mardi 30 septembre 2008 - par Charles Bwele

Krach flow

Telle une grenade dégoupillée dans un pétrolier, l’analyse-gestion simplifiée des risques inhérents aux produits dérivés trop complexes a enflammé le système financier mondial.

Finance low-fi

À mesure que le monde s’enfonce un peu plus dans une crise probablement historique, de nombreux observateurs omettent grandement des facteurs primordiaux : entre des produits dérivés extrêmement sophistiqués et une évaluation des risques dangereusement simpliste, l’analyse-gestion financière high-tech devient nettement moins efficace que le simple bon sens d’un conseiller bancaire de banlieue.

Du fait de leur sophistication intrinsèque, les systèmes d’analyse-gestion des risques financiers déclenchent perpétuellement des alarmes a fortiori lorsqu’ils concernent des volumes stratosphériques d’emprunts sécurisés et de produits dérivés infiniment complexes. Afin de minimiser les alertes (justifiées ou non) à répétition, les sociétés financières préfèrent très souvent paramétrer leurs systèmes en « mode simplifié » ou « optimistic mode » dans le jargon financier anglo-saxon. En plus clair, emprunts sécurisés et produits dérivés sont régulièrement inputés/outputés après lissage ou élimination d’une pléthore d’incidences peu probables. En phase terminale, leur inhérente analyse-gestion des risques sera à peine plus poussée que celle d’un bon à taux et à durées fixes.

Peut-on humainement blâmer de telles pratiques ? Derrière les merveilleuses machines, sont assises de pauvres entités biologiques qui n’auraient guère le temps de farfouiller minutieusement autant de données, a fortiori dans un marché financier où les taureaux prennent vite de l’avance sur les ours en empruntant davantage pour maximiser les profits, amplifiant consécutivement les risques d’erreurs ou de biais dans leurs analyses-gestions à moyen/court terme. Espérant optimiser ces mêmes profits à travers des produits de plus en plus dérivés, les établissements financiers enlèvent de facto tout sens à l’expression « emprunts sécurisés ».

Tant que les marchés demeurent aussi stables ou résilients qu’ils le furent en 1998-2006, le système financier perdure avec autant de vices de forme dans une relative tranquillité. Ces simplifications analytiques accumulées ont significativement contribué à l’attractivité croissante du marché des subprimes. Mais, quand les choses se détériorent comme en 2007-2008, impossible aux docteurs financiers d’établir des diagnostics fiables quand leurs patients ont triché depuis belle lurette avec leur propre santé... Pour peu qu’ils sachent encore de quoi ils souffrent.

Chaque crise financière n’a-t-elle pas eu sa faille critique ? En 1987, les logiciels de trading automatisé accélérèrent les erratiques mouvements du marché et généralisèrent la panique au nez et à la barbe de leurs donneurs d’ordres. En 1998, le derivative trading mena le génialissime LTCM au bord de la faillite : au départ fort de positions équivalentes à 1 200 milliards de dollars (la moitié du PIB français de l’époque !) et réalisant des gains nets entre 17 % et 4 % pour la seule période 1994-1997, son plan de sauvetage engloutit 110 milliards de dollars et menaça sérieusement les marchés d’une crise systémique heureusement évitée de justesse.

Aujourd’hui, simplification computationnelle dans l’analyse-gestion des risques et sophistication constante des produits dérivés composent les cocktails Molotov autrefois réservés aux spéculateurs patentés, aujourd’hui dissimulés derrière les écrans plats de l’investisseur et de l’assureur.

Déflagrants délires

« Par définition, les nouveaux produits dérivés comportent de nouveaux risques supplémentaires. Les modèles analytiques devront pénaliser les produits trop complexes, trop incompréhensibles et trop peu négociés », explique Leslie Rahl, présidente de Capital Market Risk Advisors, vivant depuis l’été 2007 entre deux aéroports. Au cœur du cyclone financier, un surnombre d’institutions financières sollicite activement les services de son cabinet de consulting afin de maîtriser des produits incessamment dérivés en leur sein.

Un exemple typique de « dérivé de dérivés » : les CDO (collateralized debt obligations) ou titres garantis par des créances. Selon le dictionnaire financier Lexinter, « il s’agit de produits de crédits structurés, composés d’un portefeuille d’actifs à revenus fixes ou variables. Ces actifs sont divisés en diverses tranches hiérarchisées (notées AAA), mezzanine tranches (AA to BB) and equity tranches (unrated). [...] Les CDO ont pour objet de vendre à l’investisseur un produit à risque qui serait déterminé, découplé de celui des actifs sous-jacents, avec une palette de produits. Les actifs sous-jacents sont des prêts divers consentis à des particuliers ou à des entreprises par des banques ou d’autres investisseurs. Des prêts de risque de défaut divers peuvent être mélangés, les moins risqués tonifiant les plus risqués [...] Diverses catégories de CDO ont été créées : cash CDO, synthetic CDO, hybrid CDO. »

Traduisons et réactualisons cette brillante et barbare définition. L’emballage : un mix d’emprunts sécurisés et d’emprunts non-sécurisés, le contenu : un pack d’emprunts contractés dans l’immobilier, dans l’automobile et dans des secteurs plus orthodoxes comme la production cinématographique, le marché des arts et les locations d’avions commerciaux. Étroitement associés à la crise des subprimes car très prisés par les fonds de pension, les fonds d’investissement et les compagnies d’assurances : les CDO de CDO de CDO ! Selon Securities Industry and Financial Markets Association, 249,3 milliards et 448,6 milliards de CDO de différents niveaux ont été émis respectivement en 2005 et 2006 dans le monde entier. Ce marché fut d’abord alimenté par les hedge funds alléchés par ces produits peu risqués aux gains élevés, puis par les banques qui s’engouffrèrent aussitôt dans la spirale, tous persuadés par leurs systèmes high-tech d’analyse-gestion que le marché des emprunts ne les embusquerait point.

Question : comment des concepts aussi imbuvables ont-ils essaimé sur les marchés ? Réponse : à cause des quants. Ach ! Was ist das  ?

Physiciens des marchés

Dans le jargon financier, le « quant » est d’abord un technicien d’arrière-garde pourvoyant massivement les banques en analyses quantitatives. Celui-ci perçoit le marché à travers une lentille purement mathématique et hautement numérique. D’une certaine façon, si le trader est plutôt flamboyant et intuitif, le quant est plutôt maîtrisé et réservé ; il est à la finance ce que le geek est à l’informatique. Son obsession : compiler et analyser des années de données boursières et financières afin de produire des algorithmes de trading exécutables en quelques millisecondes. Émigrée des plus prestigieuses universités scientifiques (mathématiques, physique quantique, physique des fluides, microbiologie, stochastique, Harvard, Yale, Oxford, Stanford, etc.), la première grosse vague de quants déferla sur les berges bancaires au début des années 80. À l’ère du reaganisme triomphant, le MIT bâtit son usine à quants : le MIT Financial Engineering Laboratory

Dans cet immense club plutôt austère, voire mystérieux – les établissements financiers veillant jalousement à ce qu’il en soit ainsi –, on y trouve quelques cash stars comme James Simons, mathématicien et physicien de classe mondiale issu des rangs de Berkeley, très connu dans les milieux scientifiques pour ses immenses contributions dans la géométrie différentielle et dans la théorie des cordes (cf. la théorie de Chern-Simons). Une bête de science dans toute sa splendeur. Depuis sa création à la fin des années 80, Janes Simons Renaissance Technologies détient plus de 30 milliards de dollars d’actifs et réalisait en 2007 des gains nets annuels d’environ 30 %, son président-fondateur a déjà accumulé plus d’1,7 milliard de dollars de fortune personnelle.

Parmi les associés dirigeants de LTCM, trônent les prix Nobel d’économie Myron Scholes et Robert Merton. Ancien élève de l’économiste nobelisé Paul Samuelson au MIT, ensuite professeur dans ce même établissement puis à Harvard, Robert Merton est lui aussi un quant de renom qui appliqua les mathématiques aléatoires en temps continu (le calcul d’Itô) à l’analyse financière. Son binôme Scholes et lui obtiendront leur récompense en 1997 pour leurs nouvelles méthodes d’évaluation des produits dérivés. Avec leur trinôme Fischer Black – mathématicien et actionnaire à Goldman Sachs qui aurait dû être nobelisé avec ses compagnons, mais mourut peu avant l’attribution du prix – ils élaborèrent le fameux modèle de Black-Scholes, grandement inspiré du mouvement brownien décrivant le mouvement aléatoire des particules et partant du principe suivant : la valeur d’un titre varie pour des raisons prévisibles d’une part, et à cause de circonstances aléatoires d’autre part (St : valeur initiale du titre, dSt : variation du prix du titre, μStdt = valeur du titre après variations prévisibles et aléatoires) ; le facteur aléatoire étant désigné par « volatilité ».

La valeur du titre est d’autant plus sujette à une chute brutale lorsque les facteurs aléatoires afférents et donc sa volatilité sont élevés. Dès lors, ce titre représente une option onéreuse et/ou risquée. Depuis, le modèle de Black-Scholes a été perfectionné et raffiné grâce à la puissance computationnelle indéfiniment accrue des modélisations financières, fournissant ainsi de meilleures évaluations des fluctuations de titres sur les marchés réels. Il ne restait plus qu’aux quants à intégrer des éléments additionnels comme les variations sur le marché des changes et maints facteurs macroéconomiques.

Du fait de ces modélisations drastiquement améliorées, l’innovation en produits dérivés a littéralement explosé depuis la seconde moitié des années 90, drainant investisseurs et spéculateurs vers les CDO – purs produits de quants – à flots continus. Malheureusement, les subprimes entraînèrent immédiatement les CDO dans leurs descentes aux enfers. Les investissements massifs dans ces dérivés de dérivés ont coûté très cher à AIG... Autrefois compagnie d’assurances ?

Tel un météore s’écrasant dans le Yucatan, l’onde de choc s’étendit rapidement aux titres financiers de sociétés (equities), envoyant ensuite le système financier mondial au tapis et infligeant un sévère KO à la communauté des quants. Au final, en plus de brouiller les radars ultra-perfectionnés des sociétés financières, la complexité croissante des produits dérivés a sournoisement interconnecté des marchés auparavant séparés et irrémédiablement déconnecté prêteurs et emprunteurs... Ces derniers payant toujours leur innocence ou leur distance au prix fort.

Quelles premières leçons éclair tirer de tout cela ? Primo : le comportement humain n’est guère quantifiable ou prédictible en termes mathématiques. Secundo : ne placez pas votre argent (ou celui de votre client) dans un produit auquel vous ne comprenez pas grand-chose.

En savoir plus :

  1. Agoravox : Année noire, 	épilogue, par Forest Ent

    	

  2. Financial 	Times : The boring is 	biting with vengeance

    	

  3. Bits 	 : How Wall Street 	Lied to Its Computers

    	

  4. Telos-eu 	 : Crise financière : 	Achille et la tortue, par Marc Onado

    	

  5. Le 	Figaro : Ce que nous révèle 	la financiarisation sur l’économie, par Philippe 	Lentschener, Yann 	Moulier-Boutang et Antoine 	Rebiscoul

    	

  6. L’Expansion 	 : Ce petit génie a perdu 600 milliards




76 réactions


  • saint_sebastien saint_sebastien 30 septembre 2008 12:33

    Mais c’est de la sorcellerie !!! ;)

    Merci pour cet article.


  • Mescalina Mescalina 30 septembre 2008 12:35

    Excellent article, cela fait plaisir sur le sujet, et les derniers conseils sont avisés.... Néanmoins 95% des épargants s’arreteront au livret A... D’ou l’importance de la confiance et des moyens de contrôle, et tout cela est à revoir.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 30 septembre 2008 16:14

      @ Mescalina.

      Le probleme est que l’épergnant de chosit plus vriaiment son livret. Directement ou indirectement, un "portfolio manager" l’investit dans tou et surtout dans des produist intangibbles qui n’ont plus AUCUNE autre valeur que la confiance qu’on y met... et à la limite celle de la confiance en l’État dont les décisions sont devenues la seule variable déterminante. Le capitalisme aux USA s’est muté en un nouveau animal qui est une totale fusion entre le povoir financier et le pouvoiir politique. Tou ca est expliqué ICI

      Perre JC Allard

      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/09/29/la-crise-dans-le-miroir/

      http://nouvelleswociete.org/5142.html


  • Mauvaisens 30 septembre 2008 12:41

    Ben voila une bonne explication rationnelle, Elle. Merci


  • morice morice 30 septembre 2008 12:54

     En résumé les softs d’analyse sont faits par des individus convaincus des vertus du capitalisme, et infoutus d’imaginer que ça puisse s’effondrer. Amusant.

    quand à la phrase "ne placez pas votre argent (ou celui de votre client) dans un produit auquel vous ne comprenez pas grand-chose." elle s’applique aussi à la politique : remplacez produit par Président et argent par confiance, et vous avez la situation politique française : personne ne comprend ce qu’il fait. Pas même lui, en fait...


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 septembre 2008 13:37

    Hi Charles,

    Une question sérieuse, qu’aurais-tu voté si tu avais été représentant au Congrès, pour ou contre le plan Paulson

    Une remarque légère. Si je comprend bien, les gens de la finance ont appliqué un principe vieux comme le monde. Par exemple, une blonde qui n’y connaît rien à la mécanique va chez le garagiste pour un problème de bougies et elle repart avec le moteur tout neuf, et une belle facture


    • Charles Bwele Charles Bwele 30 septembre 2008 14:06

      Hi Bernard,

      En voilà une colle !  smiley J’aurai voté "oui" au plan Paulson mais en l’assortissant de lois sociales emp^chant par exemple les épargnants et les endettés de passer 2008-2009 dehors, et d’une réglementation drastique forçant les banques soit à ramener progressivement leurs actifs = fonds propres ou à augmenter leur capital. Ensuite, j’aurais monté une savante propagande Bush histoire de canaliser l’opprobe populaire pendant que je tripatouille en coulisses... smiley

      Y en a qui disent que c’est la fin du capitalisme. J’adhère pas trop à cette idée. La crise actuelle est en train de faire le nettoyage des banques complaisantes, d’autres plus avisées apparaîtront... Feront les mêmes erreurs dans X décennies et ainsi de suite. Suis un peu Kondrattief dans l’âme.

      Loin d’être ultra-libéral, je suis tout de même de ceux qui pensent qu’il faut humaniser le capitalisme et mettre la mondialisation au service des hommes plutôt que les dénigrer. Pour cela, il faut des états plus intègres pas nécéssairement "garants" mais disposant de lois-cadres leur permettant d’intervenir aussi sec tels des commandos quand une alerte avancée siffle, puis de rentrer dans leurs casernes qd tout revient à la normale

      Mais, je rêve peut-être un peu...

      Amicalement smiley


    • Avérroès Avérroès 1er octobre 2008 10:44

      Bravo Charles !
       Pour cet article de fond, bâti sur un argumentaire solide et surtout très clair.
      J’attendais avec impatience ta réplique à ceux qui te dénigraient un peu trop méchamment.
      Elle fut cinglante de sincérité et de pertinence.
      D’accord avec toi sur la nécessité d’un capitalisme public et je souligne après toi : éclairé !

       La preuve, c’est le livret A, c’est-à-dire l’épargne populaire qui viendra au secours des banques privées ou semi publiques pour siphonner leurs actifs toxiques.
      Sans un état intègre, fort, intelligent et humain, point d’espoir.
      Enfin, le maitre mot pour sortir de l’ornière : la confiance entre les peuples, les élites et les gouvernants.


    • Charles Bwele Charles Bwele 1er octobre 2008 11:02

      Thanks a lot, Averroès smiley

      PS : Rassure-toi, Dugué ne me dénigrait pas, nous avons de bonnes relations. Avec Lyon, c’est tout autre chose : j’apprécie tout autant mais différemment. smiley


  • erdar 30 septembre 2008 13:44

    Merci à l’auteur,

    Je me suis posé la question de savoir qui est ce qui a mélangé les valeurs à risque avec celles plus stable, d’ou l’article qui enfin apporte une réponse.

    Il semblerait que des personnes aussi avisé ne pouvait prévoir la réaction que cela pouvait enclencher dans la machine. Ils ont intégré un cheval de troie dans le système, et maintenant il serai intérressant de savoir qui sont les gros poissons qui ont secoué le cocotier, c’est à suivre apparement dans les bourses asiatiques.

    Erdal


  • Zalka Zalka 30 septembre 2008 13:47

    Bonjour Charles,

    Bon article, et surtout original car c’est bien l’aspect technique qui a permis le "raffinement" mortifère des produits financiers modernes.


  • ash ash 30 septembre 2008 13:56

    Bravo et Merci : autant pour sa forme que le fond, cet article est d’un interet vulgarisateur incontestable... Ca repose. Enfin... Façon de parler.
    Car quoi penser de la foi inconsidérée dans les modèlisations (mathématiques ?) : c’est bien signe que beaucoup n’appréhendent pas le gap entre théories et pratique de la vie, et qu’il va nous falloir reprendre certaines bases essentielles, dès l’école... Pierre-Gilles de Gennes, reviens nous !


    • Charles Bwele Charles Bwele 30 septembre 2008 15:53

      @ Demian,

      Incroyable... Ca n’a pas marché pour toi sur Cent¨Papiers ou quoi ?  smiley Te souviens-tu du tube datant des 90’s du groupe Pet Shop Boys titré : "Go West " ?  smiley
      Au fait, quelle relation entre tes lignes (que t’aurais pu rédiger comme article AV ou insérer dans un blog) et l’article ci-dessus ?

      Amicalement, DW  smiley


    • Cug Cug 30 septembre 2008 15:55

       Ben perso je trouve qu’il y a de bons articles sur AV.
       En plus ça me change de l’opinion de la plupart des journaleux qui ne sont pas plus informé que moi et qui oeuvrent dans des rédac sous influence.



  • wangpi wangpi 30 septembre 2008 15:16

    demian west est l’illustration quasi-parfaite de la LQR (lingua quintae republicae) : vocabulaire approximatif, syntaxe débile, sens retourné.
    en fait, demian west est très utile au fascisme dominant.



  • frédéric lyon 30 septembre 2008 15:33

    Voici un paragraphe relevé au hasard dans l’article de notre "journaliste citoyen" :

    Du fait de leur sophistication intrinsèque, les systèmes d’analyse-gestion des risques financiers déclenchent perpétuellement des alarmes a fortiori lorsqu’ils concernent des volumes stratosphériques d’emprunts sécurisés et de produits dérivés infiniment complexes. Afin de minimiser les alertes (justifiées ou non) à répétition, les sociétés financières préfèrent très souvent paramétrer leurs systèmes en « mode simplifié » ou « optimistic mode » dans le jargon financier anglo-saxon. En plus clair, emprunts sécurisés et produits dérivés sont régulièrement inputés/outputés après lissage ou élimination d’une pléthore d’incidences peu probables. En phase terminale, leur inhérente analyse-gestion des risques sera à peine plus poussée que celle d’un bon à taux et à durées fixes.

    ..............................

    Bravo si vous êtes parvenu à lire ce charabia du premier coup, sans sauter un mot ou une ligne. Que signifie tout cette loghorrée prétentieuse ?

    Et bien la réponse est très simple : Très peu de chose. Pratiquement rien.

    Tout au plus peut-on estimer vaguement que l’auteur s’en prend aux outils d’analyse que les traders utilisent pour les aider à prendre leurs décisions lorsqu’ils sont en salle des marchés.

    Bien.

    A présent lisons le CV de notre auteur, tel qu’il l’a rédigé lui-même :

    Concepteur-Designer multimedia, consultant TI et analyste en technostratégie
    Auteur du blog technologique et cyberculturel Electrosphère.
    Passionné de Géocéonomie, de marketing, de prospective, de musiques électroniques, de pop rock indé, de soul 70’s et de jeux vidéo.

    Parfait.

    Que pouvez-vous déduire de la nature des activités de notre ami en lisant sa propre description ?

    Et bien la réponse est toujours aussi simple : Pratiquement rien.

    Il nous fait penser à un balayeur qui répondrait : "technicien de surface" lorsqu’on lui demanderait quelle est sa profession. Nous avons seulement la confirmation qu’il aime mélanger des mots pseudo-savants à des phrases totalement dénuées de sens pour avoir l’air très intelligent.

    Et maintenant pourrait-on expliquer aux lecteurs que nous sommes, quelles sont les compétences de Charles Bwele qui lui permettrait d’énoncer une critique autorisée et argumentée des systèmes d’analyse mathématique des évolutions des cours de Bourse, qui sont conçus par des mathématiciens de premier ordre, sortis des meilleures Universités du monde ou des meilleures Instituts de mathématiques du Monde ? 

    Ces systèmes sont effet des modèles mathématiques complexes, qui font appel aux recherches les plus avancées dans des domaines des mathématiques extrèmement ardus.

    Je serais curieux de le savoir.

    Le comité de Rédaction a-t-il conscience qu’il se ridiculise, et qu’il ridiculise Agoravox, lorsqu’il laisse publier de telles niaiseries ?

     


    • Charles Bwele Charles Bwele 30 septembre 2008 15:46

       smiley  smiley  smiley
      Je ne pensais pas qu’un jour, je finirai par m’attacher à F. Lyon...
       smiley  smiley  smiley


    • TToon 30 septembre 2008 15:54

      Aucun problème de compréhension pour moi. Mais bon, d’un autre côté, j’suis vachement intelligent. 


    • Zalka Zalka 30 septembre 2008 15:56

      Frédéric Lyon relance la chasse au négro !! Un black fait forcément un travail secondaire.

      Votre méthode est absolument immonde. Vous isolez un paragraphe un peu plus compliqué (mais pas au point d’être incompréhensible) pour décréter que cela ne veut rien dire.

      Le reste n’est que dénigration d’un auteur. Vu votre penchant pour l’insulte systématique envers les noirs et les arabes, on comprend que ce qui vous gène ce n’est absolument pas les compétances réelles de l’auteur.

      Retournons donc votre argument. Il y a peu, vous avez prétendu que le fait d’avoir travailler dans la banque pendant quelques années vous permettait d’avoir une expertise plus valable que la moyenne sur la crise qui secoue actuellement le monde de la finance. Pourtant, vous aviez affirmé au printemps que la crise était terminée. Amusant quand on sait que traitiez de médiocre toutes personnes pensant le contraire.

      Vous disiez que les banques allaient se débarrasser de leurs actifs pourris ? De quelle manière ? En les refourguant à plus con ? En les faisant disparaitre ? Vous n’en avez aucune idée, pas plus que vous n’en avez sur la durée de la crise, ses retombées ou ses sursauts.


      Maintenant, vous doutez des compétances de Charles Bwele sur les modèles utilisés par des mathématiciens, et bien je vais pouvoir vous aider. Fort de mon Master en mathématique appliquées, modélisation et statistique, je sais une chose fondamentale : une modélisation n’est pas la réalité. Tous les modéles utilisés restent approximatifs et ne prédisent en aucun cas la réalité mais donnent uniquement des probabilités. De fait, si vous choisissez de trop lisser vos modélisation, et d’ignorer des alertes, vous ne voyez qu’un bénéfice possible en sous estimant le risque réel. Comme ces différents modèles tiennent tous comptes des même indicateurs financiers, mais jamais de l’attitude des concurrents, un déséquilibre de crée. Et quand cela pète, tout le monde se casse la gueule. En particulier quand les agences de notations ne comprennent rien aux produits qu’elles sont sensés notés.


      Avant de parler de la médiocrité des autres, pensez à la votre.


    • Yvance77 30 septembre 2008 16:11

      Et devinez avec quoi cela rime frédéric lyon ... avec gros ...

      A peluche


    • chris11 30 septembre 2008 23:23

      F.Lyon a ses nerfs car il a paumé beaucoup , lui le "spécialiste" qui n’a rien vu venir !!!! ;°)))))


    • Avérroès Avérroès 1er octobre 2008 10:51

      Désormais, tu n’es plus seul Charles
      D’où cette demande pressante très amicale à l’ami Frédéric Lyon :
      éclairez nous !


    • Zalka Zalka 1er octobre 2008 15:35

      Oncle Archibald : non, il suffit que la personne mette en doute de manière systématique les articles des auteurs noirs, dénie toute légitimité à un candidat politique noir sans aucun arguement et enfin, ai tenu par le passé des dizaines de propos ouvertement racistes contre les arabes et les noirs.

      Vous avez raison sur un point, ce commentaire en lui même n’est pas nécessairement raciste. En revanche, une fois remis dans le contexte "frédéric lyon", il pue une idéologie de merde.


  • Sinbuck Sinbuck 30 septembre 2008 15:44

    C’est bien un problème de quantification de la "variable homme" dans les équations économiques qui rend instables les prévisions financières.
    Même si les "physiciens des marchés" essayent de modéliser le comportement ératiques des flux financiers, les modèles sont limités par la notion de partage non-intégrée et cela, un simple paysan peut aisément l’extraire avec du bon sens, de la problématique actuelle du système économique mondial.
    En plus, on ne joue pas avec les principes d’incertitude, de la mesure a-causale et délocalisée... car à la fin on ne sait même plus si le chat est mort ou vivant et on supperpose les états, ..., le chat se retouve "à la fois mort et vivant".


  • Yohan Yohan 30 septembre 2008 16:03

    Intéressant, mais vos êtres biologiques qui s’activent derrière leur écran de fumée sont fort bien payés pour ce qu’ils font, que je sache. Moi, ce qui me scandalise, ce n’est pas tant la glorieuse incertitude de la finance, mais l’incertitude permanente du sort du quidam lambda qui fera seul les frais de la socialisation des pertes, le même à qui son banquier laisse à comprendre qu’il n’est qu’un con doublé d’un petit misérable, que l’on soit patron ou salarié d’une PME, TPE


  • Yvance77 30 septembre 2008 16:09

    Bonjour,

    Cela devient une bonne habitude c’est toujours aussi bon smiley

    Cela me fait remonter en mémoire un épisode des guignols, ou dans une salle de conférence l’on avait tous les tenors du libéralisme et de la finance (Messier, le type du Medef j’ai oublié son nom et Madelin alias mange-boules etc ...)

    Et le commandant Sylvestre les interroge tout à tour pour savoir comment faire de la monnaie.

    Tous se lancent dans des diatribes intronchables pour le commun des mortels quand tout à coup il (Sylvestre) demande à Rachid qui est en coulisse, de venir sur l’estrade et d’expliquer comment lui ferait.

    Rachid qui tient une épiceri,e lui dit qu’il achète simplement un produit un franc et le met à la revente 2 ... Résultat on se retrouve avec des têtes d’oeufs estomaquées et le Rambo goguenard

    En gros nous en sommes là, des gars ont perdu pied et ont sombré corps et âames dans les méandres de la mathématique financière, incapables qu’ils sont d’estimer l’ampleur du désastre....et la ménagère de 50 piges qui connait le prix du pain.

    A peluche


  • frédéric lyon 30 septembre 2008 16:10

    J’ai peur que la réponse de notre ami "passionné" de géocéonomie, de prospective et de marketing (? !) soit un peu courte.

    Quant à Zalka, "fort de son master en mathématiques", il sera bien gentil de considérer que je ne l’ai pas sonné.

    Les modèles mathématiques ne donnent que des prévisions ! En effet, car s’il donnaient des résultats vrais, on appellerait ces modèles : réalité !!

    Ils sont des aides à la décision, et personne ne prétend qu’ils permettront de donner une décision gagnante à coup sûr, par conséquent on ne voit pas bien les raisons de les critiquer.

    Surtout lorsque la critique nous vient d’un "passionné", qu’il soit de "prospective" ou de marketing", qui ne saurait pas nous résoudre une équation du second degré !

    Tout ceci n’est pas sérieux.


    • frédéric lyon 30 septembre 2008 16:21

      Oncle Archibald :

      "L’argent n’a de valeur que s’il est le fruit d’un travail, pas d’une jonglerie de banquiers".
       
      ....................

      Je vous remercie de votre commentaire, qui me change un peu des insultes, et je vous répondrais par une question, si vous me le permettez.

      Qu’appelez-vous travail ?

      Car c’est bien le fond du problème.

      Et je vais sans doute vous choquer un peu : En ce qui me concerne, je considère qu’une femme de ménage qui se borne à passer une serpillière sur le sol ne fait aucun travail. Car elle n’a pas besoin d’avoir une cervelle pour faire ce qu’elle fait, et un robot un peu sophistiqué pourrait faire la même chose sans réclamer ni logement, ni prestations sociales, ni retraites.

      Je crois que vous pensez que les banquiers, et bien d’autres encore, "jonglent" et ne travaillent pas. Parfait, mais peut-être est-ce tout simplement parce que vous ne comprenez pas ce qu’ils font.

      D’ailleurs, lorsqu’on lit les âneries qu’on peut lire partout aujourd’hui à l’occasion de la crise actuelle, lorsqu’on lit le présent article et les trois-quart des commentaires postés sur ce fil, on se rend compte que vous n’êtes pas le seul !

      Et ceci est très insufisant pour vous permettre de porter un jugement.


    • Eloi Eloi 30 septembre 2008 18:14

      Sûr, Lyon, que les banquiers travaillent.

      Et leurs propriétaires ?


  • NOUGATINE 30 septembre 2008 16:10

    Bonjour les amis !

    Comment l’Etat français pourrait-il renflouer les banques vu que ses caisses sont vides ?

    Quelqu’un a une idée sur la question ?

    Merci pour vos réponses


  • Lartiste Lartiste 30 septembre 2008 16:43

    ""Quelles premières leçons éclair tirer de tout cela ? Primo : le comportement humain n’est guère quantifiable ou prédictible en termes mathématiques."" Bon Article ! Merci Charles. Mais n’oublions pas que les Quants sont non seulement des Savants mais aussi des Sages ! Et comme tel, il préfèrent renoncer au Pouvoir, pour favoriser le Savoir. Le Nasdaq devrait permettre de Tirer Tout cela vers le Haut... Le Temps d’amorcer la Mutation de la Définition des Marchés et des Valeurs... avec à la Clé les restructurations Industrielles indispensables. Pas de Panique, Rien de Nouveau... Comme d’Hab, il y a ceux qui savent, ceux qui ne savent pas encore et ceux qui ne sauront Jamais.


  • Forest Ent Forest Ent 30 septembre 2008 18:18

    Ah oui, je n’avais pas pensé à ce rôle de la techno dans la crise. smiley

    Il est vrai que l’analyse du cas LTCM aurait du suffire à éviter un grand nombre de conneries. Mais l’avidité est ce qu’elle est...

    En dehors du côté gameboy qui a dû surviriliser certains investisseurs et leur faire perdre le contact avec la réalité, il y a dans les deux cas des principes simples qui ont été oubliés, entre autres :

    en finance :
    les arbres ne montent pas au ciel
    il faut maîtriser son leverage global

    en probas :
    l’écart-type d’une loi non gaussienne ne donne pas d’info sur sa dispersion
    l’examen du passé ne représente pas nécessairement le futur

    etc... Mais tout ça en supposant que les joueurs étaient honnêtes. Autre conseil aux investisseurs : ne confiez pas votre pognon à quelqu’un qui ne perd rien si vous perdez tout.


  • impots-utiles.com 30 septembre 2008 18:37

    Dans l’entourage du chef de l’Etat, on convient que, même si "le système bancaire français est plutôt mieux protégé que les autres", "la situation a changé".
    "Des banques sont en difficulté en Allemagne, en Belgique, en Grande-Bretagne, on commence à se sentir un peu encerclés", admet-on...

    http://www.impots-utiles.com/reunion-de-crise-a-l-elysee-avec-sarkozy-les-dirigeants-des-banques-se-veulent-rassurants.php


  • Annie 30 septembre 2008 19:03

    Je trouve que c’est un article très convaincant pour la néophyte que je suis, qui ne comprend pas grand chose à l’économie, mais qui comprend tout de même la complexité des produits dérivés, la modélisation des risques et l’élimination de ceux qui sont les moins susceptibles de se produire.
    Une question tout de même, tous ces prix Nobel, ces économistes et surtout ces mathématiciens qui trouvent des formules mathématiques applicables à l’économie, qui possède à part eux suffisamment d’intelligence pour en juger ? (je sens qu’avec cette question, je viens de perdre des points !!)
    Mais merci pour l’article.


    • Charles Bwele Charles Bwele 30 septembre 2008 19:14

      @ Annie,

      Très heureux (et touché !) que cet article vous soit accessible.  smiley
      Réponse claire à votre question : je ne sais pas, en tout cas certainement pas moi...  smiley
      Et pourquoi pas de l’analyse financière 2.0... afin d’introduire un peu plus de chaos dans le système ?  smiley

      Cordialement smiley


    • Forest Ent Forest Ent 30 septembre 2008 19:36

      qui possède à part eux suffisamment d’intelligence pour en juger ?

      Le marché, c’est à dire la réalité, au bout d’un temps.


    • Mauvaisens 30 septembre 2008 20:01

      La réalité les juge en ce moment.


    • Charles Bwele Charles Bwele 30 septembre 2008 20:01

      @ Forest, Pan dans le mille ! smiley


  • frédéric lyon 30 septembre 2008 20:01

    Le délire complet qui s’est emparé de la caste politique et de la caste médiatique en Occident fait de nouveaux ravages !!

    Les Bourses ont rebondit aujourd’hui, alors qu’hier tous les crétins sans foi ni loi qui gouvernent nos médias et nos démocraties annoncaient que le rejet du Plan Paulson allait provoquer un seisme !!

    Et voici maintenant l’explication que tous ces parasites donnent au rebond de l’ensemble des Bourses :

    ’Les Bourses ont rebondit car elles sont dans l’attente pleine d’espoir de l’adoption finale de ce plan de hold-up général de tous les contribuables de part et d’autres de l’Atlantique" !!

    On ne pourra pas aller plus loin dans le mensonge et l’exploitation sans vergogne de la jobardise et de l’ignorance du lecteur et de l’électeur.

    Dernière nouvelle de la crise aux Etats-Unis : L’Euro se casse la gueule face au Dollar !!!

    C’est marrant, là encore, comme pour le rebond de toutes les Bourses, on se serait attendu à l’inverse ! Et bien non !

    La bonne forme du dollar s’explique par le soutien de statistiques de bon augure pour les Etats-Unis, avec un indice de confiance des consommateurs en hausse pour septembre (59,8 points contre 58,5 août), et un indice des directeurs d’achats de Chicago en moins forte baisse qu’anticipé.


    • Avérroès Avérroès 1er octobre 2008 11:03

       A Lyon
       excellente, courte et pertinente analyse
        je ne comprendpas pourquoi on continue à moinsser, ça devient une paranoia ou quoi ?


  • 3°oeil 30 septembre 2008 20:06

    une explication du crash us constament supprimée du net parce qu’il expose l’implication de la cabbale Cheney-Bush dans le crash économique.en anglais
    http://groups.google.com/group/misc.invest.stocks/msg/06f296ee4dbac8a2


  • fred 30 septembre 2008 20:07

    C’est quoi cette candeur ? Cette naïveté bien pensante ? La crise n’a rien à voir avec le technolgie mais vous semblez oublier qu’il existe des MAUVAISES GENS !!!!

    DES GENS MAL INTENTIONNES !!

    Révisez vos classiques : Batman et Superman.

    Sans rire, c’est vrai.

    Et le plan Paulson ne passera pas car il y a un soulèvement populaire face à ces pratiques d’un autre âge et le peuple veut repartir sur des bases SAINES (telle mon intuition et elle n’engage que moi).


    • Charles Bwele Charles Bwele 30 septembre 2008 20:26

      @ Fred,

      Je ne prétend guère que ce soit la cause principale de la crise, mais l’un de ces multiples facteurs trop souvent omis dans les analyses médiatiques et sur le Net.

      Cordialement smiley


  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 30 septembre 2008 20:15

    Des échanges distrayants après une plongée dans la poésie financière...

    Pour ma part, j’ai choisi le simplisme pamphlétaire, ça maintient en forme. Bien que capitaliste, foncièrement, il y a certains suiffeux financiers qui mériteraient d’exercer leur tignasse lissée au fond des chiottes, juste pour vérifier le type de trace diarrhéique laissée.

    Je songe à la campagne de pub de la Société générale, et à l’idée immédiate, et mal placée, qui m’est venue : "Coup de pouce... dans l’cul !"


  • herbe herbe 30 septembre 2008 20:59

    Merci pour cet article.
    je trouve que mon commentaire déjà mis dans un artcle précédent de Forest ent va aussi à merveille ici :
    je le remets donc :

    "c’est à cause de CV mirobolants justement que le monde se trouve au bord du gouffre...

    Pour un habillage rationnel (maths and co) du "junk" faut ce qu’il faut...

    Un commentateur, entendu il y a peu, rappelait "qu’ils" étaient si sûr d’eux que le moindre point de vue contestataire était soit ignoré ( ça rappelle un certain politique qui remettait à sa petite place le prix nobel Joseph Stiglitz), soit viré.

    Sinon pour rester très simple (pas besoin de bac +12), si vous l’avez raté, une petite BD qui parait-il fait fureur outre atlantique et traduite en français, vue sur ru89 :

    Lien direct au diaporama :

    http://picasaweb.google.com/ru...

    L’article de rue89 qui en parle :

    http://www.rue89.com/explicate...


    Un peu plus ardu mais qui pourrait être très utile :
    Que faire en cas de faillite bancaire ? :

    http://montoulouse.blogs.com/d...


  • JONAS JONAS 30 septembre 2008 21:45

    Cette crise est le résultat d’une lutte fratricide entre les deux plus grandes Loges Maçonniques Mondiale, le G.O.F :. Et la G.L.

    Je ne rentrerais pas dans les détails, mais il était de bonne guerre pour le GOF :. Grand Orient de France, qui soutien la candidature Obama, de mettre en difficulté les républicains Mc Caien, GL :. La Grande Loge écossaise.

    La politique de Bush (GL) pour relancer l’économie à consister à faire une politique de crédit outrancière, le GOF par des mécanismes financiers trop long à décrire, a mis en difficulté les banques sous tutelles de la GL.

    Cette affaire a été peut-être inspirée par la fameuse affaire de la Société Générale et de ces déboires, dont le patron Bouton, GOF, a fait les frais, mais est toujours comme par miracle à son poste, sans avoir été inquiété… ? Pourtant Notre Gouverneur (GL) aurait bien aimé lui voir boire le bouillon.

    Ce que vous voyez, c’est le haut de l’iceberg.

    Tous ces problèmes, vont disparaître comme par enchantement, sitôt l’élection du nouveau Président des USA terminés. Mais la politique de tout l’Occident en sera affectée selon celui qui sera élu.

    L’orientation de la politique financière dans le monde, a des conséquences sur la géopolitique et les finances sont le nerf de la guerre.

    Je ne cherche à mystifier personne, mais je n’ai pas la possibilité d’en dire d’avantage. J’ai ouvert une lucarne, c’est tout !

    Je vous laisse le soin d’en tirer les conclusions, je n’ouvrirais pas la fenêtre.

    Bonne soirée.


    • jp34 1er octobre 2008 08:30

      Jonas, vous nous laissez sur notre faim... !

      Que craignez-vous donc à révéler davantage sur la partie immergée de cet iceberg que vous semblez si bien connaître ?


  • Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 30 septembre 2008 21:51

    La faute à la technologie, la faute à Bush, la faute aux méchants spéculateurs, la faute aux traders véreux, la faute au paradis fiscaux, la faute aux démocrates, la faute aux républicains, la faute à sarko, la faute à M. Bwele, la faute à M. Lyon, la faute à moi-même, ...

    Pourquoi chercher un ou des coupables, des boucs-émissaires, des raisons valables après coup ("on ne pouvait pas savoir" autant que "on l’avait prévu") ?

    La faute ne revient-elle pas tout simplement à la cupidité du genre humain, dans sa course devant la Mort ? La cupiditié, c’est l’expression de la peur de manquer, de la peur de l’autre, de la peur de mourir.

    Aucun système, finalement, ne sera capable d’apporter un peu de répit à l’homme et à la planète tant que nous n’aurons pas, collectivement, résolu notre peur primale de la mort.

    Etre conscient de sa propre vie, c’est, paradoxalement, être conscient de sa propre mort. Accepter de mourir, c’est accepter enfin de vivre, tandis que refuser de mourir, c’est se contraindre à seulement survivre.

    Nous avons beaucoup à apprendre des écoles zen et soufis, entre autres, à ce sujet. Détachement devant les choses matérielles, confiance dans l’autre et dans l’avenir sont les seules façons de parvenir à cesser ces luttes stupides et fratricides sous-entendues par la Sainte Trinité du Dieu Marché : Concurrence, Compétition, Profit Personnel.

    De tous les biens, la monnaie est le plus virtuel et le plus symbolique (d’où sans doute sa puissance de séduction, car l’argent n’est rien, mais il donne l’illusion de tout pouvoir). C’est à force de placer toute notre force de (sur-)vie en lui que nous sommes arrivés à cette équation terrible : la monnaie domine notre monde au point que, quand elle vient à manquer, nous nous empêchons d’agir de quelque manière que ce soit. A tel point encore que des gens brillants, tels ceux cités dans l’article, consacrent une partie non négligeable de leur temps et de leurs efforts à comprendre et prédire les comportements erratiques du dieu Marché, afin de donner à ceux qui sont les plus cupides les moyens de satisfaire encore plus leur névrose.

    Qu’aurions nous aujourd’hui entre les mains si de telles personnes avaient consacré autant d’efforts à des sujets comme le comportement du système climatique ou l’énergie du vide ? Sans doute quelque espoir pour l’avenir de l’homme, en lieu et place de ce gâchis humain que représente un monde de la finance désormais désarticulé, brisé.

    Je vais jouer les prophètes de malheur, voire les prédicateurs de foire, mais j’affirme ici que cette crise, grave et profonde, de tout notre système économique (car ce n’est sans doute pas fini...) n’est que le résultat d’une course débridée au profit, qui tente de masquer une psychose profonde du genre humain en noyant les états d’âmes dans la "lutte pour la compétitivité". Nous avons tous péché par négligence, en écartant d’un revers de techno-science la réalité profonde de notre dualité animal/divin, matériel/spirituel. Le retour de manivelle s’annonce violent.

    Repentez-vous...

    Brieuc



  • dom y loulou dom 30 septembre 2008 23:06

    oui bon... tout cela est très détaillé, mais... quand même... vous ne trouvez pas de lien effectif et évident entre la ruine occasionnée au dollar par cette guerre sans fin lancée par l’administration Bush qui cherche maintenant à faire payer encore plus directement les contribuables americains ?

    Cela après avoir mis au pressoir tous leurs alliés politiques pour renflouer sans cesse ce dollar devenu depuis longtemps une monnaie lévitante, moribonde et banqueroute... nous le voyons depuis quatre années maintenant.
     


    • dom y loulou dom 30 septembre 2008 23:08

      veuillez nous rappeler l’auteur cosmique à la quelle s’élève la dette americaine aujourd’hui s’il vous plait.

       Et qui prétendrait que telle somme soit remboursable.

      Seul un fou probablement.


    • dom y loulou dom 30 septembre 2008 23:13

      veuillez nous rappeler la hauteur cosmique à laquelle s’élève la dette americaine aujourd’hui s’il vous plait.

      Et qui prétendrait que telle somme soit remboursable.

      Seul un fou probablement.


  • nemo3637 nemo3637 30 septembre 2008 23:15

    C’est vrai qu’on ne peut pas parler d‘« un échec » du capitalisme. Par contre le capital n’est plus investi de manière prioritaire dans la production de richesses, mais dans des opérations spéculatives. Et à ce titre on peut parler d’une dégénérescence puisque c’est le capital lui même qui devient en surproduction.
    Où investir ?
    En 2001-2002, au moment de l’éclatement de la bulle internet, les pertes s’étaient établies à 148 milliards de dollars. C’est d’ailleurs à la suite de cette déroute que les fonds spéculatifs avaient été formés pour ensuite être portés sur l’immobilier. La crise dite des « subprimes », d’après les chiffres du FMI, aurait, à elle seule, occasionné plus de 1000 milliards de dollars de perte. C’est l’équivalent de la dette publique accumulée de la France.
    Comment les états - notamment la France - financent-ils les banques en difficulté, alors que peu de temps auparavant "il n’y avait plus d’argent dans les caisses" ? En creusant un peu plus leur endettement fabuleux - 9000 milliards de dollars pour les Etats-Unis, 1309 milliards pour la France, en 2006 - qui a aujourd’hui atteint une limite.
    Croire que la crise actuelle est uniquement financière, qu’on trouvera éternellement du crédit, que la crise économique qui suivra ne sera que passagère, qu’il s’agit d’un simple équilibre à retrouver, est une douce utopie que berce les farouches défenseurs du système capitaliste. Ils en sont aussi dépendant idéologiquement qu’on pouvait l’être lors de l’impossible chute de l’Empire Romain.


  • JONAS JONAS 30 septembre 2008 23:59

    JONAS à : Brieuc le Fèvre,

    Chapeau ! Analyse remarquable.

    Dans le cas présent, ne pouvant qu’abonder dans votre sens, je préfère me taire et vous dire simplement, MERCI !

    Amicalement à vous, si vous le permettez.


  • grangeoisi grangeoisi 1er octobre 2008 01:20

    On parle d’équiper les salles des marchés du software PDTG, dont le hardware serait monté sur chaque écran d’ordi.



    Pour les néophytes : PDTG = logiciel Pan Dans Ta Gueule, le hardware (matériel) étant un poing gant de boxe monté sur pantographe très réactif à la connerie boursière
    .


  • goc goc 1er octobre 2008 04:46

    @ l’auteur

    j’ai presque tout compris, sauf un petit point de detail

    vous dites que tous ces CDO pouvaient avoir des rendements compris entre 5 et 20% (en gros, voir plus meme).
    mais moi quand j’emprunte a ma banque, elle me fait du 4%, et une fois qu’elle a retiré ses frais de fonctionnement, et ses benef, elle laisse a peine 2 à 3 % a celui qui lui a fourni l’argent, et qui l’a lui-meme revendu en faisant du benef. donc j’ai du mal a comprendre comment peut-on avoir un rendement de 15% sur un pret qui ne rapporte plus rien.

    alors d’ou vient cet argent gagné par les traders et autres magouilleurs financiers. Qui fournis les millions de $ que gagnents ces organismes financiers ??



  • goc goc 1er octobre 2008 04:54

    comme quoi, au lieu d’etudier les mathematiques et d’appliquer des theories fumeuses aux marchés boursiers, nos petit genies auraient du commencer par appliquer les theories de Laplace sur la conservation de l’energie en remplacant "energie" par "argent"

    rien ne se creer, rien ne disparait, tout se transforme.

    ils auraient ainsi compris que baser des theories sur le principe que l’argent pourrait apparaitre d’un seul coup, telle la generation spontanée, ne pouvait que mener a la cata.


  • chmoll chmoll 1er octobre 2008 09:34

    ouai ben chmoll i préfère ,investir dans l’pinard d’toutes sortent (la vigne) les p’tits produc d’fois gras

    d’la truffes, bé sur j’devient pas milliardaire mais c du sur et ça rapporte quand mème des sous

    l’reste c du chintok et c pas sur du tout,jourd’ui t en haut ,et d’main t sur lp’avé avec ta timbale

    beu alors


  • frédéric lyon 1er octobre 2008 09:48

    De Nemo 3637 :

    "C’est vrai qu’on ne peut pas parler d‘« un échec » du capitalisme. Par contre le capital n’est plus investi de manière prioritaire dans la production de richesses, mais dans des opérations spéculatives. Et à ce titre on peut parler d’une dégénérescence puisque c’est le capital lui même qui devient en surproduction"
     
    ..............................

    Rappelons à tous nos économistes en herbe, qui se gargarisent avec des mots dénués de sens, qu’ils seraient bien en peine de donner une définition qui ait un sens quelconque à un mot qu’ils emploient pourtant à toutes les sauces, et pour un oui ou pour un non, : Le mot "spéculation".

    La "spéculation Keskcékça" ?

    Chers amis, si vous ne comprenez pas ce que font les marchés financiers, ni à quoi ils servent, ni comment ils fonctionnent, personne ne vous le reprochera, car vous n’avez pas la formation requise pour comprendre de quoi il s’agit, et vous n’avez jamais travaillé sur ces marchés.

    Bien, mais pourquoi vous autorisez vous à en parler, dans ce cas ?

    Et pour porter des jugements de valeurs qui n’ont aucune valeur justement !! Et ceci pour employer un autre mot, dont vous ne connaissez pas davantage le sens (en Economie) : Le mot "valeur".

    Oseriez-vous vous lancer dans des commentaires sur la géométrie non-commutative ?

    Non, car pour pouvoir parler d’un sujet pareil il faut a voir fait de sérieuses études, ce qui n’est sûrement pas votre cas  !

    Alors pourquoi parlez-vous des marchés financiers ou des mathématiques financières ?

    Les traders cherchent à faire des prévisions afin de couvrir des risques liés au futur. C’est exactement ce que vous faites en remplissant votre réfrigérateur tous les jours.

    Bon, mais va-t-il falloir que nous nous farcicions tous les commentaires de toutes les femmes de ménage de France et de Navarre, sous prétexte qu’elle ne comprennent pas ce qu’est la couverture d’un risque, ni ce que peut être une prévision d’évolution des cours du pétrole, puisqu’elle ne sait que passer une serpillière sur le sol ?????

    Pourquoi ne vous occupez-vous pas plutôt de votre carré de salade ???

    Allez-vous nous refaire le monde ? Toutes les semaines ?



    • Avérroès Avérroès 1er octobre 2008 11:40

      Ah Lyon
      Juste une petite boutade
       "Il n’est pas nécessaire de pondre des œufs pour apprécier les omelettes".

      Par contre, il faudrait être sacrement doué pour expliquer à toutes ces braves gens qui ont investis dans les surprimes et autres avatars capitalistes leurs maigres - additionnés ça devient très consistant- revenus.


      Une première revanche, c’est à coup de SMS que la loi Paulson aura été rejetée.
      Leurs auteurs n’ont, dans la majorité des cas, aucun diplôme, ni aucune formation au système bancaire et financier que vous défendez !
      Faudra juste leur expliquer comment retrouver leurs petites coupures amassées au cours d’une insoutenable vie de femme de ménage à la maison Blanche ou de laveurs de poubelles à Brooklyn !

       


    • S2ndreal 1er octobre 2008 12:25

      La géométrie non-commutative n’entre pas dans mon porte-monnaie. La couverture du risque lié au futur y entre par le chômage, les baisses de salaires, la précarité. C’est un moteur puissant pour s’y intéresser.

      Quand je lis des avis très autorisés, de personnes très bien formées, d’autorités très haut placées, donnant des avis très faux. J’ai le souvenir des ministres de l’économie suisse et française assurant que le pays est parfaitement armée pour faire face à la crise et que le pays s’en sort mieux que ses voisins. L’un d’eux ment. Je me souviens d’un "chief analyst" d’une banque déclarant que la finance mondiale n’a aucun effet sur l’économie réelle. Je me dis que cela ne va pas. Etant un être humain et me considérant menacé et menti, je me sens très motivé pour m’intéresser à cette histoire.

      Quand je lis depuis un an que la crise est passagère et que tout va se calmer très vite sans la moindre casse. Quand je lis que des découvertes se font a tout moment, montrant des comportements de plus en plus ahurissants dont le simple bon sens aurait suffit pour les arrêter. L’article de Mr Bwele en montre un. J’ai encore un motif pour m’intéresser à cette histoire.

      Là où j’apprécie encore mieux votre intervention est votre demande implicite de vous faire confiance et de faire confiance à des gens qui ont échoué. Dire à ceux qui n’y connaissent rien de se taire est une façon de nous dire que nous devons vous faire confiance. Cette confiance vous a été accordée. Elle a donné la crise actuelle. Vous avez trahi ma confiance puisque vous êtes quelqu’un de formé et compétent dans ce domaine selon vos dires. Après tout cela vous me dites de me taire.

      Qui êtes vous ? Vous me prenez pour de la merde. Vous me méprisez d’une façon absolument abjecte. Vous protégez des gens et des comportements qui ont grandement fauté. Quand je fais une faute, je m’en prends plein la gueule. Ceux que vous protégez et le système que vous protégez ne devrait rien subir, continuer comme avant. Est-ce que vous voulez éliminer tout contrôle de ces gens par la population ? La notion de justice ou celle, plus récente, d’équité se vide sérieusement de tout sens chez vous. La notion de démocratie prend un sale coup face à des gens comme vous.

      Qui êtes vous ? Vous m’avez choqué avec votre déclaration que la femme de ménage qui passe la serpillère ne travaille pas. Pour vous, elle peut être remplacée par un robot. Pour vous un être humain n’existe pas lorsqu’il ne fournit pas un travail dont vous pouvez profiter. Vous intégrez parfaitement la logique décrite par l’article du Figaro cité par Mr Bwele. Pour vous la notion de valeur des êtres humains est totalement liée à votre intérêt personnel et rien d’autre.

      Pour vous l’humanisme est mort.



  • wesson wesson 1er octobre 2008 10:07

    Bonjour Charles,

    ouf, quel article ! La modélisation de la bourse, c’est en effet un vieux rêve, que d’ailleurs Darren Aronofsky a bien mis en scène dans son excellent film Pi.

    En fait toutes ces équations ont un problème qui n’est pas sans rappeller la théorie quantique : Si elles arrivent bien à modéliser une situation à un temps donné, les conséquences résultant de cette mesure vont introduire dans le système observé des perturbations qui vont complètement fausser la mesure.

    Je crois que on peut le résumer à finalement quelque chose d’assez simple : On peut décrire pas mal de choses à l’aide des mathématiques, mais pas tout !

    @Bernard Dugué

    "pour ou contre le plan Paulson "

    On en est hélas plus là. Bien que parfaitement conscient qu’il ne s’agisse rien de moins que de sauver la mise à des crapules, les banques doivent être renflouées . La vrai question, c’est les conditions de ce renflouement.


    • Charles Bwele Charles Bwele 1er octobre 2008 10:47

      @ Wesson (+Hello !)

      En fait, les quants Black-Scholes ont forgé des modèles financiers plutôt efficaces. Non pas qu’ils fassent mouche à tous les coups mais ils ont plutôt bien fonctionné sur les marchés de 1998 à 2006-2007, l’état positif de l’économie et le boom des NTIC à l’époque y ayant bcp contribué. Néanmoins, ils ont eux-même été surpris par l’astronomique diversité des produits dérivés, leurs modèles n’ayant pas prévu que l’ingéniosité humaine (et ses lourdes conséquences !) iraient jusque-là.

      Avec un viseur longue portée et un canon rotatif, je peux tirer plus loin et beaucoup plus... Ferais-je autant mouche qu’auparavant lorsque je tirais plus près avec un viseur à moyenne portée et un canon jumellé ? smiley Pas nécéssairement.

      Néanmoins, hors de question de délaisser la première arme : avec elle, je me sens plus fort et devient de facto plus aventureux... smiley Avec tous les risques que cela comporte.

      Amicalement, Wesson smiley


  • E-fred E-fred 1er octobre 2008 10:29

    Bonjour Charles

    Encore un article super pointu !

    Moi qui n’y connait pas grand chose en informatique et encore moins en produit financier, je reste quand même toujours stupéfait par la naïveté de ceux qui mettent en place des systèmes de gestion de plus en plus "déconnectés" les uns des autres, et tout ça pour se faire de l’argent et tromper "sa" clientelle...

    C’est une arnaque "vers les CDO – purs produits de quants – à flots continus". Ils ont creusés leur propre tombe...tout ceci me fait penser à War Games. = le système mis en place est automatique. L’informatique prend le pas sur l’humain.

    Le plus amusant, c’est que je connais très bien quelqu’un qui est programmateur pour des produits banquaires à Londres (les titres des bouquins d’informatique qu’il lit !!!). Je vais esssayer de lui demander des précisions.

    En tout cas, votre article fait froid dans le dos. C’est la logique de programmation des informaticiens "optimistic mode" qui n’est pas bonne...

    Chez nous, en formation SPV, quand nous faisons un compte-rendu après la reconnaissance, nous devons définir et matérialiser les choses en étant le + pessimiste quand à l’évolution d’un sinistre...mais on va encore me dire que je vois le "mal partout"...


    • Charles Bwele Charles Bwele 1er octobre 2008 10:57

      @ e-Fred,

      Pour un SPV qui devra sauver des vies dans un environnement instable et surtout hautement dangereux, il est effectivement indispensable d’aborder les choses sous un angle plutôt pessimiste afin de ne pas être surpris ensuite par "la réalité du terrain" et de résoudre étape par étape les problèmes rencontrés. D’une certaine façon, votre pessimisme devient le point d’appui "d’un challenge"... smiley

      Dans les milieux financiers, il s’agit d’abord de générer du profit rapidement, dans un environnement où la vitesse de décision est aussi (voire plus) importante que la justesse de décision, la concurrence ne chômant jamais. Je l’ai passablement illustré en répondant à Wesson plus haut.

      Cordialement, e-Fred smiley


  • Cug Cug 1er octobre 2008 10:44

     Article très intéressant.

     Ce qui me frappe le plus c’est que nombreux sont ceux qui souhaitent sauver un tel système !


  • Vinrouge 1er octobre 2008 11:44

    Juste une remarque en passant : ça n’est pas parce qu’un produit financier est virtuel qu’il est nocif. Un exemple : les options sur les matières premières (et en particulier les céréales). Une option est une sorte de pari, misant sur la hausse ou la baisse d’un sous-jacent (par exemple cours de la tonne de blé, action de la société X, SICAV de la banque Y, voire même une autre option...). La valeur de l’option (càd du droit de prendre ce pari) est elle-même côtée... C’est bien en celà que la Bourse est un casino !
    Revenons-en aux céréales : des options misant sur la baisse du cours de la tonne de blé seront fortement rémunérées si celui-ci baisse vraiment. Celà permet de lisser les revenus des agriculteurs et de leur garantir un revenu minimum... (j’en entends déja dire que ça ne se passe pas exactement comme ça, c’est vrai, mais au moins voilà à quoi ça peut servir )


    • S2ndreal 1er octobre 2008 15:48

      Très bon commentaire. Souffrez que je vous "plusse" et vous le dise. Vous rappelez qu’il existe une version sensée et intelligente de la bourse et des produits dérivés.

      La bourse devrait servir à fournir à ceux qui ont de l’argent le moyen de le faire fructifier dans de nouvelles entreprises et idées de gens n’en n’ayant pas. Si cette idée est vérifiée, c’est une activité vraiment accessoire de la bourse au vu des comparaisons entre l’activité des bourses et l’activité économique dite réelle. Celle-ci n’est vraiment qu’un à côté de la finance.

      Vous mettez également en avant un critère tout à fait valable de séparation entre la folie et la raison. Si le paysan voit son revenu "lissé" par un produit dérivié, ce dernier rend un service. Le critère de raison est le paysan. Spéculer sur ce produit fait sortir le paysan du circuit. Le produit devient folie.

      Je pense que les bulles et les crises financières commencent à ce moment. C’est un avis personnel qui n’engage que moi.


  • E-fred E-fred 2 octobre 2008 07:14

    à Charles

    J’ai envoyé votre article à mon frère qui est programmeur informatique pour des banques à Londres, voici ce qu’il m’a répondu :
     
    "Les modeles mathematiques que l’on utlise on des limites. On fait des
    hypotheses et il est vrai que les conditions limites sont frequement
    ignorees.

    Mais de la a mettre le blame sur les matheux pour tous les problemes actuels
    c’est completement ridicules. Nous fournissons des outils, pas des boules de
    cristal. Il est impossible de modeliser exactement les marches parce qu’ils
    sont chaotiques. Et lorsque les gens paniques cela devient pire.

    On pourra en discuter en Novembre si tu veut
    ."


    • Charles Bwele Charles Bwele 2 octobre 2008 12:13

      @ e-Fred,

      Ne confondons pas tout, e-Fred. Je crains que t’ais lu qq passages à côté de la plaque, mais j’y suis plus pour qq chose. Je ne blâme point les modèles mathématiques forgé par les quants, j’éprouve même bcp de respect pour eux et pour ceux cités dans cet article d’autant plus que leus modèles ont plutôt bien fonctionné sans pour autant marcher à tous les coups et c déjà bcp car c l’essentiel.

      Simplement, ces modèles aussi efficaces soient-ils n’ont pas prévu et ne pouvaient de toute façon pas prévoir :

      1/ L’inflation constante de nouveaux produits dérivés (dont les CDO) qui en a résulté. Disposant de modèles plus raffinés d’analyse-gestion, les sociétés financières se sont "lâchées" dans l’innovation de produits financiers. D’une certaine façon, le fusil dispose d’un meilleur viseur mais le canon n’a pas été pour autant amélioré...

      2/ L’interconnexion consécutive de marchés séparés notamment du fait des CDO - pour ne citer qu’eux - qui ont crée une interdépendance latente entre subprimes et titres de sociétés.

      Ton frère et moi sommes d’autant plus qu’accords lorsqu’il écrit :"Il est impossible de modéliser exactement les marches parce qu’ils sont chaotiques. Et lorsque les gens paniques cela devient pire".
      Dans mon article, je mentionne explicitement que "le comportement humain n’est guère quantifiable ou prédictible en termes mathématiques".

      Puis-je te proposer de transmettre également cette réponse à ton frère, et de me répondre ensuite dans ce forum. Je serai ravi d’en débattre avec vous, même par personne interposée... smiley

      Amicalement, e-Fred.

      PS : STP, file-lui aussi ce lien How Wall Street Lied to Its Computers


    • E-fred E-fred 3 octobre 2008 12:24

      à Charles

      Pas de soucis Charles...

      Je lui dirais de retourner voir ton article !


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