mercredi 30 septembre 2015 - par Robert Bibeau

Le capitalisme, aux soins intensifs

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-capitalisme-aux-soins-intensifs/

Le désespoir frappe les économistes, les politiciens, les financiers et les milliardaires américains (1). Aucun d'entre eux ne veut reconnaître que les lois inexorables de l'économie politique impérialiste (stade ultime du mode de production capitaliste) s'appliquent implacablement et que ni la présidente de la FED ni la Maison-Blanche ne peuvent rien y changer.

Pas de hausse du taux directeur. 

Ils auraient tous espéré une hausse du taux directeur américain, sans l'espérer paradoxalement, puisqu'ils savent tous le prix à payer pour valoriser leurs actifs boursiers et retenir aux États-Unis le capital qui s'enfuit (2).

Il n'y a aucune conspiration pour faire tomber la bourse américaine et chasser le capital des États-Unis. Il n'y a simplement aucune solution à la crise systémique (organique) de l'impérialisme globalisé et mondialisé - amorcée aux États-Unis et qui s'étendra sous peu au monde entier. Les plumitifs pleurnichent puisque la FED a encore reculé disent-ils. Elle a failli à son devoir de créer les conditions de la valorisation du capital (ie. la production d'une abondante plus-value). Elle a descendu pavillon devant l'émeute appréhender si elle devait hausser le taux directeur américain et plonger de ce fait des millions de prolétaires états-uniens dans le chômage, la faillite personnelle, à la rue, sans nourriture et sans abris.

Le capital fuit les États-Unis

Le capital et l'or continueront de fuir ce paradis fiscal déchu pour tenter de faire fortune dans d'autres paradis fiscaux tout aussi exsangues. Qui dira à ces requins-spéculateurs "banksters" et "boursicoteurs" que sous l'impérialisme, stade ultime du capitalisme, toutes les bourses du monde ne forment qu'un seul réseau interconnecté et que l'économie mondiale ne forme qu'une seule et unique entité gouvernée par les lois impératives du capitalisme globalisé et mondialisé. Les traités de libre-échange (TransPacifique) ne précèdent pas la levé des frontières et des barrières tarifaires, ils entérinent le fait accompli, après coup, et ils se multiplient au milieu de cette désespérance prolétarienne impuissante. À Atlanta, ces jours-ci, quelques polichinelles politiciens canadiens iront présenter en vain leur prestation de figuration devant les véritables maîtres de l'économie intégrée, globalisée et mondialisée (3). 

Les investisseurs auront beau fuir avec leur pactole en direction de l'Europe, du Japon, de la Chine (déjà mal en point) la crise systémique du capitalisme les rejoindra jusque là. Un analyste le souligne "Cette politique d'argent gratuit aboutira à créer les conditions d'un éclatement encore plus apocalyptique des bulles boursières" (4). Un autre déclare : « Quand les entreprises ont de l'argent, elles préfèrent racheter leurs actions, ce que le marché aime bien, qu'investir dans de nouvelles capacités de production » résume Elga Bartsch, la chef économiste de Morgan Stanley (5). Si de nouvelles capacités de production ne sont pas développées, c'est donc que la production de plus-value stagne ou périclite ... donc, que ce mode de production est moribond ! D'où vient donc l'enrichissement factice des milliardaires sur papier ?

Le krach du taux zéro

Le krach de 1929 est survenu après une longue période de taux zéro du "prime rate", pendant laquelle les banques prêtaient frénétiquement, ce qui a fait grimper les valeurs boursières à des niveaux qui ne correspondaient en rien à leur vraie valeur (sic) déclare un cambiste. Une terrible dépression s'en suivit. C'est ce néant qui attend l'impérialisme mondial qui ne pourra pas continuer à donner l'illusion de prospérer avec un pétrole à 40 ou 50 dollars le baril et une inflation quasi nulle (6).

En fait la FED et la classe capitaliste monopoliste américaine font face à un dilemme shakespearien : 1) soit, ils maintiennent le prix du crédit à zéro ou presque (0,25%) et ils voient s'enfuir le capital vers d'autres paradis fiscaux à la recherche d'une utopique valorisation ; et ils observent les entreprises américaines délocaliser leur siège social et leur gestion financière vers d'autres cieux tout aussi incléments ; et ils permettent aux salariés de continuer d'emprunter jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus rembourser, pour ensuite décréter une dévaluation drastique du dollar flouant ainsi leurs commettants et tous les créanciers internationaux de la grande puissance états-unienne. 2) Soit, ils haussent le taux directeur et le prix du crédit et jettent de ce fait des millions d'Américains à la rue, dans la plus terrible indigence, mais toujours disposée à vendre leur force de travail à vil prix pour survivre ; réhabilitant ainsi la plus-value absolue en plus de la plus-value relative. Alors, la terre promise par Jefferson - le paradis de la libre entreprise capitaliste sanguinaire - l'utopie de la nouvelle frontière et de la destinée manifeste perdront tous leurs attraits pour la nouvelle génération d'esclaves salariés paupérisée, surexploitée, aliénée et enragée.

Que fera la classe prolétarienne ?

Une inconnue tourmente toutefois la présidente de la FED, tout comme le Président de la Maison-Blanche. La classe prolétarienne américaine tolérera-t-elle une telle déchéance et ne risque-t-elle pas de s'enflammer pire qu'à Fergusson, Oakland ou Seattle ? Bref, l'un ou l'autre de ces scénarios d'apocalypse ne risque-t-il pas de connaître un second épisode - la guerre civile aux États-Unis ? Voilà pourquoi nous disons que le pays au monde où l'insurrection populaire est la plus probable ce n'est pas la Syrie, l'Ukraine, la Grèce, la Tunisie, la Hongrie, l'Allemagne ou la France, mais bien les États-Unis d'Amérique, l'État-nation ou les contradictions inhérentes au mode de production capitaliste, en phase ultime impérialiste, sont les plus exacerbées.

La classe prolétarienne américaine met au défi la classe capitaliste yankee de hausser le taux directeur états-unien et de la contraindre à la déchéance, mettant en péril jusqu'à sa survie. Un mode de production doit assurer le développement des forces productives et la reproduction élargie de l'espèce humaine ou il ne mérite pas de survivre. Le mode de production capitaliste mondialisé est aux soins intensifs et nous parions qu'il n'en survivra pas. 

__________

(1) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/plus-de-riches-de-plus-en-plus-riches-et-apres/

(2) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-capital-fuit-les-etats-unis-et-lor-aussi/

(3) http://ici.radio-canada.ca/regions/ontario/2015/09/29/002-libre-echange-transpacifique-ministre-agriculture-ontario-atlanta-craintes-lait-auto.shtml

(4) La Fed entre le néant et l'éternité... ou presque

(5) La Fed repousse la hausse des taux d'intérêt. Ivan Best
La Tribune - 17 septembre 2015
http://www.latribune.fr/economie/international/la-fed-repousse-la-hausse-des-taux-d-interet-506194.html

(6) À paraître, Le prix du baril de pétrole dans la tourmente capitaliste.



27 réactions


  • flourens flourens 30 septembre 2015 15:11

    BEN quand les ricains pauvres feront leur révolution sociale, je serai évèque


    • colere48 colere48 30 septembre 2015 15:33

      @flourens

      je serai évêque

      Préparez votre tonsure , vous serez prêt à recevoir le sacrement  !!  smiley


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 30 septembre 2015 15:43
      @Flourens
      Courez vous procurer votre mitre vous en aurez besoin ( smiley à moins de renoncer à votre sacralisation ..


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 septembre 2015 19:00

      @flourens,

       Non le niveau évêque est encore trop bas.
       Cardinal ou même Pape serait plus exact.
       Les ricains aiment le fric plus que leur âme.
       S’il y a des impôts qui sont à payer sous peine de prison, il n’y a pas d’ISF comme en France.
       Les ricains s’en amusent de savoir qu’au dessus d’un million d’euros on passe à 75% d’impôts.
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 septembre 2015 19:26

      @Robert Bibeau bonjour,

       Je croyais Montréal très proche des États Unis, Plus proche de la France.
       Cela ne semble pas...
       Je ne comprends pas bien votre jeu qui me semble un peu de la désinformation, si ce n’est peut-être pour espérer un jour que votre rêve devienne réalité.
       Les États Unis sont religieux, mais l’argent dépasse toutes les religions.
       Aujourd’hui encore, cette tradition de tolérance subsiste dans le droit et le système des valeurs américaines, si bien que des organisations qui seraient considérées comme des sectes en France, n’y sont pas illégales
       Des églises, il y en a plein et la religion est un prétexte pour récolter de l’argent.
       Vous pouvez même créer votre propre église.
       Le Pape qui vient de visiter le pays a fait son show, a été accueilli en homme d’État et peut-être moins en patron de la religion.
       


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er octobre 2015 15:27
      @L’enfoiré
      Prenons cet exemple tout à fait probant. La visite du pape aux USA.

      Les médias à la solde en ont fait un reportage hystérique et effectivement ce battage publicitaire monstre a permis d’attirer des centaines de milliers de petits-bourgeois et des fonctionnaires et de grands bourgeois à différentes cérémonies - les travailleurs eux étaient au boulot et les chômeurs sont restés dans leurs ghettos comme les millions de pauvres. 

      Puis les médias à la solde ont affiché à la télé cette mascarade insignifiante - ou même les diplomates de l’ONU ont été mobilisé pour écouter cet insignifiant semé ses facéties à la télé.

      AU MÊME MOMENT EXACTEMENT - les deuxième homme le plus puissant de la planète rencontrait à la Maison Blanche le président représentant la première puissance capitaliste au monde et presque rien dans les médias à la solde et quand ils en ont parlé ce fut pour parler du Dalailama cet autre porte parole du firmament .

      Pas un mot sur le déploiement militaire que les grands entreprennent en Méditerranée, sur le prix du pétrole, sur l’achat d’obligations d’épargnes américaines par les banques chinoises etc. bref sur les décisions qui changent le monde bien davantage qu’une homélie du clown du Vatican.

      Et c’est à partir de ces « informations » ces TJ patentés que vous voudriez que nous engagions la discussion ???

      Robert Bibeau
      Directeur LES7DUQUEBEC.COM



       

  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 30 septembre 2015 16:09

    Tout cela est juste, mais ne sous-estimons pas le génie humain qui va certainement apporter des palliatifs au système moribond sous des noms anglophones que je ne comprendrais pas, n’étant pas économiste.
    Je ne commenterai pas davantage, les articles se succédant à la vitesse de la lumière, peu de gens arrivent à suivre.


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 septembre 2015 19:33

      @Gilles Mérivac

       Cette fois, il ne faut pas être économiste, mais avoir eu l’occasion de visiter plusieurs fois les States ou d’avoir travaillé avec eux pendant de nombreuses années pour comprendre l’esprit américain. Ce que nous appelons la gauche n’a rien avoir avec le parti Démocrate et la droite n’a rien à voir avec les Républicains. Le tea Party, je crains qu’il va encore se faire entendre.
       Madame Clinton aura fort à faire pour contrer les loups du parti républicain.
       Tout va être analysé de leur côté, tous les faux pas viendront dans la balance. 
      .
       


  • zygzornifle zygzornifle 30 septembre 2015 18:16

    Gattaz, macron, Valls Hollande Sarkozy Coppé Juppé Cahuzac etc ..... vont le transfuser avec leur sang comme cela il se rétablira bien vite.....


  • Hervé Hum Hervé Hum 30 septembre 2015 23:02

    Ma foi, un dicton dit bien qu’on ne fait pas la révolution le ventre plein, mais quand il est vide.

    La question étant de savoir s’il y aura assez de ventre vide ?


    • kalachnikov lermontov 30 septembre 2015 23:10

      ’Ce n’est pas parce que le peuple a faim qu’il fait les révolutions ; mais parce que l’appétit vient en mangeant’.

      D’ailleurs, tes aïeux sont restés des siècles durant à l’état de larves, non ? Il y a des tas de pays où les gens crèvent la dalle et subissent, non ?

      C’est ailleurs et autrement que ça se passe.


    • kalachnikov lermontov 30 septembre 2015 23:48

      Tiens, Bibeau veut faire la révolution et toi aussi avec tes salades de propriété totologiques. Est-ce parce que vous avez faim ? Non. C’est parce que, sussurez-vous, vous êtes des purs et que vous n’aimez pas l’injustice...

      Grande comédie, mille fois jouée, mille fois pliée.


    • Hervé Hum Hervé Hum 1er octobre 2015 08:39

      @lermontov

      Ton commentaire est comme tous les autres, fait en détournant les propos de l’autre.

      Mais là, tu fais vraiment fort !

      Pour le reste, je te laisse y réfléchir...


    • kalachnikov lermontov 1er octobre 2015 16:36

      @ Hum

      Evidemment, aucun argument et je ne suis guère étonné.

      Qu’avais-tu dit comme énormité du haut de ta chaire de totologie ?

      ’C’est la faim qui pousse à la révolution, à la condition qu’une fraction d’affamés soit importante’.

      Toute l’histoire passée, contemporaine et à venir te meugle à l’oreille que c’est faux.

      Et je ne délire pas trop car même Bibeau ci-dessous te dit que ta cervelle est farcie de contes.


  • ddacoudre ddacoudre 30 septembre 2015 23:46

    bonjour bilbeau

    le capitalisme renait toujours, car les hommes non idéologiquement rien pour le remplacer.
    toutes les données monétaire sont erroné voire fausse car elles reposent seulement sur la suggestivité. la seule réalité est l’énergie humaine c’est la seule chose que nous nous échangeons quand nous achetons un produit. Nous achetons en fait de l’énergie humaine.
    or nous vivons dans l’entonnoir du capitalisme qui c’est déversé sur le monde et remplie son rôle de recherche de profit en réduisant tout ce qui représente un prélèvement social dans sa logique de marchandisation de tout. mais il résiste actuellement il arrive a recycler ses propres déchets pour en faire de la richesse, ce qui pourrait prolonger sa durée d’incubation.
    http://ddacoudre.over-blog.com/2015/02/pour-creer-des-emplois-il-faut-en-suprimer.html.
    cordialement


  • Aristoto Aristoto 1er octobre 2015 00:56

    On lui a quand meme bien exploser les genoux au mouvement ouvrier américains du début siècle dernier là ou il était le plus important au monde. Ils en on vécu des grève sanglant nos amis ricain.

    Pourra t il un jour s’en relevé ????


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er octobre 2015 04:58
    @ Aristoto et aux autres

    Tu es le seul qui a présenté un commentaire ayant un rapport quelconque avec l’article. Merci.

    OUI et NON on a pas vraiment explosé les genoux du mouvement ouvrier américain.
    Les ignares qui présentent un commentaire ne connaissent rien aux Etats-Unis ni aux américains de la rue ---- je ne parle pas des stars d Dallas les milliardaires et les vedettes qui se promènent sur la croisette ou alors le petit vieux de Floride que l’on interview à la télé ou le bobo - avocat qui voudrait faire croire qu’il représente l’Amérique.

    D’abord sachez qu’e vous ne connaissez rien des USA et de ses peuples - il y en a plusieurs dépendant des régions de ce continent grand comme l’Europe et forgé d’immigrants de tous les pays de la Terre.

    Ensuite sachez que JAMAIS JAMAIS les médias ne donnent la parole ou ne représentent ou ne présentent ces peuples des régions des USA.

    Il n’y a pas un mouvement ouvrier américain comme vous l’entendez en France. Il fut un temps ou la pègre dirigeait directement les syndicats US. La gauche est totalement discrédité et la masse du peuple est sans voix - et sans voie.

    Vous français vous vous forgez une idée des américains mais en ayant aucun référent aucun - puisque jamais les médias ne vous présentent ces gens - ce continent cosmopolite de 310 millions d’individus sans articulation - 

    La seule chose qui unit les sans grades - les pauvres - les travailleurs - les chomeurs et ils sont des millions - les ex-soldats abandonnés à leur dépression - les travailleurs pauvres - les laissés pour compte - c’est le scepticisme, la méfiance , le dégoût - face aux politiciens - aux leaders syndicaux - les stars - les journalistes - les portes paroles - les chefs - les autorités - les planqués - les petits bourgeois - les intellectuels et les milliardaires

    Toute cette rage couve et nul n’en rend compte alors ce pauvre français nous présente les préjugés qu’on lui a forgé à sa télé et étale son ignorance sur Agoravox.

    NON les travailleurs américains n’a pas d’admiration particulière pour l’argent et il hait profondément les parvenus richissimes mais personne ne lui demande son avis et il n’a aucun pouvoir le travailleur américain et il a assez de conscience de classe pour savoir qu’il n’a aucun pouvoir et pour ne pas voter - jamais à aucun palier électoral - et il est découragé et pessimiste et il n’a aucune idée de ce que lui réserve l’avenir mais il sait que ça ne sera pas rose et il attend son heure en silence - comme moi ( smiley

    Robert Bibeau
    Directeur LES7DUQUEBEC.COM
     

    • Hervé Hum Hervé Hum 1er octobre 2015 08:47

      @Robert Bibeau

      Depuis toujours le talon d’Achille des maîtres des USA est la démocratie et je pense que leur jour seront compté quand ils s’attaqueront à la classe moyenne.

      Si ce que vous écrivez arrive, ce n’est pas seulement la classe ouvrière qui sera dans la rue, mais la classe moyenne et là, le basculement pourrait avoir lieu.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 1er octobre 2015 15:03
      @Hervé Hum

      1) La démocratie est une mystification imaginée par la bourgeoisie depuis le début du mode de production capitaliste et qui perdurera autant que ce mode de production lui-même.

      2) j’ai l’habitude de dire que le premier indice du niveau de conscience de classe antagoniste c’est quand la majorité - de faible à très forte - de la classe ouvrière ne va plus voté pendant qu’a l’inverse l’immense majorité de la classe bourgeoise (comprenant la petite-bourgeoisie) cour voter hystériquement - sentant bien le monde s’échappé sous leur pied à mesure que la crise économique systémique s’approfondit.

      3) La classe moyenne n’existe pas. C’est une invention des sociologues américains (eux-mêmes des petits-bourgeois hystériques et apeurés)

      4) Une classe moyenne (sic) moyenne de quoi ??? Ils ont inventé ce concept en catégorisant les gens en fonction de leur revenu - leur salaire en gros. Une classe sociale ne se définit pas par son revenu mais par sa lace pratique - concrète - quotidienne dans le procès de production de la richesse.

      5) Ce que vous appelez « attaquer » la pseudo classe moyenne est déjà en cours. C’est la paupérisation de millions de petits-bourgeois et aussi de travailleurs (hier pas trop mal payer) qui aujourd’hui sont jetés sur le pavé - à la rue -.

      6) Ils n’attaqueront pas demain la classe ouvrière - ILS LE FONT AUJOURD’HUI ET ILS CONTINUERONT DEMAIN. Exemple. La ville de l’auto DÉTROIT avait presque 2 millions d’habitants si ma mémoire est fidèle. Avec les fermetures d’usines elle en compte aujourd’hui 750 000et elle est menacée de faillite. Ceci signifie que des quartiers sont abandonnés - retournés à la jachère - les maisons brulées et les rues excavées comme en Afrique... Quel français ici sur Agoravox sait ces choses  ??? 

      7) Je crois que vous auriez tous intérêt à vous renseigner sur la réalité de la vie des peuples américains et vous devriez perdre votre vision francocentrique. La France n’est plus la première grande puissance impérialiste du monde et le sort du monde ne se jouera pas en France demain.

      Il se jouera chez les américains et les chinois

      Merci de ton intervention Hervé.

      Robert Bibeau
      Directeur LES7DUQUEBEC.COM


    • Le Gaïagénaire 1er octobre 2015 16:18

      @Robert Bibeau  1er octobre 15:03


      Monsieur Bibeau,

      « 1) La démocratie est une mystification imaginée par la bourgeoisie depuis le début du mode de production capitaliste et qui perdurera autant que ce mode de production lui-même. »



      « Quand on écoute parler ceux qui se plaignent du système, qui luttent 

      contre les injustices et les abus de pouvoir, comme les chômeurs, 

      les défenseurs de l’environnement, les manifestants etc., on se rend 

      compte qu’il leur manque un mot pour désigner le problème.

      Ils tournent autour de la vérité, ils s’approchent d’elle sans jamais l’atteindre,

      sans pouvoir la nommer. Ils parlent toujours de dysfonctionnement de la 

      démocratie alors que tout deviendrait clair dans leur tête et la notre, 

      s’ils remplaçaient le mot démocratie par oligarchie. »


      6) Ils n’attaqueront pas demain la classe ouvrière - ILS LE FONT AUJOURD’HUI ET ILS CONTINUERONT DEMAIN. Exemple. La ville de l’auto DÉTROIT


    • Hervé Hum Hervé Hum 1er octobre 2015 17:30

      @Robert Bibeau

      Je ne t’ai pas attendu pour penser et écrire que la révolution se ferait d’abord en Amérique.

      La réalité, c’est que plus de 90 % de la population est salariée et continue à servir une minorité sans vouloir prendre conscience que cette dernière n’a aucune utilité, sinon contraindre les autres.

      De fait, la classe ouvrière est tout aussi une mystification que la classe moyenne, ce qu’il faut considérer, c’est le fait que plus de 90% des actifs sont des salariés, qu’ils soient ouvriers, ingénieurs ou PDG. La différence étant effectivement le niveau de revenu qui fait pencher les uns et les autres d’un coté ou de l’autre et ainsi maintenir la division entre les salariés.

      La vérité, c’est que tant que les gens pensent avoir encore quelque chose à perdre, ils préfèrent s’y raccrocher, que ce soit ici ou ailleurs. Les américains ne font pas exceptions.

      Je ne connais pas l’histoire des states comme toi, mais je n’ai pas connaissance que les grandes manifs furent le résultat d’une volonté de justice sociale, sinon le fait de la grande dépression qui jetait des millions d’ouvriers dans les rues, affamés et sans espoirs.

      La réalité, c’est aussi que les tenants du système jouent avec les peurs et que les gens se laissent encore manipuler avec. Ce n’est que lorsque tu n’a plus rien à perdre que tu va au delà de la peur... Dans la violence aveugle le plus souvent, mais cela ne dérange pas le pouvoir, bien au contraire, cela lui donne la meilleure des raisons pour motiver ses soldats et milices. Le pire, c’est d’avoir un projet, mais là, où il est ton projet Robert ?

      Je te l’ai déjà dit, on ne peut pas supprimer la propriété des moyens de productions sans lui substituer une valeur au moins égale et il n’y a que la responsabilité qui lui soit supérieure.

      tant que les salariés ne prendrons pas pour eux mêmes leurs droits et devoirs, c’est à dire, cesser de ne penser que par leurs droits, ils continueront à servir les propriétaires des moyens de productions, autrement dit, une guerre civile ou planétaire n’aura pour seul effet que de faire de la place par le vide, comme avant.

      Il n’y a que la fin de la propriété sur l’espace-temps commun qui puisse changer les règles du jeu, en la déplaçant au niveau de l’individu seul, de telle sorte que nul ne puisse prétendre à plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et personne de se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits.

      La révolution devrait passer dans sa phase finale aux states, mais elle se jouera partout. Quant au résultat ? Le NOM est le plan A, mais la guerre avec la Russie me semble bien être le plan B

      Merci pour ta réponse Robert


    • Hervé Hum Hervé Hum 1er octobre 2015 17:34

      @Hervé Hum

      tiens, j’ai oublié un détail significatif, celui d’oublier de citer les retraités, qui ne se voient plus comme des anciens salariés, mais le plus souvent comme des nouveaux rentiers, donc, déplaçant leur conscience vers la rente, donc, vers le capital.

      Ceux là, si on leur coupe les vivres en masse, seront pire que tous les autres ! Et je crois bien que c’est là où on risque d’être surpris...


    • kalachnikov lermontov 1er octobre 2015 22:31

      @ Hervé Hum

      C’est sûr ; les crs vont se régaler.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 3 octobre 2015 02:06
      @Hervé Hum

      Tu écris « mais je n’ai pas connaissance que les grandes manifs furent le résultat d’une volonté de justice sociale, sinon le fait de la grande dépression qui jetait des millions d’ouvriers dans les rues, affamés et sans espoirs. » DONC tu connais ce morceau d’histoire des USA !!!

      Et je te dis que le problème pour vous français et européens c’est qu’on vous dissimule l’histoire de la classe ouvrière américaine on la dissimule même aux américains et aux canadiens.

      L’appareil de propagande - les médias è la solde - est aussi colossale que les USA eux-mêmes 

      OUI la classe ouvrière américaine bouge mais OUI elle est craintive car elle sait elle l’appareil d’État immense - les forces de répression immenses qui lui tombent sur le dos - et oui l’aliénation est grande dans cette classe qui est en colère mais ne sait pas bien qui est responsable de tout ses maux - alors parfois l’un d’entre eux prend un fusil et tue 10 personnes - ou plus quelque part sans réel motif que la hargne et le désespoir - puis il se suicide tournant sa colère contre lui-même 

      Obama qui connaît tout cela prêche pour désarmer ces désespéré afin de les empêcher de se révolter et de se battre. La bourgeoisie se chicane pour savoir si elle désarmera ou si elle maintiendra le statu quo.

      Le meilleur pour nous étant que le peuple américain reste armer jusqu’au dent pour le jour où nous leur règlerons leur compte - au Canada y compris.

      Robert Bibeau
      Directeur LES7DUQUEBEC.COM

       

    • Hervé Hum Hervé Hum 4 octobre 2015 10:08

      @Robert Bibeau

      Ne pas confondre révolte et révolution, la première est une réaction dû au désespoir, la seconde une action dû à l’espoir.

      Cela signifie que sans projet qui s’impose de lui même, pas de révolution possible, juste des révoltes plus ou moins sanglantes.

      Hors mis les révolutions de palais,le système capitaliste a toujours résisté et ce d’autant mieux que le Marxisme n’est pas un modèle communiste, mais une réaction au modèle capitaliste. Autrement dit, le marxisme ne dépasse pas le capitalisme, il ne fait que le dénoncer et Marx lui même le dit, prévenant que le modèle communiste reste à découvrir.

      Mes articles se veulent un préambule, une introduction au modèle communiste, en basant la réflexion sur les conditions nécessaires à sa mise en oeuvre, c’est à dire, la responsabilité en lieu et place de la propriété.

      J’attends toujours une critique solide, argumenté et celle ci ne vient pas, avant de poursuivre le développement.

      Il me plairait donc que tu lise les articles ci-dessous et que tu fasse cette critique.

      droits, devoirs et responsabilité

      droits, devoirs, responsabilité et nouveau paradigme

      La révolution des citoyens responsables


      les BAL citoyens

      Bon dimancjhe


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 4 octobre 2015 16:14
      @Hervé Hum
      Tu as raison quand tu écris que « Cela signifie que sans projet qui s’impose de lui même, pas de révolution possible, juste des révoltes plus ou moins sanglantes. » 

      Tu as encore raison quand tu écris que Marx n’a pas décrit le communisme sauf quelques phrases bien anodines. Pour la bonne raison que Marx était un scientifique matérialiste dialectique et pas un devin ou un prophète. Il ne pouvait qu’analyser ce qui lui était perceptible au moment de ses études et il a vu les contradictions qui emporteraient le capitalisme mais il ne pouvait imaginer au début du capitalisme industriel ce que serait le capitalisme financier de 2015... et encore moins le communisme d’après.

      Pour moi il n’est pas urgent de décrire pour le moment ce que sera le communisme - il suffit de bien dire que l’URSS - la CHINE, Cuba - Venezuella etc.. etc ne sont surtout pas le communisme ^à venir

      Pour le reste comment aider la classe prolétarienne à s’insurger puis à réaliser la révolution (une révolution de palais n’est as une révolution soi dit en passant) 

      De la période révolutionnaire surgira le monde nouveau que nous ne pouvons même pas imaginer pour le moment

      Une chose est certaine des termes comme citoyens nous proviennent de la révolution bourgeoise française et ne conviennent pas au monde futur à construire en temps et lieu - il est trop tôt pour le moment

      Robert Bibeau
      Directeur LES7DUQUEBEC.COM



    • Hervé Hum Hervé Hum 5 octobre 2015 09:24

      @Robert Bibeau

      Je ne comprends pas pourquoi tu ne veux pas faire une critique sur l’idée présentée dans mes articles mis en lien.

      L’urgence c’est maintenant, attendre après, mais après quoi ?

      Un projet est par définition ce qui s’étudie au présent pour sa réalisation future.

      Enfin, tu pose la question de savoir comment aider la classe prolétarienne à s’insurger alors même que tu conviens juste au dessus qu’il faut un projet viable pour être défendable et comme mot d’ordre révolutionnaire, mais tu dis que ce n’est pas urgent. C’est contradictoire, cela relève du déni.

      D’autant que ce n’est pas la classe prolétarienne qu’il faut considérer et appeler à la révolution, mais toutes les classes salariées afin qu’elles prennent le contrôle de l’appareil productif mais en considérant sont utilisation pour toutes les classes sociales et non plus pour la seule classe possédante, propriétaire.

      Le communisme n’est pas la suppression de la propriété, mais son déplacement vers l’individu seul où c’est la propriété de l’espace commun et du temps de vie d’autrui qui est interdit.

      Mais pour que la société puisse s’organiser de manière plus efficace que celle d’aujourd’hui, il faut obligatoirement transposer la propriété actuelle en responsabilité, sinon, le système s’écroule.

      C’est mentir et tromper les gens de leur dire que le communisme est un système où il n’y a que des droits et plus de devoirs. Qu’on est alors que des consommateurs et non plus des producteurs. Qu’il n’y a plus de contraintes mais que des avantages etc.

      Le communisme déplace la charge de la contrainte vers l’individu lui même, c’est à dire, où chacun s’impose à lui même ce qui est nécessaire au bon fonctionnement de la société, selon ses besoins et aspirations. Le salariat a appris au travailleurs à se contraindre eux mêmes, il suffit juste qu’ils prennent conscience de cet acquis qui ne repose plus sur la contrainte extérieure d’un patron, mais sur la contrainte intérieure, celle lié à ses choix de vie. Le système s’organise alors facilement et mécaniquement.

      La justice étant basé sur le principe de réciprocité pour permettre l’équité, repose sur l’équilibre entre droits et devoirs. Je sens bien que c’est là que cela coince, sur cet équilibre entre droits et devoirs, mais hors cet équilibre il ne peut y avoir de justice économique et sociale.

      Le système capitaliste est basé sur le principe du déséquilibre entre droits et devoirs pour permettre l’exploitation des uns par les autres. Le modèle de l’ex URSS ou autres, ont échoués parce qu’ils n’ont pas rompu avec le déséquilibre mais continué à le justifier et donc, continués avec le principe fondamental du capitalisme, le déséquilibre permettant l’exploitation d’une majorité par une minorité.

      Lis au moins cet article « la révolution des citoyens responsables » 

      bonne journée


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