lundi 11 août 2008 - par ÇaDérange

Prix à la production et prix de vente final au consommateur

Tous les ans, nos médias en manque d’imagination nous ressortent le problème de l’été. Les producteurs de fruits et légumes qui se plaignent du prix auquel "on" leur achète leur production et à l’autre bout de la chaîne le consommateur qui se plaint du prix exagéré auquel lui-même doit racheter les mêmes fruits et légumes dans son supermarché.

Et à chaque fois l’implication est la même, ce sont les intermédiaires qui s’en mettent plein les poches et en premier lieu ces mal-aimés des médias, la grande distribution. Personne chez nos brillants journalistes, année après année, ne s’est jamais donné la peine de remonter la structure des coûts de tous les intervenants dans la chaîne qui amène le fruit ou le légume de l’endroit où il est produit jusqu’au supermarché à côté de chez vous. Ils ont préféré la facilité de clouer au pilori ces emblèmes du grand capitalisme, tueurs du petit commerçant, la grande distribution.

Surprise cette année, le journal Le Parisien, dans un accès d’éducation économique du grand public, l’a fait ! Sur le fruit qu’il a jugé être trop cher cette année, la pêche. Voici ci-dessous ce que ça donne entre le prix payé au producteur et celui auquel est vendu le fruit en final dans le supermarché du coin.

Canalblog082

Les Français seront donc heureux de découvrir cette année qu’entre le fruit sur l’arbre et le consommateur il y a différents stades de manipulation du fruit et différents intervenants qu’il faut rémunérer. Etonnant non ?

Il faut donc cueillir le fruit sur l’arbre tous les matins grâce à des employés saisonniers à raison de 6 à 8 passages par arbre pour en récolter tous les fruits. La pêche étant un fruit fragile, il faut le faire à la main, avec des gens payés au Smic ce qui, charges comprises, coûte 12 euros de l’heure. Un tarif qui a augmenté de 11 % le jour de l’instauration des 35 heures. Il en coûte en comparaison 6,7 euros au producteur espagnol. Toujours au stade du producteur, on doit trier les fruits ramassés, les calibrer et les mettre dans des plateaux après éventuellement un étiquetage (ça plaît) et les stocker dans un frigo s’ils ne sont pas expédiés immédiatement. Coût du matériel lourd : une bonne centaine de milliers d’euros et des consommables, 4 euros la palette et 0,56 euro les milles alvéoles plastiques.

Le prix de revient global à la production est estimé entre 1,2 et 1,3 euros le kilo pour des pêches jaunes de qualité standard dont 0,7 pour le "verger" et 0,50 pour la "station". Le prix de vente sur le marché de gros est de 1,43 euros le kilo en moyenne.

Nous passons ensuite dans les fonctions des fameux intermédiaires. Le Marché de Gros est le lieu où se rencontrent producteurs individuels et expéditeurs grossistes qui groupe les apports des producteurs pour qu’ils correspondent aux demandes des donneurs d’ordre, répartit les produits après conditionnement et les dispatche vers les lieux et les magasins de livraison. Un lieu où se traitent de 100 000 à 150 000 tonnes de fruits par an et où se définit le prix du jour de la confrontation entre la production disponible à la vente et la demande. Un prix qui dépend bien sûr du volume de la commande. Il en coûte en moyenne 0,54 euro du kilo, un prix qui résulte de la concurrence entre les différents expéditeurs grossistes et les associations de producteurs qui depuis quelques années ont tendance à ses substituer aux grossistes.

Etape suivante le transport lui-même qui varie suivant la distance parcourue, mais qui ne coûte finalement que 0,22 euro du kilo.

Nous arrivons ensuite au stade du détaillant et, là, la filière se sépare en deux. La grande distribution d’un côté et les petits détaillants de l’autre. Pour la grande distribution, il faut des gros producteurs spécialisés, des qualités de pêche standardisées, et des prix et conditions de paiement draconiens. Le regroupement des producteurs en associations chargées de la commercialisation a permis à ces derniers de ne pas se passer sous les fourches caudines des acheteurs de la grande distribution, mais au détriment du consommateur sur qui est répercuté le résultat de ces négociations de prix. Une grande enseigne traite ainsi avec une dizaine de gros producteurs répartis sur trois terroirs de production. Il en coûte 0,35 euro du kilo.

Côté "petit" détaillant pour lequel il faut se différencier de la grande distribution, le but est de s’approvisionner chez un producteur moyen, plus cher, de lui acheter des variétés parfois différentes, de s’approvisionner plus près du lieu de vente pour que le fruit soit plus mûr et de prendre plus de marge que la grande distribution. Au total, ça fait un bon euro de plus du kilo en moyenne, dont 30 % pour le producteur et 70 % pour le détaillant.

N’oublions pas la dîme de l’Etat sous la forme de la TVA aux divers stades de la filière et de la Taxe intérieure sur les produits pétroliers. Il en coûte pour la seule TVA 0,15 euro le kilo.

Quelques statistiques. La France est le 3e producteur de pêches mondial devant l’Italie et l’Espagne avec 287 000 tonnes de production, 87 000 exploitations, 300 coopératives et 1 200 grossistes. La vente se repartit à 70 % dans la grande distribution et 30 % chez les détaillants. Le concurrent principal est la production espagnole qui bénéficie de coûts de main-d’œuvre inférieurs, de l’avantage de commencer à vendre plus tôt dans la saison que la production française, d’une législation plus souple pour les traitements phytosanitaires, mais de coûts de transport plus élevés.



14 réactions


  • Eloi Eloi 11 août 2008 12:46

    Merci le parisien de montrer qu’il vaut mieux aller directement au marché du coin (si possible) que dans les grandes surfaces

    Assez amusant de constater que sous la défense des "méchantes" grandes surfaces, on en vient en fait à détailler les mécanismes qui permettent de contester leur utilité (e tout cas pour leur approvisionnement en nourriture)

    pour les libéraux de service, il est évident que le libéralisme est plus respecté entre différents marchands situés à quelques mètres l’un de l’autre qu’à l’intérieur du territoire monopolistique d’une grande surface : le temps dépensé en grande surface, et les différentes grandes surfaces souvent éloignées de dizaines de minutes, sont des facteur qui ne permettent pas de comparer les prix

    de plus, constater que le vendeur doit VENIR dans votre lieu de vie : la place du marché, plutôt que vous obliger à prendre votre voiture pour plus de dix minutes pour le REJOINDRE me semble infiniment plus respectueux

    pour finir, le lien social est probablement plus fort dans le marché, avec du bruit, de la population, des échanges, des négociations sur les prix, la qualité, en bref toute une activité beaucoup plus enrichissante que la simple prise mécanique de produits même pas contestée (et automatisée par le matraquage publicitaire) et le passage aux caisses qui n’a que pour seule utilité de dire à ses enfants : "tu vois quel métier tu auras à faire, si tu continues à avoir des mauvaises notes ?". Notre monde est terne, triste et vaguement méprisant

    tout cela amène à des questions plus générales : comment permettre à chacn d’aller à ce "marché du coin" :
    * relocaliser l’économie en augmentant les taxes sur le transport, et en transférant les sommes vers les petits producteurs locaux
    * accepter des variations saisonnières pour les fruits et légumes (pour éviter d’importer de trop loin)
    * faire des efforts d’urbanisme afin de permettre à chacun d’accéder aux marchés : homogénéiser la population sur le territoire et favoriser les villes de taille moyenne
    * faire l’effort d’aller au marché le samedi matin

    Quelques efforts à dépenser pour de grosses économies

    PS : oui, les grandes surfaces auront toujours leur utilité (produits industriels courants), mais elles ont probablement tellement pris de place dans nos vies qu’on ne réalise même plus que l’on peut faire sans pour plus de la moitié de nos achats


  • ninou ninou 11 août 2008 13:08

    Fruits et légumes de supermarchés : traitement phytosanitaire obligatoire (sauf "bio" joliment emballés sous plastique, sans doute pour les protéger des émanations des autres végétaux ambiants !), mûrissement garanti en camion frigorifique, pourrissement assuré en deux jours hors frigo et goût inexistant. Bref : tout un système de production qui va à l’encontre de l’intérêt du consommateur. Mais, bon, en même temps, on lui a dit, au consommateur qu’il fallait manger des fruits et des légumes !! Alors il se force !
    Contrairement à la thèse vous développez ( Les gens râlent après leurs prix mais c’est normal que les fruits coûtent cher, parce qu’il faut bien payer les coûts annexes...), je développerai celle qui dit que les gens râleraient sans doute moins si les aliments qu’on leur proposait avaient du goût et n’étaient pas jetables sitôt achetés !
    Pour cela : changer les modes de production (non, on ne cueille pas des fruits qui ne sont pas encore mûrs juste pour réduire les coûts de main d’oeuvre et de transport), changer les modes d’approvisionnement (non, on ne va pas chercher des pommes au canada quand on en produit des variétés incroyables en France), changer ses habitudes de consommation (non, on ne mange pas des framboises au mois de février), changer ses repères dans le choix des aliments (non, on ne choisit pas une tomate plutôt qu’une autre parce qu’elle est parfaitement ronde et brillante et qu’il y a encore un bout de tige qui lui donne une bonne odeur à l’achat)...
    Il nous faut mener la guère du goût ! Nous ne sommes pas des cochons qu’il suffit de gaver ! Et dire que c’est le coût de la qualité qui empêche le consommateur de base de se nourrir correctement est faux ! C’est une question de politique, globale comme locale ! 

    Le simple fait de favoriser les circuits locaux permet à l’acheteur comme au producteur de s’y retrouver.
    Encore faut-il pouvoir avoir accès à ce genre de circuits (pensons aux banlieues, aux mornes villes nouvelles bâties autour du centre commercial, aux campagnes où ne subsiste aucun commerce de proximité...)

    Il suffit d’admettre une bonne fois que l’on s’est plantés en favorisant la productivité à outrance !



  • aquad69 11 août 2008 13:52

    Bonjour çaDérange,

    on m’a raconté ce week-end qu’il y avait en Aveyron ou dans le Gard des vergers couverts d’abricots que l’on ne ramasse pas.

    Motif : selon les paysans du coin, on ne leur proposerait que 0,30 centimes d’Euros du kilo, ce qui ne payerait même pas la main-d’oeuvre pour les cueillir.

    Celà me paraît vraissemblable et ne me surprend pas ; à l’époque où je travaillais moi-même comme cueilleur, il y a à peu près trente ans du côté de Rémoulin, j’ai vu le même phénomène se produire avec les cerises.

    Les acheteurs en gros qui arrivaient le matin sur le marché des petits producteurs commençaient par prendre un café ensemble et se fixaient une limite de prix à ne pas dépasser ; ensuite, ces petits producteurs (car vous pensez bien que les gros ont d’autres filières et débouchés) avaient le choix entre vendre à ce prix, ou rester avec leurs fruits sur les bras et les regarder pourrir.

    De 30 ct d’Euros pour le producteur à 5 Euros à l’acheteur au détail, réjouissez-vous braves gens ! Notre système économique améliore la concurrence, fait baisser les prix et avantage le consommateur...

    Comment peut-on encore y croire, c’est un des mystères de ce Monde !

    Cordialement Thierry


    • aquad69 11 août 2008 15:42

      re,

      horreur, une coquille !

      Il fallait lire "on ne leur proposerait que 30ct d’Euros du kilo", bien sûr.

      Avec toutes mes excuses Thierry


    • aquad69 12 août 2008 12:59

      Bonjour Artemis,

      c’est aussi mon cas : cadre moyen, et pour moi les fruits sonts devenus un luxe.

      Un conseil : allez donc vous balader sur les marchés où il y a beaucoup de maghrébins, c’est là que l’on trouve encore des fruits de bonne qualité (même s’ils sont moins "beaux" et réguliers d’apparence que dans les grandes surfaces) à prix honnêtes.

      C’est également valable pour la boucherie, si l’on sait découper sa viande.

      Amicalement Thierry


  • Forest Ent Forest Ent 11 août 2008 15:34

    Je dois avouer avoir bien rigolé en lisant cet article, car j’ai lu à peu près le même, mais rédigé de manière ironique, il y a 30 ans dans un journal US : si les fruits sont chers, c’est à cause des salaires des "fruit pickers", à cause des syndicats et des impôts. Il faut dire que ce sujet a été largement popularisé avec "Grapes of wrath" de Steinbeck, dont je redécouvre ici chaque jour l’actualité.

    Vous croyez vraiment que les vendangeurs font les 35h ? Et qu’ils sont déclarés ? Les inspecteurs du travail ne se risquent plus à aller le vérifier depuis que l’un d’eux a été assassiné en le tentant. Ils ne donnent même plus suite aux dénonciations...

    Si je comprends bien, cet article recopie et commente un article du "Figaro" ? Ca c’est de l’investigation citoyenne ! Il est vraiment surprenant que ce journal qui soutient fidèlement l’UMP nous explique que si le pouvoir d’achat baisse, c’est à cause des 35h !!!

    Sincèrement, c’est à hurler de rire. Que représente la main d’oeuvre dans les charges d’exploitation ? Ca me semble manquer à l’info. Parce qu’à ma connaissance, il faudrait parler de l’évolution du prix du fuel, des engrais et des pesticides.

    Le prix des fruits a augmenté de plus de 15% en un an, et ce ne sont pas les salaires qui expliquent cela. Ca se saurait.

    On a inauguré UMP-Vox. smiley


  • HELIOS HELIOS 11 août 2008 16:28

    Soyon clair, votre image (de fort mauvaise qualité par ailleurs) ne traduit pas grand chose en séparant les prix du transport, le tva, l’emballage etc, n’a pas de sens et permet de justifier des prix injustifiables.

    ce qu’il se passe c’est qu’un producteur, le vrai, engage des frais pour produire ses fruits. mettons, a titre d’exemple que le kg d’abricot "annuel", c’est a dire en payant la chaine de production y compris l’hiver lui reviennent tout compris donc salaire au smic compris a 25 centimes auxquel il a droit a esperer une petite marge de 5 centimes soit 16%. sur 10 tonnes d’abricot, il va donc gagner 10 000x0,05=500 euros.

    l’intermediairie, qui aura (peut etre emballé si cela n’est deja fait) transporté les abricots va lui appliquer son prix, toujours par exemple 1,4 euros. (vos chiffres ne permettent pas de determiner ou est celui qui est le predateurs) contenant les 77 cts de transport, stockage, emballage etc plus les 30 centimes a l’achat(cela fait donc 107centimes) et donc va faire benefice de presque 31 cts soit 6 fois celui du paysan. pour les mêmes 10 tonnes 10 000*0,33=3300 euros

    enfin le supermarché, qui lui met en vente les abricots acheté 1,40 au prix de 2,7 va gagner 1,1 euros. ... (oui, je sais il faut retirer les frais du supermarché...) et une marge par rapport au paysan de 900%. le supermarché, sur ces 10 tonnes va gagner 10 000x1,1=11000 euros (moins ses frais et pertes) ce qui reste de mon point de vue considerable

    c’est le problème de la miltilicité des intermediaires et surtout de l’effet multiplicatif des marges qui crée le vrai problème des prix.

    supposons que le producteur vendent 35 cts ses abricots au lieu de 30 , pour 10 tonnes cela fait 1000 euros (au lieu de 500)

    l’intermediare pourrait garder un benefice comparable de 10 a 15 centimes sur le kg d’abricot et donc, avec les mêmes chiffres le prix livrés au syupermarché serait alors de 0,77 + 0,35 +0,15 soit 1,27 et il gagnerait dont 10 000*0,15=1500 euros (au lieu de 3300) Vous voyez tout de suite ou commencent les predateurs...

    enfin, avec le même raisonnement le supermarché pourrait vendre les abricot, toujours avec un benefice comparable de 20 entimes soit 1,47 le kg d’abricots. un ajustement est alors necessaire pour la demarque inconnue. hors de cette deùarque, il gagnerait 2000€ sur le lot A 1,5euros le priox du kilo d’abricot, c’est ce que cela coûte et non pas 2,69 euros.

    Je tiens a vous rappeler que les supermarchés sont des "distributeurs dont le modèle exonomique est basés sur le ^paiement differé de ses fournisseurs. le kg d’avbricot est payé a l’intermediaire, apres qu’il ait été vendu au client. cet ecart permet une marge nette d’environ 3% a elle toute seule payant largement la demarque.

    Si tout le monde se contentait de vendre avec des benefices raisonnables il n’y aurait plus de problème de prix. seuilement les uns et les autres veule gagner "en %" plutot qu’en valeur. c’est la le pb....

    peut etre faudra-t-il un jour arriver a un controle des taux de marges...


  • FYI FYI 11 août 2008 17:39

    Il serait intéressant pour clôre le débat de connaitre le véritable coût de revient chez l’intermédiare et le distributeur (les hypermarchés par ex.), cela nous permettra via le Prix de vente de connaitre les taux de marge pratiquer.
    J’ai l’intime conviction qu’il y a de très fort abus, et que si les consommateurs en étaient vraiment conscient une profession serait mis au pilori.
    Ceci dit les agriculteurs et les consommateurs font de plus en plus de la résistance, ce qui en dit long sur les responsables de cette insatisfaction de ceux qui travaillent et de ceux qui achètent en dernier lieu :)
    Maintenant commencer à nous dire que les distributeurs font un métier difficile, il serait intéressant d’en connaitre la période exacte, car aujourd’hui ils ont un véritable monopole de faite jamais corrigé par des mesures dignes de ce nom. Car il me semble, sur la constitution les trusts sont interdits.
    Ah les néocons, ils vont bientôt nous dire qu’en valeur les fruits et légumes sont moins chères que dans les année 70 par rapport à notre pouvoir d’achat actuel... c’est tordant comme ils se foutent de la GUEULE du monde.
    J’espère de tout coeur que les nécon et leurs idées "révolutionnaires" vont disparaitre au même titre que le communisme ...


  • Lisa SION 2 Lisa SION 11 août 2008 18:56

    Bonjour,

    Plus le fruit est cher...moins il est bon ! (Sauf chez Fauchon )

    Le produit est cher, parce que l’arbre a été l’objet d’une savante sélection payante, qu’il est traité en permanence pour donner un fruit parfaitement calibré et plutôt gros et uni et inerte pour ne pas mûrir...Sur le bord des nationales, on peut en voir, en début d’étalage, à un prix donné par cageot. A coté, on trouve des fruits moins chers, et moins gros, de couleurs plus variées et un tiers moins cher. Au bout de cet étalage, regardez bien les derniers cageots de fruits que personne ne regarde...ils sont petits, parfaitement mûrs, parfois trop, mais vous en ferez de très bonnes confitures, et coûtent un tiers du prix des premiers. Non seulement ce sont les moins chers et les plus naturels, mais en plus ce sont les meilleurs... ! alors, pour en trouver d’encore moins chers, on peut encore aller en cueillir surplace, chez le producteur. 

    Une fois par semeine, il y a l’arabe qui se gare sur le parking des petites cités. on peut bien se demander où il va chercher ses fruits et légumes, et il révèle à quel pont les gros distributeurs se moquent de nous, car ces produits sont nettement moins chers qu’à la sortie de l’intermédiaire du circuit classique et bien meilleurs


  • dante haguel 11 août 2008 19:36

    @ Helios

    Dans ta recherche des "predateurs" tu oublies un fait important :
    en gros pour 10T, ca donne en gain pour

    - producteur : 500€

    - intermediaire : 3300€

    - distributeur : 11000€

    bon ok, et tu le dis, c’est en ’gros’ ! je remet pas en cause l’analyse economique...
    Mais le fait important, est qu’en cas de catastrophes naturels, c’est le producteur qui perd tout, parce que l’intermediaire peut eventuellement s’apprivisionner ailleurs (risque reduit), et le distributeur encore plus (risque quazi nul de penurie)

    bref c’est un aspet qui me semble essentiel pour la recherche des predateurs dans cette chaine alimentaire, parce que ceux qui ont le plus de risques, sont moins renumerer, ce qui est clairement hallucinant... et pourtant essentiel car le distributeur qui n’aura pas de peches en cas de force majeure, pourra toujours utiliser ses etales pour des abricots, l’intermediaire pourra aussi se recycler en transport d’autre produits, mais le producteur qui a perdu sa recolte, lui est bien mal jusqu’a l’annee d’apres, voir plus si ce n’est pas les fruits qui on perit mais les arbres... la ca peut se compter en decennies...


    • foufouille foufouille 12 août 2008 08:35

      article typique UMP-PS. les salaires augmentent tres peu. ils ont meme pas doubler en 15a.........
      le grossiste est souvent une filliale du gros pourri genre carouf......
      ensuite, ils ne faut oublier la cooperative comme intermediaire qui vend au prix du marche boursier. ni les quotas. ni les "normes" DHS,distinction-homogeneite-stabilite, qui font que les fruits non conformes sont jetes......


    • foufouille foufouille 12 août 2008 09:06

      desole mal cliquer c’etait pour l’article


  • foufouille foufouille 12 août 2008 09:08

    article typique UMP-PS. les salaires augmentent tres peu. ils ont meme pas doubler en 15a.........
    le grossiste est souvent une filliale du gros pourri genre carouf......
    ensuite, ils ne faut oublier la cooperative comme intermediaire qui vend au prix du marche boursier. ni les quotas. ni les "normes" DHS,distinction-homogeneite-stabilite, qui font que les fruits non conformes sont jetes......


  • penpat penpat 13 août 2008 08:34

    Pas cadre moyen mais homme du peuple avec femme et enfants je n"ai pu encore cette année m’offir des pèches mangeables pas plus que je n’ai pu m’offir des cerises ou des abricots.
    Des pèches oui mais pas mûres en petites quantité, si un peu et il fallait faire vite car deux jours après elles pourrissaient .
    La faute à qui, pas la faute à Rousseau ni aux producteurs mais à celle de ceux qui s"engraissent sur notre dos,bientôt nous ne pourons plus manger d’autres fruits et légumes que la pomme et la banane la patate.
    Ce qui est le cas déja de beaucoup de Français ;

    Mangez 5 fruits et légumes par jour je me demande bien à qui cela s’adresse, tout comme ne pas manger trop gras trop sucré trop salé,mangez équilibré.

    De qui se moque cette fameuse agence payée avec nos impots elle ferait mieux de s’occuper de la sous alimentation d’une tranche de concitoyens qui travaillent et ont du mal à nourrir correctement leurs familles.

    Je vais arrêter là car je n’ai plus la pèche et suis fatigué d’être pris pour une pomme et de savoir que je n’ai pas la cerise et si peu du gateaux. me rend malade.


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