mercredi 23 novembre 2011 - par benevole

L’Europe sous hypnose

A l’heure où le pouvoir financier prend les rênes du gouvernement en Grèce et en Italie à la suite de coups d’Etat au chloroforme, à l’heure où il presse les parties politiques, de gauche comme de droite, dont il a financé les campagnes, d’achever le pillage des pays européens, la majorité de la population semble hypnotisée par les médias complices.

L’heure est aux faux débats, sur la manière de répartir les efforts imposés par l’austérité, sur la répartition entre différents postes d’un budget rétréci au point d’escamoter complètement le véritable débat qui consiste à savoir d’une part où nous mène l’austérité et d’autre part si elle est légitime.

Or les politiques et les médias n’ont qu’un objectif : rassurer les marchés financiers dont ils n’ont cessé d’assurer la prospérité contre les intérêts des citoyens. Un objectif indigne, dans la ligne de la trahison entamée quand nos Etats ont transmis à ces financiers leur droit de battre monnaie et ont ainsi obligé les contribuables à payer de lourds intérêts sur les crédits publics.

Nous verrons dans cet article que les sacrifices demandés à la population ne permettront jamais de rembourser la dette, que de nouveaux sacrifices, toujours plus exigeants, seront réclamés périodiquement nous conduisant inexorablement vers la situation des pays du Tiers Monde dont le même système a assassiné les habitants par millions depuis des décennies.

Nous verrons dans cet article que les intérêts bancaires ne sont pas légitimes et qu’il n’y a dès lors aucune raison de les payer. Que seule l’incompétence de nos dirigeants nous rend dépendants des marchés et qu’il existe des moyens très simples de s’en passer définitivement.

Nous verrons enfin qu’il nous est possible de créer une monnaie citoyenne, au service des gens et non des financiers, qui engendrerait un système économique et social beaucoup plus stable et corrigerait au passage de nombreux disfonctionnements de nos sociétés.

La finalité du système est de rendre les remboursements impossibles

Nos concitoyens sont, dans leur très grande majorité, des ignorants qui courent à leur perte pour faire confiance aux grands médias qui appartiennent aux financiers ou à des partis politiques acquis à leur cause.

Aussi, ne s’étonnent-ils même plus du fait que tous les producteurs de richesses, c'est-à-dire les travailleurs, les entreprises et les Etats, soient tous endettés à l’égard de banques qui ne produisent rien et qui, au contraire, ne cessent de dévaloriser la contrevaleur monétaire de leur production.

Beaucoup croient encore, comme les enfants croient au Père Noël, que l’argent du crédit provient des dépôts des épargnants. Rien n’est plus faux ! Quand la banque vous octroie un crédit, par exemple pour construire votre maison, elle ne débite aucun compte d’épargnant, et elle ne le fera pas non plus si vous ne remboursez pas votre crédit comme prévu. En fait, la banque ne débite pas non plus ses propres comptes et encore moins ceux de ses actionnaires.

Elle se contente de créditer votre compte, c'est-à-dire d’inscrire sur celui-ci que vous pouvez disposer de 300.000 € pour payer les entrepreneurs et artisans qui vont construire votre demeure. Personne n’en souffre et si l’argent n’existait que sous forme électronique, la banque n’aurait même jamais rien à débourser.

Le fait qu’un jour où l’autre, l’architecte, le maçon ou le plombier auxquels vous avez versé une partie de ces 300.000 € viendront réclamer du liquide oblige le banquier à disposer d’une réserve de pièces et de billets de banque mais il ne court guère de risque car, au cas où vous ne rembourseriez pas votre crédit, il saisira la maison.

Je ne critique en rien la création de monnaie ex-nihilo. Elle est rendue nécessaire par le volume sans cesse grandissant des échanges qu’un étalon, comme l’or forcément limité, ne pourrait accompagner. Et d’ailleurs, jusqu’ici, il n’y a rien de mal fait. C’est même de l’économie saine puisque 300.000 € sont dans les mains des créateurs d’une maison dont c’est précisément la valeur. Et quand cette maison vous appartiendra pleinement, donc quand vous aurez intégralement remboursé ces 300.000 €, ils seront tout simplement détruits comme ils ont été créés, par un simple jeu d’écriture.

Là où ça devient malhonnête, c’est que vous ne rembourserez pas seulement le principal. Vous devrez payer 750.000 € au total, dont 450.000 € d’intérêts qui ne sont la contre-valeur d’aucune richesse créée et ces intérêts ne sont pas détruits après remboursement, ils restent la propriété de la banque.

Non seulement ils n’ont aucune légitimité puisque personne ne vous a prêté cet argent, même pas la banque qui ne l’avait pas, mais en plus la monnaie nécessaire au paiement de ces intérêts n’existe nulle part dans le monde au moment du crédit. Il faut donc tabler sur la croissance et le plein emploi pour espérer venir à bout de leur paiement ou emprunter davantage pour pouvoir rembourser, ce qui implique une création d’argent sans contrevaleur sous forme de richesses et de nouveaux intérêts à payer.

Le fait qu’on puisse créer de la monnaie sans création de richesse d’une valeur correspondante conduit à l’inflation. La monnaie perd de la valeur et donc les 300.000 € encaissés par les constructeurs de votre maison ne valent plus la même chose. Leur travail est déprécié.

Le comble, c’est qu’en plus de devoir payer des intérêts illégitimes sur vos propres crédits, vous devez en payer aussi sur les crédits de l’Etat et qu’il est mathématiquement impossible que les Etats, les entreprises et les particuliers puissent tous rembourser leurs crédits.

Les particuliers ont besoin du plein emploi, or le chômage est volontairement rendu systémique.

Les entreprises sont sous la pression de la concurrence et sont clairement invitées à « dégraisser leur masse salariale »

Quant aux Etats, dont la dette est presque exclusivement constituée d’intérêts bancaires qu’ils ont choisi de payer aux banques privées plutôt que d’emprunter sans intérêts à leur banque nationale ou à la banque centrale, ils ne peuvent que demander des sacrifices accrus aux entreprises et aux travailleurs qui ont aussi des dettes à rembourser avec intérêts.

Les vieux débats entre gauche et droite, consistant à faire payer les entreprises ou les travailleurs n’ont donc aucun sens. Ce sont de faux débats pour amuser l’ignorant qu’est le citoyen moyen. Les poli-toquards UMP et socialistes savent pertinemment qu’on ne rembourse pas une dette qui dépasse le sommet des montagnes avec une croissance qui évolue à la hauteur des vagues.

Voyez ici l’évolution de la dette publique mondiale (et celle de votre pays) depuis l’an 2000 quand elle dépassait à peine les 18.000 milliards jusqu’en début 2012 quand elle atteindra 47.000 milliards par le jeu des intérêts bancaires qui se multiplient par eux-mêmes et dont l’accélération est provoquée par les spéculateurs au service desquels travaillent les agences de notation.

Dans le même temps, la croissance mondiale est de l’ordre d’un peu moins de 5% par année, grâce aux pays émergents, la zone euro peinant à atteindre 2% dans ses meilleures années. Comment espérer, avec 60% de croissance en 12 ans espérer rattraper une dette qui augmente de 157% dans le même temps ? Et ce qui est vrai au plan mondial l’est encore plus au niveau de la zone euro puisque la croissance promise en 2012 sera de l’ordre de 0,2% dans un contexte où les taux d’intérêts s’échelonnent, selon les pays et au gré des agences de notation, de 1,5 à plus de 20%.

On ne parle encore ici que de la dette publique telle qu’elle est actuellement avec les intérêts qui courent et pas encore des nouveaux crédits que solliciteront les Etats ou le FESF qu’ils seront bien forcés d’alimenter pour renflouer les banques aux fins de maintenir en respiration artificielle un système déjà cliniquement mort.

Les interventions de 2008 en ce sens se sont soldées par la crise de la dette souveraine en 2011 que les spéculateurs n’ont pas manqué de cibler. On oublie trop souvent les CDS, ce produit émis par les banques-assurances pour garantir les banques d’affaires contre les pertes qu’elles pourraient enregistrer et qui, en vente libre et à découvert avec effet de levier, voient leur cours évoluer au gré des intérêts privés. Ceux-ci n’auront aucun scrupule à provoquer la mort d’une banque ou de l’Etat si l’assurance-vie doit leur bénéficier.

Dans ce contexte, il est foncièrement malhonnête de demander à la population le moindre sacrifice, que ce soit aux entreprises, à la classe moyenne ou aux classes défavorisées. Les dirigeants de l’UMP et du parti socialiste en France, ceux du parti populaire et du parti socialiste en Espagne, les libéraux, socialistes et humanistes en Belgique devraient le savoir ou retourner à leur bac à sable et passer la main. Ils ne veulent pas reconnaître non seulement l’erreur mais la trahison qu’ils ont commise en cédant la création monétaire aux financiers qui les ont portés et maintenus au pouvoir pour agir délibérément contre les intérêts de leurs électeurs.

Quand la finalité d’un accord commercial est de mettre l’un des contractants dans l’impossibilité d’honorer sa part de contrat, l’accord est caduc et aucune loi ne peut être invoquée pour le faire respecter. Que ceux qui voudraient s’y essayer s’apprêtent, devant la révolution qui gronde, à goûter au claquement sec de la guillotine.

Il existe des pistes pour améliorer progressivement la situation : révocation des articles 104 du Traité de Maastricht et de l’article 123 du Traité de Lisbonne, nationalisation totale de toutes les banques sans qu’il en coûte un sou au contribuable, une solution qu’avait proposée Arnaud Montebourg et contre laquelle Jean-François Copé s’était élevé en criant à la spoliation des actionnaires. A cette occasion, le patron de l’UMP aurait mieux fait de se taire car son parti, en votant oui à Maastricht et à Lisbonne a cautionné la spoliation des citoyens au profit des actionnaires depuis plus d’une décennie.

Une solution citoyenne

Les indignés d’Espagne avaient invité la population à voter pour les petits partis, non subventionnés par les financiers. Ceux-ci ont effectivement réussi une percée malgré une loi électorale à leur désavantage, une trahison de l’esprit démocratique de plus, comme il en existe en France.

Mais l’ignorance reste majoritaire et elle a porté au pouvoir un parti populaire qui lui a promis l’austérité ! Cette démonstration de l’imbécillité humaine et de la perversion des médias incapables d’informer la population risque fort de se représenter en France où l’opinion publique est hypnotisée par le duel entre Sarkozy et Hollande qui, l’un et l’autre, feront payer très cher aux Français leur confiance aveugle.

L’économie de marchés n’est pas la seule forme possible de système économique. C’est seulement celle dans laquelle nous vivons actuellement et dont nous constatons chaque jour les effets pervers.

Ce n’est pas le moindre des tours de force des medias que de nous persuader depuis des décennies que nos problèmes sont conjoncturels et que les sacrifices demandés conduisent à des lendemains qui chantent alors que le peuple voit bien que les lendemains déchantent. Ce n’est pas le moindre de leurs tours de force que de faire croire aux populations qu’il n’y a pas d’autres choix que les partis traditionnels alors même que les citoyens éprouvent un véritable dégoût, entièrement justifié, pour la classe politique qu’ils réinstallent pourtant régulièrement au pouvoir avec une irréflexion que ne partagent même pas les ânes puisque, dit-on, ils ne butent jamais deux fois sur le même caillou.

Hypnotisée, chloroformée, les populations continuent à faire confiance à l’euro ou au dollar comme si ceux-ci avaient encore une valeur intrinsèque. En réalité, le marché des biens et services, qui constituent les seules vraies richesses dans le monde, ne draine qu’entre 2 et 5% de la totalité de la masse monétaire mondiale. Autrement dit, la monnaie a cessé d’être la contrevaleur de richesses réelles.

C’est comme si, dans une petite communauté vivant en autarcie et s’échangeant les biens à l’aide de coquillages, quelqu’un débarquait soudain avec 100 tonnes de coquillages. Les quelques dizaines de coquillages détenus en moyenne par les habitants ne vaudraient quasi plus rien parce que le nouvel arrivant achèterait tous les biens à un prix qu’aucun habitant ne pourrait concurrencer.

La seule existence de cette masse monétaire énorme qui pourrait demain annihiler la valeur de vos euros et de vos dollars suffit à discréditer complètement ces monnaies. La solution de bon sens est de décréter démocratiquement qu’elles n’ont plus cours et d’en créer une autre qui ne soit que la contrevaleur de richesses réelles.

On l’a vu plus haut, la création monétaire ne coûte strictement rien aussi longtemps que les échanges s’effectuent de manière électronique. On l’a vu également, une économie saine suppose que le montant des crédits accordés représente exactement la valeur de la création de richesses pour laquelle ils sont accordés et donc que la masse monétaire dans un pays soit équivalente à la somme de richesses présentes dans le pays.

Sur la notion de « richesse », on peut s’accorder et couper court à la notion qu’elle représente pour les capitalistes. Nous voulons une monnaie qui serve à la population et non aux financiers et donc nos critères seront différents. Nous pouvons par exemple considérer comme richesse tout ce qui concourt au bonheur et à l’épanouissement des gens comme bon nombre d’activités aujourd’hui bénévoles au service de nos enfants ou de personnes en situation précaire. Nous pouvons aussi considérer comme une richesse ce qui concourt à mettre un terme définitif au fléau de la faim dans le monde ou à restaurer l’environnement sur notre planète.

L’important est de fixer des règles claires, universellement admissibles, parce que cette monnaie citoyenne doit avoir pour vocation d’être utilisée mondialement, auxquelles il serait impossible de déroger.

On pourrait définir un dividende social universel, grâce auquel chaque individu percevrait chaque mois ce qui lui est nécessaire pour avoir un logement, un accès à l’eau, à l’électricité et au chauffage ou à la climatisation ainsi qu’à une alimentation saine, à l’éducation et aux soins de santé.

Grâce à des crédits sans intérêts pour couvrir l’ensemble de leurs besoins, strictement définis pour éviter toute dérive, les Etats n’auraient plus besoin de lever taxes et impôts de même que les entreprises et les commerces n’auraient plus besoin d’inclure des intérêts bancaires dans leurs tarifs.

Certes, la réalité sera un peu plus complexe que je ne la dépeins ici mais très loin de la complexification à outrance de notre système économique actuel conçu pour être opaque au plus grand nombre.

La place me manque pour développer davantage ce que pourrait être une monnaie citoyenne, comment la mettre en route et comment en assurer la propagation mais si vous réagissez positivement à cet article, il pourrait avoir des suites…

Pour approfondir avec vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=mC9rpRa8zlw



40 réactions


  • Ali 23 novembre 2011 13:20

    Excellent cet article. Cela fait longtemps que je n’attend plus rien de ces politiques qui ont trahi leurs pays.


    Je patiente en attendant la révolution, car c’est certain, il y en aura une et ils ne perdent rien pour attendre ces voleurs.

  • xray 23 novembre 2011 15:33


    Avant l’Europe, le Grèce n’avait pas besoin d’aide. 

    Le piège européen

    Dès l’instant où l’on a parlé de construire l’Europe, on pouvait observer que les plus acharnés à « construire l’Europe »  étaient les plus incompétents en tous domaines. On aurait dû se méfier. 

    Par sa disparité d’intérêts nationaux,  l’Europe est ingérable. 
    On peut même affirmer inconstructible. 
    Les hauts fonctionnaires le savent très bien mais ils gagnent à se taire. 
    Pour ceux qui détiennent le pouvoir, la seule échappatoire est de pourrir la vie du plus grand nombre
    On peut compter sur les élus européens pour s’y employer. 

    Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 

    L’énigme du vol AF 447 ? (La disparition de l’Airbus RIO-PARIS) 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2011/10/24/l-enigme-du-vol-af-447-la-disparition-de-l-airbus-rio-paris.html 



  • xray 23 novembre 2011 15:35


    Le capital de la Dette publique des pays européens. 

    Face au gigantisme du capital de la Dette publique de l’ensemble des pays européens, chaque pays ne pèse pas lourd. 

    Le Grand Guignol politique (L’Europe des curés) 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 

    Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 



  • kiouty 23 novembre 2011 15:59

    NON NON NON ET NON !

    Il y en a encore un qui est tombé dans le panneau de la création ex-nihilo.

    C’est FAUX ET ARCHI-FAUX !

    Mais putain, mais arrêtez de croire toutes les aneries qu’on peut lire sur le net, et lisez plutot « l’argent mode d’emploi » de Jorion, qui détaille pourquoi une création ex nihilo n’est pas possible (non respect du principe de conservation des quantités) et que la création monétaire se fait en réalité en contrepartie de l’endettement des particuliers et des états.

    Ce qui n’empêche nullement l’usage d’un effet de levier par ailleurs par rapport aux fonds propres.

    La légende du scandale de la création monétaire ex nihilo est le bras armé des banques, qui préfèrent qu’on croie à cette anerie (l’argent ne manquera jamais, il suffit qu’on en fasse l’écriture pour le créer) plutot que l’on s’aperçoive que le système bancaire repose sur une instabilité majeure et que l’argent qui est à la banque, nous n’en avons plus la possession, car la banque émet une reconnsaissance de dette à notre égard. Hors une reconnaissance de dette et de la monnaie, c’est la même chose en temps de prospérité, mais pas du tout en temps de crise comme aujourd’hui.

    Donc lisez, cultivez-vous et arrêtez de colporter ces légendes à la con qui sont complètement contre-productives pour la cause anti-finance.

    Merde quoi !


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 23 novembre 2011 16:00

    Le vrai débat fait peur à tout le monde !

    Les idées occidentales ne portent plus, elles ne débouchent sur aucun projet, sur aucun rêve ni même sur aucune utopie humainement acceptable !

    Le leuure démocratique sur l’agora, le même que sur l’ensemble de la géographie occidentale, refuse de valider la publication de mon article « L’OCCIDENT EN FAILLITE » à voir dans la rubrique « international ».

    JE VOUS LE DIS LA CRISE OCCIDNETALE N’EST PAS UNE CRISE FINANCIERE, ELLE EST UNE CRISE EXISTENTIELLE : LES VIEILLES NATIONS OCCIDENTALES N’ONT PLUS AUCUN PROJET, CELUI DE L’HEGEMONIE AYANT LAMENTABLEMENT ECHOUE ...

    -----------

    Le peuple français est assurément sous hypnose , sans doute sous l’influence du Pendule Gauche-Droite qui sévit depuis plusieurs décennies !

    Le jour où le balancement du Pendule cessera, le peuple français ouvrira les yeux et verra la réalité !

    L’occasion est sans doute le rendez-vous électoral de 2012, mais faudrait-il encore que les élécteurs votent pour le Front National !

    Ce sera la dernière chance pour le peuple français qui continue à être travaillé par la propagande et par la désinformation répandues par les politiques et par les médias !

    Mohammed MADJOUR.


  • Richard Schneider Richard Schneider 23 novembre 2011 17:52

    @Bonjour benevole :

    J’avais déjà lu votre article soumis à modération et je suis heureux qu’il soit publié ...

    Bien d’accord avec vous quand vous écrivez qu’il « est mathématiquement impossible que les Etats, entreprises (avec une réserve) et particuliers remboursent tous leurs crédits grevés d’intérêts bancaires. »
    En effet, les sommes paraissent tellement énormes qu’on ne peut que se poser la question :« comment tout ça finira ? ».

    Mais je ferai un distinguo entre les états et les entreprises. Je suis assez de l’avis de Vipère quand il écrit que « l’entreprise a vocation à faire des bénéfices et l’Etat doit équilibrer un budget entre ses dépenses et ses recettes. » En effet, l’État démocratique doit gérer le budget national en tenant compte de toutes les strates économiques, sociales ... des citoyens-électeurs. Or, il y a énormément d’intérêts divergents dans une société. À ceux qui ont été élus de faire en sorte de gouverner en tenant compte « des grands équilibres » d’un pays. C’est une tâche déjà fort complexe au niveau d’un pays, elle paraît insurmontable quand il s’agit d’un conglomérat de pays disparates sur presque tous les plans. Je fais allusion ici à l’Europe - c’est encore pire en ce qui concerne tous les pays du monde. Aussi, les élites européennes (disons plus simplement l’establishment) choisiront entre les diverses solutions pour gérer les budgets celle qui leur semble la plus simple : satisfaire leurs débiteurs, sans trop mécontenter leurs électeurs. Et puisque depuis 73 en France et depuis Maastricht et Lisbonne pour ce qui est de l’Euroland, les états ne peuvent plus créer de la monnaie - les Banques centrales nationales n’ont plus vocation à le faire. On arrive d’ailleurs à cette absurdité : les états ne peuvent rembourser leur dette qu’en empruntant ... En fin de compte, ce système serait à coup sûr la mort d’une entreprise. Ce qui explique que cette dernière se doit de faire des bénéfices - pour éventuellement rembourser des dettes si elle en a, mais aussi « récompenser » ceux qui lui permettent de prospérer : les actionnaires. Or, souvent les gros actionnaires sont les banquiers, qui sont en même temps les prêteurs ... 
     
    Les états européens, depuis Maastricht et la création de l’Euroland, se sont conduits comme les entreprises. Ils sont entrés de plain-pied dans le « MARCHÉ » ; depuis, l’ARGENT est devenu l’unique valeur des politiques économiques nationales ; il va dominer les peuples qui vont devenir les garants des emprunts contactés par les états aux banques privées ! emprunts permettant de « payer » les citoyens-électeurs, jusqu’au jour où ce circuit se grippe complètement : c’est alors la crise généralisée.

    Tout ce système ne date pas d’hier. Sans remonter aux calendes grecques, les « GRANDS » de ce monde ont toujours eu pour objectif l’asservissement des états et des peuples au grand capital. Cette vaste manipulation mondiale a été imaginée, codifiée par les économistes américains (Hayek - un Autrichien -, Becker, Friedman ...) et a pu s’imposer après la Chute du Mur (« La fin de l’Histoire » de Fukuyama), dans la plupart des pays - y compris en Chine communiste.

    La Crise que nous vivons actuellement a ceci de remarquable, c’est que - vous le décrivez fort bien - on ne voit pas comment en sortir. SI, il y a un moyen : c’est faire accepter « démocratiquement » par les peuples le remboursement des dettes dues aux banques privées. Et ces peuples sont tellement manipulés qu’ils acceptent, craignant le pire (Grèce), de payer les erreurs dont ils ne sont in fine pas responsables ... (cf. les élections espagnoles dimanche dernier)
    Pour remédier à cette formidable escroquerie, vous imaginez ce que vous appelez « solution citoyenne ». Si j’ai bien compris vous reprenez la thèse, énoncée par certains, de prêts sans intérêt - entre autres pistes. J’avoue franchement que je ne sais pas si cela est possible. Depuis les travaux de Legoff sur les banques et les prêts au Moyen Age, les états - qui pouvaient battre monnaie - ont toujours équilibré leurs budgets en spoliant purement et simplement leurs prêteurs. Croyez-vous que, dans un monde aussi complexe que le nôtre, un seul pays pourrait avoir se sentir assez fort pour tenter une telle aventure ?


    • Richard Schneider Richard Schneider 23 novembre 2011 18:07

      erratum : 

      au lieu de : « Croyez-vous ...(...), un seul pays pourrait avoir se sentir assez fort pour tenter une telle aventure ? »
      Lire :
      « Croyez-vous ... (...), un seul pays pourrait se sentir assez fort etc ... »

    • Antoine Diederick 23 novembre 2011 20:01

      c’est la peur qui empêche la critique, c’est la peur qui bride l’indignation, c’est la peur qui donne des vacances....

      Le problème de l’impôt, est le problème de la répartition, donc ne payons plus d’impôts puisque ces revenus du travail ne servent plus qu’à rembourser les prêteurs ...


    • benevole 23 novembre 2011 20:04

      Bonjour Richard,

      Je ne sais pas pourquoi on a fait ce distinguo entre Etats et entreprises. Je voulais juste souligner que les Etats, les entreprises et les particuliers sont tous soumis aux intérêts bancaires et qu’il est impossible que tous remboursent. La conclusion que je voulais en tirer est que la finalité du système est de mettre mathématiquement l’une des parties dans l’impossibilité d’honorer le contrat et que ce dernier est donc caduc.

      Remarquez que ceux qui paient la note pour tout le monde, c’est vous, nos lecteurs et moi, car nous payons les intérêts bancaires des entreprises par nos achats (les intérêts sont inclus dans le tarif) et les intérêts bancaires des Etats par nos impôts et nos taxes

      C’est ce qui, à mes yeux, rend légitime la création d’une monnaie citoyenne. En 2008, j’ai écrit « La monnaie du partage » , un livre numérique, pour en ébaucher les caractéristiques et le mode de propagation (http://www.penserlibrement.com) Ecrivez-moi pour que je vous l’envoie gratuitement. Je la voyais encore à l’époque comme une monnaie complémentaire. Je pense aujourd’hui qu’il faudrait l’adapter pour la substituer à l’euro.

      Mais il existe aussi des solutions à la portée des gouvernements. Le problème c’est qu’ils ne veulent pas les adopter et préfèrent compter sur la résignation des gens « à accepter démocratiquement » comme vous le dites « le remboursement des sommes dues aux banques privées ». En 2008, la France a payé 55 milliards d’intérêts (plus d’un milliard par semaine)
      . http://www.societal.org/docs/dette-publique.htm

      Imaginez les politiques favorables aux citoyens qui auraient pu être mises en oeuvre avvec de tels montants complètement indus.

      Les solutions actuellement à la portée des gouvernements sont
      1) l’abrogation de l’article 123 du Traité de Lisbonne pour permettre aux Etats d’emprunter sans intérêts à la banque centrale pour l’avenir mais certainement pas pour payer les dettes publiques actuelles car cela créerait une hyper-inflation que l’Allemagne redoute à juste titre.
      2) le défaut de paiement pour la partie « intérêts » de la dette publique ou, si on veut être très gentil avec les voleurs, un rééchelonnement sans intérêts supplémentaires sur 50 ans des intérêts dus actuellement.
      3) comme l’a suggéré Montebourg, la nationalisation des banques privées pour le franc symbolique dès l’instant où elles font faillite avec une reprise momentanée de ses comptes à vue et de dépôt par la banque centrale pendant six mois puis transfert des avoirs sur les comptes de la banque nationalisée ou de toute autre banque au choix du client.

      Voilà ce que devrait être le débat politique, vous pouvez voir que les Présidentielles n’en prennent pas le chemin. D’où mon appel pour une monnaie citoyenne. On ne va quand même pas se laisser faire par ces incompétents.

      Dans l’état actuel des choses, l’évasion fiscale est plus un moyen de survie et de contestation qu’une preuve d’incivisme car le véritable civisme serait de mettre hors d’état de nuire les partis politiques qui ont tenu le devant de la scène, dans toute l’Europe, au cours des dernières décennies.

      Afin qu’enfin, la population puisse respirer.


    • Antoine Diederick 23 novembre 2011 21:05

      a Archibald,

      Il va falloir refonder nos systèmes économiques, c’est aussi simple que cela, mais cela risque de faire mal et d’être impopulaire......de plus personne ne voudra lâcher la proie pour l’ombre...


    • Richard Schneider Richard Schneider 23 novembre 2011 21:08

      @Rebonsoir benevole :

      Pour moi, le distinguo « entreprise-état » a une valeur à la fois symbolique et réelle.
      Qu’une entreprise emprunte, fasse des bénéfices, et « paient » ses actionnaires - ou fasse faillite - c’est le système capitaliste « normal ». Ce n’est pas le rôle qui devrait être dévolue à l’état. Ce dernier n’a pas à faire des bénéfices ... etc ... Il devrait être, dans la mesure du possible, en-dehors de ce système. L’état démocratique est, entre autre chose, le garant du bon fonctionnement des institutions, d’une juste répartition des fruits du labeur des citoyens, bref il doit permettre le « vivre-ensemble ». Un chef d’état - un gouvernement - n’est pas à la tête d’une entreprise, dont l’objectif est de faire du profit (ne pas voir le moindre jugement de valeur dans ces propos).
      C’est en ce sens que je faisais le distingo « entreprise-état ». Mais, à présent, je comprends votre raisonnement : nous n’étions tout simplement pas sur la même longueur d’onde ...
      Pour ce qui est de la monnaie, je ne suis pas un spécialiste. Votre hypothèse semble séduisante. Quand j’aurai un peu plus de temps, je l’étudierai sérieusement.
      Quant à la présidentielle qui s’annonce, il est exclut - comme dans tous les pays démocratiques du monde - qu’une remise en cause complète du système soit simplement abordé : tous les hommes politiques occidentaux sont les représentants du système libéral - qui pèse de tout son poids sur les peuples désorientés par l’avenir sombre qui les attend... 
      Alors les disputes EELV-PS qui tournent autour des futures circonscriptions ; la propagande de l’UMP qui envahit les médias etc ... Rien que du connu depuis plusieurs décennies.
      Mais, l’Allemagne va prendre tout ça en main, en attendant de quitter l’Euroland et de créer avec les Pays-Bas, les Scandinaves, l’Autriche et ...la Suisse, l’Euromark : elle se tournera alors franchement vers l’Est (Drang nach Osten), vieux projet qui existe dans les têtes de nos voisins depuis Bismarck ...
      Enfin, on verra bien ...
      Bonsoir,
      RS


    • Croa Croa 23 novembre 2011 21:54

      Non, il n’y a pas de différence entre l’état et les entreprises en ce qui concerne le poids de l’usure.
      Les entreprises ne fournissent pas les même services que le « public », ou pas de la même façon, les deux étant aussi nécessaires au fonctionnement des sociétés humaines . Les banques ne devraient pas être des entreprises privée, au moins la banque centrale, mais aucune ne devrait se faire payer en intérêts et les règles de circulation de l’argent devraient être très réglementées sauf à compenser les dérives de valeurs à 100% !


  • Jason Jason 23 novembre 2011 18:24


    "Quand la finalité d’un accord commercial est de mettre l’un des contractants dans l’impossibilité d’honorer sa part de contrat, l’accord est caduc et aucune loi ne peut être invoquée pour le faire respecter."

    Oui, c’est ce qu’on appelle un contrat déséquilibré ou léonin.

    Le monde de la finance a réussi à créer ce que tout savant dans les sciences exactes tient pour matérielement impossible.  Les financiers ont inventé le mouvement perpétuel. Etonnant,non ?

    Et qui plus est, le tout basé sur des croyances en ce qui va se passer dans 10 ou 20 ans, à l’expiration de la durée des dettes. Faramineux !


    • Croa Croa 23 novembre 2011 21:58

      Ce qui se finit en crise majeure n’a rien de « perpétuel » ! smiley


    • Jason Jason 24 novembre 2011 10:14

      @ Croa,

      Dans le cas présent, plus il y a de crise, et plus ça rapporte. En imposant des mesures d’austérité, donc de réduction des dépenses et d’investissements, les fameux marchés étouffent les économies. Le mouvement peut se perpétuer à l’infini, car plus d’étouffement, plus de dettes, plus de profits.

      Et le système continue.


  • benevole 23 novembre 2011 19:12

    Holà ! Oh ! Là Là !
    Braves gens, que je vous trouve bien pessimistes et défaitistes !

    Vous ne pouvez même plus croire au bonheur, à l’épanouissement, à la satisfaction des gens que nous sommes. Le système vous a t-il à ce point lobotomisés ?

    Pensez-vous vraiment qu’il n’existe pas de système monétaire capable de répondre aux désirs de tous les citoyens, ici et partout dans le monde ? Croyez-vous à une fatalité qui, quoi qu’on fasse, nous rendra malheureux ?

    Dans le système actuel, c’est vrai que c’est sans issue. C’est même l’objet de mon article.

    Mais quand il n’y a pas de solution dans un système de pensées, il suffit de changer notre façon de penser. et de mettre au point un autre système qui corrige les défauts du précédent.

    Savez-vous que vous, les Français, avez payé entre 1980 et 2008 1.300 milliards d’intérêts bancaires sur la dette publique ? Que vous avez payé, à titre d’intérêts uniquement, 153 millions d’euros par jour, soit plus d’un milliard par semaine, en 2008, rien que pour enrichir ceux qui sont déjà riches ? http://www.societal.org/docs/dette-publique.htm

    Il n’y aurait pas de dette publique s’il n’y avait pas les intérêts bancaires. Votre compatriote, A-J Holbecq l’a démontré en 2008. Et maintenant, on vous en demande encore plus !

    Alors je persiste : si je donne un mandat à un parti politique pour me représenter, je veux qu’il serve mes intérêts, c’est à dire qu’il crée les conditions nécessaires pour que je puisse vivre décemment, avoir accès à la satisfaction de tous mes besoins de base (nourriture, logement, eau, électricité,chauffage, information,sécurité) et à un série d’options que je choisirai (vacances, voiture, loisirs, vêtements, ordinateur, home-cinéma, gadgets, etc...)

    Le crime des gouvernements n’est pas d’avoir offert cela, c’est davoir accepté de nous faire payer des intérêts bancaires sur leurs propres emprunts.

    A notre ami Kyouti, fan de Jorion, j’aimerais faire remarquer qu’il ne le comprend pas car quand il écrit « que la création monétaire se fait en réalité en contrepartie de l’endettement des particuliers et des Etats », il affirme très exactement ce qu’il traite d’ânerie par ailleurs.

    C’est en effet contre une reconnaissance de dette (et pour les particuliers contre un dépôt de garantie en plus) que les sommes prêtées sont créées ex-nihilo. En réalité, les banques privées empruntent à la banque centrale les pièces et billets nécessaires à leur fonctionnement mais elles n’empruntent rien à la banque centrale pour écrire seulement sur le compte de Monsieur Dupont qu’il dispose désormais de 10.000 € pour acheter sa voiture.

    Et cette somme là, elle n’aura probablement jamais à la payer. Tant que l’argent voyage d’un compte à l’autre, elle ne paie rien. C’est un mécanisme de compensation de banque à banque qui fixe les avoirs en compte virtuels de chacune d’elles, et chacune d’elle n’en paie qu’une partie quand un client demande du liquide.

    Quant aux banques qui seraient bien contentes que l’on croie que l’argent peut être créé ex-nihilo, laissez-moi rire ! Si tout le monde le savait, tout le monde comprendrait que les intérêts bancaires ne sont ni plus ni moins qu’un vol.


    • Croa Croa 23 novembre 2011 22:02

      « S’il trouve l’adresse d’une banque ou d’un particulier qui prête sans intérêts qu’il l’affiche en très grosses lettres, je pense qu’il y aura du monde devant sa porte demain matin ... »

      C’est justement pour ça que tout ce qui touche à l’argent devrait être du domaine de l’état et de personne d’autre !


    • Philippe MEONI Philippe MEONI 24 novembre 2011 11:51

      Le cumul de la dette de 1300 Mds ne se compte elle pas depuis la loi Rothschild promulguée par Pompidou en 1973 ?
      http://linkii.net/n7d_philippe-meoni


    • lagabe 24 novembre 2011 15:57

      suis en totale contradiction avec ce que tu viens de dire
      1> regarde la crise des sub-primes ou ils ont été titririse dans divers produits , ce qui a touché la planéte entière
      2> 2.5 % tu crois que pour eux c’est un taux assez élevé , non , ca état mis dans des produits d’assurance-vie vendues à des particuliers, donc le jour on tu annuleras la dette , tu feras perdre de l’argent essentiellement aux classes moyennes


  • suumcuique suumcuique 23 novembre 2011 19:41

    « A l’heure où le pouvoir financier prend les rênes du gouvernement en Grèce et en Italie... »


    La haute finance apatride détient le pouvoir de facto en Europe depuis le dix-neuvième siècle et, dans les coulisses, tire les ficelles des pantins qu’elle laisse le soin au « bon peuple » d’élire au suffrage universel. Ce qui est intéressant actuellement est que la haute finance apatride le prend de jure. Et de se demander pourquoi actuellement la haute finance ose sortir - à moitié - de l’ombre et pointer son NEZ à travers des proxys, des porteurs d’eau comme Draghi, Monti, Papademos, etc. 

    « Tu ne prêteras point à intérêt à ton frère, ni de l’argent, ni des vivres, ni quoi que ce soit qu’on prête à intérêt. Tu pourras prêter à intérêt à l’étranger, mais tu ne prêteras point à intérêt à ton frère ; afin que l’Éternel ton Dieu te bénisse en toute chose à laquelle tu mettras la main, dans le pays où tu vas entrer pour le posséder. » (Deutéronome 23:19-21)

    • Antoine Diederick 23 novembre 2011 20:08
      "Tu ne prêteras point à intérêt à ton frère, ni de l’argent, ni des vivres, ni quoi que ce soit qu’on prête à intérêt. Tu pourras prêter à intérêt à l’étranger, mais tu ne prêteras point à intérêt à ton frère ; afin que l’Éternel ton Dieu te bénisse en toute chose à laquelle tu mettras la main, dans le pays où tu vas entrer pour le posséder." (Deutéronome 23:19-21)

      Celui qui a écrit le Deutéronome est un fameux salopard, sauf si il avait compris que la rente doit servir qu’une seule communauté à des fins de conquêtes  smiley

      Bref, voilà donc un sage écrivain inspiré qui a encore réussi à prendre Dieu en otage de ses délires de domination...

      enfin, bientôt nous mangerons des épluchures de patates..... smiley


    • suumcuique suumcuique 23 novembre 2011 20:15

      Le deutéronome est un texte, comme on dirait aujourd’hui, collectif.


      Collectif.

    • Antoine Diederick 23 novembre 2011 20:56

      épluchures, c’est une allusion a Robert Antelme....


    • Croa Croa 23 novembre 2011 22:06

      Les règlements mis en place à la Libération ont toutefois compensé, pour un temps hélas, les écrasants pouvoirs de la finance privée.


  • BA 23 novembre 2011 20:11

    Mercredi 23 novembre 2011 :

    Maintenant, ce n’est plus seulement la périphérie de la zone euro qui est touchée par l’explosion des taux d’intérêt.

    Maintenant, le cœur de la zone euro lui-même est touché : le cœur de la zone euro voit ses taux d’intérêt devenir exorbitants.

    Les investisseurs internationaux n’ont plus confiance dans six Etats européens.

    Pour six Etats européens, les taux des obligations à 10 ans sont au-dessus de 5 %.


    Belgique : 5,483 %.
    Espagne : 6,646 %.
    Italie : 6,969 %
    Irlande : 8,207 %.
    Portugal : 11,313 %.
    Grèce : 29,041 %.

    Aujourd’hui, il n’y a plus que trois personnes qui peuvent empêcher l’explosion de la zone euro.

     

    Qui sont les trois personnes qui peuvent empêcher l’explosion de la zone euro ?

     

    1- Dieu.

    2- Le petit papa Noël.

    3- Chuck Norris.

     

    http://www.chucknorrisfacts.fr/index.php?p=parcourir&tri=top&PHPSESSID=ee239d05568fdf808501c20f016f45d7


  • suumcuique suumcuique 23 novembre 2011 20:21
    4. YHWH

    En attendant que l’« Allemagne » de MRKL soit à son tour « attaquée par les marchés »



  • Visourban Visourban 23 novembre 2011 21:41

    Oui merci pour cette exellent article, la révolution benh on peut aussi s’attauer à tous les autres symbole des riches, les restaurants avec beaucoup d’étoile, les palaces , les résidences pour riches , tous ce qui est privé et qui pu le fric ; l’art contatpourrien , etc etc etc y’a de quoi faire tellement ils sont d’argent à claqué ... les ports de plaisance aussi tiens , les constructeurs de voiture de luxe


  • kssard kssard 24 novembre 2011 08:45

    Bravo, pour votre article. 

    Nous avons affaire à une classe politique qui n’a d’autre objectif que des servir les 1% (banquiers, actionnaires du cac). 

    Ces politiques qui défendent le système financiers en promettant du sang et des larmes pour rétablir les comptes ont mis volontairement l’Etat en faillite avec les réductions d’impôts sur les riches. C’était la politique de Reagan, de Bush, etc... Depuis 2006, en France c’est la même chose : bouclier fiscal, financement des heures sup, exonération d’impôt sur les sociétés, etc, au total c’est plus de 70 milliard de manque à gagner chaque année. Résultat un endettement, qui passe de 1 300 milliard à 1700 en 5 ans. 

    L’ancien responsable de la cour de comptes, Philippe Seguin pourtant UMP avait épinglé le gouvernement en signalant que la majeure partie des déficits de la France ne résultait pas de la crise. 

    La vérité est que nous avons affaire à des naufrageurs, qui engraissent les 1% pré-cités, se servent des déficits pour affamer les salariés (gel des salaires, destruction de la sécu, diminution de l’ensemble des acquis sociaux) et gagner encore plus. Cette escroquerie gigantesque organisée avec la complicité des grands médias explique aussi pourquoi les gens sont plus déprimés en France que dans bien des pays beaucoup plus pauvres dans le monde. 

    La solution serait relativement simple : nationaliser les banques (cela elle à la portée des Etats car leur valeur boursière est quasiment nulle) et émettre une monnaie européenne. 

    Pour cela, il faudrait un peu plus d’ambition de la part du peuple de gauche. 



  • lagabe 24 novembre 2011 09:13

    article à mire pour comprendre
    http://www.boursorama.com/forum-cac-40-goldman-sachs-le-putsch-du-desespoir-413657018-1

    Posté par doumas ( Gdetout )

    ·

    boursomarquer · ignorer  

    cerise sur le gateau 22/11/2011 à 17:19

    "Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d’autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l’exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."

    "Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial."

    David Rockefeller
    Président et fondateur du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Président du CFR (, Council on Foreign Relations).
    Propos tenus à la réunion du Groupe de Bilderberg à Baden Baden en 1991


  • Hendrik 24 novembre 2011 13:45

    Une petite précision : en Belgique, le parti ECOLO a, lui aussi approuvé les traités de Maastricht et de Lisbonne.
    Par voie de conséquence, le citoyen belge qui veut « sanctionner » un parti parcequ’ il n’approuve pas ces traités ne peut voter que pour les partis d’extrême gauche ou d’extrême droite, ou voter blanc ou nul.


  • kéké02360 24 novembre 2011 13:56

    3 espagnols anti G20 sont détenus injustements à la maison d’arrêt de Nice après avoir été condamnés à 4 mois de prison dont 3 avec sursis sans avoir commis de délit.
     La presse française a reproduit les propos diffamatoires de la presse espagnole à leur encontre . Un rendez vous est prévu demain 25 Novembre devant le palais de justice de Nice à 15h30 , soyez-y nombreux pour dénoncer cette répression injustifiée !!!!!

    Passes l’info à ton voisin smiley

    voir : www.reelledemocratie.com


  • ykpaiha ykpaiha 24 novembre 2011 15:54

    Afin de remettre quelques idées en place, genre la dette ou le pouvoir des banquiers sur les politiques...ou genre on peut faire ceci ou cela pour ou contre la dette...
    Un rapport vient d’etre publié qui remet bien des chose en perspectives et explique dans son fondement que tout ceci n’est que du grand foutage de gueule...
     

    La Réserve fédérale Américaine ( au travers son audit de la GAO) révèle 16 billions $  de renflouements secrets, entre Décembre 2007 et Juin 2010, aux banques non comptabilisé en plus des divers prets qui leur furent octroyé !!!
    Le tout en interet 0 commission 0 rembousement 0 autorisation officielle 0 et surtout sans en informer ni le congres ni rendu publique !

    Vous avez bien lu 16 000 Milliards !!! combien de dettes grecs ? voila comment ils ont pu rembourser leur prets et jouer dans le poste les vierges effarouchées !!

    Le rapport officiel est la :
    Les autorités de tutelle actuels s’oppose a tout audit complémentaire de ces comptes « secrets »...

    Page 131 ont y peut lire que les heureux beneficiaires sont :

    Citigroup : 2,5 billions de dollars (2,500,000,000,000 $)

    Morgan Stanley : 2,04 billions de dollars (2,040,000,000,000 $)

    Merrill Lynch : 1,949 billions de dollars (1,949,000,000,000 $)

    Bank of America : 1,344 billions de dollars (1,344,000,000,000 $)

    Barclays PLC (Royaume-Uni) : 868 milliards de dollars (868 000 000 000 $)

    Bear Sterns : 853 milliards de dollars (853 000 000 000 $)

    Goldman Sachs : 814 milliards de dollars (814 000 000 000 $)

    Royal Bank of Scotland (Royaume-Uni) : 541 milliards de dollars (541 000 000 000 $)

    JP Morgan Chase : 391 milliards de dollars (391 000 000 000 $)

    Deutsche Bank (Allemagne) : 354 milliards de dollars (354 000 000 000 $)

    UBS (Suisse) : 287 milliards de dollars (287 000 000 000 $)

    Credit Suisse (Suisse) : 262 milliards de dollars (262 000 000 000 $)

    Lehman Brothers : 183 milliards de dollars (183 000 000 000 $)

    Bank of Scotland (Royaume-Uni) : 181 milliards de dollars (181 000 000 000 $)

    BNP Paribas (France) : 175 milliards de dollars (175 000 000 000 $)

    et bien d’autres,...

    Remettez ces sommes avec en face les "dettes dites souveraines !! et vous aurez un tableau complet du pouvoir...
    Ajoutez a tout cela les % d’interet demandé pour des prets aux états et vous comprendrez que le probleme n’est pas la dette !!!
    Par ex : La dette publique française représente un total de 1.508 Milliards alors que bnp seul a touché un cadeau de 175 Milliards en sous-main !!! sans aucune contre-partie !!!

    On comprend mieux ainsi les positions de Sarko et Merkel sur la BCE..et ils nous parlent de confiance des marché ? j’appelerais cela plutot du grand bluff..


  • sisyphe sisyphe 24 novembre 2011 16:16

    Constat et analyse évidemment tout à fait justes et pertinents


    Clou à enfoncer encore et encore

    Soutien 

  • suumcuique suumcuique 24 novembre 2011 19:32

    Une petite précision : en Belgique, le parti ECOLO a, lui aussi approuvé les traités de Maastricht et de Lisbonne.

    En Belgique, tous les partis de l’establishment, tous les porteurs d’eau de la haute finance apatride, de l’extrême-gauche à la droite libérale extrême, firent bloc contre le Vlaams Blok pour empêcher ce parti belge d’accéder au pouvoir à Anvers.

    Pour ne pas oublier.


  • BA 27 novembre 2011 00:47

    Belgique : taux des obligations à 10 ans : 5,863 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBGB10YR:IND

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 6,699 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 7,261 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Vendredi 25 novembre 2011 :

     

    Le Trésor italien au bord de la rupture.

     

    L’effet « Mario Monti » a fait long feu et l’Italie est de nouveau sous très forte pression pour financer sa dette. Au lendemain du sommet ayant réuni jeudi à Strasbourg le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le nouveau président du Conseil italien, le Trésor transalpin a dû concéder ce vendredi un taux record de 7,81 % pour placer 8 milliards d’euros de dette à deux ans, soit plus de 3 points de pourcentage de plus que lors de l’émission réalisée le 26 octobre.

     

    Rome a également payé un taux record de 6,5 % pour émettre 2 milliards d’euros d’obligations à 6 mois.

     

    Les marchés ont sans surprise très mal réagi au résultat de ces deux adjudications. En début d’après-midi, le taux référence à 10 ans grimpait de 21 points de base, à 7,32 %.

     

    La différence de taux avec l’Allemagne, appelée prime de risque ou «  spread », est repassée au-dessus des 500 points de base dans le sillage de l’opération pour la première fois depuis le 16 novembre. Signe de l’inquiétude des marchés, la Bourse de Milan a creusé ses pertes après cette émission et cédait 1,84 %. Sur le marché des changes, l’euro est tombé jusqu’à 1,3225 dollar, son plus bas niveau depuis début octobre.

     

    Outre le fait que ces taux d’emprunt sont jugés insoutenables sur la durée pour la péninsule, dont l’encours de dette atteint 1.900 milliards d’euros, soit environ 120% de son PIB, l’Italie n’a attiré qu’une demande relativement modeste des investisseurs malgré ces rémunérations très attractives. Les intervenants n’ont proposé que 11,7 milliards d’euros sur l’opération à deux ans et 3,2 milliards sur la souche à 6 mois, soit des ratios de couverture respectifs de 1,47 et 1,59.

     

    Pour l’heure, cela a suffi pour que le Trésor italien emprunte le maximum de 10 milliards d’euros qu’il escomptait ce vendredi, mais les marchés craignent qu’une crise de liquidité empêche à terme Rome de refinancer sa dette, même à des coûts astronomiques. Un phénomène de très mauvais augure alors que se profile lundi et mardi des adjudications à long terme.

     

    Dans ce contexte de tensions extrêmes, la chancelière allemande a réaffirmé jeudi son opposition aux euro-obligations, jugées par bon nombre de spécialistes comme l’une des clefs de sortie de crise. Autre piste souvent mise en avant, la monétisation des dettes par la BCE, via une création monétaire illimitée, est également au point mort. L’Allemagne et la BCE y sont en effet farouchement opposées, même si l’institution de Francfort a déjà acheté pour plus de 190 milliards d’euros d’obligations périphériques depuis le début de la crise.

     

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20111125trib000666768/le-tresor-italien-au-bord-de-la-rupture.html


    • benevole 27 novembre 2011 17:51

      Merci pour cette contribution !

      Je pense que l’Allemagne a raison de refuser l’intervention de la BCE pour rembourser la dette, d’abord parce que j’estime illégitimes les intérêts de la dette, ensuite parce que ce serait la porte ouverte à une hyper-inflation qui nous ruinerait tous.

      Néanmoins, une solution pourrait être de décider que la BCE prêtera désormais aux Etats sans intérêts pour leurs propres dépenses corrélées à des richesses réelles : importations, grands travaux, dépenses de fonctionnement incluant paiement du personnel du service public, éducation, logements, etc...)

      Cela permettrait au moins de ne pas aggraver la situation et de préserver les citoyens des risques d’une faillite d’Etat.

      Pour le remboursement des dettes publiques actuelles, les Etats, ne dépendant plus des marchés, pourraient échelonner les paiements sans crainte d’en être pénalisés et si des banques croulent en attendant, ils pourraient les nationaliser pour le franc symbolique.

      Ce n’est peut-être pas très catholique mais c’est du niveau de l’arnaque dont les citoyens sont victimes.

      D’autre part, je me suis amusé à étudier l’évolution de la dette publique de 2001 à 2012 pour de nombreux pays et ai constaté que la dette publique de 2009 pour la Belgique et l’Italie étiait plus élevée qu’en 2011 (Source : The Economist) .

      Dès lors, cette vague de dégradations obéit à d’autres critères. Elle est plus l’effet de la spéculation que de l’ampleur réelle de la dette.


Réagir