mardi 19 juin 2012 - par VETEMENTS MADE IN FRANCE

Le détournement de l’argent public des plans de relance

Les contribuables français pensent que les fonds publics des plans de relance sont utilisés pour le développement d’entreprises qui créent des emplois en France.

En réalité, cet argent est souvent distribué à des entreprises du CAC 40, à l’affut du moindre euro d’aide publique. Celles-ci ne se sentent pas pour autant redevables et n’hésitent pas à délocaliser à chaque fois qu’elles le peuvent.

Une autre part de ces deniers de l’État alimente des fonds d’investissement qui financent essentiellement des projets innovants rarement créateurs d’emplois en France car soumis aux exigences du capital investissement avec l’obligation de produire dans les pays à bas coûts. 

LE BUSINESS DES FONDS D’INVESTISSEMENT

Vous disposez d’un réseau relationnel de haut niveau. Vous côtoyez la fine fleur du grand capital et des personnalités politiques parmi les plus influentes mais vous n’avez ni entreprise innovante, ni projet innovant et aucune compétence particulière. Vous n’avez surtout pas envie de vous embarrasser avec une entreprise industrielle, la gestion de son personnel et des semaines de 60 ou 80 heures pour des résultats financiers souvent mitigés. Pourtant vous aimeriez bien vous aussi profiter de la manne financière de plusieurs dizaines de milliards d’euros des plans de relance et autres fonds publics à portée de réseau ! 

Créez un fonds d’investissement et rejoignez la caste des initiés du microcosme du capital investissement ! 

Vous pourrez vous aussi jouez au Monopoly avec les impôts des français. Vous vous enrichirez davantage qu’en créant une entreprise industrielle, les risques seront moindres et vous vous fatiguerez moins. Vous pourrez même installer votre siège hors de France.  

Investissez ou trouvez 1 ou 2 millions pour amorcer la pompe à fric, puis demandez 1 ou 2 million d’euros à « CDC entreprises ». Ils alimentent déjà 12 « fonds de fonds » et plus de 200 fonds directs en France et à l’étranger, alors un de plus ou un de moins, cela n’a guère d’importance, surtout si vous êtes introduit par une personnalité de premier plan.

Citons le cas de « CDC capital investissement », une autre filiale de CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) qui a fait en octobre 2006, un chèque de 800 millions d’euros au milliardaire belge Albert Frère, pour l’achat de sa chaine de restauration rapide QUICK, qui ne valait deux ans plus tôt, selon son propre PDG, que 300 millions d’euros.

Malgré cette prodigalité, un investissement de la CDC qui, par ailleurs, gère près de 250 milliards d’euros constitue toujours précieux sésame. Muni de ces premiers fonds, faites ensuite le tour des investisseurs, organismes ou dispositifs  et dites que votre fonds, expert en hautes technologies et autres produits innovants, investira uniquement dans des projets novateurs et porteurs de croissance mais surtout pas dans l’industrie manufacturière traditionnelle lorsqu’elle produit en France, source de conflits sociaux, (aucun fonds sérieux ne le fait !) et peu conforme avec votre vision éclairée d’un monde de demain ouvert à la mondialisation et à la construction duquel vous souhaitez apportez votre expertise en ingénierie financière internationale.

Plans de relance, Fonds stratégique d’investissement ou Grand emprunt, tous les dispositifs et organismes seront ravis de vous confier de l’argent public et se féliciteront de créer un effet de levier pourtant peu souvent avéré. 

L ‘EXPERTISE DES FONDS D’INVESTISSEMENT 

Citons l’exemple de l’entreprise française de prêt à porter pour jeunes femmes « MORGAN de toi ». La marque créée en 1968 était vendue dans prés de 500 point de vents et possédait prés de 200 boutiques en propre, lorsqu’en 2006, le puissant fonds APAX PARTNERS (35 milliards de dollars de capitalisation), propriétaire de 40 % des parts de société depuis 1998, a évincé les fondateurs de l’entreprise pour en prendre la direction.

Deux ans plus tard, après plusieurs erreurs de stratégie, dont la délocalisation de la production en Chine, la clientèle fuyait et l’enseigne déposait le bilan. Fort heureusement, le groupe BEAUMANOIR à repris et sauvé l’entreprise mais ce cas nous interroge sur les compétences et la pertinence des conseils prodigués aux entreprises par les experts du capital investissement. 

LA FIN D’UN LEADER

L’ancien leader européen du Photovoltaïque PHOTOWATT, pourtant à la pointe de l’innovation pendant 30 ans, a dû, faute d’aides financières de l’État et de financement des banques, déposer le bilan en novembre 2011 avant de tomber dans le giron d’EDF.

Le FSI (Fonds Stratégique d’Investissement) dont l’objet était « d'apporter les fonds propres indispensables aux entreprises françaises stratégiques, confrontées à la crise », avait refusé d’aider l’entreprise la plus innovante de France ou d’Europe en matière d’énergie solaire !

Ce refus de financement de l’État nous démontre qu’il ne suffit pas de présenter un projet créateur d’emploi ou d’être un champion de l’innovation, pour avoir accès aux dispositifs d’aide aux entreprises. Il semble que l’appartenance à un réseau politique influent ou au réseau du grand capital, constitue la clef pour accéder aux grands dispositifs de relance de l’économie. .

ASSAINIR LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES 

François Hollande a déclaré durant la campagne présidentielle, vouloir assainir le monde de la finance et peut-être devrait-il commencer par mettre fin à ces pratiques plus proches du système mafieux que de la pratique républicaine afin que l’on juge les projets sur des critères plus objectifs. Les fonds d’investissement parasitent les fonds publics destinés au développement des PME et cela génère une déperdition de l’argent public au lieu de l’effet de levier escompté.

Rappelons l’échec de ces mécanismes utilisés à outrance lors du plan de relance de 35 milliards d’euros qui n’a créé ou sauvé, selon les sages de la cour des comptes, que 20 000 à 70 000 emplois et du grand emprunt de 34 milliards d’euros qui en a généré encore moins. Au moment où l’État demande de plus en plus de sacrifices aux contribuables, peut-être conviendrait-il de faire l’économie de ces intermédiaires, en finançant directement les entreprises en recherche d’aide pour leur développement.

Par ailleurs, on peut s’étonner que depuis 2008, Patricia Barbizet, N°2 du groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute), soit l’un des administrateurs du FSI, fonds d’investissement doté de 20 milliards d’euros d’argent public, et en préside également le comité d’investissement. 

PPR est un grand groupe du CAC 40 dont la délocalisation de la production des articles vendus dans les magasins (Conforma, Printemps, La Redoute, Fnac), a mis au chômage les dizaines de milliers d’ouvriers employés chez les sous-traitants. Qui peut croire que sa dirigeante choisisse d’aider les entreprises dont le développement créera des emplois en France. Il nous semble que François Hollande devrait maintenant nommer une personnalité moins impliquée avec les grands groupes et le grand capital. 

LE LEURRE DE L’INNOVATION

La Banque Publique d’Investissement voulue par François Hollande, sera vraisemblablement composée d’anciens organismes et dispositifs déjà existants qui ne sont jamais parvenus à transformer les milliards d’euros qui leur sont confiés en un nombre significatif de véritables emplois, et investira encore uniquement dans l’innovation.

L’antienne des produits innovants, déjà répétée en boucle depuis 35 ans par nos personnalités politiques, nous est à présent resservie pour exclure les industries manufacturières traditionnelles des dispositifs de financement.de l’économie.

Le mythe des produits innovants qui devaient fournir un emploi à chacun d’entre nous, est associé au dogme néolibéral du libre échange qui préconise la délocalisation de notre industrie manufacturière des biens de consommation. Cette politique dont François Hollande a toujours été un ardent partisan, montre son inefficacité et plusieurs millions de personnes au chômage en paient le prix.  

Cependant, il convient d’accorder crédit aux promesses de réindustrialisation de notre nouveau Président et puisque l’emploi est sa priorité, ne doutons pas de recevoir bientôt une invitation de l’Élysée ou du ministère du Redressement Productif pour exposer notre projet de relance de l’industrie manufacturière des biens de consommation. 

Francis JOURNOT 

 

Mouvement associatif RENDEZ NOUS NOTRE INDUSTRIE !

www.vetements-made-in-france.com et www.rendez-nous-notre-industrie.com sont des associations citoyennes indépendantes et sans appartenance politique



69 réactions


  • jef88 jef88 19 juin 2012 13:52

    Je résume !
    On lance la fabrication de produits innovants dont on peut se passer
    On délocalise les produits utiles et nécessaires .

    Par le principe des vases communicants nous nous retrouverons avec le niveau de vie de la Chine et de l’Inde....
    MAIS CE NE SERA PAS PERDU POUR TOUT LE MONDE


  • Romain Desbois 19 juin 2012 13:53

    Merci pour cet artcle. Je connais quelqu’un qui a accès aux entreprises qui touchent le FSI, selon lui la plupart ne devrait pas en bénéficier étant en très bonne santé financière.


  • Le péripate Le péripate 19 juin 2012 14:42

    Nous pourrions inscrire dans la constitution l’interdiction à l’état de subventionner les entreprises.


    • Le péripate Le péripate 19 juin 2012 14:51

      Car dans une subvention il y a ce que on voit, l’argent donné à untel, et ce que on ne vois pas que cet argent va manquer à d’autres à qui il a été pris.

      Si ça s’arrêtait là, on pourrait considérer qu’il s’agit d’un simple changement de poche, hors toutes questions morales et que la richesse globale n’a pas changé .
      Mais il y a pire. La subvention ne tombe pas toute seule, il faut consacrer du temps et des efforts pour l’obtenir. Ceci à un coût. Lequel ? Jusqu’à concurrence de la subvention espérée, laquelle est un plafond. Donc les groupes ou individus en chasse de subvention vont dépenser une fraction de la subvention espérée dans le but, hypothétique, de l’obtenir.

      Et là il y a destruction de richesse.
      C’est connu sous le nom délicieux de théorème du sapeur Bitur Camember.


    • samuel 19 juin 2012 14:53

      De fait, ce n’est pas l’Etat qui verse de l’argent aux entreprises mais ce sont des fonds d’investissements privés qui gère l’argent de la CDC.

      Visiblement cela fait une énorme différence...


    • Le péripate Le péripate 19 juin 2012 14:56

      Vous voulez dire entre énarques.


    • samuel 19 juin 2012 15:04

      Je ne veux rien dire de tel.


    • Le péripate Le péripate 19 juin 2012 16:35

      Vous êtes confus. C’est bien de l’argent public ? Et le privé que vous évoquez, on y retrouve bien des énarques, copains comme de juste d’autres énarques politiciens ? Et ces énarques font bien partie d’un jeu de chaises musicales, un coup ministre, un coup dirigeant d’une entreprise privé à la française, c’est à dire très peu privé...

      Bon allez au but. Vous intervenez sur mon post qui dit : interdisons dans la constitution les subventions aux entreprises. Normalement ça devrait franchir le premier étage de n’importe quel cerveau même et surtout de gauche. Vous n’avez pas l’air d’être d’accord, mais je ne sais pas pourquoi. Vous êtes de droite et favorable aux entreprises ? smiley


    • samuel 19 juin 2012 17:00

      Vous présumez trop de la pensée des autres en y projetant vos idées.

      Faites silence en vous et écoutez les autres.


    • Le péripate Le péripate 19 juin 2012 17:14

      Ah... je vois.
      Avez-vous remarqué que vous êtes égaré sur un forum ?

      Le monastère c’est en face.


    • samuel 19 juin 2012 17:16

      Réaction sophistique


    • Le péripate Le péripate 19 juin 2012 17:28

      Non sens et nihilisme.


    • samuel 19 juin 2012 17:32

      Je suis allé sur votre profil et j’ai constaté avec amusement que vous passiez votre temps sur ce forum.

      Il serait temps d’aller dans un monastère. En plus de réflechir, les moines y travaillent.


    • Le péripate Le péripate 19 juin 2012 17:45

      Vous avez bâclé votre enquête. Il m’arrive d’avoir des loisirs.

      Pour ou contre les subventions ? Car ce cerveau doit bien penser.


    • samuel 19 juin 2012 17:53

      Le travail n’est pas un loisir pour tout le monde.


    • appoline appoline 19 juin 2012 18:14

      Il serait intéressant de savoir qui sont à la tête de ces entreprises, en montant un poil plus haut, je suppose qu’on y retrouve toujours les mêmes. 


    • Gagarstl 20 juin 2012 18:52

      Non. L’Etat est un acteur économique qui permet de redistribuer les fonds perçus par l’impôt (cf « Introduction à l’économie » de Jacques Généreux. Dans un état démocratique, il n’y a que des raisons de s’en réjouir. Dans un état démocratique... Plan C.


    • bo bo 21 juin 2012 18:51

      Appoline

      Très facile vous prenez annuaire de l’ENA ..vous rajouter un zeste de hauts fonctionnaires ou assimilés....plus quelques « experts ou conseillers politiques recyclés ».....plus une bonne dose (plus de la moitié du cocktail !!) de consanguinité de politiques et d’affairistes (faut assurer les réélections locales) et....vous secouer...
      A consommer avec le sourire crispé...en voyant s’envoler nos sous...


  • Robert GIL ROBERT GIL 19 juin 2012 14:50

    il y a ceux qui payent des impots et ceux qui en vivent, voir :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/03/21/vive-limpot/


  • ykpaiha ykpaiha 19 juin 2012 15:33

    Petit exemple de torture banquaire.(vécue)

    Idée de création d’une entreprise
    Réunions et validation du projet (cci, etc etc) je passe sur le nombre et la qualité des interlocuteurs, evidemment inversement proportionnel.
    Creation des diverses projections financieres (bfr, étude marché, provionnels etc)
    Projet jugé interressant ouvrant la porte a diverses aides et surtout cautionnements (principalement régionaux)
    Mais le piege commence a se rétrécir :
    Les unes et autres aides sont imbriquées et soumises a l’obtention finale d’un pret bancaire meme si si le projet est validé par ailleurs....
    (déja 5 a 6 mois de labeur)

    Reste de a finaliser aupres des banques ce qui enclenchera tout le reste isn’t it ?

    2/3 rdv plus tard et quelques réunions afférentes devant diverses commissions l’attente febrile devant letéléphone devient une angoisse terrible.

    Puis vient la délivrance :
    « Votre projet nous interresse !!
     »Super !!
    « Mais....
    Dans le cadre du risque encourru...
     »Mais j’ai l’approbation de cautionnement régional !!
    Notre organisme vous propose donc d’assortir ce pret a un pret personnel !!
    Mais ce n’est pas compatible avec le reste du financement ?
    Il faudra donc revoir votre mode de cautionnement ; et le taux du pret est de 15%
    Quoi 15 % mais c’est la marge nette de l’exploitation !!!
    Je vois que vous refusez notre offre...
    Je ne la refuse pas je ne vois pas pourquoi au lieu de gagner 15 % j’irais vous les donner ?

    Voila comment je me suis inscrit ....ailleurs dans la nébuleuse des précaires refusant d’engraisser un peu plus le mamouth...et surtout ne pouvant pas faire autrement.


    • appoline appoline 19 juin 2012 18:16

      J’ai connu ça en son temps avec le credit agricole ; je dois avouer que même en me payant très cher, je ne relancerais pas une entreprise


    • ykpaiha ykpaiha 19 juin 2012 19:13

      Ouai, moi c’est une populaire, une lyonnaise et un général....
      2 putes pour un qui s’ignore....
      Mais c’est pour relancer l’économie que nous leur avons donné...combien déja ?

      Pas que l’on ai refusé, meme si ils ne l’ont pas fait, c’est de se servir de projets ficelés pour arrondir ses fins de mois en faisant passer le client au rang de gogo.

      Voila ce qui me mets en colere.
      Un pret aidé c’est aller du 5% - les aides a 0%
      Un pret perso c’est 15 donc 10 dans la fouille !!!


    • Marc Bruxman 19 juin 2012 20:21

      Si vous voulez vous lancer, lancez vous avec une activité simple qui ne nécéssite pas de prêt bancaire. Vendez votre savoir faire. Puis financez vous vous mêmes et faites des choses plus haut de gamme. C’est un peu plus long à démarrer mais au bout de quelques années, on fait des choses surprenantes qu’on aurait même pas révé de faire quand on a commencé. Le tout sans rien devoir à sa banque.

      Donc plutot que de vous mettre en mode « je suis précaire », créez une entreprise, vendez votre force de travail (la ou vous êtes bons) et montez petit à petit en gamme. (Achetez du matériel, embauchez, etc, ...). La banque ne vous doit rien, mais vous n’avez pas forcément besoin d’elle pour réussir !


    • ykpaiha ykpaiha 20 juin 2012 01:05

       @ Marcbruxman

      En effet vous avez raison, c’est aussi ma pensée, mais malheureusement la technique utilisée pour l’activité necessite un investissement matériel,
      S’il s’était sagit d’un bureau d’étude sans probleme, 2 a 3 mois en autoentrepreneur puis on repousse la facturation comme capital sur la création.

      Si un petit capital pousse entre les orties c’est sur que ce sera ma stratégie quitte a etre en limite du systeme quque temps.

      Mais ce que je dénonce ici et par mon exemple (je ne dois pas etre le seul) c’est le piege des banquiers qui se fouttent totalement des projets ou meme de leur validité.

      Leur objectif c’est la maintenant.-quitte a en etre eux meme les fossoyeurs.


    • lilou 20 juin 2012 16:47

      Il fallait prendre une carte politique !


  • soimême 19 juin 2012 15:54

    C’est juste le mot qui est pudiquement pas mis en avant cela ressemble fort à

    « Système classique de cavalerie »

    un exemple ; Un courtier en assurance toulonnais a détourné 38 millions d’euros et fait au moins 600 victimes.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120203.OBS0499/vaste-escroquerie-demantelee-dans-le-var.html


  • cslaoui cslaoui 19 juin 2012 16:05

    Bon très bien et vous en tirez quelle conclusion l’auteur ?
    Les articles 32 et 63 du TFUE sont bien présents sur la page d’accueil de votre site on fait quoi ?
    On en sort (de l’UE) où on espère, on prie, on vote ( smiley), on met un cierge ?

    le constat est là, les promesses (enfin les gros foutages de gueule) ont été faites et vu le résultat ... c’est sans commentaires, donc ??

    Une seule solution et désolé pour certains mais basta l’UE et  on reprend les leviers de notre avenir !


  • Mugiwara 19 juin 2012 16:56

    superbe article, absolument édifiant.


  • titi titi 19 juin 2012 17:20

    Et que dire d’Oséo...

    Il existe maintenant des gens qui se présentent en « spécialistes Oséo ». C’est à dire que moyennant honoraires, ils se font forts « d’arranger » votre dossier pour être sûr d’obtenir des financement d’Oséo.

    La forme compte plus que le fond. Signe de l’incompétence totale de ce genre d’acteurs.


    • Marc Bruxman 19 juin 2012 20:13

      C’est comme les conseils en crédit impot recherche, mais attention, il y a beaucoup d’arnaqueurs. En plus, le jour ou contrôle il y a ce n’est pas le conseil qui prend mais son client. Sachant que les honorraires du mec sont calculés sur le montant de ce qu’il fait gagner, il a tout intérêt à être borderline quitte à ce que vous deviez rembourser plus tard. Ne pas passer par ce genre de boites c’est bien mieux.


  • spartacus spartacus 19 juin 2012 17:25

    Excellent article. 10/10

    En finir avec la dictature de l’innovation qui créerait un max d’emplois versus les autres clouées au pilori.
    Ayant écumé tout le « private equity parisien », FCP, FCPI, on se rend vite compte du coté « ridicule » du capital risque de la France.
    On y perd son temps et ses droits.
    Quid des 99% des entreprises Françaises « non innovantes » ?

    Signé :
    Un entrepreneur « libre » et toujours indépendant majoritaire. 


    • Marc Bruxman 19 juin 2012 20:16

      On peut faire de l’innovation sans passer par les fourches caudines du capital risque ! ! ! L’innovation c’est avant tout un état d’esprit.

      Après effectivement le capital risque parisien, il faut mettre un double préservatif, mais c’est pareil aux USA vous savez. D’un autre coté, ils vous filent de grosse sommes sans contrepartie de votre part donc il ne faut pas réver. Il faut juste les faire intervenir le plus tard possible quand l’entreprise est déja belle et respectée. Si vous commencez par contre à vous shooter au seed capital lors de la création de la boite, vous êtes cuits !


    • Mugiwara 19 juin 2012 23:10

      c’est tellement vrai. j’en veux pour preuve des entreprises qui se font dépouiller tous les jours pour être rachetées par des pays étrangers juste parce qu’il y avait une belle avancée dans l’innovation. 


      on devrait arrêter de faire des transferts de compétences (offrir un savoir faire en échange d’un marché) et protéger coûte que coûte les brevets ou alors les faire payer beaucoup plus cher. 

  • blackcat 19 juin 2012 17:40

    Chouette,
    Apax Partners détient plus de 30 % de ma boite depuis moins de deux ans


  • lolet lolet 19 juin 2012 18:10

    Les profiteurs de ce système sont ceux qui sont dans la place ....

    Même une révolution ne viendrait pas à bout de cette engeance !
    Le seul espoir serait une forme d’intelligence de mes concitoyens ...
    ...c’est foutu !

  • nobody 19 juin 2012 18:25

    Excellent, on comprend mieux comment on fabrique un déficit budgétaire...l’argent public est une manne pour certains.


    J’en profite pour vous indiquer que je vis près d’une ville de 100.000 ha, et que j’y vois des grands travaux non indispensables depuis 2008 : construction de parkings en sous sols, centre culturel pharaonique et installation du tramway. 

    Vu de chez moi tout baigne l’argent coule à flot. Les économies c’est pas maintenant !






    • BOBW BOBW 19 juin 2012 19:37

      « j’y vois des grands travaux non indispensables depuis 2008 : »....Installation du tramway"

      Paradoxal : le tramway est un service quasi-public bien pratique et approuvé par de trés nombreux citoyens de toutes opinions :

      Oxygénation des villes ,circulation rapide et coût du transport abordable pour les petites gens. Libération de l’addiction à l’automobile polluante.


    • Marc Bruxman 19 juin 2012 20:02

      Le problème ne réside pas la ou vous le voyez. Un tramway ou un parking répond à un besoin. C’est un investissement à long terme. Votre tram fonctionnera une trentaine d’année sans gros investissements puis après sa rénovation de « demi vie », il sera changé au bout de 50 à 60 années de bons et loyaux services.

      Ce qui coute cher, ce sont plutot les frais de fonctionnement, tout ce que vous en voyez pas et qui constitue la machine administrative. Si elle était gérée comme le privé, on pourrait faire d’énormes économies. Et ci ces économies étaient même intégralement réinvesties dans des travaux « utiles » cela serait bon pour l’économie....


    • nobody 20 juin 2012 00:55

      @Bob & Marc

       On ne peut faire des investissements (même productifs) en recourant à l’emprunt, que dans la mesure où nous avons une capacité de remboursement. Si ce n’est pas le cas cet investissement doit être différé.


  • moussars 19 juin 2012 18:45

    Ce sont les mêmes crapules qui crient au scandale des quelques millions de détournement ud RSA.
    Si on ajoute aux 600 milliards d’évasion fiscale aux 140 à 180 milliards de transfert des salaires vers le capital, à cette gabegie d’aide aux libéraux ne sachant que quémander, pardon voler l’argent public, vous commencez à comprendre où est passé la progression du PIB depuis plus de 30 ans...

    Si je vous dit que je suis partisan de la peine de mort pour ces crimiinels, vous me comprenez ?


    • bobbygre bobbygre 21 juin 2012 12:06

      Yep.

      Je charrie un peu mais...
      Autant je ne crois pas à la peine de mort dissuasive dans un cas de criminel (Menacer de mort un criminel, c’est le pousser à aller au bout de sa folie puisqu’aucune rédemption possible ; et au moment de l’arrestation, autant se battre jusqu’au coup, quitte à tuer 3/4 flics au passage).
      Par contre, je pense que pendre à un lampadaire 3/4 cravatés d’un comité d’actionnaires quelconque pourrait faire réfléchir les autres (ou du moins, ceux qui voudraient leur ressembler).


  • Marc Bruxman 19 juin 2012 19:59

    Du bon et du moins bon dans cet article.

    Oui l’état fricotte un peu trop avec les investisseurs type Private Equity et cela n’est pas bon. Dans la plupart des cas, la CDC vient offrir une « sortie » à certains fonds d’investissement. C’est dommageable. Que l’on detaxe les fonds investis dans le capital risque, c’est un peu logique, par contre, offrir une sortie pour des business foireux l’est moins.

    Concernant l’innovation, pourtant que voulez vous. Ce n’est malheureusement pas avec de l’industrie manufacturiére sur des produits bas de gamme que vous allez être compétitif. Que ce soit les normes écologiques (vous ne voudriez pas que l’on produise ici comme en chine) ou le coût de la main d’oeuvre, produire en France certains biens est devenu mission impossible. Il reste donc deux possibilités :

    • Relocaliser mais en sachant que l’on aura des usines 100% automatisées qui ne créeront que très peu d’emploi. C’est bien, et cela va se faire quand les salaires chinois vont monter. Cela tombe bien c’est en cours.
    • Créer des produits qui n’existent pas encore. En termes économique cela marche très bien et crée des emplois bien payés. Les entreprises innovantes sont en général exportatrices donc elles rapportent beaucoup au pays. Chaque euro investi dans l’innovation est en général bien investi. (Demandez à votre pole de compétitivité local ses statistiques. En IdF elles sont plutot bonnes).

    Effectivement comme vous le faites remarquer, l’innovation ne crée pas assez d’emploi pour rendre le plein emploi. C’est vrai, je bosse dans ce secteur et je vois mal comment mon entreprise pourrait devenir une boite de 50 000 personnes. De l’autre coté, quelques dizaines d’emplois bien rémunérés par entreprise c’est toujours bon à prendre. A leur tour, ces emplois en font vivre d’autres, dans les services.

    Peut être qu’il faut que l’on assimile l’idée que la « valeur travail » va devoir malheureusement être revue et remplacée par la valeur « connaissance ». Malheureusement, le plein emploi n’existera probablement plus jamais et des dispositifs de substitution tel le dividende universel vont devoir se mettre en place. C’est un séisme social à venir mais il va falloir que nos sociétés le dépassent. Car l’économie va de moins en moins se baser sur le travail et de plus en plus sur la connaissance. Malheureusement, la médiocrité du système scolaire actuel risque de laisser beaucoup de gens sur le careau. Et il est de plus vrai que nos régions sont très inégales en la matiére, la plupart du capital intellectuel étant centralisé autour de quelques grandes villes et la capitale. Pour les régions qui n’ont pas ce capital, cela va être la descente aux enfers.


    • ykpaiha ykpaiha 20 juin 2012 01:25

      Marc,

      Cela equivaudrait d’apres vous a l’intellectualisation du marché de l’emploi...
      Je vous le fait remarquer un peu plus haut, votre secteur d’activité, que je crois reconnaitre bureau d’etude ou methode a aussi une finalité.

      Et cette finalité a besoin de ressources ..elle...et qu’elle soit humaine ou technologique elle repose sur un investissement.

      Or cet outil (si etre employé peut etre considéré ainsi) a besoin de ressource mais aussi de se développer, dans votre modele nous faites omission de ce facteur, puisque actuellement 90% des plus-values ne retourne pas a la source donc appauvri l’investissement.

      Un peu comme si a chaque fin d’annéee vous vous contentiez de dividendes ; combien de temps votre entreprise durerait elle ?
      A moins que la finalité soit l’absorbtion et dans ce cas vous gagnez sur les 2 tableaux, il n’en est pas de meme sur un état, qui meme en grossissant reste un cercle fermé...a moins de vendre aux martiens....donc obligé de se rendre a la case départ et donc d’investir, mais le peux t’il ?


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 20 juin 2012 19:42

      Quand il s’agit d’argent privé, l’investissement aura de grandes chances d’être profitable. Mais s’il s’agit d’argent public, c’est au contraire à une destruction de richesse qu’on assistera :

      En quoi des experts non concernés seraient-ils plus aptes à apprécier l’avenir d’une entreprise qu’un opérateur privé qui y place son propre argent ?

      Oseo, par exemple, est incapable de fournit le nombre d’emplois créés après dix ans d’interventions. Ils vont vous abreuver de statistiques sur le nombre de dossiers étudiés. Sur le nombre d’entreprises financées. Sur la moyenne des budgets alloués.

      Mais après dix ans, qu’est-il advenu des entreprises aidées ? C’est le grand silence. Cherchez ... Vous ne trouverez rien !

      *** Parce que liberté et dignité sont indissociables : Votez Libéral ! ***


  • bergerlotois 19 juin 2012 21:49

    vous terminez en disant :« Cependant, il convient d’accorder crédit aux promesses de réindustrialisation de notre nouveau Président et puisque l’emploi est sa priorité, ne doutons pas de recevoir bientôt une invitation de l’Élysée ou du ministère du Redressement Productif pour exposer notre projet de relance de l’industrie manufacturière des biens de consommation.  » J’ai bien peur que vous soyez plus que déçu, à moins que la conclusion soit ironique. Le seul changement apporté par FH, c’est la marque de la vaseline qu’ils vont nous passer à la raie. Le protocole d’application reste le même qu’avant. Désolé d’être un peu cru, mais vraiment, je crois qu’ils ne feront rien pour qui que ce soit d’autre qu’eux-même.


    • cancrela 19 juin 2012 22:36

      Au moins Flamby relancera la production de la vaseline et éventuellement celle du beurre, certes c’est un début, après ce sera celle des monuments funéraires.
      L’Euro et leur Europe c’est celle de la guerre civile. En pleine continuation de la politique du gnome avec en plus il est vrai la vaseline pour que ça passe mieux.


  • platon613 19 juin 2012 22:16

    La semaine qui s’est écoulée a été terrible pour la zone Euro. Attaquée de toute part, ayant à gérer outre la crise bancaire espagnole une crise italienne que l’on devine redoutable, elle donne l’image d’une institution déstabilisée dont les dirigeants se déchirent désormais ouvertement. Mais les semaines à venir seront pires. Russie et Chine ont-elles un rôle à jouer ?…

    A lire !
    La zone Euro est une épreuve

    http://www.news26.tv/econmie/2046-jacques-sapir-la-zone-euro-est-une-epreuve.html


  • Le Grunge Le Grunge 19 juin 2012 22:26

    c’est bizarre, pourquoi ne suis je pas surpris en lisant cet article ?


  • thepouet 20 juin 2012 06:11

    Un coup de cutter à l’oligarchie, aux plans de renflouements de fausse monnaie ?

    Allez signer cet

    Appel à un Glass-Steagall global

  • kane85 kane85 20 juin 2012 09:39

    On parle d’innovation ? Regardez bien la vidéo ci-dessous et vous verrez ce qu’est la vraie innovation !

    http://www.youtube.com/embed/OO39mCdWNvM

    France/Corée du sud... Un pays « émergeant » et un pays « en voie d’immersion » ! Devinez qui est qui ! Même Renault s’y met !!!


    • 1871-paris 1875-Paris 20 juin 2012 13:15

      Alors eux ils sont à fond le pied sur la planche ! Dans le mur d’ici peu de temps...

      Et leur produit de « merde » qui tombent en panne au bout de 2 ans.

    • kane85 kane85 20 juin 2012 20:16

      Les produits tombent en panne au bout de 2 ans parce qu’il y a une obsolescence programmée et non parce qu’ils ne sont pas bons.

      Je ne fais pas l’apologie de leur système ni ne dit qu’il va durer mais il est certain qu’aujourd’hui c’est eux qui tiennent les marchés pendant que la France se vide de ses entreprises...

      Je n’ose même pas penser à ce qui pourrait se passer en cas de conflit...

      Hors de question me direz-vous ?

      Sans être pessimiste je vous rappelle qu’on est très engagés dans le processus contre la Syrie et que je ne serais pas très étonnée qu’on suive en cas d’attaque de l’Iran par les mêmes... Et là on aura du soucis à se faire parce que la Chine et la Russie risquent de s’y mettre aussi mais de l’autre côté...

      Je vous laisse deviner la suite et les conséquences pour nous si plus rien ne nous arrivait de l’extérieur alors que nous n’avons plus d’industrie !! Tout à reconstruire en urgence dans les pires conditions !

      Maintenant il est vrai que si tout se passe bien, il est pas dit que leur modèle dure longtemps... si ce n’est que nous n’aurons absolument plus rien à ce moment là... On jouera donc dans la même cour ?? Pas dit parce que c’est toujours eux qui aurons les unités de production !!


  • BA 20 juin 2012 10:44

    Mercredi 20 juin 2012 :

     

    Facture salée de la crise en France : 140 milliards d’euros par an.

     

    La crise économique et financière a entraîné un manque à gagner de près de 140 milliards d’euros (168 milliards de francs) par an pour la France, soit près de 7 points de produit intérieur brut (PIB), a révélé l’Insee, pour qui la récession en 2009 a été plus profonde encore qu’estimé jusqu’ici.

     

    Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, l’économie française reste durablement affectée par la crise. « Elle n’a pas commencé à rattraper le terrain perdu pendant la grande récession », souligne-t-il dans un « éclairage sur l’évolution de l’économie française depuis la récession de 2009 ».

     

    http://www.romandie.com/news/n/Facture_salde_la_crise_en_France_140_milliar ds_d_euros_par_an_RP_200620120847-11-198995.asp

     

    Par an, combien d’euros les banquiers français ont-ils gagné ?

     

    1- Le patron de la banque Dexia, Pierre Mariani, a gagné 1 809 411 euros.

     

    2- Le patron de la banque Société Générale, Frédéric Oudéa, a gagné 4 350 000 euros.

    3- Le patron de la banque Crédit Agricole, Jean-Paul Chifflet, a gagné 1 805 731 euros.

     

    4- Le patron de la banque BNP Paribas, Baudouin Prot, a gagné 2 713 015 euros.

     

    5- Le patron de Banque Populaire - Caisse d’Epargne, François Pérol, a gagné 1 606 000 euros.

     

    6- Le patron de la banque Natixis, Laurent Mignon, a gagné 2 000 000 d’euros.

    http://socioeconomie.wordpress.com/2011/11/10/salaires-et-revenus-des-banquiers-en-france/

     

    Conclusion : la crise économique et financière a entraîné un manque à gagner de près de 140 milliards d’euros par an pour la France, mais les responsables de la crise gagnent des millions d’euros par an.

     

    Les contribuables français sont des cons.


    • 1871-paris 1875-Paris 20 juin 2012 13:25

      Le pire est que dans l’esprit de c’est enfumeurs c’est totalement légitime un tel sacrifice fiscal sur l’hôtel de la sacralisation des classes des élites françaises ! Ils foutent le pays petit à petit dans la merde et ils s’en rendent même pas compte à vivre dans leur tours de verre à la défense ! 


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 20 juin 2012 19:46

      Le plus ahurissant, c’est que Hollande veut nous refaire le coup des Subprimes avec les Euro-bonds.

      Même créances douteuses, à disperser le plus largement possible, pour nous préparer une nouvelle crise.

      *** Pour couper le lien entre le monde de la finance et l’état : Votez Libéral ! ***


  • 1871-paris 1875-Paris 20 juin 2012 11:28

    Information déterminante que celle que vous étalez, ont le sais, mais ont se pose la question « pourquoi les politiques se trompent si naïvement ? Sont-ils complices ?? »

    Comme dans tout les secteus économiques ont en revien toujours à la même case de celui qui est au passage obligée mais qui n’apporte réellement aucunes valeur ajouté de fond, l’intermédiaire ! Tant que l’ont ne jètera pas cette fonction parasite le rendement entre la richesse produite à la base et le prix final en rayon de tout bien de consommation (vitaux ou pas) nous paraîtra illégitime !
    Et ceux opérant dans le milieu des produits financiers ont à art de l’enfumage extrement bien rodé !
    Pensez vous, ont leur prête de la monnaie et il arrivent à nous la redistribuer avec des marges incompressiblement élevée sous forme de dette !
    Ont sais tous en réalité que l’état doit récupérer ses prérogative total quant à la gestion de sa monnaie et donc des prêts qui en découle !

    Pour ce qui est de l’innovation, c’est le même chose, tant que l’état écoutera au choix soit des beaux parleurs perdu dans leur rêvent dénué de toutes réalités ou des escros patentés avide de subventions déguisé, il est évident que sa ira à tout les coups dans le mur !

    Que sa plaise ou non au doctrine libéral type. Freidman l’innovation doit être vue comme une amélioration du bien être sans l’être au détriment d’autrui ! 
    Aussi l’innovation des moyens de production doit nous permettre de rétablir un indice (non un volume, ou une quantité ) de productivité nous permettant de contre balancer la courbe des âges de notre société pour un accroissement des richesses produite par chaque individu productif de cette société. Et comme le dit Bernard friot le progres est d’avoir un temps « employabilitee » de moins en moins important pour vivre mieux, plutôt que « travailler » plus pour produire plus (un non progrès en soit) !


  • Traroth Traroth 20 juin 2012 13:58

    Les ravages de l’aide publique aux entreprises sans aucun contrôle des résultats ni droit de regard...


    • moussars 21 juin 2012 11:18

      « Normal » puisque les élus et les hauts fonctionnaires travaillent et pantouflent pour les hommes d’affaires et rentiers...


  • diverna diverna 20 juin 2012 15:54

    J’ai lu l’article, j’ai suivi le lien vers le site de l’auteur où cette thèse s’est élaborée, et j’ai lu tous les commentaires et je reste sidéré par la pauvreté des réactions, un peu comme si ce partisan de l’industrie manufacturière était regardé comme un poisson regarde une bicyclette. J’ai noté la réaction de Marc Bruxman qui discute point par point la thèse. Sur cette base : est-ce irréaliste de vouloir reconstituer une industrie manufacturière ?

    Moi, j’ai compris ceci : ce n’est pas rentable mais des aides permettraient de rendre un emploi à beaucoup plus de personnes que tous les projets innovants ; c’est une question de solidarité et de maintien des savoirs faire. SAUF que Bruxelles y verra une distorsion du marché et de la concurrence et c’est là que se situe la révolte contre la chappe UE .
    N’en déplaise à Marc Bruxman mais la vision de ce monde de « connaissance » me paraît apocalyptique ; c’est vraiment une régression sociale : on revient (sous d’autres vocables) à un monde de « nobles » et de domestiques (ou serfs ?) et DSK préfigure le retour du droit de cuissage.
    Francis Journot ne me paraît pas un doux rêveur . Au contraire on voit qu’il veut mettre les mains dans le cambouis. Il faudrait chiffer plus précisément combien coûterait le maintien de chaque emploi et tenant compte du bénéfice de préserver les savoirs faire. On économise sur les pensions chômeurs, et sans doute sur bien d’atres dégradations qu’entraîne la perte de son emploi (santé, éducation). Bien structuré il me semble que ce serait une bonne façon de tenir. Bien sûr il faudra chercher ailleurs des profits mais l’auteur a raison : on ne peut plus laisser les emplois et les savoirs faire fuir notre pays. L’alternative est de revenir au marché commun, c’est à dire une barrière douanière vis à vis du reste du monde.
    Pourquoi avons nous abandonné cette bonne structure, au fait ?


  • JP94 20 juin 2012 16:53

    Le mécanisme est très bien décrit .
    Curieusement , la pétition précise n’avoir rien de politique alors qu’on est en plein dans les choix politiques .
    On entend souvent comme justification de la délocalisation que « ça nous coûterait plus cher, à nous » .
    Non , en fait , l’écart nourrit surtout les actionnaires et c’est la finalité de la manoeuvre .
    ensuite , si l’on produisait ici , l’emploi créé élèverait le niveau de vie et on pourrait payer un peu plus cher , d’ailleurs les gens sont solidaires et sont d’accord sur le principe .
    Le coût de la MO dans la production n’est qu’un paramètre du Coût de revient , et parfois il est infime ... mais tous ces infimes ajoutés , s’ils ne modifieraient pas beaucoup le prix , changerait la marge et le rapport de force Capital Travail ici ... Le Plein emploi rend fort le salarié et le patron doit lui céder . La fameuse crise justifie la baisse du pouvoir d’Achat .

    La délocalisation a un coût humain effroyable que paie seul le salarié , ou les PME , qui sont tributaires des autres entreprises ...

    Que ce soit le textile ou les autres secteurs , je pense que c’est le même schéma .
    Si PSA ferme son usine ( 3000 emplois directs ) il oblige d’autres entreprises à fermer ( 12 000 emplois supprimés ) . Que fait d’ailleurs notre nouveau gvt à ce sujet  ? va-t-il s’avouer impuissant , alors qu’il a tous les leviers du pouvoir et en plus de très nombreux élus au parlement européen ? Pourquoi pas une loi pour empêcher cette casse ? pourquoi ne pas contraindre les saboteurs du travail ( copains du chantre de la valeur travail , du reste ) ?


  • travelworld travelworld 20 juin 2012 17:30

    Un système devenu fou !!!!


  • Gagarstl 20 juin 2012 18:54

    Destruction de richesse ? Ce qu’ils dépensent est perçu par quelqu’un d’autre. L’argent circule. C’est ça l’économie. Le problème est ailleurs.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 20 juin 2012 19:54

      Il s’agit bien de destruction de richesses :

      Si vous travaillez, que vous rendez un service ou que vous fabriquez quelque chose, vous créez de la richesse.

      Mais quand l’état, prend ici pour déposer là, il ne crée aucune richesse. Juste un déplacement.

      Sauf ... Sauf que pour faire baisser sa soumission l’impôt, le contribuable va dépenser du temps (et donc de la richesse). Pour capter cet impôt, l’état va aussi avoir des dépenses. Puis pour contrôler qu’il n’y a pas de fausse déclaration, nouvelles dépenses. Enfin, il faut chercher à qui remettre ce magot. Mais ce n’est pas tout, celui qui va recevoir cette subvention va aussi se démener pour l’obtenir.

      Au total, le coût du déplacement de la somme sera quasiment équivalent à la somme déplacée. Donc, toute la richesse initialement créer aura été dilapidée pour ce jeu de chaises musicales.

      *** Il n’est pas possible de changer l’Homme, mais il est possible de changer de politique : Votez Libéral ! ***


  • 65beve 65beve 20 juin 2012 22:35

    Bonsoir mes amis,

     Il ne faut pas oublier l’argent du ministère de la relance qui n’a rien relancé du tout.
    Ya qu’à demander à Devedjian.

    cdlt


  • Claude Courty Claudec 21 juin 2012 09:13

    L’opinion fait gagner ou perdre les élections.

    La presse fait l’opinion.
    Avec une presse à 80% à la botte de la pensée unique, rien d’étonnant dans le succès de celle-ci.
    Simplement affligeant de constater l’absence de débat, ce qu’est devenue l’idée même de démocratie et à quoi risque fort aboutir cette dernière.

  • moebius 24 juin 2012 22:26

    Tres difficile de savoir quels sont les bilan des differents plans de relance de l’emploi qui se sont succéde. difficile de demeler la part de l’intox des gouvernement en place gouvernementale de ceux de l’opposition. On a pas vraiment de reelle evaluation au plan sctictement economique et on ne disposa d’aucun ’indicateur vraiment fiable. Personne ne se vante du succés des ces plans ou tout le monde y a renoncé.... Sans parler d’une relance de l’economie on pourrait au moi,s parler parler du sauvetage d’un secteur de l’economie voir de quelque emplois mais globalement le solde d’apres ce qu’on peut piquer ici ou là sur le reseau et sans entrer dans les details semble etre negatif. Un emploi relancé est un emploi qui coute plus a la collectivité qu’il ne lui rapporte.


  • moebius 24 juin 2012 22:56

    Que les patriote français arborent fierement des tee shirt a 30 euro bleu blanc rouge si ça leur chante. On saura qu’il sont de bons patriotes et de bons français et ça nous fera une belle jambe a nous les mauvais français qui portons des tee shirt a 5 euros fabriqués en Asie... et en plus ça nous donnera mauvaise conscience mais ça ne relancera pas la filliere du textile français


  • Francis, agnotologue JL 25 juin 2012 09:22

    Mais oui, ce détournement de l’argent public des plans de relance que vous décrivez, c’est ce Michel Rocard dénonçait comme « la redistribution à l’envers » ; à l’envers de l’équité s’entend.

    Ce keynésianisme pervers c’est ce que j’appelle « les pompes à fric », ou encore le keynésianisme vu par la droite, la droite la plus ignare en matière économique, celle que l’on a appelé la plus bête du monde.

    C’est aussi essentiellement ce qui donne du grain à moudre au néolibéralisme qui prend prétexte de ce pervertissement de l’État par pour tuer le keynésianisme et par là, toute velléité de redistribution sociale par d’éventuels gouvernements de gauche ; et aboutir à terme, à la mort de l’État providence.

    C’est naturellement ce qui fait les choux gras du FN et de tous les partis d’extrême droite qui haïssent par dessus tout la fonction publique et les fonctionnaires qu’ils perçoivent comme la double peine puisque leurs impôts qui servent à payer entre autres, les gendarmes dont ils se passeraient volontiers, sont de leur point de vue, utilisés contre eux - cf. le poujadisme.

    Il est clair que cette ineptie économique a pour conséquence inéluctable la mort à petit feu de la démocratie : cf. l’image de la grenouille dans la marmite.

    Tous les éditocrates qui grouillent grenouillent et scribouillent dans les médias de droite ne font pas autre chose que justifier l’injustifiable, ce détournement de l’argent public des plans de relance qu’ils ont pour mission de faire passer pour des promesses d’avenir à ceux qui croient encore en la démocratie.


Réagir