surplace dans la cage d’escalier de leur HLM, et s’éduquent auprès des caïds, les fils de bourgeois prendront des cours particuliers, donnés souvent par les enseignants, quand ils ne feront pas des activités annexes...Les autres se débrouilleront comme ils peuvent, ou décrocheront....Ils n’avaient après tout qu’à naître dans les bonnes familles, celles qui sont au courant des pièges, les anticipent, les colmatent, protègent leur couvée de façon jalouse. Les enfants de profs ce n’est pas moi qui le dit, mais les études indépendantes, souffrent moins des autres que de la crise, pour ces bonnes raisons..... Le statu quo profite à certains, on comprendra qu’ils ne soient pas pressés de changer cette méthode ! 

    Je dirais qu’il est très difficile d’aborder ce sujet, car vous êtes taxé d’incompétent, de jaloux, et de quelqu’un ayant des comptes à régler avec l’éducation. En dernier lieu, la parole revient au ministre, qui pontifie, qui ne veut pas se mettre à dos une corporation. Il suffisait par exemple d’écouter Ben Kacem il y a deux jours sur france inter, balayer d’un revers de main la critique, les chiffres....Par contre elle vous sortira cette religion qu’est la théorie des genres, sans sourciller, comme un brave petit général à qui on ne discute pas les points de vue.....Bien sûr il n’est pas question d’accabler les profs de base, qui font ce qu’ils peuvent, mais qui appartiennent à une machine qui les dépasse, qui lamine les meilleures intentions. Mais voilà maintenant que comme la médecine, les gens sont informés, discutent, regardent ce qui se passe ailleurs. Et personne ne dira plus que nous avons la meilleure école du monde, comme nous le disions de notre armée en 39. 

    • gaijin gaijin 6 octobre 2016 16:27

      @velosolex
      « L »année scolaire a à peu près perdu une trentaine de jours depuis les années soixante."
      c’est parce que la terre accélère sa rotation autour du soleil ..........


    • C'est Nabum C’est Nabum 7 octobre 2016 16:01

      @velosolex

      Je suis partisan de repenser la journée des profs et des élèves
      Je souhaite même qu’elles soient des durée analogue, une vraie révolution dans une école où des enseignants ne passent que 15 heures par semaine dans les établissements


    • philouie 7 octobre 2016 16:08

      @C’est Nabum
      J’ai élaboré un petit, et néanmoins ambitieux, programme de réforme scolaire.
      Je serais ravi de votre opinion :

      Le projet est celui d’une laïcité radicale qui rend incompétent l’état sur les questions qui touchent le pouvoir spirituel.

      Le pouvoir spirituel devant se comprendre comme ce qui a trait au corps et ce qui s’y rattache (l’esprit, la famille, le vêtement, la nourriture, la sépulture etc...)

       

       Parmi les réformes à réaliser, la plus importante est celle de l’école, pour que les communautés puissent se réapproprier leur histoire et leur culture.

       Aujourd’hui entre l’instruction et l’éducation on ne sait plus qui fait quoi. Je propose de nous occuper d’abord de l’éducation et de la laisser aux parents, de 0 à 14 ans , puis de nous occuper de l’instruction et de la laisser à l’école publique, à partir de 14 ans.

      Donc, je propose de libéraliser toutes les écoles pour les élèves de moins de 14 ans et de donner les moyens aux parents de réapproprier l’école.

       Les programmes scolaires seraient alors de la responsabilité des parents et des communautés et non de la responsabilité de la ministre. Le ministère pourrait continuer à s’occuper de la matérialité de l’école à travers le financement des locaux et des enseignants, dans un souci d’égalité républicaine, mais n’aurait pas voix au chapitre concernant les contenus avant l’age de 14 ans.

      Dans la pratique toutes les écoles recevant des élèves de moins de 14 ans seraient libéralisées, ainsi que les écoles privées qui ne formeraient qu’un ensemble, celui des écoles communautaires.
      Les bâtiments seraient propriétés des municipalités, qui en assureraient l’entretiens et les salaires resteraient payé par l’état.

       L’ensemble des écoles seraient sous le contrôle de conseils inter-communautaires locaux composés d’anciens, qui auraient charge de répartir les moyens et d’organiser l’enseignement en fonction des demandent des parents.

       

      L’état n’a plus voix au chapitre concernant les programmes jusqu’à 14 ans, mais il peut fournir une aide aux écoles communautaires en terme de formation des enseignements. Enseignants qui sont recrutés par les communautés, dans les communautés.
      A partir de 14 ans, les enfants quittent l’école communautaire et rentrent dans l’école publique.


    • Aristide Aristide 7 octobre 2016 16:22

      @philouie

      Il faudrait que l’état paye le gugusse qui enseigne aux enfants qu’ils seront transformé en porc s’ils écoutent de la musique. 

      Il osera tout le neuneu islamiste, m’enfin qui veut nous faire croire ....

    • philouie 7 octobre 2016 16:30

      @Aristide
      A liberté, liberté, vous n’avez que ce mot à la bouche mais quand il s’agit de la donner, en vrai, au gens, alors là vous avez la pétoche.
      En fait vous méritez bien votre condition d’esclave.


    • pemile pemile 7 octobre 2016 17:06

      @philouie "communautés .. communautés .. communautaires .. inter-communautaires .. communautés .. communautaire« 

      Tu nous expliques en détail ce que tu mets derrière ces termes ?

       »A partir de 14 ans, les enfants quittent l’école communautaire et rentrent dans l’école publique.« 

      C’est typique des sectes de vouloir »protéger« leurs enfants de la »mauvaise influence« de l’école publique !

      Les enfants ne sont-ils pas dans »leur communauté" la majorité du temps ? Une mixité sexuelle, sociale et communautaire pose problème ?


    • philouie 7 octobre 2016 17:25

      @pemile
      "communautés .. communautés .. communautaires .. inter-communautaires .. communautés .. communautaire« 

      Tu nous expliques en détail ce que tu mets derrière ces termes ?

      Les communautés sont avant tout des gens qui sont dans une relation de proximité. Les personnes (les familles) se rencontrent dans leur village, sur leur quartier, et elles se regroupent selon les affinités religieuses. Cela forment les communautés.


    • velosolex velosolex 7 octobre 2016 18:29

      @C’est Nabum
      Bravo ! On voudrait que votre point de vue soit partagé par d’autres. Qu’on améliore les conditions de travail, en mettant moins de compétition, moins de stress, et on ne verra plus le temps passé, le travail deviendra un vrai plaisir ; Valable pour l’éducation, comme dans plein d’autres secteurs. 


    • pemile pemile 7 octobre 2016 18:54

      @philouie « elles se regroupent selon les affinités religieuses. »

      Ah bon ? Et comment chacun connaît les « affinités religieuses » de ses voisins ?


    • Aristide Aristide 7 octobre 2016 19:57

      @philouie


      Donner la liberté à un mou du bulbe de raconter de telles conneries a des enfants, c’est cela votre liberté. Quelle crasse !!!

    • philouie 7 octobre 2016 20:20

      @pemile
      Ah bon ? Et comment chacun connaît les « affinités religieuses » de ses voisins ?

      Normalement on nait dans une communauté, on pourrait imaginer, dans une phase de transition, que les gens s’inscrivent dans des sortes de listes. D’un point de vue plus pratique, il assez possible que la guerre civile qui vient nous obligent chacun à choisir nos camps. les solutions que je propose sont plutôt pour après guerre civile, dans une république apaisée. Pour le moment les gens sont fous, il n’y a rien à faire.


    • philouie 7 octobre 2016 20:27

      @Aristide
      Donner la liberté à un mou du bulbe de raconter de telles conneries a des enfants, c’est cela votre liberté. Quelle crasse !!!

      Aux enfants on leur apprend le Père Noël sans que ça gène personne. Et puis, c’est jusqu’à 14 ans, après y a l’école publique, au moins deux ans.


    • pemile pemile 7 octobre 2016 20:34

      @philouie "il assez possible que la guerre civile qui vient nous obligent chacun à choisir nos camps. les solutions que je propose sont plutôt pour après guerre civile, dans une république apaisée"

      Des qu’on te branche sur des « affinités religieuses », tu penses aussitôt guerre civile ?


    • philouie 7 octobre 2016 22:34

      @pemile
      Des qu’on te branche sur des « affinités religieuses », tu penses aussitôt guerre civile ?

      Non pas du tout. Je ne suis pas responsable du climat ambiant moi je suis plutôt pour la paix entre communautés et c’est plutôt le sens de mon propos, proposer des solutions de paix.


    • Aristide Aristide 8 octobre 2016 11:39

      @philouie

      Aux enfants on leur apprend le Père Noël sans que ça gène personne. Et puis, c’est jusqu’à 14 ans, après y a l’école publique, au moins deux ans


      Le Père Noel, la Petite Souris, ... ces abominables enseignements bien vite oubliés. Par contre interdire la musique pour ne pas devenir un cochon, cela c’est du bon.

      Vous voyez pas la différence ....

    • philouie 9 octobre 2016 09:04

      @Aristide
      Il y a deux façon de considérer l’être humain, soit comme un adulte responsable a qui l’on laisse la liberté correspondante, soit de le considérer comme un primitif qui doit être controler, éduquer.
      Vous préférez cette deuxième option débilisante, ce n’est pas mon cas.


    • Aristide Aristide 9 octobre 2016 12:53

      @philouie


      Et pour régler les rapports humains entre fort et faible, entre parents et enfants, entre citoyens, ... On a inventé la loi, le code civil, le code penal, ... vous savez ? Ah, non , j’oubliais, seule la charia ....

      Laisser la liberté du mou du bulbe à manipuler les enfants ... Il ose tout, Audiard savaient les qualifier ...


    • philouie 9 octobre 2016 14:55

      @Aristide
      Vous avez une vision arrogante et méprisante de l’être humain, ce qui est contraire à l’esprit de l’islam.
      Pour nous l’être humain est capable de faire ses choix par lui-même.


    • Aristide Aristide 9 octobre 2016 18:10

      @philouie


      Ah bon , la charia n’est pas une loi !!! Serait ce qu’elle est supérieure à la loi du pays, 28% de vos acolytes le croient, comme quoi la connerie est largement répartie ...



    • philouie 9 octobre 2016 20:15

      @Aristide
      La charia c’est pas qu’une loi, c’est aussi une méthode.
      Avec la charia un paysan peut être juge, s’il s’agit de juger des histoires de paysan.
      Mais pour comprendre ça, il faut considérer l’humain comme un adulte responsable et non un sauvage que VOUS devez éduquer.
      Vous avez encore beaucoup à apprendre.


    • Aristide Aristide 9 octobre 2016 20:34

      @philouie


      Tel l’idiot qui croit savoir !!!

      Il y aurait donc utilité à juger des histoires de paysan. Juger quoi ? Bizarre, vous ne considéreez pas l’humain comme un adulte responsable pour qu’un autre de la condition le juge ?

      Allons, vous pédalez dans le couscous ....

    • philouie 9 octobre 2016 20:55

      @Aristide
      ben si il y a besoinde justice et il y a besoind e la loi toujours et partout.
      Mais dans la cas que je cite les gens organisent eux même leur justice, à leur niveau.
      Toi comprendre ?


    • Aristide Aristide 10 octobre 2016 11:06

      @philouie

      Moi, y’en a bien comprendre que tu dis m’importe quoi d’un message à l’autre, un coup la loi restreint la liberté, un coup elle est nécessaire, ... enfin, un raisonnement assez en phase avec tous ces mous du bulbe ...

      Et sentence à la mode charia, lapidation, main coupée, décapitation, ... 

      Ah ces humanistes islamistes ...

  • Trelawney 7 octobre 2016 12:02

    Nous avons un professeur qui se sert d’un cours sur les fractions pour démontré l’utilité des fractions dans la vie courante (ici les marées) et vous vous trouvez que ça « creuse le fossé éducatif ».

    Si l’élève avait été un minimum intéressé, il aurait cherché à savoir comment fonctionne les marées qui ne sont pas linéaire. Cet élève est tout sauf un laissé pour compte de l’éducation« . Car à l’école comme dans la vie on n’a rien sans effort. Et enseigner le gout d’apprendre et développer son sens critique sont les seules missions du professeur.

    Lorsque j’étais légionnaire, c’était ce genre d’exercice que nous donnait notre chef de section pendant que nous gravissions une falaise de 200 m de haut dans la neige et le froid. On appelait cela »exercice technico-tactique". Car pendant que nous assurions nos prises pour ne pas dévisser, il nous fallait trouver la solution mentalement. Et si nous n’avions pas la solution en haut de la falaise, nous redescendions en rappel et recommencions une nouvelle escalade.

    Juste un petit film pour vous montrer en Inde comment les instituteurs font tout pour ne pas creuser le fossé éducation

    https://www.youtube.com/watch?v=SVNdovIDXTE


    • C'est Nabum C’est Nabum 7 octobre 2016 15:59

      @Trelawney

      Vous vous méprenez grandement sur mon rapport aux fractions
      Quand j’étais enseignant mes cours sur les fractions ont fait l’admiration des professeurs d’université (et oui) La fraction était traitée comme un objet géométrique qui se déplaçait sur un échiquier

      Mais jamais je n’aurai donné à les comprendre seul à la maison avec les parents
      C’est ce délestage du rôle de prof au profit des parents qui m’exaspère


    • Trelawney 7 octobre 2016 16:35

      @C’est Nabum

      C’est ce délestage du rôle de prof au profit des parents qui m’exaspère
      Sur ce point on se rejoint

      Avez-vous vu comment l’institutrice indienne apprend la multiplication à ses élèves ? Moi ça m’a scotché


    • velosolex velosolex 7 octobre 2016 18:40

      @C’est Nabum
      Les pays nordiques établissent aussi des groupes de travail, avec des gamins référents des autres, susceptibles d’aider ceux qui sont en difficulté, afin que la classe avance de façon linéaire, sans décrochement d’une partie de celle ci. Avec de bons résultats semble t’il. (Une méthode employée avec succès pour lutter contre le harcèlement) Ca n’étonnera pas trop ceux qui n’ont pas oublié leur jeunesse : Rien de mieux parfois que les copains pour éclairer un point obscur. Le grand mérite est qu’il peut développer chez certains le sens et le gout de la pédagogie, et chez les autres, le sentiment de n’être pas jugé par un cancre, par un adulte...Car certains c’est vrai ne faisaient pas oeuvre de patience. Et rien de plus bloquant que le stress, le sentiment de ne pas être à la hauteur...Le stress, le grand ennemi..Arrivera t’on un jour à se débarrasser de ce syndrome phobique, qui tétanise certains, leur faisant perdre moyens et intelligence. 



    • velosolex velosolex 7 octobre 2016 18:52

      @Trelawney
      J’ai connu en psychiatrie des gamins très intelligents qui avaient été en échec scolaire, en rapport avec ce multiples difficultés familiales. L’école la dedans n’avaient pas pu leur rendre confiance, bien au contraire. Trop dominés par leurs difficultés, ils avaient vite sombres, ne trouvant pas l’aide qui les aurait sauvé. Il faut pourtant peu,, parfois pour se raccrocher à la paroi et reprendre l’escalade, et arriver même tout en haut en vainqueur, comme par exemple Boris Cyrulnik... J’ai moi même été étonné quand un enfant parfois, des années plus tard, devenu grand, a traversé la route pour venir me serrer la main, me disant que je l’avais aidé à une époque cruciale de sa vie. « Vous rappelez vous ce que vous m’aviez dit,... » 

      Mais à ma grande honte ne ne m’en souvenais pas, Juste quelques paroles banales, réconfortantes, le fait d’avoir été simplement là, au bon moment, et de lui avoir tendu la main, d’avoir cru en lui lui avait donné un coup de pouce...Ce qui laisse interdit, car ce qui peut être fait de positif, sans s’en apercevoir, peut l’être fait tout autant dans l’autre sens, et la résilience fait place alors au traumatisme.
      La détermination....Tiens voilà qu’un poème de Prévert me revient en mémoire, qui raconte un peu la même chose. 
      Le retour au pays de Jacques Prévert :: Poéme

    • velosolex velosolex 7 octobre 2016 18:53

      @velosolex
      par un cancre,

      Il faut lire « comme un cancre »

    • C'est Nabum C’est Nabum 8 octobre 2016 07:53

      @velosolex

      Notre nation a un retard considérable en matière de pédagogie et se targue d’être à la pointe de l’innovation prenant la seconde pour la première
      Au bout du compte il s’agit surtout de vendre du matériel et de récupérer quelques dessous de table plutôt que de réfléchir au comment et pourquoi ?


    • C'est Nabum C’est Nabum 8 octobre 2016 07:54

      @Trelawney

      L’apprentissage doit se faire en classe et nulle part ailleurs
      et la pédagogie est un art qu’il convient d’apprendre aux enseignants


    • Trelawney 8 octobre 2016 08:31

      @C’est Nabum et velosolex

      Je suis entièrement d’accord avec ce que vous dites « la pédagogie est un art qu’il convient d’apprendre aux enseignants »
      Le jour de mes 16 ans (j’étais en seconde littéraire). J’ai demandé à ma professeurs de français que je tenais en très haute estime (elle savait bien me conseiller sur mes choix de lectures et j’adore lire) :« Est-ce qu’il est vrai que jusqu’à 16 ans l’école est obligatoire ». Elle m’a répondu que oui« . Je lui ait répondu »Et bien adieu !". J’ai ainsi quitté l’école sans même qu’elle me retienne, car elle savait que l’école m’avait perdu.

      J’ai fait pécheur de morues en Norvège(16 ans), pécheur de crabes des glaces en Alaska(16 ans), 10 ans à la légion étrangère (17 ans j’ai triché sur mon age et à 18 ans je sautais sur Kolwezi), A 27 ans manœuvre dans une usine Alsthom où là j’ai repris les cours du soir au CNAM, car je n’avais aucune qualification, A 32 ans, chef d’entreprise (120 personnes sur 3 sites). Le fait d’avoir arrêté l’école très tôt, m’a fait perdre beaucoup de temps dans ma vie professionnelle. Un peu comme essayer de rattraper un train en marche


    • velosolex velosolex 8 octobre 2016 10:57

      @Trelawney
      Un bien beau parcours, puisqu’il finit bien, et vous a ouvert à d’autres horizons, que celui formaté des TGV..C’est pas plus mal de prendre les trains de campagne et de jongler avec les correspondances, en pratiquant parfois l’auto stop. Mais un parcours ferroviaire qui n’existe plus maintenant, au réel, et en métaphores, ou du moins se faisant de plus en plus rare. Pendant longtemps , dans une France tout de même assez dure, très peu portée sur la prise en charge psychologique, ou l’on vous disait « qu’un coup de pied au cul allait vous remettre les idées en place », la seconde chance existait pourtant, même si on n’en parlait pas.

       Il y avait toute une méritocratie qui n’était pas bridée par l’obstacle pernicieux des diplômes, ce parcours en forme de saut d’obstacles, souvent artificiels, et qui sont avant de murs infranchissables pour les autres, des protection en fait pour la bourgeoisie...Le danger, quand on met la norme d’estime et de réalisation très haut (bac, puis maintenant master) on met ceux qui échouent devant le vide sidéral.
       Même un simple certificat d’études ne vous bridait pas, bien au contraire, et un CAP était une vraie reconnaissance.....Nous sommes retournés de fait dans l’ancien régime, avec des une société de plus en plus inégalitaire, se gargarisant d’ un humanisme de façade, avec des objectifs d’amélioration en façade. 
      Moi aussi j’ai quitté l’école à 16 ans, révolté, après des expériences traumatisantes, un peu dans le genre Modiano, ou le Trufffaut des 400 coups. Je pourrais écrire longuement la dessus, mais le sujet reste douloureux. Pour raccourcir, je dirais que c’est le sens de l’injustice que j’ai le plus développé, en guise de rhétorique pour m’en sortir.....Travail à l’usine, devancement d’appel, puis expériences diverses, comme gardien de refuge, cap d’électricien industriel, ouvrier d’entretien dans les HLM, plusieurs campagnes de travaux saisonnier, à sillonner la France des années 70 avec mon amie, en moto, de Mai à Octobre. Ce qui m’a laissé tout de même des souvenirs éblouis.....Le tout entrecoupé de voyages : Par exemple un an passé en indes, retour en stop sans un sous en poche en hiver. .J’ai passé ensuite le concours d’infirmier à 25 ans reçu à la première tentative, dans une promotion ou j’étais le seul non bachelier, ce qui était pour moi une sorte de revanche. 
      Il m’est resté des ces années une grande empathie avec le destin de jeunes gens fragiles que je croisais parfois, avec le sentiment, qu’il n’aurait pas fallu grand chose, pour que je sois à leur place. Néanmoins, en psychiatrie, j’ai rencontré non seulement des gamins en difficulté scolaire, mais aussi des élèves, ’ très brillants", et dont l’entourage et les profs ne comprenaient pas la raison de leur présence ici, les résultats scolaires étant manifestement pour eux la preuve de l’équilibre.....La route de Siddarda, pour mener à l’illumination est bien longue parfois...

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