jeudi 26 août 2010 - par Guido Falxius

Agences de notation et dettes « souveraines » : un mélange explosif

L’agence de notation chinoise Dagong Global Credit Ratings vient subitement d’engager le mouvement de baisse des notes des pays occidentaux. Alors que S&P dégrade à nouveau la note de l’Irlande, c’est l’ensemble des pays dits développés qui font l’objet de cette offensive d’un type nouveau. Mais comment fonctionnent ces agences ? Comment en est-on arrivé à une situation dans laquelle un oligopole très resserré dispose d’un droit de vie et de mort sur des Etats supposés « souverains » ?

 L’ombre menaçante du « double dip » s’avance sur le monde. La rechute de la crise, la courbe en « W », le retour de la morosité et son cortège de chômage, destructions d’emplois, et autres hausses d’impôts, le tout sur fond de rigueur budgétaire. Les questions que l’on se pose, dans les milieux autorisés, ont plus à voir avec la durée et l’intensité de cette seconde chute, qu’avec une éventuelle reprise durable à court ou moyen terme.

Certes, le monde reste en croissance, apparemment. Mais cette croissance est tirée par les pays émergents, dont la croissance endogène se suffit à elle-même, ou qui étaient moins interconnectés que les autres à une finance internationale qui a explosé en vol. Pour nous autres européens et américains, la douche s’apprête à être glacée, puisque c’est la première fois que la solidité de nos Etats, la santé financière de nos économies, et pire encore nos perspectives à court et moyen termes sont mises en doute sur une si large échelle.

Mais qui se permet de juger de la sorte nos économies ? Qui, du haut d’un savant mélange de paramètres pré-définis, de ratios financiers savants et de cette science si infaillible qu’est le doigt mouillé, a le pouvoir réel de « mettre une note » à un pays ? On saisit tous instinctivement la légitimité de l’institutrice, détentrice d’un savoir simplifié pour l’occasion, dont la grille d’évaluation a été pensée en même temps que son programme, qui a sur ses élèves l’avantage de l’âge, du diplôme et par-dessus tout le poids de l’institution qui la soutient. Mais quelle est la légitimité de Standard & Poors, filiale de la société new-yorkaise McGraw-Hill, celle de la holding de Moody’s Investment Service, ou celle de Fitch Ratings, filiale du groupe Fimalac, contrôlé par le milliardaire français Marc Ladreit de Lacharrière, pour nous « noter » ? Ces sociétés cotées, intégralement privées, se sont vues attribuer le rôle de deus ex machina d’un système livré à lui-même dans une folle course aux profits. C’est du consensus ambiant qu’elles tiennent leur pouvoir, en aucun cas d’une loi, d’un règlement ou d’un décret quelconque puisque de toute façon leur influence est transnationale. En clair, si un Etat prend une décision consécutive à l’annonce d’une agence de notation, ça n’est pas par ordre direct bien sûr, mais par le truchement des « marchés » pour qui ces annonces font figure d’oracle. Décidément, des astres aux ratios financiers en passant par la pythie et ses fumées hallucinogènes, les hommes ont toujours cherché à savoir (plus qu’à comprendre) ce qui les attendait dans un monde qu’ils ont tant de mal à appréhender.

Mais ces sociétés privées, comme toutes les autres, obéissent à la loi du profit. Leur « business model » les pousse à démarcher des clients. Le « marché » réclame des notations pour ses produits afin de faciliter le travail de ses traders, et les agences répondent fort logiquement à l’appel en se proposant de noter ceux qui voudront bien les payer.

Nous ne nous appesantirons pas sur les détails techniques de ces notations, la plupart d’entre nous n’ayant pas (et ne voulant pas) de PhD en finance, mais surtout parce que cela n’a aucune incidence sur ce qui va suivre. Les techniciens et autres experts sont prompts à enfumer leurs congénères avec des formules extrêmement complexes, qui poussent les humbles à leur faire une confiance aveugle. Mais l’essentiel n’est pas là puisque tout ceci ne nous empêche nullement de faire le bilan du comportement des agences pendant la crise des subprimes.

Tout d’abord un constat simple : les agences de notation du monde occidental (laissons Dagong pour le moment) ne sont que trois pour se partager un marché captif. Moody’s, par exemple, détient 40% du marché de l’évaluation de crédit dans le monde. Et la plupart des clients de ces agences sont des banques, des institutions financières ou des Etats, pour faire simple ceux qui émettent des produits financiers et souhaitent les voir (bien) notés. Un peu sur le modèle des commissaires aux comptes (qui eux sont supposés en rendre, des comptes, devant les tribunaux, en cas de malversation) les agences de notation sont payées pour évaluer leur client, c’est-à-dire pour montrer à la face du monde leurs bons et leurs mauvais côtés, avec l’indépendance de la tierce personne « désintéressée ». On a vu lors des affaires Enron et Worldcom que certains commissaires aux comptes étaient prêts à dire aux clients ce qu’ils souhaitaient entendre, pour arrondir leurs fins de mois et malgré la menace judiciaire. Finalement justice a été rendue, les sociétés incriminées ont coulé et le commissaire au compte peu scrupuleux, la société Arthur Andersen, a fini sa course contre le mur, sur lequel il a éclaté en morceaux que se sont arrachés ses concurrents. L’un de ses directeurs de l’époque, un certain Eric Woerth, a dû se chercher d’autres patrons, qu’il a trouvé depuis, rassurez-vous.

Comment dès lors l’oligopole des agences de notation, moins concurrentiel que les commissaires aux comptes, et qui en outre n’a jamais sur la tête l’épée de Damoclès du procès retentissant, aurait-il pu ne pas succomber à la tentation ? La suite est connue, et des milliers de produits financiers pourris, bouillabaisses rances dans lesquels ont trouvait tout et n’importe quoi, mais surtout des prêts immobiliers absurde qu’un système aux abois accordait à des ménages insolvables, se sont vu accorder la plus haute note, triple A, par les agences réunies à l’unisson dans le chœur des hypocrites. Après tout, tant que les clients étaient contents…

Ces agences, pour être crédibles dans leurs calculs extraordinairement complexes (qu’elles maîtrisent à peu près autant que le GIEC ses modèles de prévision), embauchent à tour de bras des anciens banquiers. Ceux qui ne le sont pas pourront le devenir d’ailleurs, fort de leur expertise auprès de la clientèle de ces agences (on le rappelle : la totalité des banques), qui constituera pour eux un réseau fort utile à leur avenir (et à celui de leurs arrière-petits-enfants, vu les fortunes accumulées). La consanguinité des agences de notation et du monde de la haute finance (qu’on a le droit de trouver vicié) est donc totale. Comment, presque sans aucun contrôle, peut-on prétendre que l’éthique personnelle de ces dirigeants les garde à bonne distance d’éventuels conflits d’intérêts, délits d’initiés, et autres joyeusetés qui rendent (vraiment) riche ceux qui les osent ?

Ce sont donc ces « institutions » qui tiennent le sceptre qui a tout moment peut s’abattre sur nos têtes. Nos impôts payent ces experts pour noter nos obligations d’Etat et pour qu’ils puissent nous expliquer qu’aujourd’hui, il serait temps de couper dans nos dépenses sociales pour que ce manège puisse continuer impunément.

Sauf qu’ils n’évoquent évidemment pas la loi Pompidou-Giscard de janvier 1973, prise comme un pré-requis indiscutable, mais se contentent de déplorer que notre dette (qui augmente de fait mécaniquement) ne soit pas d’une manière ou d’une autre compensée par la faible croissance de notre PIB. On sait pourtant que depuis 1973, les intérêts que nous payons aux banques privées à qui nous avons délégué notre planche à billets ont creusé de manière démesurée notre déficit. Motus et bouche cousue ! L’argument soi-disant définitif pour la défense de cette loi (entérinée à l’échelle européenne dans l’article 104 du Traité de Maastricht) est que la planche à billet publique donnerait de l’inflation. Pas la planche à billet privée ? L’inflation a-t-elle disparu depuis 1973 ? J’attends avec impatience celui qui m’expliquera ce non-sens absolu et malhonnête.

Chaque coupe dans le budget de l’Etat (client de l’agence) occasionnée par cette politique servira à payer plus facilement des intérêts aux banques (autres clients de l’agence, qui fait d’une pierre deux coups), pour que cette spirale de la dette puis s’entretenir et faire encore quelques heureux. Le tout étant, pour les besoins de la cause, basé sur des agrégats louches (l’inflation, le PIB, le taux de chômage, etc.), aisément manipulables, qui relèvent plus du chaudron de la sorcière que du laboratoire bien propre et bien ordonné du chercheur en sciences dures.

C’est donc ici que l’on s’aperçoit des ravages de la novlangue. « Dettes souveraines » ? Ce sont les dettes de pays qui ne maîtrisent plus rien ! Pendus aux basques des marchés, soumis à l’oracle des agences de notation, voilà ce que c’est d’être « souverain » aujourd’hui ! Chez les « souverains » d’Europe, 80% des lois proviennent d’une commission de 27 membres non élus et non révocables, dont les décisions sont indiscutables ! Et bientôt leur budget « souverain » passera sous les fourches caudines de Bruxelles. Il y a fort longtemps qu’Orwell nous a ouvert les yeux sur les dangers des mots et leur rôle d’arme politique. Il faut croire que la leçon n’a pas été retenue.

Passons rapidement, car cela nécessiterait un long développement, sur l’un des outils majeurs de cette entourloupe mondiale : les Credit Default Swap (CDS), littéralement « pari sur faillite ». A l’origine simple assurance sur le défaut de crédit d’un client à l’étranger, ils se sont étendus aux paris sur les Etats eux-mêmes, selon la doctrine ultralibérale : « on doit pouvoir spéculer sur tout ». Aujourd’hui, la masse des CDS en jeu représente plusieurs fois le PIB mondial. Pour un système qui, dans son discours officiel adressé à la masse, glorifie le risque, n’y voyez aucune contradiction, on peut parier plusieurs fois le PIB mondial en assurances contre le risque, ça ne pose de problème philosophique à personne. Le hic, c’est que le niveau des CDS dans chaque pays est devenu un marqueur de la santé dudit pays, et un autre indicateur dont les marchés se servent pour piller tel ou tel. Aujourd’hui en Europe se prépare une crise des CDS que tous ceux qui savent voient arriver. Les pays vont être emportés dans la tourmente. Mais pourquoi diable ce lien de cause à effet ? Comme le fait remarquer Paul Jorion, les chantres de l’ultralibéralisme oublient la théorie de base de l’offre et de la demande : en pleine crise des subprimes, les produits financiers exotiques (les CDS eux-mêmes et leurs dérivés, puis les dérivés de leurs dérivés) sont moins demandés. Pourtant ils sont toujours autant émis. Le jeu de l’offre et de la demande fait donc baisser leur cours, indépendamment de la santé financière du pays qui les accueille. Mais la doxa pense l’inverse : voici un excellent prétexte pour faire plonger les nations.

Faire plonger l’Espagne, l’Irlande, le Portugal, pour l’oligarchie banquière, ça n’est finalement qu’augmenter des taux d’intérêt pour de l’argent qui sera toujours prêté, puisque créé à cet effet.

Venons-en à Dagong, l’agence chinoise, sûrement moins privée que ses concurrentes américaines, elle ne manquera pas pour autant d’obéir à une stratégie politique. Ces derniers jours, ce sont les agences « classiques » qui ont lancé le mécanisme à retardement de baisse des notes, en annonçant que le triple A des grandes économies occidentales n’était pas éternel et qu’il était voué à baisser s’il n’y avait pas une reprise en main immédiate. Reprise en main il y a, partout c’est la rigueur, les coupes drastiques… Mais c’est largement insuffisant et tout le monde le sait. Comment économiser de quoi payer les 55 milliards d’euros d’intérêts réclamés tous les ans à la France par le cartel ? C’est évidemment peine perdue, et les notes vont baisser. C’est donc l’agence chinoise qui s’y colle pour nous porter la mauvaise nouvelle, que les « trois grâces » n’auront plus qu’à valider, sans en porter (en apparence) la responsabilité directe.

Aujourd’hui, selon Dagong, pour mériter AAA il faut être la Suisse (la belle affaire !), la Norvège ou l’Australie. Aucun pays de l’Union Européenne. Juste en-dessous, chez les AA+, on trouve l’Allemagne (locomotive de l’Europe), le Canada, les Pays-Bas et la Chine (tiens donc, malgré ou plutôt grâce à son salaire vraiment minimum…). Dans la catégorie AA on trouve les Etats-Unis (mais rassurez-vous la note est politique, ils devraient être beaucoup plus bas). La France quant à elle se retrouve au 4e rang (mince, du 1er au 4e en un battement de cil chinois…) en compagnie du Royaume-Uni (AA-). L’Italie, l’Espagne et la Belgique ferment la marche avec un A- (et privation de dessert en sus).

Comment des pays supposés souverains, des peuples supposés libres, des civilisations millénaires et florissantes peuvent-elles se laisser instrumentaliser de la sorte ? J’entends déjà le chœur des pleureuses : « le budget de la France est un trou sans fond, c’est de notre faute, untel a tout dépensé, tel autre n’a pas assez récolté, un troisième a fait les mauvais choix, etc. » Ces arguments ne sont pas sans valeur, loin de là, mais c’est le cas pour tous les pays, et les ordres de grandeurs (telle réforme coûte-t-elle des millions ? des centaines de millions ? des milliards ?) obligent l’honnête homme à constater que la charge de la dette héritée de la réforme Pompidou-Rothschild de la Banque de France, représente chaque année des milliers de logements, quelques hôpitaux, une ou deux allocations sociale, et je vous rajoute même le trou de la sécu ! C’est simple, les intérêts de la dette française (détenue aux deux tiers par des banques étrangères) sont supérieurs au produit de l’impôt sur le revenu. Chacun se doit de garder ces ordres de grandeur en tête.

Si les agences de notation ont été capables de « noter » Triple A les produits véreux de leurs copains de Wall Street, il n’y a aucune bonne raison que la France se voit contrainte, par ceux même qui ont causé la crise actuelle, à une politique suicidaire sur la simple base d’une « note » moins bonne.

Je conclurai en appelant toutes les personnes de bonne volonté à manifester devant les sièges français des agences de notation (en particulier Fitch Ratings, la « française ») à la seconde où la baisse de notre note par ces dernières sera connue. Attention, ça n’est peut-être qu’une question de jours ! Une fois sur place, nous verrons bien ce qu’il y a lieu de faire. En tout cas, il faudra bien leur faire comprendre que nous sommes le nombre, le peuple, le sang de ces économies dont les marchés se repaissent.

Puisque la note de la France n’est de toute façon qu’artificielle, qu’il ne peut en être autrement, et tant que le système financier lui-même ne s’est pas effondré, gardons notre note maximale, et par la force s’il le faut !



54 réactions


  • Catherine Segurane Catherine Segurane 26 août 2010 10:37

    Bravo pour cette analyse aussi profonde que lisible.


  • Cogno2 26 août 2010 10:59

    Comment en est-on arrivé à une situation dans laquelle un oligopole très resserré dispose d’un droit de vie et de mort sur des Etats supposés « souverains » ?

    Tout est dans la fin de cette phrase.
    Reste t-il des états souverains ? comment peut on prétendre être souverain et vendre les bijoux de famille en même temps ?
    Comment peut on vouloir moins d’état tout en lui demandant toujours plus comme c’est le cas en ce moment ?
    L’Etat a vendu les moyens de sa souveraineté.

    Il s’est même vendu lui même, ainsi que la population qu’il était censé protéger en acceptant d’engraisser divers banquiers via des taux d’intérêts.

    Son seule rôle est d’entretenir une garde prétorienne chargé de protéger les multinationales qui ont rachetés les moyens des états.


  • Daniel Roux Daniel Roux 26 août 2010 11:26

    Il serait temps de remettre les pendules à l’heure.

    Les agences de notation américaines ont participé non seulement à la catastrophe des subprimes en donnant de très bonnes notes à des produits pourris mais également à une tentative de déstabilisation de l’Euro organisée par le gouvernement américain pour provoquer un éclatement de la monnaie unique ou au minimum affaiblir une concurrente à l’hégémonie du dollar. L’offensive a échoué pour l’instant et retour de bâton, à peser négativement sur la déjà faible reprise artificielle américaine.

    L’agence Chinoise sert les intérêts du gouvernement Chinois tout autant.

    Une agence de notation sérieuse et indépendante refuserait de noter positivement un produit financier qu’elle ne comprend pas ou qui ne répond pas à des critères de transparence. Ses décisions ne seraient pas influencées par les gouvernements. Seules les résultats comptables seraient pris en compte. Dans ce cas, les notes des US et de la GB, et dans une moindre mesure celle de quelques pays européens dont la France, auraient dues être dégradées depuis longtemps étant donné l’utilisation abusive de la planche à billets par les anglo-saxons et les déficits monstrueux.

    Rendons à César ce qui lui appartient. Les déficits sociaux sont principalement dus au chômage massif lui même une conséquence direct des délocalisations systématiques de l’industrie vers des pays à bas coût sociaux, fiscaux et écologiques.

    La mondialisation des biens et des services a été organisée dans des enceintes non démocratiques comme l’OMC, le FMI, l’EU par des agents contrôlés par des multinationales. La liberté de circulations des capitaux, la financiarisation de l’économie, la prise de contrôle des services publics par des intérêts privés, la marchandisation du vivant sont des outils mis en place sous la dictée des gros actionnaires des multinationales. Les hommes politiques sponsorisés par ces dernier nous ont tout simplement vendus.

    Que ce soit au sein du PS ou de l’UMP, aucun candidat à la présidentielle de 2012 n’envisage de revenir sur les délocalisations et sur la mondialisation sauvage. Les partis politiques dominants sont sous contrôle étroit et anti démocratique. C’est tout le sens de l’annulation du référendum par ces 2 complices.

    Un indicateur qui ne trompe pas. Les paradis fiscaux sont toujours actifs car ce sont des points de transit indispensables au fonctionnement de la mondialisation. C’est là que se réalise les super bénéfices provenant des délocalisations, là que se réfugient les délinquants fiscaux, là que sont approvisionnés les comptes des dirigeants et des corrompus qui nous roulent dans la farine. 


    • Guido Falxius 26 août 2010 11:36

      Cher Musima,


      C’est bien pour cela que je le constate et le déplore. Il n’est jamais trop tard pour dénoncer la novlangue qui utilise d’autant plus le mot « souverain » que celui-ci a été vidé de sa substance.

      Ou alors on abandonne ? 

      Il nous reste la clause de sortie du compromis du Luxembourg. Qui osera s’en servir ?

      Bien à vous

      Guido

  • Echo Echo 26 août 2010 11:32

    Dette et souveraineté sont incompatibles.

    La pleine et entière souveraineté existe et elle s’appelle autosuffisance.

     smiley


    • LE CHAT LE CHAT 26 août 2010 12:54

      C’est bien ce que me disait la mémé , quand on a pas de dette , on peut dire merde à tout le monde ! 

      mais c’était une époque où devoir de l’argent était vécu comme un véritable désonheur , où les besoins étaient bien moindres avant la société de consommation.............


  • ZEN ZEN 26 août 2010 11:47

    Article très clair et salutaire
    Merci


  • yoananda 26 août 2010 11:53

    L’argument soi-disant définitif pour la défense de cette loi (entérinée à l’échelle européenne dans l’article 104 du Traité de Maastricht) est que la planche à billet publique donnerait de l’inflation. Pas la planche à billet privée ? L’inflation a-t-elle disparu depuis 1973 ? J’attends avec impatience celui qui m’expliquera ce non-sens absolu et malhonnête.

    C’est simple, on parle d’inflation a 2 chiffre, car elle ronge l’épargne, et donc le capital (monétaire). L’inflation actuelle qui oscille entre 0 et 3, en moyenne 1,5, ne menace en rien les profits financier qui eux sont de l’ordre de 15%.
    Et croyez moi, la BCE fera tout son possible pour que l’inflation reste maîtrisée, car tout l’édifice repose la dessus. Ca ne veut pas dire inflation 0, ca veut dire inflation < taux d’intérêts.

    Voila l’explication.


    • Guido Falxius 26 août 2010 12:07

      Bonjour Yoananda,


      Je suis d’accord avec vous, l’inflation est l’ennemie des rentiers, et c’est pour cela que la BCE a pour unique politique de la combattre.

      Cependant une inflation importante n’a pas empêché les trente d’être glorieuses, et la théorie économique « de base » reconnaît que l’inflation n’est pas un mal en soi pour l’économie. 

      Il reste que l’inflation fait partie de ces « agrégats véreux » que je dénonce. Son mode de calcul est opaque et mal fagoté, le résultat ne peut être qu’approximatif. D’autant que le gouvernement a tout intérêt à le modérer car de ce taux dépend un certain nombre d’indexations (livret A, allocations chômage, retraites, etc.).

      En outre le mécanisme « mystique » qui relie la hausse des prix à l’extension de la masse monétaire n’explique toujours pas pourquoi la planche à billet publique ferait plus d’inflation que la planche à billet privée. A l’arrivée, il y a toujours autant de création monétaire (je vous renvoie à la courbe exponentielle de la masse monétaire en circulation depuis 100 ans).

      Enfin, qui peut dire que l’inflation, la vraie, celle qui est constatée chez le marchand tous les jours, n’a pas explosé avec l’arrivée de l’Euro ?

      Cordialement,

      Guido

    • yoananda 26 août 2010 14:35

      Bonjour Guido,

      tout à fait d’accord avec vous. L’inflation est fortement minorée, et dans la pratique, ne reflète pas la réalité du terrain. C’est, selon moi, une des causes principale de la paupérisation rampante qui ronge nos sociétés « avancées ». Il suffit pour cela de regarder le pourcentage de dépenses incompressibles dans un ménage pour avoir un idée réel de l’ampleur de l’arnaque (j’ai plus les chiffres en tête, mais j’ai été sidéré). Il est clair que c’est sournois et que ça profite a plein de gens bien placés. Sans compter l’érosion de la qualité des produits achetés (cf l’obsolescence programmée).

      Pour résumer, je retiens une formule que j’avais lu je ne sais ou : « ce n’est pas la crise du capitalisme, c’est l’orgasme du capitalisme ».

      Les 30 glorieuses sont bien finies.
      On vient d’ailleurs de terminer ce qu’on appellera sûrement plus tard les 30 piteuses (30 années durant lesquelles on a cru progresser alors qu’en réalité, on a au mieux stagné).
      Maintenant viennent les 30 calamiteuses :
      Les chiffres chômage et immobilier des USA confirme que la 2ème vague de la crise arrive. Comme un 2ème subprime qui vient frapper les cotes économiques.

      A la différence que tout est pire qu’en 2007.

      Merci en tout cas pour ce super article bien documenté et très à propos.


    • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 26 août 2010 15:38

      Pouvoir d’achat : Les gouvernements nous mentent pour nous voler

       

       

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      Fichtre ! Au risque de faire passer son auteur pour un clown, cette affirmation exige une explication solidement étayée de preuves. Voici donc suffisamment d’éléments pour que vous puissiez vous faire une idée.

       

      Tout le monde comprend ce qu’est le pouvoir d’achat, même ceux qui n’ont aucune notion d’économie. Mais pour être évalué, le pouvoir d’achat nécessite le calcul du produit intérieur brut, celui du taux de croissance c’est à dire l’évolution d’une année sur l’autre du produit intérieur brut, et du taux d’inflation de base et réel.

      Le calcul par les bureaux du gouvernement du produit intérieur brut et du taux d’inflation ont une importance considérable sur votre vie de tous les jours et sur votre avenir. Pourquoi ? Parce si le gouvernement fait en sorte, par de savants tours de passe-passe que je vais dénoncer ici, de sous-estimer le taux d’inflation et de sur estimer le produit intérieur brut et le taux de croissance il va pouvoir, en toute impunité et avec l’apparence de la meilleure bonne foi, indexer à la baisse nos salaires, nos prestations sociales, et nos retraites. Si le gouvernement publie un taux d’inflation de 3% et indexe nos salaires, prestations sociales et nos retraites en conséquence alors que le taux d’inflation réel est de 8%, il nous vole de 5% sur l’année.

       

      Pour illustrer ces notions, je vais prendre l’exemple américain, qui se justifie d’autant plus que Sarkozy a confié au Prix Nobel Américain Joseph Stiglitz le soin de proposer un nouveau calcul de la croissance, et donc du produit intérieur brut et de l’inflation. Vous verrez que pour Sarko ce sera tout bénéfice de nous enfumer encore plus en intégrant à ce qui se fait déjà en France les méthodes de magouilles américaines. Les Américains n’ont pas seulement inventé le Big Mac et la bombe atomique, ils sont maîtres dans l’art de permettre aux capitalistes de gouverner les masses.

      Aux Etats-Unis, Clinton, en 1996, a fait adopter par le Bureau of Labor Statistics la nouvelle méthode de Michael Boskin pour calculer l’inflation. Alors que l’inflation se mesure par l’évolution du coût d’un panier de biens et de services, Boskin a apporté trois innovations majeures, qui ont permis aux politiciens et aux intérêts capitalistes de minimiser l’inflation réelle. Ces trois innovations sont : la substitution, la pondération et l’hédonique. Passons-les en revue une à une et vous apprécierez combien le calcul de l’inflation permet de la sous-estimer, avec tous les bénéfices que j’évoquai plus haut soit la sous indexation des salaires, des prestations sociales et des retraites.

      La substitution : Imaginons que le panier de biens et de services de référence pour calculer l’inflation contenait du saumon, la méthode de substitution permet de remplacer le saumon par autre chose, sous prétexte que c’est ce que le consommateur fait si les prix du saumon augmentent. Le prix du saumon est donc remplacé par le prix d’un poisson moins cher ou même d’un hot dog (ne riez pas, cela s’est réeelement passé et des dizaines de fois). Entre 2007 et 2008, le bureau des statistiques américaines (BLS) a évalué le taux d’inflation du panier de bien et de services à 4.1%, alors que le bureau fermier (Farm Bureau), un organisme tout aussi sérieux que le premier, l’a évalué à 11.3%. Plus de 7% d’écart, bien pratiques pour prétendre que l’inflation est contenue et refuser des augmentations de salaires, de prestations sociales et de retraites. L’impact du calcul de l’inflation en intégrant le principe de substitution de la commission Boskin est que l’inflation n’illustre plus le coût de la vie mais le coût de la survie. Il est bien évident qu’en passant du saumon au sandwich et pour en arriver à la baguette de pain sec, on ne vit plus, on survit.

      Le deuxième artifice qui distort l’évaluation réelle de l’inflation, du produit intérieur brut et de la croissance est la pondération : Ce principe, appliqué par la commission Boskin, est que tous les biens et services du panier de référence dont le coût augmente le plus rapidement deviennent sous pondérés dans le calcul de l’inflation. Par exemple, aux USA, le coût de la santé est de 17% du produit intérieur brut, mais entre pour 6% seulement dans le calcul de l’inflation, car ce coût croit rapidement. Cet artifice grossier permet de sous estimer l’inflation, et la pondération par calcul géométrique permet de renforcer la distortion de la réalité et d’amplifier la sous estimation déjà faite avec le premier principe de substitution.

      Le troisième principe de la commission Boskin qui sévit depuis 1996 et Clinton est l’hédonique, du grec « pour le plaisir de ». Voilà comment ce principe est appliqué systématiquement aux USA pour minimiser le taux d’inflation. Voici un exemple réel : Si un téléviseur était évalué 300$ dans le panier de référence de l’an dernier et que pour 300$ on a aujourd’hui le même, mais avec une meilleure qualité d’écran, le gouvernement considère que le prix du nouveau téléviseur est de 200$, même si le prix est toujours de 300$. Le même principe s’applique pour tout : Téléphones, ordinateurs, voitures, etc, etc.

      Depuis 1980, un économiste expert indépendant en calcul économiques, John Williams, calcule les véritables taux d’inflation, de PIB et de taux de croissance aux USA. Pour l’année 2008, à ce jour, il a calculé que l’inflation s’établissait aux alentours de 12%, alors que le bureau des statistiques américain l’évalue à 4%. John Williams a calculé que les prestations sociales devraient être 70% supérieures à ce qu’elles sont aujourd’hui, mais que le calcul erroné sciemment de l’inflation avait permis au gouvernement américain de voler les prestataires de 70%.

      Le calcul du produit intérieur brut a lui aussi été trafiqué. Pour l’année 2003 par exemple, le PIB aux USA a été de 11,000 milliards de dollars, mais il a été gonflé grâce à deux artifices. Ce montant comprend 1600 milliards de dollars d’imputations. Qu’est ce que l’imputation ? Par exemple, le gouvernement intégre au montant du PIB les loyers que les propriétaires de maisons aux USA ne doivent pas payer ! Le gouvernement a aussi ajouté 2300 milliards de dollars d’hédonique. Imputations et hédonique ont gonflé artificiellement le PIB de 35% de sa vraie valeur ! Une autre façon pour le gouvernement de gonfler le PIB réel par rapport au PIB de base est de sous estimer le déflateur, c’est à dire l’influence de l’inflation. On calcule aisément que depuis 2004 le déflateur est passé de 3.5% à 2.5%. Un pourcent de plus pour enfumer le citoyen. Inutile d’ajouter que sur estimer le PIB permet au gouvernement de clamer que le taux d’imposition par rapport au PIB est faible, puisque le dénominateur (PIB) est élevé.

      La globalisation a permis d’harmoniser les calculs des taux d’inflation, du PIB et du taux de croissance entre tous les pays du monde. Les naïfs n’y voient que du feu. Les Etats-Unis sont des pionniers. La France de Sarko, vassale du grand capital et abuseur du peuple, s’apprête avec les travaux de Stiglitz à revoir le calcul de ces indicateurs économiques, à la baisse pour l’inflation et à la hausse pour le PIB et le taux de croissance.

      La dégradation du pouvoir d’achat, que vous ressentez depuis des années, va faire l’objet d’un démenti du pouvoir en place, grâce à l’adoption de méthodes erronées pour le calcul des indicateurs économiques. Globalisation oblige, ainsi qu’asservissement des masses au grand capital et au pouvoir qui dirige le monde.

      Quant aux mensonges sur la sévérité du taux d’inflation aux États-Unis, ils ont permis l’accumulation d’une dette de plus de 4 fois le PIB américain, et créé le problème des subprime. Qui dit estimation d’un taux d’inflation faible dit taux d’intérêt peu élevé, ce qui a permis la bulle immobilière. Les banques du monde entier ayant prêté aux emprunteurs américains, les lourdes pertes qu’ils doivent supporter aujourd’hui ont créé la crise financière qui détruit nos économies. La France, tout comme l’Europe, s’en sortira comme s’en sortiront Chine, Asie, Amérique du Sud et Canada. Il en sera tout autrement des États-Unis, où il faudra plusieurs générations pour effacer le problème commencé en 1985 et qui s’est accéléré de façon exponentielle avec George W Bush (encore lui !). Les Américains ont eu la mauvaise idée de voter et revoter pour lui. Ils le paieront chèrement et beaucoup ne pourront même pas prendre leur retraite, alors que les impôts augmenteront y compris pour les plus pauvres.

      Dieu merci, la France n’a pas la monnaie qui a permis au dollar de vivre depuis les accords de Bretton Woods en 1944 sur le dos des autres. Ce privilège exhorbitant a servi les États-Unis mais sera à l’origine de leur déclin. Je suis d’un naturel optimiste, mais j’ai la conviction que la crise mondiale, surtout américaine mais aussi globale par contrecoup, n’en est encore qu’à son début. En dépit de la toute récente remontée du dollar US après 7 ans de dégringolade et de l’effondrement des cours de l’or, l’économie américaine est au seuil d’un affaissement gigantesque. Nous tous serons touchés dans notre vie quotidienne. Soit dit en passant, les prédictions de Madame Lagarde sur le taux de croissance ont rejoint le cimetière des mensonges éhontés, lieu de prédilection des politiciens qui prétendent nous gouverner.

      On peut se demander pourquoi les gouvernements se livrent à des calculs économiques erronés et déformés sciemment. Une réponse est qu’ils leur permettent de boucler leurs budgets du moins de presque y arriver. Une autre réponse est que celà permet des transferts de richesse incroyables entre les masses et les très riches. Les gouvernements nous mentent pour mieux nous voler, et remplissent les poches des nantis.

      Article trouvé ici : PapaMarx


    • Guido Falxius 26 août 2010 15:46

      @ Le Vénérable,


      Merci !

    • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 26 août 2010 17:32

      J’ai même un exemple assez démonstratif. C’est sur un seul produit (ou plutôt service) certes mais bon, je trouve cela assez parlant.
      En 2000, sur les pancartes des hôtels formule 1, il était indiqué le chiffre hautement marketing de 99 francs. Aujourd’hui en 2010 le chiffre, beaucoup moins marketing du coup, de 37 € est indiqué !!!
      Mais oui, plus de 100% d’augmentation en 10 ans, soit plus de 10% par an.
      Et que l’on vienne pas me dire le contraire, mes photos de vacances le prouvent. smiley

      D’ailleurs au moment du passage à l’euro tout les commerçants ont augmenté leurs tarifs (oh, très légèrement vous pensez bien ma pauv’ dame) pour dépasser les 50 centimes supérieurs, du genre 4,45f à 4,55f pour pouvoir en profiter un max au moment effectif à la nouvelle monnaie. Mais en fait, ils ont profiter de quedalle étant donné que leurs grossistes, leurs transporteurs, leurs assureurs, et la grande surface où ils faisaient leurs courses ont fait de même (évidemment), etc ...
      Eh ben, le truc ouf de malade, c’est que l’insee expliquait à ce moment là que les prix n’avaient pas bouger d’un iota. Miraculeux non ?? smiley


  • spartacus spartacus 26 août 2010 12:14

    Dommage que ce soit caricatural.
    Evitez de dire « ultralibéral » c’est ridicule et montre du sectarisme. Dites simplement « libéral ».

    La notation est un marché. On compare on note, il n’y a rien de scandaleux. Le fait qu’il ai une nouvelle agence de notation est une bonne nouvelle. Comme vous l’indiquez une agence dispose de 40% de part de marché. Le scandale est plus ici. L’absence de concurrence.

    Maintenant si la note est mauvaise, c’est parce qu’il y a trop de dépenses, beaucoup non provisionnées comme la retraite des fonctionnaires, une dette importante qui n’a pas généré d’investissement productifs, pas assez d’entreprises profitables. Trop de chômage. Des risques d’insolvabilité.

    La notation indique la « solvabilité » potentielle d’un état. Manifester contre le thermomètre, parce qu’il indique de fièvre ne fera pas baisser la fièvre. Même si le thermomètre n’est pas parfait, il indique une prévision possible d’insolvabilité.

    La meilleure réaction ce serai de ne plus emprunter, de régler au plus vite les dépenses, de provisionner les dépenses futures.

    Le pays qui n’emprunte pas il s’en fou de l’agence de notation. Même si la note est mauvaise.


    • Guido Falxius 26 août 2010 12:26

      Cher Spartacus,


      Sauf votre respect, il y a bel et bien une différence entre libéral et ultralibéral. Comme il y en a une entre communisme et socialisme (en théorie non mais dans les faits oui).

      Entre Benjamin Constant et Milton Friedman, l’un est libéral et l’autre ultralibéral. 

      Pour une analyse fine et percutante de la dualité du libéralisme (libéralisme économique et libéralisme libertaire sociétal) je vous recommande chaudemment la lecture des ouvrages de Jean-Claude Michéa, notamment « L’empire du moindre mal ». Aucun rapport entre les libéraux au travers des siècles et l’ultra-libéralisme, doctrine beaucoup plus récente mais hégémonique aujourd’hui. Aucun « libéral » ne prône la dérégulation totale des flux humains, financiers et de marchandise. Les ultralibéraux eux n’ont pas ces scrupules.

      Quant à la meilleure réaction, selon moi elle serait de retrouver notre souveraineté monétaire.

      Cordialement,

      Guido

    • Philou017 Philou017 26 août 2010 14:42

      « Le fait qu’il ai une nouvelle agence de notation est une bonne nouvelle. »

      Tu parles. Il n’y a aucune chance que cette agence soit plus indépendante que les 3 autres. L’agence Chinoise est dépendante du gouvernemant, pendant que les agences Américaines suivent les souhaits de cercles financiers influents.

      Tout ca, c’est blanc billet et billet blanc.
      Et quand je dis blanc c’est plutôt dans le sens opaque.


  • Philou017 Philou017 26 août 2010 12:58

    «  »la société Arthur Andersen, a fini sa course contre le mur, sur lequel il a éclaté en morceaux que se sont arrachés ses concurrents. L’un de ses directeurs de l’époque, un certain Eric Woerth, a dû se chercher d’autres patrons,«  »

    Ca alors, encore un petit job de M Woerth qui est rsté dans l’ombre. Apportons-y un peu de lumière :

    Recruté chez Arthur Andersen en 1981, il s’occupait alors d’optimisation fiscale pour le compte de riches clients, comme Elton John. Il est retourné dans ce cabinet seize ans plus tard, comme directeur associé, après un long passage à Pechiney puis chez Bossard Consultants. Son job ? Superviser les missions d’audit auprès de l’Etat et des collectivités locales. Un monde qu’il connaissait bien en tant que maire, conseiller régional et ancien membre du cabinet Juppé à Matignon. « Je l’ai recruté sans entretien », confie son patron de l’époque, Philippe Peuch-Lestrade. Woerth a démissionné fin 2001 pour gérer les comptes de la campagne présidentielle de Jacques Chirac. Juste avant qu’Arthur Andersen n’implose dans le sillage de l’affaire Enron. Une chance…
    http://www.capital.fr/enquetes/hommes-et-affaires/les-petits-secrets-d-eric-woerth

    En fait, c’est plus croustillant que cela. Ca se passe en deux périodes :

    De juin 1997 jusqu’en juin 2002 : Directeur associé chez Arthur Andersen (Responsable du conseil au Secteur public)
    1990 : Directeur puis 
    Partner chez Bossard Consultants (Responsable du département de conseil aux collectivités territoriales)
    1982 : Chef de mission d’audit interne puis adjoint au chef de service des opérations et négociations financières chez Pechiney
    1981 : Conseiller juridique et fiscal chez Arthur Andersen International

    Pour être plus clair :
    Il mène à partir de 1981 une carrière professionnelle dans le domaine du conseil en entreprise, en étant recruté chez Arthur Andersen où il s’occupe d’optimisation fiscale[1] pour le compte de riches clients comme Elton John puis au cabinet Bossard Consultants (après un passage à Pechiney[1]) avant de revenir 16 ans plus tard chez Arthur Andersen, où il s’est spécialisé en tant que directeur non associé dans l’audit des collectivités locales et des administrations publiques
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Woerth#Consultant_en_entreprise

    Eric Woerth est nostalgique :

    Or la brutale interdiction d’exercer qui a frappé Andersen, en 2002, a engendré chez les collaborateurs colère et tristesse. Ce dépit a permis de nouer des liens particulièrement forts entre les anciens. Pour Eric Woerth, ministre du Budget, ex-Andersen, "les conditions de la disparition du cabinet ont soudé tous ceux qui ont été meurtris par l’injustice d’une mise à mort à cause d’erreurs commises par quelques-uns. Il y avait un vrai attachement à cette organisation, exigeante mais humaine.« Et le ministre d’ajouter : »J’essaie de passer ne serait-ce qu’une demi-heure aux deux soirées annuelles.« Ces grands  »networking intensifs" peuvent attirer plus de 400 personnes. Ils se déroulent dans des lieux prestigieux, obtenus gracieusement via le réseau : les jardins parisiens de l’hôtel particulier de Morgan Stanley, ceux de l’hôtel de Seignelay, les salons de Boffrand, au Sénat. "Nous nous revoyons aussi lors de notre tournoi de golf annuel", raconte Jean-Baptiste Devalland, chargé de la commission membres du réseau. Une dizaine de clubs professionnels dédiés à la banque, à l’immobilier, à l’entrepreneuriat, permettent aussi des retrouvailles en plus petit comité. Pour Aldo Cardoso, directeur général mondial d’Andersen de 2002 à 2003, "les liens qui unissent les anciens sont comparables à ceux d’une diaspora".
    http://www.lexpansion.com/carriere/le-club-tres-cote-des-anciens-d-andersen_225741.html

    Dailleurs, le gouvt n’oublie pas les petits copains, voit-on sur le site des anciens d’Andersen : :

    Plusieurs Arthuriens viennent d’être nommés chevalier dans l’ordre national du Mérite et dans l’ordre national de la Légion d’Honneur, venant ainsi consacrer une brillante carrière professionnelle.
     
    Parmi ceux-ci, notre Président René PROGLIO, managing partner de Morgan Stanley, et Valérie MEEUS, associé au sein du cabinet Ernst & Young, font partie des heureux décorés de la Légion d’Honneur.
     
    A noter également la nomination de Gilles PEDINI, associé au sein du cabinet DELOITTE, qui devient chevalier dans l’ordre national du Mérite.

    -----------------
    Elle est pas belle la vie ?

    Un petit mot sur Brossard :

    Quand Éric Woerth résilie son contrat en 1989, il reçoit une prime de fin de contrat équivalent à cinq mois de salaire, que la Chambre qualifie de « pure libéralité »[7],[8]. Ce rapport s’interroge sur les audits commandés par l’ADO, dont certains sont assimilés à des « subventions indirectes ». Certaines études sont commandés au cabinet Bossard Consultants, par lequel il est embauché après avoir résilié son contrat avec l’ADO[4]. Il devient directeur du département conseil aux collectivités locales chez Bossard Consultants de 1991 à 1993.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Woerth#Consultant_en_entreprise

    Brossard consultant, c’est un des bijoux de Cap Gemini (8371 millions d’€ de C.A. en 2009 pour CG) où au fil des ans se baladent des gens comme Ernest Antoine Seillière assidu du prix de Diane ou JR Fourtou, Th de Montbrial.
    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-eric-woerth-et-les-comptes-d-andersen-

    Décidement, un homme qui a des relations ce Woerth.

  • Philou017 Philou017 26 août 2010 13:09

    Pardon à l’auteur, ce n’est pas vraiment le sujet, quoique les relations des politiques avec les riches financiers.....
    Mais je ne resiste pas à l’envie de rajouter un ou deux passages sur notre ministre :

    Il est le maire du Neuilly de l’Oise, ville des emblématiques familles Condé, maison des ducs d’Aumale et des Rothschild. Ville aux trois terrains de Golf (36+18+18 trous) du polo etc., elle a aussi ses immigrés : outre les lads et jockeys importé de GB, il y a aussi l’Aga khan (toujours pour améliorer la race chevaline). Quelques magrébins pour ramasser les poubelles, quelques couturiers et restaurateurs asiatiques, une colonie portugaise (c’est qu’on bâti à Chantilly) : Pour qui douterait de la fibre sociale du nouveau ministre du travail, les débats du conseil municipal de 2009 nous apprennent que " Depuis 12 ans, Eric Woerth a permis de construire 300 à 400 appartements à 4000 € le m². Face à cela, combien de logement sociaux ? Aucun. Depuis qu’il a été élu maire de Chantilly, Eric Woerth n’a pas voté la construction d’un seul logement social à Chantilly."
    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-eric-woerth-et-les-comptes-d-andersen-

    Successeur de Guy DRUT en Seine-et-Marne, Franck RIESTER est, à 33 ans, le benjamin du groupe UMP de l’Assemblée Nationale.
     
    Diplômé de l’ISG et d’un master de gestion des collectivités territoriales à l’ESSEC, Franck a débuté sa carrière chez Arthur Andersen comme consultant au sein du département Secteur public, où il avait comme associé Eric WOERTH, l’actuel Ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique.
    http://www.arthuralumni.com/public/carnet/index.php?start=140

    ------------
    Quand on voit quel genre de personnage, frequentant quels milieux, est ministre du bufget, puis ministre du travail, faut-il s’étonner que la politique Française devienne soumise et parait-il impuissante face aux organismes financiers, dont les agences de notation ?

    Tout cela a une logique.... ;


  • Internaute Internaute 26 août 2010 13:11

    Vous partez déjà d’un principe qui est faux, selon lequel un fonctionaire sait de quoi il parle, est compétent dans son domaine et travaille conscienseusement à l’abri des pressions extérieures tandis qu’un cadre du privé ne bosserait que pour le profit immédiat de l’actionnaire de sa boîte. Votre hypothèse de départ enlève toute crédibilité à votre analyse.

    Prenez par exemple Marc de Lacharrière, propriétaire de l’agence Fitch. Il a fait ses preuves comme diecteur financier de l’Oréal à l’époque de son expansion internationale, une des plus belles réussites industrielles française implantée dans une centaine de pays. Par conséquent, aprés avoir vu les problèmes réels (et non pas déformés par l’idéologie socialiste à la mode) rencontrés par toutes ses filiales, il est surement mieux placé qu’un Minc, une Morano ou qu’un Fabius pour donner une cotation aux dettes des états et surtout pour juger de l’efficacité des politiciens aux postes qu’ils occupent.

    Il est excellent d’avoir un point de vue extérieur et indépendant. Ce n’est quand même pas la faute des agences de notation si les députés ont décidé d’obliger nos entreprises a fermer leurs usines dans notre pays et ont voté toutes les lois de finance endettant sans fin le peuple français. Il ne faudrait quand-même pas renverser les rôles.

    Ce n’est pas en cassant le thermomètre, même s’il manque de précision, que l’on fera retomber la fièvre.

    Il n’est même pas besoin d’être un grand financier pour comprendre qu’on est en faillite. Bercy nous a envoyé une feuille expliquant que les dépenses de l’Etat français sont prévues à 420 milliards en 2010, que les recettes sont à 270 milliards et qu’on compte sur la bienveillance des banques pour boucher le trou de 150 milliards, réprésentant donc un déficit de 36%. Ce ne sont quand-même pas les agences de notation qui obligent les ministres à gérer aussi mal le budget du pays. On a encore une bonne note parceque le fond de la casserole n’est pas encore atteint et que l’état peut encore racler un peu le dos des français. Techniquement, la dette française c’est du junk-bond.


    • Guido Falxius 26 août 2010 13:21

      Cher internaute,


      Je prends en compte ces remarques dans mon article, j’admets que ces arguments sont vrais, mais valables pour tous les pays occidentaux. Ils n’expliquent pas pourquoi les junk bonds français restent pour le moment AAA, pourquoi les subprimes découpés ont obtenu cette même note, pourquoi on descendrait subitement aujourd’hui, etc.

      Je ne prône pas la nationalisation bête et méchante des agences de notation, mais je mets l’accent sur l’oligopole qu’elles constituent et le fait qu’elles sont sans cesse unanimes (pourquoi n’y en a-t-il pas qu’une seule alors ?). Deux agences new-yorkaises, la troisième détenue par un milliardaire. Attention, « milliardaire » n’est pas une insulte ! 

      Casser le thermomètre n’enlève pas la fièvre, mais si le thermomètre ne fonctionne pas, qu’il indique n’importe quoi en fonction de critères autres que la chaleur, en bref s’il est truqué par le toubib pour vous faire revenir souvent chez lui, on le casse et on se fie à ses sensations.

      Cordialement,

      Guido

    • Internaute Internaute 27 août 2010 08:47

      Mais si, vous avez tout compris. Les députés ont trahi les français en mettant en place des règles de jeu qui ne sont favorables qu’aux multinationales et aux grands marchands internationaux. Nous sommes dans un etat de droit que même les multinationales les plus puissantes respectent. Quand de Gaulle a dit à IBM (à l’époque la plus grosses capitalisation de Wall Street devant la General Motors) que les manuels devaient être en français ou qu’ils quittaient le pays, IBM s’est aussitôt inclinée. Quand Bush met d’un seul coup 30% de taxe à l’importation sur les pneus chinois, la loi s’applique. Quand on veut on peut.

      Votre problème est que vous trouvez normal qu’un député vote n’importe quoi, n’importe quand, sans même peser les conséquences de ses actes et qu’en plus il serait innocent, que ce n’est pas de sa faute. On ne peut pas reprocher aux lobbys divers et variés de pousser leurs pions. Par contre, la décision finale est entre les mains des députés et ils portent l’entière responsabilité des conséquences. La constitution est ainsi faite. Si cela ne marche comme cela on change de régime.

      Les médias les couvrent systématiquement en mettant en avant les grands patrons ou les méchants financiers. C’est la raison pour laquelle le public ne pense jamais à eux. On n’en parle jamais. Je n’ai jamais vu un journlaiste questionner un politicien sur les conséquences des lois qu’ils passent, sauf bien entendu s’il y a du compassionel à faire pleurer dans les chaumières. Ce n’est pas à mon avis une juste façon de voir les problèmes.


  • Philippe DAVID Philippe DAVID 26 août 2010 13:15

    Bravo pour cette analyse. Il est bon de rappeler que tous les CEO de ces agences sont soit membres du groupe de Bilderberg, de la trilatérale, du CFR, bref les bras armés de la mondialisation néo-libérale (qui est l’antithèse du libéralisme) et des multinationales et que donc, ils tiennent au bout de leur fusil tous les possibles récalcitrants (entreprises ou états) et laissent faire leurs amis (voir Andersen, les subprimes, les banques, les assurances...)


  • asterix asterix 26 août 2010 13:16

    Les Chinois ont parfaitement compris la méthode américaine pour se faire un max de fric à bon compte. On vend puis on crée un mouvement baissier, on achète et puis on crée un mouvement haussier. Dix pour cent d’intérêt sur un mois garantis !


  • lagabe 26 août 2010 13:27

    un petit point la dette de la France plus déficit des administrations + celui de la sécurité sociale comparer au montant des subprimes est supérieur donc si on prend tous les états riches on a un très gros problème , bien + grave que les subprimes
    pour moi , la France doit avoir sa note abaissé , depuis 10 ans l’UE tape pas mal sur les déficits français.
    d’autres pays tel que l’angleterre et les US doivent avoir la note abaissée
    ça ne sert à rien de taper sur ses organismes de notation, sauf pour distraire si on arrive pas à mieux gérer et dépenser l’argent collecter


    • Guido Falxius 26 août 2010 13:32

      Cher Lagabe,


      Hors crise le déficit « structurel de la France » c’est 50 milliards d’euros. C’est pile poil ce qu’on verse tous les ans aux banques pour les intérêts de notre dette (les intérêts seuls, ne parlons même pas de remboursement du capital).

      C’est-à-dire que sans la loi de 1973, on aurait eu un peu plus d’inflation contre un déficit zéro.

      Cordialement,

      Guido

    • Guido Falxius 26 août 2010 14:12

      @ Parkway


      Tout à fait d’accord. Mais chacun a sa bonne raison d’être satisfait : un boulot pas trop chiant, ou alors pas trop mal payé, une copine pas trop moche, des gosses pas trop abrutis, des vacances pas trop pluvieuses. Ils s’en contentent tous !

      Au pire le dernier des losers se satisfera toujours d’avoir près de lui un loser encore pire, comme dans le Meilleur des Mondes : chacun est programmé pour mépriser celui du dessous et ne pas envier celui du dessus.

      Pour l’économie parallèle, on peut la fonder sur Mars, mais le Bilderberg est fichu d’y pointer son nez quand même. Il ne reste plus que le soulèvement. Le mot révolution est trop puissant... Nous ne voulons pas collectiviser l’économie, juste rendre leur utilité à nos frontières et faire la loi, la vraie, celle qui empêche les maffieux et les accapareurs de pomper l’économie jusqu’à la dernière goutte.

      Bien à toi !

      Guido

  • promeneur 90 promeneur 26 août 2010 14:22

    bonjour,
     très bon article, et j’y souscris

    Alors qu’attend-on pour revenir sur cette loi pompidolienne.
    Messieurs dames, les opposants à ce système, pourquoi n’entendons nous rien par ailleurs ?

    Donc abrogation de la loi Pompidou-Giscard de janvier 1973. n’est-ce pas Mr Strauss Kahn ?

    Ps : petite question aux spécialistes : quelle sont les sociétés qui ont auditées les services de l’état pour déterminer la politique de révision des politiques publique. Merci


    • pierrot123 26 août 2010 18:36

      Mais c’est qu’il n’est pas question une seule seconde de revenir sur cette loi...

      Elle a même été écrite pour ça, pour transférer des masses d’argent public (nos impôts) vers des comptes privés (ceux des actionnaires des banques) .
      Cette loi oblige nos gouvernants à endetter la France auprès des banques privées pour ses besoins en financements ( routes, paye des fonctionnaires, entretien du territoire, armées, etc...)

      Cette loi qui fait la fortune, jour après jour, depuis 40 ans, de nos banquiers, vous ne pensez tout de même pas qu’ils vont la laisser abroger !

      Faut-il rappeler qu’à l’origine de cette loi se trouve G.Pompidou... ancien fondé de pouvoirs de la Banque Rothschild... ?


  • lagabe 26 août 2010 14:23

    qu’est ce que vous appelez société solidaire ?
    80 M des gens vivent avec moins de 1 dollar par jour , si je le compare aà notre RMI , un éremiste serait riche
    si on prend le PIB de la France qu’on le divise par le nombre de français et le résultat multiplier par la population terrestre =
    POUR VIVRE A NOTRE NIVEAU , IL FAUDRAIT + DE 3 PLANETES TERRE
    donc le mot solidarité est ici galvaudé
    Orwell avait dit une chose , le problème de la gauche est de remettre le monde en cause sans se remettre en cause


  • pallas 26 août 2010 14:25

    La France n’a plus d’argent, la dette est abyssal,

    Sa ne sert a rien d’accuser les banquiers occidentaux qui sont eux meme sur endettés, essayant de ce rapprocher des banques islamiques pour éponger leurs dettes.


    Les agences de notations ont été trop gentille avec nos pays, mais les Chinois, nos principales preteurs, réclame et à juste titre le remboursement et donc, ils cassent nos agences de notations.


    • Cogno2 26 août 2010 15:26

      Sa ne sert a rien d’accuser les banquiers occidentaux qui sont eux meme sur endettés, essayant de ce rapprocher des banques islamiques pour éponger leurs dettes.

      Mais alors à qui est du tout cet argent ?

      En tout cas bravo, pas un mot sur 68... pas encore du moins.


  • sisyphe sisyphe 26 août 2010 16:13

    Excellent article qui pointe très clairement et très précisément la perversité d’un système ayant abandonné la création monétaire aux mafias bancaires et financières, pour provoquer volontairement la dette des pays, les assujettir à la finance, les dépecer, en vue de la privatisation du monde. 


    La seule solution, on se tue à espérer que des partis de gouvernement la reprennent enfin à leur compte, c’est la vitale et urgente réforme monétaire (ici celle de Robertson et Bunzl) , redonnant le pouvoir de création monétaire à des organismes centraux, publics, sous contrôle des citoyens, avec, pour corollaire, l’effacement des dettes privées des pays, la séparation des banques de dépôt (publiques) et des banques d’affaires (privées), avec interdiction, pour les banques de créer l’argent ex nihilo, mais obligation de disposer de fonds propres, ou de l’emprunter aux banques centrales, avec intérêts. 

    Passer de la dette des pays à celle des banques, avec des agences de notation centralisées, publiques, pour noter les banques, selon leur viabilité ; quitte à saisir leurs actifs, lorsqu’elles sont en faillite à la suite de jeux spéculatifs pourris. 

    Il ne faut cesser d’enfoncer ce clou ; le système actuel de création monétaire est la plus grande arnaque du siècle à l’échelle planétaire, qui impose, inévitablement, l’explosion des états, la suppression à terme de tous les systèmes sociaux, et la définitive privatisation du monde au bénéfice d’une poignée de prédateurs, qui auront tout loisir de conduire leur système dictatorial, au détriment de 95% des citoyens, réduits à l’état de servage. 
    Une régression sans précédent, sur tous les plans ; social, sociétal, culturel, et surtout celui des libertés, rendues à la merci des mafias et de leurs séides. 

    Il y a plus qu’urgence. 

    • Le péripate Le péripate 26 août 2010 16:40

      Excellent Sisyphe. J’ai commencé la lecture de ton machin, et je hurle de rire. Par exemple je lis : Les billets de banque ne sont pas aujourd’hui de simples notes de crédit. Tout le monde sait pertinemment qu’ils représentent du liquide. Du liquide, quelle étrange notion. De l’eau, du pipi, du sang ?
      Non, surement pas. Ils veulent sans doute dire que la monnaie ça coule comme un fluide. On dirait de la physique du 19eme, avec des pompes. Ridicule.

      Un peu plus loin, tes deux zozos se rengorgent et proposent d’appeler leur réforme « la réforme du seigneurage ». Suit une description carrément bidon du seigneurage ancien : le bénéfice du seigneur pour la frappe et l’émission de monnaie. Ce qui est un parfait mensonge : c’est bien un prix pour avoir apposé un sceau qui garantit la teneur en métal de la pièce, mais jamais une émission de monnaie. D’ailleurs à l’époque on ne s’embarrassait pas et des ducats pouvaient être refondu en tout autre monnaie, en repayant éventuellement un seigneurage. Mais la monnaie, c’était le métal que le seigneur était bien en peine d’émettre, à moins de posséder une mine naturellement.
      Bref, vu le niveau de ton machin les politiques et les financiers peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
      Bon, je garde ça pour les soirs où il n’y aura pas De Funès.

       smiley


    • bobbygre bobbygre 26 août 2010 16:54

      Le Peripate,


      Bon, on a bien compris que du haut de ton expertise et de tes savantes connaissances, tu avais percé au jour l’imbécillité des propositions de réforme monétaire mises en lien par Sisyphe (merci au passage), mais oublions ce texte et pourrais-tu au moins souscrire à l’idée qu’il n’est pas normal que l’émission monétaire soit actuellement aux mains d’acteurs privées, de banques privées dirigées par des comités d’actionnaire ? 
      Je sais que tu es contre l’état mais en l’occurrence, ces banques, la BCE pour en citer une, ne sont sous le contrôle d’aucun état et d’ailleurs, elle ne manque pas de le faire remarquer régulièrement en envoyant balader promptement tous les politiques qui osent émettre une opinion sur leur stratégie.
      Est-ce qu’on peut au moins tomber d’accord sur le fait que le contrôle de la monnaie doit être entre les mains de personnes désignés démocratiquement et qui auront, le cas échéant, des comptes à rendre devant le peuple ?


    • sisyphe sisyphe 26 août 2010 17:11

      @ peripatate 


      le jour où j’aurai besoin d’une analyse intelligente et lucide de la réforme monétaire, tu pourras aller regarder ton de Funès ; je me fierai à quelqu’un qui n’est pas totalement formaté par une idéologie qui a fait la preuve de ses extrêmes nuisances, et par un théoricisme qui est à la base de la situation catastrophique dans laquelle le système que tu défends a plongé la planète. 

      Contente toi de regarder de Funès, et ne viens pas te mêler de choses où tu as fait, comme tous ceux de ton dogmatisme idéologique, définitivement, la preuve de votre totale incompétence, et de votre formidable pouvoir de nuisance. 


    • Le péripate Le péripate 26 août 2010 18:44

      Il n’y a pas besoin de création monétaire, partant de là les mains de personne n’ont à se poser dessus. C’est tout.


    • Le péripate Le péripate 26 août 2010 19:07

      Ma réponse à Bobbgyre a été replié, sans doute par quelqu’un qui ne sait pas lire. Alors, par politesse pour ce monsieur, je me permets de la remettre.

      Ce commentaire est replié car il ne respecte pas la charte (Déplier)
      Il n’y a pas besoin de création monétaire, partant de là les mains de personne n’ont à se poser dessus. C’est tout.

    • Guido Falxius 26 août 2010 19:09

      Le Péripate, t’es quand même sacrément lourdingue quand même, si je puis me permettre...


    • Le péripate Le péripate 26 août 2010 19:26

      Vous avez remarqué ? Je suis d’accord. Mais c’était une réponse à une question et je réponds toujours poliment aux questions sincères, et aux insultes par un grand éclat de rire.

      Sinon, il y a un article je crois, alors je vais le lire. Par politesse.


    • foufouille foufouille 26 août 2010 19:30

      peripate est heureux
      les vendanges approche
      il va pouvoir surveiller son troupeau de sans papiers
      bobonne va enfin etre tranquille


    • Le péripate Le péripate 26 août 2010 19:40

      Tiens, ça me démange.... Ah mais c’est Foufouille, toujours dans mes couilles !

      Sacré morpion. Faudra que je pense à un insecticide.


    • foufouille foufouille 26 août 2010 20:18

      « Sacré morpion. Faudra que je pense à un insecticide. »
      faudrait deja que tu en ait ......... des couilles
      ils sont roms tes esclaves ?


  • BA 26 août 2010 16:13

    Le 10 mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont menti : l’Union Européenne et le FMI ont annoncé qu’ils mettraient 750 milliards d’euros sur la table pour secourir le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne.

    Ce mensonge a été efficace : les taux d’intérêt des obligations de ces quatre Etats se sont effondrés de façon spectaculaire.

    Mais à partir du 12 mai, les investisseurs internationaux ont compris que ce plan d’aide n’était qu’un mensonge : ils ont compris que les Etats européens sont déjà surendettés.

    Les Etats européens ne pourront donc pas emprunter des centaines de milliards d’euros pour secourir le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne.

    Depuis le 12 mai, les investisseurs internationaux n’ont plus du tout confiance dans le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne. Conséquence : leurs taux d’intérêt remontent. Ces quatre Etats empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    Depuis le 12 mai, la Banque Centrale Européenne intervient massivement. Sur le marché secondaire, la Banque Centrale Européenne rachète les obligations d’Etat du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce, de l’Espagne.

    Mais c’est peine perdue. Malgré ces rachats de plusieurs centaines de millions d’euros, la Banque Centrale Européenne ne parvient pas à faire baisser les taux d’intérêt des obligations de ces quatre Etats.

     

    Conclusion : il y a aujourd’hui deux zones euro.

    1- La première zone euro regroupe les Etats qui semblent les plus solides : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Autriche. Leurs taux d’intérêt baissent. Ils empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus bas.

    2- La seconde zone euro regroupe les Etats qui semblent agoniser : le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne. Leurs taux d’intérêt augmentent. Ils empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus hauts.

    Ces deux zones euros s’éloignent l’une de l’autre de plus en plus vite.

    Si la Grèce lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,595 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,409 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    La Grèce fonce vers le défaut de paiement.

    Le domino grec sera le premier à tomber.


    • bobbygre bobbygre 26 août 2010 16:58

      T’en fais pas, pour l’humanitaire, malgré tout ce qu’on donne, on leur en pille bien plus grâce à nos compagnies privées... Enfin, je dis « on » mais ce n’est ni toi ni moi, mais les actionnaires de ces grandes compagnies qui en profitent principalement (qu’on ne me sorte pas le coup des impôts payés par ces mêmes entreprises car aujourd’hui elles délocalisent même leurs profits !)


      les USA restant a mes yeux la seule valeur refuge dans ce monde.... ce pays regorge de matieres premieres et une population , non asceptise par 60 ans de socialisme heureux et aujourd’hui incapable de se remettre a niveau.... au niveau mondial ou loin des ideologies, la concurrence est et sera mortelle....

      hum, on en reparle dans quelques années... Je doute fortement que les US soient une quelconque valeur refuge....

    • pallas 26 août 2010 16:59

      Tu résume mon propos, je n’est rien à rajouter,

      Sauf peut etre que les nouvelles générations sont totalement deconnectées de la réalité et qu’ils ne faillent rien attendre d’elles, car elles sont idiotes et ultra individualistes au possible.


    • foufouille foufouille 26 août 2010 19:33

      « je ne mettrais jamais un Euro sur un pays comme la Grece, ou l’Espagne....
      Ni meme du reste sur tous les pays aides par le FMI.... »
      tu compte quitter la roumanie ?
      par ce que niveau dette et TVA ..........


  • Le péripate Le péripate 26 août 2010 19:33

    Bon, j’ai survolé votre papier. Vous êtes de ces experts qui mettez le mot « ultra-libéral » à toutes les sauces. Pas très intéressant.
    Pour votre culture, le gouvernement américain avait délivré 7 licences pour les agences de notations, puis par fusion-acquisition elles ne sont devenues plus que trois. Ce qui veut dire très précisément que ces agences n’ont pas été suscité par le marché, mais bien par décision gouvernementale.
    Allez donc vous plaindre aux hommes d’état. Le marché n’a pas besoin d’agence de notation officielles.


    • Le péripate Le péripate 26 août 2010 19:35

      Le plus drôle, c’est que pour rester un minimum crédibles, elles sont obligés de revoir la note de leurs clients, les états.
      On se marre au Constructiviland


  • ZEN ZEN 26 août 2010 19:48

    Constructiviland

    Belle trouvaille !
    Il se trouve que les Etats sont devenus le plus souvent des chevaux de Troie des prédateurs financiers internationaux et qu’ils jouent dans la même cour
    Il est temps que l’Etat retrouve sa « vocation », celle d’un organe régulateur, au service de l’intérêt général.
    Mais au Laisserfaireland , on ignore cette notion... smiley


    • Le péripate Le péripate 26 août 2010 20:06

      Bah, depuis Condorcet on sait que « l’intérêt général » est une chimère. Vous n’étiez pas au courant ? L’intransitivité des choix et tout ça ? Pour un scientifique, c’est curieux.

      Mais je suis d’accord : il est temps que l’état se limite à son rôle, le respect du droit.


  • BA 26 août 2010 20:56

    Si l’Allemagne lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de seulement 0,607 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR2:IND

    Si l’Allemagne lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de seulement 2,157 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10:IND

    Regardez les graphiques ci-dessus : l’Allemagne inspire tellement confiance qu’elle emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus bas. De plus en plus d’investisseurs veulent prêter à l’Allemagne car ils lui font de plus en plus confiance.

    Et la Grèce ?

    La Grèce, c’est le contraire.

    De moins en moins d’investisseurs veulent prêter à la Grèce car ils ne lui font plus du tout confiance : ils savent que l’Etat grec est en faillite, ils savent que l’Etat grec est incapable de rembourser ses dettes.

    Conséquence : les taux d’intérêt de la Grèce atteignent des niveaux hallucinants.

    Si la Grèce lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,642 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,415 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    L’Etat grec va se déclarer en défaut de paiement.

    Attachez vos ceintures.


  • Michèle DRAYE 31 août 2010 13:07

    LA FRANCE N’EST PAS EN FAILLITE : ELLE EST LITTERALEMENT « PILLEE »

    Je viens de relire « Bientôt une EGLISE/un GOUVERNEMENT MONDIAL » écrit en 1967 par un écclésiastique

    Résumé :

    -Le nouvel ordre mondial doit commencer par la FRANCE

    - Le plan consiste à ruiner le pays, le démilitariser et l’envahir par des étrangers

    pour tuer le patriotisme

    Tout est mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs grâce à SARKOSY et ses complices

    Pour ne citer que deux exemples :

    La vente de notre or lorsque le cours était au plus bas

    La vente de s satellites de communication de l’armée pour une pécadille

    Etc....

    La liste est longue

    De Gaulle, AU SECOURS !

    Michèle




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