jeudi 2 octobre 2008 - par alcodu

Interprétation libérale de la crise des subprimes

Les articles sur la crise des subprimes se suivent et se ressemblent sur Agoravox comme sur la plupart des médias.

Résumons :


- c’est la "folie des marchés" qui est à l’origine de la crise financière actuelle ;

- ceux qui lisent le Financial Times ou le Wall Street Journal sont des mafieux ;

- la crise c’est la faute de Georges Bush (Etats-Unis, le trou noir) ;

- la "main invisible des marchés" fait la poche du contribuable ;

- le capitalisme mondial connaît une "débâcle" et il faut une "moralisation de la finance" ;

- la crise financière c’est "l’agonie du capitalisme" ;

- nous sommes en train de vivre une défaite des idées libérales... (les sanglots longs des violons libéraux).

Et j’en passe...

Bref, les étatistes jubilent. C’est la mondialisation libérale et le libre-marché qui sont coupables. Il faut donc, c’est logique, plus de régulation, c’est-à-dire plus de fonctionnaires et plus de moyens pour "moraliser" le marché. Car il est bien connu que les fonctionnaires et l’Etat sont détenteurs d’une morale irréprochable qui va tous nous sauver.
La crise est une véritable aubaine pour tous les ultra-étatistes qui se sentaient un peu désœuvrés après leur dernière grande campagne sur le réchauffement climatique et sur les moyens, étatiques cela va de soi, de "refroidir la planète".

Bien sûr, nous comprenons le point de vue de ces talentueux auteurs, tous soucieux d’augmenter les effectifs et les dépenses de l’Etat, seule solution pour juguler la "folie des marchés" et pour rendre des services bénévoles aux braves "usagers" du service public.
 
Malheureusement nous ne souscrivons pas à leur analyse car nous ne vivons pas du tout dans un monde libéral ni dans un monde de libre-échange, bien au contraire.

Les Etats nations captent aujourd’hui 50 % des richesses produites sur la planète ! En France, les dépenses de l’Etat atteignent 54 % du PIB (somme des valeurs ajoutées des entreprises). Aux Etats-Unis, elles sont de l’ordre de 36 %. Dans certaines dictatures pétrolières et dans les pays communistes, l’Etat confisque 100 % des richesses aux fins bien sûr de "redistribution" vers les "bons" citoyens.

Les barrières douanières, les freins à la libre-circulation des populations, les guerres, le surarmement, le clientélisme et la corruption sont le fait de ces organisations étatiques toutes-puissantes qui, à peu près partout dans le monde, outrepassent largement leur rôle et leur mission.

C’est cette mafia étatique qui est à l’origine de la crise dite des "subprimes", qu’il faudrait appeler par son vrai nom, à savoir la crise du financement du logement social par l’Etat américain.

On l’entend partout, la crise des subprimes - crédits immobiliers à risque - serait la conséquence d’un capitalisme financier "débridé" et (bien entendu) de l’ultra-libéralisme qui ravage la planète...

Autrement dit, les banques qui, suivant l’adage bien connu "ne prêtent qu’aux riches" se seraient spontanément mises à prêter massivement aux pauvres ?
Bizarre, bizarre.

La vérité est tout autre.
Ce sont les gouvernements américains, démocrates et républicains confondus qui, depuis trente ans, ont créé cette monstrueuse bulle financière en incitant et même en obligeant les banques à "faire" du subprime. Il serait long ici de raconter toutes les étapes de cette construction qui remonte à 1938 (création de Fannie Mae).
Car c’est bien l’Etat fédéral américain qui a créé la Federal National Mortgage Association (FNMA) et la Federal Home Loan Mortgage Corporation (FHLMC), plus connues aux Etats-Unis sous leurs surnoms de "Fannie Mae" et "Freddie Mac".
Ces deux institutions avaient pour mission d’émettre des obligations garanties par l’Etat pour financer des banques, elles-mêmes émettrices de prêts à taux préférentiels destinés à des ménages pauvres.

Cette forme de financement a rencontré un immense succès. Les banques pouvaient prêter aux ménages en difficulté et vendre leurs créances à d’autres banques car elles étaient garanties par ces deux organismes d’Etat. En 1968, ce succès devient gênant et Johnson privatise Fannie Mae pour faire sortir ses engagements comptables des comptes de l’Etat. Les dettes publiques de Fannie Mae limitaient en effet sérieusement la capacité d’emprunt du gouvernement fédéral pour financer la guerre du Vietnam.
C’est en 1970 que Nixon crée un second organisme complémentaire : Freddie Mac (FHLMC).

Bien que privatisés ces deux organismes bénéficiaient d’un statut très spécial, celui de "Government Sponsored Enterprise". Elles avaient moins d’obligations que les autres banques de publier leurs comptes, payaient moins de taxes et bénéficiaient de la garantie implicite de l’Etat en cas de coup dur. Les banques ont donc continué à utiliser Fannie Mae et Freddie Mac pour refinancer des crédits accordés à des ménages de moins en moins solvables. Inutile de préciser que FM & FM étaient dirigés par des hommes en vue à Washington. Rien à voir avec de vraies banques privées dont le premier souci est de ne pas faire faillite et de se montrer prudentes dans les crédits qu’elles accordent.

C’est en 1993 que le HUD (US Department of Housing and Urban Development), organisme d’Etat chargé de promouvoir la propriété immobilière pour les plus démunis devient l’organisme de tutelle de FM & FM. Pour les politiciens américains, le taux d’accession à la propriété des ménages pauvres et des minorités ethniques est un sujet hautement sensible. Un politicien qui veut faire carrière doit augmenter ce taux. C’est pourquoi dès 1995 les dirigeants du HUD obligent FM & FM à financer 42 % de prêts "subprime", c’est-à-dire de prêts à risque !
Et sous la pression des politiques, cette proportion ne va cesser d’augmenter pour atteindre 56 % en 2004. Les banques qui financent un maximum de "subprimes" reçoivent le qualificatif de "banques non discriminantes" et... les félicitations de Fannie Mae.

Cette situation est aggravée par une autre conséquence (mondiale celle-là) de l’interventionnisme étatique. Les restrictions à la construction imposées par les villes et par les collectivités locales font gonfler démesurément les prix des logements. L’immobilier américain comme l’immobilier français ou comme l’immobilier britannique est contraint de s’accommoder des miettes de terrains que le pouvoir étatique ou local accepte de rendre constructibles. On construit des tours en centre-ville, mais impossible de bâtir en périphérie, c’est interdit !
Le marché s’envole, par effet de rareté, donc de spéculation et non par création de valeur réelle.

Des villes comme Los Angeles ou San Francisco ont vu leur prix exploser et subissent aujourd’hui la crise de plein fouet. En revanche, une conurbation comme Dallas Fort Worth où la construction a été laissée libre par les autorités locales ressent beaucoup moins la crise car les prix de l’immobilier y ont cru régulièrement, sans effet de bulle.

Au-delà du délire médiatique actuel, la vérité apparaîtra un jour. Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de secteurs plus encadrés et plus régulés que les secteurs de la banque et de l’immobilier aux Etats-Unis.
Les causes profondes de la crise actuelle se trouvent donc dans les délires de l’Etat américain et certainement pas dans la folie des marchés. On peut reprocher beaucoup de choses aux banques, notamment leur crédulité et leur manque de prudence face à la mafia étatique de Washington mais aller reprocher aux banques d’avoir trop prêté aux pauvres, c’est vraiment refuser de voir la vérité en face.




156 réactions


  • Forest Ent Forest Ent 2 octobre 2008 12:06

    On vit vraiment une époque formidable. smiley Merci encore pour ce superbe numéro d’humour.

    Question subsidiaire : les actionnaires privés de ces "monstres étatiques" (comme AXA, actionnaire de Fannie) ne se sont jamais soucié de leur bilan ? smiley


    • sisyphe sisyphe 2 octobre 2008 14:20

      Ca, pour de l’humour, il est gratiné ; hélas, il s’agit plutôt d’humour noir...

      Franchement, qu’est-ce que les états viennent emmerder ces bons et honnêtes banquiers, qui n’oeuvrent que pour le bien public ? 

      Supprimons les états, faisons de la planète une entreprise privée unique, sous l’égide de la World Company.

      Et quand le système se casse la gueule, comme aujourd’hui, les milices privées de la WC viendront récupérer chez les ploucs de citoyens, directement, l’argent qui lui manque ; maisons, meubles, voitures, cash, saisie des comptes en banque, etc....

      Et puis on fera travailler les travailleurs quelques années sans les payer, pour éviter de bêtes frais supplémentaires, jusqu’à ce que la situation soit redressée, et que les banquiers, spéculateurs, actionnaires, puissent recommencer à construire leur golden hello, leurs golden parachutes, leur golden balls. 

      Elle est pas belle la vie chez les ultralibéraux ? 
       smiley

      Bon ; sinon, un petit article intéressant...

      L’Etat guerrier, l’Etat financier... à quand l’Etat social ?

    • Abolab 2 octobre 2008 14:50

      C’est un article qui n’a de libéral que le nom, comme le parti en question : "Alternative Libérale". En réalité, il semble qu’il s’agisse d’une idéologie basée sur l’idôlatrie bancaire et le corporatisme financier. A rapprocher des premières heures du collectivisme d’état façon urss.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 2 octobre 2008 23:55

      Liberal a bien des sens... La crise a deux causes : la création déraisonnablle de monnaie... et la perte de confiance dans l’État qui valaise cette monnaie. Cela dit. nous vivons dans un nouveau capitalisme où le grand capital et l’État sont en parfaite symbiose. Vous pouyvez mettre le blâme où vous voulez, sur la main gauche ou la main droite. Le pouvoir actuel est UNE structure d’extorsion au proit d’une petite élite.

      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/09/22/une-crise-de-confiance/

      http://nouvellesociete.org/H.html

       Pierre JC Allard


    • malqp 3 octobre 2008 11:55

      Donc si je comprend, c’est parce que les politiques s’en sont mélées et que le libéralisme n’a pas pu agir librement. Donc pour pas de crise il faut plus de libéralisme...
      Toujours le même discours, si ça marche pas c’est parce que l’idée de départ à été perverti par l’ancien système (l’étatisme) qui n’a pas été assez bien liquidé.


    • wesson wesson 3 octobre 2008 12:12

      @forest

      moi aussi au début j’ai cru que c’était de l’humour.

      visiblement non, l’auteur semble sérieux et avoir écrit cela au premier degré.

      pathétique


    • adam smith 5 octobre 2008 11:00

      Pensez au livre les raisins de la colère de steinbeck


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 octobre 2008 15:26

       Message d’intérêt général avec mes excuses à l’auteur du présent article


      J’ai un article qui concerne Demian West en modération depuis le 29 septembre. J’invite tous ceux qui veulent s’exprimer quand à l’opportunité de sa publication à le faire rapidement.

       Pierre JC Allard

    • alcodu 2 octobre 2008 13:40

      Vous avez raison, les banques ont été plus que légères dans leur comportement.
      Je n’ai effectivement pas analysé - j’en suis d’ailleurs bien incapable - les phénomènes très complexes de tritrisation et de refinancement ainsi que les mélanges de produits financiers créés par les "architectes" de la finance.

      Le but de l’article est de sensibliser les lecteurs à la cause première de la crise c’est à dire aux réglementations irresponsables de l’Etat fédéral américain. Les banques ont été poussées à la faute, c’est certain. Mais cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas commis de faute.

      Les bulles immobilières liées au droit du sol sont en revanche de l’entière responsabilité des politiques locales. Les banques n’ont rien à voir là dedans.


    • non666 non666 2 octobre 2008 14:17

      Auteur, si la faute n’etait que chez l’Etat US, les Lehmann et consorts ne s’effondreraient pas comme autand de WTC.

      Ce que les tenants purs et durs de l’economie de marché a tout prix ne veulent pas entendre, c’est la propre part de responsabilité des acteurs du marché dans cette debacle.

      Que les Colbertistes, Etatistes ou Communistes de tout poils en profite, c’est de bonne guerre.

      Mais si on parlait des roles de nos banques centrales chez nous autres, les civilisés europeens.
      Et si on comparait l’encadrement du credit, l’interdiction de l’usure (au dela de certaine normes) et de ce qui est possible avec la FED ?

      La Fed, vous le savez c’est cette banque qui joue aux banques centrales et qui est en fait entre les mains des plus gros financiers US. Si on parlait de ces appels de marges, de ses demande de restitutions de creances qui ont provoqué la crise et qui parmettent, grace a cette action de la main droite de faire rachter les banques en faillite(en fait leurs actifs interessants) par la main gauche, sans que personne ne voit rien ?

      Si on parlait de l’enorme opportunité de cette crise qui va permettre une devaluation massive du dollar( enfin justifiée aux yeux des citoyens ordinaires des etats unis) pour diminuer de façon notable la Dette US ?

      Si on parlait de Bretton Wood, d’un dollar "as good as gold" qui servait d’etalon remboursable en or au commerce mondial ?

      Si on parlait de l’enorme vol d’or que represente cette non convertibilité pour les banques centrales de tous les pays du monde qui ont l’obligation de garder des reserves de change en dollar ?

      Si on parlait des stocks d’or sous le WTC qui ont disparu le 11 septembre( ça tombe bien non ?)

      Quand les "petits" tenants du marché se font plumer par les gros tenants de cette meme economie, les colbertiste peuvent en effet un petit peu en rire.

      Car les idiots utiles de cette defense a tout prix, de l’indefendable, se sont les victimes de petit calibre.
      Les groupes Morgan, Rockfeller et notre bon ami Silverstein ont été curieusement peu touché, eux.


    • taktak 2 octobre 2008 15:36

      Hihihi hohohoho... c’est à mourrir de rire si ce n’était d’une débilité crasse !

      Bon plus sérieusement, la réglementation de l’urbanisation n’est pas là pour provoquer la spéculation immobilière. Et c’est facile à comprendre.
      Elle permet un minimum d’aménagement du territoire, et à moins d’être un débile/intégriste libéral, on comprend que ce minimum est une condition sine qua non de l’activité économique.
      Mais bon c’est vrai que des nihilistes capitalistes, ou des intégristes (religieux) de la main invisible (du dieux ?) marché ne peuvent admettre que détruire l’environnement de l’homme (même si ce n’est qu’à moyen terme) est nuisible à l’économie, et ne se réparera pas par le marché.

      Sinon, que l’auteur, se rassure, cette crise contrairement à ce qu’il craint risque bien de pousser en avant le libéralisme si nous ne poussons pas notre avantage.
      On peut voir les nombreux précédents qui existe (N Klein, la stratégie du choc, par exemple).
      Mais surtout, on a pu entendre nos economistes tel Atali, ou des députés (Copé..) réclamer de la rigueur, des réformes structurelles encore plus poussées, bref encore plus de libéralisme.

      Alors, nous avons la preuve que le marché seule ne fonctionne pas.
      Cette nieme crise de surproduction le prouve, et montre aussi que c’est le capitalisme qui ne fonctionne pas.
      Alors travaillons à changer le monde. Socialisons le capital, planifions ce qui est planifiable (objectifs écologiques, besoins prioritaires...) par l’action politique traduction démocratique de la volonté d’un peuple qui travaille, distribuons le reste par un marché à l’ampleur limité et ne permettant pas l’accumulation personnel de capital.
      "à chacun selon ses besoins,de chacun selon ses moyens, à chacun selon son travail"


    • Walid Haïdar 2 octobre 2008 17:40

       Mais monsieur, si vous êtes incapable d’analyser la titrisation, sur quelles connaissances est basée votre conviction selon laquelle le libre marché est du meilleur effet ?

      En fait vous avez une croyance.

      Le libéralisme absolu n’a aucun sens. Joseph Stiglitz (prix nobel d’économie et pas altermondialiste, mais libéral, au sens réaliste du terme), a brillament montré dans quelle mesure le libéralisme économique intégral était possible : dans la mesure où l’information est symétrique et parfaite.

      Autrement dit, dans le monde réel, ça ne tient pas la route du tout, car l’information est évidemment très loin d’être symétrique (ce que A sait, tous les agents interagissant avec A le savent), et évidemment l’information n’est pas parfaite puisque l’erreur est humaine.

      Il faudra donc bien, vous les bisounours, que vous admettiez que le monde n’est pas tout rose ou tout noir, et que l’état a son rôle à jouer, pour encadrer le marché.

      Votre tentative de montrer que la responsabilité première de la crise actuelle est celle de l’état, est fortement incohérente, et de plus, elle est d’un simplisme attérant.

      Incohérente : Les aberrations on émergé longtemps après la privatisation. Même si l’état devait s’endetter pour soutenir ces établissement lorsqu’ils étaient étatiques, il n’en est pas pour autant le principal responsable de ce qui s’est passé après privatisation, par définition. En ce qui concerne les subprimes, et la crise : que l’état ait incité à prêter aux pauvres, c’est peut-être vrai, que la méthode fut bancale, c’est peut-être vrai, mais ce qui a permis la folle histoire qui a mis tout ce monde dehors, c’est la dissolution de l’information dans les paquets obscurs qui transitaient, et le fait qu’un des acteurs du processus ne courait aucun risque : le courtier. C’est pourquoi ce à quoi il faut veiller, c’est que le jeu d’incitations soit favorable à la création de valeur, et non à l’acaprement des richesses par "les plus performants". Or les courtiers qui effectuent des prêts inconséquents sans prendre de risques de créent aucune valeur, et au contraire, peuvent entraîner des désastres, comme l’immense destruction de valeur que l’on ne peut que contempler aujourd’hui.

      Simpliste : vous attribuez des conséquences à UNE cause, exclusivement, et vous ne mettez pas cette conséquence dans un contexte complexe, comme si tel fait avait un sens isolément de ce contexte. Par exemple, l’immobilier augmente parceque l’état reglemente le marché de l’immobilier. D’abord c’est faux. Les prix de l’immobilier augmentent parceque la demande est plus forte que l’offre. On peut soutenir que c’est parceque le domaine constructible est trop petit (réglementations de l’état), mais on peut aussi pointer le fait que de nombreux logements ne sont pas utilisés (pour vivre, travailler) par leurs propriétaires (dont l’état d’ailleurs, je vous l’accorde volontiers, mais ce n’est pas une question de reglementation ça, et ce n’est pas propre à l’état).

      Mais surtout, vous ne replacez pas ceci dans son contexte. Les reglementations peuvent induire des effets indésirables, mais ça ne veut pas dire que la régulation est mauvaise en soit. Il faut trouver le juste milieu, et améliorer les régulations quand elles sont mutilantes. D’autre part évidemment, rien ne garanti que les initiatives privées pas du tout régulées n’engendrent pas des effets contre-productifs (ou plutôt tout le garantit si on est un peu réalistes). L’absence de loi revient à la loi du plus fort, c’est à dire la jungle.

      Peut-être pensez vous que la jungle soit le modèle le plus adapté à l’humanité, et dans ce cas ne discutons même plus, et j’irai bien vous égorger si vous me donniez votre adresse (bah oui, faut être cohérent, dans la jungle, avec un peu de testostérone qui déborde, on a tout de suite des véléïtés agressives).
      Sinon, vous devez comprendre que dans le monde réel, pour que l’humanité s’épanouisse, pour qu’elle évolue, pour qu’elle poursuive sa structuration et son élévation, pour que la société conserve sa substance (la société est un système qui évolue, et à travers lequel l’homme s’est protégé des prédateurs, a compris le monde, a fait de l’art, a accomplit tout ce qu’il a accomplit (y compris le pire, mais il faut savoir si l’on regrette l’évolution de l’humanité, à laquelle on aurait préféré une vie de bon sauvage imaginaire, que les faits et l’histoire suggèrent comme contre nature(-humaine)), il faut des systèmes de contrôle. Nous en sommes aujourd’hui au stade de l’élaboration démocratique (ou pseudo démocratique pour les sceptiques) de ces systèmes de contrôle.

      La question n’est pas : faut-il supprimer l’état.
      La pertinence ne se situe pas dans la diabolisation de l’état : ça ça s’appelle juste de la malhonnêté intellectuelle.

      Evidemment, comme la mafia privée (dans laquelle j’inclus probablement beaucoup plus d’acteurs que vous) se gave par les paradis fiscaux, les états ont leurs travers et leurs vices (largement liés à la corruption privée d’ailleurs, mais le jour où vous admettrez ça, peut-être que le Pape sera homo).

      La question est donc justement : comment l’état peut-il parvenir à jouer son rôle : garantir les conditions de la paix sociale. Car la liberté, ce n’est pas dans la jungle qu’on la trouve, mais dans la paix. La paix, si vous préférez, est la jungle de l’humanité, son milieu naturel, et le milieu naturel de l’homme ne le précède pas, c’est un idéal vers lequel il s’efforce de tendre. Car ce qu’on entend par Homme, est éminemment culturel, contrairement loup, qui ne l’est que très faiblement.

      Il y a des cons qui pensent que la paix sociale se gère avec des matraques. Se sont d’ailleurs souvent des libéraux (enfin non, des gens qui croient être libéraux, alors que ce sont des tarés fascisants), qui veulent réduire l’état à la justice, la police et l’armée.

      La paix sociale, ce n’est pas non plus un état amorfe et lisse de la société. C’est un ensemble de compromis, qui sont d’autant plus harmonieux que les agents de la société sont ouverts et éduqués, instruits, et en bonne santé (ce qui cmmence par manger à sa faim).

      Or y a pas de miracle, pour avoir des agents ouverts et éduqués, instruits, il faut avoir une école de qualité pour tous, pour avoir des gens en bonne santé, il faut une médecine de qualité, pour tous.

      Je suis probablement d’accord avec vous pour dire que l’état ne doit pas faire ce qu’il ne sait pas faire, et que la meilleure action est la plus concise, la moins lourde. Mais je pense que vous êtes bien naïf quant à la capacité (actuelle du moins) de l’homme de vivre sans règles, sans compromis, sans penser son environnement à long terme.

      Le grand défi, c’est que les sociétés pensent collectivement leur destin, lié, à la hauteur des enjeux monumentaux qui sont susceptibles de se dresser devant elles.

      Pour cela, les entreprises et les individus ne sont pas suffisants.

      L’humanité, n’est pas un simple ensemble d’individus indépendants. L’histoire de l’humanité montre qu’elle est une collectivité d’individus.


    • Walid Haïdar 2 octobre 2008 17:58

       Mais monsieur, si vous êtes incapable d’analyser la titrisation, sur quelles connaissances est basée votre conviction selon laquelle le libre marché est du meilleur effet ?

      En fait vous avez une croyance.

      Le libéralisme absolu n’a aucun sens. Joseph Stiglitz (prix nobel d’économie et pas altermondialiste, mais libéral, au sens réaliste du terme), a brillament montré dans quelle mesure le libéralisme économique intégral était possible : dans la mesure où l’information est symétrique et parfaite.

      Autrement dit, dans le monde réel, ça ne tient pas la route du tout, car l’information est évidemment très loin d’être symétrique (ce que A sait, tous les agents interagissant avec A le savent), et évidemment l’information n’est pas parfaite puisque l’erreur est humaine.

      Il faudra donc bien, vous les bisounours, que vous admettiez que le monde n’est pas tout rose ou tout noir, et que l’état a son rôle à jouer, pour encadrer le marché.

      Votre tentative de montrer que la responsabilité première de la crise actuelle est celle de l’état, est fortement incohérente, et de plus, elle est d’un simplisme attérant.

      Incohérente : Les aberrations on émergé longtemps après la privatisation. Même si l’état devait s’endetter pour soutenir ces établissement lorsqu’ils étaient étatiques, il n’en est pas pour autant le principal responsable de ce qui s’est passé après privatisation, par définition. En ce qui concerne les subprimes, et la crise : que l’état ait incité à prêter aux pauvres, c’est peut-être vrai, que la méthode fut bancale, c’est peut-être vrai, mais ce qui a permis la folle histoire qui a mis tout ce monde dehors, c’est la dissolution de l’information dans les paquets obscurs qui transitaient, et le fait qu’un des acteurs du processus ne courait aucun risque : le courtier. C’est pourquoi ce à quoi il faut veiller, c’est que le jeu d’incitations soit favorable à la création de valeur, et non à l’acaprement des richesses par "les plus performants". Or les courtiers qui effectuent des prêts inconséquents sans prendre de risques de créent aucune valeur, et au contraire, peuvent entraîner des désastres, comme l’immense destruction de valeur que l’on ne peut que contempler aujourd’hui.

      Simpliste : vous attribuez des conséquences à UNE cause, exclusivement, et vous ne mettez pas cette conséquence dans un contexte complexe, comme si tel fait avait un sens isolément de ce contexte. Par exemple, l’immobilier augmente parceque l’état reglemente le marché de l’immobilier. D’abord c’est faux. Les prix de l’immobilier augmentent parceque la demande est plus forte que l’offre. On peut soutenir que c’est parceque le domaine constructible est trop petit (réglementations de l’état), mais on peut aussi pointer le fait que de nombreux logements ne sont pas utilisés (pour vivre, travailler) par leurs propriétaires (dont l’état d’ailleurs, je vous l’accorde volontiers, mais ce n’est pas une question de reglementation ça, et ce n’est pas propre à l’état).

      Mais surtout, vous ne replacez pas ceci dans son contexte. Les reglementations peuvent induire des effets indésirables, mais ça ne veut pas dire que la régulation est mauvaise en soit. Il faut trouver le juste milieu, et améliorer les régulations quand elles sont mutilantes. D’autre part évidemment, rien ne garanti que les initiatives privées pas du tout régulées n’engendrent pas des effets contre-productifs (ou plutôt tout le garantit si on est un peu réalistes). L’absence de loi revient à la loi du plus fort, c’est à dire la jungle.

      Peut-être pensez vous que la jungle soit le modèle le plus adapté à l’humanité, et dans ce cas ne discutons même plus, et j’irai bien vous égorger si vous me donniez votre adresse (bah oui, faut être cohérent, dans la jungle, avec un peu de testostérone qui déborde, on a tout de suite des véléïtés agressives).
      Sinon, vous devez comprendre que dans le monde réel, pour que l’humanité s’épanouisse, pour qu’elle évolue, pour qu’elle poursuive sa structuration et son élévation, pour que la société conserve sa substance (la société est un système qui évolue, et à travers lequel l’homme s’est protégé des prédateurs, a compris le monde, a fait de l’art, a accomplit tout ce qu’il a accomplit (y compris le pire, mais il faut savoir si l’on regrette l’évolution de l’humanité, à laquelle on aurait préféré une vie de bon sauvage imaginaire, que les faits et l’histoire suggèrent comme contre nature(-humaine)), il faut des systèmes de contrôle. Nous en sommes aujourd’hui au stade de l’élaboration démocratique (ou pseudo démocratique pour les sceptiques) de ces systèmes de contrôle.

      La question n’est pas : faut-il supprimer l’état.
      La pertinence ne se situe pas dans la diabolisation de l’état : ça ça s’appelle juste de la malhonnêté intellectuelle.

      Evidemment, comme la mafia privée (dans laquelle j’inclus probablement beaucoup plus d’acteurs que vous) se gave par les paradis fiscaux, les états ont leurs travers et leurs vices (largement liés à la corruption privée d’ailleurs, mais le jour où vous admettrez ça, peut-être que le Pape sera homo).

      La question est donc justement : comment l’état peut-il parvenir à jouer son rôle : garantir les conditions de la paix sociale. Car la liberté, ce n’est pas dans la jungle qu’on la trouve, mais dans la paix. La paix, si vous préférez, est la jungle de l’humanité, son milieu naturel, et le milieu naturel de l’homme ne le précède pas, c’est un idéal vers lequel il s’efforce de tendre. Car ce qu’on entend par Homme, est éminemment culturel, contrairement loup, qui ne l’est que très faiblement.

      Il y a des cons qui pensent que la paix sociale se gère avec des matraques. Se sont d’ailleurs souvent des libéraux (enfin non, des gens qui croient être libéraux, alors que ce sont des tarés fascisants), qui veulent réduire l’état à la justice, la police et l’armée.

      La paix sociale, ce n’est pas non plus un état amorfe et lisse de la société. C’est un ensemble de compromis, qui sont d’autant plus harmonieux que les agents de la société sont ouverts et éduqués, instruits, et en bonne santé (ce qui cmmence par manger à sa faim).

      Or y a pas de miracle, pour avoir des agents ouverts et éduqués, instruits, il faut avoir une école de qualité pour tous, pour avoir des gens en bonne santé, il faut une médecine de qualité, pour tous.

      Je suis probablement d’accord avec vous pour dire que l’état ne doit pas faire ce qu’il ne sait pas faire, et que la meilleure action est la plus concise, la moins lourde. Mais je pense que vous êtes bien naïf quant à la capacité (actuelle du moins) de l’homme de vivre sans règles, sans compromis, sans penser son environnement à long terme.

      Le grand défi, c’est que les sociétés pensent collectivement leur destin, lié, à la hauteur des enjeux monumentaux qui sont susceptibles de se dresser devant elles.

      Pour cela, les entreprises et les individus ne sont pas suffisants.

      L’humanité, n’est pas un simple ensemble d’individus indépendants. L’histoire de l’humanité montre qu’elle est une collectivité d’individus


    • omar omar 2 octobre 2008 18:53

      Interessant, bien énoncé mais surtout très juste, voilà un commentaire qui devrait faire l’objet d’un article. Une très belle façon d’expliquer les limites inhérentes au libéralisme.


    • alcodu 2 octobre 2008 19:29

      Cher Walid Haïdar

      Merci pour ce passage qui en dit long sur votre grand humanisme :


      Peut-être pensez vous que la jungle soit le modèle le plus adapté à l’humanité, et dans ce cas ne discutons même plus, et j’irai bien vous égorger si vous me donniez votre adresse (bah oui, faut être cohérent, dans la jungle, avec un peu de testostérone qui déborde, on a tout de suite des véléïtés agressives).

      Je ne m’attendais pas à ce que l’ânerie habituelle sur la "Loi de la jungle" soit produite aussi rapidement.

      Le libéralisme prône la liberté de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui associée à la responsabilité de ses actes. les Libéraux privilégient toujours le consentement, l’accord contractuel de gré à gré et ils sont résolument opposés à l’emploi de la force, contrairement aux étatistes dont le crédo est la coercition

      Le libéralisme concerne donc par essence des individus doués de raison et capables d’assumer une responsabilité.
      Or les animaux et les plantes de la jungle ne raisonnent pas et ne connaissent pas de limite autre que la satisfaction de leur besoins. Il n’y a ni droit, ni contrat, ni responsabilité dans la jungle. La comparaison avec le libéralisme est donc absurde.

      Il est en revanche un mouvement politique qui prône la suprématie de l’Ordre Naturel sur l’ordre humain : c’est l’écologie. Les écologistes admirent beaucoup la Loi de la jungle.


    • pdth pdth 3 octobre 2008 00:07

      il reste toutefois un fait indéniable , John Law est né en 1671 et Adam Smith en 1723

      il faut toute raison garder , l ’appat du gain facile est plus dans la nature humaine que dans la nature meme du libéralisme.

      Dans le cas présent il y a une faillite des autorités de tutelles américaine avant tout , M Alan Greenspan devrait au minimum faire preuve de davantage de modestie.
      Les criminels à l’origine de ce désastre doivent être punis

      Pour ce qui est des interventions étatiques , c’est du vent , des impôts pour les générations à venir et la planche à billet qui s’emballe , des vielles recettes , toujours les mêmes pour des résultats qui seront eu aussi les mêmes ...leger mieux puis rechute encore plus brutale. L’ Eat ne crée aucune richesse, il accumule des dettes colossales , un jour les etats gloutons seront à l’origine une nouvelle déflagration économique.

      L’ économie c’est la liberté et l’insécurité mais comme la précisé G Washington : ceux qui sacrifient leur liberté pour davantages de sécurité n’obtiennent ni l’une ni l’autre.

      Au fait je confirme John Law est né en 1671 et Adam Smith en 1723, ce n’est pas une opinion mais un fait smiley



    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 08:38

      "Il est en revanche un mouvement politique qui prône la suprématie de l’Ordre Naturel sur l’ordre humain : c’est l’écologie. Les écologistes admirent beaucoup la Loi de la jungle. "

      Une connerie à dire, elle est dite, comment le libéralisme prouve sa crétinerie indigente...


  • Alpo47 Alpo47 2 octobre 2008 12:15

    Ah, bon, c’est du second degré ...
    Parce qu’on aurait pu penser que l’auteur’ pensait ce qu’il écrivait, et là, ce serait vraiment peu de dire qu’il verrait le monde "avec des oeillères".
    Mais si c’est de l’humour ...


  • Le péripate Le péripate 2 octobre 2008 12:50

     Il serait intéressant de décortiquer les raisons de la mainmise étatique sur le foncier. Les médias ne se font jamais l’écho de ce que au USA il existe des politiques assez variés en la matière. La où l’administration réglementent peu, les prix sont restés raisonnables (Dalles, Atlanta et Cleveland) A voir l’article très bien documenté de Vincent Bénard ici.
    En France, on reparle de relancer le logement social : curieux adjectif que ce "social" quand on sait que la moyenne des revenus des locataires des HLM est supérieure à la moyenne française ! On pourrait hasarder l’hypothèse qu’il s’est au fil des années crée une noblesse d’état qui utilise le concept à priori généreux de redistribution afin de se servir. Non pas que cet noblesse soit très riche, ses rivalités internes entraînant un gaspillage énorme des ressources pillées. Il est à noter que sous l’Ancien Régime la noblesse n’était pas généralement très riche non plus. Peut-être est-il temps de réclamer la fin des privilèges...


    • tmd 2 octobre 2008 13:00

      "la moyenne des revenus des locataires des HLM est supérieure à la moyenne française"

      Ça me parraît ahurissant, mais je suis prêt à le croire. Des sources SVP.


    • Le péripate Le péripate 2 octobre 2008 13:07

       Je vais chercher (mais je dois repartir au travail). Mais il en avait été question lors des affaires qui se sont succédées il y a quelques temps à propos des logements de la ville de Paris. L’argument généralement avancé pour justifier cet état de fait est que les organismes HLM auraient besoin de locataires relativement aisés pour équilibrer leur compte. Un autre argument est aussi que une fois entré, on ne sort pas même si ses revenus ont augmentés.


    • Le péripate Le péripate 2 octobre 2008 13:15

       Sur ce sujet, il y a un tableau ici


    • armand armand 2 octobre 2008 13:38

      Il est intéressant de noter qu’en supprimant quelques privilèges - les journalistes, politiques, artistes, ’copains’ de tout genre - à revenu très moyen en général, qui occupaient les logements de la Ville de Paris, on a livré ce parc immobilier aux richissimes étrangers, princes du pétrole, mafiosi russes, magnats italiens, etc.

      Je ne suis pas sûr que ce soit un progrès... Ni que le voisinage ait gagné en convivialité.


    • armand armand 2 octobre 2008 13:46

      Et si le clivage se trouvait ailleurs : entre tenants d’une économie du concret et une économie du dématérialisé ?
       En effet, le capitalisme moderne, en ’titrisant’ à l’extrême et en bannissant une monnaie à valeur intrinsèque a permis de gonfler à l’extrême la masse monétaire au profit de quelques joueurs de casino financier.
      Pour le reste de la population, un sou reste un sou au moment des courses... Et on l’a poussé au crime en faisant miroiter un crédit quasi-illimité destiné à assouvir son ’immediate gratification’, promue valeur absolue dans nos sociétés.

      Le respect d’un étalon concret et limité en matière de monnaie est le meilleur garde-fou contre ces dérives. De même, limiter le marché à ce qu’il est, étymologiquement, l’achat et la vente de produits et de services au cours du jour, au comptant, avec de l’argent dont on dispose réellement, permettrait d’assainir la situation.

      Au vieux dicton "le crédit est mort, les mauvais payeurs l’ont tué", on devrait adjoindre "le crédit est mort, les marchands d’illusions l’ont tué."


    • Christophe Christophe 2 octobre 2008 13:55

      @Le péripate,

      Excusez-moi, mais vous n’auriez pas des chiffres un peu plus sérieux que des moyennes d’approximations ? Je ne sais pas, quelque chose comme une étude par secteurs géographiques (par exemple l’IDF a des salaires plus élevés que dans le reste de la France et possède une proportion de logements HLM assez importante au regard du reste de la France ; ce qui pourrait avoir une conséquence non négligeable à l’inverse de l’idée que vous tentez de faire passer).

      Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire puisqu’il existe des cas qui ont été mis sur la place publique et mettent en évidence des problèmes sérieux, mais évitons de prendre des informations peu réalistes par recoupement tendancieux permettant d’aboutir au résultat escompté.


    • Christophe Christophe 2 octobre 2008 14:55

      @Péripate,

      Voyez ici, c’est une étude de l’INSEE pour la cours des comptes.

      Vous remarquerez que ce n’est pas si simple, voir simpliste, comme le laisse croire le lien auquel vous faites référence.

      Nous pouvons noter :

      En 2002, les locataires HLM ont en moyenne un niveau de vie inférieur à la moyenne, mais un locataire HLM sur cinq se situe tout de même dans les quatre déciles les plus élevés de la distribution des niveaux de vie. Au cours du temps, le peuplement du parc HLM est toutefois devenu de plus en plus « social », car si en 2002, 20 % des locataires HLM se situent dans les déciles 7 à 10, en 1984, c’était 30 %.

      Après il faut rentrer un peu plus dans le détail ainsi que tenir compte des contraintes inhérentes à la location. Certains locataires HLM sont des jeunes qui se lancent dans la vie active (étude sur la location ayant débutée 3 ans auparavent) ; le parc privé leur demandant souvent des garanties qu’ils ne peuvent fournir.


    • Le péripate Le péripate 2 octobre 2008 18:29

       De fait, le situation est toute, sauf simple. Mais prenons les choses autrement : disons qu’il est extrêmement difficile de savoir si le parc du logement social remplit effectivement ce pour quoi il est conçu. Ce simple fait permet, à mon sens, de s’interroger sur le bien fondé d’une politique coûteuse dont on ne sait pas s’il a des résultats. C’est un peu comme financer un programme spacial pour envoyer des gens sur la Lune alors que l’on ne saurait jamais s’ils sont parvenus à bon port. Ubuesque...


    • Le péripate Le péripate 2 octobre 2008 18:51

       Même pas le temps d’avoir lu correctement le nom de l’auteur.... alors, pour ce qui est d’en faire une critique... sans commentaire...


  • Superyoyo 2 octobre 2008 13:02

    Si je comprend bien, on n’a pas été assez loin dans le libéralisme !
    Les communistes disent pareil pour justifier l’echec de leur idéologie (le communisme à échoué parce qu’on en a pas fait assez)

    Et sinon, certes, l’état n’est pas plus honnête ou malhonnête que le privé, mais l’état, c’est des élus et des contre-pouvoirs. Il y a donc un controle et des sanctions possibles (des élections)


    • emmanuelprost 2 octobre 2008 17:22
      Première remarque :
      Si le communisme a échoué c’est parce qu’il a fait plus de morts de part le monde que les deux conflits mondiaux. Si les communistes avaient été jusqu’au bout il ne resterait plus un seul être humain à la surface du globe.
      Deuxième remarque :
      "L’Etat c’est des élus et des contre-pouvoirs" l’Etat est une association de corrompus se partageant un butin et des privilèges. Un coup se sont les corrompus de gauche qui ont le pouvoir, un coup les corrompus de droite. Qui n’ont qu’un but spolier la population, les entrepreneurs et entreprises afin de mener en toute quiétude train de vie somptuaire. 
      Voilà ce qu’est l’Etat aujourd’hui. Et il n’y a pas de contre-pouvoir. Même la cour des comptes n’est qu’un instrument.



    • R.L. 2 octobre 2008 18:23

      Je serais d’accord assez avec vous.
      Mais il me faut ajouter que les "corrompus de gauche" ne sont peut-être pas aussi de gauche que cela...

      Pour se limiter aux 20 perpétuels de la rue Solférino, s’ils sont de gauche, alors moi, je ne suis trotskyste !
      Ce sont d’affreux bobos-libéraux, parasites bloquant tout depuis 20 ans, qui sont au PS comme ils auraient pu se retrouver à l’UMP dans d’autres circonstances...

      Plus de parti de gauche digne de ce nom ; plus de presse écrite nationale de gauche non plus ; jamais eu de chaînes de radio ou de TV de gauche (contrairement à la droite qui fait le plein) ; plus d’intellectuels de gauche après la mort de Bourdieu. On essaye même de nous refiler des types d’en face...

      La main mise sur les médias pour manipuler, occulter et désinformer, l’avancée de la technologie (des bases de données aux drones en passant par les caméras, le filtrage d’internet...) permettant un ratio de 1/10000 face aux contestataires, la répression législative et judiciaire (recul de l’état de droit), tout cela conduit directe à une explosion qui doit avoir l’occasion de se révéler.

      Peut-être la crise de la finance (et non seulement financière) sera l’étincelle...


  • vin100 2 octobre 2008 13:06

    En effet même si je ne partage pas votre conclusion finale, il est vrai que l’ensemble des articles publiés sur Agora Vox reprend toujours les mêmes antiennes marxistes a savoir la sempiternelle et pitoyable fable Franco Française que l’on récite dans l’Education Nationale sur les méchants Capitalistes et les gentils péquinsmoyens, victimes innocentes qui se font croquer par le vilain croquemitaine argenté.

    En France l’etat Français dépense plus de 50 milliards € chaque année en plus de sont budget. Cette somme qui chaque année doit être emprunté à des financiers internationaux représente aujourd’hui plus de 1 200 milliards € de dettes que nous ferons payer a nos petits enfants.
    C’est deux fois plus que l’estimation initiale de la crise financiere qui occuppe nos esprits actuellement.
    Rien que l’intérêt de la dette, dépasse aujourd’hui les 50 miliards annuels.
    50 milliards € en plus chaque année que ne ferait on pas avec cette somme !

    Mais CHUT, il ne faut pas en parler, et puis ce n’est pas un problème puisque ce n’est pas nous qui payerons mais nos petits enfants qui seront étranglés a moins que le système ne saute par incapacité de ceux ci de payer.
    Mais circulez, il n’y a rien a dire , c’est pas nos oignons !
    Pendant ce temps toutes les bonnes âmes nous réclame un peu plus d’état, ou un etat plus fort comme ils disent.

    Je n’ai pas la solution, et je ne donnerais pas la solution mais en tout cas il est vrai que cette mascarade et cette relecture infantile actuelle tourne en rond avec la seule utilité de rassurer les gogo bien pensant et surtout bien aux chaud !


    • gommette 2 octobre 2008 16:15

      Documentez-vous sur le prix de vente des autoroutes francaises aux petits copains, et qui c’est qui les a bradées... Et attendez-vous à ce que les tarifs des péages augmentent encore plus, car il sont bien sûr trop réglementés... Vous voulez payer votre eau au double du prix ? Continuez à voter neocons ! Regardez aussi le modèle de gestion privée que constitue le 1% logement. Ca c’est pas des sous gaspillés, non, non... A moins que ces préoccupations de pauvre ne vous concernent pas, bien au chaud dans une niche fiscale...


    • R.L. 2 octobre 2008 17:13

      Eh bien je l’ai moi votre solution (puisque vous ne voulez pas chercherà :
      Rendons démocratiquement le contrôle de la monnaie à l’État, droit régalien s’il en est.
      Celui-ci doit emprûnter à une VRAI BANQUE CENTRALE (pas de propriétaires privés !) les sommes dont il a besoin pour animer, orienter, aider la politique DÉCIDÉE par les élus, EXÉCUTER par le gouvernement.
      Et ceci SANS INTÉRÊT bien sûr !
      C’est clair, c’est précis, c’est net. C’est la démocratie élémentaire et pas la dette perpétuelle engraissant les criminels en col blanc à désinguer au Karcher !!!


    • R.L. 2 octobre 2008 17:34

      Gonflé l’auteur. L’attaque est la meilleur défense, d’accord. Mais la mauvaise foi...
      Paulson était, il y a encore 2 ans, le dirigeant de Godlman Sachs. Il a gardé ses actions.
      Une fois devenu ministre des finances de l’État (eh oui !), il profite de la crise pour sauver Goldman et couler son concurrent le plus direct : Lehman. Eh ouai, c’est un fait.
      Qui a-t-il de commun avec Rumsfeld, Chesney et tous les autres salopards ?
      Ils ont tous squatté l’État qui est devenu une coquille vide, obligé de "déléguer" des actions publiques aux sociétés privées de ces "libéraux d’état" (un grand nombre a conserver ses intérêts privées d’une façon ou d’une autre) : Halliburton, Carlyle... et toutes les boîtes qui travaillent en Irak et ailleurs (sans appels d’offres bien sûr...).

      En France, tout le monde connaît le mot pantoufflage n’est-ce pas ?

      Par exemple, quand la Gaymard (femme de l’éphémère ministre de l’économlie), profite de son passage à un poste stratégique dans l’État français pour devenir pdf de General Electric France, vous appelez ça comment ?
      Je suis à votre disposition pour vous en donner une liste à vous bruler les yeux.

      Et Alan Greenspan, l’ancien patron de la FED pendant près de 10 ans (I"L’économiste des économistes que tout le monde -libéral- l’appelait), il a travaillé pour qui ce disciple et ami de Ayn Rand et se déclarant républicain libertarien ?
      Il était cul et chemise avec Milton Friedman, le père du monétarisme qui le considérait comme le meilleur gouverneur de la Fed.

      Alors, ce sont des partisans d’un l’État démocratique ou des libéraux profiteurs qui profitent du système ?
      Votre ficelle est un peu grosse !


    • gommette 2 octobre 2008 18:56

      Au passage, sur la dette, quelques chiffres et réflexions édifiants :
      L’épouvantail de la dette publique
      Bonjour aux voisins de bistrot.


  • Yvance77 2 octobre 2008 13:31

    Encore une fois vous ne raisonnez qu’en fonction de deux alternatives possibles. A croire que le ghrand Créateur à fait un monde binaire.
    Ok il a équipé les cervelles de lerna, calmos, lyon de la sorte ... mais tout de même.

    Le truc est qu’il existe des voies non explorées.. Faut simplement le courage de se debarasser une bonne fois pour toute de certaines castes ... et de faire en sorte que cela ne se produise pas à l’avenir.

    A peluche


    • Emile Red Emile Red 2 octobre 2008 13:59

      Il leur faut un bien et un mal, sont ils aptes à comprendre que d’autres solutions sont possibles, je doute, mais ils se font plaisir.
      Maintenant que la preuve est faite que les deux système sont pernicieux pour ne pas dire mortifères, chacun reprend ses antiennes et nous rebalance sa sauce édulcorée.
      Ils ne comprennent pas encore que les peuples sont de plus en plus allergiques aux saccharines.
      A force de tirer sur la corde elle va finir par les pendre.


  • Laurent_K 2 octobre 2008 13:51

    Sur le fond, vous avez le mérite d’apporter un point de vue différent sur Agoravox. Malheureusement l’argumentation laisse à désirer :
    1°) Vous oubliez le rôle de la titrisation comme l’a déjà souligé le commentaire de Philippe Reneve. C’est un élément majeur de la diffusion du risque à travers le monde et le véritable déclencheur du crédit crunch. Si la réglementation avait limité ou interdit ces outils, la crise serait infiniment moins grave. 
    2°) La déréglementation a commencé aux USA avec Reagan. Cela fait près de trente ans alors attribuer l’explosion des prix de l’immobilier aux restriction à la constructions imposées par les villes et les collectivités locales n’est pas très convaincant. Surtout que ces prix de l’immobilier ont explosé partout dans le monde après la bulle Internet. Il n’y aurait donc que de méchants états empêcheurs d’acheter pas cher à travers le monde ?

    Vous caricaturez la pensée des "ultra-étatistes" mais vous faites aussi de jolies perles dans l’autre sens :

    1. "le clientélisme et la corruption sont le fait de ces organisations étatiques toutes-puissantes " . Et elles se corrompent entre elles ces organisation étatiques ou est-ce qu’il n’y aurait pas quelques entreprises qui entreraient parfois dans la danse de la corruption ?
    2. "de vraies banques privées dont le premier souci est de ne pas faire faillite" Comme Lehman Brother par exemple ?
    La réalité est que la "dérégulation" a permis l’éclosion d’une ingénièrie financière qui échappe à toute raison et tout contrôle. Cela ne justifie pas que tout soit nationalisé et que le privé soit dissous dans un Kolkhoze mondial mais que des règles soient fixées et respectées.



    • alcodu 2 octobre 2008 14:24

      J’ai répondu au commentaire de Philippe Renève plus haut (je ne nie pas la responsabilité des banques).

      Mais il est évident que sans les incitations de l’Etat Fédéral les banques n’aurait jamis émis une telle quantité de prêts risqués

      Le secteur bancaire américain et le secteur immobilier sont tous très réglementés. Les droits du sol sont régis par les Etats et les collectivité locales (villes américaines). Il n’y a pas eu de dérèglementation à ce sujet.

      Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’en Grande Bretagne où M. Thatcher a "libéralisé" une partie de l’économie, son action a été totalement vaine sur l’immobilier et les droits du sol.

      Il n’y a eu strictement aucune libéralisation de l’immobilier en Grande Bretagne. Il est quasiment impossible de trouver un terrain à bâtir, la couronne possède toujours un parc de logement hallucinant et l’immobilier y poursuit son régime "bullaire" traditionnel. Je ne pense pas que ce soit la faute de l’ultra-libéralisme et du capitalisme financier.


    • R.L. 2 octobre 2008 17:43

      "...Je ne pense pas que ce soit la faute de l’ultra-libéralisme et du capitalisme financier."

      Vous devriez revenir (ou venir ?) aux fondamentaux de votre idéologie en ouvrant les écrits de Smith, Miles et Ricardo.
      A défaut, jetez un coup d’oeil sur ce bouquin récent :
      "Le libéralisme contre le capitalisme" - Fayard - Valérie Charolles - 2006

      Le problème pour vous, c’est que vous avez écrit comme un partisan du capitalisme et non comme un libéral.
      Vous êtes comme la grande majorité de ceux-ci : libéral de coeur mais intérêt (portefeuille) capitaliste.


    • alcodu 2 octobre 2008 23:52

      Hum, vous n’auriez pas des auteurs libéraux plus récents... et plus libéraux ?

      Sur le capitalisme vous me faites un procès d’intention car je suis un défenseur du libéralisme ethique avant d’être un défenseur du capitalisme.

      D’ailleurs plusieurs contradicteurs sur ce thread confondent le libéralisme et son plus grand ennemi après le communisme, qui est le capitalisme d’Etat.

      Permetttez moi de rappeler que les libéraux sont totalement opposés à la connivence existant entre le pouvoir politique et le grand capitalisme. La plupart des grandes sociétés et des grandes fortunes sont issues de privilèges et de passe-droits étatiques. C’est inacceptable pour un libéral tout comme sont inacceptables les niches fiscales ou les aides aux entreprises.
      .


  • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 2 octobre 2008 13:54

    @ l’auteur,

    Vous êtes complètement à côté de la plaque dans votre analyse de la crise.

    La crise est, avant tout, une crise de confiance. Le crédit crunch que l’on observe, les dépréciations massives des banques, et par conséquent leur incapacité à financer leurs besoins de trésorerie à court terme viennent non pas des subprimes elles-mêmes, mais de l’impossibilité pour les établissements bancaires de savoir où sont planqués les "actifs toxiques".

    Ce qui fait la crise, ce n’est pas le fait d’avoir fait du crédit à des personnes dont on savait dès le départ qu’elles auraient du mal à rembourser, mais le fait que l’on a :

    1) totalement décorrélé la raison de l’accord pour octroyer le crédit et l’actif adossé à ce crédit : les établissements de crédit permettaient aux gens d’emprunter non pas parce qu’ils pensaient pouvoir gagner de l’argent grâce aux intérêts, mais parce qu’ils voulaient transformer ce crédit en un titre échangeable. Ils octroyaient un crédit pour vendre la créance immédiatement à quelqu’un d’autre. En gros, on crée une "patate chaude", et on la refile direct à son voisin, en encaissant une commission.

    2) totalement décorrélé les hypothèses sous-jacentes de l’absence de risque, et la notation de ce risque. Les CDO étaient notées AAA, parce que les établissements de crédits étaient sûrs et certains de retrouver leurs billes, même si les emprunteurs étaient défaillants. Et ces établissements étaient sûrs de retrouver leurs billes parce que le marché de l’immobilier était haussier. La notation des CDO ne prenait en aucun cas compte du risque d’un retournement du marché immobilier. Et lorsque le marché immobilier s’est retourné...

    Inutile de dire que les Etats ne sont pour strictement rien dans ces dérives. Vos chiffres - quand bien même ils seraient fondés - ne tiennent absolument pas compte des mécanismes déclencheurs de cette crise.

    C’est le secteur bancaire et financier qui est INTEGRALEMENT responsable de cette débâcle.

    Mais les conséquences sont particulièrement instructives.

    Il est évident que les conséquences d’une faillite en cascade des banques auraient des effets beaucoup plus désastreux et onéreux que de les recapitaliser avec des fonds publics - l’argent du contribuable.

    A partir du moment où une activité économique est tellement stratégique qu’en cas de défaillance, celle-ci doive impérativement être soutenue par l’Etat, elle rentre de facto dans la sphère des biens publics. Il est donc normal et justifié que l’Etat prenne le contrôle de ce secteur.

    Il n’est pas forcément nécessaire de nationaliser les banques à 100%, mais on peut très bien envisager une prise de participation dans tous les établissements bancaires à hauteur de 30%, afin d’avoir un droit de regard et une minorité de blocage sur les décisions stratégiques des banques. Quitte à ce que ce soit l’Union Européenne en tant qu’institution qui prenne ces participations.


    • Christophe Christophe 2 octobre 2008 14:06

      @Vincent Perrier-Trudov,

      mais de l’impossibilité pour les établissements bancaires de savoir où sont planqués les "actifs toxiques".

      Et aujourd’hui, le savent-ils ? C’est une question que je me pose mais ne voie pas de réponse poindre le bout de son nez.


    • karg se 2 octobre 2008 14:55

      Toujours pas, ils s’en rendent compte au fur et à mesure des défaillances des emprunteurs : quand l’argent n’arrivent plus, c’est que c’était un mauvais. Mais une fois titrisé le crédit est découpé, mélangé, très difficile de savoir ce qu’il représente vraiment.


    • R.L. 2 octobre 2008 17:51

      Personne ne le sait.
      L’attachée de presse de Paulson a reconnu que son boss aurait pu dire 1200 milliards comme il a dit 700.
      Et si depuis des semaines, les banques ne se prêtent plus, c’est encore la preuve que personne ne sait qui détient ces créances pourries et combien il y en a, puisqu’on a volontairement panaché les AAA avec des mauvaises.


    • alcodu 3 octobre 2008 00:50

      L’Etat fédéral américain n’avait rien à voir avec les points 1 et 2 ? Mais c’est une contre vérité flagrante.

      Pourquoi l’Etat américain a t-il accordé des privilèges invraisemblables et le droit de ne pas publier leurs comptes à ses deux GSE (Governement Sponsored Enterprises) ?

      1) Au début de la crise Fannie Mae et Freddy Mac avaient une couverture de 81 milliards de dollars pour 5000 milliards de dollars de prêts accordés ou garantis ! C’est absolument n’importe quoi ! C’est illégal pour toutes les autres banques !
      Mais peut être allez vous prétendre que FM & FM étaient des sociétés privées et que Washigton n’avait rien à voir dans leur gestion ?

      2) Parlons maintenant des agences de notation c’est effectivement très intéressant.
      Depuis 1975 c’est la SEC (Security & Exchange Commission) qui délivre un agrément officiel aux agences de notations. Parallèlement la SEC a confié la vérification des comptes des banques et notamment la vérification de leur taux de couverture à ces agences de notation agréées.
      Les banques sont donc obligées de faire appel à ces agences agréées pour certifier leurs comptes tandis que pour devenir agréé il faut faire ses preuves en certifiant des entreprises. Mais les entreprises n’ont aucun intérêt à faire appel à des agences non agréées puisque leur certification n’a pas de valeur légale.
      Bref la SEC a créé un magnifique exemple d’oligopole. Par le jeu des rachats et des fusions il ne s’est bientôt plus trouvé que trois agences de notations, toutes liées au pouvoir ! Mais bien sûr l’Etat n’y est encore pour rien  !
      D’un autre côté peut on reprocher à ces agences d’avoir noté AAA des crédits qui étaient de toutes façons garantis par les deux GSE et que les banques étaient obligées de placer sous peine de sanctions.

      C’est donc l’Etat fédéral américain qui est EN GRANDE PARTIE responsable de cette débacle.

      Les banques aussi sont responsables car le fait de croire l’Etat et de lui faire confiance sans se poser de questions est une faute.


    • Forest Ent Forest Ent 3 octobre 2008 01:23

      Pourquoi l’Etat américain a t-il accordé le droit de ne pas publier leurs comptes à ses deux GSE ?

       smiley

      Il y avait plus que deux GSE, et elles publiaient toutes leurs comptes, que vous pouviez vous procurer sans effort sur leur site, ce qui m’a permis d’écrire ce bilan en juillet :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42227

      où j’ai linké le site et les publications légales de FNM, constaté l’aggravation et annoncé leur nationalisation proche. Les actionnaires étaient parfaitement au courant. Rien n’était caché.


  • Ronny Ronny 2 octobre 2008 13:57

    @ auteur

    Article en décalage avec la réalité des faits... Et que l’on retrouve curieusement sur de nombreux sites "liberalo-droitistes" et anti étatiques. La répétition d’erreurs n’en fait pas une vérité cependant !

    Reprenons :

    "C’est la mondialisation libérale et le libre marché qui sont coupables."

    C’est effectivement le manque de volonté de contrôle des seules entités capables de faire contre poids au secteur financier, à savoir donc le Etats, qui est en grande partie responsable de la situation actuelle. On a laissé se créer des paradis fiscaux, pour des raisons très variées, on laisse des flux financiers colossaux circuler au travers de la planète sans se donner les moyens de controler leurs origines et leurs destinations exactes, le tout en croyant que les marchés sont naturellment dotés d’une capacité d’auto régulation...

    "Il faut donc, c’est logique, plus de régulation, c’est à dire plus de fonctionnaires et plus de moyens pour "moraliser" le marché. Car il est bien connu que les fonctionnaires et l’Etat sont détenteurs d’une morale irréprochable qui va tous nous sauver."

    Ceci n’implique pas forcément plus de fonctionnaires, mais effectivment plus de moyens. Ne crachez pas sur les fonrtionnaires et sur leur moralité : je ne suis pas sur pour avoir fréquenté différents milieux (de la recherche à l’industrie) que l’honnêteté des intervenants des secteurs privé soit supérieure à celle du secteur public. 

    "Malheureusement nous ne souscrivons pas à leur analyse car nous ne vivons pas du tout dans un monde libéral ni dans un monde de libres-échanges, bien au contraire."

    Je pense que vous voulez rire ! Regardez l’évolution des réglements douaniers, celle des projets de réglements et lois européens, regardez les projets de traités européens, l’AGCS, le code du travail, etc. Tout est fait pour que les états ne puisse plus intervenir sur les flux d’argents, de personnes, de marchandises... Le tout sans considération pour l’écologie planétaire (coût de transpots dérisoires) ou l’être humain, tout simplment (main d’’oeuvre des pays pauvres sur exploitées, absence de syndicat, aucun avantage sociaux, etc.)

    Les Etats-Nations captent aujourd’hui 50% des richesses produites sur la planète ! En France les dépenses de l’Etat atteignent 54 % du PIB (somme des valeurs ajoutées des entreprises). Aux Etats Unis elles sont de l’ordre de 36 %.

    Le mot captation est tendencieux. Il s’agit en fait d’un simple retour sur investissement. En effet, qui a fait que la France possède des routes, des aéroports, des trains, un système de santé et d’instruction décents, tous ces élements étant pris en compte par les investisseurs étrangers qui viennent en France ? Et qui organise la solidarité entre personnes, l’Etat ou le secteur privé ?

    "C’est cette mafia étatique qui est à l’origine de la crise dite des "subprimes", qu’il faudrait appeler par son vrai nom, à savoir la crise du financement du logement social par l’Etat américain."

    Voyons cela...

    Ce sont les gouvernements américains, démocrates et républicains confondus qui, depuis trente ans ont créé cette monstrueuse bulle financière en incitant et même en obligeant les banques à "faire" du subprime. Il serait long ici de raconter toutes les étapes de cette construction qui remonte à 1938 (création de Fannie Mae). Car c’est bien l’Etat fédéral américain qui a créé la Federal National Mortgage Association (FNMA) Et la Federal Home Loan Mortgage Corporation (FHLMC), plus connues aux USA sous leurs surnoms de "Fannie Mae" et "Freddie Mac"/

    Stop : ces institutions ont été effectivement été créées par "l’Etat" fédéral, mais pas pour endetter les plus pauvres ! Il faut - au contraire de ce que vous dites - revenir sur l’histoire ! Fannie Mae a été créée en 38 par Franklin D. Roosevelt lors de la mise en place de sa politique dite du New Deal. A l’époque, le marché immobilier s’était déjà effondré (suite à la dépression des années 30) et les liquidités rares. FM a simplement permis aux banques, la plupart étant de petites banques locales, de pouvoir prêter de l’argent "fédéral" pour permettre l’achat de logements aux citoyens US. C’était alors une sorte de caisse d’Epargne ! FM est devenue depuis une entreprise privée, propriétés des détenteurs de ses titres, mais dont le fonctionnement était en cas de "chute" garanti par l’Etat.

    C’est en 1993 que le HUD (US Department of Housing and Urban Development), organisme d’Etat chargé de promouvoir la propriété immobilière pour les plus démunis devient l’organisme de tutelle de FM & FM. Pour les politiciens US, le taux d’accession à la propriété des ménages pauvres et des minorités ethniques est un sujet hautement sensible Une politicien qui veut faire carrière doit augmenter ce taux. C’est pourquoi dès 1995 les dirigeants du HUD obligent FM & FM à financer 42% de prêts "subprime"c’est à dire de prêts à risque !

    Si il est exact que le HUD a poussé FM et FM à soutenir des prêts plus "à risques", il ne reste pas moins vrai que FM et FM ont jusque dans les années 2000 tenu la route. Que s’est il pasée ensuite ? N’oublions pas que FM et FM sont la propriété d’actionnaires, pas de l’Etat. Voyant que les prêts à risques fonctionnaient, la rapacité des détenteurs de titres a conduit FM a se lancer des dans opérations de prêts ou de rachats de prêts de plus en plus "risquées" mais aussi de plus en plus "juteuses". Dans des conditions limites d’ailleurs ce qui a précisément valu - en 2004 - un rappel à l’ordre sévère de l’Etat fédéral demandant à FM de revoir son ratio de capitalisation, bien trop bas. Sans effet !

    Le tout aurait pu continuer à fonctionner. Depuis la fin de la 2eme guerre, on n’avait en effet jamais enregistré de baisse des prix de immobilier aux USA. Les actionnaires comptaient donc sur une hausse de ces valeurs. Si un insolvable apparaissait, on revendait sa maison, et tout le monde s’en tirait sans trop de casse. Jusqu’à ce que le marché se retourne !

    Dire que l’Etat US est responsable de cela est donc non seulement faux, c’est aussi une façon de réécrire l’histoire et d’exonérer de leur responsabilité des actionnaires de plus en plus avides, et de moins en moins conséquents !!! Sur que cela fait désordre dans le paysage libéral que l’on nous vend depuis 20 ans comme le monde idyllique auxquels seuls quelques attardés peu convaincus comme moi refusent d’adhérer.


    • sisyphe sisyphe 2 octobre 2008 14:46

      Les Etats-Nations captent aujourd’hui 50% des richesses produites sur la planète ! En France les dépenses de l’Etat atteignent 54 % du PIB (somme des valeurs ajoutées des entreprises). Aux Etats Unis elles sont de l’ordre de 36 %.

      Et l’ensemble de ces richesses produites sur la planète ne représentent que le 1/50ème (soit 2%) de l’argent qui fait l’objet, chaque jour, des transactions financières....

      Reste 98% sur lequel l(es) ’état(s) ne récupère(nt) strictement rien !

      Ca relativise....

       smiley

      Allez, hop : un petit cours d’histoire de l’escroquerie monétaire...

      De la monnaie d’Etat à la monnaie privée

      L’étape décisive menant à l’abandon de la monnaie d’Etat a été la fondation, en 1913, du Système fédéral de réserve des Etats-Unis. Bien que la constitution américaine ne prévoie que l’or et l’argent comme monnaies légales, un cartel fondé par des banques privées et dirigé par les deux grands groupes financiers Rothschild et Rockefeller a créé une banque centrale privée ayant droit d’émettre sa propre monnaie, devenue moyen légal de paiement et garantie initialement par le gouvernement des Etats-Unis. Après la Première Guerre mondiale, cette banque privée a racheté les réserves d’or mondiales. Il en est résulté que de nombreuses autres monnaies n’ont plus pu maintenir leur étalon-or et ont sombré dans la déflation (première crise économique mondiale).

      • A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l’instauration d’un nouvel étalon dollar-or a été donc décidée en 1944 à Bretton Woods. Pendant la guerre mondiale, les Etats-Unis ont exigé des belligérants le paiement d’armements en or. L’or de l’Allemagne a dû être remis comme butin. Ainsi, plus de 30000 tonnes d’or venant du monde entier se sont accumulées aux Etats-Unis, soit davantage que dans tous les autres pays réunis. Cet or a servi de couverture au dollar. Mais comme les banques centrales du monde détenaient une grande partie des dollars à titre de réserves monétaires, les Etats-Unis ont pu émettre davantage de monnaie que leur quantité d’or. L’étranger avait en effet besoin de dollars pour acheter les matières premières traitées uniquement en cette monnaie. Outre l’or, le dollar est donc devenu toujours davantage une réserve monétaire des autres banques centrales. Le règne du dollar sur le monde avait commencé.

      • En 1971, le président des Etats-Unis, Richard Nixon, a supprimé l’obligation de convertir le dollar en or (étalon dollar-or) et, simultanément, la responsabilité de l’Etat à propos du cours du dollar. Depuis lors, la devise américaine n’est plus couverte ni par de l’or ni par la garantie de l’Etat, mais demeure la monnaie privée libre du Système fédéral de réserve (la Fed). Le dollar et toutes les autres monnaies du monde ne conservent par conséquent plus de valeur, mais est un simple moyen de paiement imprimé et légalisé.

      • Si la loi peut obliger à accepter une monnaie non couverte comme moyen d’échange, il ne peut en faire de même comme moyen de conservation de la valeur. Dans ce cas, la confiance du détenteur de billets que la valeur de sa monnaie est assurée à long terme est nécessaire. A son tour, le cours à long terme – la confiance – d’une monnaie flexible dépend uniquement de la rareté de cette monnaie ou du volume de la masse monétaire. Le problème est que la masse des biens n’a que quadruplé durant les trente dernières années alors que la masse monétaire s’est multipliée par quarante.


    • armand armand 2 octobre 2008 18:31

      Sisyphe :

      Analyse trop simpliste (je parle de cette de Herr Hamer...). Tant que la Réserve fédérale émettait des billets convertibles en or, elle n’exerçait pas le pouvoir dictatorial qu’elle a acquis par la suite. En effet, jusqu’en 1933 le détenteur d’un billet Federal Reserve pouvait le changer contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Rien de plus grave que les nombreux autre cas d’émissions de papier-monnaie de la part de banques privées, gagées sur l’or.

      C’est Roosevelt qui, d’un trait de plume, a effacé la convertibilité pour les particuliers, allant jusqu’à interdire la détention d’or. D’ailleurs, la promesse écrite disparaît des billets U.S. dès 1933.

      Et c’est Nixon qui, par la suite, décroche totalement le dollar de l’or cette fois à destination des Etats étrangers.


  • Zalka Zalka 2 octobre 2008 14:05

    @L’auteur : Votre article est particulièrement mauvais. Non pas à cause de votre parti pris (vous êtes bien sûr libre de vos opinions), mais parce que vous commencez par réduire les critiques à des réflexions de comptoir. Et le pire, c’est que vous enchainez par d’autres réflexions "café du commerce" sur les vilains voleurs de l’état.

    Alors, certes, le système de logement social américains est peut être partiellement à l’origine de la crise. Mais par parti pris, vous donnez l’absolution à tous les intérêts privés qui, par individualisme, ont dévoyé le système.

    Pire, vous reconnaissez dans un commentaire, que vous ne comprennez rien aux systèmes de titrisation. En clair, vous négligez totalement l’un des moteurs de la crise : le mécanisme qui permet de transmettre les problèmes à tout le système financier.


    Lorsque les LBO éclateront, je parie que vous accuserez les états qui ont mis un place un système de dévelloppement des PME, tout en oubliant que le système aura été dévoyé à des fins de rentabilité financière à court terme. Et vous ne vous poserez toujours pas la question de la titrisation.


    • Tintin Tintin 2 octobre 2008 16:21

      En parlant de court terme, les taux d’intérêt de la Fed ont eu un role majeur dans la formation et l’éclatement de la bulle immobilière, c’est tout bonnement ce qui a allumé le moteur avant qu’il ne tombe en panne faute de carburant. Pourtant, sauf erreur de ma part, personne n’en parle en France, c’est assez consternant.


    • alcodu 2 octobre 2008 17:41

      Cher zalka les brèves de comptoir dont vous vous plaignez et qui figurent en tête de l’article sont toutes extraites d’articles très récents parus sur Agoravox.
      Je ne fais qu’y répondre - sur le même ton dans un premier temps - puis avec des arguments.

      Je ne crois pas avoir "donné l’absolution aux intérêts privés". Je n’ai pas traité le système de titrisation tout simplement parce que tout le monde en parle abondamment et que je n’ai rien de particulier à y apporter.

      En revanche personne ne parle de l’interventionnisme catastrophique de l’Etat américain.

      Je tenais à rétablir la vérité factuelle.

      Je vous remercie pour vos commentaires qui sont toujours très bons


    • Zalka Zalka 3 octobre 2008 09:52
      "Cher zalka les brèves de comptoir dont vous vous plaignez et qui figurent en tête de l’article sont toutes extraites d’articles très récents parus sur Agoravox.
      Je ne fais qu’y répondre - sur le même ton dans un premier temps - puis avec des arguments. "

      Il faut effectivement que reconnaitre que certains articles ayant une opinion opposée à la votre sont aussi mauvais. Je trouve simplement dommage que vous vous fixiez sur ceux là, car du coup vous ne répondez pas aux excellents arguments qui peuvent être dévelloppés en faveur d’une intervention de l’état.


  • Emile Red Emile Red 2 octobre 2008 14:07

    En France les dépenses de l’Etat atteignent 54 % du PIB (somme des valeurs ajoutées des entreprises). Aux Etats Unis elles sont de l’ordre de 36 %.

    Sont-ce les dépenses ou les déficits qu’il faut prendre en compte ?

    Et le taux d’endettement du peuple vous en faites quoi ? Est-ce l’état qui en est responsable ou les banques ?


  • geko 2 octobre 2008 14:13

    Et sinon Mr Valls a t-il reçu sa feuille de route à la dernière réunion du Bildeberg ou c’était juste pour faire connaissance ?
    Faut-il être franc-maçon pour faire une grande carrière politique ?


  • décurion 2 octobre 2008 14:24

    Votre démonstration aurait des chances d’etre juste, si l’économie et la finance était soumises au pouvoir politique.
    Nous savons trés bien que ce n’est pas le cas, aussi bien en France, qu’au pays des Kennedy.
    Pour ce qui est des banques, il s’agit, il me semble, de prets sur hypothèque, ce qui est la meilleure des garanties, dans une situation normale.
    Le problême n’est donc pas l’insolvabilité ; des "pauvres" propriétaires, mais l’impossibilité de trouver preneur pour ces propriétés aprés saisie.
    Preuve qu’il n’est pas impossible d’être banquier et con, de même que libéral et simplet, pour croire que tout "anti" est obligatoirement etatiste et collectiviste.


  • karg se 2 octobre 2008 14:51

    en obligeant les banques à "faire" du subprime

    Je vais l’encadrer celui là, faut il encore rappeler que les subprimes étaient très rentable jusqu’à ce que l’immobilier s’effondre ? Même si les emprunteurs étaient en faillite, la revente du bien saisi permettait de faire de juteux bénéfice. Les banques ont un devoir de diligence, elles ne l’ont pas assurées. Cupiditée et corruption des agences de notations.


  • Gilles Gilles 2 octobre 2008 15:46

    Point de vue intéressant hormis quelques envolées dogmatiques insondables sur l’Etat responsable d’horreurs par essence, l’aubaine des changements climatiques pour les ultra-étatistes (on se demande d’où ça sort ces conneries..). Bref !

    Donc, se serait l’intrusion de la puissance néfaste de l’Etat dans un domaine qui aurait dû rester "libre" qui est à l’origine de cette crise ? Effectivement, l’auteur est pertinent quant on lit son analyse une fois débarrassée des conneries dogmatiques. Mais on pourrait tourner l’assertion de toute autre manière

    Ne se pourrait-il pas que malgré cette intrusion étatique, l’Etat en laissant encore trop de liberté aux acteurs privés ne soit la cause de la crise ? Si l’Etat avait mieux et plus contrôlé les banques chargées d’accorder des subprimes que lui même a encouragé, peut être que le pire aurait pu être jugulé à temps ? Aprés tout, il donne une caution à un opérateur privé, par essence en recherche de profit pour lui seul, et lui demande de s’autoréguler ; illusoire vous êtes d’accord, je sais ?

    En fait ce que je comprends dans votre doctrine, c’est que l’Etat ne doit se mêler en rien des affaires économiques et financières, ne concernant que les rapports entre acteurs privés, individuels, égoïstes. Car dés que la patte de la pute étatique apparait, par nature elle brouille la donne et dévaste les intitiatives individuelle.

    En somme, la société n’est pour vous qu’un empilage d’entités (individus, société…) agissant en propre pour leur bien être personnel. La résultante de tous ces efforts égoïstes (sans conotation péjorative) ne peut conduire qu’à l’amélioration du bien être la société dans son ensemble. C’est ça ?


    • alcodu 3 octobre 2008 12:47

      Je réponds en commençant par la fin. L’égoïsme est péjoratif. L’individualisme politique - c’est à dire le fait de considérer l’individu comme un être souverain (D.D.H.) est un immense facteur de paix et de progrès. En ce sens il conduit à une amélioration par rapport à tous les systèmes holistes qui font passer l’individu au second plan ou qui sont même prêt à le sacrifier (Clan, tribu, Nation, Patrie, famille, Nature, religion, etc.).

      Le marché libre est par essence altruiste. Ce que le marché rémunère ce sont les services rendus aux autres et non le mérite, la naissance et même le travail (ce que les étatistes de droite et de gauche ont beaucoup de mal à digérer). La "valeur travail" adulée par les socialistes et les conservateurs n’a pas de sens pour un libéral moderne (c’est pour cette raison qu’Adam Smith "date" énormément).

      Pour nous l’État ne doit pas être absent. Il doit même avoir un rôle de contrôle très ferme. C’est lui qui doit contrôler les banques et les sanctionner en cas de non respect de la législation. Pour contrôler de manière juste et sans conflit d’intérêt, l’État ne doit pas être un acteur économique.
      On imagine mal que Renault édicte des Lois sur le transport routier ou que Michelin règlemente les pneumatiques.
      C’est pourtant exactement ce qui se passe dans le domaine bancaire, dans celui des transports ferroviaires ou pour la Poste où l’État est à la fois opérateur, régulateur et contrôleur. Cela finit toujours par des catastrophes. Les exemples ne manquent pas, de la crise des "subprimes" à Tchernobyl.


  • faxtronic faxtronic 2 octobre 2008 15:49

    Selon un communiste, l’’ URSS etait tous sauf communiste. Donc la chute de l’’ URSS n est pas la chute du communisme.

    Ridicule tous ces militants.


    • Gilles Gilles 2 octobre 2008 16:18

      ben oui factronic

      Le régime staliniste était un avatar du fascisme. Trotsky lui même le considérait comme tel (bon d’accord il n’était pas blanc, mais son argumentation était nickel)

      D’ailleurs, même dans leurs pire cauchemards, les communistes sincères n’auraient jamais imaginé une telle dérive du bolchevisme. Ces communistes qui par ailleurs furent aussi les victimes de Staline

      L’URSS se revendiquait communiste et marxiste. L’esprit simple en déduit donc que puisque l’URSS c’était mauvais, alors le communisme et Marx étaient aussi mauvais....CQFD

      Autre ex : Bush se revendique libéral. Bush est mauvais, donc le libéralisme est mauvais


    • R.L. 2 octobre 2008 18:08

      J’oserais dire que le Communisme ne fut pas appliqué en URSS, loin s’en faut. Il a été trahi, les circonstances aidant fortement...

      J’oserais dire également, par contre, que le Libéralisme est bien appliqué aux USA et en Angleterre notamment et n’ai pas trahi, lui.


    • yoda yoda 3 octobre 2008 02:19

      Certes, mais si le communisme n’a jamais ete appliquee, c’est justement parce qu’il n’est pas applicable et viable, puisque il ne prend pas en compte les forces egotiques a l’oeuvre dans chaque homme... Donc la volonte d’appliquer le communisme ne peut qu’aboutir a une forme batarde de capitalisme d’etat, de communo-fascisme etc...
      L’ultraliberalisme lui aussi n’a jamais ete applique (meme si les US y tendent) et n’est pas viable puisque ’il ne prend pas en compte le desir de partage, de vivre ensemble, de bien commun...
      Mais entre ces deux ideologies, il y a tout un espace de realisation...


    • Gilles Gilles 3 octobre 2008 09:59

      C’est évident

      Communisme ou libéralisme pur sont des systèmes totalement absurdes qui n’ont jamais existé et n’existeront jamais. Chacun doit faire des concessions à l’idéologie pour être viable


    • faxtronic faxtronic 6 octobre 2008 10:02

      Ben oui evidemment. Le communisme ou le liberalisme sont deux theories qui sont par elle meme consistante, mais qu’’ il est impossible d’’ atteindre car l’’ etat transitoire est impossible. Ce sont au gouvernement de gouverner au mieux et non pas d’’ appliquer une ideologie.

      Les militants de tous poils sont des chiens a abattre.


  • Botsu 2 octobre 2008 15:49

    Les nostalgiques du camp de travail, les coco, les étatistes, les marxistes et co, à supposer que ces gens existent vraiment, doivent vous être reconnaissants de résumer leurs idées en... 7 lignes ! C’est non seulement drôle de vous voir vous débattre contre un adversaire marginal mais ça l’est d’autant plus que vous rédigez son discours.

    Il est temps de changer votre paire de lunettes. Les gens qui nient la culpabilité de l’Etat qui laisse faire et pérpétue un système absurde n’existent que dans vos fantasmes et ceux de vos semblables. Rares sont les naifs qui attendent un étatisme nouveau et salvateur, et ceux-ci feraient bien de prendre soin au préalable de décapiter l’ensemble d’une classe politique complice et verreuse. Mais je dirais que les plus stupides sont encore ceux qui brandissent la solution de remplacer l’Etat dans sa forme actuelle par un Etat inexistant, au lieu justement de se le réapproprier.

    Je conclus justement en disant que vous nous emmerdez avec ce genre d’articles nuisibles et votre volonté de tout réduire à des débats sans queue ni tête empreints d’idéologies à la con. Faites un retour en arrière de 30 ans ou allez causer de tout ça avec vos semblables. Vous n’intéresserez guère de monde ici à part des profs d’économie à la retraite, et encore.


    • emmanuelprost 3 octobre 2008 00:25

      Il est fort agréable de constater qu’il y a des gens qui sont encore prêt à ce battre pour la liberté d’expression !
      Qu’ils usent de cette liberté pour souhaiter en interdire l’accès aux autres.
      Vous devez déborder de passions pour l’humain.
      Je préfère défendre une "idéologie à la con" que d’avoir de la haine dans le verbe et donc certainement dans le coeur. 


  • Dominique Larchey-Wendling 2 octobre 2008 15:59

    Le libéralisme économique est une imposture intellectuelle ... bien-sûr que les capitalistes de Wall Street préfèrent se faire renflouer par les subsides de l’Etat plutôt que d’assumer leur liberté de couler ... et de risquer leur peau face à la colère populaire. Ceux qui rechignent sont les contribuables à qui on vide les poches.

    La liberté sans la loi est une conception enfantine et la loi à besoin d’un Etat pour imposer la loi à tous. Sans Etat, pas de nation ni de règles communes ... et donc pas de liberté sauf pour les plus puissants, càd les plus riches : la loi de la jungle.

    Je ne doute pas de votre sincérité mais le libéralisme que vous pronez présuppose un monde et des hommes qui n’existent pas : accepteriez-vous que vos enfants partent dans la vie avec les mêmes chances (les mêmes moyens) que celles d’un couple survivant avec les minimas sociaux ... Aucun parent ne pourrait accepter un "idéal" pareil, c’est humain. Pourtant le libéralisme, la libre compétition des uns avec les autres l’exige, non ?

    Alors seul l’Etat exprimant l’"idéal" commun de plus de justice sociale peut contraindre (oui contraindre) les parents à accepter de mêler leurs enfants à ceux des plus défavorisés.


    • Christophe Christophe 2 octobre 2008 17:23

      @Dominique Larchey-Wending,

      La liberté sans la loi est une conception enfantine et la loi à besoin d’un Etat pour imposer la loi à tous.

      C’est un principe que les libéraux (à forte tendance économique s’entend) acceptent, mais uniquement pour la partie relative au libéralisme politique. Ils ne veulent aucune loi qui contraigne le domaine économique mais demande à l’Etat d’assurer ses devoirs régaliens : Armée, Police, Justice.

      C’est assez troublant comme approche puisque si nous appliquons ce qu’ils demandent dans l’ensemble du domaine des libertés qui entrent dans leurs études, selon eux s’entend, je ne voie pas pourquoi ils demandent que l’Etat assure une coercition politique (enfin je vois pourquoi, mais ce n’est que pour lever l’une des ambiguités de leur posture).

      La liberté absolue est une belle utopie !


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 09:00

      Pour le libéral, le seul interventionisme d’état supportable est sa capacité à réduire au silence le peuple révolté. D’où la très bonne entente entre état autoritaire et libéralisme.

      On peut donc en déduire que le libéralisme est autoritariste et inégalitariste, les deux mamelles du fascisme... 


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 09:14

       Est-ce le mauvais temps sur Libourne qui vous rend si grincheux ce matin ? En tout cas, bravo pour cet exploit de novlangue. Tout à fait remarquable.


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 10:04

      Vous ne pouvez nier le soutien des libéraux et des entreprises libérales à tout les états autoritaires, ce n’est pas de la novlangue mais un constat historique.


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 10:31

      Après tout le néo-conservatisme issu de Leo Strauss, en parallèle temporelle avec le libéralisme de Friedman, vient de Chicago.
      On ne peut croire un seul instant que les deux ne se connaissaient pas et n’ont jamais croisé leurs théories respectives, les points communs ne peuvent être attribués au hasard.

      La théorie du grand nombre et du petit nombre est manifestement commune, sous diverses appellations on retrouve la défense de l’élite opposée au peuple (à l’état).


  • finael finael 2 octobre 2008 16:29

    il n’y a pas de secteurs plus encadrés et plus régulés que les secteurs de la banque et de l’immobilier aux Etats-Unis.

    Vous voulez sans doute dire qu’il n’y a pas d’état plus au services des banques et des entreprises que les Etats-"Unis".

    Pour votre gouverne - parce qu’à part quelques clichés vous ne semblez pas vous y connaitre - Marx et l’idéologie communiste "pure" demandent l’abolition du salariat !

    Il est clair que ni l’URSS ni les pays s’étant réclamés du communisme n’ont pris cette voie mais bien celle du capitalisme monopolistique d’état - l’expression est de Lénine.

    Ce n’est pas pour rien que Staline a commencé par purger le parti : historiquement ce sont les membres du parti communiste de l’Union Soviétique qui ont, proportionnellement, étés le plus été "purgés".

    Comme quoi il vaut mieux avoir quelques connaissances historiques avant de faire de la propagande idéologique.


  • frédéric lyon 2 octobre 2008 17:15

    Excellent article, qui nous change de la pensée unique !

    A noter que les solutions étatiques défendues par le gouvernement Français, à une crise qui se limite à quelques établissements touchés par ricochet en Europe, viennent d’être réjetées sans ménagement par tous nos partenaires européens.

    Si brutalement rejetées, que le gouvernement Français en est à nier qu’il les ait proposé !

    Il n’y aura donc pas de "fonds européen" alimenté par l’argent du contribuable pour faire ceci ou bien celà, il n’y aura pas de "réforme du système financier international", il n’y aura pas de "nationalisation des banques", pas de "controle de la spéculation" et pas de "lutte contre les paradis fiscaux".

    La seule banque en Europe dont les autorités publiques Belge, Luxembourgeoise et Française ont dû prendre le contrôle, la banque Dexia, ne fait pas de crédit au particuliers et ne "spécule" pas sur les marchés financiers, puisqu’elle est spécialisée dans le crédit au collectivités locales !

    Les trois actionnaires que sont l’Etat Belge, l’Etat Luxembourgeois, et l’Etat Français, doivent donc mettre de l’argent au pot, mais on s’aperçoit aujourd’hui que l’Etat Français n’a pas le premier kopeck des 3 milliards d’Euros qu’il devrait verser pour sa part.

    Le Plan Paulson prévoit seulement la création d’un système de portage des créances douteuses, qui sera financé par une avance des contribuables américains, cette structure va être propriétaire de dizaines de milliers de logements hypothéqués, elle aura pour mission d’attendre la fin de la crise de l’immobilier, de liquider ses actifs et de rembourser les avances.

    Par ailleurs, le Plan a été amendé et le contribuable américain a obtenu plus de 100 milliards de Dollars de crédits d’impôts, destinés aux particuliers comme aux entreprises.

    A noter en passant, qu’aux Etats-Unis, comme chez tous les gens sérieux, on appelle pas "cadeau fait aux riches" une diminution de la pression fiscale, mais qu’on appelle celà une diminution d’impôts destinée à favoriser la consommation des ménages et l’investissements des entreprises. 

    A noter pour finir que les Gouverneurs de la Banque Centrale Européenne ont une nouvelle fois envoyer se faire voir tous ceux qui, a l’image des économistes collectivistes Français et des fonctionnaires qui veulent rembourser la Dette Publique en monnaie de singe, lui conseillait de baisser ses taux directeurs.

    Ce qui n’a d’ailleurs pas empêcher l’Euro de continuer de se casser la gueule contre le Dollar américain qu’on enterre tous les jours, ici ou là, mais qui a toujours l’air d’attirer les investisseurs. 


    • Le péripate Le péripate 2 octobre 2008 19:04

       Bof, on connaît la rengaine : les problèmes de l’étatisme viennent tous du fait qu’il n’y a pas assez d’état. 
      C’est tout ce que les membres de la secte étatique ont trouvé comme argument face à crise, et ils vont vous le seriner en boucle indéfiniment .
      C’est drôle comme les arguments peuvent se retourner comme un gant. Le simple fait que cela soit possible en démontrerai la parfaite inanité pour un logicien.


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 09:04



      par Le péripate (IP:xxx.x6.51.229) le 24 novembre 2006 à 12H44


      "Ma position est mélanchoniste, si vous me pardonnez ce nouvel "iste". Je pense, je souhaite l’apparition d’une vrai gauche, organisée, même si le terme antilibérale ne me convient pas tout à fait."

      *********

      Le péripate est tombé dans une secte depuis...


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 09:26

       Et oui.... ça s’appelle une pensée en marche. Vous noterez cependant que je refusais déjà le terme "anti-libéral".
      Maintenant, pour rire : le terme secte est parfaitement approprié : avec quelques amis, nous nous réunissons par les nuits sans lune pour brûler des billets de 500 euros, et violer quelques vierges au bonnet phrygien. Et les grands jours, nous sodomisons aussi des instituteurs retraités de l’Education Nationale. Que faites vous la semaine prochaine ?


    • ZEN ZEN 3 octobre 2008 09:38

      "Une pensée en marche..." !!
      Vers quels sommets ? Qu’y a-t-il au delà de l’ultralibéralisme ?
      La pensée postfriedmanienne ?
      On n’est pas au bout de nos surprises avec le Péripate...


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 09:51

       Je conçois bien que l’éducateur que vous êtes ait quelque amertume à s’apercevoir que certains finissent par s’extirper de l’entreprise de décervelage à laquelle vous avez consacré votre vie.

      Au fait, vous faites quoi la semaine prochaine ?


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 09:59

      ’nous sodomisons aussi des instituteurs retraités de l’Education Nationale’

      Vous prouvez vos gouts pour les vieilles choses, le libéralisme en étant une très vieille.
       Pourquoi n’essayez vous pas la nécrophilie ?


    • ZEN ZEN 3 octobre 2008 10:04

      Peripate !
      De l’amertume ? Non, de la stupétaction et de l’amusement (attristé)...
      Que proposez-vous pour sortir de la m.... ?


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 10:14

       Oui, très, très vieille. C’est exact. Aussi vieille que le refus du sacrifice, du meurtre, de la violence.

      Tu ne voleras pas, tu ne désireras pas injustement le bien d’autrui, tu n’assassineras pas, tu ne mentiras pas.



    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 10:18

       Ne soyez pas triste, Zen. Je propose une chose très simple, simpliste même. La même chose que j’ai expliqué à mes fils : soyez libre et responsable.


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 10:36

      Voilà que notre libéral patenté fait dans la bondieuserie, bientôt on va le voir en pleine conversion évangéliste, la boucle sera bouclée...


    • ZEN ZEN 3 octobre 2008 10:44

      Emile
      Nulle surprise
      Les libertariens et l’évangélisme font souvent bon ménage...
      Surtout dans les périodes de crise systémique et de désarroi
      Frères ! repentez-vous !


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 10:52

       J’étais sûr que vous alliez saisir cette perche si aimablement tendue. Vous avez donc, à votre corps défendant, quelques notions de morale et de religion, puisque vous avez reconnu les préceptes du Décalogue. 
      Maintenant, libre à vous de défendre le vol, le meurtre, la convoitise et le mensonge.
      Jeu, set, et match.


    • ZEN ZEN 3 octobre 2008 11:10

      Péripate
      Je ne voudrais pas vous attrister, mais je ne suis pas prêt à tuer, etc...
      Vous prêtez de charmantes intentions à vos interlocuteurs et ne craignez ni la caricature, ni le paradoxe...

      Amateur de cinoche, j’aimerais savoir de quels films ("de beauf", avez-vous dit à Léon) vous êtes l’auteur...
      Ma culture cinématographique est hélas ! limitée...


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 11:21

      Il doit être le réalisateur de ’L’apport friedmanien dans la collecte du raisin en pays de Gironde"

      Le manipulateur qui ferait croire au Satan rouge que parcequ’il a lu la bible il serait croyant ; le même manipulateur qui nie et vous accuse du vol, du meurtre et du mensonge dont son idéologie est responsable chaque jour de ces années.

      Celui-là encore qui s’attribuerait, arbitre grassement payé, la victoire à mi-temps...


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 11:42

       Non, bien sûr, je sais que dans votre vie privée, vous suivez avec scrupule les préceptes de justice et de morale. 
      Quand à vous en dire plus sur moi-même, je crois que vous rêvez. J’ai assez entendu de propos diffamatoires, insultants et vexatoires de votre part et de celle de vos amis pour vous fournir des verges pour me faire battre.
      Mais, je vois ce que vous pointez : une possible inadéquation entre les idées que j’affiche et les films auxquels je participe. Comme auteur, j’ai commis quelques films gauchistes à une époque où j’y croyais. Mea culpa, je les regrette. Comme technicien, et bien, je fais des films comme le public en demande : démagogiques, écologiques,pseudo-humanistes, même si ce sont assez souvent de beaux films. C’est vrai que je me fais parfois l’impression d’être un pacifiste qui travaillerait dans une usine d’armement.
      Faut-il que je meure de faim pour vous plaire ?


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2008 13:00

      Vous vous adressez à moi comme le noble s’adressait au gueux. Je vous remercie de votre compassion gluante et affectée, mais je n’en ai que faire. Il faut que vous soyez vous, pauvre en idées, pour trouver dans les bandes rivales et jumelles de gangsters la justification de votre propre gangstérisme.

      Ah, refaire des films gauchistes ? Vous ne comprendrez donc jamais rien. Je ne mens jamais, mais il serait facile pour moi d’en refaire : la recette pour plaire aux cons est très facile à réussir.


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 13:29

      Comme je le soulignais plus haut il n’y a guère de distance entre Strauss et Friedman, l’élite pour l"élite.

      Cher péripate vous n’avez jamais si bien porté votre pseudo, aussi profond qu’un crustacé pour se croire membre d’une élite, relisez mieux vous confondez avec élitre en bon arthropode.


  • FYI FYI 2 octobre 2008 17:37

    Mais quel tissu d’ineptie.
    On a interdit les taux usuaires, on doit réguler la spéculation ...
    Les banquiers depuis plus de 3 siècles nous font subir crise sur crise.
    Il est temps de nationaliser et/ou réguler le bien commun, c’est dans les compétences de chaque Etat.
    Si les gouvernants ne le font pas, c’est une déclaration de guerre contre tous les peuples.
    Wait and see.


    • emmanuelprost 3 octobre 2008 00:18

      Etes-vous bien certain que durant ces 3 siècles les banques n’ont jamais été à un moment où à un autre nationalisé ?
      Au moment de l’affaire Crédit Lyonnais/Tapie cette banque était-elle privée ?
      Vos arguments pour nous vendre du collectivisme ne tiennent pas la route.
      Si vous voulez vivre votre communisme allez à Cuba ou en Corée du Nord


    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 09:12

      "Au moment de l’affaire Crédit Lyonnais/Tapie cette banque était-elle privée ? "

      Argument fallacieux, c’est justement parceque le CL était mal encadré qu’il y a eu disfonction, par contre sur la période où bon nombre de banques étaient nationalisées, il y eut peu de problème comparativement à ces dix dernières années dans le domaine privé...

      Et quel rapport avec la Corée du Nord ou Cuba ? La caisse des dépôts est nationalisée et heureusement qu’elle est là pour redresser les turpitudes du privé...


  • Walid Haïdar 2 octobre 2008 18:00

     Mais monsieur, si vous êtes incapable d’analyser la titrisation, sur quelles connaissances est basée votre conviction selon laquelle le libre marché est du meilleur effet ?

    En fait vous avez une croyance.

    Le libéralisme absolu n’a aucun sens. Joseph Stiglitz (prix nobel d’économie et pas altermondialiste, mais libéral, au sens réaliste du terme), a brillament montré dans quelle mesure le libéralisme économique intégral était possible : dans la mesure où l’information est symétrique et parfaite.

    Autrement dit, dans le monde réel, ça ne tient pas la route du tout, car l’information est évidemment très loin d’être symétrique (ce que A sait, tous les agents interagissant avec A le savent), et évidemment l’information n’est pas parfaite puisque l’erreur est humaine.

    Il faudra donc bien, vous les bisounours, que vous admettiez que le monde n’est pas tout rose ou tout noir, et que l’état a son rôle à jouer, pour encadrer le marché.

    Votre tentative de montrer que la responsabilité première de la crise actuelle est celle de l’état, est fortement incohérente, et de plus, elle est d’un simplisme attérant.

    Incohérente : Les aberrations on émergé longtemps après la privatisation. Même si l’état devait s’endetter pour soutenir ces établissement lorsqu’ils étaient étatiques, il n’en est pas pour autant le principal responsable de ce qui s’est passé après privatisation, par définition. En ce qui concerne les subprimes, et la crise : que l’état ait incité à prêter aux pauvres, c’est peut-être vrai, que la méthode fut bancale, c’est peut-être vrai, mais ce qui a permis la folle histoire qui a mis tout ce monde dehors, c’est la dissolution de l’information dans les paquets obscurs qui transitaient, et le fait qu’un des acteurs du processus ne courait aucun risque : le courtier. C’est pourquoi ce à quoi il faut veiller, c’est que le jeu d’incitations soit favorable à la création de valeur, et non à l’acaprement des richesses par "les plus performants". Or les courtiers qui effectuent des prêts inconséquents sans prendre de risques de créent aucune valeur, et au contraire, peuvent entraîner des désastres, comme l’immense destruction de valeur que l’on ne peut que contempler aujourd’hui.

    Simpliste : vous attribuez des conséquences à UNE cause, exclusivement, et vous ne mettez pas cette conséquence dans un contexte complexe, comme si tel fait avait un sens isolément de ce contexte. Par exemple, l’immobilier augmente parceque l’état reglemente le marché de l’immobilier. D’abord c’est faux. Les prix de l’immobilier augmentent parceque la demande est plus forte que l’offre. On peut soutenir que c’est parceque le domaine constructible est trop petit (réglementations de l’état), mais on peut aussi pointer le fait que de nombreux logements ne sont pas utilisés (pour vivre, travailler) par leurs propriétaires (dont l’état d’ailleurs, je vous l’accorde volontiers, mais ce n’est pas une question de reglementation ça, et ce n’est pas propre à l’état).

    Mais surtout, vous ne replacez pas ceci dans son contexte. Les reglementations peuvent induire des effets indésirables, mais ça ne veut pas dire que la régulation est mauvaise en soit. Il faut trouver le juste milieu, et améliorer les régulations quand elles sont mutilantes. D’autre part évidemment, rien ne garanti que les initiatives privées pas du tout régulées n’engendrent pas des effets contre-productifs (ou plutôt tout le garantit si on est un peu réalistes). L’absence de loi revient à la loi du plus fort, c’est à dire la jungle.

    Peut-être pensez vous que la jungle soit le modèle le plus adapté à l’humanité, et dans ce cas ne discutons même plus, et j’irai bien vous égorger si vous me donniez votre adresse (bah oui, faut être cohérent, dans la jungle, avec un peu de testostérone qui déborde, on a tout de suite des véléïtés agressives).
    Sinon, vous devez comprendre que dans le monde réel, pour que l’humanité s’épanouisse, pour qu’elle évolue, pour qu’elle poursuive sa structuration et son élévation, pour que la société conserve sa substance (la société est un système qui évolue, et à travers lequel l’homme s’est protégé des prédateurs, a compris le monde, a fait de l’art, a accomplit tout ce qu’il a accomplit (y compris le pire, mais il faut savoir si l’on regrette l’évolution de l’humanité, à laquelle on aurait préféré une vie de bon sauvage imaginaire, que les faits et l’histoire suggèrent comme contre nature(-humaine)), il faut des systèmes de contrôle. Nous en sommes aujourd’hui au stade de l’élaboration démocratique (ou pseudo démocratique pour les sceptiques) de ces systèmes de contrôle.

    La question n’est pas : faut-il supprimer l’état.
    La pertinence ne se situe pas dans la diabolisation de l’état : ça ça s’appelle juste de la malhonnêté intellectuelle.

    Evidemment, comme la mafia privée (dans laquelle j’inclus probablement beaucoup plus d’acteurs que vous) se gave par les paradis fiscaux, les états ont leurs travers et leurs vices (largement liés à la corruption privée d’ailleurs, mais le jour où vous admettrez ça, peut-être que le Pape sera homo).

    La question est donc justement : comment l’état peut-il parvenir à jouer son rôle : garantir les conditions de la paix sociale. Car la liberté, ce n’est pas dans la jungle qu’on la trouve, mais dans la paix. La paix, si vous préférez, est la jungle de l’humanité, son milieu naturel, et le milieu naturel de l’homme ne le précède pas, c’est un idéal vers lequel il s’efforce de tendre. Car ce qu’on entend par Homme, est éminemment culturel, contrairement loup, qui ne l’est que très faiblement.

    Il y a des cons qui pensent que la paix sociale se gère avec des matraques. Se sont d’ailleurs souvent des libéraux (enfin non, des gens qui croient être libéraux, alors que ce sont des tarés fascisants), qui veulent réduire l’état à la justice, la police et l’armée.

    La paix sociale, ce n’est pas non plus un état amorfe et lisse de la société. C’est un ensemble de compromis, qui sont d’autant plus harmonieux que les agents de la société sont ouverts et éduqués, instruits, et en bonne santé (ce qui cmmence par manger à sa faim).

    Or y a pas de miracle, pour avoir des agents ouverts et éduqués, instruits, il faut avoir une école de qualité pour tous, pour avoir des gens en bonne santé, il faut une médecine de qualité, pour tous.

    Je suis probablement d’accord avec vous pour dire que l’état ne doit pas faire ce qu’il ne sait pas faire, et que la meilleure action est la plus concise, la moins lourde. Mais je pense que vous êtes bien naïf quant à la capacité (actuelle du moins) de l’homme de vivre sans règles, sans compromis, sans penser son environnement à long terme.

    Le grand défi, c’est que les sociétés pensent collectivement leur destin, lié, à la hauteur des enjeux monumentaux qui sont susceptibles de se dresser devant elles.

    Pour cela, les entreprises et les individus ne sont pas suffisants.

    L’humanité, n’est pas un simple ensemble d’individus indépendants. L’histoire de l’humanité montre qu’elle est une collectivité d’individus


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 2 octobre 2008 18:25

    Bonne mise au point qui permet de déplacer son champ de vue et rééquilibre les responsabilités

    Pour ma part, j’ai toujours pensé que l’Etat, étant une entreprise très spéciale, a sa responsabilité dans les crises financières.

    En pareille situation, l’opposition binaire est stupide, les uns accusent les banques, les autres l’Etat, mais il faut savoir que c’est un système et pourquoi la paresse intellectuelle conduit-elle à choisir un coupable, quand les culpabilités sont partagées.


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