vendredi 10 octobre 2014 - par xavier dupret

L’OMC en crise. Les BRICS ma�tres du jeu ?

« Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l’homme et de l’homme au cochon,

et de nouveau du cochon à l’homme ;

mais déjà il était impossible de distinguer l’un de l’autre »

(George Orwell)

Le fait que les tractations relatives au TiSA (Trade in Services Agreement) ou au traité transatlantique (TTIP) sont, aujourd’hui, organisées en dehors de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) est révélateur de l’ornière dans laquelle cette dernière est embourbée. Dans un premier temps, cette analyse fera le point sur l’histoire de l’OMC afin de statuer sur la situation de crise que traverse, aujourd’hui, cette organisation internationale.

Plus précisément, ce texte reviendra sur les enjeux que pose cette crise en ce qui concerne la montée en puissance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). A cet égard, la thèse manichéenne présentant un front unitaire des BRICS face à l’Occident nous semble devoir être nuancée. Nous développerons nos arguments à ce sujet dans la dernière partie de ce texte.

De round en round…

Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le commerce mondial a fait l’objet de mesures progressives de libéralisation. En 1947, vingt-trois pays¹ réunis à Genève concluent le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade)². Objectif : relancer le commerce international par le biais d’un allègement des barrières tarifaires. Sous l’ombrelle du Gatt, l’agriculture n’a pas été placée en dehors du champ des négociations mais a fait l’objet de dérogations aux règles du droit commercial multilatéral³. En y regardant, d’ailleurs, d’un peu plus près, il serait, cependant, parfaitement erroné de ne pas mentionner l’agriculture⁴ comme faisant partie intégrante des pourparlers dans le cadre du Gatt. C’est ainsi que lors du Kennedy Round de 1963, le secteur des céréales est inclus dans les négociations. « Face à la menace de fermeture du Marché commun consécutive à l’adoption des principes et des premiers règlements de la politique agricole commune (PAC), les États-Unis voulaient obtenir soit un maintien des échanges existants, soit une garantie d’accès à un niveau négocié »⁵. Un compromis a minima voit le jour. Il « concerne l’aide alimentaire, prévue sur trois ans et financée par les grands pays industrialisés (en dépit des réticences japonaises) et dont le bénéfice va aux farmers américains, mais aussi aux céréaliers de la Communauté, au premier rang desquels les Français »⁶.

Cinq rounds de négociation sont organisés de1947 à 1973 et portent exclusivement sur les droits de douane. La question du dumping sera intégrée lors du Kennedy Round qui a duré de 1964 à 1967. Pour mémoire, le dumping consiste en l’exportation d’un produit à un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché intérieur d’origine⁷. En 1973, lors du Tokyo Round⁸, les barrières non-tarifaires sont intégrées dans les pourparlers. A l’occasion du Tokyo Round (1973-1979), les discussions changent de nature. En effet, c’est à cette occasion que la pratique des accords-cadres voit le jour. Alors que jusque-là, les discussions s’étaient limitées à des questions techniques, elles comportent, à partir de cette époque, de véritables points politiques puisqu’elles ont pour fonction d’énoncer des principes (soit le contenu d’une ligne politique). Et bien que le Gatt ne jouisse pas du statut d’organisation internationale, on pointera, au passage, une autonomisation certaine par rapport aux gouvernements. « Les Accords du Tokyo Round de 1979 vont progressivement mettre en place un « nouveau GATT ». Il ne s’agit pas seulement d’une réforme des principes et des règles du GATT, mais d’une véritable refonte du système commercial multilatéral (…). Cette refonte sans précédent du système commercial multilatéral s’est opérée sans que soient utilisées les procédures normales de révision de l’Accord général »⁹.

Concomitamment, on note une mise sur le banc de touche du politique pour le plus grand bénéfice des experts. C’est ainsi que dans la foulée du Tokyo Round, le Trade Act de 1975 donne au président des États-Unis un pouvoir de négociation des accords commerciaux sans véritable contrôle et sans droit d’amendement par le Congrès. Et au passage, ce même Trade Act a rendu possible la création d’un comité de supervision comprenant des représentants de l’industrie.

On observe une évolution similaire du côté européen. A cette époque, sur le Vieux Continent, c’est la Commission européenne qui se profile comme institution faisant office de pied-de-biche en faveur du libre-échangisme. Jusque dans les années septante, les États membres étaient souverains pour ce qui est de la coordination de leurs relations commerciales avec l’extérieur. Ce principe général va évoluer à l’époque du Tokyo Round dont la Commission européenne initiera le processus de négociation¹⁰. Cette initiative n’aurait peut-être pas vu le jour sans la création, à la même époque, de la Commission trilatérale. La Commission trilatérale fut fondée en juillet 1973 à l’initiative David Rockefeller. « La Commission entend alors devenir un organe privé de concertation et d’orientation de la politique internationale des pays de la triade (États-Unis, Europe, Japon) »¹¹. Un des partisans de la Commission trilatérale, le sénateur US Barry Goldwater¹² y voyait « un effort habile et coordonné pour prendre le contrôle et consolider les 4 centres de pouvoir : politique, économique, intellectuel et ecclésiastique [à travers] la création d’un pouvoir économique mondial supérieur aux gouvernements nationaux impliqués »¹³. On notera la participation d’Edmund Peter Wellenstein, Directeur Général, à l’époque du Tokyo Round, des relations extérieures à la Commission européenne (1973-1976), à la conférence plénière de la Commission trilatérale de Tokyo en 1985. Il laissa, pour la postérité, une contribution aux actes de cette conférence dans laquelle il déclarait que « les pays de la trilatérale constituent les piliers de l’ordre économique mondial (…). Cet ordre peut sembler bancal ou incomplet mais il n’y en a pas d’autre (…) »¹⁴. La globalisation néolibérale était en marche dès le milieu des années septante.

Le grand tournant

Et à y regarder de plus près, établir une correspondance terme à terme, à l’instar de la mouvance altermondialiste, entre la montée du libre-échangisme et la fin de la guerre froide apparaît téméraire¹⁵. A contrario, nous privilégierons une analyse mettant davantage l’accent sur un ensemble de facteurs socioéconomiques au détriment d’hypothèses d’ordre géopolitique. A cet égard, il nous semble davantage porteur d’un point de vue explicatif de nous focaliser sur la situation économique des nations occidentales dans les années septante. Dès le début de cette décennie, on observe, en effet, une baisse du taux de profit au sein des économies développées.

La baisse du taux de profit s’est produite dès le milieu des années soixante dans les économies anglo-saxonnes (États-Unis et Grande-Bretagne). En Allemagne, ce tournant a été plus tardif. C’est à la lisière des années septante que les profits commencent à baisser au pays de Goethe. Et c’est seulement à partir de 1975 que l’économie française connaîtra ce même mouvement de tassement des profits.

Le philosophe et sociologue marxiste Nicos Poulantzas¹⁶ a synthétisé l’apport des crises au capitalisme en les qualifiant de « paroxysmes darwiniens » dans la mesure où elles permettent d’amorcer une phase de concentration du capital qui rendra ultérieurement possible une augmentation du taux de profit en éliminant les acteurs les moins performants. Dans cette perspective, l’ouverture des frontières et le libre-échange ont joué un rôle de première importance dans la mesure où ils ont étendu le terrain de la compétition.

Comme dit auparavant, le taux de profit atteint un plus bas au début des années quatre-vingt. Par la suite, la remontée du taux de profit est généralisée et constante.

Trois fléchissements notables s’observent cependant. Ces mouvements baissiers se produisent à l’occasion de la récession du début des années nonante, lors de l’éclatement de la bulle internet aux alentours de 2001 et immédiatement après la crise de 2007-2008. Chacun de ces épisodes a donné lieu à un approfondissement de l’internationalisation des échanges commerciaux et de la liberté de circulation des capitaux depuis les années quatre-vingt.

Et rien ne semble, pour l’heure, modifier de façon substantielle la donne qui prévaut depuis cette époque. A ce propos, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une source peu suspecte de sympathie envers l’hétérodoxie économique, dressait, en son temps, un constant accablant de l’investissement transnational.

« Le poids relatif des différents modes d’entrée de l’IDE a évolué ces dernières années. Les fusions-acquisitions ont gagné en importance, tandis que les investissements dans les nouveaux projets ont régulièrement cédé du terrain. Entre 1980 et 1999, la valeur des fusions et acquisitions a augmenté tous les ans de 42% en moyenne (…). Près des 4/5^èmes de l’IDE sont désormais consacrés à des fusions et acquisitions »¹⁷. S’il est vrai que la crise financière de 2007-2008 s’est accompagnée d’une baisse des fusions-acquisitions, on note, depuis quelques années, un regain d’activité dans ce domaine de sorte que « l’accroissement des flux mondiaux d’IED en 2011 a été alimenté en grande partie par les fusions-acquisitions internationales »¹⁸.

Cette stratégie d’accumulation correspondant à un mode de croissance de plus en plus externe des entreprises favorise la centralisation du capital et ce faisant, la possibilité de jouer les sites de production les uns contre les autres. Ce faisant, la remontée des profits a pu s’organiser, depuis les années quatre-vingt, via une dépréciation du facteur travail qui se traduit, dans la comptabilité nationale, par une baisse de la part des salaires à l’intérieur du PIB.

Part des salaires dans le PIB (%)

	Années 60	1982	2005	Différence 2005-1982	Différence 2005-années 60
France	62,4	66,5	57,2	-9,3	-4,1
Europe	63,2	66,3	58,1	-8,2	-5,1
G7	66	67,5	61,5	-6	-4,5
Chine	n.d	53,6	41,4	-12,2	n.d

n.d : donnée non disponible.

Source : Husson Michel, La hausse tendancielle du taux d’exploitation, Inprecor, n°534-535, janvier-février 2008.

On voit clairement que l’effort productif du facteur travail a été moins rémunéré à partir des années 80 et s’est traduit par une diminution de la part des salaires de l’ordre de 8% du PIB en Europe à partir de 1982. Pour les nations du G7, on enregistre une baisse de la part des salaires comparable (6%). En revanche, on pointera le cas de l’économie chinoise où la part des salaires a, au cours de cette période, baissé de 12%, soit le double des nations développées.

Institutionnalisation

Cette évolution n’a, répétons-le, qu’un rapport indirect avec l’effondrement du « bloc soviétique ». Ainsi, c’est en 1986 qu’est lancé l’Uruguay Round qui portera l’OMC sur les fonts baptismaux. Or, l’Uruguay Round trouve son origine dans une réunion des ministres des Etats membres du GATT de novembre 1982.

Rien d’étonnant à ce que l’agenda des négociations ait mis 4 ans pour être concocté tant il était conséquent. Il envisageait, en effet, de revoir à la baisse les politiques de subsidiation dans l’agriculture, de favoriser les investissements directs étrangers (c’est-à-dire ouvrir grand le champ du commerce aux entreprises transnationales) et de mener à bien le processus de libéralisation du secteur financier. Les négociations de l’Uruguay Round avaient clairement pour but d’étendre le mandat du GATT, ce dont témoigne l’inclusion de services et des droits de propriété intellectuelle au menu des négociations. Enfin, l’Uruguay Round prévoyait une institutionnalisation renforcée de la dynamique de libéralisation des échanges puisqu’au terme de ce round, la création de l’OMC était planifiée. L’Uruguay Round a duré près de huit ans. Et plus de 120 pays ont participé aux pourparlers.

Il s’agissait, à l’époque, de la plus vaste négociation commerciale organisée au niveau mondial. Le 15 avril 1994, les accords résultant de l’Uruguay Round étaient signés à Marrakech. Et, dans la foulée, l’OMC voyait le jour le 1^er janvier 1995.

Un nouveau cycle de négociations (le Doha Round) était lancé en 2001. Au départ, ce cycle de négociations devait durer 4 ans. Parmi les 21 points contenus dans la déclaration de Doha, on retrouvait l’ambition de libéraliser l’agriculture et les services. Les mouvements sociaux (surtout au Nord) ont réussi à enterrer l’accord général sur le commerce des services. Parallèlement, les pays du Sud ont toujours refusé de libéraliser leur secteur agricole. Fin juillet 2006, les négociations liées au cycle de Doha sont suspendues.

Le 7 décembre 2013, le paquet de Bali, censé sauver le programme du cycle de Doha, voit le jour. Les piliers du paquet de Bali étaient au nombre de trois. Tout d’abord, un objectif de facilitation des échanges commerciaux était affirmé. Concrètement, il s’agissait d’organiser un allègement des procédures en matière douanière de façon à réduire les coûts du commerce. Ces mesures de facilitation « ne posaient pas de réels problèmes »¹⁹. Le paquet de Bali prévoyait également un accès préférentiel aux marchés des pays développés pour les marchandises produites par les Pays Moins Avancés (PMA). D’après l’ODI (Overseas Development Institute, un think tank britannique spécialisé dans les questions de développement), cet objectif a été le moins controversé des trois puisqu’il se limitait à « des intentions pour l’avenir plutôt que des engagements fermes »²⁰. De là à parler de marché de dupes pour les PMA, il n’y a qu’un pas que franchit l’ODI. « Des améliorations en ce qui concernent les règles d’origine et les barrières non-tarifaires auraient été davantage bénéfiques pour les PMA puisque ce sont ces barrières qui bloquent vraiment l’accès au marché²¹ ».

Le troisième et dernier point du paquet de Bali (à savoir l’agriculture) a, en revanche, posé davantage de problèmes. L’objet de la discussion portait sur le droit des pays en développement à subventionner leurs producteurs. Un bras-de-fer a, à cette occasion, opposé l’Inde aux États-Unis. Sous des dehors techniques, il s’agissait d’un affrontement politique des plus sérieux.

En effet, l’Inde désirait faire évoluer les programmes de sécurité alimentaire en fonction de l’inflation. Il s’agissait là d’une mesure destinée à contrer la volatilité des prix des aliments. Sur ce point, l’Inde était suivie par d’autres pays du Sud (notamment, la Bolivie, Cuba et le Venezuela). Certains pays développés (à commencer par les États-Unis) voyaient, dans ce type de mesures, une forme de barrière protectionniste. La résistance de l’Inde était d’autant plus méritoire que les règles issues de l’Uruguay Round s’opposent formellement à des règles de valorisation à prix courants des stocks de nourriture dans le cadre des programmes de sécurité alimentaire.

Devant cette fin de non-recevoir, l’Inde a proposé qu’un mécanisme intérimaire soit mis en œuvre en attendant une solution définitive. Les États-Unis ont répondu, à ce ballon d’essai, en faisant valoir que les mesures de soutien à l’agriculture du gouvernement indien pouvaient être maintenues pour une période de quatre ans. Et Bali de se conclure sur une note absolument favorable aux intérêts occidentaux. Il était, en effet, convenu, au terme du processus, que l’OMC négocierait une solution permanente au sujet de l’agriculture endéans les quatre ans. Mais vu l’impossibilité en vertu de l’Uruguay Round d’organiser une indexation des programmes alimentaires sur l’inflation, laisser les choses en l’état ne signifiait ni plus ni moins que remettre la pression à plus ou moins brève échéance sur les pays du Sud afin qu’ils libéralisent leur agriculture.

Et ce qui devait arriver arriva. Fin juillet 2014, le représentant indien demandait le report de l'entrée en vigueur du paquet de Bali.

Au total, force est de constater que l’OMC, vingt ans après sa création, est bien en crise. Le fait que les tractations relatives au TiSA, au Traité transatlantique et à l’Accord de partenariat transpacifique sont organisées en dehors de l’OMC constitue autant d’indicateurs de difficultés structurelles. Après l’échec en 2006 du cycle de Doha, une tendance au bilatéralisme et aux coopérations régionales dans les relations commerciales s’est, en effet, affirmée.

La crise profonde que traverse aujourd’hui l’OMC conduit donc à une modification en profondeur du cadre des négociations afférent au commerce international. Le TiSA, par exemple, s’inscrit pleinement dans cette tendance.

C’est, d’ailleurs, en raison de la paralysie dans laquelle se trouve l’OMC depuis 2006, qu’un groupe de pays chaperonnés par les États-Unis a choisi, en 2012, de mettre en œuvre des négociations dans un cadre alternatif. Les récents événements ayant accompagné l’échec de la mise en œuvre du paquet de Bali dans le cadre de l’OMC nous incitent à penser que des démarches similaires au TiSA seront fortement investies politiquement par les États-Unis dans les années à venir.

Bloc contre bloc ?

Que penser de l’impact de cette démarche sur les nations émergentes, à commencer par les BRICS ? Il serait tentant de voir dans la crise de l’OMC une montée en puissance des BRICS face à l’Oncle Sam²². Nul doute, à cet égard, que l’histoire à venir sera moins « occidentalocentrée » que ce que nous avons, jusqu’à présent, connu.

A cet égard, la décision adoptée par les BRICS, à la mi-juillet 2014, de créer la « Nouvelle banque de développement » se posant en alternative à la Banque mondiale et au FMI est historique. La Nouvelle banque de développement aura pour mission première de doter ses membres d’une capacité de résistance face à de futurs chocs financiers. Elle veillera également à aider des nations tierces à faire face aux soubresauts économiques que ne manquerait pas d’occasionner un éventuel relèvement des taux de la Fed (Banque centrale des États-Unis).

Les grands argentiers du monde ne sont plus exclusivement occidentaux. C’est un fait.

On veillera, cependant, à remettre les choses en perspective. Le capital initial total de la nouvelle banque de développement pour les financements de projets d’infrastructure équivaut à 50 milliards de dollars. Le programme de liquidités d’urgence est, pour sa part, capitalisé à hauteur de 100 milliards de dollars²³.

En avril 2014, la capacité de prêt du Fmi dépassait les 500 milliards de dollars²⁴. Par ailleurs, le Fmi dispose de deux mécanismes multilatéraux d’emprunt permanents « dont la capacité totale est actuellement (…) 559 milliards de dollars. Si le FMI estime que les ressources qu'il tire des quotes-parts pourraient être insuffisantes pour répondre aux besoins de ses États membres, en cas de crise financière grave par exemple, il peut recourir à ces mécanismes »²⁵. Moralité : le statut d’acteur incontournable du Fmi dans les relations financières internationales n’est que marginalement remis en cause par la Nouvelle banque de développement dont la création reste, par ailleurs, à saluer comme instrument d’autonomisation des BRICS.

En examinant de plus près la crise sévissant au sein de l’OMC, on s’aperçoit que les États-Unis et l’Union européenne assument, sans trop de regrets, la mise en sourdine de l’organisation genevoise. Alors que l’échec du processus de Bali était consommé, l'ambassadeur US Michael Punke, tout en témoignant de sa « profonde déception », faisait valoir que les États-Unis ne feraient pas de concessions supplémentaires quitte finalement à ce que« cette organisation [soit] dans le noir ». L’ambassadeur Punke ajoutait que « beaucoup de membres de l'OMC ont souligné que si le paquet de Bali échoue, il n'y aura pas de post-Bali et nous sommes malheureusement d'accord avec eux ». Le représentant de l’Union européenne auprès de l’OMC opposait également une fin de non-recevoir aux demandes de l’Inde, du Venezuela et de Cuba. « Nous devons respecter les décisions prises à Bali par les ministres. L'Union européenne n'est pas prête à renégocier des éléments fondamentaux ou des échéances acceptées dans le paquet de Bali »²⁶. Il est de plus en plus évident que, face à la montée des pays émergents, les États-Unis et leur allié européen tentent de constituer, comme en témoigne les tractations transatlantiques, un bloc occidental de plus en plus intégré sous direction états-unienne.

A cet égard, la mise en sommeil de l’OMC et du multilatéralisme pourrait, à terme, révéler des fissures au sein du groupe des BRICS qui sont de loin de former un bloc unifié et coordonné. Le TiSA se révèle, de ce point de vue, particulièrement intéressant. Les ambitions de ce traité concernant la libéralisation des services vont bien plus loin que celles de l’OMC. Or, on observe un enthousiasme certain de la part du gouvernement chinois quant au contenu du TiSA. Une étude réalisée par PSI (le syndicat international des services publics) mentionnait que la Chine avait demandé à rejoindre les pourparlers (le fait était qualifié d’ « événement majeur » par PSI). Les États-Unis se montraient, pour leur part, réticents à accueillir la Chine à moins que cette dernière ne manifeste un très haut niveau d’ambition.

Il se pourrait que l’Oncle Sam ne soit pas déçu. « Dans le cadre de son dernier plan quinquennal, la Chine a exprimé un nouvel intérêt envers un renforcement de la libéralisation des services et une augmentation des exportations de services ».²⁷ Les secteurs susceptibles d’intéresser les Chinois sont « la finance, le transport maritime et la logistique, les échanges commerciaux, les services professionnels, tels que la justice et l’ingénierie, la culture et les loisirs ou encore les services sociaux, en ce compris l’éducation et les services de soins de santé »²⁸.

On s’interrogera, avec PSI²⁹, sur le récent enthousiasme du gouvernement chinois pour la libéralisation de services. Nul doute que si la Chine persistait dans cette voie, il en résulterait une pression accrue à la marchandisation des services publics. En particulier, les soins de santé et l’éducation. Cette orientation léserait les intérêts de deux partenaires importants de la Chine au sein des BRICS. En l’occurrence, le Brésil et la Russie, pays dans lesquels des politiques sociales inclusives constituent un élément important de légitimation des gouvernements en place. En fin de compte, rien ne permet d’augurer que les BRICS continueront à parler d’une même voix à moyen terme.

[1] Il s’agit de l’Australie, de la Belgique, du Brésil, de la Birmanie, du Canada, du Sri Lanka, du Chili, de la Chine, de Cuba, de la Tchécoslovaquie, de la France, de l’Inde, du Liban, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Nouvelle Zélande, de la Norvège, du Pakistan, de la Rhodésie du Sud (actuellement Zimbabwe), de la Syrie, de l’Afrique du Sud, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis.

[2] Traduction française : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (AGCS).

[3] Pontvianne Aymeric, L’agriculture à l’OMC : libéralisation, développement et souveraineté in L’agriculture, nouveaux défis, Insee, Paris, 2007, p.123.

[4] Voir à ce sujet le site du Gresea (http://www.gresea.be/spip.php?mot1124)

[5] Sicard Pierre, Le Kennedy Round, une entreprise ambiguë in La politique économique extérieure des Etats-Unis au XXe siècle, revue Histoire, économie et société, 2003, 22e année, n° 1, p.68.

[6] Ibid.

[7] Le but du dumping répond à la volonté d’écouler des produits sur un marché extérieur. Si cette production est excédentaire à l'extérieur, le dumping permet alors préserver les marges sur le marché national. Dans un autre cas de figure, le dumping répond à la volonté offensive de prendre un avantage. Dans tous les cas de figure, les faibles marges à l’export sont compensées par des marges plus importantes sur le marché intérieur. Ce différentiel peut, par ailleurs, résulter de l’octroi de subventions gouvernementales

[8] Le dossier agricole ne manque pas d’être abordé lors du Tokyo Round. « Européens et Américains se sont entre-déchirés pendant des mois et des mois pour aboutir à un compromis concernant les produits laitiers et la viande bovine ; en revanche, aucun compromis n’a été obtenu à propos des céréales » (Leboutte René, Histoire économique et sociale de la construction européenne, Peter Lang, Berne, 2008, p.366). Sur la base de ces éléments, une définition du Gatt, fût-elle « alternative », n’incluant pas l’agriculture nous semble audacieuse et, pour tout dire, erronée.

[9] Carreau Dominique, Flory Thiébaud, Juillard Patrick, Chronique de droit international économique in Annuaire français de droit international, vol.25, 1979. p. 582.

[10] Wellenstein Edmond, Les négociations commerciales multilatérales, 1973-1979, dites « Tokyo Round » in Politique Etrangère, n°2, 1979, 44e année, pp.303-304.

[11] Boiral Olivier, Pouvoirs opaques de la Trilatérale, Le Monde Diplomatique, novembre 2003

[12] Barry Goldwater fut sénateur républicain de l’Arizona de 1953 à 1987. Candidat à la présidence en 1964, Goldwater est considéré comme un des hérauts du renouveau conservateur aux Etats-Unis ayant posé les bases du reaganisme dans les années quatre-vingt. A ce sujet, voir Serge Halimi, Quand la droite américaine pensait l’impensable in Le Monde Diplomatique, janvier 2002.

[13] Goldwater Barry, With No Apologies. The Personal and Political Memoirs of United States Senator Barry. M. Goldwater, William Morrow & Co, New York City, 1979, p.284.

[14] The plenary conference of the trilateral commission (Tokyo-1985), Ed.Yoshitsu, Tokyo, 1985, p.27.

[15] A ce sujet, voir Ancelovici Marco, Attac et le renouveau du libéralisme in Raisons Politiques, n°16, novembre 2004, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, pp.45-59.

[16] Poulantzas Nicolas (dir.), La crise de l’Etat, Paris, Presses Universitaires de France, 1976, p.21.

[17] OCDE, L’investissement direct étranger au service du développement. Un maximum d’avantages pour un minimum de coûts, Paris, 2002, p.64.

[18] Cnuced, World Investment report 2012, p.7.

[19] Bassnett Yurendra, WTO Bali Declaration : what doest it mean ?, 6 décembre 2013 (Url : http://www.odi.org/comment/8056-wto-bali-declaration-least-development-countries-trade-facilitation-agriculture-doha-round).

[20] Ibid.

[21 Ibid.

[22] Voir à ce sujet Gelin Romain, L’OMC : un avenir compromis (8 août 2014) sur le site du Gresea (http://www.gresea.be/spip.php?article1285 ).

[23] The Economist, édition mise en ligne le 19 juillet 2014.

[24] International Monetary Fund Factsheet, Les ressources du Fmi, 4 avril 2014, URL : https://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/finfacf.htm

[25] Ibid.

[26] Reuters, 4 août 2014.

[27] Sinclair S et Mertins-Kirkwood H, L’ACS contre les services publics, Rapport spécial de la PSI, 28 avril 2014, pp.6-8.

[28] Financial Times, 27 septembre 2013

[29]Sinclair S et Mertins-Kirkwood H, op.cit.

40 r�actions

howahkan Hotah 10 octobre 2014 10:28

la base du commerce, de la comp�tition c’est de gagner par tous les moyens,guerres incluses bien sur........donc il y a des perdants, c’est la base pour accumuler...« on » fait semblant d’ignorer cela pourquoi ? parce que « on » esp�re gagner sur le dos du collectif nous aussi ,collectif sans lequel je n’aurais jamais existe ou surv�cu...........

c’est gros ,tr�s gros et meme ce qui est si �vident n’est pas per�u...alors pour ce qui n’est pas �vident !!!!
donc une question valide est : qui va gagner au monopoly ... ?
ensuite : que vont ils faire de nous pauvres moutons b�lants.. ?

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- xavier dupret 11 octobre 2014 15:11
  
  En fait, je crois que les USA sont loin d’�tre aussi � terre que ce qu’on raconte. Ce qui est clair en tout �tat de cause, c’est que sur les 5 continents, les classes populaires seront les grandes perdantes. Ce n’est pas moi qui le dit mais Samuelson dans une interview � L’Expasion il y a 5 ans de cela.
  
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- howahkan Hotah 11 octobre 2014 16:24
  
  certes, je ne sais pas bien qu’ayant de la famille depuis 50 ans aux us,ils ont deux sujets,qu’est c e que tu fais,combien tu gagnes ...mais vous aussi comme tout le monde vous �vitez un sujet central qui est que la comp�tition mondiale ne peut rien produire d’autre..
  
  rester en superficie des chose et ne rien faire , pour moi ,revient eu meme,d’o� la volont� des pseudo �lites de nous faire r�agir sur le superficiel..
  
  nous sommes des moutons qui ne savons pas que nous n’avons pas besoin de berger.....on peut coop�rer et partager sans aucun probl�me,ceci sonnerait le glas des 20% de voleurs qui dirigent la plan�te.......
  
  tant que le voleur redonne assez cela le fera..
  
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gogoRat 10 octobre 2014 10:33
Merci � l’auteur pour ce travail de r�daction rappelant l’historique de ce qui est commun�ment appel� « mondialisation ».

Je me d�p�che d’en souligner cet extrait d’une concision et d’une justesse remarquables :
- "Cette strat�gie d’accumulation correspondant � un mode de croissance de plus en plus externe des entreprises favorise la centralisation du capital et ce faisant, la possibilit� de jouer les sites de production les uns contre les autres.
- Ce faisant, la remont�e des profits a pu s’organiser, depuis les ann�es quatre-vingt, via une d�pr�ciation du facteur travail qui se traduit, dans la comptabilit� nationale, par une baisse de la part des salaires � l’int�rieur du PIB."
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gogoRat 10 octobre 2014 10:42

Je me rappelle d’un reportage laissant entendre que la Chine avait planifi� un retour plus conforme � son communisme initial apr�s la phase strat�gique de lib�ralisation �conomique qui lui permet actuellement de poursuivre un d�veloppement �conomique fulgurant.
Quelqu’un saurait-il nous rappeler pour quand ce retour est pr�vu ?

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- xavier dupret 11 octobre 2014 15:13
  
  Quand je vois la « r�volution des parapluies en cours », je ne suis pas s�r qu’on s’achemine vers ce type d’�volutions.
  
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- Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 18:06
  La r�volution des parapluies ? Une « r�volution orange » des USA.
  Ils ont aussi financ� « Occupy Central »
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- Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 18:07
  La r�volution des parapluies ? Une « r�volution orange » des USA.
  Ils ont aussi financ� « Occupy Central »
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- xavier dupret 14 octobre 2014 10:02
  
  Nous sommes d’accord. Le probl�me est que les Etats-Unis sont beaucoup plus puissants que ce que nous imaginons et que les Brics ne sont pas un contrepoids suffisamment fort. Il existe des alternatives � rebours �videmment de ce que propose l’Otan et l’Union europ�enne pour l’Ukraine.
  
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Daniel Roux 10 octobre 2014 13:32

Attention, l’Empire US est � l’agonie et n’en est que plus dangereux.

Un journaliste allemand r�v�le ce que les gens qui r�fl�chissent savaient d�j� en regardant la t�l� et notamment BFM et I t�l�.

http://www.youtube.com/watch?v=lm4OUcfiM-8#t=387

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alberto 10 octobre 2014 13:45

L’auteur : bel article et joli travail !

Mais � aucun moment tu n’�voques les n�gos sur la propri�t� intellectuelle : elles n’entrent pas dans les phases de n�gociations que tu cites ?

Pour le fun, je verrais bien les grecs revendiquer des royalties venant de ceux qui utilisent le principe d’Archim�de...

Bien � toi

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- xavier dupret 11 octobre 2014 15:15
  
  En fait, j’ai laiss� de c�t� ce probl�me puisque je le connais moins bien. En fait, les droits de propri�t� intellectuelle ont toujours fait probl�me entre les ETN conceptrices du nord et les gouvernements du Sud. Mais ici, c’est bien le dossier agricole qui a fait capoter le processus.
  
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[email protected] 10 octobre 2014 14:38

Lorsque le Dollars s’effondrera, l’ Empire s’ecroulera en m�me temps. FIni les guerres et la barbarie sur ce monde, nous serons sous domination du Yen et le modele chinois s’appliquera sur nos pays, une nouvelle page se tournera sur la tombe du lib�ralisme et du capitalisme. COmme en chine, en Inde, en Russie, nous aurons des emplois plus justes, mieux r�mun�r�s, plus de libert� d’expression et certainement le degel du point d indice des fonctionnaires de cat�gorie C.

Fini le coca cola qui fait mal aux dents et les bom bes am�ricaines d’adolpho Obama sur la Syrie (190 000 morts), les genocides, les gouvernements renvers�s en am�rique du sud, les millions de morts en Afganistan, en irak, en Ukraine, partout dans le monde.

Nous crerons des partenariat avec POutine, et certainement les plus vaillants d’entre nous seront recompens�s en ayant des postes de pouvoir par le joueur d’echec qui nous sera reconnaissant.

POur cel�, il est tr�s important de decridibiliser les mediats dominants, aux ordres de l’Empire, en creant les notres pour offrir un autre choix de v�rit� aux gens.

A BAS LES USA, vive les brics, et longue vie � l’humanisme. Cordialement.

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- Attilax 10 octobre 2014 20:26
  
  Vous oubliez l’aspect militaire. Je vous rappelle que les USA ont la plus puissante arm�e du monde, des r�serves monstrueuses d’armes terrifiantes et le plus gros stock d’ogives nucl�aires de la plan�te.
  Que croyez-vous qu’ils feront quand le dollar s’effondrera ? Vous croyez vraiment qu’ils vont regarder leur monde tomber en ruine sans rien faire ? C’est pas le genre !
  Non, ils feront ce qu’ils n’ont jamais cess� de faire : la guerre, pour la domination totale de la plan�te et pour pr�server le dollar qui le leur permet...
  
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- [email protected] 11 octobre 2014 01:44
  
  Mais non, grace � Poutine, le joueur d’echec, la Russie saura contrer la menace militaire des etats unis. La puissance Russe est bien plus forte que les USA !!!!!
  
  Et vivement la Guerre entre les deux, pr�parons le pop corn ///
  
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- xavier dupret 11 octobre 2014 15:18
  
  Je crois que les Etats-Unis vous ont d�j� entendu. Dans le cadre des pourparlers OMC, je ne suis pas certain que mentionner l’arsenal nucl�aire US avait beaucoup de sens. On ne peut pas tout ramener au facteur militaire sinon la France, puissance nucl�aire, n’aurait aucun mal � faire plier l’Allemagne pour abandonner l’aust�rit�.
  
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- xavier dupret 11 octobre 2014 15:33
  
  Je vous sens particuli�rement volontariste. Je crois cependant que pour d�velopper une alternative, il faut comprendre le mod�le dominant auquel on veut s’opposer.
  
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soi m�me 10 octobre 2014 16:25

J’ai l’impression que ceux qui croit que les r�gl�s vont changer car ce ne serra plus OCDE mais les BRICS les ma�tres du jeux vont en avoir pour leurs frais !

Regarder si vous en �tes pas convaincus , la rapacit� de l’�conomie chinoise, nous avons un avant gouts de leurs nuisance, il ach�te tous en masse, et ne penser surtout pas le joue o� l’�conomie mondial aura d�finitivement changer de p�le que nous auront un avenir merveilleux !

C’est la m�me m�canique financi�re que la pr�c�dente avec juste un changement de r�gle de jeux, elle serra toujours aussi inhumaine et d�vastatrice que la pr�c�dente !

C’est un changement de syndic rien de plus , sur le fond cela aura les m�mes cons�quences pour l’Occident sont assujettissement �conomique !

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- Fifi Brind_acier 10 octobre 2014 20:14
  
  soi-m�me,
  La Chine ach�te ce qu’elle veut en Europe, puisqu’il n’y a plus de contr�le des capitaux en Europe...
  Mais essayez d’aller acheter une part du patrimoine chinois...
  
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- soi m�me 10 octobre 2014 21:34
  
  Que voulez dires que la Chine pratique le nationalisme �conomique, oui bien sur qu’il le pratique, les œnologues fran�ais en savent quelque chose !
  
  Maintenant pens� que simple vision Nationaliste suffit � nous sortie du gu�pier, c’est l� que vous avez une limit� conceptuel de ce que doit devenir l’�conomie.
  
  Derni�rement vous avez dites que la tripartition socail �tait une arnarchie, et bien la seul diff�rence avec votre point vue conforniste, l’arnarchie est justement de continue avec des r�f�rences surann� du pass� et de pas comprendre que la r�f�rence � un pass� m�me illustre , � ces valeurs est le signe m�me de la d�cr�pitude de la pens� et le signe que l’on est entr� dans une d�cadence .
  
  A par faire r�f�rence � votre mentor, avez vous le courage de penser un instant que vous �tes en train de vous tromp�es ?
  
  Non et vous �tes dans la m�me situation qu’un arracheur de dent, vous penser en faisant table rase de tous les trait�s l�onines que l’ion va retrouv� l’ essence profond du gaullisme, et bien non votre aspiration dans un un guide, qui ferra du n�o gaullisme et qui en d�finitif ne pourra �tre rien d’autre que du n�o gaullisme et catachr�tique de notre aveuglement doctrinaire, et pourquoi c’est que vous �tes pas dans l’�volution de la pens� Gaullienne, vous �tes dans le pass�iste gaulliste de restauration � l’identique de l’id�e primaire du gaulliste.
  
  Non vous n’avez aucun courage de pens�, vous �tes juste un pol�miste au service d’un mentor, car si vous avez un peut de r�flexion , cela vous sauterais aux yeux , que le model� gaulliste socail ne correspond plus � notre libert� de s’organiser !
  Vous l’ignorer et pour causse, ce que vous pensez comme id�al soci�tal doit �tre le mod�le de r�f�rence de ce soci�t�, vous oubliez tans tous cela la maturit� de la conscience, la Libert�, et surtout vous n’avez aucune id�e de ce que veux dire une �conomie fraternel .
  
  Vous ’�tes sur un certain cot� bien sympathique, mais en m�me temps m�me si cela n’appara�t pas u grand jour dans vos propos , vous faites la pronations d’un n�o fachos !
  Car vous ni�e la Libert� fondamental au homme de s’organiser socialement, car vous ni�s l’importance de l’�mergence de la Soci�t� Civile !
  
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- Pierre-Joseph Proudhon 10 octobre 2014 21:52
  
  Tout � fait vrai : Si on souhaite faire du « business » en Chine il faut cr�er une join-venture chinoise.
  
  Et dans une join-venture chinoise, le capital doit �tre d�tenu � 50%+1 action (mini) par un chinois.
  
  Et ce capital doit bien s�r �tre localis� en Chine, et ne peut pas sortir du pays...
  
  Pour r�sumer, si vous souhaitez faire du business en Chine, vous serez minoritaire dans la soci�t� que vous cr�erez et vous serez � la fois l’otage du Chinois qui d�tient la majorit� du capital et du gouvernement chinois.
  
  Si « nos » multinationales le font c’est qu’elles se font �norm�m�nt de fric en important en occident des produits fabriqu�s � bas prix et revendus « au prix march� » avec des marges b�n�ficiaires insolentes.
  
  Par contre, le jour o� les chinois veulent les foutre dehors elle ne pourront rien faire.
  
  Pas cons les chinois. Ils profitent de la cupidit� des dirigeants des multinationales pour cumuler l’exp�rience et par la m�me occasion pour plomber nos industries nationales, avec la b�n�diction de « nos » politicards corrompus par les multinationales.
  
  Lorsque les chinois auront cumul� suffisament d’exp�rience et que leur march� int�rieur sera mature, il ne leur restera qu’� proc�der � la mise � mort (sans se fatiguer d’ailleurs, nos « �lites » ayant fait 99% du sale boulot).
  
  Et les multinationales seront ramass�es dans les poubelles par les chinois qui deviendront les « ma�tres du monde » car les pays occidentaux seront devenus des « d�serts industriels ».
  
  C’est con pour nous, pauvres clampins qui n’y sont pour rien, mais pour les chinois ce ne sera qu’une revanche justifi�e contre ces occidentaux arrogants qui les ont m�pris�s depuis si longtemps.
  
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- Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 08:00
  soi-m�me,
  Faut arr�ter de fumer la moquette !
  « La tripartition sociale est une anarchie » ? O� ai-je �cris cela ? Vous divaguez.
  L’UPR n’est pas gaulliste non plus, vous faites erreur !
  L’UPR est un Mouvement de rassemblement comme l’�tait le CNR, pour sortir de l’ UE.
  Elle est class�e par le Minist�re de l’Int�rieur dans la cat�gorie « groupe divers ».
  Ni divers droite ou gauche, ni extr�me- droite ou gauche.
  Si vous trouvez que le mod�le social fran�ais issu du CNR, dont vous avez b�n�fici� toute votre vie ainsi que votre famille, est d�pass�, ce n’est pas l’avis de la majorit� des Fran�ais, tr�s attach�e � la solidarit� nationale.
  Vous pensez que vous allez d�velopper « une �conomie fraternelle » dans l’ Europe des banksters ?
  Grand bien vous fasse ! Chacun ses illusions.
  « L’�mergence de la soci�t� civile », une bonne blague soutenue � 100% par les mondialistes !
  Vous �tes soutenu par le meilleur mondialiste du moment ! Jacques Attali, himself !
  Regardez ce qu’�crit Attali : « D�brouillez-vous ! »
  "Ne comptez plus sur la solidarit� nationale, ni sur l’Etat, ni sur les Partis politiques, organisez votre survie ! Elle est pas belle la vie !
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- Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 08:15
  Pierre Joseph,
  Exactement, les autres pays du monde savent prot�ger leurs int�r�ts.
  C’est l’article 63 du TFUE qui a supprim� le contr�le des capitaux, � l’int�rieur et � l’ext�rieur de l’ UE. Auparavant, sortir ou faire entrer des capitaux �tait r�gul�, pas interdit, mais r�gul�, en fonction des int�r�ts strat�giques. Il fallait l’accord du Minist�re des Finances et du Directeur du Tr�sor.
  Depuis Maastritch, les entreprises peuvent aller investir ailleurs, d’o� les d�localisations, et n’importe qui peut acheter le patrimoine fran�ais, sans que le gouvernement ne puisse s’y opposer.
  Le gouvernement n’a pas pu emp�cher Mittal d’acheter, puis de d�membrer Arcelor.
  A l’ OMC, la France n’est plus autoris�e � d�fendre ses int�r�ts.
  C’est un Commissaire europ�en qui s’en charge, r�sultat, des pans entiers de l’industrie fran�aise ont disparu corps et biens. « La France et l’ OMC »
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- Yanick Toutain 11 octobre 2014 12:55
  
  Charles De Gaulle assassina le premier pr�sident africain Sylvanus Olympio.extrait
  DIMANCHE 23 SEPTEMBRE 2012Une br�ve histoire du Togo (1963-2013) par Yanick Toutain 23/9/12 Point de d�part.... Un abruti imbu de lui-m�me arriv� � la direction d’unpays esclavagiste en escroquant des militaires encore plus b�tes que lui et des colons rest�s demeur�s croyant ... demeurer en Alg�rie ... envoie un imb�cile sergent-chef assassiner un pr�sident. .. Le but est de saboter toute possibilit� de monnaie togolaise et d’emp�cher, par un crime, que des accords avec l’Allemagne ou la Grande-Bretagne puissent laisser un peu d’oxyg�ne � ce pays...
  
  Le golpiste de 1958 va donc d�mobiliser une bande d’assassins ayant travaill� pour lui dans le but de fabriquer des ch�meurs togolais r�clamant du travail et assassinant le chef de l’ANPE locale en la personne du pr�sident �lu (le premier d’Afrique)
  La bande de pied nickel�s assassins loupe son crime : le pr�sident se r�fugie dans l’ambassade US... dans un v�hicule... Il va donc falloir que l’ambassadeur trahisse son « invit� », pr�vienne l’ambassadeur de France qui lui - m�me avertira les tueurs - qui, en col�re, reviendront l’assassiner.. .
  
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- Yanick Toutain 11 octobre 2014 12:59
  
  @FifiVous seriez aimable de bien vouloir valider mes deux articles.... Sinon, je suis censur� sur Agoravox depuis des mois et des mois
  Mali : Le coupeur de mains Iyad Ag Ghali qui avait re�u 20M de F.Hollande en octobre 2013 accus� par El Watan et le ministre malien Abdoulaye Diop d’�tre derri�re les attentats actuels Edith Boizette � une guerre civile entre deux ethnies � Une juge fran�aise n�gationniste du g�nocide rwandais avait prot�g� de l’extradition la g�nocidaire veuve Habyarimana
  m�me demande pour les autres lecteurs d�fendant la libert� d’expression
  Merci � tous d’avance
  
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- soi m�me 11 octobre 2014 14:41
  
  � La tripartition sociale est une anarchie � ?, un commentaire que nous m’avez fait, il y a quelque temps !
  
  Je vois que vous avez une r�flexion politique qui ne va pas au del� de r�gler le probl�me de retrouver sa souverainet� national, jusqu’� je vous suis, quand � croire qu’une fois r�gler ce probl�me, on peut retrouver o� restaurer en l’�tat le plan du CNR, c’est que vous �tes un doux r�veur, car l’on ne peut jamais restaurer l’impulsion initial, les conditions ne sont plus les m�mes, les motivations ne sont plus les m�mes, les int�r�ts ne sont plus les m�mes.
  Si vous regarder bien ce qui est en train de ce passer, et contrairement � ce que vous dites, la majorit� des Fran�ais, tr�s attach�e � la solidarit� nationale, de quel solidarit� nationale parler vous ?
  L’�tatique o� celle qui est en train de se mettre en place � travers diff�rente associations ?
  
  Votre r�f�rence au CNR ne convient plus � la r�alit� d’aujourd’hui, les gens ne supportent plus le pouvoir absolue unique de l’�tat, les diff�rente manifestations de m�contentement social montre que c’est bien toute l’organisation social qui est � r�form�, la reparticipation par l’imp�t est devenus une farce � travers les niches fiscales et les choix �conomiques gouvernementaux par la fiscalisation montre au grand jour aujourd’hui qui a toujours �t� con�us pour favoris� le pouvoir de l’argent, et n’a jamais r�pondue � une v�ritable responsabilit�s des partenaires sociaux � �tre �quitable et solidaire !
  
  Ce n’est le principe de la solidarit� national que je remet en causse, c’est l’impossibilit� de la libert� de choix de s’organise librement que je remet en causse, c’est le manque de contre pouvoir, et les derniers scandales montre que l’�tat est assujettie � cette r�alit� que c’est le monde de la finance et le monde �conomique qui dirige le pays et vous aurais beau retrouver notre souverainet� national , nos serons devant cette r�alit� qui aura beau jeux de nous remettre par la banqueroute �conomique dans leurs doctrines �conomiques.
  
  � L’�mergence de la soci�t� civile �, une bonne blague soutenue � 100% par les mondialistes !
  
  De la quelle parle tu de la vrais o� de la fausse ?
  
  Celle d’Attali est une fausse, car elle n’a pas d’autre but que de favoris� le lib�ralisme �conomique, la vrai c’est cela de
  ( Nicanor Perlas :La soci�t� civile : le 3e pouvoir. Changer la face de la mondialisation.
  http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/Litt/2013-01-001-Perlas.html
  
  Une Vision : L’Etat-Nation Transform�
  
  Quand trois mouvements nouveaux �mergeront, il n’y aura alors plus de force dans les centres de pouvoir traditionnels de l’�tat nation qui puisse r�sister � leur force pour le bien commun. Les vieilles pratiques s’�vanouiront. Les institutions se transformeront radicalement de l’int�rieur, soutenues ou press�es par l’ext�rieur. L’�tat ne pourra plus �tre le cheval de Troie de la dictature de fait des institutions mondiales et d’ accords tels ceux de l’OMC. Plus et plus le « d�mos » v�ritable op�rera et l’�tat nation deviendra l’expression des id�aux les plus �lev�s et de l’excellence de son peuple.
  Nicanor Perlas : une nouvelle dynamique soci�tale
  R�flexions et outils
  Sylvette ESCAZAUX
  
  Comment parvenir � une transformation de notre soci�t� dans un monde domin� par des macro-processus sur lesquels nous n’avons pas prise ? Comment surmonter le d�sespoir et vaincre l’apathie ? En d’autres mots : Comment agir dans le monde ?
  
  Ce sont ces questions de fond qu’ont explor�es un groupe de citoyens r�unis autour de Nicanor Perlas*. � partir de cette exp�rience collective, l’auteur a extrait des rep�res pour un positionnement et une action dans le monde, pour tout citoyen concern� par les d�fis de notre �poque : une vision, des r�ponses, et des outils.
  Celles et ceux qui per�oivent la n�cessit� de tenir compte de toutes les dimensions de l’�tre et de s’y relier pour relever les d�fis actuels, qui ne se r�signent pas � la destruction imprim�e par la logique �conomique, trouveront une nourriture essentielle dans ce livre.
  Il n’�lude aucun obstacle : la r�flexion centrale sur l’identit� ; les conflits au sein des collectifs du mouvement social ; �tre socialement cr�atif ; � cr�er le futur � ; les entraves aux initiatives cr�atrices de la soci�t� civile.
  Il introduit une vision assignant un r�le sp�cifique aux trois sph�res de la soci�t� : politique, �conomique et culturelle (la soci�t� civile).
  http://www.souffledor.fr/boutique/produits_nicanor-perlas-une-nouvelle-dynamique-societale_18_3214.html
  
  Il s’agit bien de comprendre de quoi il retourne et ne pas croit que l’on peut se passer de ce qui a �t� mis en place � nos d�pends, la question c’est que l’on ne peut plus rejeter la Modalisation, par contre il n’est pas interdit de pens� qu’elle peut �tre transformer par l’int�rieur et la conception de Nicanor Perlas en tire et l’exacte opposition polaire de ce que Attali veut promouvoir qui n’est rien d’autre que les vieux d�mons du principe de l’�tat totalitaire.
  
  Alors que la d�marche de Nicanor Perlas est de nous rendre ma�tre et coresponsable de notre organisation, je comprends que cela �chappe, car il dit rien d’autre que de bris� les cha�nes de l’esclavage, et pour comprendre ce qui en veux en venir, il faut comprendre o^il situe c’est esclavage et en quoi nous sonnes esclave d’un syst�me, c’est cette vision unilat�ral de voir le monde sous l’unique vue �conomique, � lors que c’est d’abord l’humain qui doit �tre au centre de tous !
  
  Quand au moyen que cela ce passe par l’internedaire de l’Etat nation o� par des institutions internationales, ce n’est pas cela qui doit �tre une objection, si l’on perd pas de vue, de ce que l’on veux, c’est leurs m�tamorphoses !
  
  Donc votre objection est li�e � votre m�connaissance profonde de ce sujet, et que vous avez un point de vue superficiel de comment r�pondre aux chancres de l’�conomie n�o lib�ralise, car la r�ponse est triple, Libert� de conscience et d’organisation civile, �galit� par le Doit et de la Souverainet� de l’�tat , Fraternit� �conomie pour que cela soit l’�tat doit faire le deuil de la concentration unitaire des pouvoirs et d�l�gue dans des organisations civiles les contres pouvoirs de r�gulations !
  
  Ce qui veux dire que l’on ne doit plus avoir une monarchique r�publicaine dans le sens que l’�tat r�git tous , et non plus le mod�le communiste sociale de l’�tat unitaire qui asservie et pense pour le peuple .
  
  T’ as du boulot , pour sortir de ta vision primaire de la politique et de l’�conomie et de percevoir les v�ritables n�cessit�s de notre �poque !
  
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- xavier dupret 11 octobre 2014 15:20
  
  Nous sommes enti�rement d’accord. A ce ci pr�s que le groupe des Brics est tr�s h�t�rog�ne et que les Chinois finiront bien par mener leur propre jeu en solitaire. C’est une question de temps.
  
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- soi m�me 11 octobre 2014 16:19
  
  @ xavier le concept de Brics va avoir le m�me sort que l’autre, en rien dans cette organisation �merge de nouveau concept �conomique, c’est une organisation r�actionnaire qui utilise les m�mes principes �conomiques que celle qui est sens� �tre opposer !
  
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- soi m�me 11 octobre 2014 16:55
  
  @ Fifi, j’ai bien dit n�o Gaulliste pas Gaulliste et puis pour fumer de la moquette, les gauchos de ton genre sont pas mal aussi !
  
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- soi m�me 11 octobre 2014 17:03
  
  Fifi t’as beau �num�r� les avanies qui nous pr�pares, toi et ton mouvement seront incapable de revisiter � ce rouleaux compresseur, la raison c’est � part dire non � tous cela, vous n’avez aucune r�flexion social et �conomique approfondie si ce n’est les grands classiques de l’�conomie de march� et une r�f�rence politique sociale qui date de 70ans .
  En 3 quarts de si�cles, ce qui �tait valable en 45 n’est plus valable aujourd’hui, j’esp�re que tu auras compris, c’est n’est pas avec des momies politiques que l’on fait du neuf, d’ailleurs est que c’est ton intention de faire du neuf ?
  
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- Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 17:59
  soi-m�me,
  Je persiste � dire que je n’ai jamais �crit la phrase que vous m’attribuez.
  
  Je ne vois pas ce qui emp�che de vous organiser comme vous l’entendez au niveau local ?
  Vous pouvez vivre en communaut� dans une yourte en mangeant des pissenlits, si tel est votre choix.
  Rejeter le mod�le social fran�ais, c’est le discours de tous les europ�istes :
  La « modernit�, c’est la mondialisation ». TINA.
  Une soci�t� sans services publics, sans S�curit� sociale, sans droit du travail, sans solidarit� nationale, sans Etat, quelle merveille ! C’est ce qu’explique Kessler, l’id�ologue du MEDEF :
  « Adieu 1945, Raccrochons notre pays au monde ! »
  Si c’est cela que vous appelez « du neuf », grand bien vous fasse !
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- Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 18:11
  
  Yannick Toutain,
  D�sol�e, je n’�cris pas d’article, je n’ai donc pas acc�s � la validation des articles.
  Demandez aux contributeurs.
  
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- soi m�me 11 octobre 2014 20:08
  
  Et cela :
  
  http://www.agoravox.fr/spip.php?page=forum&id_article=156981&id_forum=4124623&idf=4125134
  
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- soi m�me 11 octobre 2014 20:14
  
  Une soci�t� sans services publics, sans S�curit� sociale, sans droit du travail, sans solidarit� nationale, sans Etat, quelle merveille ! C’est ce qu’explique Kessler, l’id�ologue du MEDEF :
  
  T’es vraiment un nul, tu brodres des mensonges, cet que tu n’as jamais lue un des liens que j’ai donn�, car tu aurais compris de quoi, il en retournerait et tu pourrais plus vendre ta daube !
  
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- soi m�me 11 octobre 2014 20:52
  
  Thomas More - auteur du livre Utopia
  
  Cet article fait partie d’une s�rie de 14 articles ordonn�s selon une suite logique, � lire id�alement dans l’ordre de leur num�rotation. D�buter sa lecture sans lire les articles pr�c�dents, peut s’av�rer �tre une mission impossible ! T�l�chargez les 14 articles en un document PDF unique en cliquant ici ou lisez-les en ligne.
  
  La tri-articulation sociale n’est pas une th�orie abstraite, un programme politique rigide, une id�ologie nouvelle cens�e remplacer une autre, des recettes miracles ou une solution toute faite. Il ne s’agit pas de r�aliser une soci�t� id�ale � partir d’institutions qui devraient apporter le bonheur de tous.
  Les id�es de la tri-articulation sont profond�ment r�alistes car elles sont acquises � partir d’une observation approfondie des lois et forces vivantes (et donc �volutives) qui sont � la base de la vie sociale. Elle tient compte des r�alit�s �conomiques (division du travail, capital,...), de la conscience du droit acquise par l’humanit� (d�mocratie) ainsi que des besoins actuels de l’homme (tant mat�riels que spirituels).
  
  Sur base de la connaissance de ces forces, il s’agit d’inventer continuellement les rem�des ad�quats (institutions et leur fonctionnement) car nous avons � faire � une vie sociale en perp�tuelle �volution. Selon Rudolf Steiner, � il ne s’agit pas d’imposer le nouveau par la destruction de l’ancien mais d’implanter le nouveau � c�t� de l’ancien, de construire � partir de ce qui existe d�j�. De fa�on lente et organique, l’ancien sera ensuite �limin�. L’id�e de la tri-articulation n’est pas un programme portant sur l’ensemble de l’organisme social mais peut au contraire se d�velopper � partir d’initiatives isol�es. La transformation de l’ensemble s’effectuera par l’extension progressive de ces cellules sociales isol�es �.
  
  http://www.tri-articulation.info/presentation-generale-introduction/une-nouvelle-utopie
  
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Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 18:14

Un bel exemple du mauvais usage de l’ OMC :
« Le Tr�sor am�ricain accus� d’avoir vendu le monde aux banquiers ».

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Fifi Brind_acier 11 octobre 2014 18:15

Un bel exemple du mauvais usage de l’ OMC :
« Le Tr�sor am�ricain accus� d’avoir vendu le monde aux banquiers ».

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- soi m�me 11 octobre 2014 20:46
  
  par exemple cette r�flexion pourra te montr� qu’il y a aucun liens avec tes suppositions malveillances :
  
  Une des causes g�n�ralement m�connue � la base des d�s�quilibres majeurs de l’organisme �conomique
  
  Les causes de la croissance sans fin des valeurs financi�res illusoires que le monde a connue ces derni�res ann�es, sont multiples et complexes.
  
  Une des causes les plus profondes � la base de cette trag�die sociale et �conomique, souvent inconnue des �conomistes, concerne la probl�matique de l’accumulation excessives de capitaux non � consomm�s � au sein de l’organisme �conomique[5]. Je ne ferai qu’effleurer ce concept dans cet essai.
  
  Dans tout organisme vivant, coexistent n�cessairement, dans un �quilibre relatif, � la fois des processus � constructeurs � et des � processus d�constructeurs � de substances organiques. Par exemple, on trouve dans l’organisme humain, des tissus ou organes produisant continuellement des globules rouges et d’autres les d�truisant constamment ; il en est de m�me au niveau du tissu osseux, dont des �l�ments sont en permanence produits et d’autres d�truits. Le m�tabolisme de tout organisme vivant est constitu� du processus de l’anabolisme (�laboration, construction et renouvellement des tissus) et de celui du catabolisme (d�construction et d�gradation des tissus de l’organisme). S’il se produit un exc�s d’un processus constructeur (par exemple un exc�s de production de globules rouges) ou un exc�s du processus destructeur de substance organique, appara�t la maladie au sein d’un organisme vivant. Un d�s�quilibre trop marqu� en faveur d’un processus d’accumulation-construction ou de d�gradation-d�construction, peut conduire � la mort de l’organisme. Les deux types de d�s�quilibres peuvent coexister au sein d’un m�me organisme : � la fois un exc�s de processus d’�laboration d’un certain type de substance organique, et un exc�s d’un processus de d�gradation d’un autre type de substance organique.
  
  L’organisme �conomique �tant un organisme vivant et non pas une machine, il est soumis aux m�mes lois n�cessaires s’appliquant � tout organisme vivant : aux processus permanents de cr�ation de capitaux (ou de toute autre valeur �conomique d’ailleurs) correspondent n�cessairement, au sein de cet organisme, des processus continuels de consommation-destruction de capitaux dans un relatif �quilibre d’ensemble. En particulier, l’accumulation de capitaux non productifs au sein de l’organisme social (c’est-�-dire des capitaux non mis en œuvre et non consomm�s, par exemple pour cr�er des moyens de production permettant d’augmenter la production de biens et de services, ou pour financer la vie de l’esprit (l’�ducation, la sant�, etc.)) doit n�cessairement produire des �tats de d�s�quilibres �conomiques plus ou moins graves. Ceci est notamment le cas lorsque des capitaux sont fix�s dans des biens fonciers sans en augmenter la productivit�[6].
  
  Discerner les diff�rentes qualit�s d’argent et les g�rer de mani�re diff�renci�e : une n�cessit�
  
  Si l’on veut �viter � l’avenir la reproduction de catastrophes humaines et financi�res comme � Chypre, il sera aussi n�cessaire d’�laborer des concepts et des m�thodes de travail permettant d’appr�hender les diff�rentes qualit�s de l’argent et de sa circulation effective au sein de l’organisme social. Alors, il sera possible d’agir finement au sein de la vie �conomique pour en r�tablir la sant�.
  
  Dans deux articles ant�rieurs, nous avons d�j� insist� sur l’appr�hension � la fois subtile et exacte des processus �conomiques r�els que permettent les associations �conomiques[9]. Il s’agit de groupements de producteurs, distributeurs et consommateurs actifs dans les diverses branches de l’�conomie. C’est � de telles associations, notamment, que devrait aussi �choir la responsabilit� de d�terminer � quelles personnes doivent �tre accord�s des pr�ts, ainsi que leurs modalit�s pratiques (dur�e, montant…) et leurs finalit�s, sur base notamment aussi des facult�s-capacit�s individuelles des emprunteurs mises au service de besoins collectifs, et pas seulement selon les seuls crit�res actuels des banques, fond�s principalement sur les capacit�s financi�res des emprunteurs. Il s’agit d’orienter les flux de capitaux, notamment en vue de la cr�ation et du maintien de moyens de productions r�pondant � des besoins r�els, tels qu’ils peuvent �tre pleinement per�us au sein d’associations �conomiques ainsi constitu�es. Il deviendrait d�s lors de plus en plus impossible que ne se constitue et ne s’amplifie une �conomie virtuelle fond�e sur la circulation de valeurs �conomiques fictives, rongeant et absorbant de l’int�rieur toutes les forces vives de l’organisme social, telle une gigantesque et monstrueuse tumeur canc�reuse.
  
  Une autre piste de recherche permettant de diff�rencier plusieurs � qualit�s d’argent � et de les g�rer de mani�re sp�cifique selon leur nature, consiste � appr�hender les concepts � d’argent d’achat � (ou de consommation), � d’argent de pr�t �, et � d’argent de contribution � (� ou de don �), ainsi que la notion � d’argent vieillissant �[10] (un argent qui perd sa valeur apr�s une certaine p�riode (date de p�remption) ; cette notion n’est pas � confondre avec le concept de monnaie fondante de Silvio Gesell[11]).
  
  Argent d’achat, de pr�t, de don et argent vieillissant font partie int�grante en permanence de la vie �conomique r�elle, mais ces concepts �tant inconnus du public, ils ne peuvent �tre mis en oeuvre pour discerner qualitativement les divers flux d’argent y correspondant, et encore moins pour les g�rer concr�tement chacun selon leurs particularit�s. Tout est confondu et m�lang� dans la fa�on actuelle de g�rer des flux d’argent de nature compl�tement diff�rente.
  
  Nous n’avons fait que mentionner l’existence de cette piste visant � diff�rencier les diverses qualit�s de l’argent sans la fonder et la pr�senter ici. De longs d�veloppements seraient n�cessaires, incluant aussi la question de la production et de la destruction de la monnaie[12].
  
  La croissance sans fin de dettes et de capitaux (non consomm�s, donc non � d�truits � par une � consommation � ad hoc) est une absolue impossibilit�. Tenter n�anmoins de r�aliser une telle accumulation absurde engendre n�cessairement des processus morbides au sein de l’organisme social global, pouvant conduire � sa destruction.
  
  En comprenant et en ma�trisant de mieux en mieux les concepts relatifs aux diverses qualit�s de l’argent, il deviendra possible, par le biais des associations �conomiques de producteurs, distributeurs et consommateurs, de trouver le chemin permettant d’organiser un processus conscient et permanent d’orientation, d’utilisation et de consommation des capitaux (et donc de r�duction des dettes y aff�rentes), tel qu’il doit n�cessairement se r�aliser au sein de l’organisme social, si nous voulons en assurer l’�quilibre interne et la sant�.
  
  http://www.tri-articulation.info/theme/cerner-la-nature-de-l-argent-un-des-enjeux-majeurs-de-la-catastrophe-chypriote
  
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- Jean Keim 11 octobre 2014 23:15
  
  L’intelligence est dans le vivant, je peine � en voir dans le syst�me �conomique, dans une soci�t� harmonieuse, on produit des choses pour le bien des autres, dans notre soci�t� l’objectif est de gagner de l’argent, c’est cela qui n’a aucun sens, je crois que trop de savoir oblit�re la r�alit� qui est l� devant nos yeux. La consommation ne peut pas �tre un objectif sain en soi. Il ne s’agit pas d’imaginer le monde futur, il s’agit simplement de vivre et le plus difficile est de dicerner ce que cela peut bien signifier, les moments les plus heureux de notre vie ne sont jamais le plaisir mat�riel mais toujours dans les instants o� nous sommes le plus d�pouill�s de notre importance.
  
  Nous ne pouvons rien poss�der, nous ne pouvons qu’�tre, si un gadget ou une fortune me donnent le sentiment d’avoir ou d’�tre important, c’est le sentiment qui me poss�de mais en fait je ne poss�de toujours rien et la course � la possession reprend de plus belle sans comprendre que quelque chose m’appelle mais que je suis � c�t� de l’invite.
  
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- soi m�me 12 octobre 2014 02:11
  
  Et pourtant c’est le cas, l’on produit toujours pour autrui, sans cela il n’aurait pas de soci�t� !
  
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L’OMC en crise. Les BRICS ma�tres du jeu ?

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