mercredi 16 avril 2008 - par Ronny

Non, les caisses de l’Etat ne sont pas vides...

« Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier », disait le Premier ministre François Fillon voilà quelques mois. Déclaration intempestive reprise en cœur début 2008 par le ministre Woerth « les caisses de l’Etat sont plus que vides », et par le président Nicolas Sarkozy qui questionnait : « ... qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ? » Mais est-ce vrai et, surtout, certains ne tenteraient-ils pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ?

Les déclarations récentes de nos ministres reprises plus haut (1) tendent à suggérer que la France, 5e ou 6e puissance économique mondiale vivrait une crise financière majeure. Derrière ces déclarations, on voit se profiler une justification du « tour de vis social » qui se met en place, au travers de mesures telles que la suppression de plusieurs milliers de postes de professeurs de l’Education nationale, les franchises médicales, le déremboursement des soins dentaires et d’optique, ou la suppression de la carte « famille nombreuse » sur laquelle on a assisté à un cafouillage politique non exempt de clientélisme politique.

Ces dégagements de l’Etat relèvent de l’idéologie libérale : plus d’initiatives privées, moins d’Etat et donc moins de service public, de solidarité ou, pour parodier un vocabulaire à la mode, moins d’assistanat... Cette tendance lourde reste néanmoins impopulaire et, pour être acceptées par les Français, de telles mesures doivent apparaître comme imposées par la conjoncture. Il s’agit de les faire apparaître comme la seule possibilité, l’équivalent français du TINA de Margaret Thatcher (2), le « There Is No Alternative ».

La question qui se pose est donc de savoir si les caisses de l’Etat sont vides, si l’Etat est en faillite ou si on impose cette vision des choses à nos concitoyens.

Dans ce cadre, il faut revenir sur ce qui rentre et ce qui sort du budget. Ce qui rentre, c’est essentiellement le résultat de l’imposition directe ou indirecte ; ce qui sort, c’est le coût de fonctionnement de l’Etat. S’il sort plus qu’il ne rentre, le budget est en déficit, et l’on emprunte pour boucler les budgets, opération génératrice d’une dette... Il se trouve que les budgets de la France n’ont presque jamais été équilibrés au cours des vingt dernières années. Ceci a conduit à un accroissement global de la dette nationale, dette qui reste quand même inférieure à celle des pays de l’Union européenne, et très inférieure à celle de l’Italie ou du Japon (3). Il est cependant nécessaire de réduire cette dette, car le montant des intérêts (le service) est élevé, représentant en 2005 à peu autant que le rapport de l’impôt sur le revenu, autour de 50 milliards d’euros. Le service de la dette était d’ailleurs en 2005 le deuxième poste budgétaire de l’État, après celui de l’Education nationale et avant celui de la Défense. Avec une dette réduite, le service se réduit, et les sommes dégagées peuvent être utilisées à d’autres fins, par exemple à des fins sociales, une utilisation en contradiction avec la vision libérale de l’économie qui prévaut. En relation avec ceci, il est remarquable de constater que sur les quinze dernières années, la dette s’est généralement accrue sous des gouvernements de droite, et réduit ou stabilisée sous des gouvernements de gauche (4).

Il y a, de plus, de multiples façons de comptabiliser la dette, en valeur absolue, par rapport au PIB, et en tenant compte ou non de actifs de l’Etat, de ses immobilisations mobilières et immobilières. Un économiste de l’OCDE a réintroduit ces critères dans les calculs de dettes. Si l’on inclut les actifs (valeurs mobilières) de l’Etat tel que l’on devrait le faire dans un bilan, la dette tombe à 38,2 % du PIB seulement. Et, si sont prises en compte les valeurs immobilières (terrains, bâtiments), nous disposons alors d’un crédit représentant presque 38 % du PIB (5) ! Peut-être serait-il possible de céder certains de ces actifs (alors qu’il aurait fallu en conserver d’autres, tels EDF ou GDF) pour rembourser une partie de la dette... Tout cela démontre en tout cas qu’il faut être prudent en manipulant les chiffres et que la dette française, qui gagnerait à être réduite, n’est probablement pas le monstre que d’aucun ont voulu nous présenter (6). Signalons pour conforter ce point de vue que l’agence de notation financière Standard and Poor’s précise que, bien que la dette publique française se soit dégradée, l’assurance de paye et de recouvrement restait très solide, notée AAA, meilleure notation existante sur une échelle à 22 échelons.

Si l’on regarde du côté des recettes, on constatera que des disparités existent. Globalement, les contributions directes sont peu élevées, en revanche, les impôts indirects, souvent plus injustes (TVA, TIPP), le sont. On pourrait s’intéresser aussi aux niches fiscales multiples qui existent. Citons, par exemple, les faibles cotisations liées aux parachutes dorés et autres stocks options, ainsi que les « cadeaux fiscaux » faits au début du mandat de l’actuel président de la République à des concitoyens qui - dans leur très grande majorité - n’en n’avaient pas vraiment besoin. Coût pour la collectivité : 15 milliards d’euros, et utilité économique proche de zéro. Toujours en matière de recettes, il est intéressant de regarder le refus constant de taxer plus lourdement les transactions et les revenus financiers (7), idée qui fait se dresser les cheveux du libéral de base. On pourrait pourtant générer sur les seules transactions de 5 à 15 milliards d’euros en années pleines, avec un taux d’imposition très faible (0,5 %).

On pourrait aussi regarder de près le cas particulier des aides publiques aux entreprises. En 2006, un rapport de l’Inspection générale des finances, de l’Inspection générale des affaires sociales et de l’Inspection générale de l’administration avaient remis au Premier ministre un rapport sur les aides publiques aux entreprises. Leur montant est estimé à 65 milliards d’euros. Citons des extraits très éclairants de ce rapport : « L’extraordinaire profusion des dispositifs ne permet pas aujourd’hui d’en cerner les interférences et les effets non escomptés... En conséquence, ce sont parfois les entreprises qui choisissent l’utilisation relative des aides qui leur sont destinées, réalisant ainsi de facto la régulation du système... Au total, le constat est largement partagé d’une situation très confuse, mal cernée et d’une absence quasi complète de régulation. Nombreux sont les rapports bien pensés et solidement documentés sur ce sujet sans qu’il en ait été tiré toutes les conséquences souhaitables » (8). Parmi ces rapports, celui de la Cour des comptes en 2004 évoquait un « dispositif incontrôlé », au coût « très élevé » et « à l’efficacité trop incertaine pour qu’on ne s’interroge pas sur la pérennité et l’ampleur du dispositif ». En terme choisi, les 65 milliards n’ont eu aucune utilité économique marquée.

L’argent a-t-il été perdu pour tout le monde ? Non, car 91 % des aides vont aux grandes entreprises, notamment celles qui font partie du Cac 40 et qui ont battu tous les records de profits et de valorisation boursière en 2006. Autant dire que les PME n’en voient que très peu la couleur. Pourtant globalement en France, les PME sont créatrices d’emplois alors que les grandes entreprises internationales sont destructrices d’emplois. On peut donc effectivement s’interroger avec la Cour des comptes sur « l’efficacité trop incertaine » de ces aides publiques.

Dans une société où les entreprises n’hésitent plus à proposer des reclassements au Brésil ou en Roumaine à leurs salariés tout en leur « offrant » un revenu divisé par quatre ou cinq, à un moment où le gouvernement s’apprête à supprimer les allocations chômage aux demandeurs d’emploi qui auraient refusé par deux fois des propositions leur faisant perdre jusqu’à 30 % de leur revenus et les éloignant à deux heures aller-retour de leur domicile, on peut se demander combien pourrait-on payer de salaires avec ces 64 milliards d’euros ? Le calcul est simple : avec 64 milliards, on peut financer plus d’un million et demi de salaires et leurs charges (1 700 euros nets /mois) et donc autant d’emplois (8).

On peut également rembourser la dette progressivement, avec une efficacité économique et sociale réelle... Rappelons à cet égard que 65 % des détenteurs de la dette de notre pays sont des résidents français qui « en profitent » via des entreprises d’assurances, des Sicav obligataires, des banques françaises... C’est par l’intermédiaire des dividendes versés aux souscripteurs, aux actionnaires des banques et des compagnies d’assurances, ou par les produits d’épargne émis par ces organismes que la couche la plus favorisée de la population s’enrichit (6). Visiblement, tout le monde n’a pas intérêt à voir cette dette disparaître...

Les caisses de l’Etat ne sont donc pas vides ! Simplement pour des motifs idéologiques, on affecte tout d’abord les « trop-pleins » à ceux qui en ont le moins besoin, ensuite on ne les remplit pas à la hauteur voulue et, enfin, on nous les présente comme vides...

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Notes et références

(1) Ces déclarations sont toutes disponibles sur la toile, via votre moteur de recherche préféré.

(2) Voir l’excellent papier du Monde diplomatique « Quand la droite américaine pensait l’impensable », de Serge Halimi (2002) et la définition précise sur Wikipedia.

http://www.monde-diplomatique.fr/2002/01/HALIMI/16021

http://en.wikipedia.org/wiki/TINA

(3) La dette publique française se situe autour de 65 % du PIB, soit en dessous de la moyenne européenne de 69 % du PIB. Elle reste comparable à la dette allemande (67,6) et très inférieure à l’italienne (105 %). Elle est comparable à la dette des Etats-Unis, mais, à titre individuel, les Français sont beaucoup moins endettés que les Américains.

(4) Montant de la dette (euros courants) et équivalent en % PIB (source Insee) :

1992 - Bérégovoy - 620 milliards - 40 % du PIB
1993 - Balladur - 720 milliards - 46 % du PIB
1995 Balladur-Juppé - 860 milliards - 55 % du PIB
1997 Jospin - 920 milliards - 59 % du PIB
2000 Jospin - 890 milliards - 57 %
2001 Jospin - 880 milliards - 56 %
2002 Raffarin - 930 milliards - 58 %
2005 Villepin - 1070 milliards - 66 %

(5) Ce qui fait dire à l’économiste Bernard Maris : « Ce qui veut dire que l’Etat est endetté en obligations, mais créancier en actions, dont la valeur a considérablement augmenté par rapport à celle des actions. L’Etat, la France, agit comme un véritable « hedge fund » ! Il emprunte à taux d’intérêt très faible, pour s’enrichir en actions qui montent joyeusement... Le bébé français ne naît pas avec une dette de 18 700 euros sur les épaules comme le disent les Cassandre, mais un crédit de 11 000 euros ». Article disponible sur le site de Marianne.fr.

(6) Arte a diffusé une émission Thema sur ce sujet, intitulé « Les pays riches sont-ils en faillite » (18/09/2007, 20h40) avec deux documentaires « États-Unis, la richesse à crédit » et « Faut-il avoir peur de la dette ? ». Des extraits vidéo sont visibles, le troisième est particulièrement intéressant :

http://www.arte.tv/fr/histoire-societe/archives/Les-pays-riches-sont-ils-en-faillite-_3F-/1681764,CmC=1682466.html

(7) L’idée est proposée depuis longtemps : la taxe Tobin sur les transactions monétaires remonte à 1972. Voir aussi un papier de 1996 dans Le Monde diplomatique :

http://www.monde-diplomatique.fr/1996/02/DE_BRIE/2371

(8) On lira l’intéressant compte-rendu d’Attac sur ce sujet... Disponible aussi sur la toile :

http://www.avenirdattac.net/spip.php?article168



143 réactions


  • impots-utiles.com 16 avril 2008 17:28

    les caisses sont en effet bien loin d ’etre vides... surtout lorsque l’on connait le montant des subventions délivrées par l’Etat Français chaque année à la Chine pour l’ "aider à son developpement " (sic) ...

    http://www.impots-utiles.com/la-france-subventionne-le-d-veloppement-conomique-de-la-chine-hauteur-de-300-millions-de-dollars.php


  • sisyphe sisyphe 16 avril 2008 17:38

    Il y a quand même une chose que je me demande, c’est comment les esprits formatés libéraux peuvent encore se permettre de la ramener, vu l’échec TOTAL, dans TOUS les domaines, de leur système pourri ?

    La moitié de la planète qui crève de faim, un autre 1/4 dans la précarité, une catastrophe écologique sans précédent, des crises financières qui se succèdent, et qui laissent des pays exsangues, maintenant une raréfaction des matières premières essentielles à la nourriture, à la vie, liée, en grande partie, à la vision de profit à court terme, et à la spéculation, bientôt des émeutes pour la nourriture, pour l’eau, une paupérisation des classes moyennes, l’explosion du travail précaire et sous-payé, des milliards de gens sans logement, sans soins, victimes de maladies, de malnutritions, la privatisation progressive et inexorable du vivant....

    .... et ils continuent, du haut de leur superbe, à défendre ce système, à vanter l’"autorégulation du marché", la loi de l’offre et de la demande, et, suprème ironie (pour ne pas dire suprème injure) la "liberté" d’entreprendre, d’acheter, de vendre.. Jamais plus que dans ce cas, un terme aussi capital que celui de "liberté" n’a été autant avili, trahi, bafoué, dégradé de son sens. Une "liberté" qui ne signifie que l’asservissement, de plus en plus honteux, de plus en plus mortifère, de plus en plus criminel de la très grande majorité des hommes, de leur terre, de ses ressources, au bénéfice d’une poignée de malades ne sachant même plus que faire de leur fric, quand il ne le font pas passer eux-mêmes à la trappe, par leurs manoeuvres malhonnètes, mafieuses, stupides, scandaleuses...

    Un système qui joue à la roulette la vie de milliards de personnes, sans autre moteur que le cynisme du toujours plus, au détriment du toujours plus de victimes.

    C’est ce qui est à l’oeuvre, tous les jours, devant nos yeux, devant LEURS yeux, et ils continuent à venir la jouer docte, donneur de leçons, alors qu’un siècle d’histoire démontre leurs erreurs constantes, leur bétise, leur incapacité de prévoir plus loin que le procheoin profit, et, au bout du compte, leur nuisance extrème.

    On va laisser faire encore combien de temps, avant que ça pète vraiment ?

     


    • Traroth Traroth 16 avril 2008 18:03

      Facile : il suffit d’être profondément égoïste. Après eux le déluge...

      Ou plutôt, ils sont persuadés que le pognon leur permettra toujours de s’en sortir, qu’il sera toujours possible de vivre ailleurs et de nous laisser crever dans la merde qu’ils ont engendrés. Ils n’ont pas encore interiorisé l’idée du monde fini, 77 ans après qu’elle ait été énoncée par Paul Valéry. Paradoxal, pour des gens prônant la mondialisation...


    • Traroth Traroth 16 avril 2008 18:06

      "On va laisser faire encore combien de temps, avant que ça pète vraiment ?" : Je ne suis pas certain qu’il soit encore temps d’éviter une catastrophe, personnellement. *Ca va* pêter. Une grosse tartine à la merde, et tout le monde va devoir en prendre une bouchée.


    • vieuxcon vieuxcon 16 avril 2008 18:35

      @ sisyphe

      Ca me rappelle beaucoup la discution que j’ai eu en Suisse avec un Banquier.

      Nous sommes à deux doigts de la fin d’un système. Nous avons basculé sans le voir du capitalisme, oü le patron faisait attention à ses ouvriers, car ils étaient aussi ses clients, au monaitarisme oü le patron n’a pas de client, puisqu’il n’est plus propriétaire de ce qu’il dirige, mais vulgaire exécutant d’un dogme.

      Entre le patron d’une multinationalle et le capitaine nazy qui jette au four des êtres humains il n’y a qu’une différence d’apparence, pas de fond. Il n’y a plus de capitaine dans le navire "économie", seul l’apparent profit immédiat compte, et celà est d’autant plujs absurde que vous pouvez augmenter votre richesse en jouant sur la perte. Vous achetez une action en baisse que vous revendez moins cher encore et vous vous êtes enrichi. Plus personne ne le conteste, seulement vous n’avez fait que jeter plus encore de monde dans la fosse commune.

      Le systéme est mort, mais personne ne veut déclarer la mort clinique. Le révolution alimentaire a déjà éclatée dans certain pays, notre systéme social arrive encore à la contenir en Europe, mais un fou en France s’attaque au barrage, et creuse à sa base, ignorant la masse et l’étendue d’eau derrière ce mur.

      "Réduisons les avantages aquis, ce sont eux qui paralysent notre société". Sarkozy ne croit pas si bien dire, mais je crains qu’il ne voit pas la masse qu’il va libérer, et je ne suis pas sur qu’il s’attende aux changements à venir.

      Au moins ce président aura eu un avantage, celui de faire céder plus vite le barrage et d’en finir avec un systéme mauvais, le monaitarisme.

      Mais je crains qu’hélas, personne n’ait encore imaginer le système fiable qui lui succèdera, et il faudra surement repasser par des violences et des injustices pire encore, avant de voir une nouvelle aire, ou l’humain redevienne la principale réflexion de nos dirigeant.

      (si ce message parait en gras c’est involontaire)


    • Marc Bruxman 16 avril 2008 18:52

      Il y a quand même une chose que je me demande, c’est comment les esprits formatés libéraux peuvent encore se permettre de la ramener, vu l’échec TOTAL, dans TOUS les domaines, de leur système pourri ?

      As tu un seul autre système qui a réussi ? Le système socialiste a largement échoué partout ou il a été tenté. On connait le sort des pays de l’est et la pauvreté extréme qui y a reigné. En Chine il y avait la famine avant que Deng autorise la libéralisation de l’économie. Depuis le niveau de vie s’est considérablement élevé la bas même si il reste beaucoup à faire.

      Tout le monde aimerait avoir un système sans pauvreté. Il n’y en a pas eu dans toute l’histoire de l’humanité. Le système féodal qui n’avait pour le coup rien de libéral était également une catastrophe sociale.

      On a beau chier sur le libéralisme c’est grâce à lui que nos pays n’ont plus de problèmes de famine et connaissent un bon niveau de richesse.

      La moitié de la planète qui crève de faim, un autre 1/4 dans la précarité, une catastrophe écologique sans précédent, des crises financières qui se succèdent, et qui laissent des pays exsangues, maintenant une raréfaction des matières premières essentielles à la nourriture, à la vie, liée, en grande partie, à la vision de profit à court terme, et à la spéculation,

      Pour les matiéres premiéres c’est un choix difficile. Si la Chine et l’Inde ne s’étaient pas développées et ne commencaient pas à consommer comme nous il n’y aurait pas de raréfaction des matiéres premières.

      Maintenant de quel droit empécheront t’on ces pays d’aspirer à notre mode de vie ?

      bientôt des émeutes pour la nourriture, pour l’eau, une paupérisation des classes moyennes, l’explosion du travail précaire et sous-payé, des milliards de gens sans logement, sans soins, victimes de maladies, de malnutritions, la privatisation progressive et inexorable du vivant....

      Bientot ? Les émeutes liés à la famine ca fait depuis des siècles qu’il y en a sur Terre. Et la plupart des pays touchés ont eu en leur sein dés économies non libéral. Le Vietnam, le Laos tous ces pays ont encore des systèmes économiques très régulés. Pourquoi l’Europe, les Etats-Unis, le Japon et l’Australie sont les pays les plus riches du monde et ceux ou la population vit le mieux ? Peut être parce que la liberté d’entreprendre a fait que la plupart des besoins de leurs populations y ont été satisfaits.

       

      et, suprème ironie (pour ne pas dire suprème injure) la "liberté" d’entreprendre, d’acheter, de vendre.. Jamais plus que dans ce cas, un terme aussi capital que celui de "liberté" n’a été autant avili, trahi, bafoué, dégradé de son sens. Une "liberté" qui ne signifie que l’asservissement, de plus en plus honteux, de plus en plus mortifère, de plus en plus criminel de la très grande majorité des hommes, de leur terre, de ses ressources, au bénéfice d’une poignée de malades ne sachant même plus que faire de leur fric,

      Non entreprendre est bel et bien une liberté. J’investis du fric pour faire un produit et si il répond à tes besoins tu me l’achètes. Rien ne te force à me l’acheter vu qu’on est dans un système libéral. Tu peux aller chez mon concurrent ou ne pas l’acheter du tout.

      Et la liberté d’entreprendre tu l’as toi aussi. Tu peux créer ce que tu veux et le vendre. Si tu es malin tu n’a pas besoin de forcément beaucoup d’argent pour démarrer. Bien sur tu t’appercevra que ce n’est pas si simple et que comme tous les entrepreneurs ca te coute du temps et de l’argent avant de t’en rapporter. Mais si tu fais les choses bien tu changera de condition sociale et verra le monde différamment. Dis moi, tu n’a jamais révé d’avoir un restaurant à toi ou un bar ou de créer un produit qui fasse kiffer les gens ?

      Mais la non seulement tu refuse de jouer mais tu voudrais refuser aux autres de le faire. C’est un peu totalitaire comme pensée.

      Et ca me fait marrer qu’un Français qui fait globalement parti des gagnants du système (parce qu’un RMiste français n’est pas à plaindre à comparer de plein d’affricains) aille chier sur le système qui le nourrit et d’ou il tire non seulement sa richesse personelle mais aussi celle de la protection sociale dont il bénéficie.

      quand il ne le font pas passer eux-mêmes à la trappe, par leurs manoeuvres malhonnètes, mafieuses, stupides, scandaleuses...

      Des fois quand on entreprend on perd ! Tu ne peux pas autoriser la liberté d’entreprendre sans la responsabilité à savoir que tu peux perdre le fric investit.

      Et au passage le jeu est à somme nulle. Si des riches ont perdus leur fric dans des investissements foireux il n’a pas été perdu pour tout le monde. Si l’immobillier aux Etats Unis ne vaut plus rien aujourd’hui effectivement certains ont perdus beaucoup et d’autres y ont gagnés.

      Les boites de BTP ont gagnés, les banques ont perdues. Ceux qui ont vendus leurs bien pendant la période faste ont gagnés. Ceux qui ont achetés ont perdu. Aucune valeur n’a été détruite.

      C’est ce qui est à l’oeuvre, tous les jours, devant nos yeux, devant LEURS yeux, et ils continuent à venir la jouer docte, donneur de leçons, alors qu’un siècle d’histoire démontre leurs erreurs constantes, leur bétise, leur incapacité de prévoir plus loin que le procheoin profit, et, au bout du compte, leur nuisance extrème.

      Ah donc il n’y a pas eu d’amélioration globale de la condition humaine entre 1908 et 2008 ? Ca serait marrant de te proposer un retour en 1908 tu viendrait rapidement hurler pour qu’on te ramène en 2008 et tu sais pourquoi ? Parce que non seulement tu bosserai comme un con toute la journée mais ton salaire servirai tout juste à bouffer, te loger et te vétir. Et que tu ne serai plus en état de protester contre la malbouffe ou de te préoccuper ne serait-ce même que de la famine en affrique.

      Le fait que l’on puisse se préoccuper de la misère à l’autre bout du monde est bien la preuve que le libéralisme a servi à nous sortir de notre propre merde. Actuellement ce sont les Indiens et les Chinois qui se sortent de leur merde depuis qu’ils ont commencés à libéraliser leur économie. Et tu voudrais nous faire retourner à une économie "socialiste" ?

      Ah c’est vrai on serait égaux ! Tous pauvres ! Sauf pour les cadres du parti bien sur !

      On va laisser faire encore combien de temps, avant que ça pète vraiment ?

      Tu espères quoi au juste ? Ce n’est pas parce que tu ne gagnera pas la coupe du monde qu’il faut souhaiter que personne ne la gagne...

      Le fait de pouvoir gagner c’est ce qui donne de l’espoir.

      Le fait de ne pas vouloir jouer au prétexte que l’on pourrait se faire mal ou faire mal aux autres est une preuve d’immaturité.

      Tu sais quand j’étais gosse genre tout petit je trouvais dégeu qu’on tue des animaux pour manger. On a malheureusement pas vraiment le choix. C’est normal qu’un gamin trouve ca dégeu. A l’age adulte en général tu as compris qu’il y avait parfois un sale boulot à faire. C’est la nature. Si tu ne le fais pas, tu es en dehors.

      Ben la c’est pareil. Le communisme ca revient à dire aux membres de la tribu : Ne prenez pas la liberté d’entreprendre. Si vous avez une proie demandez la permission au chef de tribu avant de la butter et de la ramener au camp. Et bien le temps que tu le fasse, la proie est partie. Et ta tribue va péricliter.


    • Marc Bruxman 16 avril 2008 19:21

      Nous sommes à deux doigts de la fin d’un système. Nous avons basculé sans le voir du capitalisme, oü le patron faisait attention à ses ouvriers, car ils étaient aussi ses clients, au monaitarisme oü le patron n’a pas de client,

      La dessus je ne crois pas que Ford s’attendait réelement à ce que ses salariés achétent ses voitures surtout vu l’époque ou il l’a fait.

      Mais ce qui est sur c’est qu’il avait du mal à recruter de la main d’oeuvre de qualité et qu’il s’est dit que si il payait bien la main d’oeuvre resterait.

      Il font la même chose chez Google en ce moment. Payer les gens bien pour avoir les meilleurs et les garder. De façon générale c’est ce qui se passe à chaque fois qu’un secteur d’activité peine à recruter.

      Inversement à MacDo pas de problèmes à recruter des étudiants donc conditions de travail déplorables.

      puisqu’il n’est plus propriétaire de ce qu’il dirige, mais vulgaire exécutant d’un dogme.

      Effectivement le fait que le patron ne soit pas propriétaire de ce qu’il dirige fait qu’il n’a plus de rapport affectif avec sa boite et va donc la gérer avant tout dans son propre intérêt. Les salariés et les actionnaires en patissent.

      Mais la plupart des entreprises sont encore dirigés par leur fondateur ou leur actionnaire majoritaire. Le cas des entreprises du CAC40 est particulier. Et même si il y a eu des dérives ces derniéres années il est dans l’intérêt des actionnaires de les faire cesser. Parce que les grosses conneries à la EADS avec délit d’initiés et parachutes dorés ca leur a fait perdre beaucoup d’argent. Or ce sont eux qui nomment le PDG.

      Entre le patron d’une multinationalle et le capitaine nazy qui jette au four des êtres humains il n’y a qu’une différence d’apparence, pas de fond

      Vous comparez quand même deux choses pas comparables. C’est un peu grotesque à ce stade. Je ne m’abaisserai pas à comparer sur ce point.

      Vous achetez une action en baisse que vous revendez moins cher encore et vous vous êtes enrichi. Plus personne ne le conteste, seulement vous n’avez fait que jeter plus encore de monde dans la fosse commune.

      Cela s’appelle des produits dérivés et la premiére utilisation de cela est d’assurer un portefeuille d’actions contre la baisse. C’est pour cela que ces produits ont un effet de levier. Si la bourse se casse la geule l’argent que vous gagnez "à la baisse" sur votre produit dérivé compense votre perte.

      Une autre utilisation légitime ? Vous êtes sous-traitant d’airbus. Vous achetez un gros pack de dérivés à la baisse sur l’action Airbus. Comme cela si Airbus a de mauvais résultats (ce qui va être la cata pour votre business) vous empochez une grosse somme qui vous aide à encaisser la crise. La plupart de ces produits dérivés sont des assurances. Qui ont l’avantage d’être cotées sur le marché, très liquides et sans paperasse.

      Concrétement j’assures ma boite contre une baisse du dollar à l’aide d’options. Ce n’est pas de la spéculation mais bel et bien un contrat d’assurance. Mais contrairement à une assurance classique je peux l’adapter à mes besoins en temps réel en achetant et vendant ces options.

      Et concrétement aussi oui il y a des gens qui spéculent parce que c’est leur boulot. Et encore une fois ce jeu est à somme nulle.

      Le révolution alimentaire a déjà éclatée dans certain pays, notre systéme social arrive encore à la contenir en Europe, mais un fou en France s’attaque au barrage, et creuse à sa base, ignorant la masse et l’étendue d’eau derrière ce mur.

      Le nouveau fantasme de la crise alimentaire. Malheureusement ce n’est pas nouveau les crises alimentaires. Si il suffisait de jeter le capitalisme pour les régler cela serait facile. Mais le socialisme en a crée de très graves en Chine, en Russie, en Corée du Nord.

      Et la population du globe augmente tellement vite qu’il est effectivemet un challenge technique de nourrir toute l’humanité. Mais pendant ce temps en Occident les memes qui chient sur le capitalisme parce que ca affamme l’humanité veulent manger bio. Cherchez l’erreur.

      Mais je crains qu’hélas, personne n’ait encore imaginer le système fiable qui lui succèdera, et il faudra surement repasser par des violences et des injustices pire encore, avant de voir une nouvelle aire, ou l’humain redevienne la principale réflexion de nos dirigeant.

      C’est bien le problème. On a beau dire que ca serait mieux que ca soit comme dans la pub de la ligue contre le cancer (pas de maladie, pas de chercheurs, que du bonheur) on ne sait pas le faire. Le système actuel est le moins mauvais que l’on connaisse.

      Et concrétement aussi si l’on veut améliorer le sort des gens en France (vous avez parlé du Fordisme) il faut se redonner les moyens de leur donner une éducation "utile".

      Il y a plus d’un siécle, un certain Jules Ferry a décidé que tout le monde saurait lire. Ce qui avec la volonté a été accueilli et a permis à notre pays de produire plus et de prospérer.

      Aujourd’hui il faut apprendre au plus vite les bases de la technologie comme l’algorithmique afin de doper la productivité Française et de créer de l’offre.


    • Fred 17 avril 2008 10:07

      "A Marc Bruxman : "As tu un seul autre système qui a réussi ?". Oui, les Trente Glorieuses avec un capitalisme très régulé et très encadré, aux antipodes du libéralisme."

       

      Ok on refait une guerre en France où l’on casse tout pour tout reconstruire en demandant un plan Marshall à quelqu’un, c’est ça votre solution ? C’est bien le problème, certains pensent que les 30 glorieuses étaient un modèle économique. Désolé de vous décevoir mais la part du capital dans la richesse pendant les 30 glorieuses étaient quasiment identique à celle actuelle, vous voulez revenir à 40 heures par semaine, 3 semaines de congès, les aides en moins, pas de CMU, moins de fonctionnaires...les 30 glorieuses ne sont pas ce que vous pensez.


  • sisyphe sisyphe 16 avril 2008 19:07

    Personne n’a parlé ni ne parle du communisme.

    On constate, simplement, tous les jours, partout, l’échec de ce système.

    Le style "si tu es malin, tu gagnes", ce n’est rien moins que le déni total de la civilisation, le retour à l’âge des cavernes, à la loi de la jungle : celui qui est, précisément à l’oeuvre, en ce moment.

    Ce n’est plus vivable, et tu es de ceux qui continuent à le défendre, UNIQUEMENT parce que tu y trouves des avantages : peu t’importe que ce soit au détriment de millions d’autres.

    Bien sûr, ici, nous sommes (relativement) des privilégiés par rapport aux milliards qui crèvent la faim, mais moi, je suis un être humain, solidaire avec les autres êtres humains qui vivent sur cette planète en même temps que moi, et, évidemment, particulièrement les plus démunis. Je ne peux pas profiter de mes "avantages" sans voir ce qui se passe autour : désolé, je n’ai pas ce cynisme.

    Alors, oui, ce n’est plus vivable : il est plus qu’urgent de modifier radicalement ce système ; les moyens ne manquent pas, c’est la volonté qui manque, et surtout la formidable résistance de ceux qui tiennent le manche, et qui feront tout pour que rien ne change. Il est de toute nécessité de faire cesser cet état de fait.

    Des mesures, j’en ai déjà parlé ailleurs, tout à fait réalisables, de l’ordre de celles-ci :

    1) Transparence totale des marchés et des flux financiers, sous le contrôle d’organismes d’observation internationaux. Donc, suppression des paradis fiscaux de toutes sortes, places offshore, etc...

    2) Interdiction de manoeuvres spéculatives sur les matières premières essentielles à la vie : nourritures de base, eau, materiaux de logement.

    3) Taxation réelle (de 5 à 10%) de toutes les opérations et tous les capitaux spéculatifs (je dis bien spéculatifs, i.e. qui ne produisent que de l’argent )

    4) Détaxation maximum du travail : d’où création d’emplois correctement rémunérés, perennes. Taxation des emplois précaires.

    5) Constitution, à l’échelle internationale, d’un indice de base de vie décente, incluant, (évidemment relatif au coût de la vie dans chaque pays) le droit à l’éducation, à la nourriture, à l’accès à l’eau, au travail, au logement, à la santé (soins). Taxation (douanière) des produits émanant de pays qui ne respectent pas cet indice

    6) Pour le logement : obligation, pour chaque pays, de fournir un parc immobilier social suffisant(selon le nombre d’habitants, et les spécificités propres à chaque pays) à prix modérés, ce qui entraînera la baisse globale du cours des loyers, et mettra fin à la bulle spéculative immobilière.

    7) Pour tout le reste, loi du libre-échange à l’échelle internationale

    Le tout, sous le contrôle d’organismes internationaux représentatifs de l’ensemble des pays (proportionnellement à leur importance économique, démographique) démocratiquement nommés, pour une mandature précise.

    C’est quelques idées en vrac, certainement à améliorer, à préciser, mais que les tenants de la pensée formatée par l’ultralibéralisme ne viennent surtout pas me parler d’utopie : c’est le prétexte au renoncement, et à une catastrophe maintenant inéluctable, si rien ne change.

    Tous ceux qui tendraient à empêcher ce genre de mesures seront, objectivement, des ennemis du genre humain, qu’il conviendra de neutraliser pour les empêcher de nuire.

     


    • sisyphe sisyphe 16 avril 2008 19:09

      Quant à ta "maturité" Marc Bruxman, je te la laisse ; elle n’est rien d’autre que le renoncement à toute morale, à toute éthique, à tout sentiment de solidarité ; ça porte un nom, c’est du CYNISME, dont je garde la parfaite définition d’Oscar Wilde : "ceux qui connaissent le prix de tout, et la valeur de rien".


    • Marc Bruxman 16 avril 2008 19:57

      1) Transparence totale des marchés et des flux financiers, sous le contrôle d’organismes d’observation internationaux. Donc, suppression des paradis fiscaux de toutes sortes, places offshore, etc...

      Donc tu es pour déclarer la guerre au Luxembourg, au Lichtenchtein, a Hong Kong et à plein d’autres pays souverains. Car il s’agit bel et bien de pays souverains au cas ou tu ne l’aurais pas remarqué.

      2) Interdiction de manoeuvres spéculatives sur les matières premières essentielles à la vie : nourritures de base, eau, materiaux de logement.

      Comment va tu alors coter ces matières. Les récoltes peuvent avoir été plus ou moins bonne une année donnée. Pourtant le paysan devra encore payer l’entretien de son matériel, ses salariés, etc, etc...

      Par ailleurs les produits que tu cites (à part les matériaux de constructions) se stockent mal. La spéculation est limitée. Aucun investisseur n’a envie de stocker des millions de tonnes de blé dans une citerne pour attendre que le prix soit bons. L’immobillier et les actions sont bien plus propices pour spéculer.

      Si spéculation il y a sur le prix de la bouffe c’est de la spéculation à court terme via des options. Ca peut faire monter les prix mais pas dans des proportions délirantes.

      La rapide augmentation du niveau de vie des chinois est par contre largement plus responsable de nos déboires alimentaires. Mais il ont bien le droit de vouloir manger autre chose que du riz non ?

      3) Taxation réelle (de 5 à 10%) de toutes les opérations et tous les capitaux spéculatifs (je dis bien spéculatifs, i.e. qui ne produisent que de l’argent )

      Ok la taxe Tobin en quelques sortes. Je ne suis pas forcément contre. Et j’ai même imaginé (et peut être même posté ici) que l’on pourrait remplacer TOUTES les taxes par une taxe sur TOUS les mouvements financiers prélevée directement par la banque.

      L’avantage que j’y voyais n’était pas de nuire à la spéculation mais :

      • D’avoir un calcul de l’impot et un mode de prélévement TRES simple. Un des gros problèmes avec les impots actuels c’est que pour une société par exemple il est très difficile d’être sur d’avoir tout bien fait. Et un entrepreneur peut faire une connerie de bonne foi. Le fraudeur professionnel n’a pas ce problème vu qu’il paie un bon avocat qui lui préparera une fraude fiscale sur mesure.
      • D’élargir l’assiette des prélévements.
      • De récupérer d’une certaine façon l’évasion fiscale. Si quelqu’un doit dépenser en France on le taxera au moment ou il retire ses billets. Que son compte soit en Suisse ou ailleurs.
      • Supression immédiate de toutes les niches fiscales et exemptions d’impots cachées qui ne bénéficient pas au plus pauvres mais à ceux qui sont bien intégrés dans le système étatique. (Connaissent les lois).

      Pour l’aspect "spéculation" : Il est dur de savoir ce qui fait partie de la spéculation ou de l’investissement. Si j’investis en bourse lors d’une introduction en Bourse, j’investis directement dans la société.

      Je peux aussi spéculer à long terme dans le but d’avoir une retraite décente. Tout un tas de choses pas forcément nuisibles. Et j’ai expliqué plus tot comment je me sers des produits dérivés pour me protéger contre une baisse du dollar. En faisant cela suis-je un spéculateur ou suis-je simplement à la recherche d’une assurance flexible. En fait si j’investis dans les dérivés je peux être les deux !

      4) Détaxation maximum du travail : d’où création d’emplois correctement rémunérés, perennes. Taxation des emplois précaires.

      Je suis pour 

      5) Constitution, à l’échelle internationale, d’un indice de base de vie décente, incluant, (évidemment relatif au coût de la vie dans chaque pays) le droit à l’éducation, à la nourriture, à l’accès à l’eau, au travail, au logement, à la santé (soins). Taxation (douanière) des produits émanant de pays qui ne respectent pas cet indice

      Et donc dans le cas d’un pays comme la Chine on aurait jamais commencé à leur passer de commande tant qu’ils ne le respectaient pas. Comme ils étaient pauvres et ne pouvaient pas le respecter ils ne nous auraient jamais fait concurrence et seraient restés dans leur merde ? On peut dire ce qu’on veut sur ce Pays on ne peut nier que la situation concernant l’accès à la nourriture à l’eau à la santé et tout ce que tu décris s’est beaucoup amélioré en 20 ans. Ca reste insuffisant ? Certes. Mais si ils n’avaient pas travaillés avec nous cela serait resté comme il y a 20 ans. Et il faudra certainemetn encore 50 ans avant qu’ils rejoignent notre mode de vie. Ce que je leur souhaite personellement.

      Parce qu’un pays ne va pas devenir riche sans bosser. Cette mesure reviendrait donc à condamner à perpétuité une partie de l’humanité à vivre dans la misère. Et la désolé mais je suis contre.

      6) Pour le logement : obligation, pour chaque pays, de fournir un parc immobilier social suffisant(selon le nombre d’habitants, et les spécificités propres à chaque pays) à prix modérés, ce qui entraînera la baisse globale du cours des loyers, et mettra fin à la bulle spéculative immobilière.

      Cela contribuera surtout à rendre locataires à vie certaines familles la ou ils auraient pu acheter et devenir propriétaires. Donc se sortir de leur merde.

      Calculez ce qu’investit une famille qui passe sa vie en HLM dans son loyer. Et tout cela en pure perte.

      Il est toujours dur de se décider à payer le vrai prix lorsque l’on a droit à un HLM. Mais avec l’inflation ceux qui se sont serrés la ceinture pour acheter il y a des années ont aujourd’hui un bon patrimoine.

      Je ne suis pas contre un parc social mais pour moi il doit réelement servir à ceux dont c’est la seule solution pour se loger. Actuellement le parc social loge beaucoup de gens qui pourraient loger dans le privé certes avec moins de confort. Le problème c’est qu’ils prennent la place de quelqu’un qui est SDF à l’heure actuelle.

      Tous ceux qui tendraient à empêcher ce genre de mesures seront, objectivement, des ennemis du genre humain, qu’il conviendra de neutraliser pour les empêcher de nuire.

      Et bien dites donc ca promet :( Le genre de phrase que si j’entendais d’un politique suffirait à ne pas me faire voter pour lui ;)

      Quand à votre autre post disant que j’étais cynique et contre la solidarité tout ca. Je ne suis pas contre la solidarité et il m’arrives même de donner à des associations caritatives. Mais je suis pour la solidarité volontaire. Celle ou je donne parce qu’on m’a présenté un projet d’aide intéressant et ou l’association a en retour un devoir moral de faire ce à quoi elle s’est engagée. Cela me parait beaucoup plus efficace que la solidarité par la taxation. Sinon pourquoi aurions nous toujours besoin (et de plus en plus besoin) des restos du coeur ?

       


    • agoraphobe 16 avril 2008 20:15

      Ennemis du genre humain si on est pas d’accord avec vous, ca respire l’ouverture d’esprit. C’est d’autant plus drole de mettre tout sur le dos du libéralisme puisque l’on vit dans un pays parmi les plus étatiques d’occident, mais il n’y a pire sourd...

      1) La transparence est un principe libéral nécessaire au bon fonctionnement du marché

      2) La spéculation n’est pas à l’origine de la croissance chinoise

      3) Pourquoi pas

      4) Avant de baisser les taxes, faut baisser les dépenses publiques sinon on accroit la dette et on finance les rentiers.

      5) L’indice s’appele l’IDH, et les pays d’Afrique sont les moins bien classée. une taxe supplémentaire serait le meilleur moyen de les enfoncer davantage, en sachant que nos mesure protectionniste actuelle freinent déja leur développement.

      6) L’angélisme est un allé simple vers le totalitarisme

      7) Pas très libéral comme mesure...


    • sisyphe sisyphe 16 avril 2008 20:52

      par agoraphobe (IP:xxx.x03.2.229) le 16 avril 2008 à 20H15

       

      Ennemis du genre humain si on est pas d’accord avec vous, ca respire l’ouverture d’esprit. C’est d’autant plus drole de mettre tout sur le dos du libéralisme puisque l’on vit dans un pays parmi les plus étatiques d’occident, mais il n’y a pire sourd...

      Et les milliards de laissés pour compte, et la destruction des conditions de vie pour l’ensemble de l’humanité, et la privatisation du vivant, c’est de "l’ouverture d’esprit" ?

      Encore un qui croit que le libéralisme, comme le nuage de Tchernobyl, s’arrête aux frontières de la France : sans doute bloqué par les douaniers et la police aux frontières, non ?

      Et les sociétés du caca-rente, elles ne sont pas dans le système libéral, non plus ? Elles ne travaillent pas à l’étranger ?

      Faut arrêter d’essayer de prendre les gens pour des cons, mon gars : quand ça devient trop gros, gaffe à l’effet-boomerang !

       


    • Marc Bruxman 16 avril 2008 21:34

      Et les milliards de laissés pour compte, et la destruction des conditions de vie pour l’ensemble de l’humanité, et la privatisation du vivant, c’est de "l’ouverture d’esprit" ?

      Vous justifiez plus haut le fait de mettre "hors d’état de nuire" les gens qui ne sont pas d’accord avec vous. C’est le propre d’une dictature.

      C’est quoi hors d’état de nuire ? La prison ? Le camp de travail ? Ce n’est pas la premiére fois que tu postes sur AV des messages de ce style. Ce qui tend en effet dans ton cas à éclairer ce que tu ferai du pouvoir si tu l’avais.

      Et le problème c’est qu’à chaque fois qu’il y a eu un gouvernement qui défendait ce que tu défends, cela s’est effectivement terminé de la même façon : Une dictature sanguinaire, des camps de travail et l’appauvrissement de tout le monde...

      Encore un qui croit que le libéralisme, comme le nuage de Tchernobyl, s’arrête aux frontières de la France : sans doute bloqué par les douaniers et la police aux frontières, non ?

      Ben il ferait bien de s’exporter dans plus de pays genre en affrique. Si ils avaient la démocratie et pas ces **biiippp** de dictateurs doublé d’un système libéral vous verriez les affricains s’enrichir... Ce n’est pas le cas jusqu’à présent ou ils ont des systèmes politiques corrompus.

      Et les sociétés du caca-rente, elles ne sont pas dans le système libéral, non plus ? Elles ne travaillent pas à l’étranger ?

      Si. Et ?

      Faut arrêter d’essayer de prendre les gens pour des cons, mon gars : quand ça devient trop gros, gaffe à l’effet-boomerang !

      Je sais que le retour de boomerang te plait. Tu l’a déja dit. Je sais aussi que tu serai content de pendre haut et court les patrons du CAC40 "pour le bien de l’humanité". Le pére Adolphe aussi croyait qu’il exterminait pour le bien de l’humanité. Et en général ce genre d’illuminations fait des dégats terrifiants.

      Que tu puisse écrire une fois ce genre de choses sous le coup de l’énervement why not. Que tu récidives après que tout le monde t’ai fait remarqué l’horreur de ton point de vue est plus discutable. Cela dit je suis pour la liberté d’expression donc have fun !


    • Marc Bruxman 16 avril 2008 21:40

      Grotesque... Exactement le débat entre les socialistes et Frederic Bastiat.

      J’aimes bien Frederic Bastiat justement... Et j’assumes.

      Monsieur Bruxman a sans doute "ses pauvres", comme les grandes bourgeoises au XIXe siècle...

      Ben non raté. Il faut arréter le fantasme et la calomnie...

      A gerber...

      Si vous voulez ! Mais attention notre cher gouvernement que certains qualifient de "libéral" a interdit l’incitation à l’anorexie. N’incitez donc pas les gens à perdre du poids ! ! !


    • sisyphe sisyphe 16 avril 2008 22:10

      Ecoute, Bruxman, tu vas calmer ta désinformation et tes amalgames foireux : ok ?

      Quand je parle d’empêcher de nuire, et je l’ai déjà précisé, ça veut dire mettre hors des circuits décisionnaires ; là où les mecs comme toi font , depuis des décennies, le ravages que l’on voit.

      Je ne suis pas un partisan de la répression, ni de la coercition, contrairement au système que tu défends ; alors,ne va pas essayer de brouiller les cartes, pour te dédouaner de TA propre responsabilité dans la situation actuelle du monde. Hitler, Staline ou Mao, il y a belle lurette qu’ils ont disparu, et qu’ils ne nuisent plus à personne, ce qui_ n’est pas le cas de l’ultralibéralisme, dont tu te fais le serviteur zélé.

      La guerre et les massacres en Irak, la déstabilisation dans tout le moyen orient, les dictatures sanglantes imposées en Amérique du sud, elles viennent directement du système dont tu te fais le chantre  : la violence quotidienne imposée à des milliards d’individus, elle est VOTRE fait ; pas celui de ceux qui essaient de lutter contre.

      J’espère bien que ce soutien au pire système coercitif qui ait jamais existé, tu auras à en répondre un jour, mais comme vois-tu, moi, je suis plutôt non-violent, ce ne sera pas d’une manière répressive : simplement que tu te retrouves à un petit poste de comptable sans effet décisionnaire : le genre de responsabilité maximale que des individus comme toi n’auraient jamais dû dépasser, dans un système vraiment démocratique.

      Tout le reste de ton baratin, on le connait : il est celui qui pèse du côté du manche, en espérant en tirer tes petits avantages personnels, et en essayant d’y trouver toutes les justifications que la réalité des faits dément chaque jour.


    • agoraphobe 16 avril 2008 23:02

      par sisyphe (IP:xxx.x34.184.215) le 16 avril 2008 à 20H52

      Et les milliards de laissés pour compte, et la destruction des conditions de vie pour l’ensemble de l’humanité, et la privatisation du vivant, c’est de "l’ouverture d’esprit" ?

      Prenez le temps de vous renseigner sur l’évolution des conditions de vie dans le monde, ca vous ouvrira l’esprit.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Variations_de_l%27IDH_depuis_1975#Statistiques

       

      Encore un qui croit que le libéralisme, comme le nuage de Tchernobyl, s’arrête aux frontières de la France : sans doute bloqué par les douaniers et la police aux frontières, non ?

      Première fois que l’on me compare a Mitterand, ce grand méchant libéral.

      Et les sociétés du caca-rente, elles ne sont pas dans le système libéral, non plus ? Elles ne travaillent pas à l’étranger ?

      Parce que travailler à l’étranger c’est être dans le système libéral. Donc l’étranger est libéral et mauvais, la France est un gentil petit village gaulois qui se défend courageusement contre les méchants romains, mais il y a des traitres spéculateurs qu’il faut pendre par le cou. Voila ainsi résumé une brillante pensée, pondérée et pas du tout paranoique.

      Faut arrêter d’essayer de prendre les gens pour des cons, mon gars : quand ça devient trop gros, gaffe à l’effet-boomerang !

      Prendre des gens pour des cons avec des slogans genre "privatisation du vivant", l’effet boomerang c’est quoi, la collectivisation de la mort ?


    • Marc Bruxman 17 avril 2008 00:45

      Comme le fait remarquer le lien qu’Agoraphobe a posté plus haut, voici les conséquences du libéralisme sur l’indice de développement humain :

       

      En 1975 : 22% des pays avaient un niveau de développement dit "élevé" (supérieur à 800)

      En 2005 : 40% des pays avaient un niveau de développement dit "élevé". (supérieur à 800)

       

      En 1975 : 34% des pays avaient un niveau de développement dit "faible". (inférieur à 500)

      En 2005 : 12% des pays avaient un niveau de développement dit "faible". (inférieur à 500)

       

      Durant cette même période le nombre de pays ayant un niveau "moyen" (entre ces deux seuils) est passé de 45% à 48%.

      L’IDH (Indice de développement humain) prend en compte non seulement le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat mais aussi l’espérance de vie (et donc l’accès aux soins) le taux d’aphabétisation et de scolarisation. Cet indice est publié par les Nations Unies. 

      On voit donc bien que malgrés toute la propagande, le niveau de vie s’est plutot largement amélioré durant toute la période de libéralisation de l’économie. Avec un doublement des pays qui obtiennent un bon score à l’indice et une amélioration très franche sur la plupart des continents (http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Evoluci%C3%B3_de_l%27IDH.png) avec malheureusement l’exception de l’affrique qui stagne à cause des guerres et du SIDA.

      Voila qui devrait faire taire la désinformation...


    • sisyphe sisyphe 17 avril 2008 06:43

      C’est ça !

      Alors, on va remettre un peu les choses en perspective...

      III. Relation entre la globalisation et la pauvreté

      En ce qui concerne la relation entre globalisation et pauvreté, je dirai simplement pour reprendre une
      expression connue, que « la pauvreté n’est pas soluble dans la croissance ». En fait, si l’on prend les
      trente dernières années au niveau mondial, il y a une croissance formidable mais, parallèlement, pour la
      même période, la pauvreté a augmenté. En dix ans, au niveau mondial, on passe de 250 millions à 1
      milliard de pauvres.
      Et rien qu’avec la crise de l’Asie du Sud-Est en 1998, il y a 14 millions d’Indonésiens
      qui ont été réduits à la pauvreté en une année. C’est donc dire que, finalement, ce développement, d’une
      part ne profite pas à tout le monde (il ne réduit pas la pauvreté) et que, d’autre part, il est très sujet à des
      retours en arrière. Plusieurs pays, au moins 70 à 100 pays, ont vu leur revenu moyen régresser entre
      1980 et 1993 pour se resituer au niveau de 1980 ou même de 1970. En définitive, ces 70 à 100 pays
      n’ont connu globalement aucune croissance et certainement le nombre de pauvres a augmenté.

      Pourtant, certains pays on connu une certaine croissance. Et quand on fait la corrélation entre
      l’augmentation du PIB et l’augmentation du taux de pauvreté, il n’y a pas de corrélation positive.
      D’autre part, on trouve dans tous les rapports qu’un phénomène de concentration de la richesse s’est fait
      dans les pays les plus riches
      . La différence de revenu entre les pays riches et les pays pauvres était de
      5 000 dollars à peu près et a été multipliée par trois en 10 ans.
      Même à l’intérieur de chaque pays il y a
      une aggravation de la répartition des richesses. On a même vu l’apparition de nouvelles formes de
      pauvreté dans les pays développés : les sans-abris en France, ou les sans domicile fixe, etc. Ce sont des
      formes nouvelles qui n’existaient pas avant dans les années 1960-1970 et le début des années 1980 et
      qui sont apparues même dans les pays développés. Un des rapports de l’Institut des Nations Unies pour
      le développement parle pour les pays pauvres en général et pour la catégorie des ouvriers agricoles en
      particulier d’une baisse de revenu de 20 à 30%. Il y a donc une érosion des revenus assez forte en
      particulier dans cette ère de la globalisation.

      Voici les points qui me semblent importants : la globalisation a entraîné un affaiblissement du niveau
      État-Nation. Cet affaiblissement a fait perdre à l’État certains instruments et outils de développement : il
      n’est plus maître par exemple de tout ce qui est fiscalité. Il n’est plus maître de la répartition et de
      l’affectation de ses ressources. Il a une politique de captation des investissements directs étrangers qui
      sont devenus les principaux moteurs de la croissance et de l’investissement ; et qui dit captation des
      investissements directs étrangers dit déconnexion de la gestion intérieure de l’économie nationale, donc
      de l’investissement. Il y a une séparation entre la capacité d’épargne nationale et le niveau
      d’investissement. Notre point de vue (et je pense qu’il y a un consensus là-dessus) c’est que la
      croissance dans un cadre libéral n’aboutit pas à une convergence ni entre les pays ni à l’intérieur des
      pays. Par contre la croissance peut être une source d’aggravation des inégalités.
      Je pense que la
      croissance doit être mieux cadrée, disons mieux régulée par des instances étatiques ou supranationales
      dans un cadre régional et il faut faire coïncider cette régulation économique avec la régulation politique et
      sociale.
       

      Je vais chercher d’autres sources, t’inquiète, Bruxman, le désinformateur....

       


    • sisyphe sisyphe 17 avril 2008 06:53
      LES INEGALITES DANS LE MONDE SONT PLUS PRONONCEES QU’IL Y A 10 ANS
      Le communiqué des Nations unies

      S’il est vrai que certaines parties du monde ont connu une croissance sans précédent et une amélioration des conditions de vie ces dernières années, la pauvreté demeure une réalité et une grande partie du monde se trouve empêtrée dans une crise de l’inégalité.

      Le Rapport sur la situation sociale dans le monde, 2005 : la crise de l’inégalité, publié par l’Organisation des Nations unies, tire sur la sonnette d’alarme face aux inégalités qui persistent et s’aggravent dans le monde entier. Le rapport met l’accent sur le fossé entre économie structurée et économie non structurée, l’écart qui ne cesse de se creuser entre travailleurs qualifiés et travailleurs non qualifiés ainsi que les disparités croissantes en matière de santé, d’éducation et de possibilités de participation dans les domaines social, économique et politique.

      "En faisant une analyse détaillée de certaines des questions les plus cruciales touchant le développement social aujourd’hui, le rapport peut amener à prendre des mesures décisives pour construire un monde plus sûr et plus prospère où chacun sera mieux à même de jouir de ses droits en tant que personne humaine et des libertés fondamentales. Surmonter cette crise de l’inégalité est un élément essentiel de cette quête", a dit le secrétaire général des nations unies, Kofi Annan.

      Dérogeant aux approches selon lesquelles la croissance économique est la panacée face aux problèmes de développement, le rapport indique qu’une analyse axée sur la croissance et la création de revenus ne permet pas d’appréhender suffisamment la transmission de la pauvreté d’une génération à l’autre ni d’y porter remède ; or, celle-ci peut favoriser l’accumulation de la richesse par quelques personnes et aggraver la pauvreté d’un grand nombre. En fait, si de nombreuses régions ont enregistré une croissance économique considérable, les inégalités dans le monde sont plus prononcées qu’il y a 10 ans.

      "On ne peut faire de progrès sur le front du développement sans s’attaquer aux inégalités dans les pays et entre ceux-ci", dit José Antonio Ocampo, secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales. Il fait observer que "le rapport arrivait à point nommé. 2015 étant l’horizon fixé pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, c’est le moment opportun pour intégrer l’objectif consistant à réduire les inégalités dans nos stratégies visant à promouvoir le développement, la sécurité et les droits de l’homme pour tous".

      Selon le Rapport sur la situation sociale dans le monde, 2005 : la crise de l’inégalité :

      les inégalités dans les pays et entre ceux-ci sont allées de pair avec la mondialisation. Ces inégalités ont eu des conséquences négatives dans de nombreux domaines, notamment l’emploi, la sécurité de l’emploi et les salaires. Toutefois, le rôle particulier joué par les politiques de libéralisation et de déréglementation dans ces tendances fait toujours l’objet de débats ;

      les taux de chômage demeurent élevés dans de nombreuses régions, et en particulier chez les jeunes. Les jeunes sont deux à trois fois plus susceptibles que les adultes d’être sans emploi et ils représentent actuellement jusqu’à 47% des 186 millions de chômeurs dans le monde. La plupart des marchés de l’emploi ne sont pas en mesure d’absorber les jeunes en quête d’emploi. L’incapacité des pays à intégrer les jeunes demandeurs d’emploi dans l’économie structurée a des conséquences graves, qui vont de la croissance rapide de l’économie informelle à l’instabilité croissante dans les pays ;

      des millions de personnes travaillent mais demeurent pauvres ; près du quart des travailleurs du monde ne gagnent pas assez pour s’élever avec leur famille au-dessus du seuil de pauvreté, soit 1 dollar par jour. Une grande partie des travailleurs pauvres sont des travailleurs non agricoles du secteur informel. L’évolution des marchés du travail et la concurrence plus poussée à l’échelle mondiale ont favorisé l’explosion de l’économie informelle et la détérioration des salaires, des avantages et des conditions de travail, en particulier dans les pays en développement ;

      dans de nombreux pays, les inégalités de traitement, en particulier entre travailleurs qualifiés et travailleurs non qualifiés, se sont aggravées depuis le milieu des années 1980 : les salaires réels minima baissent alors que les revenus les plus élevés augmentent fortement. Les revenus ont considérablement augmenté en Chine et en Inde, mais les disparités demeurent prononcées. Dans les pays développés, les écarts de revenu sont particulièrement prononcés au Canada, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ;

      malgré des progrès dans certains domaines, les inégalités en matière de santé et d’éducation se sont élargies, en particulier à l’intérieur des pays. La situation est des plus graves en Afrique subsaharienne et dans certaines parties de l’Asie. Les inégalités en matière d’espérance de vie ont considérablement augmenté. Le VIH/sida a aggravé ces disparités, en particulier entre l’Afrique et le reste du monde. De grandes disparités existent aussi en matière d’accès à la vaccination, de santé maternelle et infantile, de nutrition et d’éducation. Bien qu’elles aient quelque peu baissé, les inégalités entre hommes et femmes dans l’accès à l’éducation persistent. Cette situation favorise une crise de capital humain et compromet toute réduction durable de la pauvreté ;

      l’’inégalité est souvent source de violence. Il est dangereux pour la paix et la sécurité nationales et internationales de laisser les inégalités économiques et politiques s’aggraver. En effet, ces inégalités, en particulier les luttes pour le pouvoir politique, la terre et d’autres biens, peuvent engendrer la désintégration de la société et l’exclusion sociale et conduire à des conflits et à la violence. Parmi les manifestations de cette violence analysées dans le rapport, on peut citer la guerre, le recours aux enfants soldats et la violence familiale et sexuelle ;

      les populations autochtones, les handicapés et les jeunes sont généralement exclus de la prise des décisions qui affectent leur bien-être. Ces groupes, qui ont de tout temps fait l’objet de discriminations, se voient toujours fréquemment dénier l’exercice de leurs droits fondamentaux. Par ailleurs, ils sont souvent exclus du processus politique.

      Les recommandations des Nations unies

      Suite à ces conclusions, le Rapport sur la situation sociale dans le monde, 2005 formule les recommandations ci-après :

      il faudrait remédier aux déséquilibres nés de la mondialisation, en s’attachant à assurer une répartition plus équitable des avantages d’une économie mondiale de plus en plus ouverte. Cela passe par la promotion de la participation démocratique de tous les pays et de tous les peuples aux processus qui déterminent l’action internationale en faveur du développement ;

      il faudrait promouvoir la démocratie et l’Etat de droit et s’attacher en particulier à intégrer les groupes marginalisés dans la société. Cet effort suppose la volonté politique ;

      -pour prévenir les conflits et la violence à l’échelle mondiale, il faudrait veiller à réduire les inégalités dans l’accès aux ressources et aux possibilités ;

      il faudrait améliorer les conditions au niveau de l’économie informelle en mettant en place des programmes de protection sociale et en établissant de meilleurs liens entre l’économie informelle et l’économie structurée ;

      il faudrait élargir les possibilités d’emploi productif et décent ; les politiques et programmes d’emploi devraient viser les jeunes. Les personnes qui peuvent trouver un emploi décent et bénéficier d’une rémunération, de prestations et d’une protection au titre de la loi sont aussi en mesure de faire connaître leurs préoccupations et de participer plus activement à la vie de la société.

      Si l’on ne s’attache pas à remédier aux inégalités à l’échelle mondiale et à réaliser l’idéal de développement social convenu au Sommet du développement social à Copenhague en 1995, la crise de l’inégalité ne manquera pas de se perpétuer et d’entraver les efforts visant à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement, met en garde le rapport.

      Source

       : Nations unies, New York, août 2005.


    • Marc Bruxman 17 avril 2008 15:00

      "la pauvreté demeure une réalité et une grande partie du monde se trouve empêtrée dans une crise de l’inégalité."

      Oui la pauvreté demeure une réalité mais en pourcentage elle se réduit.

      Le Rapport sur la situation sociale dans le monde, 2005 : la crise de l’inégalité, publié par l’Organisation des Nations unies, tire sur la sonnette d’alarme face aux inégalités qui persistent et s’aggravent dans le monde entier. Le rapport met l’accent sur le fossé entre économie structurée et économie non structurée, l’écart qui ne cesse de se creuser entre travailleurs qualifiés et travailleurs non qualifiés ainsi que les disparités croissantes en matière de santé, d’éducation et de possibilités de participation dans les domaines social, économique et politique.

      Bien sur que les inégalités se creusent. Prenez la Chine de Mao. Il y avait très peu d’inégalités vu que tout le monde était pauvre. Aujourd’hui il y a moins de pauvres même si la pauvreté reste un problème. Il y a aussi un grand nombre de Chinois qui ont rejoint notre niveau de vie. (Environ 200 millions sur une population d’1 Milliards 200 Millions). Forcément les inégalités ont explosés.

      Et plus généralement lorsque la situation d’un pays s’améliore, cela s’améliore d’abord en ville puis il faut du temps avant que l’amélioration gagne les campagnes. D’ou une augmentation des inégalités. Mais au final vous avez un accroissement indéniable du niveau de vie. D’ailleurs pourquoi l’espérance de vie telle que mesurée par l’IDH a autant augmenté d’après vous ?

      Mais les inégalités on s’en fout. Le problème n’est pas les inégalités mais le niveau du minimum ainsi que la moyenne. Et sur ce plan les chiffres des mêmes nations unies vous montrent que la situation s’améliore nettement depuis 1975.

      La vérité c’est que pour beaucoup d’entre vous avez du coup l’impression de ne servir à rien. Car si le simple fait de faire des affaires avec un pays suffit d’améliorer grandement son niveau de vie tout ceux qui ne participent pas avant et qui se disaient "ouais on va faire la révolution" pour qu’on soit plus gentils doivent comprendre que c’est futile.

      D’ailleurs l’ouverture au commerce de la Chine a fait plus pour le niveau de vie de ses habitants qu’aucun programme de développement n’avait jamais réussi à faire.

       

       


    • sisyphe sisyphe 17 avril 2008 23:34

      par Marc Bruxman (IP:xxx.x29.179.123) le 17 avril 2008 à 15H00

       

      "la pauvreté demeure une réalité et une grande partie du monde se trouve empêtrée dans une crise de l’inégalité."

      Oui la pauvreté demeure une réalité mais en pourcentage elle se réduit.

       

      FAUX. Tous les chiffres publiés pluis haut le prouvent : vous ne savez pas lire ?


      Mais les inégalités on s’en fout.

       Bel aveu, mon vieux ! 

      Faut dire qu’on s’en fout, quand on est dans le haut de la courbe.... Dans le bas, je suppose que ce n’est pas tout à fait la même limonade...

      .... mais on s’en fout, pas vrai, Monsieur Bruxman ?

       

       


  • gül 16 avril 2008 19:41

    BRAVO, mille fois bravo pour votre article. Il a le mérite d’être clair, concis et très explicite.

    Sans doute serait-il extêmement utile de le diffuser, si vous le permettez, au maximum. L’idéal serait un "mailing" d’une taille de 64 millions environ...


  • jakosz 16 avril 2008 19:46

    Je suis d’accord avec l’auteur de l’article et je pense aussi qu’il est trompeur de dire que les caisses de l’Etat sont vides.

    Je voudrais ajouter qu’il y a un point dont on ne parle jamais : c’est le budget de la Défense. En effet, est-il nécessaire de dépenser des milliards d’euros pour des sous-marins nucléaires, des porte-avions nucléaires, de faire des essais de nouveaux missiles ? Tout cela ce sont des oeuvres de mort parfaitement INUTILES. Car il faut être fou pour penser que rajouter des armements nucléaires toujours plus perfectionnés à des armements nucléaires qui peuvent déjà faire sauter dix fois la planète va nous "protéger du terrorisme".

    On pourrait donc utiliser ces milliards pour l’Education nationale, la Recheche, le logement, le social, les services publics, etc. et bien entendu également pour réduire la dette.

     


  • gnarf 16 avril 2008 20:12

    Moins d’Etat = moins de solidarite ? C’est vous qui l’affirmez.

    On connait tous ici les restos du coeur, qui sont un exemple assez puissant de solidarite privee. Je n’ai jamais vu que dans la definition de solidarite entrait le mot Etat.


    • sisyphe sisyphe 16 avril 2008 20:21

      par gnarf (IP:xxx.x88.8.50) le 16 avril 2008 à 20H12

       
      Moins d’Etat = moins de solidarite ? C’est vous qui l’affirmez.

      On connait tous ici les restos du coeur, qui sont un exemple assez puissant de solidarite privee. Je n’ai jamais vu que dans la definition de solidarite entrait le mot Etat.

      Les Restos du coeur sont là justement (et heureusement) pour pallier les carences de l’Etat (hélas).

      Et si vous n’avez "jamais vu que dans la définition de solidarité entrait l’Etat", c’est que vous ne connaissez même pas la devise de votre pays : Liberté, Egalité, Fraternité !

      Sinon, on fait quoi, on retourne à la charité ? Avec l’aumone aux pauvres sur le parvis des églises ?

      Vous avez une bien curieuse conception de l’état, vous ! Vous confondez l’état avec une entreprise privée.


    • Fred 17 avril 2008 10:51

       

      "Les Restos du coeur sont là justement (et heureusement) pour pallier les carences de l’Etat (hélas).

      Et si vous n’avez "jamais vu que dans la définition de solidarité entrait l’Etat", c’est que vous ne connaissez même pas la devise de votre pays : Liberté, Egalité, Fraternité !

      Sinon, on fait quoi, on retourne à la charité ? Avec l’aumone aux pauvres sur le parvis des églises ?

      Vous avez une bien curieuse conception de l’état, vous ! Vous confondez l’état avec une entreprise privée."

       

      oui et vous oubliez que liberté est en premier. De plus pourquoi toujours résumer la solidarité à la partie financière ; si on demande à certains d’être solidaire à travers leur impôt pourquoi on ne pourrait pas demander à ceux qui ne peuvent pas payer cet impôt d’être solidaire à travers leur temps. On pourrait instaurer une obligation de donner de son temps inversement proportionnelle aux déductions fiscales ou aides que reçoivent les gens, cad que même une famille moyenne ou riche qui baisse ses impôts parce qu’elle a deux enfants (2 parts supplémentaires) devrait du temps à la société. Donc les gens auraient le choix de payer plus dans le système en ne déclarant pas leurs parts ou en défiscalisant pas la nounou ou femme de ménage ; ceux qui voudraient plus d’argent devraient donner plus de leur temps par exemple en faisant du babysitting, de l’aide aux personnes âgées…comme ça chacun aurait une contribution à la solidarité nationale.

       


  • toumelin 16 avril 2008 21:09

    je ne crois pas non plus que les caisses de l’etat soient vides et si economies il faut faire l’etat devrait montrer l’exemple car il suffit de lire le livre de yvan stefanovitch pour constater combien nos gouvernants depenses de milliards pour les privilegies de la republique. sarko en bon liberal veut tadcheriser la france et pour cela la presse se charge a merveille pour nous passer le message .tout ce qui est social gene sarko il n’aime pas les pauvres ,les ouvriers ,les petits .ce qu’il veut plus de secu, une medecine ,un enseignement a deux vitesses pourtant ce sarko oublie que l’etat est assiste :secouristes et pompiers benevoles-services sociaux benevoles -restos du coeur et j’en passe. si toutes ces personnes benevoles arretaient de faire ce qu’ils font la france serait vraiment dans un triste etat .il serait peut etre grand temps que nos dirigeants arretent de se conduire en monarques.qu’ils fassent comme dans les pays nordiques ( pays souvent pris en exemple par ces memes personnes) une fois leur journee terminee qu’ils rentrent chez eux et non a versailles ou dans des appartements aux couts exorbitants que chaque francais paie .a continuer ainsi dans peu de temps la france sera au meme niveau qu’un pays du tiers monde

     


    • toukan 17 avril 2008 01:01

      votrearticleest illisiblecarilnepossedeni pointnivirgulepitiépour vospauvreslecteursquiannonentlesmotsalasuiteles uns,desautressanscomprendrecequ’ils, peuventbiendire.


  • Dégueuloir Dégueuloir 16 avril 2008 21:40

    très bon article rétablissant la vérité,les mensonges éhontés d’une certaine classe politique droite et gauche réunis sont trop flagrants,guerres et crises perpétuelles favorisent la spéculation et c’est ce à quoi l’on assiste en ce moment même.......mais la confiance est très forte chute,le peuple n’est pas si dupe que ça.....


  • Le péripate Le péripate 16 avril 2008 22:37

    Difficile d’entrer dans un débat où tous s’accusent mutuellement de positions idéologiques. Il paraît pourtant acquis qu’une société où toute l’économie serait controlée par l’Etat n’est pas une société de liberté. Il paraît tout aussi acquis qu’une société où le destin des oubliés serait uniquement prise en charge par la charité privée n’est pas une société solidaire.

    Pour le second point, on peut remarquer que les gouvernements de droite comme de gauche ne se sont toujours intéressé que marginalement à la question de la pauvreté. Avec cependant le maigre et radical RMI à l’actif de la gauche, et l’hypothétique futur RSA pour la droite (qui aurait l’avantage de pouvoir cumuler un emploi et l’aide).

    Restent les questions de redistribution et de régulation.

    La redistribution est entendue de manière inégale par chacun. C’est vrai qu’elle pose problème. Qui décide des mérites et des besoins devra fatalement décider au bout du compte de qui fait quoi. Et c’est la liberté qui est bafouée.

    Pesronne ne nie la nécessité d’une régulation. Mais ce n’est pas forcément une question d’argent. La loi et la réglementation peuvent faire beaucoup. Et le maquis des aides aux entreprises n’est peut-être qu’effet d’aubaine et cadeaux dissimulés. Ce qui pose la question de la démocratie au niveau de l’exécutif. En ce sens qu’un executif élu a forcément des tentations clientélistes. Je pense que n’importe de tiré au sort ferait mieux.

    Et si c’était pour tenter de se soustraire à la tentation clientéliste que les gouvernements clament que leurs poches sont vides ? Sauf qu’il y a toujours le soupçon que le même discours ne soit pas servi à tout le monde. Non, décidément, il faut retirer l’exécutif aux politiques. Par contre, je leur fait assez confiance pour voter de bonnes lois, une fois soustrait eux-mêmes à la fascination du pouvoir.


  • sisyphe sisyphe 16 avril 2008 22:43

    Ca continue ....

    Allocations familiales : la fin du double bonus

     

    Le décret qui doit lancer la majoration unique des allocations familiales à 14 ans, fortement contestée par les associations familiales parce qu’elle aboutit à une baisse des prestations, va être publié dans les prochains jours, d’après Matignon, qui a précisé

    que « l’argent récupéré » servira à d’autres mesures en faveur des familles.

    Jusqu’à présent les familles de deux enfants et plus bénéficiaient d’une majoration d’environ 34 euros lorsque l’enfant atteignait ses onze ans et de 60 euros à ses seize ans. Un double bonus qui désormais disparaît au profit d’une majoration unique de 60 euros à quatorze ans.

    Une perte de 600 euros pour les familles

    La modification permettrait à la

    Caisse nationale des allocations familiales

    (Cnaf) de réaliser une économie de 138 millions d’euros par an. Une perte sèche qui équivaudrait à 600 euros par enfant et par an pour plus de 4,5 millions de familles. Contacté par 20 minutes.fr la CNAF ne confirme pas cette estimation.

     

    Les réactions n’ont pas tardé du côté du conseil d’administration de la Cnaf qui a rendu un avis défavorable le 5 février, à une très large majorité.

     

    De leur côté, les syndicats et associations familiales comme la CGT, la CFE-CGC ou

    l’Union des familles en Europe

    s’insurgent contre ce nouveau « coup » porté au pouvoir d’achat des familles. Cette dernière a d’ailleurs lancé une

    pétition

    sur son site, en contestation.


    • Marc Bruxman 17 avril 2008 00:50

      Et cela ne représente que 0.345% du déficit ! ! ! Pour ceux qui ne cernent pas le grave problème à laisser les comptes publics en l’état.


    • sisyphe sisyphe 17 avril 2008 07:06

      par Marc Bruxman (IP:xxx.x24.48.80) le 17 avril 2008 à 00H50

       
      Et cela ne représente que 0.345% du déficit ! ! ! Pour ceux qui ne cernent pas le grave problème à laisser les comptes publics en l’état.
       
      Et combien ça représente de précarisation pour les familles, déjà en difficulté, qui se voient ainsi réduire encore leur pourvoir d’achat ?
      Donc, selon Monsieur Bruxman, le "grave problème à laisser les comptes publics en l’état" ne peut se résoudre qu’en pénalisant les plus démunis ; certainement pas en opérant une plus juste redistribution des richesses ; par exemple, en récupérant les 40 milliards annuels de fraude fiscale des entreprises, ni en taxant les super-profits des différentes bulles spéculatives.
       
      En fait, Monsieur Bruxman, comme tout bon idéologue néolibéral formaté, n’envisage, comme solution à l’aggravation des inégalités, malgré la croissance, que de faire payer au plus grand nombre par encore plus de pauvreté, la détérioration de la condition de vie de milliards de personnes dans le monde.
      Surtout, ne touchons pas aux profits de la spéculation, ni à la formidable concentrtion des richesses dans les mains de quelques-uns : aggravons la situation, en faisant payer les pauvres.
       
      Monsieur Bruxman plaide pour de moins en moins de démocratie, et pour le champ laissé libre à son sacro-saint marché, dont TOUS les rapports indiquent qu’il contribue largement à l’aggravation de la situation de la pauvreté dans le monde.
       
      Je renvoie Monsieur Bruxman, entre autres, aux 6 heures d’entretien accordés par quelqu’un qui sait de quoi il parle, puisqu’il s’agit de Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’Economie, ex vice-président de la Banque Mondiale, puisque sa culture, à ce niveau, comme aux autres, semble manquer particulièrement d’éléments d’information.

  • Francis, agnotologue JL 17 avril 2008 09:07

    Ce n’est pas avec les branquignols qui nous servent de ministres que les affaires vont s’arranger, des gens qui confondent dette et bidget de fonctionnement.

    Xavier Darcos a déclaré hier sur France Inter que les économies sur les postes de l’Education nationale étaient justifiés par la nécessité de faire diminuer la dette.


  • Francis, agnotologue JL 17 avril 2008 09:09

    "la France n’est aucunement en faillite. Comme tout compte de patrimoine, le compte de l’Etat comporte un passif, la dette, mais il inclut également les actifs qu’il détient. La différence, positive, représente 38 % du PIB. Chaque nouveau-né voit en vérité le jour avec un crédit de 11 000 euros."

    A lire là : "Opinion : Trop de rigueur tuera la rigueur, par Liêm Hoang-Ngoc"


    • Francis, agnotologue JL 17 avril 2008 09:27

      "La dette publique française est de 64 % du PIB. Il n’y a pas d’exception française en la matière.

      Malgré leur zèle à comprimer les dépenses publiques, cinq autres pays de l’Eurogroupe ne parviennent pas à respecter la limite d’un taux d’endettement de 60 % du PIB, fixé par le pacte de stabilité. Le taux d’endettement du Portugal est de 65 %, celui de l’Allemagne de 68 %, celui de la Belgique de 89 %, celui de la Grèce de 105 % et celui de l’Italie de 107 %. "

      (Liêm Hoang-Ngoc est économiste, maître de conférences à l’université Paris-I.)

       


  • sisyphe sisyphe 17 avril 2008 10:23

    Prochaine étape : le SMIC !!

     

    Haro sur le Smic !
    Un rapport, commandé par le Conseil d’analyse économique, sonne le glas du Smic, le jugeant inefficace, inadapté aux jeunes sur le marché de l’emploi et responsable de la stagnation des bas salaires... De la mauvaise foi, des approximations, bref, tout pour légitimer les projets du gouvernement !

     

     

     

    On s’en doutait un peu : la « réforme » du Smic est dans les tuyaux. Pierre Cahuc, Gilbert Cette et André Zylberberg (dont il est interdit de dire qu’ils sont néo-libéraux) viennent de concocter un rapport pour le Conseil d’analyse économique (CAE), intitulé « Smic, revenu minimum et coût du travail : quelle articulation pour combiner justice sociale, incitation au travail et compétitivité ? » Il n’est pas encore publié, mais une version provisoire circule sur Internet. On y découvre une critique en trois points : le Smic a trop augmenté et couvre en France une proportion de salariés plus importante qu’ailleurs ; ensuite, il i[« comprime la distribution des salaires [...] sans grande efficacité pour lutter contre la pauvreté »]i ; il contribue enfin à exclure les jeunes de l’emploi.

    Cette démonstration à charge ne tient pas la route. D’abord, une lapalissade : les augmentations du Smic profitent aux bas salaires. Une étude de la Dares montre ainsi que la progression des salaires a été plus importante dans les secteurs à bas salaires. Le Smic remplit son rôle de « voiture-balai » : s’il avait moins augmenté, on aurait aujourd’hui moins de Smicards mais plus de bas salaires.

    Des comparaisons hasardeuses avec le modèle anglais

    Le Smic est-il responsable de la compression des salaires ? Non, parce que deux autres effets ont joué : d’abord, les accords de RTT qui ont gelé une partie des salaires, et ensuite les allègements de cotisations. Ils sont dégressifs et s’annulent à 1,6 fois le Smic. Résultat : il est d’autant plus coûteux d’augmenter un salaire que celui-ci est bas et bénéficie d’allègements proportionnellement plus élevés.

    Cet effet pervers des « trappes à bas salaires » est évoqué dans le rapport, mais l’objection est balayée d’un revers de main (page 9) à partir d’une seule étude dont les données s’arrêtent... en 1997 ! Un peu plus loin, page 42, on apprend que « les études sur ce sujet sont rares », mais qu’il en existe quand même une autre qui montre l’inverse, à savoir que les allègements « ont eu un effet plutôt négatif sur la mobilité salariale des employés à bas salaires ». Et à la différence de la précédente, cette étude prend en compte le passage aux 35 heures, et modélise les allègements Fillon.

    Le rapport donne de nombreux exemples de ce parti-pris qui s’accompagne d’approximations diverses. Les experts du CAE insistent ainsi sur le fait qu’il y a plus de salariés au voisinage du salaire minimum en France que dans d’autres pays. Mais ils passent allègrement sous silence les difficultés de telles comparaisons. Ainsi, en France, on compte comme « smicards » tous les salariés concernés par une hausse du Smic, alors qu’au Royaume-Uni, on ne compte que les salariés payés juste au niveau du minimum. Une note récente du ministère de l’Economie montre qu’avec une définition comparable, l’écart entre les deux pays est bien moindre : « 5% à 6% de l’ensemble des salariés sont rémunérés au niveau du NMW (National Minimum Wage) en 2007 » contre « moins de 10% de salariés effectivement rémunérés au niveau du Smic ».

    Des propositions provocantes

    L’argument sur la pauvreté est tout aussi spécieux, puisqu’il table sur un monde virtuel sans Smic où, bien sûr, l’emploi serait plus élevé et sortirait des chômeurs de la pauvreté.

     

    Or, les emplois créés de cette manière seraient en grande majorité payés en dessous du seuil de pauvreté. C’est pour cette raison que l’Ocde reconnaissait, dans sa dernière étude consacrée à la France, qu’une augmentation du Smic entraînerait « peut-être une diminution de la mesure de la pauvreté malgré le recul de l’emploi ».

    Les propositions sont à la mesure du réquisitoire : refus des « coups de pouce » et de l’indexation automatique du Smic sur la progression du pouvoir d’achat, refus de conditionner les allégements à la résorption des minima de branches inférieurs au Smic, et institution d’un Smic-jeunes. De telles provocations vont à contre-courant de ce qui se passe en Europe sur la question du pouvoir d’achat. En Allemagne, la discussion est ouverte sur l’institution d’un salaire minimum, parce que les conventions collectives couvrent de moins en moins les salariés et que le taux de bas salaires a du coup dépassé celui du Royaume-Uni (22,7 % contre 21,7 %), comme le montre un bilan récent.

    Après l’euro-manifestation sur les salaires, les syndicats réfléchissent à nouveau sur l’idée d’un système de salaires minima au niveau européen. Reparler d’un Smic-jeunes, après le mouvement de la jeunesse de 1994 (et plus récemment contre le CPE) manifeste une incompréhension tactique assez remarquable de la situation. Mais la fonction réelle d’un rapport tellement biaisé est plutôt de faire apparaître comme « modérés » les projets gouvernementaux qui visent, eux aussi à liquider le Smic, mais « en douceur ».


  • sisyphe sisyphe 17 avril 2008 19:10

    Allez, Monsieur Bruxman, parce que je suis sympa, et qu’il serait dommage que vous mourriez idiot (quoique...)

    http://www.challenges.fr/video/


  • sisyphe sisyphe 18 avril 2008 13:08

    C’est marrant, la bande trolls qui reviennent, systématiquement, obsessionnellement, sur les sujets, avec leur petite hargne comme seul argument. Je poste, sur ce sujet, plusieurs posts INFORMATIFS : rapport des Narions Unies, Rapport du Conseil d’Analyse Economique, Caisse Nationale d’Allocation Familiales, compte-rendu de rapport sur les inégalités dans le monde.... et tout celà est systèmatiquement moinssé par les petits trolls aux doigts fourchus et aux regards torves ..

    La vérité est aux trolls ce que la lumière est aux vampires : ils ne peuvent la supporter, sans risque de disparaitre...


    • ZEN ZEN 18 avril 2008 13:54

      @ Sisyphe

      C’est pas marrant, c’est désespérant

      Mais il faut infomer toujours et toujours..

      Un travail de Sisyphe !


    • sisyphe sisyphe 18 avril 2008 14:39

      A qui le dites vous, Zen !

      Mais on ne se laissera pas décourager. J’ai vu, hier, dans "Ce soir (ou jamais)" ; la souvent excellente émission de France 3, à propos du problème de la faim et des matières premières, un personnage vraiment stimulant : Jean Ziegler ! 

      (Il est le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation (des populations) du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies de 2000 à mars 2008. Il fut choisi en 2000 et en 2003 mais il ne se présentera pas à sa succession en 2008 car il postule à l’un des (3 sur 18) postes ’réservés’ au groupe occidental au sein du Conseil des droits de l’homme. Sa candidature est officiellement soutenue par la Suisse [4].

      En tant que rapporteur spécial, il a étudié le niveau d’alimentation des populations de nombreux pays (Niger, Éthiopie, Inde, Bangladesh, Mongolie, Brésil, Palestine, Guatemala, ...). Les rapports sur la situation de l’alimentation et de la malnutrition dans ces pays sont disponibles sur le site des Nations Unies [5],[6].

      Jean Ziegler a qualifié de "crime contre l’humanité" le fait d’abandonner les cultures vivrières au profit des biocarburants.[7].)

      74 ans, et quelle énergie dans une révolte qu’il a su conserver intacte ! Le genre d’homme à vraiment filer la pèche, et donner envie de continuer à se battre !

      Merci, Monsieur Ziegler !


    • gnarf 20 avril 2008 19:10

      Leon, a chaque fois que je vois vos posts, c’est toujours la meme mechancete envers les liberaux.

      La droite Francaise n’a rien de liberal. C’est un ramassis de personnes qui font dans le clientelisme, les petits copains....etc.

      Il n’y a quasiment pas de liberaux en France. Il y a des gens qui se croient liberaux mais en fait sont dans la droite ligne de la droite Francaise... grands projets industriels payes par l’Etat, et ca pompe comme des shadocks.

      Moi je suis liberal. Je suis au chomage, avec deux enfants, dans un pays ou je n’ai pas la secu, quasiment pas de retraite. Quand je suis parti de France je n’ai pas fait comme les soit-disant liberaux qui vivent de primes, voitures de fonctions...etc

      J’ai pris un salaire local,sans aucune prime....donc divise par trois par rapport a mon salaire Francais. Avant de quitter la France, je ne demandais pas le remboursement de mes consultations medicales,puisque j’avais un bon salaire....pour ne pas creuser le trou.

      Etre liberal c’est certainement pas une secte. Ce sont des principes. Et on peut tres bien vivre en accord avec ces principes. Les soit-disant liberaux Francais sont aux vrais liberaux ce que la gauche caviar est a la vraie gauche. Ils conseillent des principes qu’ils n’appliquent pas pour eux-meme, occupes a se partager le gateau de l’Etat.

      Arretez s’il vous plait d’insulter les liberaux a longueurs de posts. Nous ne sommes pas une secte. Nous ne voulons pas la loi de la jungle. Nous n’avons pas les dents qui raient le parquet. Nous ne sommes pas des nantis.


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